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Eiko Tsukishima#101501#101501#101501#101501#101501#101501
Sorcier Sang-pur - Spécialiste
Race : Sorcière Sang Pur
Avatar : Yennefer de Vengerberg (The Witcher 3 )
Date d'inscription : 29/10/2018
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Emploi/loisirs : Détective Privé
Yens : 35
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Mer 28 Aoû 2019 - 21:40
Le Secret de trop...
Feat Irina Fujibayashi & Shinji Tsukishima
La sorcière luttait de toutes ses forces pour rester stoïque face à la détresse de son cadet. Le temps de la tendresse n’était plus, il l’avait déjà condamnée, qui ne l’aurait pas fait d’ailleurs? Alors à quoi bon se montrer affectée. C’était bien elle qui, par ses choix, mauvais certes mais assumés, les avaient conduits à ce jour.
Une chance pour ce vampire que Shinij l’ait tué avant elle. Entre ses mains, pour le simple fait d’avoir simple échoué à tuer un humain, cette misérable créature l’aurait supplié de mettre fin à ses souffrances. Dommage. Elle n’y était pour rien dans cette attaque ratée mais si cette petite peste n’avait pas su mettre la main sur son frère, ils n’en seraient pas là aujourd’hui.
“Supplier le Secret”... Si Shinji n’avait pas été aussi incisif, elle l’aurait reprit. Il ne fallait pas exagérer quand même. Teru-san? La détective leva les yeux au ciel, ce n’était pas possible. Pourquoi, grand pourquoi toutes ses têtes pensantes de l’Enclave avaient de près ou de loin le nez dans cette affaire? Dire qu’elle avait cru bon que “demander” d’assistance du Secret était une bonne chose…
Eiko sentait, dans la tirade de son cadet, qu’il n’allait pas l’épargner. Elle n’en attendait pas moins puis qu’elle avait été aussi dure avec lui. Un jour peut-être comprendrait-il. En attendant, elle devrait accuser le coup car les mots qui sortaient de sa bouche, eux étaient emplis de colère et sincères. Il ne connaissait pas son aînée, elle ne pouvait alors pas lui reprocher ses attaques. Même si au fond d’elle, l’entendre de lui, était douloureux. Parce qu’il disait vrai d’une certaine manière.
Au moment même où elle décela une fenêtre pour lui répondre, sa dernière remarque lui coupa le souffle. Ni une, ni deux, à peine eu-t-il fini de sortir ces absurdités qu’elle le gifla de toute sa force. Elle n’avait jamais levé la main sur lui, non, jamais. Mieux valu qu’il soit mort? Parce qu’il n’était plus au côté de son humaine? Doutait-il vraiment qu’elle l’aimait pour lui balancer ça au visage? Avait-il oublié toutes les punitions qu’elle avait enduré pour lui éviter les remontrances de leurs parents? Il n’avait pas le droit de renier cela. Il devait vivre, même le coeur brisé. N’est-ce pas ce qu’elle faisait depuis tant d’années ? Si elle était restée celle qu’elle devait être, même après avoir vraiment vécu la perte brutale de Tomohiro. Ce n’était pas une fin en soit, juste un cap à passer… C’est sans doute ce que dirait leur mère insensible si elle savait.
Elle en avait fini. Après le venin qu’il venait craché, il était clair que Shinji ne fera pas abstraction des choses ce soir, alors à quoi bon s’éterniser, elle savait reconnaître une défaite, cela ne voulait pas dire qu’elle avait pour autant perdu la guerre. Sans rien ajouter, dans sa grâce naturelle, elle tourna les talons. Le bouts de ses doigts à quelques centimètres à peine de la poignée, la dure voix d’Irina l’arrêta net. Bordel. Pourquoi avait-il fallu que cette histoire se déroule ici avec elle? Frustrée, la sorcière pinça des lèvres, serrant ses poings de toute sa colère. La Russe ne la connaissait que trop bien. Elle savait que jouer du galon serait efficace avec elle. C’était une des nombreuses raisons qui l’avait poussée à quitter son service et elle venait de se faire avoir en acceptant de travailler pour elle. Parce qu’on ne travaille pas avec le Secret.
La japonaise fit volte face, en lâchant un léger grognement. Précipitamment, elle s’imposa une nouvelle fois entre eux, retenant fermement la main ensorcelée de son ancien mentor.
Premier point marqué en faveur de l'expérience. Eiko savait pertinemment qu’il comprendrait mais il n’accepterait pas pour autant de lui pardonner. Et puis cherchait-elle vraiment son pardon en fin de compte? Pourquoi quand elle ne regrettait pas. Elle lança un regard sur son frère, et pour la première depuis le début de leur petite réunion improvisée, elle semblait désolée.
La russe endurcie, de glace d'ordinaire passa sa main sur le contour de son maquillage dans un geste aussi vif que précis, permettant d'éviter à une larme de se former. Impitoyable, l’élève ne laissa pas l'émotion de son amie l'attendrir. Elle ne l'écoutait plus.
Toute sympathie du Secret avait maintenant disparu de son regard avant qu'il ne s'éteigne, signe que sa magie n'est plus active. Eiko lui avait montré sa souffrance dans ce violent échange. Elle se sentait trahie. Elle, qui comptait sur Irina pour tenir sans son cadet… Relâchant la main du Secret, elle fit un pas vers Shinji. Le visage distant mais pas froid, sa colère atténuée par cette joute avec Irina, les yeux brillant d’émotions.
Une chance pour ce vampire que Shinij l’ait tué avant elle. Entre ses mains, pour le simple fait d’avoir simple échoué à tuer un humain, cette misérable créature l’aurait supplié de mettre fin à ses souffrances. Dommage. Elle n’y était pour rien dans cette attaque ratée mais si cette petite peste n’avait pas su mettre la main sur son frère, ils n’en seraient pas là aujourd’hui.
“Supplier le Secret”... Si Shinji n’avait pas été aussi incisif, elle l’aurait reprit. Il ne fallait pas exagérer quand même. Teru-san? La détective leva les yeux au ciel, ce n’était pas possible. Pourquoi, grand pourquoi toutes ses têtes pensantes de l’Enclave avaient de près ou de loin le nez dans cette affaire? Dire qu’elle avait cru bon que “demander” d’assistance du Secret était une bonne chose…
Eiko sentait, dans la tirade de son cadet, qu’il n’allait pas l’épargner. Elle n’en attendait pas moins puis qu’elle avait été aussi dure avec lui. Un jour peut-être comprendrait-il. En attendant, elle devrait accuser le coup car les mots qui sortaient de sa bouche, eux étaient emplis de colère et sincères. Il ne connaissait pas son aînée, elle ne pouvait alors pas lui reprocher ses attaques. Même si au fond d’elle, l’entendre de lui, était douloureux. Parce qu’il disait vrai d’une certaine manière.
Au moment même où elle décela une fenêtre pour lui répondre, sa dernière remarque lui coupa le souffle. Ni une, ni deux, à peine eu-t-il fini de sortir ces absurdités qu’elle le gifla de toute sa force. Elle n’avait jamais levé la main sur lui, non, jamais. Mieux valu qu’il soit mort? Parce qu’il n’était plus au côté de son humaine? Doutait-il vraiment qu’elle l’aimait pour lui balancer ça au visage? Avait-il oublié toutes les punitions qu’elle avait enduré pour lui éviter les remontrances de leurs parents? Il n’avait pas le droit de renier cela. Il devait vivre, même le coeur brisé. N’est-ce pas ce qu’elle faisait depuis tant d’années ? Si elle était restée celle qu’elle devait être, même après avoir vraiment vécu la perte brutale de Tomohiro. Ce n’était pas une fin en soit, juste un cap à passer… C’est sans doute ce que dirait leur mère insensible si elle savait.
Elle en avait fini. Après le venin qu’il venait craché, il était clair que Shinji ne fera pas abstraction des choses ce soir, alors à quoi bon s’éterniser, elle savait reconnaître une défaite, cela ne voulait pas dire qu’elle avait pour autant perdu la guerre. Sans rien ajouter, dans sa grâce naturelle, elle tourna les talons. Le bouts de ses doigts à quelques centimètres à peine de la poignée, la dure voix d’Irina l’arrêta net. Bordel. Pourquoi avait-il fallu que cette histoire se déroule ici avec elle? Frustrée, la sorcière pinça des lèvres, serrant ses poings de toute sa colère. La Russe ne la connaissait que trop bien. Elle savait que jouer du galon serait efficace avec elle. C’était une des nombreuses raisons qui l’avait poussée à quitter son service et elle venait de se faire avoir en acceptant de travailler pour elle. Parce qu’on ne travaille pas avec le Secret.
La japonaise fit volte face, en lâchant un léger grognement. Précipitamment, elle s’imposa une nouvelle fois entre eux, retenant fermement la main ensorcelée de son ancien mentor.
Eiko ▬ Mais qu’est-ce que tu crois faire?
Irina ▬ Je réponds à l'appel à l'aide ma disciple, mon amie, en faisant ce qu'elle n'ose vraiment faire. Le regard brillant de la Russe s'intensifiait sous le coup d'une colère grondante et palpable.
Eiko ▬ Maudit sois-tu ! Après seulement trois jours, après m'avoir promis d'oublier ça, tu... Et tu te demandes pourquoi je ne t’ai jamais rien dit ?!cracha-elle, les dents serrées.
Irina ▬ Il suffit Eiko ! Tu veux que je reproduise les mêmes erreurs que pour mes filles ! Que j'enlise la vérité là où elle n'a plus de sens ! As-tu donc si peu d'estime pour ton frère au point de penser qu'il ne pas comprendre la vérité ?! Vociféra-t-elle sans aucune commune mesure.
Premier point marqué en faveur de l'expérience. Eiko savait pertinemment qu’il comprendrait mais il n’accepterait pas pour autant de lui pardonner. Et puis cherchait-elle vraiment son pardon en fin de compte? Pourquoi quand elle ne regrettait pas. Elle lança un regard sur son frère, et pour la première depuis le début de leur petite réunion improvisée, elle semblait désolée.
Eiko ▬ Il comprendra mais ne pardonnera pas pour autant. Sa rage resurgit, elle reprit face à sa supérieure en tout point. Commence par tenir tes promesses si tu veux être une bonne mère ! Ses doigts se faisaient plus étroit autour de l’articulation. Ne fais pas ça !
Irina ▬Si tu lui refuse la vérité Eiko, ce n'est pas lui qui te refusera le pardon, mais toi qui ne laisse aucune chance pour que ça n'arrive ! Il est vrai que jusqu'à maintenant c'est une pure réussite toutes les décisions que tu a prise ! Pour une fois dans ta vie, laisse un oeil extérieur ayant fait tous ces mauvais choix avant toi te conjurer de faire le bon !
La russe endurcie, de glace d'ordinaire passa sa main sur le contour de son maquillage dans un geste aussi vif que précis, permettant d'éviter à une larme de se former. Impitoyable, l’élève ne laissa pas l'émotion de son amie l'attendrir. Elle ne l'écoutait plus.
Eiko ▬ Je ne suis pas toi. Ni comme toi. Mais je te l’accorde, j'ai fais de mauvais choix, par commencer celui de te solliciter et ensuite celui de t'avoir fait confiance !
Irina ▬Tu as raison. Tu n'es pas moi. Toi tu es aveuglée par ton orgueil. Tu es pire que moi aujourd'hui.
Eiko ▬ Je ne suis que le fruit de ton travail, Mama.
Toute sympathie du Secret avait maintenant disparu de son regard avant qu'il ne s'éteigne, signe que sa magie n'est plus active. Eiko lui avait montré sa souffrance dans ce violent échange. Elle se sentait trahie. Elle, qui comptait sur Irina pour tenir sans son cadet… Relâchant la main du Secret, elle fit un pas vers Shinji. Le visage distant mais pas froid, sa colère atténuée par cette joute avec Irina, les yeux brillant d’émotions.
Eiko ▬ Ne regrette jamais la vie, Shinji. Tu as raison sur mon compte. Je suis incapable d’aimer, même toi. Je n’aurais jamais ce que tu penses avoir avec Alyssa. Je n’en veux pas. Ce que veut te montrer Irina ne t’aidera en rien pour la retrouver.
“ Please...”
Etilya sur DK RPG
Shinji Tsukishima#101556#101556#101556#101556#101556#101556#101556
Sorcier Sang-pur - Spécialiste - Sentinelle
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Dim 1 Sep 2019 - 20:17
Personne n’est parfait, n’en déplaise à ses parents. Il arrive à tout le monde de lâcher prise. De se montrer vulnérable, pathétique, émotif, ou que sais-je. Shinji traverse un véritable torrent émotionnel depuis le début de la journée. Lui qui n’a déjà pas l’habitude d’être confronté à ses propres émotions, il vient en plus d’être pollué par celles de sa soeur. Qui pourrait lui en vouloir de réagir ainsi ? C’est normal au bout d’un moment d’être perdu. Alors, oui, il finit par lâcher des mots regrettables. Il s’apitoie sur son sort. Mais qui n’est jamais passé par là ?
La réaction d’Eiko est immédiate. Quand il l’entend approcher, il tourne la tête, et sa joue ainsi exposée se prend une gifle magistrale, qui lui tourne le cou de force dans la même direction. Surpris, il écarquille les yeux, alors que son esprit tente de comprendre ce qu’il se passe, d’où provient cette agression extérieure, et pourquoi elle a eu lieu. Car jamais elle n’a levé la main sur lui. Il redresse la tête pour fixer sa soeur, les yeux subtilement écarquillés. Mais Eiko a déjà fait volte-face pour se précipiter vers la porte. Ce n’est que l’injonction du Secret qui l’immobilise. Elle qui est d’ordinaire si froide, si maîtresse d’elle-même et de ses émotions, à tel point qu’il arrive au sorcier de l’envier, pourquoi céder soudainement à cet élan émotif ?
Il porte une main à sa joue rougie et endolorie. Cette gifle a au moins le mérite de lui remettre les idées en place. Il cligne des yeux avant de fixer le sol. Puis la voix d’Irina s’élève de nouveau, cette fois à son attention. Elle débute un nouveau sermon. Comme s’il n’avait pas déjà son compte. Toutefois, il relève la tête pour la fixer, interloqué par la fin de sa phrase. La vérité ? Quelle vérité ? Son regard doré glisse sur la main tendue, invitation silencieuse à la saisir de son propre chef pour recevoir le sort mental sans forçage. Il hésite alors qu’elle se justifie. il vient de vivre une expérience tout sauf agréable. Cependant, la curiosité l’emporte et il s’avance, la main droite précédant son corps.
C’est sans compté sur l’aînée Tsukishima qui s’interpose au dernier moment. Il assiste alors à un dialogue des plus étranges. Visiblement, Eiko s’est confiée au Secret il y a peu sur un pan de sa vie qui demeure inaccessible au jeune sorcier. Quelque chose qui, semble-t-il, expliquerait en partie les actes d’Eiko. Quelque chose qu’elle lui a fait promettre de ne pas dévoiler, et, il le devine, surtout pas à lui. Le spécialiste des ténèbres fronce les sourcils. Quel est donc ce fardeau qu’elle craint de voir mis à nu devant lui ?
▬ Il suffit Eiko ! Tu veux que je reproduise les mêmes erreurs que pour mes filles ! Que j'enlise la vérité là où elle n'a plus de sens ! As-tu donc si peu d'estime pour ton frère au point de penser qu'il ne pas comprendre la vérité ?!
Nouveau froncement de sourcils. Ses filles ? Il ne savait même pas qu’elle en avait. En fait il ne sait pas grand chose d’elle, sinon qu’elle est russe et s’est mariée à un japonais. Cependant, il rejoint son avis. Tant qu’il ne saura pas, il ne pourra effectivement pas comprendre. Eiko invoque l’excuse du pardon. Ah, oui, argument de taille. Il est clair qu’actuellement, il n’est pas disposé à le lui accorder. Même si une part de lui le souhaite désespérément. La conversation se poursuit, alors qu’une phrase et une voix surgissent subitement de sa mémoire.
J’ai pris une décision que j’aurais aimé qu’on prenne pour moi.
Ce souvenir le laisse perplexe à mesure qu’il fait le lien avec ce qui se joue à présent devant lui. Qu’a-t-elle fait pour lui qu’elle aurait souhaité pour elle ? Dénoncer Alyssa, lui faire croire à sa mort, les séparer, lui cacher la vérité... Quel est le rapprochement avec elle ? J’ai pris une décision que j’aurais aimé qu’on prenne pour moi. Son regard dérive sur le côté tandis que progressivement l’impensable germe dans son esprit. Elle n’aurait pas… Elle n’a pas…
La voix de sa soeur l’arrache à sa réflexion. Il relève les yeux pour les poser dans ceux de son aînée. Il y découvre une vive émotion, surprenante, mais surtout douloureuse. Comme un écho à sa propre souffrance. C’est la première fois qu’il la voit autant à nu.
▬ Ne regrette jamais la vie, Shinji. Tu as raison sur mon compte. Je suis incapable d’aimer, même toi. Je n’aurais jamais ce que tu penses avoir avec Alyssa. Je n’en veux pas. Ce que veut te montrer Irina ne t’aidera en rien pour la retrouver.
Je suis incapable d’aimer. Il devrait être satisfait de cet aveu. Pourtant, son coeur se serre. Quelque chose sonne faux. Il lui semble déceler dans ce regard et dans cette voix un mensonge habilement dissimulé. Et puis il replonge deux jours en arrière, quand elle est venue le voir pour l’aider, puis le consoler. Peut-il vraiment penser, croire qu’elle est incapable d’aimer ? Elle qui s’est montrée si inhabituellement tendre et affectueuse avec lui à peine deux jours auparavant. Il ne peut pas dire que leur étreinte chaleureuse et sincère n’a jamais existé. Il est en colère, mais… Il ne peut pas oublier tout ce qu’ils ont traversé ensemble.
Shinji ferme brièvement les yeux, alors que le silence s’installe. Une part de lui hurle qu’Eiko a commis des actes impardonnables, tandis que l’autre la défend, argumentant que c’était pour le protéger. Qu’elle l’aime, même si elle ne le montre pas de la bonne manière. Un conflit intérieur qui aura tôt fait de le laisser las et fatigué.
Que doit-il faire ? D’un côté, il a envie de connaître cette vérité qui détruit sa soeur de l’intérieur. De l’autre… Irina lui avait promis de garder le secret. Shinji peut être rancunier, mais il n’a pas un esprit vengeur. Il ne cherche pas à infliger de la peine ou de la souffrance à ceux qui lui ont fait du tort. Parce que ça ne changerait rien. Peut-être que ça le défoulerait sur le moment, mais in fine, il ne resterait que le regret et la culpabilité. Il doit prendre une décision. Préserver Eiko d’une trahison, ou connaître la vérité.
Après un temps qui doit leur paraître interminable, il finit par s’exprimer, les yeux de nouveau rivés dans ceux de sa soeur. Sa voix s’élève, neutre, d’un timbre trop ambigu pour savoir ce qui se passe dans sa tête -exception faite du Secret, qui, si elle a sondé son esprit, sait déjà ce qu’il compte faire.
▬Tu n’es pas incapable d’aimer. Tu m’as déjà montré le contraire. Tu ne sais juste pas comment faire, et tu te refuses ce luxe. Nos parents ne nous l’ont jamais appris, après tout.
“ce n’est pas ta faute”, sonne sa phrase, alors qu’il ne le pense pas vraiment. En fait il ne sait plus quoi penser. Quelle ironie, alors même qu'un peu plus tôt il lui hurlait dessus, blessé et trahi, maintenant il se mettrait presque à la défendre contre elle-même. Il ne peut pas la dédouaner du mal qu’elle a fait, mais il n’arrive pas pour autant à la rejeter et lui attribuer tous ses malheurs. Il la déteste, mais il l’aime. Il la déteste parce qu’il l’aime. Ne dit-on pas que la frontière entre amour et haine est si fine qu’il n’y a qu’un pas pour la franchir ?
▬ Je ne sais pas ce que tu as traversé. Je ne sais pas ce qui te ronge si profondément pour que tu te détruises toute seule. Je regrette que tu ne me fasse pas confiance; que tu ne m’ai pas jugé digne, mature, pour comprendre.
Mais peut-il le lui reprocher ? Après tout, il ne lui avait pas dit tout de suite pour Alyssa, parce qu’il craignait son jugement. Non, il ne sait pas ce qu’elle a vécu de si douloureux. Même si, depuis quelques minutes, une hypothèse se forme dans son esprit : ça doit impliquer un humain. Il s’humecte les lèvres avant de poursuivre, mais sa sécheresse buccale se rappelle vivement à son souvenir. Il avise alors la bouteille d’eau que le Secret a placé un peu plus tôt sur son bureau à son attention. Il fait un pas pour s’en saisir et boire de grandes gorgées d’eau. Puis il se retourne vers Eiko.
▬ Mais tu as raison. Le savoir n’est pas ma priorité.
Car il n’y en qu’une : Alyssa. La retrouver. Et peut-être, idéalement, tenter de réparer les torts qui lui ont été causés. Shinji tourne la tête vers Irina.
▬ Gardez votre promesse, Fujibayashi-sama. Je comprends votre intention. Mais je ne veux pas être l’objet d’une trahison.
Il parle d’expérience. Il ne peut pas souhaiter aux autres ce que lui a subi si douloureusement. Il retient un soupir. Ce n’est pas par gaité de coeur qu’il penche en faveur de sa soeur. Il aimerait pouvoir la comprendre, au moins une fois. Surtout qu’il sait qu’Irina souhaite partager son secret avec lui pour libérer Eiko d’un fardeau qu’elle s’acharne à porter seule, quitte à finir écrasée. Mais pas comme ça. Il faudrait que ça vienne d’elle. Peut-être que ce n’est juste pas encore le moment.
▬ Ma priorité c’est de retrouver Alyssa, et si possible réparer le mal qui a été fait. Entendre l’histoire d’Eiko contre son gré ne m’y aidera pas. Pour ce point, j’attendrai le jour où j’aurai le droit de savoir.
Il glisse un regard à Eiko. Le message est clair. Elle ne doit pas se croire sortie d’affaire. Elle ne pourra pas échapper éternellement à son passé. Mais il ne lui arrachera pas de force la vérité. Et si elle s’obstine à s’emmurer dans le silence ? Si elle se propulse un peu plus dans l’abîme de sa souffrance…
▬ J’espère juste qu’il ne sera pas trop tard, ajoute-t-il dans un souffle.
Il souhaite de tout coeur d’avoir pris la bonne décision. Au pire… Il peut toujours revenir sur son choix, non ? Consulter le Secret s’il sent qu’Eiko préfère emporter son secret jusque dans la tombe. Si Irina n’aura pas réussi à la convaincre de faire confiance en son jugement... Il aura un peu de temps pour y réfléchir. Pour le moment, il n’a qu’un objectif : Alyssa. Résolu, il jette son dévolu sur un carré de chocolat. Peut-être que le magnésium l’aidera à faire la part des choses. De toute façon, il ne peut rien dire de plus. La suite ne dépend pas de lui, même si ça le frustre d’être si impuissant.
La réaction d’Eiko est immédiate. Quand il l’entend approcher, il tourne la tête, et sa joue ainsi exposée se prend une gifle magistrale, qui lui tourne le cou de force dans la même direction. Surpris, il écarquille les yeux, alors que son esprit tente de comprendre ce qu’il se passe, d’où provient cette agression extérieure, et pourquoi elle a eu lieu. Car jamais elle n’a levé la main sur lui. Il redresse la tête pour fixer sa soeur, les yeux subtilement écarquillés. Mais Eiko a déjà fait volte-face pour se précipiter vers la porte. Ce n’est que l’injonction du Secret qui l’immobilise. Elle qui est d’ordinaire si froide, si maîtresse d’elle-même et de ses émotions, à tel point qu’il arrive au sorcier de l’envier, pourquoi céder soudainement à cet élan émotif ?
Il porte une main à sa joue rougie et endolorie. Cette gifle a au moins le mérite de lui remettre les idées en place. Il cligne des yeux avant de fixer le sol. Puis la voix d’Irina s’élève de nouveau, cette fois à son attention. Elle débute un nouveau sermon. Comme s’il n’avait pas déjà son compte. Toutefois, il relève la tête pour la fixer, interloqué par la fin de sa phrase. La vérité ? Quelle vérité ? Son regard doré glisse sur la main tendue, invitation silencieuse à la saisir de son propre chef pour recevoir le sort mental sans forçage. Il hésite alors qu’elle se justifie. il vient de vivre une expérience tout sauf agréable. Cependant, la curiosité l’emporte et il s’avance, la main droite précédant son corps.
C’est sans compté sur l’aînée Tsukishima qui s’interpose au dernier moment. Il assiste alors à un dialogue des plus étranges. Visiblement, Eiko s’est confiée au Secret il y a peu sur un pan de sa vie qui demeure inaccessible au jeune sorcier. Quelque chose qui, semble-t-il, expliquerait en partie les actes d’Eiko. Quelque chose qu’elle lui a fait promettre de ne pas dévoiler, et, il le devine, surtout pas à lui. Le spécialiste des ténèbres fronce les sourcils. Quel est donc ce fardeau qu’elle craint de voir mis à nu devant lui ?
▬ Il suffit Eiko ! Tu veux que je reproduise les mêmes erreurs que pour mes filles ! Que j'enlise la vérité là où elle n'a plus de sens ! As-tu donc si peu d'estime pour ton frère au point de penser qu'il ne pas comprendre la vérité ?!
Nouveau froncement de sourcils. Ses filles ? Il ne savait même pas qu’elle en avait. En fait il ne sait pas grand chose d’elle, sinon qu’elle est russe et s’est mariée à un japonais. Cependant, il rejoint son avis. Tant qu’il ne saura pas, il ne pourra effectivement pas comprendre. Eiko invoque l’excuse du pardon. Ah, oui, argument de taille. Il est clair qu’actuellement, il n’est pas disposé à le lui accorder. Même si une part de lui le souhaite désespérément. La conversation se poursuit, alors qu’une phrase et une voix surgissent subitement de sa mémoire.
J’ai pris une décision que j’aurais aimé qu’on prenne pour moi.
Ce souvenir le laisse perplexe à mesure qu’il fait le lien avec ce qui se joue à présent devant lui. Qu’a-t-elle fait pour lui qu’elle aurait souhaité pour elle ? Dénoncer Alyssa, lui faire croire à sa mort, les séparer, lui cacher la vérité... Quel est le rapprochement avec elle ? J’ai pris une décision que j’aurais aimé qu’on prenne pour moi. Son regard dérive sur le côté tandis que progressivement l’impensable germe dans son esprit. Elle n’aurait pas… Elle n’a pas…
La voix de sa soeur l’arrache à sa réflexion. Il relève les yeux pour les poser dans ceux de son aînée. Il y découvre une vive émotion, surprenante, mais surtout douloureuse. Comme un écho à sa propre souffrance. C’est la première fois qu’il la voit autant à nu.
▬ Ne regrette jamais la vie, Shinji. Tu as raison sur mon compte. Je suis incapable d’aimer, même toi. Je n’aurais jamais ce que tu penses avoir avec Alyssa. Je n’en veux pas. Ce que veut te montrer Irina ne t’aidera en rien pour la retrouver.
Je suis incapable d’aimer. Il devrait être satisfait de cet aveu. Pourtant, son coeur se serre. Quelque chose sonne faux. Il lui semble déceler dans ce regard et dans cette voix un mensonge habilement dissimulé. Et puis il replonge deux jours en arrière, quand elle est venue le voir pour l’aider, puis le consoler. Peut-il vraiment penser, croire qu’elle est incapable d’aimer ? Elle qui s’est montrée si inhabituellement tendre et affectueuse avec lui à peine deux jours auparavant. Il ne peut pas dire que leur étreinte chaleureuse et sincère n’a jamais existé. Il est en colère, mais… Il ne peut pas oublier tout ce qu’ils ont traversé ensemble.
Shinji ferme brièvement les yeux, alors que le silence s’installe. Une part de lui hurle qu’Eiko a commis des actes impardonnables, tandis que l’autre la défend, argumentant que c’était pour le protéger. Qu’elle l’aime, même si elle ne le montre pas de la bonne manière. Un conflit intérieur qui aura tôt fait de le laisser las et fatigué.
Que doit-il faire ? D’un côté, il a envie de connaître cette vérité qui détruit sa soeur de l’intérieur. De l’autre… Irina lui avait promis de garder le secret. Shinji peut être rancunier, mais il n’a pas un esprit vengeur. Il ne cherche pas à infliger de la peine ou de la souffrance à ceux qui lui ont fait du tort. Parce que ça ne changerait rien. Peut-être que ça le défoulerait sur le moment, mais in fine, il ne resterait que le regret et la culpabilité. Il doit prendre une décision. Préserver Eiko d’une trahison, ou connaître la vérité.
Après un temps qui doit leur paraître interminable, il finit par s’exprimer, les yeux de nouveau rivés dans ceux de sa soeur. Sa voix s’élève, neutre, d’un timbre trop ambigu pour savoir ce qui se passe dans sa tête -exception faite du Secret, qui, si elle a sondé son esprit, sait déjà ce qu’il compte faire.
▬Tu n’es pas incapable d’aimer. Tu m’as déjà montré le contraire. Tu ne sais juste pas comment faire, et tu te refuses ce luxe. Nos parents ne nous l’ont jamais appris, après tout.
“ce n’est pas ta faute”, sonne sa phrase, alors qu’il ne le pense pas vraiment. En fait il ne sait plus quoi penser. Quelle ironie, alors même qu'un peu plus tôt il lui hurlait dessus, blessé et trahi, maintenant il se mettrait presque à la défendre contre elle-même. Il ne peut pas la dédouaner du mal qu’elle a fait, mais il n’arrive pas pour autant à la rejeter et lui attribuer tous ses malheurs. Il la déteste, mais il l’aime. Il la déteste parce qu’il l’aime. Ne dit-on pas que la frontière entre amour et haine est si fine qu’il n’y a qu’un pas pour la franchir ?
▬ Je ne sais pas ce que tu as traversé. Je ne sais pas ce qui te ronge si profondément pour que tu te détruises toute seule. Je regrette que tu ne me fasse pas confiance; que tu ne m’ai pas jugé digne, mature, pour comprendre.
Mais peut-il le lui reprocher ? Après tout, il ne lui avait pas dit tout de suite pour Alyssa, parce qu’il craignait son jugement. Non, il ne sait pas ce qu’elle a vécu de si douloureux. Même si, depuis quelques minutes, une hypothèse se forme dans son esprit : ça doit impliquer un humain. Il s’humecte les lèvres avant de poursuivre, mais sa sécheresse buccale se rappelle vivement à son souvenir. Il avise alors la bouteille d’eau que le Secret a placé un peu plus tôt sur son bureau à son attention. Il fait un pas pour s’en saisir et boire de grandes gorgées d’eau. Puis il se retourne vers Eiko.
▬ Mais tu as raison. Le savoir n’est pas ma priorité.
Car il n’y en qu’une : Alyssa. La retrouver. Et peut-être, idéalement, tenter de réparer les torts qui lui ont été causés. Shinji tourne la tête vers Irina.
▬ Gardez votre promesse, Fujibayashi-sama. Je comprends votre intention. Mais je ne veux pas être l’objet d’une trahison.
Il parle d’expérience. Il ne peut pas souhaiter aux autres ce que lui a subi si douloureusement. Il retient un soupir. Ce n’est pas par gaité de coeur qu’il penche en faveur de sa soeur. Il aimerait pouvoir la comprendre, au moins une fois. Surtout qu’il sait qu’Irina souhaite partager son secret avec lui pour libérer Eiko d’un fardeau qu’elle s’acharne à porter seule, quitte à finir écrasée. Mais pas comme ça. Il faudrait que ça vienne d’elle. Peut-être que ce n’est juste pas encore le moment.
▬ Ma priorité c’est de retrouver Alyssa, et si possible réparer le mal qui a été fait. Entendre l’histoire d’Eiko contre son gré ne m’y aidera pas. Pour ce point, j’attendrai le jour où j’aurai le droit de savoir.
Il glisse un regard à Eiko. Le message est clair. Elle ne doit pas se croire sortie d’affaire. Elle ne pourra pas échapper éternellement à son passé. Mais il ne lui arrachera pas de force la vérité. Et si elle s’obstine à s’emmurer dans le silence ? Si elle se propulse un peu plus dans l’abîme de sa souffrance…
▬ J’espère juste qu’il ne sera pas trop tard, ajoute-t-il dans un souffle.
Il souhaite de tout coeur d’avoir pris la bonne décision. Au pire… Il peut toujours revenir sur son choix, non ? Consulter le Secret s’il sent qu’Eiko préfère emporter son secret jusque dans la tombe. Si Irina n’aura pas réussi à la convaincre de faire confiance en son jugement... Il aura un peu de temps pour y réfléchir. Pour le moment, il n’a qu’un objectif : Alyssa. Résolu, il jette son dévolu sur un carré de chocolat. Peut-être que le magnésium l’aidera à faire la part des choses. De toute façon, il ne peut rien dire de plus. La suite ne dépend pas de lui, même si ça le frustre d’être si impuissant.
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Lun 2 Sep 2019 - 15:43
Voilà que le jeune Tsukishima était plongé dans ses pensées, dans un terrible mutisme à cause de l’incompréhension du geste de sa très chère sœur, première fois dans leur histoire. Ici ce n’était pas le geste d’une sœur, mais bien celui d’une mère qui n’en pouvait pas d’entendre une idée aussi sombre traverser l’esprit de son protégé. C’est tout le problème de leur relation à ces deux-là en fin de compte. Elle est sa sœur, son modèle, celle qui l’a inspiré à venir travailler pour moi dans mon service qui tient les scores d’efficacité les plus exemplaire de l’Enclave depuis que le Secret est né. Toutefois elle veille sur lui avec le zèle d’une mère poule qui ne supporte pas de le voir s’échapper, quitter le nid, un peu comme si elle projetait sur lui l’obscure et terrible absence d’existence pour son propre enfant. Enfin, elle agit presque comme une amie blessée et transi de jalousie envers une autre fille lui volant le sujet de son amour.
Que c’est pitoyable.
Ma proposition n’est pas à la convenance de mon amie, si bien qu’elle réagit avec rage et se laisse aller. Versée dans ses sentiments les plus puissant tout en les niant elle et moi vociférons nos vérités contradictoires en les lançant l’une contre l’autre comme deux trains à pleine vitesse, priant pour que l’aiguillage fasse changer la trajectoire de l’autre.
J’ai plié face à elle et son envie de garder les apparences intactes et son frère vint ensuite dire que cela était de toute façon son choix à lui aussi. Il préserve sa sœur. Il ne lui rend pas service. Il faut qu’elle cesse d’être une enfant pourrie gâtée à son âge et accepte ses erreurs et les embrassent comme faisant parti d'elle. Être l'objet d'une trahison est parfois mieux à long terme que de continuer à jouer une pièce de théâtre qui n'a plus aucun sens tant on a réécrit les scènes à la hâte pour couvrir la médiocrité initiale qui nous a donné envie de la faire.
Il commençait à revenir à ses esprit ce brave petit et son analyse finit par être fine. Au moment où il avait eu l’idée que je lisais très probablement sa mémoire immédiate j’eus ce sourire mutin au coin des lèvres qui signait mon aveu à ses yeux. Il finit par boire un coup et se laisser tenter par un carré de chocolat pour que son organisme reprenne le dessus sur ce qu’il venait d’endurer. C’est là que d’un signe léger, une frêle moue subtile, je marquais la négation à sa penser profonde face à l'envie de faire machine arrière ultérieurement vis à vis de sa décision de ne pas savoir pour sa sœur. Je ne donne jamais de deuxième chance pour ce genre de chose. Après aujourd’hui, j’en aurai fait bien assez pour les Tsukishima et j’en ai soupé.
Je sorti une feuille de papier et une de mes plumes avant de commencer à écrire rapidement quelque chose. Puis ce tampon avec un symbole de lune que j’imprégnai de ma magie.
Aujourd’hui Eiko avait franchi la ligne rouge avec moi. Je sais les tourments qui l’accable et c’est pour ça que j’ai décidé de lui accorder une chance. Toutefois, elle n’est pas du genre à se confondre en excuses sincère, mais ce sera le prix à payer pour réparer ses dires.
Je vins finalement à me raviser sur la fin, après les avoir congédiés de façon implicite au travers de mon discours.
Que c’est pitoyable.
Ma proposition n’est pas à la convenance de mon amie, si bien qu’elle réagit avec rage et se laisse aller. Versée dans ses sentiments les plus puissant tout en les niant elle et moi vociférons nos vérités contradictoires en les lançant l’une contre l’autre comme deux trains à pleine vitesse, priant pour que l’aiguillage fasse changer la trajectoire de l’autre.
J’ai plié face à elle et son envie de garder les apparences intactes et son frère vint ensuite dire que cela était de toute façon son choix à lui aussi. Il préserve sa sœur. Il ne lui rend pas service. Il faut qu’elle cesse d’être une enfant pourrie gâtée à son âge et accepte ses erreurs et les embrassent comme faisant parti d'elle. Être l'objet d'une trahison est parfois mieux à long terme que de continuer à jouer une pièce de théâtre qui n'a plus aucun sens tant on a réécrit les scènes à la hâte pour couvrir la médiocrité initiale qui nous a donné envie de la faire.
Il commençait à revenir à ses esprit ce brave petit et son analyse finit par être fine. Au moment où il avait eu l’idée que je lisais très probablement sa mémoire immédiate j’eus ce sourire mutin au coin des lèvres qui signait mon aveu à ses yeux. Il finit par boire un coup et se laisser tenter par un carré de chocolat pour que son organisme reprenne le dessus sur ce qu’il venait d’endurer. C’est là que d’un signe léger, une frêle moue subtile, je marquais la négation à sa penser profonde face à l'envie de faire machine arrière ultérieurement vis à vis de sa décision de ne pas savoir pour sa sœur. Je ne donne jamais de deuxième chance pour ce genre de chose. Après aujourd’hui, j’en aurai fait bien assez pour les Tsukishima et j’en ai soupé.
Irina ▬ Alyssa O’Brien est sous la protection des Chevalier des Ombre. Leur chef bénéficie d’une accréditation de la part de l’Enclave Norvégienne et est dans la confidence du secret de notre existence. Par conséquent, nous ne pouvons rien faire contre la jeune fille pour l’instant. Elle demeure dans une résidence venant en aide aux indigents de la ville, la résidence Bonsecours, mitoyenne au presbytère de l’église de Nakanoto. Elle est sous la protection direct d’un hunter nommé Kobayashi Riku, le prêtre de l’église et assassin. Je te conseil de montrer patte blanche si tu vas la voir.Je ne voyais plus pourquoi je devais garder quoi que ce soit pour moi ou avoir une quelconque considération pour les états d’âme d’Eiko maintenant qu’elle avait décidé de fonder sa propre route vers les tourments plutôt que de saisir l'opportunité d’enfin levé le voile de ses actions passées.
Irina ▬ Comprend bien Shinji-kun que je conserve un œil sur elle. Effacer sa mémoire s’est avéré impossible pour une obscure raison, sans doute un lignage particulier. Toutefois, rien n’est irréversible. Elle aurait pu être morte depuis, mais ta sœur ne voulait pas. Si j’avais fini par réussir à effacer sa mémoire elle aurait retrouvé une vie normale dans sa famille. Je peux néanmoins sans doute arranger sa mémoire pour rendre à nouveau stable.Je pris un instant pour sortir une cigarette d’un étui d’argent se trouvant dans mon tiroir du haut avant de la glisser dans un porte cigarette et l’allumer. Je soufflai un trait de fumée en sa direction, affichant un sourire que je savais ne serait pas apprécié
Irina ▬ Toutefois ! Je gage que tu seras sans doute convoqué par la Justice vis à vis de toute cette histoire. Mais histoire d’être claire, je te suggère d’entamer une demande pour une dérogation pour O’Brien-san, histoire qu’elle soit sous la protection de l’Enclave le temps que les services de justice tranchent la question.Le sous-entendu était évident ici. Mon regard s’est levé vers Eiko. Au pied du mur elle serait capable de faire quelque chose de regrettable envers cette fille.
Je sorti une feuille de papier et une de mes plumes avant de commencer à écrire rapidement quelque chose. Puis ce tampon avec un symbole de lune que j’imprégnai de ma magie.
Irina ▬ Tiens. Ceci est un avis favorable officiel de ma part pour qu’une dérogaition soit attribué. Tu apportera ça dès que possible, de toute façon du va avoir du temps.Je laissai échapper à nouveau soupir de fumée après quelques bouffée de ce poison calmant mes nerfs mis à vifs. Je restai debout avant de tourner mon regard vers Eiko qui devait voir ces mots comme une terrible trahison de ma part. Toute nuance d’intérêt pour elle commençait à se désagréger dans mon regard, toute lueur de compassion ou d’amitié était absente. Il n’y avait que ce regard froid, le même que j'avais jeté à mon époux lorsque je l'eus retrouvé avant de le laisser dans un état pitoyable. Ce regard en disait long sur la nature de notre relation à ce moment précis. Il disait “tente une seule chose maintenant et nulle magie ne protègera de moi, nulle miséricorde ne te sera accordée”.
Tsukishima Shinja ! Avec effet immédiat vous êtes relevé temporairement de vos fonctions jusqu’à nouvel ordre ou jusqu’à votre démission que je devine venir bientôt.
Vous étiez ma sentinelle pour qui j’avais le plus d’espoir pour l’avenir sachez-le.
Aujourd’hui Eiko avait franchi la ligne rouge avec moi. Je sais les tourments qui l’accable et c’est pour ça que j’ai décidé de lui accorder une chance. Toutefois, elle n’est pas du genre à se confondre en excuses sincère, mais ce sera le prix à payer pour réparer ses dires.
Irina ▬ Tsukishima-san, je vous ferais savoir ultérieurement où vous rendre pour remplir votre devoir d’enquêtrice pour les services du secret.Rien que ça était une autre preuve de l’expression de ma froideur pour elle. Cela faisait depuis son premier jour en tant que sentinelle que je ne l’avais pas appelé ainsi, de façon aussi détachée et froide, jamais.
Je vins finalement à me raviser sur la fin, après les avoir congédiés de façon implicite au travers de mon discours.
Irina ▬ Shinji-kun... Je sais que je suis la dernière personne à qui tu voudrais parler... quoi que... dis-je en roulant des yeux vers sa sœur. Toutefois, je reste à ta disposition, dans un élan professionnel bien entendu et si tu changes d’avis... mon service à l’hopital est ouvert...Maintenant que tout était dit, j’affichais un air détaché, tirant quelques bouffés supplémentaires de poison, eux qui me pousse à cette mauvaise habitude... les Tsukishima... combien de temps allaient-ils me pourrir la vie encore ?
“Tout est clair”
Etilya sur DK RPG
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Dim 8 Sep 2019 - 14:57
Le Secret de trop...
Feat Irina Fujibayashi & Shinji Tsukishima
Pour une raison qu’elle n’acceptait pas, son conflit avec la doctoresse l’atteignait profondément. Cette femme avait depuis toujours parasité sa vie et même en étant consciente de cela, la sorcière n’avait jamais trouvé la force de définitivement s’en éloigner. Quitter son service avait été un prétexte, elle avait eu beaucoup d’hésitation avant de prendre sa décision. Elle ne le regrettait pas. Jamais. Dommage qu’elle n’ait jamais eu le courage de prendre le large une bonne fois pour toute. Un regret qu’elle se répétait souvent.
La sorcière devinait son cadet en conflit intérieur, alors qu’il essayait de reprendre des forces mentales. Sans doute se demandait-il quelle était donc la carte que tenait le Secret pour la mettre dans un tel état. Si tu avais, cher Shinji. Tu n’y croirais rien. Qui le pourrait? Eiko Tsukishima suffisamment faible pour se laisser séduire, par un humain. Elle aussi avait failli, elle aussi avait avoué sa véritable nature à un être inférieur. Elle avait attendu, plusieurs années, jusqu’au jour où elle comprit son état. Ils n’avaient nullement eu le temps de s’en inquiéter, puisque quelques semaines plus tard à peine, il avait été tué par l’un de ses propres clients. C’était un coup du sort, le carma. Depuis, il y avait ce vide immense en elle qui régnait avec ardeur, étouffant toute chaleur de son coeur. Cet ennemi était la principale raison pour laquelle elle avait fait tout ça. Elle n’avait certes pas réfléchit, elle avait agit sur le coup de l'instinct, un allié, en temps normal.
Elle lâcha un rire amer, il était tellement facile de blâmer leur parents pour les erreurs qu’ils pouvaient commettre. Ils se ressemblaient bien en ce point aussi. Elle était la principale responsable de ses actes, son tort étant de toujours les maquiller en cas d’échec, car les Tsukishima n’échouent jamais. Même si elle avait pris ses distances avec lui depuis cette nuit-là, elle voyait toujours en lui l’enfant, l’adolescent qu’il était au fond de lui. Il n’avait rien de mauvais en lui, il avait toujours été la lumière et elle l’ombre. Ironique n’est-ce pas?
Une multitudes de mots filèrent dans ses pensées sans pour autant franchir ses lèvres. Je n’ai confiance qu’en toi. Elle restait muette devant sa méprise, presque déçue qu’il ne s'acharne pas davantage, il était d’ordinaire plus tenace. C’était presque trop facile. Mais c’est vrai, ce n’était pas sa priorité, cela ne voulait pas dire pour autant qu’il en avait fini avec cette histoire. Eiko ne l'oublierait pas, son frère avait été façonné dans le même bois, malgré les élans de son coeur, il arrivait à tenir cacher certaines de ses pensées. Elle était fière de lui et de sa franchise. Au combien elle savait qu’il ne lui serait plus possible de lui dire. Elle lui sourit de façon maternelle, comme une mère sachant déjà que son enfant était dans le faux. Aujourd’hui, il la menaçait presque de ne pas trop attendre mais elle savait le lien puissant entre eux. Ils étaient les deux faces d’une même pièce, qu’ils le veuillent ou non, ils avaient un impact dans la vie de l’autre.
Le Secret leva alors le voile sur le grand mystère de la soirée. Où était Alyssa O’Brien? L’ordre des Ombres? Cette humaine à la chance insolente était sous la protection des Hunters? Même si son masque d'indifférence dessinait toujours ses traits, elle était exaspérée par le coup du sort. La petite avait trouvé refuge dans cette vieille église alors… Eiko avait comme le sentiment que la vie lui faisait un énorme doigt d’honneur. La vie ou la Russe blonde. Elle leva les yeux au ciel quand elle insista sur le fait qu’Eiko n’avait jamais voulu que du mal ne soit fait à la protégée de la sentinelle.
La mettre sous la protection de l’Enclave? Vraiment, Senpai? Juste le temps que la Justice ne se décide sur son sort? Sornettes. Elle savait, elle était un danger pour leur société. C’était décidément monnaie courante ces derniers temps… D’autre part, la sorcière lança un regard noir sur son ancien mentor, elle devinait que ses conseils étaient aussi pour la protéger d’elle. Sauf que la Tsukishima n’était pas folle. Elle était manipulatrice, froide et sans pitié certes, mais elle n’irait jamais arraché une vie, noircir davantage son coeur pour simplement prendre une vie humaine. A agir ainsi, elle perdrait son frère et plus encore définitivement. Non, elle attendrait que cette petite sotte se compromette seule.
Alors qu’elle s'efforçait de garder bonne figure, toujours aussi glaciale, Irina remportait cette manche. Pourquoi les mots qu’elle venait d’adresser à Shinji réveillaient en elle une… certaine jalousie? Et pourquoi son coeur saignait-il soudainement quand elle la répudia ? Elle n’avait que faire de ce genre d’enfantillages, alors… pourquoi? Maintenant qu’elle était le seul phare dans ses ténèbres, elle la laissait se perdre au milieu d’une mer en pleine tempête.
La sorcière se contenta d’incliner la tête, très légèrement, accusant le coup sans montrer une once de regret. Une nouvelle fois, elle se réfugiait derrière le mur qu’elle avait érigé entre elle et le monde, veillant à ce qu’il soit toujours plus haut, que personne ne puisse parvenir à le franchir. Que la chaleur douce et enivrante du soleil ne soit qu’un lointain souvenir. La morsure de l’hiver était bien plus vivifiante.
Sans un regard pour son frère ni son mentor, elle tourna les talons et n’arrêta sa course qu’une fois la porte ouverte. Elle restait droite et fière, ses doigts toujours contre la porte, comme pour s’ancrer et attendre que ne la retienne mais le silence la poussait au contraire à sortir de ce bureau qu’elle détestait tant elle apprécié y être. Au fond, ce bureau, celui où elle avait tout appris était son sanctuaire et elle venait de perdre le privilège d’y être invitée toute entière.
La sorcière finit par s’échapper, les cheveux volant dans sa course telle les ailes d’un corbeau. Une unique larme scintillait le long de sa joue pâle, son coeur s’étouffait. Elle n’était plus qu’une ombre se confondant dans le noir du soir, sans une lueur pour la redéfinir.
La sorcière devinait son cadet en conflit intérieur, alors qu’il essayait de reprendre des forces mentales. Sans doute se demandait-il quelle était donc la carte que tenait le Secret pour la mettre dans un tel état. Si tu avais, cher Shinji. Tu n’y croirais rien. Qui le pourrait? Eiko Tsukishima suffisamment faible pour se laisser séduire, par un humain. Elle aussi avait failli, elle aussi avait avoué sa véritable nature à un être inférieur. Elle avait attendu, plusieurs années, jusqu’au jour où elle comprit son état. Ils n’avaient nullement eu le temps de s’en inquiéter, puisque quelques semaines plus tard à peine, il avait été tué par l’un de ses propres clients. C’était un coup du sort, le carma. Depuis, il y avait ce vide immense en elle qui régnait avec ardeur, étouffant toute chaleur de son coeur. Cet ennemi était la principale raison pour laquelle elle avait fait tout ça. Elle n’avait certes pas réfléchit, elle avait agit sur le coup de l'instinct, un allié, en temps normal.
Elle lâcha un rire amer, il était tellement facile de blâmer leur parents pour les erreurs qu’ils pouvaient commettre. Ils se ressemblaient bien en ce point aussi. Elle était la principale responsable de ses actes, son tort étant de toujours les maquiller en cas d’échec, car les Tsukishima n’échouent jamais. Même si elle avait pris ses distances avec lui depuis cette nuit-là, elle voyait toujours en lui l’enfant, l’adolescent qu’il était au fond de lui. Il n’avait rien de mauvais en lui, il avait toujours été la lumière et elle l’ombre. Ironique n’est-ce pas?
Une multitudes de mots filèrent dans ses pensées sans pour autant franchir ses lèvres. Je n’ai confiance qu’en toi. Elle restait muette devant sa méprise, presque déçue qu’il ne s'acharne pas davantage, il était d’ordinaire plus tenace. C’était presque trop facile. Mais c’est vrai, ce n’était pas sa priorité, cela ne voulait pas dire pour autant qu’il en avait fini avec cette histoire. Eiko ne l'oublierait pas, son frère avait été façonné dans le même bois, malgré les élans de son coeur, il arrivait à tenir cacher certaines de ses pensées. Elle était fière de lui et de sa franchise. Au combien elle savait qu’il ne lui serait plus possible de lui dire. Elle lui sourit de façon maternelle, comme une mère sachant déjà que son enfant était dans le faux. Aujourd’hui, il la menaçait presque de ne pas trop attendre mais elle savait le lien puissant entre eux. Ils étaient les deux faces d’une même pièce, qu’ils le veuillent ou non, ils avaient un impact dans la vie de l’autre.
Le Secret leva alors le voile sur le grand mystère de la soirée. Où était Alyssa O’Brien? L’ordre des Ombres? Cette humaine à la chance insolente était sous la protection des Hunters? Même si son masque d'indifférence dessinait toujours ses traits, elle était exaspérée par le coup du sort. La petite avait trouvé refuge dans cette vieille église alors… Eiko avait comme le sentiment que la vie lui faisait un énorme doigt d’honneur. La vie ou la Russe blonde. Elle leva les yeux au ciel quand elle insista sur le fait qu’Eiko n’avait jamais voulu que du mal ne soit fait à la protégée de la sentinelle.
Eiko ▬ Si tu la veux vraiment en sécurité, fais-le nécessaire pour que tu sois chargé de sa surveillance.
La mettre sous la protection de l’Enclave? Vraiment, Senpai? Juste le temps que la Justice ne se décide sur son sort? Sornettes. Elle savait, elle était un danger pour leur société. C’était décidément monnaie courante ces derniers temps… D’autre part, la sorcière lança un regard noir sur son ancien mentor, elle devinait que ses conseils étaient aussi pour la protéger d’elle. Sauf que la Tsukishima n’était pas folle. Elle était manipulatrice, froide et sans pitié certes, mais elle n’irait jamais arraché une vie, noircir davantage son coeur pour simplement prendre une vie humaine. A agir ainsi, elle perdrait son frère et plus encore définitivement. Non, elle attendrait que cette petite sotte se compromette seule.
Alors qu’elle s'efforçait de garder bonne figure, toujours aussi glaciale, Irina remportait cette manche. Pourquoi les mots qu’elle venait d’adresser à Shinji réveillaient en elle une… certaine jalousie? Et pourquoi son coeur saignait-il soudainement quand elle la répudia ? Elle n’avait que faire de ce genre d’enfantillages, alors… pourquoi? Maintenant qu’elle était le seul phare dans ses ténèbres, elle la laissait se perdre au milieu d’une mer en pleine tempête.
La sorcière se contenta d’incliner la tête, très légèrement, accusant le coup sans montrer une once de regret. Une nouvelle fois, elle se réfugiait derrière le mur qu’elle avait érigé entre elle et le monde, veillant à ce qu’il soit toujours plus haut, que personne ne puisse parvenir à le franchir. Que la chaleur douce et enivrante du soleil ne soit qu’un lointain souvenir. La morsure de l’hiver était bien plus vivifiante.
Eiko ▬ Très bien. Puisque je n’ai plus rien à faire ici...
Sans un regard pour son frère ni son mentor, elle tourna les talons et n’arrêta sa course qu’une fois la porte ouverte. Elle restait droite et fière, ses doigts toujours contre la porte, comme pour s’ancrer et attendre que ne la retienne mais le silence la poussait au contraire à sortir de ce bureau qu’elle détestait tant elle apprécié y être. Au fond, ce bureau, celui où elle avait tout appris était son sanctuaire et elle venait de perdre le privilège d’y être invitée toute entière.
La sorcière finit par s’échapper, les cheveux volant dans sa course telle les ailes d’un corbeau. Une unique larme scintillait le long de sa joue pâle, son coeur s’étouffait. Elle n’était plus qu’une ombre se confondant dans le noir du soir, sans une lueur pour la redéfinir.
“ Someone you loved”
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Mer 11 Sep 2019 - 19:32
Le sourire mutin d'Irina n'échappe pas au regard attentif de Shinji, confirmant ainsi qu'elle lit effectivement ses pensées. S'il ressent sur l'instant un soupçon d'agacement, car il n'est décidément pas possible de garder ses réflexions pour soi avec cette femme, il ne s'en formalise pas. Après tout, c'est le secret. Son métier est de cacher celui des sorciers, quitte à percer ceux des autres. Cette communication silencieuse entre les deux s'avère toutefois importante pour la suite. Très précisément, quand il songe à revenir plus tard sur sa décision, si Eiko s'obstine à faire la tombe. A ce moment exact, sa supérieure exprime un air négatif, signe qu'elle n'a pas l'intention de réitérer son offre.
Shinji détourne le regard pour le river sur le sol. Déçu ? Oui, sans aucun doute. Mais surtout préoccupé. Sachant qu'il n'y a pas de retour en arrière possible, il s'interroge sur le bien fondé de son choix. A-t-il fait le bon ? Que se passera-t-il si Eiko demeure silencieuse sur son passé ? Car Irina a vu juste. Tant qu'il ne comprendra pas ce qu'elle a vécu, tant qu'il ne la comprendra pas plus qu'il croyait déjà le faire, il n'arrivera pas à lui pardonner. Non. Il ne doit pas y songer. Son objectif c'est retrouver Alyssa. Qu'il s'inquiète de sa sœur alors même qu'il ne souhaite que s'occuper de son amie… Ça l'énerve.
Puis, soudain, la révélation fuse. Shinji redresse la tête des qu'il entend le prénom de l'irlandaise, l'esprit alerte. Enfin ! Enfin il obtient l'endroit où elle se cache depuis de nombreux mois. Les chevaliers des ombres… une organisation de hunters dirigée par un humain. Qui est dans la confidence de leur existence, grâce à leurs frères norvégiens. Voilà qui est inhabituel. Pour qu'une Enclave accorde une accréditation à un simple humain… Ce Doit être un homme droit, de ceux qui tiennent parole. Savoir Alyssa sous la protection de ces gens le rassure au final. Il fronce toutefois les sourcils. "pour l'instant" a-t-elle pensé contourner cette protection insolite ? Un refuge chrétien… Son humeur s'assombrit. Il n'a jamais porté l'Eglise dans son cœur. C'était le moteur majeur qui a motivé le massacre de leur ancêtre. Il a du mal à voir le bon dans la religion monothéiste. Il lui faudra pourtant remercier ce prêtre d'avoir aidé son amie… Un assassin en plus. Le voilà averti. Le conseil d'Irina ne tombe pas dans l'oreille d'un sourd.
▬ Arigato, Fujibayashi-sama...
Des remerciements sincères, quand bien même il a toujours du ressentiment. Rien n'obligeait la russe à dévoiler la cachette de son amie. Il sait donc reconnaître les… faveurs, en quelque sorte, que lui accorde sa chef. Même si elle souhaite plus se débarrasser de cette histoire qu'autre chose. C'est alors que le Secret poursuit. Le jeune sorcier cligne des yeux, surpris. Shinji-kun ? C'est la première fois qu'elle s'adresse ainsi à lui… Momentanément déstabilisé par cette soudaine familiarité, il s'interroge sur sa signification. Et plus encore sur ce que pense vraiment Irina de lui. Puis elle propose d'intervenir pour arranger la santé de son amie. Shinji est mitigé. D'un côté, toute aide est bonne à prendre pour aider Alyssa. De l'autre il ne souhaite pas lui imposer des retrouvailles avec celle qui… Il ne sait pas exactement ce qu'il s'est passé ces dernières années, mais il l'imagine très bien. Il se contente de hocher la tête, se doutant qu'elle suit le cours de ses pensées. Cette décision, finalement, n'appartiendra qu'à l'humaine.
Viennent ensuite les mises en garde. Shinji deglutit, la bouche sèche. La Justice. Il sait que tôt ou tard il devra répondre de ses actes et affronter sa représentante. La réputation de l'actuelle Justice la précède. Une russe -tiens donc…- dont l'impassibilité n'a d'égal que son objectivité. Il a déjà envisagé l'éventualité de se rendre de lui-même. Toutefois il voudrait d'abord s'occuper d'Alyssa. S'assurer qu'elle va bien et essayer de réparer le mal qui lui a été fait. S'il a le temps, alors il ira voir Donazya-sama.
Le message d'Irina est compris. Shinji va devoir faire les démarches pour qu'Alyssa soit officiellement sous la protection de l'enclave, le temps qu'il règle cette affaire. Ce sera son prochain objectif, une fois son amie retrouvée. Il pourra ensuite demander à ce qu'elle soit placée sous sa responsabilité. Ainsi, au moindre problème, elle ne sera pas inquiétée ; il portera sur ses épaules les conséquences de ses actes.
Shinji hausse un sourcil lorsque le Secret lui tend le papier marqué de son sceau. Il le saisit sans discuter, l'air circonspect. Il n'imaginait pas ça. Pourquoi va-t-elle jusque là ? Pas pour se racheter. Elle n'a pas de raison de se dédouaner. Il garde ses questions pour lui -enfin, disons plutôt qu'il ne les exprime pas à voix haute. Il glisse le précieux parchemin dans la poche intérieure de son manteau.
▬ Arigato gosaimashita. Je ferai le nécessaire au plus vite.
Il n'a pas le temps d'en dire plus. La sentence tombe, irrémédiable : une mise à pied. Shinji accuse le coup. Il ne peut pas dire qu'il ne s'y attendait pas. Ni qu'il n'a pas envisagé de démissionner. On ne quitte pas le Secret ; c'est lui qui vous congédie. Mais il n'empêche que la nouvelle est cinglante. Probablement son âme de Tsukishima, accrochée au devoir comme un coquillage à son rocher, qui vibre de déception. Et ce sentiment ne s'arrange pas lorsqu'elle lui déclare être le meilleur espoir de ses éléments. Il baisse le regard. Il est une chose qui n'a jamais changé : le respect qu'il lui témoigne. Craint, peut-être. Mais un respect honorable tout de même. Savoir ce qu'il lui inspire ne peut qu'enfler son ego, tout en accélérant la chute de sa carrière. Quel dommage. Il reste muet comme une tombe. De toute manière il n'a pas besoin de parler ; si elle le souhaite il lui suffit de sonder son esprit.
C'est ensuite avec froideur et sévérité qu'Irina s'adresse à sa sœur. Tsukishima-San hein ? Dire qu'il y a peu, les keigos étaient inversés. Les choses sont dites. Maintenant qu'il a ce pour quoi il est venu, plus rien ne le retient. Il coule un regard sur Eiko. Elle ne montre rien, mais il sent le conflit qui se joue en elle. Il ne doit pas être plaisant de se retrouver à sa place. Alors qu'il s'apprête à prendre congé, sa supérieure éleve la voix une dernière fois.
Shinji lui adresse un regard stupéfait. Irina n'est pas le genre de femme à revenir sur ses décisions. Si on refuse une main tendue, elle ne reviendra pas. Pourtant c'est exactement ce qu'elle vient de faire, en sous-entendu. Cette attitude inhabituelle souligne l'exception que la fratrie soit représenter. Pour qui le ferait elle ? Eiko, en cherchant à la libérer contre son gré d'un fardeau trop lourd pour ses seules épaules, ou Shinji, pour l'aider à comprendre et peut-être, un jour, pardonner ? Cette question reste en suspend dans son esprit. Il n'a pas besoin de le savoir pour l'heure. Mais il hoche imperceptiblement la tête.
▬ Je saurai m'en souvenir le moment venu, Fujibayashi-sama.
Sur ces mots, il la salue à la japonaise, puis quitte la pièce d'un pas dynamique. Il force l'allure pour rattraper sa sœur, qui arrive déjà dans la rue. Lorsqu'il la dépasse, il s'arrête momentanément. Il ne se tourne pas vers elle, pourtant c'est bien à elle qu'il adresse les mots suivants.
▬ J'ignore ce que tu as traversé, mais quoiqu'il en soit, qui serais-je pour juger ?
Son sous-entendu est clair. Il se doute que le passé douloureux de sa sœur doit avoir un rapport avec un humain. Et qui serait-il pour critiquer, lui qui a brisé les interdits avec Alyssa ? Si c'est uniquement ça qui lui scelle les lèvres, elle se débat inutilement. Sur ces paroles lourdes de sens, il la laisse cogiter et reprend sa marche active. Direction : le quartier culturel, où se trouve l'église. Il ne connaît pas assez les zones d’ombres à proximité pour avoir recours à la magie. Mais marcher ne l’effraie pas. Il n'a jamais été si proche de son but, et désormais rien ni personne ne pourra l'en détourner. Pas même le doute.
Shinji détourne le regard pour le river sur le sol. Déçu ? Oui, sans aucun doute. Mais surtout préoccupé. Sachant qu'il n'y a pas de retour en arrière possible, il s'interroge sur le bien fondé de son choix. A-t-il fait le bon ? Que se passera-t-il si Eiko demeure silencieuse sur son passé ? Car Irina a vu juste. Tant qu'il ne comprendra pas ce qu'elle a vécu, tant qu'il ne la comprendra pas plus qu'il croyait déjà le faire, il n'arrivera pas à lui pardonner. Non. Il ne doit pas y songer. Son objectif c'est retrouver Alyssa. Qu'il s'inquiète de sa sœur alors même qu'il ne souhaite que s'occuper de son amie… Ça l'énerve.
Puis, soudain, la révélation fuse. Shinji redresse la tête des qu'il entend le prénom de l'irlandaise, l'esprit alerte. Enfin ! Enfin il obtient l'endroit où elle se cache depuis de nombreux mois. Les chevaliers des ombres… une organisation de hunters dirigée par un humain. Qui est dans la confidence de leur existence, grâce à leurs frères norvégiens. Voilà qui est inhabituel. Pour qu'une Enclave accorde une accréditation à un simple humain… Ce Doit être un homme droit, de ceux qui tiennent parole. Savoir Alyssa sous la protection de ces gens le rassure au final. Il fronce toutefois les sourcils. "pour l'instant" a-t-elle pensé contourner cette protection insolite ? Un refuge chrétien… Son humeur s'assombrit. Il n'a jamais porté l'Eglise dans son cœur. C'était le moteur majeur qui a motivé le massacre de leur ancêtre. Il a du mal à voir le bon dans la religion monothéiste. Il lui faudra pourtant remercier ce prêtre d'avoir aidé son amie… Un assassin en plus. Le voilà averti. Le conseil d'Irina ne tombe pas dans l'oreille d'un sourd.
▬ Arigato, Fujibayashi-sama...
Des remerciements sincères, quand bien même il a toujours du ressentiment. Rien n'obligeait la russe à dévoiler la cachette de son amie. Il sait donc reconnaître les… faveurs, en quelque sorte, que lui accorde sa chef. Même si elle souhaite plus se débarrasser de cette histoire qu'autre chose. C'est alors que le Secret poursuit. Le jeune sorcier cligne des yeux, surpris. Shinji-kun ? C'est la première fois qu'elle s'adresse ainsi à lui… Momentanément déstabilisé par cette soudaine familiarité, il s'interroge sur sa signification. Et plus encore sur ce que pense vraiment Irina de lui. Puis elle propose d'intervenir pour arranger la santé de son amie. Shinji est mitigé. D'un côté, toute aide est bonne à prendre pour aider Alyssa. De l'autre il ne souhaite pas lui imposer des retrouvailles avec celle qui… Il ne sait pas exactement ce qu'il s'est passé ces dernières années, mais il l'imagine très bien. Il se contente de hocher la tête, se doutant qu'elle suit le cours de ses pensées. Cette décision, finalement, n'appartiendra qu'à l'humaine.
Viennent ensuite les mises en garde. Shinji deglutit, la bouche sèche. La Justice. Il sait que tôt ou tard il devra répondre de ses actes et affronter sa représentante. La réputation de l'actuelle Justice la précède. Une russe -tiens donc…- dont l'impassibilité n'a d'égal que son objectivité. Il a déjà envisagé l'éventualité de se rendre de lui-même. Toutefois il voudrait d'abord s'occuper d'Alyssa. S'assurer qu'elle va bien et essayer de réparer le mal qui lui a été fait. S'il a le temps, alors il ira voir Donazya-sama.
Le message d'Irina est compris. Shinji va devoir faire les démarches pour qu'Alyssa soit officiellement sous la protection de l'enclave, le temps qu'il règle cette affaire. Ce sera son prochain objectif, une fois son amie retrouvée. Il pourra ensuite demander à ce qu'elle soit placée sous sa responsabilité. Ainsi, au moindre problème, elle ne sera pas inquiétée ; il portera sur ses épaules les conséquences de ses actes.
Shinji hausse un sourcil lorsque le Secret lui tend le papier marqué de son sceau. Il le saisit sans discuter, l'air circonspect. Il n'imaginait pas ça. Pourquoi va-t-elle jusque là ? Pas pour se racheter. Elle n'a pas de raison de se dédouaner. Il garde ses questions pour lui -enfin, disons plutôt qu'il ne les exprime pas à voix haute. Il glisse le précieux parchemin dans la poche intérieure de son manteau.
▬ Arigato gosaimashita. Je ferai le nécessaire au plus vite.
Il n'a pas le temps d'en dire plus. La sentence tombe, irrémédiable : une mise à pied. Shinji accuse le coup. Il ne peut pas dire qu'il ne s'y attendait pas. Ni qu'il n'a pas envisagé de démissionner. On ne quitte pas le Secret ; c'est lui qui vous congédie. Mais il n'empêche que la nouvelle est cinglante. Probablement son âme de Tsukishima, accrochée au devoir comme un coquillage à son rocher, qui vibre de déception. Et ce sentiment ne s'arrange pas lorsqu'elle lui déclare être le meilleur espoir de ses éléments. Il baisse le regard. Il est une chose qui n'a jamais changé : le respect qu'il lui témoigne. Craint, peut-être. Mais un respect honorable tout de même. Savoir ce qu'il lui inspire ne peut qu'enfler son ego, tout en accélérant la chute de sa carrière. Quel dommage. Il reste muet comme une tombe. De toute manière il n'a pas besoin de parler ; si elle le souhaite il lui suffit de sonder son esprit.
C'est ensuite avec froideur et sévérité qu'Irina s'adresse à sa sœur. Tsukishima-San hein ? Dire qu'il y a peu, les keigos étaient inversés. Les choses sont dites. Maintenant qu'il a ce pour quoi il est venu, plus rien ne le retient. Il coule un regard sur Eiko. Elle ne montre rien, mais il sent le conflit qui se joue en elle. Il ne doit pas être plaisant de se retrouver à sa place. Alors qu'il s'apprête à prendre congé, sa supérieure éleve la voix une dernière fois.
Shinji lui adresse un regard stupéfait. Irina n'est pas le genre de femme à revenir sur ses décisions. Si on refuse une main tendue, elle ne reviendra pas. Pourtant c'est exactement ce qu'elle vient de faire, en sous-entendu. Cette attitude inhabituelle souligne l'exception que la fratrie soit représenter. Pour qui le ferait elle ? Eiko, en cherchant à la libérer contre son gré d'un fardeau trop lourd pour ses seules épaules, ou Shinji, pour l'aider à comprendre et peut-être, un jour, pardonner ? Cette question reste en suspend dans son esprit. Il n'a pas besoin de le savoir pour l'heure. Mais il hoche imperceptiblement la tête.
▬ Je saurai m'en souvenir le moment venu, Fujibayashi-sama.
Sur ces mots, il la salue à la japonaise, puis quitte la pièce d'un pas dynamique. Il force l'allure pour rattraper sa sœur, qui arrive déjà dans la rue. Lorsqu'il la dépasse, il s'arrête momentanément. Il ne se tourne pas vers elle, pourtant c'est bien à elle qu'il adresse les mots suivants.
▬ J'ignore ce que tu as traversé, mais quoiqu'il en soit, qui serais-je pour juger ?
Son sous-entendu est clair. Il se doute que le passé douloureux de sa sœur doit avoir un rapport avec un humain. Et qui serait-il pour critiquer, lui qui a brisé les interdits avec Alyssa ? Si c'est uniquement ça qui lui scelle les lèvres, elle se débat inutilement. Sur ces paroles lourdes de sens, il la laisse cogiter et reprend sa marche active. Direction : le quartier culturel, où se trouve l'église. Il ne connaît pas assez les zones d’ombres à proximité pour avoir recours à la magie. Mais marcher ne l’effraie pas. Il n'a jamais été si proche de son but, et désormais rien ni personne ne pourra l'en détourner. Pas même le doute.
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