L'Ombre cette grande amie 11/06/2018

Taichi Tomoe esquisse un léger sourire à l’actrice lorsque cette dernière lui touche le bout du nez de son index. Malgré sa fatigue latente, ses yeux rouges et piquants, le petit sourire illumine son visage, laissant entre voir la joie que peut exprimer ce visage.

« - Si tu as besoin de parler, ma porte reste ouverte, tu sais. »

Doucement, elle hoche la tête, signe qu’elle prend note de la proposition, et qu’elle l’apprécie à sa juste valeur.
Dire que la petite va mieux serait bien trop fort, mais elle se sent moins seule, moins isolé. Maintenant elle sait qu’elle n’est pas la seule à avoir subit ce type de revers ni de situation. L’actrice, son idole, lui montre même que l’on peut être fort, malgré cet incident de parcours justement. Qu’au final, rien ne dure éternellement et que même si elle a besoin de temps pour faire le tri, elle aura la force pour le faire.
Sagement elle se laisse raccompagner par la comédienne jusqu’à la sortie des loges, puis à celle du théâtre. Sur le chemin, elle ne peut s’empêcher de se frotter les yeux, tellement ils sont secs. Ironique lorsqu’on sait qu’elle n’a presque pas cessé de pleurer depuis la veille.
Sur le petit trajet, son idole ajoute qu’elle peut venir la trouver ici, au théâtre si elle en éprouve le besoin. Qu’elle y est presque tout le temps, et qu’il sera possible qu’elle lui offre plus de ses coordonnées pour qu’elles puissent se voir en dehors de ce lieu si particulier. Taichi l’en remercie avec un petit sourire encore un peu triste.
Elle ne peut pas encore se s’expliquer, et ignore si elle le pourra un jour, mais cette parfaite inconnue l’a un peu apaisé. Bien sûr Taichi Tomoe va en parler dès le lendemain à son meilleur ami Zuko-kun, mais probablement aussi à Farah-chan dans la foulée. Ses amis sauront l’aider, et la conseiller dans une voie ... ou une autre. Se recentrer voilà bien la seule chose qu’elle est capable de faire. C’est le premier pas vers
Une fois à l’entrée du théâtre, sans crier gare, elle enlace la comédienne. Et murmure doucement.

« - Merci d’avoir été si gentille avec moi et de m’avoir écouté alors que rien ne vous y obligeait. »

S’écartant lentement, et se frottant une nouvelle fois les yeux, elle lui offre enfin un vrai sourire. Petit, mais plein de vie comme elle seule sait l’être. Elle s’incline finalement devant son aînée, avant de reprendre d’un pas lent, le chemin de chez elle.
Le seul avantage qu’elle voit à cette sortie si tardive du théâtre est que les rues sont vides. Au moins elle n’a pas besoin de s’inquiéter de croiser du monde.