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Taichi Tomoe Lizenko#105111#105111#105111#105111#105111#105111#105111
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Mer 2 Déc 2020 - 2:47
Foudre & Secret
Feat Irina Fujibayashi
Taichi Tomoe termine de se coiffer en finalisant sa queue de cheval. Durant quelques instants, la petite sorcière semble perdue dans ses pensées, et surtout prête à renoncer sur le champ. Un coup d’œil à son emploi du temps prévisionnel, ainsi qu’un second à son ordinateur sans vie, la convainc de ne rien changer à ses plans initiaux. Elle quitte la salle de bain, attrape son sac et sort de sa petite maison … avant d’y rentrer précipitamment, sous le coup de la panique.
Elle enlève ses chaussures, court jusqu’à sa chambre et attrape Mini-Gandalf. Impossible d’y aller sans avoir un peu de soutien. Enfin seulement elle se met en route, quittant sa maison, et longeant les murs pour éviter autant que possible les gens.
Néanmoins, sur le chemin, elle fait un demi-tour de plus, avant de revenir une nouvelle fois sur ses pas. Rarement elle avait été aussi indécise, pourtant aujourd’hui il est plus que temps de remettre les choses dans l’ordre et surtout à leur place. Elle s’était bien assez laissé couler, elle avait besoin d’aller de l’avant. Et bien qu’elle ne soit pas certaine de sa démarche, ni même de ce que ça va donner, elle se doit de le faire.
Sauf que son courage a tendance à la fuir, alors que sa peur elle souhaite s’incruster.
A force de revenir sur ces pas, et d’avancer en même temps, elle finit par arriver à sa destination. L’adolescente lâche un soupire. Machinalement, sa main s’enfonce dans son sac bandoulière et touche son Mini-Gandalf. Son esprit se fait la réflexion qu’il est paradoxal d’être capable de suivre des cours à l’université, et incapable de se séparer d’une simple peluche. La jeune sorcière a terriblement besoin de courage pour aller au bout de ce qu’elle a décidé.
Son esprit se demande pourquoi est-ce si compliqué d’y aller. Son cœur rétorque qu’elle sera en terrain inconnu cette fois-ci. Et dans le fond, c’est exactement cela qui l’intimide et fait renaître la peur en elle. La peur mais aussi la colère sous-jacente qui ne la quitte plus depuis pratiquement un mois maintenant.
Elle regarde l’entrée devant laquelle ses pas l’ont conduite. Durant de longues minutes, Taichi reste immobile, comme si le moindre mot, le moindre mouvement avait le pouvoir de faire s’envoler l’endroit. Le doute s’empare d’elle, et son esprit se questionne sur son idée, si elle est bonne ou non. Seulement … l’adolescente sent, plus qu’elle ne sait, qu’elle doit le faire. C’est nécessaire, même si cela fera mal, et même si elle n’a aucun moyen de prévoir les réactions de son interlocutrice à venir. Prenant une longue inspiration, elle s’avance dans l’allée menant à la porte d’entrée.
Les bambous, là pour augmenter l’intimité et l’anonymat, rendent l’adolescente plus nerveuse encore qu’elle ne peut l’être. Ce qui provoque un de ses nombreux tics de nervosité, à savoir le mordillage de sa lèvre inférieure, ainsi que des paroles à voix basse.
« Tout ira bien Taichi Tomoe. Tout va très bien se passer. Aucune raison que ça ne dérape. La dernière fois aussi ça ne devait pas déraper et pourtant ça a largement dérapé. Mais il ne peut rien arriver de pire hein ? Donc tout ira bien cette fois-ci. »
Tentative veine de se rassurer.
Le chemin lui fait découvrir un jardin zen, juxtaposé d’un petit étang avec deux saules pleureurs. Elle s’arrête et contemple l’endroit en souriant un peu. Ce petit bout d’extérieur lui rappelle sa petite maison avec son tout petit bout de jardin. Peut-être qu’elle possède un point commun avec elle ? Cette simple pensée, toute innocente lui offre plus de courage que les paroles qu’elle a pu murmurer. Plus sereine, elle reprend son chemin jusqu’à la porte d’entrée et y frappe tout doucement … avant de se ressaisir et de frapper plus fort pour être sûre d’être entendue. Le temps s’écoule bien trop lentement à son goût sans que rien ne se produise de spécifique. La pensée qu’elle n’est peut-être pas chez elle, compte-tenue de l’heure au beau milieu de la matinée, s’impose. Cependant cela ne fait en rien rebrousser chemin à la jeune sorcière. Elle se campe devant la porte, lève la tête vers un tout petit point, quasiment invisible, et se met à le fixer.
« Je sais que tu peux me voir, que tu sois ici où à ton bureau. Je ne viens pas voir le Secret. J’ai besoin de parler à ma … »
Le dernier mot se bloque dans sa gorge. Il est encore si difficile à prononcer à voix haute, malgré les nombreuses heures d’entrainement qu’elle s’est imposée. Sauf que Taichi Tomoe sait qu’elle ne peut plus reculer maintenant. Elle doit y arriver et au fond d’elle, elle sait qu’elle le peut. Elle a besoin d’avoir cette discussion avec le Secret. Non pas avec le Secret, là se trouve toute la nuance. Ce n’est pas la femme de pouvoir qu’elle vient voir. La détermination brûle dans son regard. Elle vient voir une autre personne, qui n’a dans les faits de l’importance que pour elle seule.
« Je viens parler avec ma mère. »
Elle enlève ses chaussures, court jusqu’à sa chambre et attrape Mini-Gandalf. Impossible d’y aller sans avoir un peu de soutien. Enfin seulement elle se met en route, quittant sa maison, et longeant les murs pour éviter autant que possible les gens.
Néanmoins, sur le chemin, elle fait un demi-tour de plus, avant de revenir une nouvelle fois sur ses pas. Rarement elle avait été aussi indécise, pourtant aujourd’hui il est plus que temps de remettre les choses dans l’ordre et surtout à leur place. Elle s’était bien assez laissé couler, elle avait besoin d’aller de l’avant. Et bien qu’elle ne soit pas certaine de sa démarche, ni même de ce que ça va donner, elle se doit de le faire.
Sauf que son courage a tendance à la fuir, alors que sa peur elle souhaite s’incruster.
A force de revenir sur ces pas, et d’avancer en même temps, elle finit par arriver à sa destination. L’adolescente lâche un soupire. Machinalement, sa main s’enfonce dans son sac bandoulière et touche son Mini-Gandalf. Son esprit se fait la réflexion qu’il est paradoxal d’être capable de suivre des cours à l’université, et incapable de se séparer d’une simple peluche. La jeune sorcière a terriblement besoin de courage pour aller au bout de ce qu’elle a décidé.
Son esprit se demande pourquoi est-ce si compliqué d’y aller. Son cœur rétorque qu’elle sera en terrain inconnu cette fois-ci. Et dans le fond, c’est exactement cela qui l’intimide et fait renaître la peur en elle. La peur mais aussi la colère sous-jacente qui ne la quitte plus depuis pratiquement un mois maintenant.
Elle regarde l’entrée devant laquelle ses pas l’ont conduite. Durant de longues minutes, Taichi reste immobile, comme si le moindre mot, le moindre mouvement avait le pouvoir de faire s’envoler l’endroit. Le doute s’empare d’elle, et son esprit se questionne sur son idée, si elle est bonne ou non. Seulement … l’adolescente sent, plus qu’elle ne sait, qu’elle doit le faire. C’est nécessaire, même si cela fera mal, et même si elle n’a aucun moyen de prévoir les réactions de son interlocutrice à venir. Prenant une longue inspiration, elle s’avance dans l’allée menant à la porte d’entrée.
Les bambous, là pour augmenter l’intimité et l’anonymat, rendent l’adolescente plus nerveuse encore qu’elle ne peut l’être. Ce qui provoque un de ses nombreux tics de nervosité, à savoir le mordillage de sa lèvre inférieure, ainsi que des paroles à voix basse.
« Tout ira bien Taichi Tomoe. Tout va très bien se passer. Aucune raison que ça ne dérape. La dernière fois aussi ça ne devait pas déraper et pourtant ça a largement dérapé. Mais il ne peut rien arriver de pire hein ? Donc tout ira bien cette fois-ci. »
Tentative veine de se rassurer.
Le chemin lui fait découvrir un jardin zen, juxtaposé d’un petit étang avec deux saules pleureurs. Elle s’arrête et contemple l’endroit en souriant un peu. Ce petit bout d’extérieur lui rappelle sa petite maison avec son tout petit bout de jardin. Peut-être qu’elle possède un point commun avec elle ? Cette simple pensée, toute innocente lui offre plus de courage que les paroles qu’elle a pu murmurer. Plus sereine, elle reprend son chemin jusqu’à la porte d’entrée et y frappe tout doucement … avant de se ressaisir et de frapper plus fort pour être sûre d’être entendue. Le temps s’écoule bien trop lentement à son goût sans que rien ne se produise de spécifique. La pensée qu’elle n’est peut-être pas chez elle, compte-tenue de l’heure au beau milieu de la matinée, s’impose. Cependant cela ne fait en rien rebrousser chemin à la jeune sorcière. Elle se campe devant la porte, lève la tête vers un tout petit point, quasiment invisible, et se met à le fixer.
« Je sais que tu peux me voir, que tu sois ici où à ton bureau. Je ne viens pas voir le Secret. J’ai besoin de parler à ma … »
Le dernier mot se bloque dans sa gorge. Il est encore si difficile à prononcer à voix haute, malgré les nombreuses heures d’entrainement qu’elle s’est imposée. Sauf que Taichi Tomoe sait qu’elle ne peut plus reculer maintenant. Elle doit y arriver et au fond d’elle, elle sait qu’elle le peut. Elle a besoin d’avoir cette discussion avec le Secret. Non pas avec le Secret, là se trouve toute la nuance. Ce n’est pas la femme de pouvoir qu’elle vient voir. La détermination brûle dans son regard. Elle vient voir une autre personne, qui n’a dans les faits de l’importance que pour elle seule.
« Je viens parler avec ma mère. »
"Début de quelque chose"
:copyright: Etilya sur DK RPG
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Sam 5 Déc 2020 - 22:14
Dans les jours qui ont suivi le déclenchement de cette quarantaine et la réunion extraordinaire de l’Enclave, je me suis organisée et vite adaptée. Il le fallait bien. Je ne pouvais pas laisser les agents de l’enclave du secret sans organisation et il valait même mieux redoubler d’effort, d’autant plus maintenant que la décision d’intervenir avait été prise. Nous ne pouvions plus reculer même si je n’aimais pas cela. Je ne pouvais pas me dresser tout le temps contre mes collègues si je voulais garder une marge de manœuvre confortable pour mes propres propositions bien que mes idées fissent souvent mouche. Toutefois, je ne pouvais pas proposer mon grand projet pour le moment. Je n’avais pas eu assez de temps pour faire un dossier béton.
C’est cette pensée que je ruminais ce jeudi matin dans mon bureau entre de patients. Effacer tous les souvenirs d’absolument tout le monde sur les attaques et les morts dus aux attaques de lycans infectés était un projet des plus ambitieux, mais réalisable. Le seul problème était d’arriver à concilier nos alliances dans tout cela car l’amplitude d’un sort jeté sur l’ensemble du Japon et pouvant toucher le net était un pari risqué pour les conserver intactes. Beaucoup n’apprécierons pas de subir les assauts d’un sort d’une aussi grande puissance et de perdre des souvenirs. D’autres dirons également qu’il s’agit surement d’un abus de pouvoir que de réécrire l’histoire des gens en faisant croire que les morts n’ont jamais exister et que les gommer tout simplement n’est pas moral. Mais que vaut la morale lorsque tant de choses sont en jeu ? Si le secret autour du surnaturel s’évente, nous sommes perdus à l’échelle du monde entier et je ne saurais tolérer d’avoir mis mon peuple et ma fille en danger...
Un son me décrocha de mes rêveries. C’était ma tablette. Je la sortie de mon tiroir pour voir que l’IA de ma maison avait relayer la vidéo surveillance du jardin. Taichi ? Pourquoi alors même que mon esprit est embrouillé par les affaires... que pouvait-elle bien faire ici ?
Elle sonna à l’interphone, ce qui me permit d’avoir la vue direct sur son si doux visage lui faisant face.
Sa mère.... C’était bien ce qu’elle avait dit ? Elle avait finalement décidé de venir me parler malgré tout ce qu’elle savait. Je ne pouvais pas passer à côté d’une telle chance, surtout si cela devait être la dernière fois.
D’un geste du doigt, je lui ouvris la porte à distance. Par les ancêtres, merci Noor d’avoir rénové cette maudite maison. D’un autre bouton, j’activais le son de l’interphone pour pouvoir lui parler.
Je sortis de mon bureau en courant sans même prendre le temps de me changer et prendre mon manteau. Je descendis les marches quatre à quatre tant l’ascenseur aurait été une perte de temps. Je me suis ruée comme furie jusqu’au sous-sol, le parking employé réservé aux médecins juxtaposant la morgue abritant ma moto que j’enfourchai sans attendre. Ma monture jaillit de cet antre souterrain comme un démon de sa caverne. Je pouvais sentir l’air fouetter mon visage alors que je gagnais en vitesse. Aucun feu rouge au monde n’aurait su m’arrêter, pas plus qu’un agent de police zélé. En cet instant, même la mort n’aurait su me faire rater cette réunion.
Je me garai à la hâte dans mon allé, sautai les marches montant jusqu’à ma porte, ouvris cette dernière et ça y était... j’étais là...
Je réajustais ma coiffure après la moto pour ne pas avoir l’air d’une sauvage évadée de son propre asile, mais dans le fond, avait-elle ne serait-ce que quelque chose à faire de ce à quoi je pouvais ressembler ? Cette petite... ma fille avait des dizaines de questions à me poser, mais bien qu’elle eût prononcé ce mot, je n’étais sa mère en rien. Une mère n’est pas celle qui donne la vie... c’est celle qui est là.
Je dois bien l’avouer, à peine avais-je fait un pas à l’intérieur de chez moi que je fus prise d’une terreur intérieure énorme.
Je pris une grande inspiration avant de me diriger vers le salon dans lequel elle avait dû prendre position en m’attendant. Peu importait ce qui allait se dérouler ici à cet instant, car ma fille était en vie et c’était tout ce qui comptait pour moi maintenant. Elle pouvait ne pas vouloir de moi dans sa vie que je l’avais déjà accepté, mais elle ne m’enlèverait jamais l’intérêt que je lui porte.
Mon visage était d’apparat je dois bien l’avouer, car je ne savais tout simplement pas comment interagir avec elle. Autant opter pour ce qui fus le plus doux à ses yeux. Cela n’enlevait rien à la sincérité de mes sentiments pour elle. C’était juste devenu difficile d’être spontanée en termes d’expression et d’émotion après toute une vie à les contrôler pour ne rien laisser transparaître tout en en feignant d’autres pour tromper son monde.
Préférant que cela vienne de moi j’attaque sans attendre.
C’est cette pensée que je ruminais ce jeudi matin dans mon bureau entre de patients. Effacer tous les souvenirs d’absolument tout le monde sur les attaques et les morts dus aux attaques de lycans infectés était un projet des plus ambitieux, mais réalisable. Le seul problème était d’arriver à concilier nos alliances dans tout cela car l’amplitude d’un sort jeté sur l’ensemble du Japon et pouvant toucher le net était un pari risqué pour les conserver intactes. Beaucoup n’apprécierons pas de subir les assauts d’un sort d’une aussi grande puissance et de perdre des souvenirs. D’autres dirons également qu’il s’agit surement d’un abus de pouvoir que de réécrire l’histoire des gens en faisant croire que les morts n’ont jamais exister et que les gommer tout simplement n’est pas moral. Mais que vaut la morale lorsque tant de choses sont en jeu ? Si le secret autour du surnaturel s’évente, nous sommes perdus à l’échelle du monde entier et je ne saurais tolérer d’avoir mis mon peuple et ma fille en danger...
Un son me décrocha de mes rêveries. C’était ma tablette. Je la sortie de mon tiroir pour voir que l’IA de ma maison avait relayer la vidéo surveillance du jardin. Taichi ? Pourquoi alors même que mon esprit est embrouillé par les affaires... que pouvait-elle bien faire ici ?
Elle sonna à l’interphone, ce qui me permit d’avoir la vue direct sur son si doux visage lui faisant face.
Sa mère.... C’était bien ce qu’elle avait dit ? Elle avait finalement décidé de venir me parler malgré tout ce qu’elle savait. Je ne pouvais pas passer à côté d’une telle chance, surtout si cela devait être la dernière fois.
D’un geste du doigt, je lui ouvris la porte à distance. Par les ancêtres, merci Noor d’avoir rénové cette maudite maison. D’un autre bouton, j’activais le son de l’interphone pour pouvoir lui parler.
Irina ▬ Entre je t’en prie. J’arrive tout de suite.J’avais la voix d’un calme absolu, aucun trémolo d’émotion d’aucune sorte et pourtant... j’avais le cœur qui battait tellement fort à ce moment-là que j’aurais pu passer par le service de cardio avant de quitter l’hôpital.
Je sortis de mon bureau en courant sans même prendre le temps de me changer et prendre mon manteau. Je descendis les marches quatre à quatre tant l’ascenseur aurait été une perte de temps. Je me suis ruée comme furie jusqu’au sous-sol, le parking employé réservé aux médecins juxtaposant la morgue abritant ma moto que j’enfourchai sans attendre. Ma monture jaillit de cet antre souterrain comme un démon de sa caverne. Je pouvais sentir l’air fouetter mon visage alors que je gagnais en vitesse. Aucun feu rouge au monde n’aurait su m’arrêter, pas plus qu’un agent de police zélé. En cet instant, même la mort n’aurait su me faire rater cette réunion.
Je me garai à la hâte dans mon allé, sautai les marches montant jusqu’à ma porte, ouvris cette dernière et ça y était... j’étais là...
Je réajustais ma coiffure après la moto pour ne pas avoir l’air d’une sauvage évadée de son propre asile, mais dans le fond, avait-elle ne serait-ce que quelque chose à faire de ce à quoi je pouvais ressembler ? Cette petite... ma fille avait des dizaines de questions à me poser, mais bien qu’elle eût prononcé ce mot, je n’étais sa mère en rien. Une mère n’est pas celle qui donne la vie... c’est celle qui est là.
Je dois bien l’avouer, à peine avais-je fait un pas à l’intérieur de chez moi que je fus prise d’une terreur intérieure énorme.
Je pris une grande inspiration avant de me diriger vers le salon dans lequel elle avait dû prendre position en m’attendant. Peu importait ce qui allait se dérouler ici à cet instant, car ma fille était en vie et c’était tout ce qui comptait pour moi maintenant. Elle pouvait ne pas vouloir de moi dans sa vie que je l’avais déjà accepté, mais elle ne m’enlèverait jamais l’intérêt que je lui porte.
Irina ▬ Bonjour Yukimura-chan ! Comment vas-tu ? Lui dis-je avec un large sourire dès que je l’aperçu.J’arborai un visage angélique et aimant devant elle. Chose qui ferait sans doute craqueler celui de Riven si elle s’essayait à l’exercice. En dépit de l’image que je renvoyais aux gens, je pouvais facilement passer pour douce, gentille et avenante. Après tout, j’étais espionne et tous les coups sont permis dans ce métier.
Mon visage était d’apparat je dois bien l’avouer, car je ne savais tout simplement pas comment interagir avec elle. Autant opter pour ce qui fus le plus doux à ses yeux. Cela n’enlevait rien à la sincérité de mes sentiments pour elle. C’était juste devenu difficile d’être spontanée en termes d’expression et d’émotion après toute une vie à les contrôler pour ne rien laisser transparaître tout en en feignant d’autres pour tromper son monde.
Irina ▬ Puis-je t’offrir un thé avant d’aller plus avant ?Je dois bien avouer que malgré mes goût de luxe, dans ma propre demeure, il s’agissait surtout de faire rapidement bouillir de l’eau et apporter des sachets variés de thé pour qu’elle choisisse celui de sa préférence, mais cela permis de glisser discrètement une goutte ou deux de vodka dans ma tasse pour me donner du courage.
Préférant que cela vienne de moi j’attaque sans attendre.
Irina ▬ Bien, tu voulais me parler. Je técoute avec la plus grande attention. Que puis-je faire pour toi ?
"Pour l'amour d'une fille”
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Taichi Tomoe Lizenko#105155#105155#105155#105155#105155#105155#105155
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Jeu 31 Déc 2020 - 3:27
Secret & Foudre
Feat Irina Fujibayashi
Taichi Tomoe regarda la porte s’ouvrir seule. La maison est donc non seulement sous vidéo surveillance, mais aussi équipée en domotique. Elle se sentirait presque dans son élément si le souvenir que l’endroit lui est inconnu ne s’était pas rappelé à son esprit. La voix du Secret est calme, sans émotion apparente. L’adolescente ne sait quoi en penser. Est-ce qu’elle ne veut pas montrer ce qu’elle ressent en public ou bien qu’elle passe tellement de temps à se maîtriser que c’en est devenu une seconde peau ?
Le silence revenu, la jeune sorcière pénètre dans l’antre du Secret. Dans ce qui aurait pu être chez elle dans un autre monde qui n’a jamais vu le jour. Tout cela à cause d’un espèce de crétin plus intéresser par le pouvoir que la loyauté, et d’une crétine plaçant le devoir avant ses enfants. Taichi s’oblige à expirer profondément. Elle ne doit pas céder à son dragon intérieur, à cette colère dévorante couvant au fond de son cœur. Elle n’était pas venue pour croiser le fer, même si elle admettait qu’elle ne pouvait, logiquement parlant, pas exclure des éclats de voix de l’équation.
A pas feutré, comme pour ne rien déranger, la petite entre dans la première pièce qu’elle croise et identifie comme étant le salon. Elle ne s’y sent pas à l’aise. Les décorations sont riches et attestent sans conteste de la réussite professionnelle de la propriétaire des lieux néanmoins … Tout est froid, sans personnalisation réelle, sans âme … sans vie. Bien sûr l’adolescente y trouve des repères appréciables puisqu’il s’agit d’un intérieur typiquement nippon, tout comme chez elle. Pourtant chez elle, il n’y a aucun doute possible sur le fait que le logement abrite un habitant.
« Elle vie réellement ici où ce n’est qu’une adresse prête nom ? En fait elle habite dans son bureau … impossible autrement. »
Cette réflexion dite à haute voix est la pensée sans filtre qui traverse son esprit. Sa logique s’heurte durement à cette aseptisation de l’espace, son côté trop propre et sans âme. Le dernier lieu qu’elle a côtoyé dans ce style était le crématorium lors du décès de Sofu. Sa petite voix intérieure en rit, ce qui en dit long sur ce qu’elle pense de l’endroit. Plantée au milieu de la pièce, toujours debout, Taichi Tomoe entend un moteur vrombir pour se taire suivit par des pas clairement pressé.
Un léger sourire s’épanouit sur ces lèvres. Ainsi Fujibayashi-san était pressée d’arriver ? Peut-être alors que la supposition qu’elle avait hâte de la voir n’était pas totalement folle. Cette petite pensée qui avait traversé la tête de la jeune fille plusieurs fois, sans pour autant pouvoir y rester bien longtemps par le passé. Lorsque son interlocutrice pénètre dans la pièce, Taichi doit s’avouer que son visage possède quelque chose de rassurant … presque d’apaisant. Au fond d’elle, le dragon qui dormait se réveille comme pour mieux lui rappeler qu’avec le Secret tout peut n’être qu’une question d’apparence … pour mieux tromper le monde.
« Ohayo Fujibayashi-sama. Je vais … plus ou moins bien. Je crois. Et … vous ? »
Ce début de discussion est hasardeux. La certitude qu’en face, le Secret n’est pas en train de lire son esprit pour savoir comment réagir n’est qu’incomplète. Parallèlement, l’adolescente se sent coupé en deux rien qu’avec ceux des phrases. D’une part elle aimerait être simplement heureuse de se retrouver avec elle, de l’autre … lui arracher les cheveux serait un excellent début. La proposition de thé tombe, de fait, à point nommé pour lui éviter de trancher entre ces deux attitudes diamétralement opposées.
« Oui … arigato. »
Laissant son hôte préparer la délicate boisson, la petite sorcière s’assoie à la table, face au jardin. Le courage lui manque encore pour aborder les choses de front, comme elle le souhaiterait. Surtout, malgré son intellect, elle ignore par où commencer et comment aborder le sujet. La violence de ses interrogations n’échappera pas à sa mère biologique. Même si elle s’y est préparée, ce dont l’adolescente ne doute pas le moins du monde, elle ne peut prévoir les questions, ni leurs importances.
C’est en se mordillant la lèvre inférieure et en jouant avec une mèche de cheveux, que Taichi accepte la tasse de thé qui lui est offert. La surprise se dessine sur son visage, autant qu’elle se lit dans ces yeux lorsque Fujibayashi-sama ouvre la boîte de Pandore elle-même, lui offrant alors toutes les latitudes dont elle a besoin pour débuter. Les saphirs pourpres se posent sur l’intérieur de la tasse de thé, partant dans le vague dans un lointain voyage connu d’eux seuls. C’est une façon pour la petite d’organiser ses pensées, de choisir avec prudence par quoi elle ouvre les hostilités.
Parce qu’il s’agit bien de cela dans un premier temps.
« Ce que vous pouvez faire pour moi … Vous … vous m’avez littéralement détruite. J’ai dû essayé de … de trouver des morceaux de mon passé qui n’était pas un mensonge. Des fragments sur lesquels m’appuyer pour pouvoir reconstruire le reste.
Il m’a fallut me redéfinir … découvrir qui j’étais réellement, d’où je venais. Mes meilleurs amis m’ont aidés … et heureusement pour vous, ils sont bien meilleurs conseillers que ma colère. Même Smith-sensei, avec qui pourtant ça a largement dérapé, a pu être plus lucide que moi. Il m’a fallu du temps ….
Un mois ça parait court vu comme ça mais … il a été terriblement long. Je ne pense pas avoir réussi à trouver les réponses à toutes mes questions … et je n’ai pas totalement apaisé la colère que j’éprouve envers vous. »
Ce flot de mots se stoppent momentanément. Ni larmes ni éclats de voix pourtant dans cette tirade. Juste la vérité sincère sur la situation qu’elle a vécu, et vit encore. Taichi prend le parti de jouer franc jeu, et les conséquences seul les kamis les connaissent.
« J’ai beaucoup pleuré à cause de ce que vous avez partagé avec moi. De tristesse … de doute, mais surtout de rage. J’ai été en-dessous de mes capacités à l’université ce qui m’a valu un rappel à l’ordre de l’imbécile servant de recteur. J’ai été dans un état lamentable pour commencer mon apprentissage auprès de mon sensei. Il faut avouer que ni lui ni moi n’étions en grande forme ce jour-là.
Néanmoins … j’ai besoin de réponses. Des réponses que vous seule possédez encore. J’en ai besoin pour … pour terminer de mettre ensemble les pièces du puzzle, pour comprendre. Cependant ce que je désire par-dessus tout de vous là maintenant c’est une totale transparence. Pas de demi-vérité pour me protéger, pas d’omission, ni dissimulation ni de mensonge. Juste la vérité, même si elle est difficile à entendre.
Vous pouvez faire cela pour moi aujourd’hui ? »
Taichi ancre ses saphirs pourpres dans le regard du Secret. Le tact n’a été qu’en de très rares occasions son allié. Puisque sa mère biologique n’y va pas par quatre chemins, elle non plus. A présent, cela passera ou cela cassera, mais les choses seront claires comme de l’eau de roche entre elles.
L’adolescente a conscience qu’elle marche sur le fil du rasoir. Non pas pour les représailles du Secret, mais pour son équilibre psychologique personnel. Et hors de question de se retrouver en thérapie chez sa mère biologique, comme le faisait déjà son camarade Nakida-kun … ce qui expliquait dans le fond et partiellement son aptitude à dissimuler les choses.
Il avait eu un professeur terriblement performant.
Le silence revenu, la jeune sorcière pénètre dans l’antre du Secret. Dans ce qui aurait pu être chez elle dans un autre monde qui n’a jamais vu le jour. Tout cela à cause d’un espèce de crétin plus intéresser par le pouvoir que la loyauté, et d’une crétine plaçant le devoir avant ses enfants. Taichi s’oblige à expirer profondément. Elle ne doit pas céder à son dragon intérieur, à cette colère dévorante couvant au fond de son cœur. Elle n’était pas venue pour croiser le fer, même si elle admettait qu’elle ne pouvait, logiquement parlant, pas exclure des éclats de voix de l’équation.
A pas feutré, comme pour ne rien déranger, la petite entre dans la première pièce qu’elle croise et identifie comme étant le salon. Elle ne s’y sent pas à l’aise. Les décorations sont riches et attestent sans conteste de la réussite professionnelle de la propriétaire des lieux néanmoins … Tout est froid, sans personnalisation réelle, sans âme … sans vie. Bien sûr l’adolescente y trouve des repères appréciables puisqu’il s’agit d’un intérieur typiquement nippon, tout comme chez elle. Pourtant chez elle, il n’y a aucun doute possible sur le fait que le logement abrite un habitant.
« Elle vie réellement ici où ce n’est qu’une adresse prête nom ? En fait elle habite dans son bureau … impossible autrement. »
Cette réflexion dite à haute voix est la pensée sans filtre qui traverse son esprit. Sa logique s’heurte durement à cette aseptisation de l’espace, son côté trop propre et sans âme. Le dernier lieu qu’elle a côtoyé dans ce style était le crématorium lors du décès de Sofu. Sa petite voix intérieure en rit, ce qui en dit long sur ce qu’elle pense de l’endroit. Plantée au milieu de la pièce, toujours debout, Taichi Tomoe entend un moteur vrombir pour se taire suivit par des pas clairement pressé.
Un léger sourire s’épanouit sur ces lèvres. Ainsi Fujibayashi-san était pressée d’arriver ? Peut-être alors que la supposition qu’elle avait hâte de la voir n’était pas totalement folle. Cette petite pensée qui avait traversé la tête de la jeune fille plusieurs fois, sans pour autant pouvoir y rester bien longtemps par le passé. Lorsque son interlocutrice pénètre dans la pièce, Taichi doit s’avouer que son visage possède quelque chose de rassurant … presque d’apaisant. Au fond d’elle, le dragon qui dormait se réveille comme pour mieux lui rappeler qu’avec le Secret tout peut n’être qu’une question d’apparence … pour mieux tromper le monde.
« Ohayo Fujibayashi-sama. Je vais … plus ou moins bien. Je crois. Et … vous ? »
Ce début de discussion est hasardeux. La certitude qu’en face, le Secret n’est pas en train de lire son esprit pour savoir comment réagir n’est qu’incomplète. Parallèlement, l’adolescente se sent coupé en deux rien qu’avec ceux des phrases. D’une part elle aimerait être simplement heureuse de se retrouver avec elle, de l’autre … lui arracher les cheveux serait un excellent début. La proposition de thé tombe, de fait, à point nommé pour lui éviter de trancher entre ces deux attitudes diamétralement opposées.
« Oui … arigato. »
Laissant son hôte préparer la délicate boisson, la petite sorcière s’assoie à la table, face au jardin. Le courage lui manque encore pour aborder les choses de front, comme elle le souhaiterait. Surtout, malgré son intellect, elle ignore par où commencer et comment aborder le sujet. La violence de ses interrogations n’échappera pas à sa mère biologique. Même si elle s’y est préparée, ce dont l’adolescente ne doute pas le moins du monde, elle ne peut prévoir les questions, ni leurs importances.
C’est en se mordillant la lèvre inférieure et en jouant avec une mèche de cheveux, que Taichi accepte la tasse de thé qui lui est offert. La surprise se dessine sur son visage, autant qu’elle se lit dans ces yeux lorsque Fujibayashi-sama ouvre la boîte de Pandore elle-même, lui offrant alors toutes les latitudes dont elle a besoin pour débuter. Les saphirs pourpres se posent sur l’intérieur de la tasse de thé, partant dans le vague dans un lointain voyage connu d’eux seuls. C’est une façon pour la petite d’organiser ses pensées, de choisir avec prudence par quoi elle ouvre les hostilités.
Parce qu’il s’agit bien de cela dans un premier temps.
« Ce que vous pouvez faire pour moi … Vous … vous m’avez littéralement détruite. J’ai dû essayé de … de trouver des morceaux de mon passé qui n’était pas un mensonge. Des fragments sur lesquels m’appuyer pour pouvoir reconstruire le reste.
Il m’a fallut me redéfinir … découvrir qui j’étais réellement, d’où je venais. Mes meilleurs amis m’ont aidés … et heureusement pour vous, ils sont bien meilleurs conseillers que ma colère. Même Smith-sensei, avec qui pourtant ça a largement dérapé, a pu être plus lucide que moi. Il m’a fallu du temps ….
Un mois ça parait court vu comme ça mais … il a été terriblement long. Je ne pense pas avoir réussi à trouver les réponses à toutes mes questions … et je n’ai pas totalement apaisé la colère que j’éprouve envers vous. »
Ce flot de mots se stoppent momentanément. Ni larmes ni éclats de voix pourtant dans cette tirade. Juste la vérité sincère sur la situation qu’elle a vécu, et vit encore. Taichi prend le parti de jouer franc jeu, et les conséquences seul les kamis les connaissent.
« J’ai beaucoup pleuré à cause de ce que vous avez partagé avec moi. De tristesse … de doute, mais surtout de rage. J’ai été en-dessous de mes capacités à l’université ce qui m’a valu un rappel à l’ordre de l’imbécile servant de recteur. J’ai été dans un état lamentable pour commencer mon apprentissage auprès de mon sensei. Il faut avouer que ni lui ni moi n’étions en grande forme ce jour-là.
Néanmoins … j’ai besoin de réponses. Des réponses que vous seule possédez encore. J’en ai besoin pour … pour terminer de mettre ensemble les pièces du puzzle, pour comprendre. Cependant ce que je désire par-dessus tout de vous là maintenant c’est une totale transparence. Pas de demi-vérité pour me protéger, pas d’omission, ni dissimulation ni de mensonge. Juste la vérité, même si elle est difficile à entendre.
Vous pouvez faire cela pour moi aujourd’hui ? »
Taichi ancre ses saphirs pourpres dans le regard du Secret. Le tact n’a été qu’en de très rares occasions son allié. Puisque sa mère biologique n’y va pas par quatre chemins, elle non plus. A présent, cela passera ou cela cassera, mais les choses seront claires comme de l’eau de roche entre elles.
L’adolescente a conscience qu’elle marche sur le fil du rasoir. Non pas pour les représailles du Secret, mais pour son équilibre psychologique personnel. Et hors de question de se retrouver en thérapie chez sa mère biologique, comme le faisait déjà son camarade Nakida-kun … ce qui expliquait dans le fond et partiellement son aptitude à dissimuler les choses.
Il avait eu un professeur terriblement performant.
"Cartes sur table"
Etilya sur DK RPG
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Jeu 31 Déc 2020 - 16:14
La jeune fille était perdue dans un ouragan de sentiments faisant rage à l’intérieur d’elle-même. Il n’y avait nul besoin de lire la mémoire immédiate ou non pour parvenir à cette conclusion. Bien qu’en apparence pour un néophyte elle puisse sembler calme et sereine, son corps et son visage trahissaient pour une experte une bride de ce qui devait se passer en vérité. Autant dire que mon entrée en matière avec une question simple, banale voire plutôt offensent vu le cadre de notre précédente entrevue et ce qui avait été dévoilé, sa réponse conventionnelle était bien révélatrice de tout ce qui nous attendait.
Evidemment qu’elle n’allait pas bien du tout et que cette phrase toute faite retournant la question à son destinataire était un automatisme difficile à oublier. Les modulations de langage qu’elle a employé étaient tout de même confortant dans l’idée qu’elle voulait être un peu honnête et qu’elle avait la force d’assumer ses sentiments, de les revendiquer même. Je devais dès lors me tenir prête pour tout ce qui allait arriver, sans quoi j’aurais été simplement balayer par la profonde souffrance de ma fille.
Une fois le problème du thé réglé, ce sujet ayant fugacement redonner un semblant de sourire à ma très chère fille, elle décida de se lancer. J’avais amorcé une bombe depuis un mois et ma sollicitation à entendre ce qu’elle avait à me dire, encore une fois avec ton presque médical, et elle ne s’est pas faite prier pour la faire exploser. Il était temps de faire cesser la représentation de cette comédie stupide et inutile. Les masques tombent...
Je l’écoutais attentivement, ne laissant absolument rien transparaitre de ce qui pouvait se passer à l’intérieur de ma tête, comme si elle était une de mes patientes. Je n’étais clairement pas dans une posture qu’elle devait être venue chercher. Mais qu’était-elle vraiment venue chercher en fait ? Une mère ? La vérité ? Une coupable ? C’était encore un peu flou pour moi et dans un esprit de bienveillance j’évitais de focaliser mon esprit sur ce qui se passait en direct dans le sien, de peur qu’elle ne le sente dans mes réponses et ne prenne cela mal.
J’étais pendue à ses lèvres alors qu’elle me décrivait dans quel abîme elle était tombée il y a un mois et quels avaient été ses combats depuis pour parvenir à se hisser à la surface. Matthew m’avait averti de la situation bien que j’eusse pris les devants en allant chercher moi-même dans les dossiers de l’université son dossier sur lequel j’ai placé une backdoor pour surveiller ce qui découlait de notre entrevue. Ma fille a été terriblement meurtrie par ce qu’elle a appris le soir de notre rencontre et cela avant bouleverser son travail, ses perceptions de ce qu’elle devait faire ou non, c’était évident. Si j’étais aussi dure que lors de ma propre éducation, je dirais qu’elle est faible et se raccroche à des détails qui ne sont pas très importants. Mais c’est avant tout une jeune fille perdue. Une jeune fille ayant vécu avec un humain ayant pris soin d’elle après un drame inqualifiable.
Cela m’a effleuré l’esprit alors. Je pouvais effacer tous ses problèmes existentiels. Il ne me faudrait que quelques instants et elle m’oublierait totalement. Je ne serais que le Secret de Nakanoto lui ayant rendu visite pour lui dire qu’à la suite d’un rapport de la Sagesse elle se devait de respecter les lois des sorciers ce qui impliquait de ne rien dire à personne et avoir un usage raisonné de la magie, pour ne pas dire interdit en dehors de l’école jusqu’à son diplôme. Je pouvais retirer cette réalité de sa vie. Elle retrouverait le sourire que je lui ai vu lors de ma venue avant qu’elle ne sache ou celui que j’ai vu dans les souvenirs de ses amis.
Je pouvais accepter de garder un œil distant sur elle pour le reste de ma vie et garder ça pour moi seule. Je pouvais endurer le poids de ce nouveau secret s’ajoutant à ma vie, même si l’experte de l’esprit en moi ne pouvait que savoir qu’un jour il me détruirait corps et âme.
Alors ma fille... peux-tu lire en moi cette possibilité qui germe depuis un moment ? L’accepterais-tu pour retrouver ta vie ?
Evidemment qu’elle n’allait pas bien du tout et que cette phrase toute faite retournant la question à son destinataire était un automatisme difficile à oublier. Les modulations de langage qu’elle a employé étaient tout de même confortant dans l’idée qu’elle voulait être un peu honnête et qu’elle avait la force d’assumer ses sentiments, de les revendiquer même. Je devais dès lors me tenir prête pour tout ce qui allait arriver, sans quoi j’aurais été simplement balayer par la profonde souffrance de ma fille.
Irina ▬ Il serait compliqué de répondre convenablement à cette question que tu me retourne. Disons donc qu’à défaut d’aller bien, je maîtrise les choses.Je devais bien avouer que j’étais presque honteuse depuis toutes ces années de ne pas savoir préparer un thé digne de ce nom à la façon des Japonais. La réalité était vraiment pitoyable à ce niveau encore une fois.
Irina ▬ Désolée pour le manque d’effort pour le thé. Mais je doute que tu l’apprécies tel que je l’aime en le préparant.La vérité c’est que je buvais toujours le thé à la russe, même si je me passais de le sucrer et préférais l’acidité du citron à ce dernier préparer avec une grande quantité de thé noir de Chine infusé duquel on veut souvent adoucir le tanin par quelques artifices. C’était à croire que mon caractère si acide venait me trahir jusque dans mes consommations.
Une fois le problème du thé réglé, ce sujet ayant fugacement redonner un semblant de sourire à ma très chère fille, elle décida de se lancer. J’avais amorcé une bombe depuis un mois et ma sollicitation à entendre ce qu’elle avait à me dire, encore une fois avec ton presque médical, et elle ne s’est pas faite prier pour la faire exploser. Il était temps de faire cesser la représentation de cette comédie stupide et inutile. Les masques tombent...
Je l’écoutais attentivement, ne laissant absolument rien transparaitre de ce qui pouvait se passer à l’intérieur de ma tête, comme si elle était une de mes patientes. Je n’étais clairement pas dans une posture qu’elle devait être venue chercher. Mais qu’était-elle vraiment venue chercher en fait ? Une mère ? La vérité ? Une coupable ? C’était encore un peu flou pour moi et dans un esprit de bienveillance j’évitais de focaliser mon esprit sur ce qui se passait en direct dans le sien, de peur qu’elle ne le sente dans mes réponses et ne prenne cela mal.
J’étais pendue à ses lèvres alors qu’elle me décrivait dans quel abîme elle était tombée il y a un mois et quels avaient été ses combats depuis pour parvenir à se hisser à la surface. Matthew m’avait averti de la situation bien que j’eusse pris les devants en allant chercher moi-même dans les dossiers de l’université son dossier sur lequel j’ai placé une backdoor pour surveiller ce qui découlait de notre entrevue. Ma fille a été terriblement meurtrie par ce qu’elle a appris le soir de notre rencontre et cela avant bouleverser son travail, ses perceptions de ce qu’elle devait faire ou non, c’était évident. Si j’étais aussi dure que lors de ma propre éducation, je dirais qu’elle est faible et se raccroche à des détails qui ne sont pas très importants. Mais c’est avant tout une jeune fille perdue. Une jeune fille ayant vécu avec un humain ayant pris soin d’elle après un drame inqualifiable.
Irina ▬ hum. Je peux comprendre le tourment qui est le tien Tomoe-cha.... Taichi Tomoe-chan. La quête de notre identité est définie par nos souvenirs et je comprends que tu puisses aller jusqu’à douter de la vérité des tiens en sachant de quels genres de sortilèges je suis dotée. Si tu insistes, je ne me lancerai donc pas dans un débat philosophique sur la notion de réalité qui te sers à te définir.Je pris une délicate gorgée de thé en portant tout doucement la tasse jusqu’à mes lèvres. Je me suis aperçue de la dureté de mes mots envers elle. C’était presque comme si je répondais à une inconnue que je méprisais alors que ce n’était pas du tout cela. Foutus travers.
Irina ▬ En revanche, je tiens à te prévenir d’une chose. En dépit de ce qu’on a pu te dire sur le Secret du monde des sorciers. Je ne mens presque jamais et toujours uniquement pour le bien de notre peuple et parfois de mes proches. Ce n’est pas mes mensonges et ma volonté de préserver des secrets que les gens craignent, mais au contraire le fait que je sois si honnête avec ce que je fais et parle sans détours.J’étais debout au bord du gouffre en arborant un visage impassible. Mais j’avais trop pleuré ce dernier moi. Toutes ces nuits à me dire que ma fille était là depuis le début ou que ce John Smith n’était autre que mon amour perdu depuis quarante longues années. J’avais pleuré de honte alors que ma fille était dans la même ville que moi depuis mon retour et plus encore, qu’elle avait survécu et été recueillie par un simple et vulgaire humain, privée des siens et de ce monde de la magie. Non. J’avais fini de pleurer maintenant, il n’y avait plus de place pour une seule larme qui ne saurait autant me désavouer et me rendre faible.
Tu veux une discussion sans demi-vérité ou omission ou dissimulation, je peux le faire, mais je ne t’aurais jamais menti... je m’y suis toujours refusée.
Irina ▬ Avant toute autre chose je tenais à revenir sur tes premières paroles en arrivant ici tout en te félicitant pour en avoir eu le courage. Mais je ne suis que ta mère “biologique” et rien de plus. Si tu veux toute la vérité, alors il faut commencer par être honnête moi, comme toi, vis-à-vis de la situation.Depuis notre rencontre j’avais accepté que jamais je ne serais sa mère malgré toute l’envie du monde. Elle est peut-être une petite fille encore part certaine réactions et attitudes, sans doute là pour la rassurer et la plonger dans une béatitude juvénile, mais elle a l’esprit suffisant pour commencer sa vie d’adulte. Son activité de hackeuse pour gagner sa vie en est la preuve après tout. Elle est trop grande pour avoir besoin de moi ou me considérer comme une mère, ce qui a définitivement fini de me convaincre de ne pas chercher à occuper ce rôle dans sa vie. Ce ne serait juste pour personne. Comme le deuil de ma chère Sakura, je devrais faire celui de Taichi. Elle n’est plus Taichi...
Je ne t’ai malheureusement pas élevé. Cela a été le rôle des Yukimura. Si donc on doit considérer la réalité des choses, tes parents sont ceux avec qui tu as grandi et construit tes souvenirs. Ce que je dis peut te paraître froid, mais je tâche de faire appel à ton esprit logique avant tout autre chose. Tu es le résultat du cheminement de ta vie t’ayant conduit jusqu’ici, l’accumulation de tous les souvenirs positifs comme négatif. Je ne sais que cette simple réflexion “purement logique” comme dirais un certain personnage ne saurait être suffisant pour te rassurer, mais en réalité, rien n’est censé avoir changé dans la réalité de ta vie passée. Si c’est ce que tu crains, alors je tiens à te tranquilliser, mais je n’ai pas altéré ta mémoire, jamais. Ce qui signifie que tout tes souvenirs sont réels. J’ai confié mes enfants à une famille en leur donnant la certitude que c’étaient les leurs, mais tout ce qui s’est passé après s’est passé sans que je ne contrôle rien, comme une mère faisant adopter ses enfants en les confiant aux aléas de la vie.
Qu’est-ce que donner naissance comparée à une vie en famille...
Cela m’a effleuré l’esprit alors. Je pouvais effacer tous ses problèmes existentiels. Il ne me faudrait que quelques instants et elle m’oublierait totalement. Je ne serais que le Secret de Nakanoto lui ayant rendu visite pour lui dire qu’à la suite d’un rapport de la Sagesse elle se devait de respecter les lois des sorciers ce qui impliquait de ne rien dire à personne et avoir un usage raisonné de la magie, pour ne pas dire interdit en dehors de l’école jusqu’à son diplôme. Je pouvais retirer cette réalité de sa vie. Elle retrouverait le sourire que je lui ai vu lors de ma venue avant qu’elle ne sache ou celui que j’ai vu dans les souvenirs de ses amis.
Je pouvais accepter de garder un œil distant sur elle pour le reste de ma vie et garder ça pour moi seule. Je pouvais endurer le poids de ce nouveau secret s’ajoutant à ma vie, même si l’experte de l’esprit en moi ne pouvait que savoir qu’un jour il me détruirait corps et âme.
Alors ma fille... peux-tu lire en moi cette possibilité qui germe depuis un moment ? L’accepterais-tu pour retrouver ta vie ?
"Le dilemme d’une vie ”
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Taichi Tomoe Lizenko#105200#105200#105200#105200#105200#105200#105200
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Dim 17 Jan 2021 - 0:29
Secret & Foudre
Feat Irina Fujibayashi
L’esprit de Taichi note que le Secret non plus ne va pas bien, selon sa définition commune. Pourtant il ne fait que stocker l’information pour plus tard. Cette donnée, bien qu’intéressante et qui attise la curiosité de la petite, n’est pas la plus urgente à traiter. Ses améthystes ancrés sur le visage de Fujibayashi-san, Taichi Tomoe patiente. Elle sait qu’elle ne se démontera pas, qu’elle tiendra jusqu’à la fin de cet entretien. Sa conscience se moque, puisque rien ne garantis l’après. Triste constat de son état moral et mental au plus bas.
Buvant un peu de thé, elle n’avale pas de travers que de justesse. Si elle insiste ? Ce n’est ni le moment, ni le sujet de se lancer dans un débat philosophique de cet ordre ! Encore moins alors qu’elle n’est même pas encore tout à fait sûre de savoir d’où elle vient et où elle se dirige. Cette femme, sa mère biologique, la laissait presque pantoise. Son dragon intérieur lui murmure de la secouer pour qu’elle montre la véritable Fujibayashi, celle enfouie quelque part bien profondément. Mais l’adolescente le calme … pour l’instant. L’occasion viendra d’elle-même de toute façon.
Le mot du Secret se frayent un chemin difficile dans le cœur de la plus jeune. Cœur qui cherche à dominer la raison qui ne possède aucune preuve de ce qu’il sait. Le Secret est sincère et honnête dans ces paroles. Bien sûr, la nuance du presque ne facilite pas l’acceptation de la part de la raison. Oui la majorité des sorcières et sorciers craignent la neurochirurgienne à cause de ses méthodes parfois extrêmes. Néanmoins, l’adolescente n’est pas convaincue de la craindre pour ça, ni même de la craindre tout court au final. Sofu avait l’habitude de dire que l’Enfer était pavé de bonnes intentions, le Secret ne voulait que le bien des sorciers. Rien de plus et rien de moins. Elle le comprenait parfaitement, même si compréhension ne rimait pas forcément avec cautionnement.
Honnête vis-à-vis de la situation ? Tout à fait oui. Taichi se retient à grande peine de lever les yeux au ciels. Il fallait réellement jouer sur les mots ? Mère biologique ou mère quelle importance au final ? Elles partageaient partiellement leurs gênes, une partie de leurs centres d’intérêt aussi. L’esprit logique de l’adolescente se met momentanément en veille. Bien sûr il reconnait la véracité et le raisonnement implacable, mais il décide de ne pas en prendre compte. Déjà parce que la période Yukimura est une période sombre que la petite ne souhaite pas raviver, ensuite parce qu’elle n’est pas venu chez Fujibayashi-san pour avoir une séance chez la psy gratuite.
« Arigato pour ta franchise et ton honnêteté. Néanmoins même si, dans les faits, tu n’es effectivement pas celle que j’ai appelé « mère » dans ma petite enfance, tu n’en restes pas moins ma mère. A mon tour de faire appel à ta logique, comme tu viens de le faire avec Sherlock.
Oui mes souvenirs, aussi pénibles et peu agréable soient-ils, existent. Bien entendu qu’ils font partis intégrantes de mon identité, même si j’ai eu besoin de la redéfinir. Le passé ne change pas. Une fois un évènement vécu, qu’importe son aspect positif ou négatif, il n’est plus possible de revenir en arrière. Tu en sais quelque chose, n’est-ce pas ?
Je n’ai jamais eu de vie de famille chez les Yukimura, juste des moments qui s’en rapprochent légèrement. Ma première famille fût Sofu, mon grand-père humain. Ma seconde famille est constituée de mes amis. Cependant, comme je l’ai dit devant la sonnette, je ne suis pas venue voir le Secret, ni la neurochirurgienne, ni une psy. Je suis venue voir ma mère. Les sentiments n’ont pas la logique rationnelle que tu cherches à atteindre présentement. Ils ont leur propre logique, aussi déroutante et illogique puisse-t-elle paraître. »
Naturellement Taichi Tomoe est passée au tutoiement, plutôt qu’au vouvoiement. Elle cherche consciemment à réduire la distance qui les sépare, même si elle n’est pas physique. Une gorgée de thé laisse l’occasion au silence de prendre ses aises, avant d’être à nouveau brisé sans ménagement.
« Je devine ce que tu serais capable de me proposer. Que tu y penses depuis que tu as vu dans quel état cela m’a plongé. Ta seule interrogation se trouve sur mon choix, si je serai assez folle pour te le demander. Je parle de faire disparaître de ma mémoire cet évènement pour que je retrouve la vie que je menais avant de connaître la vérité. Pour cela, il te faudrait aussi effacer la mémoire du petit frère de la Sagesse, ainsi que de ma meilleure amie Farah, sans oublier mon ami Adrien pour ne mentionner que les non-sorciers. La tâche serait titanesque. Et pour quel objectif ? Te pourrir un peu plus l’âme avec les regrets, les remords et la douleur ?
C’est une façon de fuir si tu veux mon avis. Eviter les difficultés à venir, les blessures qui peuvent en découler. N’affronter que ce que tu connais, t’infliger la solitude d’une prison que tu as toi-même choisi. Tu n’en as pas assez d’envisager cette solution de facilité ? En tout cas me concernant, je n’en veux pas.
Je ne veux rien oublier ! Tu l’as souligné toi-même il y a quelques instants, tout mon passé fait partis de moi, il est le socle sur lequel je peux m’appuyer pour continuer d’avancer et espérer m’épanouir dans le futur. »
L’adolescente lâche un soupire avant de reprendre avec sincérité.
« J’ignore où ce chemin peut me mener … peut nous mener. Je veux l’emprunter pour avancer, j’en ai besoin. Parce que je sais qu’au fond de moi, malgré ma colère contre toi, j’ai besoin de te connaître. Alors es-tu prête à prendre le chemin sinueux avec moi ? Acceptes-tu toi aussi d’apprendre à me connaître sans me regarder de loin et désespérer de pouvoir un jour faire partis de ma vie ? »
Buvant un peu de thé, elle n’avale pas de travers que de justesse. Si elle insiste ? Ce n’est ni le moment, ni le sujet de se lancer dans un débat philosophique de cet ordre ! Encore moins alors qu’elle n’est même pas encore tout à fait sûre de savoir d’où elle vient et où elle se dirige. Cette femme, sa mère biologique, la laissait presque pantoise. Son dragon intérieur lui murmure de la secouer pour qu’elle montre la véritable Fujibayashi, celle enfouie quelque part bien profondément. Mais l’adolescente le calme … pour l’instant. L’occasion viendra d’elle-même de toute façon.
Le mot du Secret se frayent un chemin difficile dans le cœur de la plus jeune. Cœur qui cherche à dominer la raison qui ne possède aucune preuve de ce qu’il sait. Le Secret est sincère et honnête dans ces paroles. Bien sûr, la nuance du presque ne facilite pas l’acceptation de la part de la raison. Oui la majorité des sorcières et sorciers craignent la neurochirurgienne à cause de ses méthodes parfois extrêmes. Néanmoins, l’adolescente n’est pas convaincue de la craindre pour ça, ni même de la craindre tout court au final. Sofu avait l’habitude de dire que l’Enfer était pavé de bonnes intentions, le Secret ne voulait que le bien des sorciers. Rien de plus et rien de moins. Elle le comprenait parfaitement, même si compréhension ne rimait pas forcément avec cautionnement.
Honnête vis-à-vis de la situation ? Tout à fait oui. Taichi se retient à grande peine de lever les yeux au ciels. Il fallait réellement jouer sur les mots ? Mère biologique ou mère quelle importance au final ? Elles partageaient partiellement leurs gênes, une partie de leurs centres d’intérêt aussi. L’esprit logique de l’adolescente se met momentanément en veille. Bien sûr il reconnait la véracité et le raisonnement implacable, mais il décide de ne pas en prendre compte. Déjà parce que la période Yukimura est une période sombre que la petite ne souhaite pas raviver, ensuite parce qu’elle n’est pas venu chez Fujibayashi-san pour avoir une séance chez la psy gratuite.
« Arigato pour ta franchise et ton honnêteté. Néanmoins même si, dans les faits, tu n’es effectivement pas celle que j’ai appelé « mère » dans ma petite enfance, tu n’en restes pas moins ma mère. A mon tour de faire appel à ta logique, comme tu viens de le faire avec Sherlock.
Oui mes souvenirs, aussi pénibles et peu agréable soient-ils, existent. Bien entendu qu’ils font partis intégrantes de mon identité, même si j’ai eu besoin de la redéfinir. Le passé ne change pas. Une fois un évènement vécu, qu’importe son aspect positif ou négatif, il n’est plus possible de revenir en arrière. Tu en sais quelque chose, n’est-ce pas ?
Je n’ai jamais eu de vie de famille chez les Yukimura, juste des moments qui s’en rapprochent légèrement. Ma première famille fût Sofu, mon grand-père humain. Ma seconde famille est constituée de mes amis. Cependant, comme je l’ai dit devant la sonnette, je ne suis pas venue voir le Secret, ni la neurochirurgienne, ni une psy. Je suis venue voir ma mère. Les sentiments n’ont pas la logique rationnelle que tu cherches à atteindre présentement. Ils ont leur propre logique, aussi déroutante et illogique puisse-t-elle paraître. »
Naturellement Taichi Tomoe est passée au tutoiement, plutôt qu’au vouvoiement. Elle cherche consciemment à réduire la distance qui les sépare, même si elle n’est pas physique. Une gorgée de thé laisse l’occasion au silence de prendre ses aises, avant d’être à nouveau brisé sans ménagement.
« Je devine ce que tu serais capable de me proposer. Que tu y penses depuis que tu as vu dans quel état cela m’a plongé. Ta seule interrogation se trouve sur mon choix, si je serai assez folle pour te le demander. Je parle de faire disparaître de ma mémoire cet évènement pour que je retrouve la vie que je menais avant de connaître la vérité. Pour cela, il te faudrait aussi effacer la mémoire du petit frère de la Sagesse, ainsi que de ma meilleure amie Farah, sans oublier mon ami Adrien pour ne mentionner que les non-sorciers. La tâche serait titanesque. Et pour quel objectif ? Te pourrir un peu plus l’âme avec les regrets, les remords et la douleur ?
C’est une façon de fuir si tu veux mon avis. Eviter les difficultés à venir, les blessures qui peuvent en découler. N’affronter que ce que tu connais, t’infliger la solitude d’une prison que tu as toi-même choisi. Tu n’en as pas assez d’envisager cette solution de facilité ? En tout cas me concernant, je n’en veux pas.
Je ne veux rien oublier ! Tu l’as souligné toi-même il y a quelques instants, tout mon passé fait partis de moi, il est le socle sur lequel je peux m’appuyer pour continuer d’avancer et espérer m’épanouir dans le futur. »
L’adolescente lâche un soupire avant de reprendre avec sincérité.
« J’ignore où ce chemin peut me mener … peut nous mener. Je veux l’emprunter pour avancer, j’en ai besoin. Parce que je sais qu’au fond de moi, malgré ma colère contre toi, j’ai besoin de te connaître. Alors es-tu prête à prendre le chemin sinueux avec moi ? Acceptes-tu toi aussi d’apprendre à me connaître sans me regarder de loin et désespérer de pouvoir un jour faire partis de ma vie ? »
"Chemin sinueux"
Etilya sur DK RPG
Invité
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Lun 18 Jan 2021 - 12:23
Plus je regardais cette jeune demoiselle me faire face plus cela me paraissait être une évidence. Elle n’avait pas mes yeux, ni mes cheveux et encore moins hérité de la silhouette que j’avais à son âge. Personne ne pourrait dire que sommes apparentés au premier regard et pourtant. Elle avait tout de mon caractère volontaire et passionné. Un intellect qui allait très bientôt attirer l’ombre sur ses pairs plus âgés tant elle allait s’élever au-dessus de la plèbe. Elle avait un doux visage, celui de l’adorable innocence qui pourtant cache l’indicible colère et une tempête intérieure, à croire que cela aussi elle l’avait peut-être gagné de moi.
Je serrai le poing alors qu’elle mentionna cet humain comme étant ça première famille, un horrible affront. Mais la tension est partie aussitôt en raison d’une chose très simple. Je ne pouvais m’en prendre qu’à moi-même pour cela et à personne d’autre. J’avais estimé que les Yukimura formaient un couple parfait pour accueillir deux enfants alors qu’ils n’arrivaient pas à en avoir depuis des années. Si j’avais disparu, alors elles auraient pu connaître les joies d’une famille. Je ne me suis pas doutée à l’époque qu’ils avaient caché une part sombre au point de tellement s’en prendre à ma chère Tomoe pour faire d’elle un garçon aux yeux de tous. En voulant protéger mes filles j’en ai conduit une sur une vie aussi tourmentée que la mienne à son âge ou presque. Obligée de se mentir à elle-même et de transformer son nom jusqu’à le revendiquer ouvertement des années après la fin d’une tyrannie familiale invivable.
J’ai essayé de faire un appel à la logique de ce si brillant cerveau, mais c’était peine perdue. Ses hormones balayaient tout ça sous une foule de sentiments et il me fallait faire avec cela.
Evidemment je ne doutais alors pas de la capacité de ma fille à comprendre ce que je pouvais également lui offrir comme chance de revenir à un état de grâce précédent notre rencontre. C’était ma fille après tout. Elle était brillante et ne pouvait que trop savoir ce qui était en mon pouvoir. C’est une jolie analyse. C’est une façon en effet de fuir un problème au travers d’un sacrifice de soi parfaitement réfléchit cependant. Mais le résultat était le même. Je me doutais bien que tu ne choisirais pas de tout oublier, mais tu t’engageais sur une voie remplie de souffrances en voulant continuer de jongler avec tout ton savoir et toutes tes questions.
J’étais assez amusée par sa demande. Elle ne pouvait pas s’en douter évidemment, mais j’en savais déjà beaucoup sur elle à force de me renseigner et de sonder l’esprit des gens vivant près d’elle. Mais oui, je voulais la connaître.
Je savais néanmoins une chose. Tout ce serait pas rose. Elle allait poser des questions pour apprendre à me connaître, à connaître la situation qui m’a mené à les confier elle et sa sœur dans une famille qui n’était pas la bonne. Les réponses sont loin d’être belles et elle pourrait me prendre pour un monstre infâme. Cependant je n’ai qu’une parole, d’autant plus à ma fille. Si elle devait envisager sa vie avec ma personne gravitant autour d’elle, autant qu’elle sache ce que j’ai été capable de faire... quitte à la perdre pour cela.
Je serrai le poing alors qu’elle mentionna cet humain comme étant ça première famille, un horrible affront. Mais la tension est partie aussitôt en raison d’une chose très simple. Je ne pouvais m’en prendre qu’à moi-même pour cela et à personne d’autre. J’avais estimé que les Yukimura formaient un couple parfait pour accueillir deux enfants alors qu’ils n’arrivaient pas à en avoir depuis des années. Si j’avais disparu, alors elles auraient pu connaître les joies d’une famille. Je ne me suis pas doutée à l’époque qu’ils avaient caché une part sombre au point de tellement s’en prendre à ma chère Tomoe pour faire d’elle un garçon aux yeux de tous. En voulant protéger mes filles j’en ai conduit une sur une vie aussi tourmentée que la mienne à son âge ou presque. Obligée de se mentir à elle-même et de transformer son nom jusqu’à le revendiquer ouvertement des années après la fin d’une tyrannie familiale invivable.
J’ai essayé de faire un appel à la logique de ce si brillant cerveau, mais c’était peine perdue. Ses hormones balayaient tout ça sous une foule de sentiments et il me fallait faire avec cela.
Evidemment je ne doutais alors pas de la capacité de ma fille à comprendre ce que je pouvais également lui offrir comme chance de revenir à un état de grâce précédent notre rencontre. C’était ma fille après tout. Elle était brillante et ne pouvait que trop savoir ce qui était en mon pouvoir. C’est une jolie analyse. C’est une façon en effet de fuir un problème au travers d’un sacrifice de soi parfaitement réfléchit cependant. Mais le résultat était le même. Je me doutais bien que tu ne choisirais pas de tout oublier, mais tu t’engageais sur une voie remplie de souffrances en voulant continuer de jongler avec tout ton savoir et toutes tes questions.
J’étais assez amusée par sa demande. Elle ne pouvait pas s’en douter évidemment, mais j’en savais déjà beaucoup sur elle à force de me renseigner et de sonder l’esprit des gens vivant près d’elle. Mais oui, je voulais la connaître.
Irina ▬ Avant toute chose ma très chère Tomo... Taichi-Tomoe-san, aucune tâche n’est trop titanesque pour moi. Sache-le.Je laissais juste un silence très court se poser avant de laisser se dessiner un sourire puis sortir un léger petit rire. Ce n’était en rien une menace que je faisais planer sur la tête de ses amis, mais juste un moyen en rebondissant sur son discours d’ouverture de répondre d’une façon moins tacite que je nourrissais avec joie le projet de m’engager sur cette voie avec elle.
Irina ▬ Je sais déjà beaucoup de choses sur toi grâce à ce bref moment où je me suis connecté à toi. J’ai été ravi de voir qu’après seize années tu as toujours cette peluche que je t’ai acheté à ta naissance. Mais comme nous ne sommes pas tout à fait sur un pied d’égalité, je suis ouverte à toutes les questions que tu pourrais me poser. Mais à une condition ! Que tu prennes le temps de respirer entre chacune d’elle car je connais déjà ta tendance à noyer tes interlocuteurs sous une marée de questions. Ponctuais-je d’un rire.Il était de notoriété publique parmi les enseignants de l’université comme de son lycée précédent qu’elle était du genre bavarde lorsqu’elle avait l’esprit plein d’interrogation.
Je savais néanmoins une chose. Tout ce serait pas rose. Elle allait poser des questions pour apprendre à me connaître, à connaître la situation qui m’a mené à les confier elle et sa sœur dans une famille qui n’était pas la bonne. Les réponses sont loin d’être belles et elle pourrait me prendre pour un monstre infâme. Cependant je n’ai qu’une parole, d’autant plus à ma fille. Si elle devait envisager sa vie avec ma personne gravitant autour d’elle, autant qu’elle sache ce que j’ai été capable de faire... quitte à la perdre pour cela.
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Taichi Tomoe Lizenko#105242#105242#105242#105242#105242#105242#105242
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Mar 9 Fév 2021 - 16:41
Secret & Foudre
Feat Irina Fujibayashi
L’adolescente laisse échapper un petit rire. Aucune tâche n’est trop titanesque hein ? Alors pourquoi toujours penser à la solution de facilité pour ne pas affronter le problème de front ? Bien sûr son esprit capte de suite de quelle tâche le Secret parle. Mais la petite voix au fond d’elle-même la convainc, sans mal, que ce n’est pas une menace contre ses amis proches. Seulement un constat que Fujibayashi-san pourrait en être capable s’il le fallait vraiment. De toute façon, pour Taichi Tomoe, il n’y a pas de problèmes, justes des solutions plus ou moins bien cachées.
La plus jeune grimace en entendant que Fujibayashi-san sais déjà beaucoup de chose sur elle, à cause du bref contact de leurs esprits. Immédiatement, une flamme, presque de défi, s’allume dans son regard. Le Secret ignore comment elle fonctionne, elle ne peut pas prétendre le contraire. Ensuite elle ne peut pas la connaître vraiment, puisqu’elle-même a du mal à se cerner. Sa mère biologique croit la connaître rien de plus. Quant aux choses qu’elle dit savoir … des détails qui ne sont pas forcément révélateur de qui elle est. Aussi rapidement que l’incendie en elle s’est déclaré, il s’étouffe suite à ses réflexions internes. Fujibayashi Irina a elle aussi, encore beaucoup à apprendre, et cette pensée la rassure plus que toutes les autres. L’adolescente avale une autre gorgée de thé, ses orbes d’améthyste ayant retrouvé leur calme apparent.
La remarque sur sa capacité à poser plus de question que d’attendre de réponse réelle n’a pour conséquence qu’une haussement vague d’épaule. Son dragon intérieur ricane prêt à prendre le contre-pied total de la demande, alors que sa conscience s’avère encline à accepter, considérant cela comme une piètre contrepartie.
« Gandalf est attaché à un vague souvenir positif que j’ai. Si seulement je peux qualifier cette sensation de souvenir. Il a toujours pu me ramener à cette sensation de douceur. Je n’avais donc aucune raison de ne pas le conserver. De plus il écoute bien mieux que la plupart dans être vivant.
Concernant ta condition … soit je respirerai entre deux questions. Mais ça ne changera rien au nombre que j’ai à te poser. J’ai conscience que certaines de tes réponses ne me plairont pas, cependant on m’a apprit que l’Enfer est pavé de bonnes intentions. Tu n’es pas une mauvaise personne, donc quelque soit tes actes, tu ne les as pas fait dans le but de nuire à quelqu’un juste pour le plaisir. Il y avait, je le sens, une raison sous-jacente plus ou moins louable.
Et sache que cela fait bien longtemps que je ne crois plus aux monstres. On est tous le monstre de quelqu’un. »
Comme chez elle, Taichi pose sa tasse et se ressert du thé avant d’en remettre dans la tasse de sa mère biologique. Elle avale ensuite une gorgée de sa tasse, cherchant par où, quoi et comment lancer les hostilités. La petite se connaissait assez pour savoir qu’elle avait mille et une interrogation pour le Secret, et qu’à ses yeux, elles étaient d’égales importances. Sauf que dans les faits, elle avait aussi conscience que ce n’était absolument pas le cas. Elle devait les ordonner, d’une façon ou d’une autre, pour qu’elles suivent sa logique du moment. Logique qu’elle sait ne pas forcément être réellement logique d’ailleurs.
Le chemin est tortueux, mais parfaitement clair pour elle et c’est bien tout ce que l’adolescente désire. Elle pose sa tasse sur la table devant elle, puis sort de son sac un bentô. L’ouvrant, elle dépose l’un des compartiments devant Fujibayashi-san, et conserve l’autre devant elle.
« Dorayaki maison, accompagné deux mochis, un à la vanille et l’autre au matcha. Là tu as un sotchink et un petit medovik. Je sais que tu es russe, que tu as vécu à Moscou et fait tes classes là-bas. Itadakimasu. »
Premier virage à 180° que Taichi opère dans cette nouvelle rencontre avec sa mère. Avant bien sûr, de revenir sur le sujet initial avec ses premières questions, qui ne sont pas forcément les plus logiques chronologiquement.
« Pourquoi avoir accepté de devenir le Secret ? Pourquoi ici au Japon et pas en Russie ? Oh et tant que j’y pense avant d’oublier pour un temps … c’était avant ou après avoir mis hors d’état celui qui est mon père biologique ? »
La plus jeune grimace en entendant que Fujibayashi-san sais déjà beaucoup de chose sur elle, à cause du bref contact de leurs esprits. Immédiatement, une flamme, presque de défi, s’allume dans son regard. Le Secret ignore comment elle fonctionne, elle ne peut pas prétendre le contraire. Ensuite elle ne peut pas la connaître vraiment, puisqu’elle-même a du mal à se cerner. Sa mère biologique croit la connaître rien de plus. Quant aux choses qu’elle dit savoir … des détails qui ne sont pas forcément révélateur de qui elle est. Aussi rapidement que l’incendie en elle s’est déclaré, il s’étouffe suite à ses réflexions internes. Fujibayashi Irina a elle aussi, encore beaucoup à apprendre, et cette pensée la rassure plus que toutes les autres. L’adolescente avale une autre gorgée de thé, ses orbes d’améthyste ayant retrouvé leur calme apparent.
La remarque sur sa capacité à poser plus de question que d’attendre de réponse réelle n’a pour conséquence qu’une haussement vague d’épaule. Son dragon intérieur ricane prêt à prendre le contre-pied total de la demande, alors que sa conscience s’avère encline à accepter, considérant cela comme une piètre contrepartie.
« Gandalf est attaché à un vague souvenir positif que j’ai. Si seulement je peux qualifier cette sensation de souvenir. Il a toujours pu me ramener à cette sensation de douceur. Je n’avais donc aucune raison de ne pas le conserver. De plus il écoute bien mieux que la plupart dans être vivant.
Concernant ta condition … soit je respirerai entre deux questions. Mais ça ne changera rien au nombre que j’ai à te poser. J’ai conscience que certaines de tes réponses ne me plairont pas, cependant on m’a apprit que l’Enfer est pavé de bonnes intentions. Tu n’es pas une mauvaise personne, donc quelque soit tes actes, tu ne les as pas fait dans le but de nuire à quelqu’un juste pour le plaisir. Il y avait, je le sens, une raison sous-jacente plus ou moins louable.
Et sache que cela fait bien longtemps que je ne crois plus aux monstres. On est tous le monstre de quelqu’un. »
Comme chez elle, Taichi pose sa tasse et se ressert du thé avant d’en remettre dans la tasse de sa mère biologique. Elle avale ensuite une gorgée de sa tasse, cherchant par où, quoi et comment lancer les hostilités. La petite se connaissait assez pour savoir qu’elle avait mille et une interrogation pour le Secret, et qu’à ses yeux, elles étaient d’égales importances. Sauf que dans les faits, elle avait aussi conscience que ce n’était absolument pas le cas. Elle devait les ordonner, d’une façon ou d’une autre, pour qu’elles suivent sa logique du moment. Logique qu’elle sait ne pas forcément être réellement logique d’ailleurs.
Le chemin est tortueux, mais parfaitement clair pour elle et c’est bien tout ce que l’adolescente désire. Elle pose sa tasse sur la table devant elle, puis sort de son sac un bentô. L’ouvrant, elle dépose l’un des compartiments devant Fujibayashi-san, et conserve l’autre devant elle.
« Dorayaki maison, accompagné deux mochis, un à la vanille et l’autre au matcha. Là tu as un sotchink et un petit medovik. Je sais que tu es russe, que tu as vécu à Moscou et fait tes classes là-bas. Itadakimasu. »
Premier virage à 180° que Taichi opère dans cette nouvelle rencontre avec sa mère. Avant bien sûr, de revenir sur le sujet initial avec ses premières questions, qui ne sont pas forcément les plus logiques chronologiquement.
« Pourquoi avoir accepté de devenir le Secret ? Pourquoi ici au Japon et pas en Russie ? Oh et tant que j’y pense avant d’oublier pour un temps … c’était avant ou après avoir mis hors d’état celui qui est mon père biologique ? »
"Vif du sujet et petites douceurs"
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Sam 13 Fév 2021 - 13:49
J’aime la passion qui habite son regard, son défi envers moi et mon assurance quant à ce que je soutiens savoir d’elle sans doute. Je ne peux pas renier qui je suis et la façon dont j’appréhende ma faille. Nier ce que je sais serait un mensonge, une illusion. J’ai enquêté sur elle comme on je peux le faire sur des suspects, avide de connaître sa manière de vivre et sa façon de paraître ou d’être avec les gens qui l’entourent. C’était bien avant de la rencontrer officiellement que j’ai appris à la connaître, sans entrer dans les détails bien entendu. J’ai suscité une réaction franche et honnête de sa part et j’en étais en tout cas très heureuse. Depuis bien trop longtemps je la voyais de loin ou à travers d’autres yeux avec une mine bien abattue.
Il est vrai qu’on peut difficilement qualifier son impression primitive liée à sa peluche de souvenir. On ne se souvient de rien de façon consciente à cette âge aussi prématuré, le cerveau en est incapable en temps normal. Mais il nous est parfois capable d’avoir des réminiscences sous la forme d’odeurs ou d’autres stimuli. Alors pourquoi pas. En tous les cas, j’étais heureuse de voir cette peluche proche d’elle comme si cela avait été un fétiche l’assurant d’une protection indéfectible. J’étais juste peinée en même temps de ne pas avoir léguer la même chose à sa sœur et de lui avoir effacé la mémoire de mon existence à la place d’un cadeau pour sa protection. Evidemment, cela n’aurait rien changé aux événements tragiques et à la malchance qui s’est opérée, mais je ne pouvais pas ne pas y penser pour autant.
Je sais bien que je ne suis pas un monstre. Mais c’est l’image qui est projeter par mon rôle et cela me va parfaitement. Je n’ai à ce jour que trois erreurs que je me reproche sincèrement. Pour tout le reste, si c’était à refaire, je le referai et de la même manière. Que l’Enfer soit pavé de bonnes intentions ou non, je me fiche bien de l’avis que l’on peut avoir sur mes méthodes pour tenir mes engagements. Le peuple prime sur toute autre chose ma chère fille. Peu importe les considérations pour les humains que tu puisses avoir malheureusement.
Je restai donc silencieuse un temps après sa longue tirade, peu certaine que quelque parole que ce fut aurait pu être à la hauteur. Je préférai la regarder ensuite sortir une boite de son sac et poser le tout sur la table basse du salon où nous nous trouvions.
Autant dire que ma fille n’avait pas chômer. Voilà qu’elle sortit de quoi manger en même temps que nous prenions le thé. Ce n’était pas rien, mais pour raison étrange, j’avais faim de converser avec elle plus que de nourriture. Mais je serais une bien grande menteuse si je disais que cette petite pâtisserie au miel typiquement russe ne me faisait pas envie. L’intention était adorable et il fallait que je fasse honneur au temps qu’il avait nécessité.
On peut dire qu’elle a essayé de se limiter dans ses questions. Le mieux pour son esprit n’est autre que de fournir des réponses qui ne sont pas trop développées sans être laconique. Elle pourrait penser que si je répondais aussi sèchement et rapidement qu’elle pose les questions que je me fiche d’elle, ce qui n’est pas le cas. Mais je suis prête à soutenir son avalanche d’interrogations sans sourciller. Je me tiendrai devant la vague comme un pécheur accepte son sort devant le tsunami.
Il est vrai qu’on peut difficilement qualifier son impression primitive liée à sa peluche de souvenir. On ne se souvient de rien de façon consciente à cette âge aussi prématuré, le cerveau en est incapable en temps normal. Mais il nous est parfois capable d’avoir des réminiscences sous la forme d’odeurs ou d’autres stimuli. Alors pourquoi pas. En tous les cas, j’étais heureuse de voir cette peluche proche d’elle comme si cela avait été un fétiche l’assurant d’une protection indéfectible. J’étais juste peinée en même temps de ne pas avoir léguer la même chose à sa sœur et de lui avoir effacé la mémoire de mon existence à la place d’un cadeau pour sa protection. Evidemment, cela n’aurait rien changé aux événements tragiques et à la malchance qui s’est opérée, mais je ne pouvais pas ne pas y penser pour autant.
Je sais bien que je ne suis pas un monstre. Mais c’est l’image qui est projeter par mon rôle et cela me va parfaitement. Je n’ai à ce jour que trois erreurs que je me reproche sincèrement. Pour tout le reste, si c’était à refaire, je le referai et de la même manière. Que l’Enfer soit pavé de bonnes intentions ou non, je me fiche bien de l’avis que l’on peut avoir sur mes méthodes pour tenir mes engagements. Le peuple prime sur toute autre chose ma chère fille. Peu importe les considérations pour les humains que tu puisses avoir malheureusement.
Je restai donc silencieuse un temps après sa longue tirade, peu certaine que quelque parole que ce fut aurait pu être à la hauteur. Je préférai la regarder ensuite sortir une boite de son sac et poser le tout sur la table basse du salon où nous nous trouvions.
Autant dire que ma fille n’avait pas chômer. Voilà qu’elle sortit de quoi manger en même temps que nous prenions le thé. Ce n’était pas rien, mais pour raison étrange, j’avais faim de converser avec elle plus que de nourriture. Mais je serais une bien grande menteuse si je disais que cette petite pâtisserie au miel typiquement russe ne me faisait pas envie. L’intention était adorable et il fallait que je fasse honneur au temps qu’il avait nécessité.
Irina ▬ Приятного аппетита Répondis-je pour lui souhaiter bon appétit également.Je me saisis de cette douceur pour en déguster une bouchée non sans une posture toujours aussi stoïque et digne.
On peut dire qu’elle a essayé de se limiter dans ses questions. Le mieux pour son esprit n’est autre que de fournir des réponses qui ne sont pas trop développées sans être laconique. Elle pourrait penser que si je répondais aussi sèchement et rapidement qu’elle pose les questions que je me fiche d’elle, ce qui n’est pas le cas. Mais je suis prête à soutenir son avalanche d’interrogations sans sourciller. Je me tiendrai devant la vague comme un pécheur accepte son sort devant le tsunami.
Irina ▬ J’ai choisi de devenir Secret, ou plutôt on me l’a proposé car je suis la plus compétente pour cette position et que je me dévoue pour mon peuple.
Au Japon, car ce pays est le seul sur lequel je ne suis que peu intervenu durant ma carrière d’espionne. Je n’y avais aucune attache, pas de souvenirs et je voulais repartir à zéro. C’était un joli cadre de vie et pas spécialement éloigné de ma patrie d’origine.
On m’a fait la proposition du poste avant que je ne le mette hors d’état, mais je n’ai accepté qu’après mon retour. C’était pour moi le meilleur moyen d’oublier la perte de mes filles que de me plonger de façon inconditionnelle dans le travail.
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Dim 28 Fév 2021 - 1:30
Secret & Foudre
Feat Irina Fujibayashi
Fujibayashi-san lui souhaite également bon appétit mais dans sa langue natale. Taichi Tomoe se félicite d’avoir appris le russe avec l’aide d’ami hackeur par le passé. Cela s’avère bien plus utile qu’elle ne pouvait le soupçonner initialement. Le silence lié à la dégustation, ne dure que peu de temps avant d’être rompu par la voix de la plus âgée et ses réponses. L’attention de la petite sorcière est toute acquise et son cerveau prêt à accueillir toutes les informations offertes.
Ainsi donc, l’adolescente confirme son hypothèse muette concernant la position du Secret, sa mère biologique était la plus compétente au moment où le poste était vacant. Ce qui ne voulait pas dire que ce n’était plus le cas à l’heure actuel, juste que les circonstances n’étaient plus les mêmes.
Nouveau pays, nouveau départ … elle pouvait le comprendre et l’intégrer. De plus une espionne se fait généralement des ennemis, changer de cadre était donc aussi une façon de laisser le passé derrière elle. Du moins c’est ce que la petite suppose. Sauf que le passé sait parfaitement se déterrer seul et venir hanter les personnes, elle en sait quelque chose.
Le travail comme exutoire et planche de salut ? Cela n’a pas de réel sens aux yeux de la plus jeune. Son esprit met ce fait sur le dos du manque d’expériences, aussi traumatisantes et répétés, que celles vécu par Fujibayashi-san. Dans le fond, elle ne souhaite pas pouvoir comprendre cette volonté de se noyer dans le travail. Parce qu’elle a conscience que cela impliquerai beaucoup de souffrance avant d’en arriver là.
Le Secret a été claire et est allé droit au but sans détour, ce qu’elle apprécie à sa juste valeur. Cependant ses questions sont loin d’être terminés et après une gorgée de thé, Taichi reprend là où sa logique la laissé.
« Je crois que je … comprends. Tu es une sorcière très douée et puissante, que tu puisses devenir Enclaviste est logique. L’idée d’un nouveau départ est séduisante, mais tu devais bien avoir conscience que ton passé n’allait pas te laisser tranquille comme ça ? Ce n’est pas une personne que tu peux éviter, même si parfois ça serait vraiment agréable de pouvoir le faire.
Ton poste est tombé à pic pour te permettre de te concentrer sur autre chose que sur ta douleur. Mais est-ce qu’au moins tu as pris le temps de faire ton deuil ? D’assimiler ce qui était arrivé ? Ou bien tu as fermé la porte à double tour et jeté la clef dans l’espoir que jamais ça ne reviendrait te hanter ? »
La petite joue avec une de ses mèches de cheveux, les interrogations tourbillonnent dans sa tête sans faiblir et ne lui laisse que peut de réflexion pour déterminé celles à poser en premier.
« Qu’est-ce qui t’a plu chez mon géniteur pour que tu l’épouses ? Fujibayashi c’est bien ton nom d’épouse n’est-ce pas ? Qu’avait-il fait contre la communauté ? Que t’avait-il fait à toi pour que tu le traques personnellement ?
Qu’est-ce que tu voulais fuir de la Russie ? Qu’est-ce qui t’avait fait mal au point de vouloir reprendre à zéro ailleurs ? Qui as-tu perdu là-bas ? Qu’est-ce qu’il ou elle représentait pour toi ?
Je crois que le passé nous suit toujours, et qu’il a bien des façons de se rappeler à nous. Généralement ça ne fait pas plaisir, ni du bien. C’est … un peu comme des Yôkais intérieur. Est-ce que tu as réussi à vivre en paix avec eux, où tu les ignores comme tu peux à ton détriment ? »
La petite sorcière reprend sa respiration, ayant déjà oublié la concession faite plus tôt. Son regard regarde la pièce où elles se trouvent, cherchant quelque chose sans le trouver. Quelque chose qui manque à l’adolescente, cruellement presque, alors sans attendre les réponses à ses questions, elle en pose une nouvelle.
« Pourquoi cette pièce est si … comment dire … impersonnelle ? Presque froide ? Ne te vexe pas hein ! Ce n’est pas un jugement, juste … je ne comprends pas. Tu as des robes si classes et colorés, et là … là c’est juste triste comme ambiance. Tu ne vis pas ici ? »
Son dragon intérieur jubile. Le flot d’interrogation a été, comme souvent, d’une densité plus que correcte. Sur cette petite victoire sans allure, il se rendort le sourire aux lèvres, se tenant prêt pour le prochain round. La constance et la concentration ne sont pas des atouts majeurs chez Taichi. Elle en a parfaitement connaissance et, bien qu’au départ elle ait voulu les corriger, maintenant elle s’en accommode sans plus se questionner. C’est en mordant dans un mochi qu’elle attend maintenant les réponses à ses questions.
Ainsi donc, l’adolescente confirme son hypothèse muette concernant la position du Secret, sa mère biologique était la plus compétente au moment où le poste était vacant. Ce qui ne voulait pas dire que ce n’était plus le cas à l’heure actuel, juste que les circonstances n’étaient plus les mêmes.
Nouveau pays, nouveau départ … elle pouvait le comprendre et l’intégrer. De plus une espionne se fait généralement des ennemis, changer de cadre était donc aussi une façon de laisser le passé derrière elle. Du moins c’est ce que la petite suppose. Sauf que le passé sait parfaitement se déterrer seul et venir hanter les personnes, elle en sait quelque chose.
Le travail comme exutoire et planche de salut ? Cela n’a pas de réel sens aux yeux de la plus jeune. Son esprit met ce fait sur le dos du manque d’expériences, aussi traumatisantes et répétés, que celles vécu par Fujibayashi-san. Dans le fond, elle ne souhaite pas pouvoir comprendre cette volonté de se noyer dans le travail. Parce qu’elle a conscience que cela impliquerai beaucoup de souffrance avant d’en arriver là.
Le Secret a été claire et est allé droit au but sans détour, ce qu’elle apprécie à sa juste valeur. Cependant ses questions sont loin d’être terminés et après une gorgée de thé, Taichi reprend là où sa logique la laissé.
« Je crois que je … comprends. Tu es une sorcière très douée et puissante, que tu puisses devenir Enclaviste est logique. L’idée d’un nouveau départ est séduisante, mais tu devais bien avoir conscience que ton passé n’allait pas te laisser tranquille comme ça ? Ce n’est pas une personne que tu peux éviter, même si parfois ça serait vraiment agréable de pouvoir le faire.
Ton poste est tombé à pic pour te permettre de te concentrer sur autre chose que sur ta douleur. Mais est-ce qu’au moins tu as pris le temps de faire ton deuil ? D’assimiler ce qui était arrivé ? Ou bien tu as fermé la porte à double tour et jeté la clef dans l’espoir que jamais ça ne reviendrait te hanter ? »
La petite joue avec une de ses mèches de cheveux, les interrogations tourbillonnent dans sa tête sans faiblir et ne lui laisse que peut de réflexion pour déterminé celles à poser en premier.
« Qu’est-ce qui t’a plu chez mon géniteur pour que tu l’épouses ? Fujibayashi c’est bien ton nom d’épouse n’est-ce pas ? Qu’avait-il fait contre la communauté ? Que t’avait-il fait à toi pour que tu le traques personnellement ?
Qu’est-ce que tu voulais fuir de la Russie ? Qu’est-ce qui t’avait fait mal au point de vouloir reprendre à zéro ailleurs ? Qui as-tu perdu là-bas ? Qu’est-ce qu’il ou elle représentait pour toi ?
Je crois que le passé nous suit toujours, et qu’il a bien des façons de se rappeler à nous. Généralement ça ne fait pas plaisir, ni du bien. C’est … un peu comme des Yôkais intérieur. Est-ce que tu as réussi à vivre en paix avec eux, où tu les ignores comme tu peux à ton détriment ? »
La petite sorcière reprend sa respiration, ayant déjà oublié la concession faite plus tôt. Son regard regarde la pièce où elles se trouvent, cherchant quelque chose sans le trouver. Quelque chose qui manque à l’adolescente, cruellement presque, alors sans attendre les réponses à ses questions, elle en pose une nouvelle.
« Pourquoi cette pièce est si … comment dire … impersonnelle ? Presque froide ? Ne te vexe pas hein ! Ce n’est pas un jugement, juste … je ne comprends pas. Tu as des robes si classes et colorés, et là … là c’est juste triste comme ambiance. Tu ne vis pas ici ? »
Son dragon intérieur jubile. Le flot d’interrogation a été, comme souvent, d’une densité plus que correcte. Sur cette petite victoire sans allure, il se rendort le sourire aux lèvres, se tenant prêt pour le prochain round. La constance et la concentration ne sont pas des atouts majeurs chez Taichi. Elle en a parfaitement connaissance et, bien qu’au départ elle ait voulu les corriger, maintenant elle s’en accommode sans plus se questionner. C’est en mordant dans un mochi qu’elle attend maintenant les réponses à ses questions.
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Dim 28 Fév 2021 - 14:53
Voilà qu’elle se souciait de moi comme une jeune petite psychologue pleine de bienveillance à mon égard. C’était véritablement adorable à voir, bien que son analyse de ma personne fût encore incomplète. Je suis passé maîtresse de l’art subtile de jongler avec mes propres limites émotionnelles. Bien qu’il y eu deux légers moments d’égarement au cours du mois écoulé, j’étais pleinement consciente de mes problématiques personnelles.
Je suis loin d’être des plus fiable émotionnellement ou imperturbable. J’aime renvoyer cette image bien entendu, mais je suis comme tout le monde. C’est pour ça que je m’accorde des moments à moi seule, des moments pour pleurer devant mes fautes passées sur la tombe de mon enfant. Quel parent digne de ce nom peut passer totalement à autre chose et ne pas pleurer l’injustice d’un enfant disparaissant avant lui ? Je porterai sa mort sur ma conscience jusqu’à ma mort, mais les larmes sont avec le temps bien moins nombreuses et la douleur, bien que grande, devient moins vive. On apprend chaque jour un peu plus à faire face. Mais je dois bien avouer que la survie de l’une de mes filles était un prompt réconfort, bien qu’une source d’angoisses nouvelles.
Sans vraiment laisser de blanc, je poursuivis.
Une fois encore, mon adorable jeune fille était très inquiète pour moi et ma santé mentale, ma façon de faire et de vivre.
Toutefois, son changement brusque pour de l’observation de l’endroit où nous parlions me fit penser à une chose, un sujet qu’il fallait que j’aborde avec elle.
Je suis loin d’être des plus fiable émotionnellement ou imperturbable. J’aime renvoyer cette image bien entendu, mais je suis comme tout le monde. C’est pour ça que je m’accorde des moments à moi seule, des moments pour pleurer devant mes fautes passées sur la tombe de mon enfant. Quel parent digne de ce nom peut passer totalement à autre chose et ne pas pleurer l’injustice d’un enfant disparaissant avant lui ? Je porterai sa mort sur ma conscience jusqu’à ma mort, mais les larmes sont avec le temps bien moins nombreuses et la douleur, bien que grande, devient moins vive. On apprend chaque jour un peu plus à faire face. Mais je dois bien avouer que la survie de l’une de mes filles était un prompt réconfort, bien qu’une source d’angoisses nouvelles.
Irina ▬ Le deuil de deux enfants n’est pas quelque chose de facile et lorsque j’ai découvert ce qui sert de tombe à ta sœur avec ma plaque de ta disparition également j’ai été tellement bouleversée que j’ai tourné ma magie rendant l’arbre à côté malade. Aujourd’hui je vis sereinement avec cela, mais je vais voir ta sœur chaque jour avant d’aller au travail. Il n’est pas bon de tourner le dos à ce qui nous fait mal, alors je laisse filer mes émotions lors de moments contrôler pour que ça ne parasite pas mon travail.Elle est vraiment adorable à jouer avec ses mèches de cheveux. Je me revoyais parfaitement à son âge en train de faire la même chose dans les amphithéâtres de médecine. C’est alors qu’à l’instar de sa mère, chassez le naturel et il revient au galop. Elle avait à peine tenue plus de quelques minutes à un rythme de parole relativement acceptable compte tenu de sa nature en temps normal. Cela me fit sourire et rire légèrement intérieurement.
Irina ▬ Je t’ai pourtant dit que nous avions tout le temps et qu’il fallait respirer entre les questions. Dis-je avec un léger sourire.Quelque part, à cet instant, je me suis senti pour la première fois avec elle dans un échange normal entre une mère et sa fille adolescente restant égale à elle-même après une sollicitation maternelle juste avant. Je me décidais néanmoins à respecter notre accord et ma promesse envers elle en tout point. Ce n’était évidemment pas facile et je ne voulais pas plus que ça entrer dans les détails à moins qu’elle ne les demande.
Irina ▬ Ton géniteur était un esprit brillant qui me rappelait quelqu’un que j’ai profondément aimé. Il était plutôt bel homme, sûr de lui et efficace dans son travail. Je t’avoue que je me sentais prête à vouloir essayer d’être une mère une nouvelle fois, une bonne mère et il me fallait quelqu’un de bien pour ça.Que je l’ai laissé en vie, son sort était bien moins enviable que la mort. Je fais partie de ces personnes qu’il vaut mieux ne jamais blesser ou trahir car la sentence est généralement au centuple de la faute. Je n’ai absolument aucun remords vis-à-vis de cet homme et de l’état pitoyable dans lequel je l’ai plongé pour le restant de ces jours.
Ensuite il a trahi la communauté. Il a tenté de révéler l’existence des sorciers pour influencer personnellement le gouvernement Japonais. J’étais une sentinelle d’exception en ce temps-là, avec une collègue extrêmement compétente également. Sa duplicité révélée au grand jour et ses complots déjoués, il a fui le pays. J’étais en passe de devenir le Secret de l’Enclave et nous venions de t’avoir quelques temps avant, à peine un an. Sa trahison me mettait dans le plus grand des embarrât et menaçait notre peuple et mes enfants. C’était au-delà de tout pardon possible.
Sans vraiment laisser de blanc, je poursuivis.
Irina ▬ Je ne dirais pas que j’ai à proprement parlé fuit la Russie. Ton grand-père a fini par nous quitter d’une façon relativement brusque comme cela peut arriver et ta grand-mère l’a suivi dans la tombe peu de temps après. Mon père disparu, la réputation de notre famille pesait sur mes seules épaules et bien qu’elle fût brillante par me soin, il y avait toujours un fardeau plus que sinistre en arrière-plan.Mon père m’a finalement menti à ce sujet, mais je ne pouvais pas vraiment lui en tenir rigueur. Il y avait tout le jeu de la pureté du sang des sorciers et de la famille. Vieille famille vieilles traditions comme on disait. Il avait agi en pensant à mon bien et celui de la réputation de la famille qui me poursuivrait toujours. Il pensait bien faire et c’était mon père. En plus de cela, finalement, ce mensonge, qui m’a fait souffrir des années a fini par revenir en plein dans mon visage, mais avec une bonne nouvelle. Si tu as pu te reprocher cela père, sache que je te pardonne cela.
Mais pour tout te dire, la Russie privée de famille commençait à faire remonter les souvenirs douloureux de mon grand amour de jeunesse que j’avais tragiquement perdu avec nos enfants dans un accident d’avions.
Une fois encore, mon adorable jeune fille était très inquiète pour moi et ma santé mentale, ma façon de faire et de vivre.
Irina ▬ On dit souvent que les cordonniers sont les plus mal chaussés. Ce n’est pas totalement faux. J’ai longtemps ignoré mon passé trop douloureux. Mais je me suis souvent autorisé des moments de pure catharsis dans le but d’avancer sans être entravée par ce passé.Je n’ai pas pu retenir un rire alors qu’elle finit de commenter l’intérieur de ma demeure pour le moins singulière sans doute à ses yeux.
Irina ▬ Ah ahah ! On ne dirait pas n’est-ce pas ? Je me lève très tôt le matin pour passer au cimetière, faire mon jogging avant d’aller à l’hôpital prendre mon poste. Ensuite j’enchaîne avec mon devoir de Secret souvent jusqu’à très tard ou tôt dans la nuit selon ta façon de voir le temps. Je dors ici. Je travaille éventuellement au sous-sol, mais je ne peux pas dire que je vis ici non. J’ai tout fait rénover il y a deux semaines en plus de ça, car c’était la “maison de sorcière” du quartier tant c’était peu entretenu. L’impression de neuf et sans âme vient sans doute en partie de là également, même si c’est surtout que je n’ai pas le temps de vivre ici.Il n’y avait vraiment rien de personnel ici et beaucoup de décorations ne sont même pas de mon fait mais plutôt issues de la commande de mobilier d’intérieur groupé que j’ai fait installer ici. J’ai des cartons d’affaires soigneusement entreposés à la cave, mais je n’ai pas pris le temps de faire encore déballer le tout. Ce qui est de plus personnelle se trouve dans ma chambre et la pièce servant à ranger mes diverses tenues.
Toutefois, son changement brusque pour de l’observation de l’endroit où nous parlions me fit penser à une chose, un sujet qu’il fallait que j’aborde avec elle.
Irina ▬ Je sais que tu gagnes relativement bien ta vie en hackant. Cela te permet de rester là où tu demeures sans qu’on te pose trop de question, ainsi que payer de quoi vivre ainsi que tes études. Mais si tu veux j’ai fait un double des clés de la maison et il y a une chambre pouvant t’accueillir. Je ne dis pas que tu dois emménager là... mais c’est si tu as envie de passer à l’improviste et rester la nuit.. C'est possible.Je ne critiquais pas le moins du monde sa façon de vivre et ce n’était pas une façon de contrôler sa vie non plus. Mais j’avais dans le fond assez de mal à supporter le fait que ma fille doive se débrouiller seule à payer ses factures, ses études et que sais-je encore. De toute façon, si je lui proposais de l’argent directement, elle le refuserait surement.
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