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Ven 17 Jan 2020 - 9:12
Je déteste les journées pluvieuses. D’une façon générale je n’aime pas l’eau pour des raisons évidentes, mais la température a au moins la délicatesse de ne pas descendre en dessous d’une quinzaine de degré malgré la mousson qui s’abat sur la région. C’est l’avantage du Japon et de sa saison d’été et de pluies du mois de Juin, cela reste relativement chaud. Toutefois j’ai préféré demeurer dans mon habitation et de faire allumer toutes les cheminées de mon penthouse qui en compte tout de même une dans chaque pièce.
Il règne donc une chaleur qui avoisine les quarante degrés dans ma résidence ce qui est pour moi une température où je peux pleinement être rassasié en permanence. Certes cela me coût d’avoir de tels feux en permanence chez moi par les temps qui courent, mais je déteste l’idée même d’être affaiblis dans une ville abritant vraisemblablement des sorciers en grand nombre. En cas d’attaque il me faut des forces, tout comme pour satisfaire les vœux de mes employés ou des pauvres gens prêts à me signer des reconnaissances de dette totalement disproportionnées comparées à leurs acquis. Mais c’est là tout l’intérêt, ils ont plus besoin de moi et mes “services” que moi de leur leg à venir une fois l’Ankou venu les chercher.
Depuis l’ouverture du Hell’s Night, un vieil ami a refait surface et alors que je pensais que j’allais devoir œuvrer en solitaire dans mon entreprise de vengeance sur les sorciers, j’ai trouvé un allié de poids en lui. Raiden ne vit pas ici car comme toujours c’est un homme voulant jouir de son indépendance la plus totale, mais j’espère bien pouvoir le faire se raviser en trouvant davantage des nôtres. Ce Satan compte parmi ceux qui peuvent aisément être un atout non négligeable également dans mon entreprise. Je me méfie encore de cette connaissance pour l’heure, car je n’arrive jamais à totalement me lier avec une personne aussi facilement, un peu comme le jeune Lexter, bien que l’impact d’un humain soit pour le moins négligeable. Toutefois, il faudra faire très attention à lui, non pas pour le préjudice qu’il pourrait me causer directement, mais indirectement. Il travaille pour la police et en soi, cela est un problème autant qu’un avantage. Au moins soupçon de sa hiérarchie, il sera sous surveillance constante par ses collègues et moi de graisser de nombreuses mains.
J’étais en train de siroter un verre de rhum épicé distillé en Louisiane par une vieille famille proche de la Nouvelle-Orléans. Assis dans un de mes canapés je passais en revue les dernières nouvelles de l’actualité en ville. Ce n’est pas brillant tout ça. Toutefois je viens d’apprendre une chose intéressante. Un jet privé détenu par la société Smith&Wesson a été affrété en urgence sur le tarmac de New York. Le bordereau de vol est très étrange selon moi, encore plus lorsqu’on sait que le vol ne fera aucune escale dans le but de voler jusqu’ici, précisément vers une piste locale.
Cela fait des années que je pense que cette compagnie est détenue par un immortel et le fait que cet avion vienne précisément ici m’intrigue au plus haut point.
Je laissai ces réflexions à ce qu’elles furent lorsque l’un de mes téléphones portables ne sonne. C’était l’un de mes hommes qui m’avertit qu’un jeune homme bizarre se trouvait à l’entrée et qu’il souhaitait me voir, prétextant qu’il travaillait pour moi. C’était sans doute Lexter, l’esprit brillant que j’ai finalement recruté contre toute attente l’autre jour. C’est avec un sourire déformant mon visage d’un bout à l’autre que je répondis à mon subalterne de le faire monter instamment jusqu’à mes appartements privés.
Je restais cependant assis dans mon canapé, devant cette cheminée qui remplaçait ce qu’on attendrait, à savoir une télévision, mais avec tout autant de démesure que les écrans géants. Mon homme le fit entrer.
Tibalt ▬ Par ici Nakida-san ! Dis-je depuis ma position pour l’inviter à passer outre le bureau et directement se faufiler par grande double porte ouverte donnant à mon habitation.Je remplis à nouveau mon verre, l’alcool n’ayant pour ainsi dire aucune incidence sur moi dans cet état de satiété. D’un geste alors qu’il entra, je posais un second verre, le remplis et le fis glisser sur la grande table basse en marbre noir jusqu’à devant un fauteuil.
Tibalt ▬ Bienvenue à vous ici, mon jeune apprenti...
Etilya sur DK RPG
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Dim 19 Jan 2020 - 15:34
Je plantais un regard farouche dans les yeux du type qui se dressait en face de moi tel un titan. Ce mec n'était vraisemblablement pas décidé à me croire sur parole ni à me laisser entrer. Même si bon, je devais avouer que cela paraissait assez suspect qu'un gamin, mineur de surcroît, puisse se pointer devant le Hell's Night en exigeant de voir le maître des lieux. A sa place, j'aurais sûrement trouvé cela louche aussi. Mais je n'étais pas là pour perdre mon temps inutilement, sachant que je venais de me taper trente minutes à pied en pleine nuit du poste de police jusqu'ici. Autant dire que je n'en menais pas large dans les rues sombres de Nakanato avec les événements actuels.
-Il est tout de même terrible pour un videur de ne même pas être aux faits concernant les partenaires de son patron, répondis-je d'un air exécrablement mauvais et condescendant, faites donc preuve d'un peu de lucidité et renseignez vous auprès de lui directement. Ne me faites pas perdre mon temps.
Bon certes, ce n'était pas vraiment nécessaire de me comporter de la sorte mais je tenais véritablement en horreur qu'on me fasse attendre de la sorte tout en me prenant de haut. Le type hésita cependant un instant à m'envoyer boulet puis se ravisa instinctivement pour en faire part à Wishmaker. Ils échangèrent quelques mots et soudain, le colosse se mit à me fixer, surpris, et changea radicalement d'attitude. D'un pas rapide, il se poussa alors sur le côté pour me laisser entrer.
A la bonne heure.
Je ne pris pas la peine de le remercier, de toute façon, il ne le méritait pas. L'homme m'invita ensuite à le suivre pour me mener jusqu'à ses quartiers. Je pris un temps au passage pour observer les locaux mais surtout, toute cette marée humaine qui s'agitait dans un rythme effrénée aux éloges de la musique. Je n'étais pas vraiment fan des endroits bondés et j'espérais fortement ne pas être dans l'obligation de subir cette ambiance fatigante. J'appréciais particulièrement les espaces calmes, où l'on pouvait être en capacité de réfléchir correctement sans être parasité par le reste.
Mon souhait (sans mauvais jeux de mots) fut apparemment réalisé, puisqu'il me mena à l'étage où les sons désagréables commençaient déjà à s'éloigner. Nous arrivâmes ensuite à ses appartements privés, où l'homme de main me planta devant sa porte et me l'ouvrit tel un parfait homme de main bien obéissant. Cette réflexion me fit sourire intérieurement. Je fus alors accueilli chaleureusement par le maître des lieux, qui se tenait un peu plus loin sur son canapé. Et c'était le cas de le dire. Une vague de chaleur imprévisible me sauta au visage tellement vivement que j'en lâchais un hoquet de surprise. Je pénétrais alors dans la pièce et constata avec étonnement, des cheminées disposées partout aux quatre coins des pièces. Un thermomètre trônait sur un mur et annonçait environ quarante degrés. Si je ne savais pas qui était cet homme, j'aurais pu dire que c'était la vieillesse qui le rendait fébrile au point d'embraser le salon ou bien peut-être ses origines. Mais non, je devinais bien que la raison de cette température était tout autre. Plus alarmante. Je retirais donc mon sweat et me mettre en simple avec inscrit vulgairement « Geek », pour ne pas risquer de m'évanouir et rééquilibrer ma propre chaleur corporelle.
Je m'assieds alors bien en face de lui, tandis qu'il me servait également un verre auquel je ne fis pas attention. Je ne buvais pas d'alcool, je n'aimais pas perdre mes moyens. Je les avais déjà assez perdus avec la tonne de médicaments que m'avait fait ingurgiter Irina. Du bout des doigts, je poussais donc le verre lentement dans sa direction pour l'inviter à le boire à ma place. Je ne prendrais aucun risque qui puisse venir perturber ma compréhension.
-Je vous remercie, monsieur Wishmaker. C'est un vrai plaisir, en réalité.
J'allongeais mon regard autour de moi, pour admirer la décoration. C'était quand même aménagé avec goût. Les flammes crépitaient joyeusement dans chacune des cheminées, comme pour me célébrer également la bienvenue. Mais je n'avais pas le cœur à commenter les lieux ni même de jouer des commodités, je souhaitais juste rentrer dans le vif du sujet et accélérer la conversation.
-Je suis tout à votre écoute.
-Il est tout de même terrible pour un videur de ne même pas être aux faits concernant les partenaires de son patron, répondis-je d'un air exécrablement mauvais et condescendant, faites donc preuve d'un peu de lucidité et renseignez vous auprès de lui directement. Ne me faites pas perdre mon temps.
Bon certes, ce n'était pas vraiment nécessaire de me comporter de la sorte mais je tenais véritablement en horreur qu'on me fasse attendre de la sorte tout en me prenant de haut. Le type hésita cependant un instant à m'envoyer boulet puis se ravisa instinctivement pour en faire part à Wishmaker. Ils échangèrent quelques mots et soudain, le colosse se mit à me fixer, surpris, et changea radicalement d'attitude. D'un pas rapide, il se poussa alors sur le côté pour me laisser entrer.
A la bonne heure.
Je ne pris pas la peine de le remercier, de toute façon, il ne le méritait pas. L'homme m'invita ensuite à le suivre pour me mener jusqu'à ses quartiers. Je pris un temps au passage pour observer les locaux mais surtout, toute cette marée humaine qui s'agitait dans un rythme effrénée aux éloges de la musique. Je n'étais pas vraiment fan des endroits bondés et j'espérais fortement ne pas être dans l'obligation de subir cette ambiance fatigante. J'appréciais particulièrement les espaces calmes, où l'on pouvait être en capacité de réfléchir correctement sans être parasité par le reste.
Mon souhait (sans mauvais jeux de mots) fut apparemment réalisé, puisqu'il me mena à l'étage où les sons désagréables commençaient déjà à s'éloigner. Nous arrivâmes ensuite à ses appartements privés, où l'homme de main me planta devant sa porte et me l'ouvrit tel un parfait homme de main bien obéissant. Cette réflexion me fit sourire intérieurement. Je fus alors accueilli chaleureusement par le maître des lieux, qui se tenait un peu plus loin sur son canapé. Et c'était le cas de le dire. Une vague de chaleur imprévisible me sauta au visage tellement vivement que j'en lâchais un hoquet de surprise. Je pénétrais alors dans la pièce et constata avec étonnement, des cheminées disposées partout aux quatre coins des pièces. Un thermomètre trônait sur un mur et annonçait environ quarante degrés. Si je ne savais pas qui était cet homme, j'aurais pu dire que c'était la vieillesse qui le rendait fébrile au point d'embraser le salon ou bien peut-être ses origines. Mais non, je devinais bien que la raison de cette température était tout autre. Plus alarmante. Je retirais donc mon sweat et me mettre en simple avec inscrit vulgairement « Geek », pour ne pas risquer de m'évanouir et rééquilibrer ma propre chaleur corporelle.
Je m'assieds alors bien en face de lui, tandis qu'il me servait également un verre auquel je ne fis pas attention. Je ne buvais pas d'alcool, je n'aimais pas perdre mes moyens. Je les avais déjà assez perdus avec la tonne de médicaments que m'avait fait ingurgiter Irina. Du bout des doigts, je poussais donc le verre lentement dans sa direction pour l'inviter à le boire à ma place. Je ne prendrais aucun risque qui puisse venir perturber ma compréhension.
-Je vous remercie, monsieur Wishmaker. C'est un vrai plaisir, en réalité.
J'allongeais mon regard autour de moi, pour admirer la décoration. C'était quand même aménagé avec goût. Les flammes crépitaient joyeusement dans chacune des cheminées, comme pour me célébrer également la bienvenue. Mais je n'avais pas le cœur à commenter les lieux ni même de jouer des commodités, je souhaitais juste rentrer dans le vif du sujet et accélérer la conversation.
-Je suis tout à votre écoute.
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Mar 21 Jan 2020 - 22:30
Il est toujours intéressant d’analyser le comportement des gens, mais moi plus encore, ce que j’aime c’est étudier le choix des gens. Par exemple, ce jeune homme aurait pu accepter le verre que je lui offrais de bon cœur en l’invitant à s’assoir. C’est la raison derrière le choix qui révèle la personne, cela a toujours été ma plus grande conviction dans la vie et la raison de l’amusement que j’ai à provoquer des situations de choix.
Ce gamin ne voulait pas d’alcool pour ne pas risquer de voir s’échapper de son esprit un quelconque détail de tout ce qui se dirait durant la soirée, de peur que cela n’engendre une difficulté pour lui d’évoluer dans ce milieu en particulier. Il faut des nerfs d’acier et une sacrée expérience à mon sens pour pouvoir laisser agir l’alcool sur soi tout en voulant gérer son affaire. C’est donc un très bon point de sa part que d’avoir refusé ce verre.
Je me lève et me dirige avec le verre qu’il m’a rendu jusqu’au bar pour l’y poser avant de profiter d’une commande murale pour faire s’obscurcir les vitres de l’appartement et dans la volée de mon retour adopter ma forme de diable rouge. En pleine lumière et non plus dans une ruelle sombre avec le crépuscule grandissant. Il peut contempler avec plus de soin l’être que je suis. De prime abord on pourrait penser à un humain avec une teinte rougeâtre, un peu comme ce héros de comics il me semble. Des cornes sur la tête, persant une chevelure teintée de noir, de brun, comme si ce n’était là que des fibres de bois. Des griffes aussi noires que la suie paraient mes doigts à la place d’ongle plus convenus. Ce corps est au demeurant bien plus jeune d’apparence que celui de mon identité humaine du moment que j’affectionne tant. J’ai toujours eu ce physique au naturel depuis le jour où un corps physique, dense, a commencé à prendre forme.
Ma voix sous cette forme n’a plus rien à voir avec celle de ma forme humaine la plus courante. Pas d’accent venant de la Nouvelle-Orléans ici. Non, c’était une voix venue du brasier, crépitante tout en étant plutôt gutturale, vive et incisive. Il n’y avait aucune raison de ne pas être moi-même, ou en tout cas ce qui s’en rapproche le plus, étant donné que c’est forme passive. Il fallait qu’il s’habitude qui plus est à ce que le surnaturel lui saute au visage, puisque dans cette région, c’est une réalité bien désolante avec ce que l’on peut voir dans l’actualité.
Il était de toute évidence très motivé à l’idée d’en apprendre plus et de combler ses lacunes. Dissiper les zones d’ombres est sans aucun doute une priorité pour lui. Le simple fait d’ignorer quelque chose et la réalité cachée est pour lui vraisemblablement un véritable supplice auquel il veut mettre un terme au plus vite. Il n’est pourtant pas bon de trop en dire, ou en tout cas trop vite et sans ménagement. Je ne doutais pas qu’il soit à part, mais tout homme a son seuil de rupture psychologique, même ceux présentant des spécificités comme lui.
Tibalt ▬ Puisque vous semblez être prêt commençons en douceur. Il est bon de prendre son temps pour ces choses-là vous en conviendrez surement mon jeune apprenti.Je prends mon temps pour m’en retourner dans ce canapé où je me trouvais quand il est entré. Il faut ménager ses effets, mais avant que cela ne devienne vraiment trop long, je décidais de tâtonner un peu le sujet pour commencer.
Tibalt ▬ Pouvez-vous me dire un peu ce que vous savez des monstres qui hantent la région en quête de chair fraiches au degré d'incrédulité que vous pensez à tort avoir conservé ?
Etilya sur DK RPG
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Mer 22 Jan 2020 - 22:25
Il s'empara rapidement de mon verre pour aller le déposer ailleurs avant de me répondre. Tibalt entreprit ensuite de noircir les vitres, certainement pour sceller sa discrétion. Il en va s'en dire, lorsqu'il fit demi tour, son apparence se modifia instantanément pour laisser place à une allure qui lui ressemblait sûrement davantage. Son accoutrement actuel me fit penser à ce personnage, HellBoy, en moins gros et moins vulgaire. Cette pensée me fit sourire intérieurement, tandis que mon visage demeurait impassible. Je restais tout immobile sur le canapé, mes yeux tirés sur le côté pour l'observer du coin de l'oeil. La dernière fois que je l'avais vu ainsi, cela datait seulement de quelques jours, mais sur l'instant où il venait presque de m'étouffer, je n'avais pas su subtiliser les détails de son physique.
Le reflet des flammes se projetait sur son torse à la peau rouge, concluant qu'il se sentait parfaitement à l'aise avec cet élément puisqu'il en semblait si proche. Des cornes noires de jais chevauchaient son crâne et ses doigts, plus longs et pointus, semblaient avoir carbonisés sur le bout. Toujours méfiant, je poursuivais de le toiser comme un animal calculant les contours de son adversaire. Ces modifications étaient en tous points de vue, assez impressionnantes.
Un adversaire au portrait d'un Diable Rouge.
Je ne me sentais clairement pas des plus à l'aise, quand bien même j'affichais toujours ce visage à l'air circonspect. Enfin, il se décida à me rejoindre et à parler, de cette voix si imposante et caverneuse que j'eus un mouvement de recul en penchant le buste légèrement en arrière. Mon cœur avait raté un battement de près, puis finit par s'en remettre en un rien de temps. Néanmoins, je demeurais assez prudent, même si au final, juste à titre de rappel pour moi-même, j'étais quand même dans l'antre de la Bête. S'il devait arriver quoique ce soit, je n'aurais même pas le temps de choisir l’épitaphe à mettre sur ma tombe. Enfin, si on considérait qu'on puisse retrouver mes cendres quelque part sous le tapis.
Étrangement, cette idée pouvait presque me faire rire, mais je devais conserver mon sérieux. Mon humour douteux n'était pas le bienvenue, pas encore. Je criblais mes rétines marrons sur lui et posa mon dos avec décontraction contre le moelleux du cuir. Je penchais ensuite la tête sur le côté, réfléchissant à l'interrogation posée. Il est vrai que je n'avais même pas pris le temps de faire un récapitulatif de ce que je savais déjà ou tout du moins, ce dont j'avais brièvement connaissances.
-Comme vous le savez déjà, je passe le plus clair de mon temps à sillonner les travers les plus sombres du net. Je ne vous ferais pas un dessin, je sais que cela vous importe peu, mais les révélations se font plutôt nombreuses sur ces plates-formes illicites. Pour commencer, j'ai porté ma curiosité sur cet événement particulier, au moment d'Halloween. J'y ai donc découvert l'existence de ces loups, ces grands loups agressifs, que l'Etat a tenté de faire passer pour de simples animaux. Mais après des recherches, ce ne fut évidemment pas le cas. Je ne sais pas comment vous appeler spécifiquement ces bêtes, mais je sais qu'elles existent.
Quoi d'autre encore ?
-Lorsqu'une annonce est passée, avec cette organisation bizarre nommée les chevaliers des ombres, j'ai également entrepris de mettre mon nez dans leurs affaires. J'étais plutôt sceptique au début. Je pensais véritablement à une sorte de blague. Mais j'ai vite compris qu'ils étaient sérieux. Sur leurs réseaux informatiques, il y figure néanmoins très peu d'informations confidentielles. Ils doivent certainement garder ces documents bien au chaud, sur papier, à l'abri de personnes dans mon genre. Cela ne m'a pas forcément empêché d'en apprendre un peu plus sur l'Histoire cette organisation dite pacifique. Organisation qui a été créée à l'origine, pour chasser du vampire et les réguler avec raisonnement, même si je n'en possède pas tous les détails, juste les grandes lignes.
Je pris soudainement une mine très las.
-Vous avez beau vous tenir assis en face de moi sous cette forme, j'ai réellement l'impression de vous raconter un scénario digne d'un récit de dark fantasy. Comme si j'étais en proie à un blocage. Pourtant, vous, vous êtes bien là. Les loups aussi, les chasseurs et les vampires aussi. Pourquoi est-ce que mes neurones feignent d'imprimer ces secrets comme une réalité vraie ?
Les mots sortaient de ma bouche, mais j'avais l'impression que ma conscience ne percutait pas véritablement sur la situation. Peut-être que mon esprit mettait ses efforts à l’œuvre comme pour me préserver d'une vérité trop lourde.
-Hormis cela, je ne sais rien d'autres. Mis à part également votre brève énonciation sur l'existence de sorciers. Comme vous pouvez le constater, mes bases restent très superficielles.
Je me mis à soupirer, mesurant toujours l'étendue de mon ignorance.
-Ce qui m’interpelle cependant, et ce qui m'intéresse aussi, c'est comment des êtres de cette envergure ont pu voir le jour. Je veux dire, il y a bien eu un point de départ à leurs naissances. Tout comme la nôtre, d'ailleurs. Enfin, même sur ce point, nous nous battons encore pour déterminer notre origine...
Je remontais mes fossettes dans un sourire chaleureux et désolé. Je prenais conscience que je déviais encore dans l'élan de cette curiosité nouvelle.
-Mais je m'éparpille ! J'ai tendance à très vite partir dans toutes les directions quand un sujet m'intrigue fortement.
Le reflet des flammes se projetait sur son torse à la peau rouge, concluant qu'il se sentait parfaitement à l'aise avec cet élément puisqu'il en semblait si proche. Des cornes noires de jais chevauchaient son crâne et ses doigts, plus longs et pointus, semblaient avoir carbonisés sur le bout. Toujours méfiant, je poursuivais de le toiser comme un animal calculant les contours de son adversaire. Ces modifications étaient en tous points de vue, assez impressionnantes.
Un adversaire au portrait d'un Diable Rouge.
Je ne me sentais clairement pas des plus à l'aise, quand bien même j'affichais toujours ce visage à l'air circonspect. Enfin, il se décida à me rejoindre et à parler, de cette voix si imposante et caverneuse que j'eus un mouvement de recul en penchant le buste légèrement en arrière. Mon cœur avait raté un battement de près, puis finit par s'en remettre en un rien de temps. Néanmoins, je demeurais assez prudent, même si au final, juste à titre de rappel pour moi-même, j'étais quand même dans l'antre de la Bête. S'il devait arriver quoique ce soit, je n'aurais même pas le temps de choisir l’épitaphe à mettre sur ma tombe. Enfin, si on considérait qu'on puisse retrouver mes cendres quelque part sous le tapis.
Étrangement, cette idée pouvait presque me faire rire, mais je devais conserver mon sérieux. Mon humour douteux n'était pas le bienvenue, pas encore. Je criblais mes rétines marrons sur lui et posa mon dos avec décontraction contre le moelleux du cuir. Je penchais ensuite la tête sur le côté, réfléchissant à l'interrogation posée. Il est vrai que je n'avais même pas pris le temps de faire un récapitulatif de ce que je savais déjà ou tout du moins, ce dont j'avais brièvement connaissances.
-Comme vous le savez déjà, je passe le plus clair de mon temps à sillonner les travers les plus sombres du net. Je ne vous ferais pas un dessin, je sais que cela vous importe peu, mais les révélations se font plutôt nombreuses sur ces plates-formes illicites. Pour commencer, j'ai porté ma curiosité sur cet événement particulier, au moment d'Halloween. J'y ai donc découvert l'existence de ces loups, ces grands loups agressifs, que l'Etat a tenté de faire passer pour de simples animaux. Mais après des recherches, ce ne fut évidemment pas le cas. Je ne sais pas comment vous appeler spécifiquement ces bêtes, mais je sais qu'elles existent.
Quoi d'autre encore ?
-Lorsqu'une annonce est passée, avec cette organisation bizarre nommée les chevaliers des ombres, j'ai également entrepris de mettre mon nez dans leurs affaires. J'étais plutôt sceptique au début. Je pensais véritablement à une sorte de blague. Mais j'ai vite compris qu'ils étaient sérieux. Sur leurs réseaux informatiques, il y figure néanmoins très peu d'informations confidentielles. Ils doivent certainement garder ces documents bien au chaud, sur papier, à l'abri de personnes dans mon genre. Cela ne m'a pas forcément empêché d'en apprendre un peu plus sur l'Histoire cette organisation dite pacifique. Organisation qui a été créée à l'origine, pour chasser du vampire et les réguler avec raisonnement, même si je n'en possède pas tous les détails, juste les grandes lignes.
Je pris soudainement une mine très las.
-Vous avez beau vous tenir assis en face de moi sous cette forme, j'ai réellement l'impression de vous raconter un scénario digne d'un récit de dark fantasy. Comme si j'étais en proie à un blocage. Pourtant, vous, vous êtes bien là. Les loups aussi, les chasseurs et les vampires aussi. Pourquoi est-ce que mes neurones feignent d'imprimer ces secrets comme une réalité vraie ?
Les mots sortaient de ma bouche, mais j'avais l'impression que ma conscience ne percutait pas véritablement sur la situation. Peut-être que mon esprit mettait ses efforts à l’œuvre comme pour me préserver d'une vérité trop lourde.
-Hormis cela, je ne sais rien d'autres. Mis à part également votre brève énonciation sur l'existence de sorciers. Comme vous pouvez le constater, mes bases restent très superficielles.
Je me mis à soupirer, mesurant toujours l'étendue de mon ignorance.
-Ce qui m’interpelle cependant, et ce qui m'intéresse aussi, c'est comment des êtres de cette envergure ont pu voir le jour. Je veux dire, il y a bien eu un point de départ à leurs naissances. Tout comme la nôtre, d'ailleurs. Enfin, même sur ce point, nous nous battons encore pour déterminer notre origine...
Je remontais mes fossettes dans un sourire chaleureux et désolé. Je prenais conscience que je déviais encore dans l'élan de cette curiosité nouvelle.
-Mais je m'éparpille ! J'ai tendance à très vite partir dans toutes les directions quand un sujet m'intrigue fortement.
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Mer 22 Jan 2020 - 23:09
Le jeune homme était des plus attentif à ce qui se passait devant lui mais en même temps sur la défensive encore. Je ne pensais pas que cette apparence puisse à ce point se montrer intimidante pour une personne comme lui. J’étais presque sur le point de reprendre une apparence humaine pour le mettre plus à l’aise mais je pensais alors que ce ne serait pas de bon ton. Il faut que Lexter Nakida soit confronter au surnaturel à un haut niveau, mais surtout il faut qu’il se raccroche à mon apparence véritable pour que son esprit adhère à ce qui allait se dire ce soir.
J’écoutais avec attention ce qu’il savait donc. Il s’était montré assidu dans sa perception de l’actualité depuis Halloween et avait même entrepris de faire quelques recherches. C’est un jeune homme bien malin et qui ne se fie jamais qu’à son seul et unique jugement. Aussi n’a-t-il pas cru à la version officielle du gouvernement se voulant rassurant, tel un berger pour ses moutons.
Il a également exercé ses talents sur le net pour glaner des informations sur les chevaliers des ombres, des gens venus de nulle part plusieurs mois après l’épisode sanglant en ville voulant régler la situation aussi rapidement que possible et avec le concours des locaux.
J’écoutais avec attention ce qu’il me livrait de ses enquêtes, son avis sur le sujet et surtout le désarroi qu’était le sien. Il confirmait bien vite que j’avais raison d’adopter cette forme car malgré tout il avait du mal à voir cela comme la réalité et avait plutôt tendance à croire à un récit fantaisiste digne d’une série Netflix.
J’écoutais avec attention ce qu’il savait donc. Il s’était montré assidu dans sa perception de l’actualité depuis Halloween et avait même entrepris de faire quelques recherches. C’est un jeune homme bien malin et qui ne se fie jamais qu’à son seul et unique jugement. Aussi n’a-t-il pas cru à la version officielle du gouvernement se voulant rassurant, tel un berger pour ses moutons.
Il a également exercé ses talents sur le net pour glaner des informations sur les chevaliers des ombres, des gens venus de nulle part plusieurs mois après l’épisode sanglant en ville voulant régler la situation aussi rapidement que possible et avec le concours des locaux.
J’écoutais avec attention ce qu’il me livrait de ses enquêtes, son avis sur le sujet et surtout le désarroi qu’était le sien. Il confirmait bien vite que j’avais raison d’adopter cette forme car malgré tout il avait du mal à voir cela comme la réalité et avait plutôt tendance à croire à un récit fantaisiste digne d’une série Netflix.
Tibalt ▬ Je savais que ce ne serait pas simple et c’est pour ça que je préférais adopter cette forme pour parler et faire votre instruction. Pour commencer, ne soyez pas trop dur avec vous-même, ce n'est pas une chose qui sera simple à accepter.Un peu comme un feu sur le déclin, ma voix fut moins profonde, moins imposante et plus douce et calme, presque joueuse.
Tibalt ▬ Je connais les chevaliers des ombres depuis plus d’un millénaire. C’est ordre qui a vu le jour dans les sphères de l’Eglise du Vatican, dirigeant même la chambre des exorcistes à l’époque. Je crois pouvoir dire que c’est un ordre plus ancien encore que l’Eglise bien que je n’ai aucune preuve ou expérience de cet état de fait. Ils sont bel et bien des chasseurs de vampires et c’est là une vérité qu’il vous faudra accepter également. Les vampires sont aussi vrais que les loup-garous.Je me servis de mon pouvoir pour faire jaillir des flammes de la cheminée plusieurs flammèches venant à moi, jusqu’au creux de ma main tendue vers le brasier. Une flamme avait la forme d’une chauve-souris, une autre d’un humain. La chauve-souris prenant la forme d’une homme et combattant l’autre dans une sorte de duel sans fin.
Tibalt ▬ Depuis une époque ancienne, cet ordre tout comme d’autres œuvrent à protéger l’humanité des créatures devant se repaitre de sang pour survivre. Au bien entendu, à l’époque, au Moyen-Âge, tout était vraiment très différent. A l’époque, pour tout le monde les vampires, les démons et même les loups-garous étaient une vérité élémentaire de la vie de tous les jours, bien que pour les derniers ce ne fût qu’une sorte de fantasme issu de peurs profondes, si bien entendu on considère que je représentais alors la seconde catégorie.Je ne pouvais pas m’empêcher de plaisanter sur le sujet en riant doucement. Il n’est pas totalement faux de dire que je fus une sorte de réceptacle de peurs à force de passer des pactes avec les gens en échange de souhaits. Le tout, avec le temps, devant une marque de fabrique du Diable dans l’imaginaire collectif. Tandis que je parlais, ce combat entre les flammes n’avait pas cessé, comme si le tout était une sorte de bruit de fond à l’image du combat réel qui avait lieu depuis des siècles.
Tibalt ▬ Avec le temps bien entendu, vampires comme chasseurs finirent par disparaître de la scène publique face à un monde qui se voulait toujours plus rationnel, un peu comme si à mesure que la religion perdait en pouvoir, l’humanité devenait de moins en moins prête à accepter la réalité jusqu'à en devenir totalement aveugle.Il était temps maintenant de venir sur le sujet des sorciers que je n’ai fait qu’effleurer avant ça. Je fis venir une autre flamme avec l’aspect d’un homme mais qui semblait lui-même jouer avec des flammes au bout de ses mains.
C’est presque révoltant quand on y pense. Il faudrait presque que je lance un jet de flamme sur un édifice publique devant des chaînes de télévision en direct pour qu’en y croit maintenant. Sans quoi la vidéo pourrait passer pour être une Fake News comme on dit, une illusion à grand renfort d’effets spéciaux. A croire que les humains sont devenus plus idiot encore qu’à l’époque où le monde était pourtant plus simple.
Tibalt ▬ Les sorciers sont très proches de vous autres humains, totalement assimilés à vos civilisation depuis des millénaires, bien qu’il existe une époque lointaine om ils marchaient main dans main avec les humains. Ce sont des êtres singuliers. Je crois qu’ils ont une sorte d’espèce cousine à eux, ou en tout cas très liée.Je fis venir à moi, à côté de l'image de sorcier, une flamme humaine mais qui changeait de forme pour prendre celle d’un animal puis d’un autre.
Tibalt ▬ Je crois bien qu’ils se nomment les Changelins, mais pour moi ils resteront à jamais ceux que certain humains nommaient les “change-peaux”. C’est une sorte de civilisation partiellement sauvage qui est constituée d’humains capables de se transformer en animaux à loisir et avec une forte animalité en eux.Je laissais passer quelques instant pour qu’il ait le temps de digirer les nouvelles informations. Ce n’était pas rien que d’entendre autant de choses se dire même si nous n'avions que peu avancé depuis le début. Toutefois, le contexte était plus ou moins bien posé devant lui pour commencer à appréhender la réalité de ce monde.
Tibalt ▬ A ce stade, avez-vous des questions mon jeune apprenti ?
Etilya sur DK RPG
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Ven 24 Jan 2020 - 19:48
Il avait bien raison, au fond. S'il avait opté pour conserver son apparence humaine, j'aurais presque pu ne pas le prendre au sérieux. Un peu comme si mon cerveau était capable de me faire pencher vers un semblant de raison, interprétant notre première rencontre tel un rêve éveillé. C'était assez scandaleux, cette capacité mentale que de nous rendre opaque à ce qui pourrait briser nos certitudes. Je m'en trouvais le témoin et la victime à la fois.
Je me mis à secouer frénétiquement la tête, comme pour chasser bien loin mes convictions. Je souhaitais voir et me laisser aspirer par la réalité. Je voulais, plus que tout, apprendre et il était hors de question que je sois mon propre frein ! Malgré le bon ton, moins sonore cette fois, qu'il employait pour me rassurer sur cet espèce de système de défense naturel pour l'esprit, je m'évertuerais sans cesse à briser mes interprétations, quoiqu'il puisse me coûter. Même fatalement.
Il me confirma donc que mes pistes, bien que maigres, restaient les bonnes. Les chevaliers des ombres représentaient donc une organisation sérieuse depuis plus d'un millénaire et les vampires, quant à eux, faisaient également partis de notre monde. J'affichais une petite moue réprobatrice, tout en me grattant la joue. Je me demandais comment fonctionnaient ces êtres de la nuit, que ce soit vampires ou loups garous. Après tout, les mouvements littéraires et le domaine cinématographique avaient toujours mis en scène ces créatures en les maniant à toutes les sauces. Ce qui influençait largement les scènes que je me faisais dans mes pensées pour en avoir regardé des tonnes. Quelle version se rapprochait le plus de la réalité ?
Puis, d'un geste lent, il éleva sa main vers le feu de cheminée pour attirer à lui, quelques flammes obéissantes sur sa paume. Je n'avais clairement pas pu m'empêcher de lâcher un petit « oh » admiratif. Ce qui était d'ailleurs, ironiquement enfantin de ma part quand il avait déjà démontré ses forces en me tordant le cou. Mais l'idée de pouvoir jouer avec des flammes m’extasiait bien plus que de posséder une puissance surhumaine. J'étais un peu envieux.
Puis, les braises prirent vie sous mes yeux, se déformant pour offrir l'aspect d'une chauve souris d'un côté et d'une silhouette banale de l'autre. Les lueurs qu'elles projetaient, se reflétaient dans mes prunelles châtaignes, tandis que je les observais attentivement comme presque hypnotisé. A cette scène, il m'en dévoila alors donc davantage sur son monde empli de mystères. La scène se mit à danser, où les deux se confrontaient dans un duel acharné pour mimer ses paroles. C'eut son petit effet, j'étais vraiment absorbé par ce mysticisme qui s'en dégageait.
Il était assez déconcertant, comme il le soulignait, que l'évanouissement des mœurs religieuses terminaient de restreindre son ouverture. Moi qui avais toujours pensé que les religions nous rendaient particulièrement demeurés et fermés d'esprit. Pour ma part, les sciences avaient toujours eu le beau rôle, celui qui tendait à faire éclater la vérité. Mais dans le cas de cet homme, la science avait fini par grignoter son existence et celles des espèces surnaturelles. Ils avaient été balancé dans l'ombre puis oublié par les humains, qui pourtant s'évertuaient à nourrir des récits sur le surnaturel. Un contrecoup assez improbable qui se heurtait une nouvelle fois à mes références.
Le paranormal terrifiait, en même temps qu'il fascinait.
Puis, les flammes se métamorphosèrent en d'autres choses, qu'il appelait des sorciers et des changelins. Il me décrit brièvement leurs portraits. Pas besoin de décrire en soi ce qu'était un sorcier, mais je me demandais toujours dans quelle envergure les récits pouvaient toucher de près ou de loin à cette notion. Puis, il me parla de ces « change-peaux », nouvelle information que je tentais d'assimiler. Cela commençait à faire beaucoup. Mais c'était réellement... Subjuguant.
Je me laissais un petit temps de réflexion, pendant que je digérais toutes ces nouvelles données.
-Hm...
Je croisais les bras en fronçant les sourcils, un peu comme lorsque je m'apprêtais à résoudre une énigme d'un air très sérieux.
-A vrai dire, j'en ai oui. A commencer par les vampires. Les humains présentent les vampires de bien des manières très différentes. Vous voyez ce que je veux dire ? Ceux qui craignent ou non la lumière, les crucifix, leurs pouvoirs et tout le blabla. Nous avons des récits, des films et des croyances qui vont bon train à ce sujet, noyés pour tous les goûts ! Je me demande donc ce qu'il en est véritablement. Comment est-ce qu'ils fonctionnent ? Leurs réelles limites ? Leurs points faibles ? Leurs points forts ? Est-ce qu'ils sont aussi cruels ? Comment fonctionne leur organisation ? Y'a t'il des rangs ou pas du tout ? Est-ce qu'ils naissent forts dès la naissance ou le deviennent-ils ?
Plus je posais de questions, plus je penchais mon buste en avant tout en le fixant intensément, très curieux. Je lui balançais mon interrogatoire, craignant d'en oublier si je ne les sortais pas tout de suite de ma bouche.
-Et les lycans ? Vous avez souligné que les gens de l'époque nourrissait cette lubie comme si ces créatures n'existaient pas dans le passé. Pourtant, elles sont bien là aujourd'hui ! Qu'est ce qu'il s'est passé ? Et comment fonctionnent-ils eux aussi ? Je veux tout savoir.
C'était parti pour un tour, je n'arrivais pas à m'arrêter.
-Et pourquoi les sorciers ne sont-ils plus aussi proches de nous alors qu'ils l'étaient auparavant ? Et, pourquoi les détestez-vous autant ?
J'avais vraiment du mal à retenir ma frénésie, mais clairement, c'était plus fort que moi. Puis enfin, je me ressaisis juste un instant, avant de lâcher ma dernière interrogation en reprenant mon souffle.
-Et vous, monsieur Wishmaker, qu'est ce que vous êtes précisément ? Vous ne me semblez appartenir à aucune de ces catégories.
J'espérais qu'il pardonne mon indiscrétion. Mais après tout, il m'avait demandé si j'avais des questions.
Je me mis à secouer frénétiquement la tête, comme pour chasser bien loin mes convictions. Je souhaitais voir et me laisser aspirer par la réalité. Je voulais, plus que tout, apprendre et il était hors de question que je sois mon propre frein ! Malgré le bon ton, moins sonore cette fois, qu'il employait pour me rassurer sur cet espèce de système de défense naturel pour l'esprit, je m'évertuerais sans cesse à briser mes interprétations, quoiqu'il puisse me coûter. Même fatalement.
Il me confirma donc que mes pistes, bien que maigres, restaient les bonnes. Les chevaliers des ombres représentaient donc une organisation sérieuse depuis plus d'un millénaire et les vampires, quant à eux, faisaient également partis de notre monde. J'affichais une petite moue réprobatrice, tout en me grattant la joue. Je me demandais comment fonctionnaient ces êtres de la nuit, que ce soit vampires ou loups garous. Après tout, les mouvements littéraires et le domaine cinématographique avaient toujours mis en scène ces créatures en les maniant à toutes les sauces. Ce qui influençait largement les scènes que je me faisais dans mes pensées pour en avoir regardé des tonnes. Quelle version se rapprochait le plus de la réalité ?
Puis, d'un geste lent, il éleva sa main vers le feu de cheminée pour attirer à lui, quelques flammes obéissantes sur sa paume. Je n'avais clairement pas pu m'empêcher de lâcher un petit « oh » admiratif. Ce qui était d'ailleurs, ironiquement enfantin de ma part quand il avait déjà démontré ses forces en me tordant le cou. Mais l'idée de pouvoir jouer avec des flammes m’extasiait bien plus que de posséder une puissance surhumaine. J'étais un peu envieux.
Puis, les braises prirent vie sous mes yeux, se déformant pour offrir l'aspect d'une chauve souris d'un côté et d'une silhouette banale de l'autre. Les lueurs qu'elles projetaient, se reflétaient dans mes prunelles châtaignes, tandis que je les observais attentivement comme presque hypnotisé. A cette scène, il m'en dévoila alors donc davantage sur son monde empli de mystères. La scène se mit à danser, où les deux se confrontaient dans un duel acharné pour mimer ses paroles. C'eut son petit effet, j'étais vraiment absorbé par ce mysticisme qui s'en dégageait.
Il était assez déconcertant, comme il le soulignait, que l'évanouissement des mœurs religieuses terminaient de restreindre son ouverture. Moi qui avais toujours pensé que les religions nous rendaient particulièrement demeurés et fermés d'esprit. Pour ma part, les sciences avaient toujours eu le beau rôle, celui qui tendait à faire éclater la vérité. Mais dans le cas de cet homme, la science avait fini par grignoter son existence et celles des espèces surnaturelles. Ils avaient été balancé dans l'ombre puis oublié par les humains, qui pourtant s'évertuaient à nourrir des récits sur le surnaturel. Un contrecoup assez improbable qui se heurtait une nouvelle fois à mes références.
Le paranormal terrifiait, en même temps qu'il fascinait.
Puis, les flammes se métamorphosèrent en d'autres choses, qu'il appelait des sorciers et des changelins. Il me décrit brièvement leurs portraits. Pas besoin de décrire en soi ce qu'était un sorcier, mais je me demandais toujours dans quelle envergure les récits pouvaient toucher de près ou de loin à cette notion. Puis, il me parla de ces « change-peaux », nouvelle information que je tentais d'assimiler. Cela commençait à faire beaucoup. Mais c'était réellement... Subjuguant.
Je me laissais un petit temps de réflexion, pendant que je digérais toutes ces nouvelles données.
-Hm...
Je croisais les bras en fronçant les sourcils, un peu comme lorsque je m'apprêtais à résoudre une énigme d'un air très sérieux.
-A vrai dire, j'en ai oui. A commencer par les vampires. Les humains présentent les vampires de bien des manières très différentes. Vous voyez ce que je veux dire ? Ceux qui craignent ou non la lumière, les crucifix, leurs pouvoirs et tout le blabla. Nous avons des récits, des films et des croyances qui vont bon train à ce sujet, noyés pour tous les goûts ! Je me demande donc ce qu'il en est véritablement. Comment est-ce qu'ils fonctionnent ? Leurs réelles limites ? Leurs points faibles ? Leurs points forts ? Est-ce qu'ils sont aussi cruels ? Comment fonctionne leur organisation ? Y'a t'il des rangs ou pas du tout ? Est-ce qu'ils naissent forts dès la naissance ou le deviennent-ils ?
Plus je posais de questions, plus je penchais mon buste en avant tout en le fixant intensément, très curieux. Je lui balançais mon interrogatoire, craignant d'en oublier si je ne les sortais pas tout de suite de ma bouche.
-Et les lycans ? Vous avez souligné que les gens de l'époque nourrissait cette lubie comme si ces créatures n'existaient pas dans le passé. Pourtant, elles sont bien là aujourd'hui ! Qu'est ce qu'il s'est passé ? Et comment fonctionnent-ils eux aussi ? Je veux tout savoir.
C'était parti pour un tour, je n'arrivais pas à m'arrêter.
-Et pourquoi les sorciers ne sont-ils plus aussi proches de nous alors qu'ils l'étaient auparavant ? Et, pourquoi les détestez-vous autant ?
J'avais vraiment du mal à retenir ma frénésie, mais clairement, c'était plus fort que moi. Puis enfin, je me ressaisis juste un instant, avant de lâcher ma dernière interrogation en reprenant mon souffle.
-Et vous, monsieur Wishmaker, qu'est ce que vous êtes précisément ? Vous ne me semblez appartenir à aucune de ces catégories.
J'espérais qu'il pardonne mon indiscrétion. Mais après tout, il m'avait demandé si j'avais des questions.
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Mer 29 Jan 2020 - 21:28
On pouvait sentir l’agitation qui régnait dans l’esprit de ce jeune garçon, mais ce n’était pas très étonnant pour moi. Au cours de mon existence, j’ai quantité de fois fait en sorte d’ouvrir l’esprit d’un humain à tout ce qui l’entoure et à chaque fois cela a vraiment mal fini ou presque. Je porte en revanche beaucoup d’espoirs dans ce petit et dans le fait qu’il pourrait m’être très utile. Il n’est pas assez basané pour que je puisse prendre son identité un jour et donc devenir une nouvelle figure à ma personne, mais c’est en tout cas un atout.
Il avait beaucoup de questions qui vinrent très vite embrumer son esprit et le vient par la même occasion, bien que je prisse un grand soin à bien écouter ce qu'il avait à demander pour lui répondre au mieux. Evidemment la culture populaire fait un travail énorme pour détourner les regards de la vérité. La raison à cela est surement liée au fait que les vampires ont investi les différentes sphères de pouvoir de l’humanité y compris les arts et qu’il est ainsi facile pour eux de propager de fausses idées sur leur espèce.
C’est ainsi que dans l’inconscient collectif, lorsqu’on pense aux vampires, on voit souvent des êtres plus pâles que la normale présentant une faiblesse à l’argent ou au soleil très prononcée.
Tibalt ▬ Le fait est que les vampires ont surement fait en sorte de véhiculer de fausses informations sur eux. En réalité de ce que je sais, ils ne brûle pas au soleil, mais ne sont qu’affaibli. Ils ont bien des besoins alimentaires de sang quotidiennement, mais peuvent parfaitement manger de la nourriture humaine. Pour tout ce qui est crucifix, reflet dans le miroir, pieux ou ail, ce n’est que de la fumisterie faite pour pouvoir réussir les tests comme des humains.Dans l’état actuel de mes réserves en énergie, je suis largement comparable à un vampire, d’autant plus sous cette apparence. Je pouvais me fendre d’une petite démonstration sans mal.
Pour résumer leurs capacités, ils sont supérieurs aux humains. C’est la façon la plus simple de résumer car ils sont plus rapides, plus forts, plus endurants... C’est un peu comme si c’était tous des humains, mais qui seraient parfait dans tous les traits physiques et les sens.
Comme vous vous en doutez maintenant mon jeune apprenti, ces fameux chasseurs de vampires semblent disposer d’armes capable de les tuer. Toutefois, je sais qu’ils sont vulnérables également à la magie, pour en avoir brûlé plusieurs jusqu'à les transformer en tas de cendre. Les vampires régénèrent leurs blessures à une vitesse folle et une arme normale n’a que peu d’effet. Un peu comme moi.
Je me suis levé pour me diriger vers un secrétaire en ébène finement ouvragé avec des dorures en filigrane dans un style de meuble très renaissance. Celui-ci en particulier est une reproduction d’un modèle que j’ai chez moi en Louisiane et que je tiens d’un artisan français qui travaillais pour François Ier. J’ouvre un tiroir pour en sortir un petit pistolet et revenir près de mon invité, debout, avant de me tirer une balle dans la tête sans prévenir. La balle ne m'a pas traversé de part en part et fût rejetée lentement avec une sorte de fluide s'apparentant à une forme de feu ou de braise liquide. La balle pratiquement en fusion alors tomba au sol sur le marbre devant la cheminée en une petite gouttelette de métal. Le semblant de plaie se referma presque instantanément sans même laisser une marque.
Je ne doutais pas du tout de l’effet sur le jeune homme, mais il fallait bien ancrer tout ça dans une réalité des plus terre à terre.
Tibalt ▬ Beaucoup d’être dans ce monde semblent pouvoir se rire de votre armement sans même sourciller en tout cas.J’avais eu l’occasion de me trouver en présence de l’un d’eux et de le gratifier d’un vœux. Je me demande s’il s’est déjà réalisé d’ailleurs ou si cela est encore à venir. M’enfin, chaque problème en son temps.
Pour ce qui est de leur organisation, je crois me souvenir qu’il y a entre six et huit clans de vampires qui se disputent le monde et son infiltrés dans tous les gouvernements du monde. Un leader se trouve tout en haut de chaque clan.
J’entendais bien ses questions qui furent légion, mais je ne pouvais pas non plus lui répondre en détail pour tout. Non pas que je n’avais pas ces informations, mais il fallait que je conserve son attention et son investissement pour moi en lui laissant entrevoir un début de réponse seulement.
Je me suis à nouveau assis sur le canapé pour poursuivre le récit et boire un autre verre. J’ai assez peu d’informations sur les loups-garous qui sont vu ici et là sur le net ou dans les journaux pour être honnête, mais l’étendu de mon ignorance ne méritait pas d’être connue.
Tibalt ▬ Les hommes ont toujours été prompts à s’inventer des monstres imaginaire en attendant de pouvoir le faire apparaître pour de vrai. C'est tout ce que j’aurais à vous dire sur ce sujet houleux mon jeune apprenti. Concentrez-vous sur ce qui a de l’importance dans le monde, à savoir les adversaires qui contrôlent les rouages d'une société, voilà le secret de la réussite. Des chiens malades ne sont qu’un piètre problème en comparaison de suceurs de sang maîtrisant des gouvernements entiers parfois.C’était une rhétorique facile, mais également fond de ma pensée. J’étais donc totalement sincère de dire que les lycans ne sont rien dans tout ça et qu’il vaut mieux se méfier de ceux qui intriguent dans l’ombre.
Il avait formulé d’autres questions, très intéressantes au demeurant. Toutefois, expliquer pourquoi les sorciers ne sont plus main dans la main avec les hommes serait une question bien complexe à expliquer de façon résumée. En outre, avais-je vraiment envie d’entrer dans ce genre de sujet avec un humain ?
Je réfléchis un instant pour formuler une réponse adéquate tout en éludant pour l’instant le sujet histoire de ne pas trop s’éparpiller en conversation de sujets entremêlés. J’aime les choses qui ont du sens, qui sont ordonnées.
Tibalt ▬ Pour les sorciers, disons simplement que les temps changent.Je n’ai pas donné suite immédiatement à ses questions dépendantes de celle-ci, tout comme je préférai ne pas en dire plus à mon sujet.
Il avait inauguré le sujet de l’actualité et des vampires ou des lycans et je voulais d’abord clore le sujet avant de passer à d’autre.
Aller trop vite dans la découverte de la vérité n’apporte rien de bon. Nous avions tout le temps d’en parler ce soir au fur et à mesure.
Etilya sur DK RPG
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Jeu 30 Jan 2020 - 0:36
Il fallait bien s'y attendre. Si les vampires existaient -non, non, ils existent bel et bien Lexter ! Imprime nom de dieu!-, ils pouvaient facilement jouer de leur image grâce à leur influence étendue. En effet, quel superbe scénario que de faire croire à des humains qu'ils étaient sensibles à l'ail ou encore qu'un simple pieu dans le cœur puisse les tuer. J'en devinais certains qui ont dû bien se marrer en saupoudrant ces idées reçues de par le monde entier. La culture même de leur légende était à leur botte, maniant les clichés dans le seul but de brouiller les pistes et peut-être, se moquer de notre manque d'ouverture. Autant dire, c'était parfaitement réussi comme manœuvres. D'ailleurs, cela poursuivait même de se transmettre à travers les âges, même dans nos temps modernes.
Je fronçais toujours des sourcils, tandis que j'assimilais au fur et à mesure ses informations.
Je décelais quand même des données similaires à certaines œuvres, comme la vitesse, la puissance, l'endurance... Ce qui en soi, ne me déstabilisait pas plus que cela, assez coutumier du sujet concernant ces aptitudes délivrées dans des bouquins ou sur le petit écran. Toutefois, relever que ces êtres de la nuit étaient clairement de ce monde, donnait une dimension plus inquiétante et plus en relief à ces croyances. Forcément, parce que nous n'étions pas si à côté du vrai, aussi ironique soit-il finalement.
Et dans cette même direction, nous y trouvions donc également des personnes capables de supplanter cette espèce. Les hunter, qui disposent d'un atout majeur, une arme, capable de donner chaud à un vampire. Je me demandais d'ailleurs comment de telles armes avaient pu voir le jour. Était-ce de la sorcellerie dans un alliage bien spécifique ? Comment une telle découverte a t'elle pu naître ? Est-ce qu'ils étaient toujours aptes à en créer d'autres ?
Toujours songeur et réfléchi, je sentais des rides me pousser sur le front tellement j'étais absorbé dans mes interrogations. Mon regard se perdit dans le vide, le cerveau en ébullition alors que je connectais tous mes neurones agités. Apparemment, la magie pouvait aussi les atteindre. Mais comment cela se faisait-il, alors que leurs conditions physiques demeuraient largement supérieures ? Encore un mystère à rajouter sur ma liste. Mais ce qui m’interpella dans la foulée, était précisément le fait que Tibalt semblait pouvoir disposer d'une forme de magie en plus de bénéficier d'une couverture étanche aux attaques corporelles. A ce constat sous-entendu cependant, je lui lançais un regard inquisiteur.
Mais il ne releva pas mon expression sceptique sur le moment. Il se contenta de débarrasser sa place et d'ouvrir un tiroir en s'emparant d'une arme. Mes deux sourcils se relevèrent, dans un sursaut de surprise alors qu'il pointa le bout du canon sur son crâne.
Qu'est ce que... ?
Et BANG. Un coup s'en alla sans même qu'il ne prenne la mesure de m'en avertir. D'un mouvement purement instinctif, je tournais rapidement la tête en fermant très fort les paupières affichant une petite moue réprobatrice à cause du bruit. Puis, accusant le coup, je restais les épaules recroquevillées un court instant avant d'oser ouvrir un œil lentement pour constater le résultat.
Seul indice de son acte, cette traînée coulante de son crâne similaire à une coulée de lave. Dubitatif, je clignais plusieurs fois des prunelles avant d'être témoin d'une régénération immédiate, ne laissant aucune trace sur sa tempe.
-Bah dis donc...
J'avais soufflé ces mots, encore un peu secoué par cette action imprévisible et délibérée. Toutefois, je repris doucement de ma contenance, calmant ce cœur qui avait bondi sous le coup de la surprise la plus immédiate. Je sentais que je n'étais pas au bout du chemin et que j'allais en mordre de ce genre de sensations fortes. Puis comme si de rien n'était, il revint vers pour poursuivre.
Entre six et huit clans. Cela paraissait peu dans une mesure numérique mais aussi beaucoup trop quand on avait connaissance de l'étendue de leur pouvoir aux quatre coins du globe. C'était bien suffisant finalement.
Cependant, quand il poursuivit pour enfin terminer le premier chapitre, mes pupilles lui jetèrent un regard lourd.
-Roi de la Géhenne.
D'un air détaché, il était toujours plus fort que moi de pointer un désaccord. Très certainement, que cela était dû à nos différences de nature profonde. En effet, il était un être dit surnaturel et moi un humain lambda. Nous ne pouvions décemment pas être sur la même longueur d'onde sur tous les points. Toutefois, ma remarque, à mon bon sens méritait d'être évacuée.
-Si je peux me permettre, je soulignerais qu'il faut toujours considéré une équation dans le schéma, même quand elle vous semble futile. Il peut arriver qu'elle dérive, vous savez. Même pour quelqu'un comme vous, qui tire les ficelles.
Malgré mon tempérament douteux, j'avais appris pendant des années à demeurer vigilant et à prendre tous les paramètres en compte, même les plus innocents. Bon certes, à cet instant précis, je vous accorde que cet état de fait peut largement être contesté. Mais je faisais le choix de me jeter dans la mêlée. Et parfois, je décidais de rester en retrait. J'étais toujours en pleine conscience de mes agissements. Encore une leçon de la part de mon internement, où l'anticipation demeurait la clé certaine du contrôle sur l'existence des autres, ou de la vôtre.
-Enfin, vous savez ces choses là mieux que moi.
Je relevais les épaules avant de les faire retomber, comme pour lui intimer que de toute façon, malgré le fond de mes pensées, il était -ou se sentait- tellement supérieur qu'il balaierait mon avis sur le plancher. Enfin, qu'est ce que j'en avais à faire, après ? Ce n'était pas à moi de lui donner des conseils.
-Revenons à nos moutons, si j'ose dire. Que pouvez-vous m'apprendre sur ces sorciers ?
Je me sentais passablement agacé en repositionnant mes balises interrogatives. Je n'appréciais pas qu'on élude mes questions, alors que j'étais venu précisément pour cela. Quel intérêt sinon ? Sur ce ton un peu irrité, je relançais donc la machine, articulant entre deux mots. J'étais assurément têtu.
-Et vous, le Diable, qu'est ce que vous êtes véritablement ? Vous avez l'air différent.
Il m'avait déjà laissé quelques indices. Peut-être l'avait-il fait exprès ou peut-être qu'il n'avait pas pris la précaution de peser son vocabulaire. Par inadvertance ou par indifférence. Peut-être que cela ne relevait pas d'une quelconque importance pour lui. Mais pour ma part...
Chaque petit détail compte. Comme le petit insecte inoffensif que je représente. Comme le petit caillou que je suis, capable de s'immiscer dans des rouages pour faire planter la machine.
Je fronçais toujours des sourcils, tandis que j'assimilais au fur et à mesure ses informations.
Je décelais quand même des données similaires à certaines œuvres, comme la vitesse, la puissance, l'endurance... Ce qui en soi, ne me déstabilisait pas plus que cela, assez coutumier du sujet concernant ces aptitudes délivrées dans des bouquins ou sur le petit écran. Toutefois, relever que ces êtres de la nuit étaient clairement de ce monde, donnait une dimension plus inquiétante et plus en relief à ces croyances. Forcément, parce que nous n'étions pas si à côté du vrai, aussi ironique soit-il finalement.
Et dans cette même direction, nous y trouvions donc également des personnes capables de supplanter cette espèce. Les hunter, qui disposent d'un atout majeur, une arme, capable de donner chaud à un vampire. Je me demandais d'ailleurs comment de telles armes avaient pu voir le jour. Était-ce de la sorcellerie dans un alliage bien spécifique ? Comment une telle découverte a t'elle pu naître ? Est-ce qu'ils étaient toujours aptes à en créer d'autres ?
Toujours songeur et réfléchi, je sentais des rides me pousser sur le front tellement j'étais absorbé dans mes interrogations. Mon regard se perdit dans le vide, le cerveau en ébullition alors que je connectais tous mes neurones agités. Apparemment, la magie pouvait aussi les atteindre. Mais comment cela se faisait-il, alors que leurs conditions physiques demeuraient largement supérieures ? Encore un mystère à rajouter sur ma liste. Mais ce qui m’interpella dans la foulée, était précisément le fait que Tibalt semblait pouvoir disposer d'une forme de magie en plus de bénéficier d'une couverture étanche aux attaques corporelles. A ce constat sous-entendu cependant, je lui lançais un regard inquisiteur.
Mais il ne releva pas mon expression sceptique sur le moment. Il se contenta de débarrasser sa place et d'ouvrir un tiroir en s'emparant d'une arme. Mes deux sourcils se relevèrent, dans un sursaut de surprise alors qu'il pointa le bout du canon sur son crâne.
Qu'est ce que... ?
Et BANG. Un coup s'en alla sans même qu'il ne prenne la mesure de m'en avertir. D'un mouvement purement instinctif, je tournais rapidement la tête en fermant très fort les paupières affichant une petite moue réprobatrice à cause du bruit. Puis, accusant le coup, je restais les épaules recroquevillées un court instant avant d'oser ouvrir un œil lentement pour constater le résultat.
Seul indice de son acte, cette traînée coulante de son crâne similaire à une coulée de lave. Dubitatif, je clignais plusieurs fois des prunelles avant d'être témoin d'une régénération immédiate, ne laissant aucune trace sur sa tempe.
-Bah dis donc...
J'avais soufflé ces mots, encore un peu secoué par cette action imprévisible et délibérée. Toutefois, je repris doucement de ma contenance, calmant ce cœur qui avait bondi sous le coup de la surprise la plus immédiate. Je sentais que je n'étais pas au bout du chemin et que j'allais en mordre de ce genre de sensations fortes. Puis comme si de rien n'était, il revint vers pour poursuivre.
Entre six et huit clans. Cela paraissait peu dans une mesure numérique mais aussi beaucoup trop quand on avait connaissance de l'étendue de leur pouvoir aux quatre coins du globe. C'était bien suffisant finalement.
Cependant, quand il poursuivit pour enfin terminer le premier chapitre, mes pupilles lui jetèrent un regard lourd.
-Roi de la Géhenne.
D'un air détaché, il était toujours plus fort que moi de pointer un désaccord. Très certainement, que cela était dû à nos différences de nature profonde. En effet, il était un être dit surnaturel et moi un humain lambda. Nous ne pouvions décemment pas être sur la même longueur d'onde sur tous les points. Toutefois, ma remarque, à mon bon sens méritait d'être évacuée.
-Si je peux me permettre, je soulignerais qu'il faut toujours considéré une équation dans le schéma, même quand elle vous semble futile. Il peut arriver qu'elle dérive, vous savez. Même pour quelqu'un comme vous, qui tire les ficelles.
Malgré mon tempérament douteux, j'avais appris pendant des années à demeurer vigilant et à prendre tous les paramètres en compte, même les plus innocents. Bon certes, à cet instant précis, je vous accorde que cet état de fait peut largement être contesté. Mais je faisais le choix de me jeter dans la mêlée. Et parfois, je décidais de rester en retrait. J'étais toujours en pleine conscience de mes agissements. Encore une leçon de la part de mon internement, où l'anticipation demeurait la clé certaine du contrôle sur l'existence des autres, ou de la vôtre.
-Enfin, vous savez ces choses là mieux que moi.
Je relevais les épaules avant de les faire retomber, comme pour lui intimer que de toute façon, malgré le fond de mes pensées, il était -ou se sentait- tellement supérieur qu'il balaierait mon avis sur le plancher. Enfin, qu'est ce que j'en avais à faire, après ? Ce n'était pas à moi de lui donner des conseils.
-Revenons à nos moutons, si j'ose dire. Que pouvez-vous m'apprendre sur ces sorciers ?
Je me sentais passablement agacé en repositionnant mes balises interrogatives. Je n'appréciais pas qu'on élude mes questions, alors que j'étais venu précisément pour cela. Quel intérêt sinon ? Sur ce ton un peu irrité, je relançais donc la machine, articulant entre deux mots. J'étais assurément têtu.
-Et vous, le Diable, qu'est ce que vous êtes véritablement ? Vous avez l'air différent.
Il m'avait déjà laissé quelques indices. Peut-être l'avait-il fait exprès ou peut-être qu'il n'avait pas pris la précaution de peser son vocabulaire. Par inadvertance ou par indifférence. Peut-être que cela ne relevait pas d'une quelconque importance pour lui. Mais pour ma part...
Chaque petit détail compte. Comme le petit insecte inoffensif que je représente. Comme le petit caillou que je suis, capable de s'immiscer dans des rouages pour faire planter la machine.
Invité
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Ven 31 Jan 2020 - 13:15
La nuit avançait inlassablement vers le jour suivant alors que dans une pièce isolée du monde avec le son du feu crépitant dans l’âtre, nous parlions de la nature du monde et de ses vérités cachées aux hommes et pourtant devant leurs yeux.
La vérité qu’il semblait redouté tout autant qu’appeler de ses vœux, n’était pas complexe à attraper au vol. Ce n’est pas comme si les différentes races avaient vraiment changé leur façon de vivre au cours des millénaires en fait, bien au contraire. Ce sont les hommes qui ont détourné le regard avec le temps et propulsé leur réalité dans l’oubli et le fantasmagorique. Comment trouver encore du crédit dans une race aussi entêtée et bornée dans ses erreurs les plus outrancières ?
Ce garçon était un petit humain bien spécial, mais aussi terriblement en accord avec l’espèce qui l’a vu naître. Il se mit à afficher une expression qui ne trompait, il n’était pas content. La frustration sera un bon moteur de loyauté avec lui. Il ne supportera pas de ne pas savoir et restera tant qu’il aura quelque chose à apprendre. Aussi avais-je dans l’idée dès le début de cet entretien de laisser des zones d’ombres volontairement pour pouvoir les développer tout au long de notre relation à venir. Il ne faudrait pas que ce petit génie se dise qu’il est à un moment temps d’en finir et de me trahir bien qu’il commence à se rendre compte du fait qu’il serait dangereux de trahir quelqu’un comme moi.
Je relève son avis sur les lycans. Il est vrai que c’est volontaire d’éluder le sujet, surtout pour ne pas montrer mon ignorance de ce dernier. Le savoir c’est le pouvoir.
Tibalt ▬ Je sais bien qu’il ne faut rien sous-estimer, mais il y a des ennemis bien mieux organisés et ancestraux pour ne pas orienter votre regard sur eux avant tout.Il en vint donc naturellement à en vouloir plus sur les sorcier. Je ne savais pas vraiment si je pouvais lui dire tout ce que je savais. Ce ne serait pas bien indiqué, car c’est le sujet que je maîtrise le mieux et je veux qu’il reste longtemps à mon service ce petit.
Tibalt ▬ Et bien mon jeune apprenti, les sorciers forment une vaste culture relativement homogène de par le monde et prenant ses racines dans les prémices de l’humanité.Il était peut-être de bon ton de le mettre dans ma poche en lui parlant des techniques des sorciers et de leur manque de scrupules qui pourrait atteindre ce qui compte le plus pour Lexter, son esprit.
Aujourd’hui ils essayent de faire à la guise et de manipuler les choses dans l’ombre pour certain ou de rester détacher de tout pour d‘autre. Ils ont des pouvoirs magiques comparable à ceux que peuvent déployer les vampires, mais eux l’apprennent dans des académies de magie et peuvent se réunir pour faire des sorts plus puissants.
Tibalt ▬ Sans trop de mal, certain sorcier peuvent infiltrer les pensées d’un homme, les modifier, le contrôler. Ils n'ont pas de scrupule et peuvent briser entièrement un humain avant de le reconstruire en un autre. Altérer leurs souvenir et leur vie de façon irrémédiable sans jamais que l’on sache ce qu’ils font. D’autre sont capable de vous priver de votre libre arbitre, de vous soumettre à leur volonté ou de vous empêcher de garder vos secrets pour vous.Je laissais planer un long silence dramatique avant de lancer ma derrière bombe sur son esprit.
La terrible Donazya, le diable rouge de la préfecture d’Ishikawa et siégeant pourtant à Nakanoto, n’est autre qu’une sorcière c’est maintenant certain. Cette femme a déclenché des souhaits de sécurité sur des hommes que j’avais à ma solde ou qui avait pactisé avec moi dans le but d’assoir un pouvoir ou des richesses. Je sais grâce à mes informateurs qu'il n'y a pas de torture ou d’utilisation de drogues pour faire parler dans les forces de l’ordre. Il n’y a que la magie qui peut causer une réaction aussi violente chez mes hommes ensorcelés par le destin en un sens. C’est une méthode qui a fait ses preuves avec le temps et que j’utilise depuis mon réveil en Angleterre après mes déconvenues face à deux sorciers au Japon.
Tibalt ▬ Méfies-toi de la juge Donazya. C’est l’une des leurs. Capable sans doute de faire avouer n’importe qui, à l’exception de ceux avec qui j’ai contracté un accord de confidentialité spécial.J’esquissais un sourire littéralement diabolique à ces mots. Déformant mon visage en un rictus terrible courant d’une oreille à l’autre, affichant c’est dents effilées que sont les miennes, comme des pitons rocheux au-dessus du cratère d’un volcan.
Il faut savoir se montrer plus malin qu’eux après tout...
une fois calmé, j’affichais un visage plus mélancolique peut être, teinté d'un profond détachement et d'un cynisme sans limite.
Tibalt ▬ Les sorciers sont pire que les humains à mon sens. L’homme créé des armes de destruction massive, ravage son monde sans mal et s’autodétruit. Il apprend et se condamne lui-même par la suite. Mais les sorciers eux dans leur capacité à se prendre pour Dieu, y arrive pratiquement. Ils génèrent des vies pour satisfaire leur curiosité, leur besoin de puissance. Sauf que lorsqu’on créé la vie, on se doit ensuite de ne pas la blâmer ce qu'elle. Plutôt que dialoguer, ces “Sages” se veulent plus comme des aveugles, dissimulant leurs erreurs sous le tapis sans vouloir jamais plus y jeter un coup d’œil. C’est pathétique et détestable en soi. Mais leur puissance est effrayante également.Je restais un peu perdu dans mes pensées sur le coup, réfléchissant à ce plan et à ces alliés que j’espérais trouvé, toujours plus nombreux et bien pensant.
Etilya sur DK RPG
Invité
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Mar 4 Fév 2020 - 19:41
Peut-être m'étais-je mis à ronchonner plus que je ne l'aurais voulu. Je détestais vraiment la sensation d'être évincé. Un peu comme lorsque vous aviez une assiette encore pleine sous le nez, dans laquelle on vous permettait de picorer un peu et qu'on vous la retirait alors que vous aviez encore faim. Et qui par cette occasion, aiguiserait encore plus votre appétit ! C'était à peu près ce même élan de frustration que je ressentais à chaque fois qu'on ne me donnait pas ce que je voulais. D'un point de vue purement basique d'instinct, évidemment, mais tellement lourd de sens au final.
J'acquiesçais néanmoins d'un hochement de tête concis quand il précisa qu'il valait mieux accorder de l'attention sur des ennemis ancestraux, plutôt que des espèces avec moins d'influence. Bon bon, en soi, c'était très vrai.
Mon irritation passagère se mua alors soudainement dans un silence alors qu'il daignait enfin à m'en dire davantage sur ces êtres magiques, les sorciers. Enfin enfin. J'ai vraiment failli attendre. Mais comme quoi, la patience pouvait se révéler satisfaisante quand elle était récompensée. Il me dressait véritablement un portrait incroyable de ces personnages. En soi, cela ne différait pas réellement des capacités des vampires, à quelques détails près. Leur magie, elle, s'apprenait grâce à des écoles et donc de l'entraînement. Ils pouvaient aussi se réunir pour allier leur force, de ce que je comprenais et lancer des sortilèges plus féroces encore.
Je ne pouvais décemment pas ignorer cette petite étincelle au creux de mon estomac qui s'allumait. Cette petite flamme intérieure qui me murmurait à quel point ce devait être incroyable que de disposer de cette puissance rien que pour soi. D'ailleurs, si j'avais eu un don, lequel serait-il ? Hm... Aucune idée ! Mais l'heure n'était pas à l'introspection imaginaire.
Il me mettait en garde, clairement, de l'emprise ultime dont ils étaient capables de disposer sur les humains et je supposais également, sur les autres. S'attaquer à mon esprit ? Hors de question, hors de question. A cette nouvelle, je me mis à souffler dans un petit grognement, sur une mèche de cheveux ondulés qui me tombait sur le front. En d'autres termes, il me faisait comprendre qu'il valait mieux éviter de croiser leur chemin.
Mais en y réfléchissant un peu, c'était bien lui qui le disait. Et puis aussi ironique soit-il, c'était bien ma vigilance mise en veilleuse qui m'avait mené jusqu'à lui et pourtant, j'en étais sorti indemne. Enfin, parce qu'il l'avait décidé ainsi, rien ne garantissait ma survie pour la suite. Toutefois, je n'étais peut-être pas particulièrement diplomate mais avant d'exprimer mon avis, j'aimais avoir l'expérience des deux camps adverses avant de me faire mon opinion. Et pour cela, il me fallait en rencontrer au moins l'un d'entre eux !
Qu'est ce qui les opposait, finalement ? Pourquoi les détestaient-ils eux, particulièrement ? Qu'est ce qui s'est passé ?
Il laissa voguer un silence de plomb, alors que je me posais encore un millier de questions dont les réponses ne viendraient pas aujourd'hui.
-Incroyable ! Vraiment vraiment ! A côté de tout ce que vous me dites, cela me semble particulièrement ennuyeux d'être humain.
Dans un soupir digne d'un môme de cinq ans, je balançais doucement mon corps de gauche à droite et de droite à gauche tout en marmonnant dans ma barbe.
Puis il enfonça le dernier clou, pour m'inciter à les craindre, en me parlant de cette juge Donazya. Apparemment, elle saurait vous faire cracher la vérité selon son désir. Il est vrai que ce serait assez ennuyeux de croiser sa route, sachant que je n'avais pas encore formulé le moindre vœu pour me protéger ou protéger Tibalt. Néanmoins, ce nom me disait vaguement quelque chose. Je me stoppais donc net dans mon élan, revenant sur ma position droit comme un bâton.
-Donazya... murmurais-je, mon chef, le lieutenant Essaadi des forces de l'ordre japonaises de Nakanoto, je l'ai déjà entendu prononcer ce nom plusieurs fois. Je crois qu'ils travaillent ensemble en ce moment. Je n'aurais pas cru que c'en était une. Je vais devoir me montrer particulièrement vigilant avec mon patron. Il n'a peut-être pas l'air comme ça, mais Essaadi-sama est un type intelligent dont il faut se méfier.
J'allais devoir faire attention quand je serais amené à venir ici régulièrement. Je ne doutais pas qu'il puisse se montrer soupçonneux si je n'y mettais aucune précaution. Je devais vraiment faire gaffe, surtout s'il était en contact avec cette femme. Elle aurait tôt fait de me tirer les vers du nez et Tibalt de me réduire en cendre par la suite. Quelle vie trépignante dites-moi ! Je me sentais véritablement comme dans un film. Peut-être ai-je même à cet instant, des petites ailes diablotines qui me poussent dans le dos tant je me sens excité ?
Néanmoins, Tibalt changea soudainement d'expression pour adopter une voix plus rocailleuse et agressive. Je décidais donc de me calmer face à ce changement surprenant tandis que j'avais l'infime sensation qu'il était presque en train de se confier, malgré son détachement. Je ne saurais pas dire sur quoi, précisément, mais il avait l'air... En colère. Ce fut d'autant plus étonnant quand il finit par se taire, laissant le crépitement des flammes envahir la discussion alors qu'il s'emmurait dans une expression presque... monotone ?
Je ne saurais mettre le doigt sur ce qu'il pensait réellement à travers ses propos. Mais mon instinct me soufflait que dans ces mots, s'insinuait un sens terrible dont je ne percevais pas bien le relief.
Je remarquais aussi qu'il avait encore lourdé mon interrogation à son sujet, mais sur le moment, je restais là, interdit. Je ne bougeais plus, je ne battais plus des paupières. Je le fixais, simplement, le regard éteint.
Il avait voulu me dire quelque chose sur son compte, de façon détournée, mais il ne souhaitait pas approfondir en allant droit au but. Il me cachait quelque chose. Quelque chose qui se devait d'être terrible pour lui. Le Diable apparentait ces magiciens à des presque dieux. Pourquoi ? Les vampires pouvaient tout autant posséder cette éloge. Non non, c'étaient contre les sorciers qu'il avait une dent. Ils génèrent des vies ? Tout le monde génère des vies. Ne pas blâmer la vie qu'ils engendrent ? Ce n'était pas particulièrement propre à leur race. S'en débarrasser ? S'en débarrasser...
Son discours, emprunt d'une rancune sourde, prenait forme dans mon esprit. Mais quand bien même j'effleurais un raisonnement, je ne parvenais pas à toucher le fond du problème. Ce ne devait pas être au sens conventionnel du terme. Ou bien si ? Ah mais, kuso, je méprisais vraiment être à deux doigts du verdict sans pour autant pouvoir l'attraper !
-Tibalt-san, chuchotais-je, ce n'est pas si différent des autres espèces vous savez. Engendrer la vie, est un acte purement égoïste en soi. Toutefois, même si les motifs d'une naissance varient de la plus innocente des raisons à la plus horrible, il y a toujours une attente derrière.
A vrai dire, j'en savais quelque chose.
-Mon père a fait deux enfants, non pas par amour, mais pour conserver son patrimoine. Il a fait deux enfants, pour assurer ses arrières. Et quand il s'est rendu compte que mon frère ne ferait pas l'affaire, il l'a inconsciemment, mis de côté. Il ne lui était plus utile. Quant à moi, il m'a interné pour me remettre dans le rang. Pas pour mon bien-être, monsieur Wishmaker, mais parce qu'il veut que je prenne la suite, en me rendant plus « normal ».
Je mettais les guillemets d'un signe de doigt sur le dernier mot tout en articulant exagérément sur les deux syllabes.
-Certains font des enfants pour les emmurer dans leurs aspirations profondes, celles qu'ils n'ont pas pu toucher. D'autres, pour s'occuper d'eux plus tard, quand ils seront mourants. D'autres pour éviter d'être seuls. D'autres pour perpétuer une lignée dans le temps. D'autres pour conserver leur couple. D'autres pour passer le pouvoir. D'autres encore par simple envie. Et tant et tant d'autres excuses... Ils créent peut-être pour faire des expériences douteuses, certes, c'est détestable, mais quand vous y regardez plus près... Ce n'est qu'un motif parmi tant d'autres pour faire valoir un caprice. Donc, rien de bien surprenant en soi.
Je lui offris, cette fois-ci, un sourire conciliant. Il fallait qu'il relativise sinon, il se pourrait qu'il passe à côté de quelque chose d'important. Ça me faisait d'ailleurs bizarre de tenter d'en savoir plus tout en voulant me montrer rassurant avec un titan pareil. Un peu comme si la souris venait caresser le museau d'un chat prêt à lui décocher un coup de patte.
-Vous ne pouvez pas toujours forcer quelqu'un à assumer ses responsabilités, surtout quand il n'y voit là aucun mal. Les gens, qu'importe qui vous êtes ou même ce que vous êtes, ne s'empêchent jamais de s'octroyer des droits sur les autres. C'est ironique que je vous dise cela, parce que j'en sais quelque chose, je suis le premier à me servir !
Un petit ricanement perfide s'échappa d'entre mes lèvres fines. Un comble, que je puisse narrer de telles remarques alors que je faisais présentement parti de ceux qui ne se privaient pas d'abuser des autres. Mais malgré l'ironie de la situation, malgré l'influence de mon père ou des leçons de moral d'Irina et même des remontrances d'Hideko... Au final... Je poursuivais simplement, ma voie, sans l'aval de personne.
-Toutefois, cela ne retire en rien ce que nous voulons être ou pouvons être. Pour cela, il n'y a qu'à sortir de sous le tapis, Tibalt-san !
J'acquiesçais néanmoins d'un hochement de tête concis quand il précisa qu'il valait mieux accorder de l'attention sur des ennemis ancestraux, plutôt que des espèces avec moins d'influence. Bon bon, en soi, c'était très vrai.
Mon irritation passagère se mua alors soudainement dans un silence alors qu'il daignait enfin à m'en dire davantage sur ces êtres magiques, les sorciers. Enfin enfin. J'ai vraiment failli attendre. Mais comme quoi, la patience pouvait se révéler satisfaisante quand elle était récompensée. Il me dressait véritablement un portrait incroyable de ces personnages. En soi, cela ne différait pas réellement des capacités des vampires, à quelques détails près. Leur magie, elle, s'apprenait grâce à des écoles et donc de l'entraînement. Ils pouvaient aussi se réunir pour allier leur force, de ce que je comprenais et lancer des sortilèges plus féroces encore.
Je ne pouvais décemment pas ignorer cette petite étincelle au creux de mon estomac qui s'allumait. Cette petite flamme intérieure qui me murmurait à quel point ce devait être incroyable que de disposer de cette puissance rien que pour soi. D'ailleurs, si j'avais eu un don, lequel serait-il ? Hm... Aucune idée ! Mais l'heure n'était pas à l'introspection imaginaire.
Il me mettait en garde, clairement, de l'emprise ultime dont ils étaient capables de disposer sur les humains et je supposais également, sur les autres. S'attaquer à mon esprit ? Hors de question, hors de question. A cette nouvelle, je me mis à souffler dans un petit grognement, sur une mèche de cheveux ondulés qui me tombait sur le front. En d'autres termes, il me faisait comprendre qu'il valait mieux éviter de croiser leur chemin.
Mais en y réfléchissant un peu, c'était bien lui qui le disait. Et puis aussi ironique soit-il, c'était bien ma vigilance mise en veilleuse qui m'avait mené jusqu'à lui et pourtant, j'en étais sorti indemne. Enfin, parce qu'il l'avait décidé ainsi, rien ne garantissait ma survie pour la suite. Toutefois, je n'étais peut-être pas particulièrement diplomate mais avant d'exprimer mon avis, j'aimais avoir l'expérience des deux camps adverses avant de me faire mon opinion. Et pour cela, il me fallait en rencontrer au moins l'un d'entre eux !
Qu'est ce qui les opposait, finalement ? Pourquoi les détestaient-ils eux, particulièrement ? Qu'est ce qui s'est passé ?
Il laissa voguer un silence de plomb, alors que je me posais encore un millier de questions dont les réponses ne viendraient pas aujourd'hui.
-Incroyable ! Vraiment vraiment ! A côté de tout ce que vous me dites, cela me semble particulièrement ennuyeux d'être humain.
Dans un soupir digne d'un môme de cinq ans, je balançais doucement mon corps de gauche à droite et de droite à gauche tout en marmonnant dans ma barbe.
Puis il enfonça le dernier clou, pour m'inciter à les craindre, en me parlant de cette juge Donazya. Apparemment, elle saurait vous faire cracher la vérité selon son désir. Il est vrai que ce serait assez ennuyeux de croiser sa route, sachant que je n'avais pas encore formulé le moindre vœu pour me protéger ou protéger Tibalt. Néanmoins, ce nom me disait vaguement quelque chose. Je me stoppais donc net dans mon élan, revenant sur ma position droit comme un bâton.
-Donazya... murmurais-je, mon chef, le lieutenant Essaadi des forces de l'ordre japonaises de Nakanoto, je l'ai déjà entendu prononcer ce nom plusieurs fois. Je crois qu'ils travaillent ensemble en ce moment. Je n'aurais pas cru que c'en était une. Je vais devoir me montrer particulièrement vigilant avec mon patron. Il n'a peut-être pas l'air comme ça, mais Essaadi-sama est un type intelligent dont il faut se méfier.
J'allais devoir faire attention quand je serais amené à venir ici régulièrement. Je ne doutais pas qu'il puisse se montrer soupçonneux si je n'y mettais aucune précaution. Je devais vraiment faire gaffe, surtout s'il était en contact avec cette femme. Elle aurait tôt fait de me tirer les vers du nez et Tibalt de me réduire en cendre par la suite. Quelle vie trépignante dites-moi ! Je me sentais véritablement comme dans un film. Peut-être ai-je même à cet instant, des petites ailes diablotines qui me poussent dans le dos tant je me sens excité ?
Néanmoins, Tibalt changea soudainement d'expression pour adopter une voix plus rocailleuse et agressive. Je décidais donc de me calmer face à ce changement surprenant tandis que j'avais l'infime sensation qu'il était presque en train de se confier, malgré son détachement. Je ne saurais pas dire sur quoi, précisément, mais il avait l'air... En colère. Ce fut d'autant plus étonnant quand il finit par se taire, laissant le crépitement des flammes envahir la discussion alors qu'il s'emmurait dans une expression presque... monotone ?
Je ne saurais mettre le doigt sur ce qu'il pensait réellement à travers ses propos. Mais mon instinct me soufflait que dans ces mots, s'insinuait un sens terrible dont je ne percevais pas bien le relief.
Je remarquais aussi qu'il avait encore lourdé mon interrogation à son sujet, mais sur le moment, je restais là, interdit. Je ne bougeais plus, je ne battais plus des paupières. Je le fixais, simplement, le regard éteint.
Il avait voulu me dire quelque chose sur son compte, de façon détournée, mais il ne souhaitait pas approfondir en allant droit au but. Il me cachait quelque chose. Quelque chose qui se devait d'être terrible pour lui. Le Diable apparentait ces magiciens à des presque dieux. Pourquoi ? Les vampires pouvaient tout autant posséder cette éloge. Non non, c'étaient contre les sorciers qu'il avait une dent. Ils génèrent des vies ? Tout le monde génère des vies. Ne pas blâmer la vie qu'ils engendrent ? Ce n'était pas particulièrement propre à leur race. S'en débarrasser ? S'en débarrasser...
Son discours, emprunt d'une rancune sourde, prenait forme dans mon esprit. Mais quand bien même j'effleurais un raisonnement, je ne parvenais pas à toucher le fond du problème. Ce ne devait pas être au sens conventionnel du terme. Ou bien si ? Ah mais, kuso, je méprisais vraiment être à deux doigts du verdict sans pour autant pouvoir l'attraper !
-Tibalt-san, chuchotais-je, ce n'est pas si différent des autres espèces vous savez. Engendrer la vie, est un acte purement égoïste en soi. Toutefois, même si les motifs d'une naissance varient de la plus innocente des raisons à la plus horrible, il y a toujours une attente derrière.
A vrai dire, j'en savais quelque chose.
-Mon père a fait deux enfants, non pas par amour, mais pour conserver son patrimoine. Il a fait deux enfants, pour assurer ses arrières. Et quand il s'est rendu compte que mon frère ne ferait pas l'affaire, il l'a inconsciemment, mis de côté. Il ne lui était plus utile. Quant à moi, il m'a interné pour me remettre dans le rang. Pas pour mon bien-être, monsieur Wishmaker, mais parce qu'il veut que je prenne la suite, en me rendant plus « normal ».
Je mettais les guillemets d'un signe de doigt sur le dernier mot tout en articulant exagérément sur les deux syllabes.
-Certains font des enfants pour les emmurer dans leurs aspirations profondes, celles qu'ils n'ont pas pu toucher. D'autres, pour s'occuper d'eux plus tard, quand ils seront mourants. D'autres pour éviter d'être seuls. D'autres pour perpétuer une lignée dans le temps. D'autres pour conserver leur couple. D'autres pour passer le pouvoir. D'autres encore par simple envie. Et tant et tant d'autres excuses... Ils créent peut-être pour faire des expériences douteuses, certes, c'est détestable, mais quand vous y regardez plus près... Ce n'est qu'un motif parmi tant d'autres pour faire valoir un caprice. Donc, rien de bien surprenant en soi.
Je lui offris, cette fois-ci, un sourire conciliant. Il fallait qu'il relativise sinon, il se pourrait qu'il passe à côté de quelque chose d'important. Ça me faisait d'ailleurs bizarre de tenter d'en savoir plus tout en voulant me montrer rassurant avec un titan pareil. Un peu comme si la souris venait caresser le museau d'un chat prêt à lui décocher un coup de patte.
-Vous ne pouvez pas toujours forcer quelqu'un à assumer ses responsabilités, surtout quand il n'y voit là aucun mal. Les gens, qu'importe qui vous êtes ou même ce que vous êtes, ne s'empêchent jamais de s'octroyer des droits sur les autres. C'est ironique que je vous dise cela, parce que j'en sais quelque chose, je suis le premier à me servir !
Un petit ricanement perfide s'échappa d'entre mes lèvres fines. Un comble, que je puisse narrer de telles remarques alors que je faisais présentement parti de ceux qui ne se privaient pas d'abuser des autres. Mais malgré l'ironie de la situation, malgré l'influence de mon père ou des leçons de moral d'Irina et même des remontrances d'Hideko... Au final... Je poursuivais simplement, ma voie, sans l'aval de personne.
-Toutefois, cela ne retire en rien ce que nous voulons être ou pouvons être. Pour cela, il n'y a qu'à sortir de sous le tapis, Tibalt-san !
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