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Mer 4 Déc 2019 - 18:57
Je l'avais repéré plusieurs fois, faire des allers et venus au sein des locaux de police. Mon service se situait au fond du bâtiment, sur la droite, assez écarté du reste du corps des forces de l'ordre. Nous étions confinés dans un coin, sous des verrous hautement modernes et sécurisés, qui nous mettait à l'écart. En effet, nous possédions des données à conserver absolument à l'abri des regards indiscrets, d'où ces dispositions. Mais parfois, je devais me rendre au bureau du lieutenant Essaadi Nassim, pour lui rendre des comptes et lui faire part de ma progression.
C'était souvent là que je le croisais. Dans le couloir,entre la machine à café et l'imprimante, qui menait aux salles d'interrogatoire. Il marchait toujours d'un pas tranquille, la quiétude sur son visage basané. On pourrait presque croire qu'il faisait parti des murs, tant sa tranquillité se lisait sur ses traits mais exaspérait souvent celui ou celle qui l'accompagnait. Ce n'était que bien plus tard que j'appris que cet homme gérait un club privé en plus de se trouver mêlé à des affaires douteuses mais que personne n'avait jamais réussi à démanteler. Il avait été convoqué de nombreuses fois pour tenter de le décontenancer ou de lui soutirer des informations mais il s'en sortait toujours sur une révérence bien calculée. En effet, d'après ce que je savais, il faisait toujours en sorte de se trouver pile sous le seuil de la légalité, si bien qu'aucune charge ne pouvait être retenue contre lui.
Il s'en tirait même tellement bien que cela valait des crises de nerf de la part de mes collègues, tant les plaintes pleuvaient sur son club. Mais malgré des mandats dûs à la présence de drogue et même d'un réseau de trafic illégal d'armes, ils n'avaient jamais rien trouvé qui puisse prouver son implication directe, même si tout le monde se doutait qu'il était plus que coupable. Voir même pire : l'instigateur même de ces recettes. Cependant, le plus intéressant à son sujet restait ses entrevus privées, durant lesquelles il pouvait, d'après les rumeurs, accorder un souhait. Certains du département des forces de l'ordre avaient donc été envoyés en mission pour savoir de quoi il en retournait véritablement, armés de caméras cachées et de mouchards pour l'investigation. Mais lors des rapports de ces aventures, aucun n'était parvenu à glaner des preuves irréfutables. On disait même que des personnes avaient choisi de se rallier à lui, mettant en doute leur fiabilité même au sein du département, lui générant alors un partenariat de choix pour se protéger.
Ce gars-là était un véritable magicien à mon sens. Exactement le genre de personne que j'admirais secrètement, tant pour sa capacité à déjouer son monde que sa façon de s'en soustraire à sa guise pour mieux le surplomber. Il n'en restait pas moins un criminel, mais un criminel doté d'un esprit aiguisé qui forçait l'applaudissement.
Dans ce contexte, je m'étais vu attribué son dossier à ma requête, juste par simple curiosité mais surtout pour entrevoir la possibilité d'une rencontre intéressante avec ce personnage déroutant. Dans un soupir, mon collègue m'avait jeté son livret -ou plutôt son encyclopédie- sur le bureau en soupirant d'un air dépité qui disait « Tiens, fais toi plaisir » sans grande conviction.
Disons que cela m'amusait complètement. Je n'avais clairement pas l'intention de me jucher en grand justicier pour le coincer, juste potasser le phénomène qui semblait encombrer tout le monde. Après tout, je me fichais bien de ce qu'il manigançait.
Dans cet élan, je m'étais donc affairé à la tâche, passant par les logiciels de la cybercriminalité pour passer en revue les champs légaux qui s'offraient à moi. Etant donné qu'on ne pouvait rien retenir contre lui, je n'avais pas la possibilité d'accéder à des informations confidentielles comme ses comptes en banque, relevés bancaires, relevés téléphoniques ou même caméras de sécurité à l'extérieur ou intérieur du club. Ce ne fut donc pas bien captivant que de se limiter à ces accès autorisés. Fort heureusement pour moi, je pouvais facilement déborder sur ces actions limitées, mais je ne prenais pas le risque de me faire choper à mon lieu de travail.
Je me livrais donc à mes excursions numériques après mes heures pour me rendre dans un cybercafé et me connecter sur un serveur public dont je modifiais chaque fois les coordonnées. Le soir et le jour, sur une durée de plusieurs semaines, dans une stratégie de connexion aléatoire à des endroits différents, je tentais de craquer ses données privées qui restaient assez bien gardées. Trop bien gardées à mon goût, pour quelqu'un n'ayant rien à se reprocher. Après plusieurs tentatives infructueuses, je parvins à mettre la main sur les vidéos des caméras de surveillance et je découvris qu'il possédait certainement à sa charge, des établissements où les transactions se faisaient à l'écart du point de ralliement, soit son club.
Je prenais grand soin de balayer devant ma porte, chacune des traces laissées par mes visites sur ses données personnelles, tout en laissant tout de même une petite signature au passage, lui permettant de saisir mes passages. Je me doutais bien qu'il ne prendrait pas ces excursions à la légère, surtout si je le taquinais de mes arrivées furtives en lui laissant des miettes. Cela impliquait une fuite d'éléments immédiate qui composaient sa culpabilité. Il était donc inconcevable de laisser une telle faille dans son système.
Je touillais mon chocolat chaud doucement, à l'affût d'un signe de sa part, qui préméditerait une altercation imminente. Après tout, il ne savait rien de moi, mais je commençais à en savoir pas mal sur lui. Il y avait cependant des zones d'ombre sur ses antécédents, que j'avais encore du mal à mettre en lumière. Lorsque je regardais ses historiques financiers par exemple, je remarquais qu'il changeait régulièrement de comptes et certains remontaient à des années... Lointaines. Très lointaines. Est-ce que ce type était vraiment un homme lambda ? Ces constats me laissaient présager que non, cela restait beaucoup trop irréel. Il ne demeurerait donc pas inactif bien longtemps, sauf s'il était très sûr de lui. Mais le risque restait trop gros pour ne pas réagir.
Toutes ces informations que je conservais pour ma propre gouverne, même acquises frauduleusement, pouvaient largement se retourner contre lui. Dans un cadre légal, ou bien dans un autre.
Satisfait, je fermais ma fenêtre de session et cala mon sac à dos sur mon épaule. Il était temps de rentrer. Mais lorsque je franchis le seuil du cybercafé, un type à l'allure modèle me fit un grand sourire de loin. Un sourire écarlate, qui détonait sur la teinte de sa peau, même dans la pénombre laissée par la nuit.
Un sourire mutin se dessina sur ma bouche.
C'était lui.
C'était souvent là que je le croisais. Dans le couloir,entre la machine à café et l'imprimante, qui menait aux salles d'interrogatoire. Il marchait toujours d'un pas tranquille, la quiétude sur son visage basané. On pourrait presque croire qu'il faisait parti des murs, tant sa tranquillité se lisait sur ses traits mais exaspérait souvent celui ou celle qui l'accompagnait. Ce n'était que bien plus tard que j'appris que cet homme gérait un club privé en plus de se trouver mêlé à des affaires douteuses mais que personne n'avait jamais réussi à démanteler. Il avait été convoqué de nombreuses fois pour tenter de le décontenancer ou de lui soutirer des informations mais il s'en sortait toujours sur une révérence bien calculée. En effet, d'après ce que je savais, il faisait toujours en sorte de se trouver pile sous le seuil de la légalité, si bien qu'aucune charge ne pouvait être retenue contre lui.
Il s'en tirait même tellement bien que cela valait des crises de nerf de la part de mes collègues, tant les plaintes pleuvaient sur son club. Mais malgré des mandats dûs à la présence de drogue et même d'un réseau de trafic illégal d'armes, ils n'avaient jamais rien trouvé qui puisse prouver son implication directe, même si tout le monde se doutait qu'il était plus que coupable. Voir même pire : l'instigateur même de ces recettes. Cependant, le plus intéressant à son sujet restait ses entrevus privées, durant lesquelles il pouvait, d'après les rumeurs, accorder un souhait. Certains du département des forces de l'ordre avaient donc été envoyés en mission pour savoir de quoi il en retournait véritablement, armés de caméras cachées et de mouchards pour l'investigation. Mais lors des rapports de ces aventures, aucun n'était parvenu à glaner des preuves irréfutables. On disait même que des personnes avaient choisi de se rallier à lui, mettant en doute leur fiabilité même au sein du département, lui générant alors un partenariat de choix pour se protéger.
Ce gars-là était un véritable magicien à mon sens. Exactement le genre de personne que j'admirais secrètement, tant pour sa capacité à déjouer son monde que sa façon de s'en soustraire à sa guise pour mieux le surplomber. Il n'en restait pas moins un criminel, mais un criminel doté d'un esprit aiguisé qui forçait l'applaudissement.
Dans ce contexte, je m'étais vu attribué son dossier à ma requête, juste par simple curiosité mais surtout pour entrevoir la possibilité d'une rencontre intéressante avec ce personnage déroutant. Dans un soupir, mon collègue m'avait jeté son livret -ou plutôt son encyclopédie- sur le bureau en soupirant d'un air dépité qui disait « Tiens, fais toi plaisir » sans grande conviction.
Disons que cela m'amusait complètement. Je n'avais clairement pas l'intention de me jucher en grand justicier pour le coincer, juste potasser le phénomène qui semblait encombrer tout le monde. Après tout, je me fichais bien de ce qu'il manigançait.
Dans cet élan, je m'étais donc affairé à la tâche, passant par les logiciels de la cybercriminalité pour passer en revue les champs légaux qui s'offraient à moi. Etant donné qu'on ne pouvait rien retenir contre lui, je n'avais pas la possibilité d'accéder à des informations confidentielles comme ses comptes en banque, relevés bancaires, relevés téléphoniques ou même caméras de sécurité à l'extérieur ou intérieur du club. Ce ne fut donc pas bien captivant que de se limiter à ces accès autorisés. Fort heureusement pour moi, je pouvais facilement déborder sur ces actions limitées, mais je ne prenais pas le risque de me faire choper à mon lieu de travail.
Je me livrais donc à mes excursions numériques après mes heures pour me rendre dans un cybercafé et me connecter sur un serveur public dont je modifiais chaque fois les coordonnées. Le soir et le jour, sur une durée de plusieurs semaines, dans une stratégie de connexion aléatoire à des endroits différents, je tentais de craquer ses données privées qui restaient assez bien gardées. Trop bien gardées à mon goût, pour quelqu'un n'ayant rien à se reprocher. Après plusieurs tentatives infructueuses, je parvins à mettre la main sur les vidéos des caméras de surveillance et je découvris qu'il possédait certainement à sa charge, des établissements où les transactions se faisaient à l'écart du point de ralliement, soit son club.
Je prenais grand soin de balayer devant ma porte, chacune des traces laissées par mes visites sur ses données personnelles, tout en laissant tout de même une petite signature au passage, lui permettant de saisir mes passages. Je me doutais bien qu'il ne prendrait pas ces excursions à la légère, surtout si je le taquinais de mes arrivées furtives en lui laissant des miettes. Cela impliquait une fuite d'éléments immédiate qui composaient sa culpabilité. Il était donc inconcevable de laisser une telle faille dans son système.
Je touillais mon chocolat chaud doucement, à l'affût d'un signe de sa part, qui préméditerait une altercation imminente. Après tout, il ne savait rien de moi, mais je commençais à en savoir pas mal sur lui. Il y avait cependant des zones d'ombre sur ses antécédents, que j'avais encore du mal à mettre en lumière. Lorsque je regardais ses historiques financiers par exemple, je remarquais qu'il changeait régulièrement de comptes et certains remontaient à des années... Lointaines. Très lointaines. Est-ce que ce type était vraiment un homme lambda ? Ces constats me laissaient présager que non, cela restait beaucoup trop irréel. Il ne demeurerait donc pas inactif bien longtemps, sauf s'il était très sûr de lui. Mais le risque restait trop gros pour ne pas réagir.
Toutes ces informations que je conservais pour ma propre gouverne, même acquises frauduleusement, pouvaient largement se retourner contre lui. Dans un cadre légal, ou bien dans un autre.
Satisfait, je fermais ma fenêtre de session et cala mon sac à dos sur mon épaule. Il était temps de rentrer. Mais lorsque je franchis le seuil du cybercafé, un type à l'allure modèle me fit un grand sourire de loin. Un sourire écarlate, qui détonait sur la teinte de sa peau, même dans la pénombre laissée par la nuit.
Un sourire mutin se dessina sur ma bouche.
C'était lui.
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Jeu 5 Déc 2019 - 20:39
Depuis l’ouverture du club, mon implantation au Japon est d’autant plus forte et les affaires vont très bien. Que ce soit les clans Yakuza divers de la région ou autres petits bandits de bas étages, ils se rangent de plus en plus sous le fait évident que je ne suis pas un petit joueur et qu’on ne déconne pas avec moi.
Toutefois, depuis quelques temps il y a quelques petites intrusions dans le système visiblement, enfin c’est ce qu’un de mes hommes est venu me dire, celui en charge de cette sécurité justement. Ce n’est pas comme si j’avais vraiment quelque chose à craindre d’une intrusion, mes affaires étant bien séparées les unes des autres et surtout avec utilisation très modeste de l’informatique dans mes affaires mine de rien. Comme quoi, on n'est jamais vraiment à l’abri de quoi que ce soit dans ce monde. Pourquoi je ne suis pas plus inquiet que ça ? Parce que toute information prise de façon illégale n’a aucune importance aux yeux de la loi et deviennent donc intégralement inutilisable.
Je n’aurai qu’à passer mes affaires en dehors du net pour quelques temps pour des raisons de sécurité. Contrairement à ce que l’on pense, on peut se passer facilement d’ordinateurs, de serveurs de données. Rien ne vaut le bon vieux coffre-fort physique et les dossiers papiers comme j’utilise encore pour les affaires vraiment importantes. Que le menu fretin prenne ce qu’il y a sur notre réseau, ce n’est que la surface de l’iceberg.
J’esquissais un sourire alors en regardant mon homme paniquer à l’idée de ce que je pourrais bien lui faire en guise de châtiment pour son échec. Ce n’est pas forcément compliquer de trouver un as en la matière, parfois il suffit de le souhaiter très fort. C’est ce que j’ai conseillé à mon homme de main et c’est avec une facilité déconcertante qu’il a trouvé le dit petit hacker, un gamin.
Je me suis rendu à l’endroit d’où il faisait toutes ces petites manipulations incertaines ciblant un poisson mille fois trop gros pour lui. Je l’attendais de pied ferme ce jouvenceau qui se prend peut-être pour un héros. Alors qu’il sort du cybercafé, se dessine un sourire mutin sur son visage tout autant que sur le mien. Se dit-il qu’il a eu ce qu’il voulait ? Est-il seulement conscient d’à quel point il est dangereux de pécher par orgueil en s’attaquant à une cible bien trop dangereuse pour soi ? Si la police a pratiquement abandonné au bout de quelques mois toute tentative de me faire tomber pour le moment, c’est bien parce que je suis bien trop fort pour eux. La seule question que je me pose à cet instant est de savoir s’il va y avoir un corps carbonisé d’un adolescent en première page des journaux de demain. Je serrai le pommeau de ma canne tout en me trouvant à côté de la portière de ma voiture ouverte. C’était une invitation qu’il ne valait mieux pas refuser.
Toutefois, depuis quelques temps il y a quelques petites intrusions dans le système visiblement, enfin c’est ce qu’un de mes hommes est venu me dire, celui en charge de cette sécurité justement. Ce n’est pas comme si j’avais vraiment quelque chose à craindre d’une intrusion, mes affaires étant bien séparées les unes des autres et surtout avec utilisation très modeste de l’informatique dans mes affaires mine de rien. Comme quoi, on n'est jamais vraiment à l’abri de quoi que ce soit dans ce monde. Pourquoi je ne suis pas plus inquiet que ça ? Parce que toute information prise de façon illégale n’a aucune importance aux yeux de la loi et deviennent donc intégralement inutilisable.
Je n’aurai qu’à passer mes affaires en dehors du net pour quelques temps pour des raisons de sécurité. Contrairement à ce que l’on pense, on peut se passer facilement d’ordinateurs, de serveurs de données. Rien ne vaut le bon vieux coffre-fort physique et les dossiers papiers comme j’utilise encore pour les affaires vraiment importantes. Que le menu fretin prenne ce qu’il y a sur notre réseau, ce n’est que la surface de l’iceberg.
J’esquissais un sourire alors en regardant mon homme paniquer à l’idée de ce que je pourrais bien lui faire en guise de châtiment pour son échec. Ce n’est pas forcément compliquer de trouver un as en la matière, parfois il suffit de le souhaiter très fort. C’est ce que j’ai conseillé à mon homme de main et c’est avec une facilité déconcertante qu’il a trouvé le dit petit hacker, un gamin.
Je me suis rendu à l’endroit d’où il faisait toutes ces petites manipulations incertaines ciblant un poisson mille fois trop gros pour lui. Je l’attendais de pied ferme ce jouvenceau qui se prend peut-être pour un héros. Alors qu’il sort du cybercafé, se dessine un sourire mutin sur son visage tout autant que sur le mien. Se dit-il qu’il a eu ce qu’il voulait ? Est-il seulement conscient d’à quel point il est dangereux de pécher par orgueil en s’attaquant à une cible bien trop dangereuse pour soi ? Si la police a pratiquement abandonné au bout de quelques mois toute tentative de me faire tomber pour le moment, c’est bien parce que je suis bien trop fort pour eux. La seule question que je me pose à cet instant est de savoir s’il va y avoir un corps carbonisé d’un adolescent en première page des journaux de demain. Je serrai le pommeau de ma canne tout en me trouvant à côté de la portière de ma voiture ouverte. C’était une invitation qu’il ne valait mieux pas refuser.
Etilya sur DK RPG
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Jeu 5 Déc 2019 - 23:02
Je rabattis la capuche de mon sweat sur ma tête, mon vêtement de tous les jours en dehors de mes cours ou de mes fonctions extra étudiantes. J'avançai vers lui d'un pas prudent, alerte aux moindres gestes suspects de sa part.
Je me souvenais encore de la réaction d'Hideko lorsqu’entre deux bouquins sur la physique quantique chopés sur une de ses étagères, je lui avais évoqué le nom de cet homme et mes intentions. Elle avait littéralement craché son jus de pomme sur son clavier. Elle m'avait ensuite regardé avec des yeux tout écarquillés avant de me secouer dans tous les sens pour m'avertir de ne pas faire de choses stupides. Puis elle avait fini par lever les bras en l'air et gesticuler dans tous les sens, en m'expliquant au moins cent raisons pour lesquelles je ne devais pas m'aventurer sur ce terrain. Autant dire, il était évident que ce Tibalt demeurait un type dangereux et féroce qui ne restait pas à la portée d'un jeune comme moi. Pour toute réponse, je lui avais simplement demandé de ne pas s'inquiéter en terminant mon chocolat. La discussion s'était ensuite clôturée sur un soupir qui disait « à tes risques et périls mon chou » avant de mâchouiller un bout de pizza.
Mais ces raisons, à l'évidence, m'avaient davantage poussé à l'action. De plus, cela me permettait de mettre en œuvre mon ascension fulgurante grâce à ses conseils mais aussi, sa petite touche personnelle pédagogique. Avec énormément d'investissement, je m'étais hissé à un niveau tel que je donnais du fil à retordre aux plus expérimentés. Bon certes, pas à quelqu'un comme Matsudara-sensei, mais assez pour en rendre vert cramoisi plus d'un.
C'était sur cet état d'esprit, assez excité mais méfiant tout de même, que j'arrivais devant lui, lui offrant un de ces sourires chaleureux dont je possédais le secret.
-Je ne m'attendais pas à ce que vous veniez me rendre visite en personne. A vrai dire, je pensais plutôt avoir à faire à l'un de vos subordonnés. Un maffieux qui m'offrirait un accueil un peu comme dans ces films américains plein de testostérone vous voyez ? Avec une balle entre les deux yeux. Mais je regarde peut-être un peu trop la télé.
Malgré mon ton enjoué, un certain cynisme teintait mes propos. A vrai dire, ça aurait largement pu arriver mais je m'étais paré à cette éventualité. Je savais que mes collègues faisaient des rondes non loin de là, à cette heure précise. Je n'étais pas fou non plus.
-En tout cas, je suis content que vous soyez là. Si ça ne vous embête pas, je vous propose de marcher sur les quais. Il fait bon et les rues sont paisibles ce soir, ce serait dommage de ne pas en profiter.
J'entendais déjà Hideko pester contre moi en me traitant d'inconscient. Mais clairement, je n'étais pas une menace. Les documents que j'avais en ma possession n'avaient aucune valeur juridique, bien que je pouvais toujours m'arranger pour rendre ces informations publiques sur les réseaux en les sortant de nulle part et donc les mettre à disposition de n'importe qui. Ou bien en les faisant méticuleusement émerger du chapeau d'un de ces associés en manipulant son ordinateur pour le mettre à défaut, et qui serait automatiquement catégorisé comme un traître. Tant de champ possible. Un accident était si vite arrivé. En dehors de ça, j'avais quand même remarqué une réaction assez vive de la part de mes compères du deep web à son égard. Il devait certainement en frustrer plus d'un dans le milieu et des personnes m'avaient même proposé un bon paquet d'argent contre des informations à son sujet. Décidément, il savait agiter les foules.
Du coin de l'oeil, je repérais la voiture de mes collègues qui tournaient dans les rues pour veiller à la sécurité des civils. Je m'adressais une nouvelle fois à cet homme étrange, en tournant la tête vers lui.
-Vous savez, vous êtes une star chez les forces de l'ordre ! Lâchai-je en riant de bon cœur, tout en sortant une sucette de ma poche. Mais rassurez-vous, s'ils devaient nous voir ensemble, je leur dirais simplement que je tentais une embuscade, soldée par un échec cuisant.
De toute façon, je n'étais pas là pour ça et je ne leur rendrais certainement pas ce service. Ils me détestaient déjà bien assez comme ça. Enfin, si tenté est que j'étais déjà capable de le coincer. A vrai dire, je me doutais bien qu'il ne laissait pas impunément traîner ses affaires les plus grosses n'importe où. Et vue son influence très forte, je devais me montrer prudent un minimum. Un seul faux pas, et je finissais au fond d'un fossé. Mais ma curiosité restait bien trop vive pour ne pas saisir l'occasion d'une rencontre symbolique.
Je me souvenais encore de la réaction d'Hideko lorsqu’entre deux bouquins sur la physique quantique chopés sur une de ses étagères, je lui avais évoqué le nom de cet homme et mes intentions. Elle avait littéralement craché son jus de pomme sur son clavier. Elle m'avait ensuite regardé avec des yeux tout écarquillés avant de me secouer dans tous les sens pour m'avertir de ne pas faire de choses stupides. Puis elle avait fini par lever les bras en l'air et gesticuler dans tous les sens, en m'expliquant au moins cent raisons pour lesquelles je ne devais pas m'aventurer sur ce terrain. Autant dire, il était évident que ce Tibalt demeurait un type dangereux et féroce qui ne restait pas à la portée d'un jeune comme moi. Pour toute réponse, je lui avais simplement demandé de ne pas s'inquiéter en terminant mon chocolat. La discussion s'était ensuite clôturée sur un soupir qui disait « à tes risques et périls mon chou » avant de mâchouiller un bout de pizza.
Mais ces raisons, à l'évidence, m'avaient davantage poussé à l'action. De plus, cela me permettait de mettre en œuvre mon ascension fulgurante grâce à ses conseils mais aussi, sa petite touche personnelle pédagogique. Avec énormément d'investissement, je m'étais hissé à un niveau tel que je donnais du fil à retordre aux plus expérimentés. Bon certes, pas à quelqu'un comme Matsudara-sensei, mais assez pour en rendre vert cramoisi plus d'un.
C'était sur cet état d'esprit, assez excité mais méfiant tout de même, que j'arrivais devant lui, lui offrant un de ces sourires chaleureux dont je possédais le secret.
-Je ne m'attendais pas à ce que vous veniez me rendre visite en personne. A vrai dire, je pensais plutôt avoir à faire à l'un de vos subordonnés. Un maffieux qui m'offrirait un accueil un peu comme dans ces films américains plein de testostérone vous voyez ? Avec une balle entre les deux yeux. Mais je regarde peut-être un peu trop la télé.
Malgré mon ton enjoué, un certain cynisme teintait mes propos. A vrai dire, ça aurait largement pu arriver mais je m'étais paré à cette éventualité. Je savais que mes collègues faisaient des rondes non loin de là, à cette heure précise. Je n'étais pas fou non plus.
-En tout cas, je suis content que vous soyez là. Si ça ne vous embête pas, je vous propose de marcher sur les quais. Il fait bon et les rues sont paisibles ce soir, ce serait dommage de ne pas en profiter.
J'entendais déjà Hideko pester contre moi en me traitant d'inconscient. Mais clairement, je n'étais pas une menace. Les documents que j'avais en ma possession n'avaient aucune valeur juridique, bien que je pouvais toujours m'arranger pour rendre ces informations publiques sur les réseaux en les sortant de nulle part et donc les mettre à disposition de n'importe qui. Ou bien en les faisant méticuleusement émerger du chapeau d'un de ces associés en manipulant son ordinateur pour le mettre à défaut, et qui serait automatiquement catégorisé comme un traître. Tant de champ possible. Un accident était si vite arrivé. En dehors de ça, j'avais quand même remarqué une réaction assez vive de la part de mes compères du deep web à son égard. Il devait certainement en frustrer plus d'un dans le milieu et des personnes m'avaient même proposé un bon paquet d'argent contre des informations à son sujet. Décidément, il savait agiter les foules.
Du coin de l'oeil, je repérais la voiture de mes collègues qui tournaient dans les rues pour veiller à la sécurité des civils. Je m'adressais une nouvelle fois à cet homme étrange, en tournant la tête vers lui.
-Vous savez, vous êtes une star chez les forces de l'ordre ! Lâchai-je en riant de bon cœur, tout en sortant une sucette de ma poche. Mais rassurez-vous, s'ils devaient nous voir ensemble, je leur dirais simplement que je tentais une embuscade, soldée par un échec cuisant.
De toute façon, je n'étais pas là pour ça et je ne leur rendrais certainement pas ce service. Ils me détestaient déjà bien assez comme ça. Enfin, si tenté est que j'étais déjà capable de le coincer. A vrai dire, je me doutais bien qu'il ne laissait pas impunément traîner ses affaires les plus grosses n'importe où. Et vue son influence très forte, je devais me montrer prudent un minimum. Un seul faux pas, et je finissais au fond d'un fossé. Mais ma curiosité restait bien trop vive pour ne pas saisir l'occasion d'une rencontre symbolique.
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Ven 6 Déc 2019 - 16:18
Le jeune homme adopte une posture étrange, rabat sa capuche sur sa tête et marche alors à ma rencontre. Je ne peux pas m’empêcher de rire fasse à la candeur de ce jeune homme s’attendant plutôt à recevoir une balle entre les deux yeux qu’à une invitation de ma part à une discussion.
Il préférait marcher. Voilà une réaction plus que lucide. J'ai vu son petit regard vers la rue guettant le passage sans doute de la voiture 101 que j’ai aperçu dans le coin. Il travaille avec la police, je me souviens de lui. Intéressant. Pense-t-il qu’il est en sécurité dans les rues de la ville tant qu’il y a une chance qu’une voiture de patrouille ne soit là pour le voir ? Je ferme néanmoins la portière pour l’inviter à commencer cette petite balade.
Les quais qui bordent la rivière Nagaso sont magnifique en cette saison, fleurit par les sakura entretenus par la ville, mais aussi très vide avec la nuit qui tombe si tôt en cette saison. En tout cas je suis plutôt impressionné, non pas par le refus de monter qui était le bon choix, mais plutôt par l’idée de marcher pour éviter les écoutes ou les endroits préparés à l’avance. Cela montre qu’il a de la jugeotte le petit, pour un humain. Quel dommage qu’il soit du mauvais côté de la loi celui-là.
Au bout d’un moment il reprend alors la parole pour me signifier à quel point je pouvais bien être connu dans la police locale. Qu’il est gentil. Cela me fit rire intensément.
Tandis que le soleil disparaît derrière les montagnes alors qu’il n’est même pas l’heure de souper, je me stop dans ma marche pour profiter du bruit de l’eau qui clapote en contrebas du quai désert, ce quartier commerçant de la ville étant maintenant sans personne.
Tibalt ▬ Ma fois je réserve ce genre de rencontre pour des personnes plus dans le genre de De Niro, pas à un enfant voyons. Cela n’est pas nécessaire n’est-ce Nakida-san ? Lui répondis-je en souriantS’il voulait jouer un peu, il allait apprendre qui était son adversaire assez rapidement. Il y avait une sorte de lueur d’intelligence dans le regarde de ce garçon, pas de peur, mais plus comme une admiration latente, un je ne sais quoi qui ne devrait pas être là et me fait soulever un sourcil dubitatif.
Il préférait marcher. Voilà une réaction plus que lucide. J'ai vu son petit regard vers la rue guettant le passage sans doute de la voiture 101 que j’ai aperçu dans le coin. Il travaille avec la police, je me souviens de lui. Intéressant. Pense-t-il qu’il est en sécurité dans les rues de la ville tant qu’il y a une chance qu’une voiture de patrouille ne soit là pour le voir ? Je ferme néanmoins la portière pour l’inviter à commencer cette petite balade.
Les quais qui bordent la rivière Nagaso sont magnifique en cette saison, fleurit par les sakura entretenus par la ville, mais aussi très vide avec la nuit qui tombe si tôt en cette saison. En tout cas je suis plutôt impressionné, non pas par le refus de monter qui était le bon choix, mais plutôt par l’idée de marcher pour éviter les écoutes ou les endroits préparés à l’avance. Cela montre qu’il a de la jugeotte le petit, pour un humain. Quel dommage qu’il soit du mauvais côté de la loi celui-là.
Au bout d’un moment il reprend alors la parole pour me signifier à quel point je pouvais bien être connu dans la police locale. Qu’il est gentil. Cela me fit rire intensément.
Tibalt ▬ Ne vous en faites pas trop, je ne suis pas sûr que Nobu dans la voiture 101 ou son collègue ne feraient grand cas de vous voir avec moi. Dis-je en continuant de regarder droit devant moi.Le message était assez clair. S’il était fûté, il comprendrait alors tout de suite que pour être aussi intouchable que cela il faut une connaissance approfondie des services de la police, que ce soit locale ou régionale. A l’instar des Yakazua qui agissent au grand jour tant ils sont implantés dans toutes les sphères juridiques, je suis une sorte de roi du crime avec beaucoup de flics à sa solde.
Tandis que le soleil disparaît derrière les montagnes alors qu’il n’est même pas l’heure de souper, je me stop dans ma marche pour profiter du bruit de l’eau qui clapote en contrebas du quai désert, ce quartier commerçant de la ville étant maintenant sans personne.
Tibalt ▬ Vous vouliez me voir, me voilà. Et ne prétendez pas le contraire voyons. Quand on a votre âge et que l’on prend vos dispositions pour s’assurer un minimum de sécurité, c’est qu’on a un but précis. Alors je vous écoute. Qu’aviez-vous à me dire pour tenter le diable ainsi ?
Etilya sur DK RPG
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Mer 11 Déc 2019 - 19:40
Sa référence à De Niro me fit sourire doucement. Effectivement, pour un personnage de ce calibre, des dispositions élémentaires étaient à prendre. Je pris alors un air enfantin à l'énonciation de mon nom. Il connaissait donc mon identité mais rien de bien surprenant puisque je lui avais pratiquement fourni. Si j'avais vraiment voulu continuer à agir le visage caché lors de mes balades numériques, il n'aurait jamais pu mettre le doigt dessus.
-Non, bien-sûr que non !
Je secouais la tête joyeusement de gauche à droite pour ponctuer la non nécessité d'une telle confrontation musclée. Au premier abord, cet homme au teint brun me semblait vraiment sympathique. Enfin, je veux dire, vraiment sympathique pour un génie de la pègre. Mais il ne fallait pas non plus se fier aux apparences. Je le savais pertinemment. S'il voulait m'attirer des ennuis, il n'aurait qu'à claquer des doigts. Mais je tenais quand même à préciser qu'il serait vraiment imprudent de me sous-estimer, malgré son influence abondante sur le pays. Personnellement, j'avais appris à me méfier des autres. J'évitais de trop me mettre en avant, pour conserver une marge de manœuvre par pure précaution. Vaux mieux être vigilant que pas assez, on ne savait jamais vraiment sur qui on tombait jusqu'à ce que le masque tombe. Et parfois, il arrivait qu'il ne tombe jamais. Petite pensée à vous, Fujibayashi-sensei.
Alors que nous marchions tranquillement pour goûter les premières fraîcheurs du soir, il se mit à éclater de rire lorsque j'énonçais sa popularité auprès des services de police. Puis, il me fit clairement comprendre qu'il avait remarqué les allers et venues de mes collègues, avant de sous-entendre en connaître un. A cette remarque, je tournais légèrement la tête vers pour lui sourire d'un air narquois.
-Au moins, on peut dire que j'aurais la paix avec eux.
Je me doutais bien qu'ils avaient sombré de l'autre coté de la barrière de toute façon. Nobu était dépendant aux jeux et était actuellement entrain de tout perdre. Et Yamato, lui, battait sa femme environ trois fois par semaine. On ne pouvait pas vraiment dire qu'ils étaient des exemples de droiture dans l'ensemble. Je supposais qu'il était donc assez aisé de corrompre ce genre de personnes avec ces petits secrets. Et il lui fallait bien des contacts à ce type pour dissimuler ses actions et asseoir sa position confortablement. Toutefois, je me demandais quel genre d'individu il pouvait disposer sous sa coupe. Avec cette rumeur des souhaits, il devait avoir un effet très conséquent en fonction de ce qu'il accordait. Même des personnes saines d'esprit pouvaient alors se laisser emporter dans son sillage. Mais cela restait encore trop sombre dans mon esprit.
Alors que je suçotais pensivement ma sucrerie, j'entendis ses pas s'arrêter derrière moi. Interrogatif, je jetais un coup d'oeil derrière mon épaule alors qu'il observait l'eau tanguer doucement plus bas. Et là, il entra dans le vif du sujet. Décidément, il ne perdait pas de temps.
-Oh. Dis-je simplement avant de retirer la sucette de la bouche.
Je pivotais alors tranquillement sur moi-même pour lui faire face avant de retirer la capuche de mon crâne, laissant apparaître ma tignasse bouclée. Mes yeux d'un brun profond, presque noirs dans l'obscurité qui guettait la ville, se teintèrent d'une lueur différente. Je rangeais mes mains dans les poches de mon veston avant de pencher légèrement la tête sur le côté.
-Je pensais que vous l'auriez deviné, Tibalt Wishmaker, prononçais-je d'une voix plus ferme et sérieuse.
Mon attitude avait changé, balayant un peu la frontière entre le visage que j'offrais au monde et le vrai, dont l'expression se rapprochait de l'authentique Lexter sans vraiment l'être en totalité. D'un pas silencieux, mes baskets frôlèrent le bitume pour me positionner à côté de lui dans une approche assurée. Mon dos se posa ensuite contre la barrière de sécurité du quai. Une brise légère vint me caresser doucement les joues, comme un encouragement silencieux pour m'enfoncer toujours un peu plus dans des tréfonds plus sombres.
-J'aimerais travailler pour vous. Lâchai-je simplement, sans un tressaillement.
Je ne pouvais pas être plus direct. Dans l'attente, je restais là, planté debout, à le fixer de ce regard. Ce regard qui trahissait les ombres dansantes de mon esprit authentique, cachées, derrière une innocente banalité.
-Non, bien-sûr que non !
Je secouais la tête joyeusement de gauche à droite pour ponctuer la non nécessité d'une telle confrontation musclée. Au premier abord, cet homme au teint brun me semblait vraiment sympathique. Enfin, je veux dire, vraiment sympathique pour un génie de la pègre. Mais il ne fallait pas non plus se fier aux apparences. Je le savais pertinemment. S'il voulait m'attirer des ennuis, il n'aurait qu'à claquer des doigts. Mais je tenais quand même à préciser qu'il serait vraiment imprudent de me sous-estimer, malgré son influence abondante sur le pays. Personnellement, j'avais appris à me méfier des autres. J'évitais de trop me mettre en avant, pour conserver une marge de manœuvre par pure précaution. Vaux mieux être vigilant que pas assez, on ne savait jamais vraiment sur qui on tombait jusqu'à ce que le masque tombe. Et parfois, il arrivait qu'il ne tombe jamais. Petite pensée à vous, Fujibayashi-sensei.
Alors que nous marchions tranquillement pour goûter les premières fraîcheurs du soir, il se mit à éclater de rire lorsque j'énonçais sa popularité auprès des services de police. Puis, il me fit clairement comprendre qu'il avait remarqué les allers et venues de mes collègues, avant de sous-entendre en connaître un. A cette remarque, je tournais légèrement la tête vers pour lui sourire d'un air narquois.
-Au moins, on peut dire que j'aurais la paix avec eux.
Je me doutais bien qu'ils avaient sombré de l'autre coté de la barrière de toute façon. Nobu était dépendant aux jeux et était actuellement entrain de tout perdre. Et Yamato, lui, battait sa femme environ trois fois par semaine. On ne pouvait pas vraiment dire qu'ils étaient des exemples de droiture dans l'ensemble. Je supposais qu'il était donc assez aisé de corrompre ce genre de personnes avec ces petits secrets. Et il lui fallait bien des contacts à ce type pour dissimuler ses actions et asseoir sa position confortablement. Toutefois, je me demandais quel genre d'individu il pouvait disposer sous sa coupe. Avec cette rumeur des souhaits, il devait avoir un effet très conséquent en fonction de ce qu'il accordait. Même des personnes saines d'esprit pouvaient alors se laisser emporter dans son sillage. Mais cela restait encore trop sombre dans mon esprit.
Alors que je suçotais pensivement ma sucrerie, j'entendis ses pas s'arrêter derrière moi. Interrogatif, je jetais un coup d'oeil derrière mon épaule alors qu'il observait l'eau tanguer doucement plus bas. Et là, il entra dans le vif du sujet. Décidément, il ne perdait pas de temps.
-Oh. Dis-je simplement avant de retirer la sucette de la bouche.
Je pivotais alors tranquillement sur moi-même pour lui faire face avant de retirer la capuche de mon crâne, laissant apparaître ma tignasse bouclée. Mes yeux d'un brun profond, presque noirs dans l'obscurité qui guettait la ville, se teintèrent d'une lueur différente. Je rangeais mes mains dans les poches de mon veston avant de pencher légèrement la tête sur le côté.
-Je pensais que vous l'auriez deviné, Tibalt Wishmaker, prononçais-je d'une voix plus ferme et sérieuse.
Mon attitude avait changé, balayant un peu la frontière entre le visage que j'offrais au monde et le vrai, dont l'expression se rapprochait de l'authentique Lexter sans vraiment l'être en totalité. D'un pas silencieux, mes baskets frôlèrent le bitume pour me positionner à côté de lui dans une approche assurée. Mon dos se posa ensuite contre la barrière de sécurité du quai. Une brise légère vint me caresser doucement les joues, comme un encouragement silencieux pour m'enfoncer toujours un peu plus dans des tréfonds plus sombres.
-J'aimerais travailler pour vous. Lâchai-je simplement, sans un tressaillement.
Je ne pouvais pas être plus direct. Dans l'attente, je restais là, planté debout, à le fixer de ce regard. Ce regard qui trahissait les ombres dansantes de mon esprit authentique, cachées, derrière une innocente banalité.
Invité
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Lun 16 Déc 2019 - 14:01
Ce petit me plait bien, il a un certain style qui m’intéresse. Il réagit avec flegme malgré l’évidence de la dangerosité de la situation. Si je ne crains pas les policiers en patrouille dans le coin, je peux littéralement faire ce que je veux de lui sans que cela n’impact la vie des autres. Pourtant il conserve un certain calme, un sang-froid fort utile par les temps qui courent. Il se montre en plus de ça capable de faire preuve d’humour pour détendre l’atmosphère. J’ai presque du mal à cerner le personnage, mais il me rappel d’une certaine manière ce bon vieil Alphonse, Al Capone. Il a quelque chose de criminel, de prédateur se mouvant avec aisance dans les faux-semblants et le paraître.
Ses réponses laconiques étaient presque irritantes quelque part, comme s’il ne mesurait vraiment pas à quel point sa vie ne tenait plus qu’à un fil. Il n’avait rien contre moi, mais vu le talent, s’il venait à vouloir quelque chose, il pourrait trouver des données en transit, comme des numéros de comptes dans des paradis fiscaux. Ce n’était vraiment pas le moment de prendre les choses à la légère.
Toutefois, je n’aurai pas pu être plus surpris par ses mots. Il voulait travailler pour moi. Voilà une nouvelle dite d’une façon si sérieuse dans un petit corps si chétif avec une bouille de poupon angélique que je n’ai pas pu me retenir. J’ai ri tellement fort, comme pris d’une hilarité irrépressible. Ce fou-rire dura au moins une longue minute tant je ne pouvais pas m’attendre à cela. Un rire grave et profond marqué par la carrure de ce corps humain imposant et ancien.
Ses réponses laconiques étaient presque irritantes quelque part, comme s’il ne mesurait vraiment pas à quel point sa vie ne tenait plus qu’à un fil. Il n’avait rien contre moi, mais vu le talent, s’il venait à vouloir quelque chose, il pourrait trouver des données en transit, comme des numéros de comptes dans des paradis fiscaux. Ce n’était vraiment pas le moment de prendre les choses à la légère.
Toutefois, je n’aurai pas pu être plus surpris par ses mots. Il voulait travailler pour moi. Voilà une nouvelle dite d’une façon si sérieuse dans un petit corps si chétif avec une bouille de poupon angélique que je n’ai pas pu me retenir. J’ai ri tellement fort, comme pris d’une hilarité irrépressible. Ce fou-rire dura au moins une longue minute tant je ne pouvais pas m’attendre à cela. Un rire grave et profond marqué par la carrure de ce corps humain imposant et ancien.
Tibalt ▬ En voilà une idée !Il ne manquait vraiment pas de cran ce petit. Vraiment pas. C’est la tentative pour me piéger la plus risible que j’ai pu entendre si c’était bien le cas. Pourtant il y avait encore une fois quelque chose chez lui qui reteint mon attention à la possibilité d’étudier la question.
Tibalt ▬ Je ne suis pas si dupe que cela mon jeune ami. Micro ou pièges son de mise dans ce genre de velléité de me jeter à bas. Si votre proposition est sérieuse, il faudrait que je puisse accorder une quelconque valeur à vos dires.Je réfléchi un instant avec soin à ce que je pourrais bien vouloir sans qu’un quelconque micro ne puisse donner une preuve de quoi que ce soit.
Tibalt ▬ Au jour d’aujourd’hui, l’information fait loi, bien que je trouve le numérique bien compliqué pour m’en servir. Je reconnais toutefois son intérêt. On peut stocker une quantité d’information incroyable de façon sécurisé. D’aucun souhaitant posséder certaines informations ou la totalité des informations en la possession d’organisation gouvernementale aurait bien du mal à les obtenir.Il était évident de suivre le fil de ma pensée pour un gamin brillant comme il avait l’air de l’être. S'il voulait prouver sa valeur à mes yeux, qu’il m’apporte sur un plateau toutes les données de la police de la région.
Tibalt ▬ Evidemment, un dinosaure comme moi aurait bien besoin d’un expert pour mettre au point les affaires au niveau informatique.L’idée était lancée également. S’il se montre à la hauteur, peut-être aurais-je besoin de quelqu'un de jeune et passe partout pour travailler pour moi.
Etilya sur DK RPG
Invité
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Dim 22 Déc 2019 - 16:17
Bon bon bon. Je sais. Il ne devait sûrement pas s'attendre à ce genre de requête venant d'un petit calibre comme moi. Mais j'avais anticipé sa réaction à des kilomètres à la ronde. Son rire aurait pu faire trembler la terre tellement il avait éclaté fort. Après tout, cela restait prévisible. J'avais pour ainsi dire, l'habitude. Je savais pertinemment qu'aux yeux de nombreuses personnes, je n'étais qu'un petit gamin à l'allure exemplaire et aux mimiques polis et timides. Je ne pouvais pas lui en vouloir de pouffer ainsi, il n'échappait pas non plus à cette règle des apparences trompeuses.
J'attendais alors patiemment qu'il se reprenne dans un sourire quasiment imperceptible alors que je terminais ma boule de sucre au goût framboise. Il était assez amusant en fait ce mafieux. Tout du moins, quand il ne cherchait pas à vous abattre.
Et comme je l'avais une nouvelle fois prédit, la confiance n'était pas de mise. En même temps, cela pouvait se comprendre aisément. Peut-être était-il intouchable dans une certaine mesure mais cela ne signifiait pas pour autant être infaillible. Potentiellement, je pouvais être une menace pour lui. Si j'avais, par exemple, voulu faire en sorte d'être introuvable, son homme de main n'aurait jamais pu deviner qu'une petite souris infiltrait les données de son chef. Pire encore, si j'avais mis tous les moyens à ma disposition pour traquer ses moindres mouvements, je l'aurais largement mis à défaut. Peut-être pas dans le monde de la justice mais certainement dans celui de la pègre. Dans les tréfonds du web, certains paieraient très cher pour voir ce génie tomber de son piédestal. Bon certes, il fallait vraiment être déterminé pour y parvenir, mais j'aurais très bien pu m'en mettre plein les poches même si je ne garantissais pas le résultat. Et après tout, cela n'aurait pas été mon problème.
Je reprenais donc mon aspect angélique quotidien dans ce bassin de requins, effaçant toutes traces de mon véritable visage. Pour cela, j'écarquillais mes grands yeux bruns jouant un air surpris à l'annonce de ses soupçons.
-Si j'avais voulu vous mettre à bas, Wishmaker-san, vous ne seriez certainement pas ici à discuter avec moi. Et puis, je ne suis pas aussi fourbe que ça. Je ne suis qu'un môme, après tout. Je lâchai un petit rire enfantin au passage. Ceci dit, je comprends vos doutes. Il est normal de vouloir s'assurer de la fiabilité de quelqu'un. Enfin, ce n'est pas à vous que je vais l'apprendre ! Donc... Permettez-moi de faire taire votre suspicion.
Joignant le geste à la parole, je pris mon sac à dos pour en ouvrir la fermeture. Littéralement, je le retournais pour en faire tomber tout le contenu sur le goudron sec. Chewing-gum. Multiples clés USB. Papiers en vrac. Trousse. Un bouquin, qu'Hideko m'avait recommandé. Casque audio. Ecouteurs. La panoplie parfaite d'un étudiant parfaitement dans les rangs.
Rien n'a signalé.
Je poursuivais alors en secouant ma tignasse pour montrer que malgré cette touffe abondante, rien ne s'y cachait. Je retirais ensuite mon sweat que je laissais par terre à ses pieds. Puis j'enlevais mon t-shirt blanc, mon pantalon et même mes baskets, pour me retrouver en caleçon, torse nu, sur le bord de la route. Cette mission accomplie, je levais alors les bras en l'air la mine enjouée avant de les faire retomber.
-Vous voyez, je n'ai rien sur moi. A part un caleçon. Mais si vous me le permettez, je vais le garder celui-là. Si vous avez encore des doutes, je peux encore me jeter du haut du quai dans l'eau avec mes affaires pour griller des potentiels émetteurs.
Je penchais légèrement la tête sur le côté. Bon, même si en soi, la technologie permettait à ces petits gadgets d'être imperméables.
-Le pouvoir du numérique est sous-estimé, monsieur Tibalt. Quelqu'un comme moi n'aurait aucun mal à éplucher tous vos antécédents si j'y mettais de la vraie hargne. Les gens ne se rendent pas compte à quel point ils deviennent vulnérables à partir du moment où ils contribuent à exposer leur vie sur la toile. Que ce soient par le biais de photos ou même de coordonnées personnelles. La plupart pense que leurs données sont sécurisées, mais c'est totalement faux. Elles sont stockées et utilisées à des fins dont ils n'ont même pas conscience. Et encore, je ne parle que d'internet mais je pourrais aller beaucoup, beaucoup plus loin. Mais je suis assez content que vous preniez conscience des risques. Il n'y a pas de mal à avouer ses failles si on peut en sortir plus fort.
Bien-sûr, si je voulais prouver ma parfaite innocence, je me devais d'apporter ma caution. Je pointais donc du doigt, une clé UBS rouge gisant sur le sol.
-Dans cette clé, vous avez tout le réseau de police japonaise avec tout ce qu'il y a à savoir sur chacun des hommes et des femmes contribuant à son exécution, de tous les rangs. C'était assez facile, étant donné que j'en fais parti, en quelque sorte. J'y ai même identifié leur passif et leurs propres contacts, pour obtenir des pionniers de choix. Même si en soi, la nature humaine est corruptible à souhait, même sans ces données. Mais plus que ces personnalités, je peux aussi avoir accès à tous leurs dossiers et travaux, sans exception, histoire d'avoir quelques coups d'avance et mesurer le climat ambiant pour vos affaires.
Je me frottais les bras pour me réchauffer. Ma constitution physique assez frêle se laissait gagner par la fraîcheur ambiante. A force d'avoir été enfermé et gavé de médicaments, je connaissais une certaine faiblesse à ce niveau là. Je ne pouvais pas avoir le cerveau et le corps, que voulez-vous.
-Sachez aussi que le gouvernement prévoit un blocus militaire qui va encercler la ville prochainement avec ces événements surnaturels. Ce ne sera pas dans l'immédiat, mais ils l'envisagent pour très bientôt, si ça vous intéresse.
C'était plutôt pratique d'avoir un père politicien des fois. Je pointais ensuite une autre clé, cette fois-ci, la bleue.
-Et pour vous prouver une nouvelle fois ma bonne foi, dans cette clé, se trouve toutes les identités des personnes qui ont l'aspiration de vous voir plonger ou d'engloutir votre réseau. Je les ai trouvés par le biais de ma plateforme clandestine. Mais je vous rassure tout de suite, je n'ai aucun élément dans votre environnement qui tende à vous faire faux bond. Je suppose qu'ils vous craignent assez pour se tenir à carreau. Non non, ces gens là sont surtout des étrangers. Ils m'ont promis un bon pactole pour soustraire vos finances et votre marché. Vous aurez leurs positions et dans quel segment ils appartiennent. Il faudra y penser à l'avenir si vous comptez étendre votre influence au delà du Japon.
Je pense que je pouvais bien m'arrêter là. J'avais fait beaucoup plus que ce qui avait été demandé. Bien évidemment, je possédais aussi des cartes qui le concernaient et je pouvais en attraper bien d'autres. Sa sécurité était très fragile à ce niveau là. Et malgré toutes mes bonnes indications, rien ne m'empêchait de retourner ma veste d'un moment à un autre pour me tourner vers le phénomène le plus intéressant. J'étais comme ça, un opportuniste. Mais tout ce que je souhaitais, c'était simplement grossir ma satisfaction en bannissant la routine quotidienne. J'espérais juste pouvoir m'amuser, sinon, j'aurais tôt fait de me sentir lassé. Et rapidement, me montrer totalement imprévisible. Mais pour le moment, je n'avais pas envie de feinter.
Il régnait quelque chose de différent chez cet homme, un peu comme ce que je pouvais ressentir chez Irina. C'était une sensation différente mais ironiquement, assez similaire. Je ne savais pas qui j'avais en face de moi, hormis l'identité que les autres lui avaient attribué, en plus des pièces à conviction que j'avais ramassé miette par miette. Je restais toujours aussi intrigué par certaines traces numériques négligemment laissées pour compte comme des empreintes historiques par le biais d'anciennes finances. Des cotisations qui remontaient à loin, assez loin pour être à l'heure actuelle dans sa condition, en train de se faire manger par des vers. Si je continuais de creuser, j'étais certain de trouver d'autres choses fort alléchantes. Peut-être devrais-je en toucher deux mots à Matsudara-sensei ?
En tout cas, j'étais trop intéressé pour détourner mon attention, pour le moment.
J'attendais alors patiemment qu'il se reprenne dans un sourire quasiment imperceptible alors que je terminais ma boule de sucre au goût framboise. Il était assez amusant en fait ce mafieux. Tout du moins, quand il ne cherchait pas à vous abattre.
Et comme je l'avais une nouvelle fois prédit, la confiance n'était pas de mise. En même temps, cela pouvait se comprendre aisément. Peut-être était-il intouchable dans une certaine mesure mais cela ne signifiait pas pour autant être infaillible. Potentiellement, je pouvais être une menace pour lui. Si j'avais, par exemple, voulu faire en sorte d'être introuvable, son homme de main n'aurait jamais pu deviner qu'une petite souris infiltrait les données de son chef. Pire encore, si j'avais mis tous les moyens à ma disposition pour traquer ses moindres mouvements, je l'aurais largement mis à défaut. Peut-être pas dans le monde de la justice mais certainement dans celui de la pègre. Dans les tréfonds du web, certains paieraient très cher pour voir ce génie tomber de son piédestal. Bon certes, il fallait vraiment être déterminé pour y parvenir, mais j'aurais très bien pu m'en mettre plein les poches même si je ne garantissais pas le résultat. Et après tout, cela n'aurait pas été mon problème.
Je reprenais donc mon aspect angélique quotidien dans ce bassin de requins, effaçant toutes traces de mon véritable visage. Pour cela, j'écarquillais mes grands yeux bruns jouant un air surpris à l'annonce de ses soupçons.
-Si j'avais voulu vous mettre à bas, Wishmaker-san, vous ne seriez certainement pas ici à discuter avec moi. Et puis, je ne suis pas aussi fourbe que ça. Je ne suis qu'un môme, après tout. Je lâchai un petit rire enfantin au passage. Ceci dit, je comprends vos doutes. Il est normal de vouloir s'assurer de la fiabilité de quelqu'un. Enfin, ce n'est pas à vous que je vais l'apprendre ! Donc... Permettez-moi de faire taire votre suspicion.
Joignant le geste à la parole, je pris mon sac à dos pour en ouvrir la fermeture. Littéralement, je le retournais pour en faire tomber tout le contenu sur le goudron sec. Chewing-gum. Multiples clés USB. Papiers en vrac. Trousse. Un bouquin, qu'Hideko m'avait recommandé. Casque audio. Ecouteurs. La panoplie parfaite d'un étudiant parfaitement dans les rangs.
Rien n'a signalé.
Je poursuivais alors en secouant ma tignasse pour montrer que malgré cette touffe abondante, rien ne s'y cachait. Je retirais ensuite mon sweat que je laissais par terre à ses pieds. Puis j'enlevais mon t-shirt blanc, mon pantalon et même mes baskets, pour me retrouver en caleçon, torse nu, sur le bord de la route. Cette mission accomplie, je levais alors les bras en l'air la mine enjouée avant de les faire retomber.
-Vous voyez, je n'ai rien sur moi. A part un caleçon. Mais si vous me le permettez, je vais le garder celui-là. Si vous avez encore des doutes, je peux encore me jeter du haut du quai dans l'eau avec mes affaires pour griller des potentiels émetteurs.
Je penchais légèrement la tête sur le côté. Bon, même si en soi, la technologie permettait à ces petits gadgets d'être imperméables.
-Le pouvoir du numérique est sous-estimé, monsieur Tibalt. Quelqu'un comme moi n'aurait aucun mal à éplucher tous vos antécédents si j'y mettais de la vraie hargne. Les gens ne se rendent pas compte à quel point ils deviennent vulnérables à partir du moment où ils contribuent à exposer leur vie sur la toile. Que ce soient par le biais de photos ou même de coordonnées personnelles. La plupart pense que leurs données sont sécurisées, mais c'est totalement faux. Elles sont stockées et utilisées à des fins dont ils n'ont même pas conscience. Et encore, je ne parle que d'internet mais je pourrais aller beaucoup, beaucoup plus loin. Mais je suis assez content que vous preniez conscience des risques. Il n'y a pas de mal à avouer ses failles si on peut en sortir plus fort.
Bien-sûr, si je voulais prouver ma parfaite innocence, je me devais d'apporter ma caution. Je pointais donc du doigt, une clé UBS rouge gisant sur le sol.
-Dans cette clé, vous avez tout le réseau de police japonaise avec tout ce qu'il y a à savoir sur chacun des hommes et des femmes contribuant à son exécution, de tous les rangs. C'était assez facile, étant donné que j'en fais parti, en quelque sorte. J'y ai même identifié leur passif et leurs propres contacts, pour obtenir des pionniers de choix. Même si en soi, la nature humaine est corruptible à souhait, même sans ces données. Mais plus que ces personnalités, je peux aussi avoir accès à tous leurs dossiers et travaux, sans exception, histoire d'avoir quelques coups d'avance et mesurer le climat ambiant pour vos affaires.
Je me frottais les bras pour me réchauffer. Ma constitution physique assez frêle se laissait gagner par la fraîcheur ambiante. A force d'avoir été enfermé et gavé de médicaments, je connaissais une certaine faiblesse à ce niveau là. Je ne pouvais pas avoir le cerveau et le corps, que voulez-vous.
-Sachez aussi que le gouvernement prévoit un blocus militaire qui va encercler la ville prochainement avec ces événements surnaturels. Ce ne sera pas dans l'immédiat, mais ils l'envisagent pour très bientôt, si ça vous intéresse.
C'était plutôt pratique d'avoir un père politicien des fois. Je pointais ensuite une autre clé, cette fois-ci, la bleue.
-Et pour vous prouver une nouvelle fois ma bonne foi, dans cette clé, se trouve toutes les identités des personnes qui ont l'aspiration de vous voir plonger ou d'engloutir votre réseau. Je les ai trouvés par le biais de ma plateforme clandestine. Mais je vous rassure tout de suite, je n'ai aucun élément dans votre environnement qui tende à vous faire faux bond. Je suppose qu'ils vous craignent assez pour se tenir à carreau. Non non, ces gens là sont surtout des étrangers. Ils m'ont promis un bon pactole pour soustraire vos finances et votre marché. Vous aurez leurs positions et dans quel segment ils appartiennent. Il faudra y penser à l'avenir si vous comptez étendre votre influence au delà du Japon.
Je pense que je pouvais bien m'arrêter là. J'avais fait beaucoup plus que ce qui avait été demandé. Bien évidemment, je possédais aussi des cartes qui le concernaient et je pouvais en attraper bien d'autres. Sa sécurité était très fragile à ce niveau là. Et malgré toutes mes bonnes indications, rien ne m'empêchait de retourner ma veste d'un moment à un autre pour me tourner vers le phénomène le plus intéressant. J'étais comme ça, un opportuniste. Mais tout ce que je souhaitais, c'était simplement grossir ma satisfaction en bannissant la routine quotidienne. J'espérais juste pouvoir m'amuser, sinon, j'aurais tôt fait de me sentir lassé. Et rapidement, me montrer totalement imprévisible. Mais pour le moment, je n'avais pas envie de feinter.
Il régnait quelque chose de différent chez cet homme, un peu comme ce que je pouvais ressentir chez Irina. C'était une sensation différente mais ironiquement, assez similaire. Je ne savais pas qui j'avais en face de moi, hormis l'identité que les autres lui avaient attribué, en plus des pièces à conviction que j'avais ramassé miette par miette. Je restais toujours aussi intrigué par certaines traces numériques négligemment laissées pour compte comme des empreintes historiques par le biais d'anciennes finances. Des cotisations qui remontaient à loin, assez loin pour être à l'heure actuelle dans sa condition, en train de se faire manger par des vers. Si je continuais de creuser, j'étais certain de trouver d'autres choses fort alléchantes. Peut-être devrais-je en toucher deux mots à Matsudara-sensei ?
En tout cas, j'étais trop intéressé pour détourner mon attention, pour le moment.
Invité
Invité
Dim 22 Déc 2019 - 19:05
Je souris instantanément au moment-même où ce gamin eut la prétention de pouvoir me jeter à bas à lui tout seul grâce au pouvoir qui se trouvait au bout de ses doigts lorsqu’ils se trouvaient sur un clavier numérique. “Tu peux sourire mon petit, faire ton angélique, je t’en prie”.
Contrairement à ce qu’il pouvait bien se dire, je ne doutais pas plus que cela, car un humain n’est jamais que ça dans ce monde, un cloporte qui est bon à se trouver écrasé sous ma chaussure.
Il fouilla dans son sac pour prouver sa bonne foi, l’absence de micros sur lui ou dans ses affaires bien que cela ne pouvait pas constituer une véritable preuve en tant que telle. Il se trouve des micros être capable d’être glissés dans les coutures de vêtement, alors contrairement à ce que disait Saint Thomas, il ne vaut mieux pas croire que ce qu’on ne voit pas n’existe pas.
Je préfère rester muet face à ses explications, mais je ne peux pas m’empêcher de dire encore lorsqu’il met en avant son talent pour l’informatique et le fait qu’il pourrait me faire du tort. Ce petit commence à m’exaspérer en réalité. Il devrait trembler devant moi et non être amusé de la moindre chose comme si tout n’était en réalité qu’un jeu stupide dont il était un joueur si aguerri qu’il pouvait passer au-dessus des règles.
Les rues se vidaient lentement à cause de la tombée de la nuit tandis que nous parlions et plus rien ni personne ne pouvait dans l’immédiat venir à sa rescousse alors que nous arpentions les quais du fleuve où se trouvaient quelques entrepôts de commerce.
Je pris avec soin la clé qu’il tenait dans la main renfermant les précieuses informations sur les membres de la police de Nakanoto et de la région. Avec ça, des têtes allaient forcément pouvoir tomber encore et encore mon empire local commencer à s’étendre. Il m’informa alors d’une chose particulièrement intéressante. Un blocus militaire allait surement bientôt être instauré sur la région pour contenir tout ce qui s’y passait depuis un an déjà. Très intéressant.
Il reparti à nouveau dans le fait qu’il était là tel un chevalier protecteur omnipotent capable d’un revers de la main de faire tomber tout comme de faire tomber ceux qui veulent ma tête au bout d’une pique depuis des lustres.
Je soupire alors lourdement, agacé par cette manie qu’il a de se prendre pour quelqu’un de si fort que ça.
Dans un mouvement plus rapide qu’il n’aurait sans doute pu s’en douter de la part d’un vieil homme en apparence je nous engouffre dans une ruelle entre deux entrepôts. Ma main sur sa bouche et le tenant à la hauteur de mes yeux sans que ses pieds ne touchent le sol.
Tibalt ▬ Mon garçon, je dois bien avouer que tu as du talent, mais il faut que tu arrêtes de te penser si fort et intouchable et moi si vulnérable face à ces gadgets sans importance. Ton visage angélique et sûr de lui est plus qu’énervant à la longue toi qui n’est qu’un microbe. Tu veux voir à quel point je ne redoute rien ni personne mon enfant ? Tu vois voir le véritable diable rouge ?Je laissais alors tomber le masque. La peau noire de cette apparence d’emprunt se dissipa lentement pour révéler le teint rougeâtre, les ombres et les cheveux cendreux, les cornes et les deux de la couleur du charbon. Ma queue de diable vint lui serrer la gorge tout en me permettant de libérer ma main et de le garder en hauteur.
Tibalt ▬ Ce monde a mainte fois brûlé par mon fait petit et crois-moi lorsque je te dis que toutes les informations que tu peux avoir sur moi sur ton précieux internet sont très loin du compte ! Je crains pas les mortels dans ton genre et leur technologieTout en lui parlant, je commençais à me nourrir de la chaleur de son frêle petit corps. Mes yeux rougeoyait comme des rubis disposant de flammes infernales.
Tibalt ▬ Le monde brûlera en entier avant qu'un humain dans ton genre n'arrive à me jeter à bas comme tu dis si bien. Alors gardes tes avertissements pour toi petit, car ici tu t'adresses au Diable, à l'empereur de la Géhenne, le seigneur du mensonge, au génie des pactes...Je le lâchais instantanément après ma tirade pour le voir retomber au sol tandis que je revêtis un nouveau déguisement qui n’avait en rien l’aspect de Tibalt Wishmaker. J’étais dans un corps d’homme basané, beaucoup plus jeune, qui était également assez connus dans le milieu du crime et blanchissait de l’argent pour des émirat arabe à Dubaï. Il est très loin de pouvoir cerné l’étendu de mon pouvoir dans le monde du crime. Je changeais à nouveau d’aspect pour reprendre celle qui était ma préférée depuis maintenant des années et me penchais sur lui pour lui parler.
Tibalt ▬ La question même de ce que tu peux ou ne peux pas faire contre moi ne se pose pas petit. Tout ce qui compte c’est préfères-tu brûler au paradis ou servir en Enfer ? Lui demandais-je en lui tendant la main.
Etilya sur DK RPG
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Dim 22 Déc 2019 - 22:36
Je l'avais remarqué, ce sourire en coin. Il savait pertinemment qu'il n'avait rien à craindre de moi et pourtant, je ne pouvais m'empêcher d'avoir l'intime conviction d'être une gêne potentielle. Mais je passais outre son assurance pour appliquer la mienne. Lorsque je désirais quelque chose, je manquais parfois de lucidité face à la menace. C'était plus fort que moi.
Toutefois, ce type se contentait de m'écouter silencieusement parler. Il n'entreprit pas de m'interrompre sous aucune forme. Je ne savais pas précisément à quoi il pouvait penser à cet instant précis, mais je poursuivais mes explications savamment dictées. Néanmoins, il n'oubliait pas de s'emparer de la clé d'un geste lent que je lui tendais précieusement. Lorsque j'abordais enfin le sujet de ses autres potentiels concurrents qui semblaient lui en vouloir, à mon grand étonnement il se mit à soupirer bruyamment. J'arquais un sourcil, étonné par cette réaction. Moi qui pensais que cela lui ferait plaisir, j'eus le droit à la place d'être emporté comme si je n'étais qu'un vulgaire sac à patates. Je n'eus même pas le temps de bouger qu'il plaqua sa main sur ma bouche alors que mes pieds ne touchaient plus le sol. Je n'avais pas d'autres choix que de me laisser traîner en longueur.
Oh oh.
Je pensais à mes affaires qui traînaient sur le trottoir et qui feraient sûrement le bonheur de quelqu'un d'autre. Autant dire, cela m'embêtait assez. Il nous fit ensuite passer au détour d'une ruelle, à l'abri des regards indiscrets, avant de s'arrêter soudainement, toujours en me tenant fermement.
Puis, dans une voix plus sourde et grondante, il me cracha nettement ses menaces à la figure, me rappelant alors ma triste et piteuse condition humaine. Je le laissais dire, parce que de toute façon je ne pouvais pas me débattre, alors que mes yeux affichèrent une expression plus interrogative.
Expression qui ne tarda pas à s'accentuer en écarquillant mes anneaux ambrés quand je constatais en direct la modification irréelle de son apparence. Il devint alors, sous mes yeux stupéfaits et ahuris, totalement une autre personne. Ou totalement autre chose, ce serait plus exact. Son teint brun tira petit à petit vers le rouge mais le plus sidérant, restait la naissance de ces cornes sur le haut de son crâne. Son physique se modulait pour offrir l'image d'un diable comme dans les bouquins, que je contemplais estomaqué par ce spectacle des plus incroyables de toute ma vie.
Mais qu'est ce que... ? C'était quoi ce bordel ? Je nageais vraiment en plein délire éveillé.
Je commençais à agiter les jambes, méprisant d'être traité de la sorte mais surtout parce que la queue qui venait de lui pousser aux fesses vint m'enserrer la gorge au point de me faire suffoquer. Dans mon impuissance, je ne pouvais que lui lancer un regard noir, alors que ses billes de feu emboîtées dans son crâne vibraient d'une incandescence menaçante pour venir m'avaler
Hideko avait raison. Il était bien plus dangereux que je ne l'avais songé au début. Est-ce qu'elle le savait, elle ? Mais comment aurait-elle pu le savoir ? J'avais vraiment pas prémédité la tournure de la situation jusqu'à cette extrême. Je devinais néanmoins qu'il poursuivait de me faire la leçon mais seulement quelques brides de mots me parvenaient à cause de l'oxygène qui commençait à me manquer.
Ce monde... Brûlé... Mortels...
J'avais bien envie de lui répondre mais son étreinte m'en empêchait. Ma peau du cou chauffait à son contact et cette brûlure me vaudrait un certain temps de cicatrisation. Je devrais mettre des cols roulés, alors que nous étions au printemps, et ce genre de détails ne manquerait pas d'échapper à mes parents ou à Fujibayashi. Mais alors que j'arrangeais mes idées, je sentais également la température grimper autour de moi et pourtant, ironiquement, j'avais l'impression qu'un manteau de glace enrobait ma cage thoracique. Un râle étouffé parvint quand même à s'échapper de ma gorge alors que je tentais d'assouplir son étau avec la force de mes paumes qui s'embrasaient aussi.
Cela me paraissait tellement fou quand il déclina son identité que je fus presque tenté d'en rire si les circonstances avaient été autrement. M'aurait-on mijoté une drogue dans mon chocolat ? S'il disait vrai, cela dépassait clairement tous mes calculs. Toutefois, je ne m'attendais pas vraiment à ce qu'il adopte une attitude aussi agressive. Je savais bien que quelque chose clochait chez ce mec mais alors... Je n'étais vraiment pas préparé.
C'était presque trop fort pour être vrai.
Alors que je partais clairement pour faire un voyage au pays des malaises, il se décida enfin à me lâcher lourdement sur le sol. Je pris alors de grandes goulées d'air pour irriguer mon cerveau et reprendre un peu mes esprits. Mon corps tremblait de froid et je sentais mon cœur battre à tout rompre, à la limite de la rupture. Péniblement, je fis en sorte de reprendre ma respiration pour retrouver un calme correct alors qu'il me méprisait de sa hauteur et que je le jaugeais d'en bas les sourcils arqués. Puis, il se mit à disposer d'une nouvelle forme avant de se pencher sur moi et me poser une sorte d'énigme en me tendant la main.
Je laissais planer un silence de plomb alors que je soutenais son regard devenu plus commun. Je le dévisageais, la mine sombre, tentant de contrôler les ombres qui me poussaient à lui répondre d'une façon toute aussi mauvaise. Pour qui se prenait t-il pour me rabaisser au rang d'un insecte alors qu'il ne lui avait suffi que de quelques piqûres de celui-ci pour virer au procès ? Cependant, une petite voix, plus raisonnable, me soufflait imperceptiblement que je n'aurais aucun intérêt à aboyer ces propos. Bien au contraire. Déjà parce qu'il pouvait très bien m'arracher la tête et ensuite parce que cela me serait plus utile d'être à ses côtés que contre lui. Je ravalais alors ma fierté pour la mettre de côté, mais si mes rétines noires trahissaient mon mécontentement.
Au lieu d'ouvrir la bouche, je me mis alors à fixer sa main toujours tendue d'un air morne avant de me relever avec difficulté sans son aval. Il avait fait tomber son masque, je n'avais donc plus besoin du mien, bien que moins impressionnant. Plus besoin de jouer les enfants modèles avec lui. J'entrepris de prendre une dernière grande inspiration pour reconquérir mon sang-froid qui s'était quelque peu évaporé à son attaque. Machinalement, je me massais la nuque pour vérifier l'état de mes cervicales, sentant toujours ce contact brûlant sur mon épiderme abîmé, avant d'ignorer complètement la douleur et d'entrer dans une phase laconique.
-Je ne pensais pas que les êtres surnaturels étaient aussi susceptibles articulai-je tant bien que mal en tentant de garder consistance A moins que vous ne soyez un génie de l'illusion, vous dépassez clairement l'entendement. Je me doutais bien que vous étiez différent mais pas jusqu'à cette envergure démentielle.
Je tremblais toujours. Ce foutu froid ne me quittait pas les boyaux et l'adrénaline opérait dans chaque parcelle de mon organisme. Bien entendu, au moins maintenant, je savais qui j'avais en face de moi. Plus vite que je ne l'aurais cru en plus. Et si ce qu'il dit est réel, je me devais d'être encore plus vigilant. Pour le moment, je me contentais de souligner son apparence en prenant soin de rester à ma place. A vrai dire, j'avais pas mal de questions qui me trottaient dans la tête. Pas seulement sur le surnaturel mais aussi sur ces distorsions religieuses auxquelles je ne croyais guère. Néanmoins, j'avais au moins la certitude que ce feu d'artifice était mon billet d'entrée pour Poudlard. Mieux valait-il alors que je cesse de le titiller, puisque de toute façon, il s'était présenté à moi sous sa vraie nuit.
-A vous entendre, on pourrait presque penser que l'on finira tous dans la fosse, qu'importe le chemin emprunté en amont. C'est assez réconfortant, en soi.
Il m'était assez compliqué de parler, j'avais l'impression que la pression ambiante s'écrasait sur mes épaules. Néanmoins, je réussis à lui répondre dans un sourire sans artifice, cette fois-ci.
-Mais si vous m'offrez le choix, j'opterais toujours pour le côté le plus propice et le plus avantageux. Et le vôtre me semble tout à fait idéal, Roi de la Géhenne.
Autant être honnête, c'était même complètement une opportunité en or massif. J'avançais alors vers lui d'un pas aussi assuré que la première fois, pour venir lui serrer solennellement la main en signe d'entente, écrasant toutes ces émotions puériles comme la crainte ou la peur, pour ne laisser place qu'à la fascination mordante d'un mauvais présage. Après tout, là résidait ma vraie force finalement : mon incapacité à frémir alors que la lave vient pourtant personnellement chercher mon âme. Il n'y avait que là, la jouissance de se laisser consumer totalement jusqu'à ce que mon heure sonne minuit. Et nous n'y étions pas encore les amis.
-Je ne pourrais vraisemblablement pas trouver de maître plus qualifié en ce monde.
Toutefois, ce type se contentait de m'écouter silencieusement parler. Il n'entreprit pas de m'interrompre sous aucune forme. Je ne savais pas précisément à quoi il pouvait penser à cet instant précis, mais je poursuivais mes explications savamment dictées. Néanmoins, il n'oubliait pas de s'emparer de la clé d'un geste lent que je lui tendais précieusement. Lorsque j'abordais enfin le sujet de ses autres potentiels concurrents qui semblaient lui en vouloir, à mon grand étonnement il se mit à soupirer bruyamment. J'arquais un sourcil, étonné par cette réaction. Moi qui pensais que cela lui ferait plaisir, j'eus le droit à la place d'être emporté comme si je n'étais qu'un vulgaire sac à patates. Je n'eus même pas le temps de bouger qu'il plaqua sa main sur ma bouche alors que mes pieds ne touchaient plus le sol. Je n'avais pas d'autres choix que de me laisser traîner en longueur.
Oh oh.
Je pensais à mes affaires qui traînaient sur le trottoir et qui feraient sûrement le bonheur de quelqu'un d'autre. Autant dire, cela m'embêtait assez. Il nous fit ensuite passer au détour d'une ruelle, à l'abri des regards indiscrets, avant de s'arrêter soudainement, toujours en me tenant fermement.
Puis, dans une voix plus sourde et grondante, il me cracha nettement ses menaces à la figure, me rappelant alors ma triste et piteuse condition humaine. Je le laissais dire, parce que de toute façon je ne pouvais pas me débattre, alors que mes yeux affichèrent une expression plus interrogative.
Expression qui ne tarda pas à s'accentuer en écarquillant mes anneaux ambrés quand je constatais en direct la modification irréelle de son apparence. Il devint alors, sous mes yeux stupéfaits et ahuris, totalement une autre personne. Ou totalement autre chose, ce serait plus exact. Son teint brun tira petit à petit vers le rouge mais le plus sidérant, restait la naissance de ces cornes sur le haut de son crâne. Son physique se modulait pour offrir l'image d'un diable comme dans les bouquins, que je contemplais estomaqué par ce spectacle des plus incroyables de toute ma vie.
Mais qu'est ce que... ? C'était quoi ce bordel ? Je nageais vraiment en plein délire éveillé.
Je commençais à agiter les jambes, méprisant d'être traité de la sorte mais surtout parce que la queue qui venait de lui pousser aux fesses vint m'enserrer la gorge au point de me faire suffoquer. Dans mon impuissance, je ne pouvais que lui lancer un regard noir, alors que ses billes de feu emboîtées dans son crâne vibraient d'une incandescence menaçante pour venir m'avaler
Hideko avait raison. Il était bien plus dangereux que je ne l'avais songé au début. Est-ce qu'elle le savait, elle ? Mais comment aurait-elle pu le savoir ? J'avais vraiment pas prémédité la tournure de la situation jusqu'à cette extrême. Je devinais néanmoins qu'il poursuivait de me faire la leçon mais seulement quelques brides de mots me parvenaient à cause de l'oxygène qui commençait à me manquer.
Ce monde... Brûlé... Mortels...
J'avais bien envie de lui répondre mais son étreinte m'en empêchait. Ma peau du cou chauffait à son contact et cette brûlure me vaudrait un certain temps de cicatrisation. Je devrais mettre des cols roulés, alors que nous étions au printemps, et ce genre de détails ne manquerait pas d'échapper à mes parents ou à Fujibayashi. Mais alors que j'arrangeais mes idées, je sentais également la température grimper autour de moi et pourtant, ironiquement, j'avais l'impression qu'un manteau de glace enrobait ma cage thoracique. Un râle étouffé parvint quand même à s'échapper de ma gorge alors que je tentais d'assouplir son étau avec la force de mes paumes qui s'embrasaient aussi.
Cela me paraissait tellement fou quand il déclina son identité que je fus presque tenté d'en rire si les circonstances avaient été autrement. M'aurait-on mijoté une drogue dans mon chocolat ? S'il disait vrai, cela dépassait clairement tous mes calculs. Toutefois, je ne m'attendais pas vraiment à ce qu'il adopte une attitude aussi agressive. Je savais bien que quelque chose clochait chez ce mec mais alors... Je n'étais vraiment pas préparé.
C'était presque trop fort pour être vrai.
Alors que je partais clairement pour faire un voyage au pays des malaises, il se décida enfin à me lâcher lourdement sur le sol. Je pris alors de grandes goulées d'air pour irriguer mon cerveau et reprendre un peu mes esprits. Mon corps tremblait de froid et je sentais mon cœur battre à tout rompre, à la limite de la rupture. Péniblement, je fis en sorte de reprendre ma respiration pour retrouver un calme correct alors qu'il me méprisait de sa hauteur et que je le jaugeais d'en bas les sourcils arqués. Puis, il se mit à disposer d'une nouvelle forme avant de se pencher sur moi et me poser une sorte d'énigme en me tendant la main.
Je laissais planer un silence de plomb alors que je soutenais son regard devenu plus commun. Je le dévisageais, la mine sombre, tentant de contrôler les ombres qui me poussaient à lui répondre d'une façon toute aussi mauvaise. Pour qui se prenait t-il pour me rabaisser au rang d'un insecte alors qu'il ne lui avait suffi que de quelques piqûres de celui-ci pour virer au procès ? Cependant, une petite voix, plus raisonnable, me soufflait imperceptiblement que je n'aurais aucun intérêt à aboyer ces propos. Bien au contraire. Déjà parce qu'il pouvait très bien m'arracher la tête et ensuite parce que cela me serait plus utile d'être à ses côtés que contre lui. Je ravalais alors ma fierté pour la mettre de côté, mais si mes rétines noires trahissaient mon mécontentement.
Au lieu d'ouvrir la bouche, je me mis alors à fixer sa main toujours tendue d'un air morne avant de me relever avec difficulté sans son aval. Il avait fait tomber son masque, je n'avais donc plus besoin du mien, bien que moins impressionnant. Plus besoin de jouer les enfants modèles avec lui. J'entrepris de prendre une dernière grande inspiration pour reconquérir mon sang-froid qui s'était quelque peu évaporé à son attaque. Machinalement, je me massais la nuque pour vérifier l'état de mes cervicales, sentant toujours ce contact brûlant sur mon épiderme abîmé, avant d'ignorer complètement la douleur et d'entrer dans une phase laconique.
-Je ne pensais pas que les êtres surnaturels étaient aussi susceptibles articulai-je tant bien que mal en tentant de garder consistance A moins que vous ne soyez un génie de l'illusion, vous dépassez clairement l'entendement. Je me doutais bien que vous étiez différent mais pas jusqu'à cette envergure démentielle.
Je tremblais toujours. Ce foutu froid ne me quittait pas les boyaux et l'adrénaline opérait dans chaque parcelle de mon organisme. Bien entendu, au moins maintenant, je savais qui j'avais en face de moi. Plus vite que je ne l'aurais cru en plus. Et si ce qu'il dit est réel, je me devais d'être encore plus vigilant. Pour le moment, je me contentais de souligner son apparence en prenant soin de rester à ma place. A vrai dire, j'avais pas mal de questions qui me trottaient dans la tête. Pas seulement sur le surnaturel mais aussi sur ces distorsions religieuses auxquelles je ne croyais guère. Néanmoins, j'avais au moins la certitude que ce feu d'artifice était mon billet d'entrée pour Poudlard. Mieux valait-il alors que je cesse de le titiller, puisque de toute façon, il s'était présenté à moi sous sa vraie nuit.
-A vous entendre, on pourrait presque penser que l'on finira tous dans la fosse, qu'importe le chemin emprunté en amont. C'est assez réconfortant, en soi.
Il m'était assez compliqué de parler, j'avais l'impression que la pression ambiante s'écrasait sur mes épaules. Néanmoins, je réussis à lui répondre dans un sourire sans artifice, cette fois-ci.
-Mais si vous m'offrez le choix, j'opterais toujours pour le côté le plus propice et le plus avantageux. Et le vôtre me semble tout à fait idéal, Roi de la Géhenne.
Autant être honnête, c'était même complètement une opportunité en or massif. J'avançais alors vers lui d'un pas aussi assuré que la première fois, pour venir lui serrer solennellement la main en signe d'entente, écrasant toutes ces émotions puériles comme la crainte ou la peur, pour ne laisser place qu'à la fascination mordante d'un mauvais présage. Après tout, là résidait ma vraie force finalement : mon incapacité à frémir alors que la lave vient pourtant personnellement chercher mon âme. Il n'y avait que là, la jouissance de se laisser consumer totalement jusqu'à ce que mon heure sonne minuit. Et nous n'y étions pas encore les amis.
-Je ne pourrais vraisemblablement pas trouver de maître plus qualifié en ce monde.
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Mar 24 Déc 2019 - 17:59
Voilà une émotion qui était beaucoup plus intéressante à voir enfin dans son regard. De l’appréhension sinon de la crainte. Non pas de crainte. Un profond étonnement et l’idée de disparaître qui lui est déplaisante assurément. L’incompréhension la plus totale envahie ses yeux et son esprit, il y a de l’affolement là-dedans, pas de la panique suite à la peur, mais plutôt d'intenses réflexions sans doute mêlée au fait d'avoir peut-être été un peu trop loin en voulant jouer avec le feu.
Bien que transit de froid, il réussit à prendre sur lui pour parler à nouveau et lancer une pique bien tournée et très à propos. Ce gamin a décidément beaucoup d’aplomb et d’assurance. Pour quelqu’un d’aussi jeune que lui, je dois bien avouer que je n’ai jamais vu quelqu’un poursuivre dans l’entêtement et l'assurance après ce petit tour. Peut-être devrait aller encore plus loin et lui montrer qui je suis véritable bien au-delà d’un corps physique à l’allure de diable rouge, de flamme solide.
Tibalt ▬ L’entendement humain est tellement restreint qu’il n’est pas compliqué de le dépasser mon jeune ami.S’il savait ce qui pouvait se terrer dans l’ombre au de-là de ces loup-garou que l’on voit dans les journaux. Sait-il seulement que les vampires existent ? Que la ville regorge surement de sorciers et de changelins ? Cela m’étonnerait grandement. L’humain est la créature la plus pitoyable qui soit, à l’esprit de plus en plus étroit à mesure que les siècles passent tout en pensant s’élever pourtant de plus haut grâce à sa technologie.
Tibalt ▬ Ton espèce détruit le monde en pensant le contrôler sans comprendre qu'il est la créature la plus faible sur l’échelle de la vie consciente et intelligente. Les tiens sont horrifiés à l’idée que des bêtes sauvages comme les loups-garous soient une réalité depuis un an, mais si vous pouviez mesurer toute l’étendue de votre ignorance de ce monde et de son fonctionnement, cela vous rendrait fou.Je réajustais ensuite un peu mes vêtements après avoir repris la forme de Tibalt Wishmaker le patron de club. Il faut tout de même surveiller son allure dans ce vaste monde.
La fosse. Voilà un Japonais qui doit avoir un peu de culture, un peu de curiosité pour d’autres culture que la sienne, c’est encourageant. Beaucoup d’autres m’auraient simplement pris pour un Oni leur voulant du mal et parlant de choses qui n’ont rien à voir avec la Fosse, la représentation chrétienne et crétine du lieu de vie du personnage créé plus ou moins à partir de mon existence.
Tibalt ▬ L’humanité court à sa perte tout en ne mesurant pas à quel point d’autres êtres dans l'ombre pourraient la manipuler ou l’anéantir. Certes, votre technologie est très intéressante, mais elle fait pâle figure si on la compare aux pouvoirs de certaines créatures. Il existe une société toute entière d’être se croyant plus haut que n'importe qui, ayant commis des actes aussi barbares que vous, mais dont chaque représentant a plus de puissance en lui qu’un char d’assaut. Ce monde se retrouvera un jour à brûler tout entier, deviendra le creuset de mes espoirs et alimentera mon inextinguible faim.Je suis ici dans l’immédiat pour me venger. D’aucun pourrait dire que cette envie est totalement puérile et grotesque, à cause presque d’un chagrin d’amour, mais c’est loin d’être aussi simple. Les sorciers sont des nuisibles qui se sont pris pour des dieux et ont essayé d’en être pour les humains à une époque lointaine. Leurs descendants aujourd’hui essaye de gommer ce passé honteux de leur histoire en nous menant une chasse silencieuse au nez et à la barbe de leur propres frères et sœurs. Nous autres, ceux qu’ils nomment les aberrations, nous ne sommes que des tâches souillant leur mémoire et ils n’auront de cesse de vouloir notre extinction. Je ne les laisserai pas faire aussi facilement. Pas sans me battre. Ils changeront où seront anéantis, ou je le serais en essayant.
Ce petit a fait son choix, le bon choix, comme tant d’autres avant lui. Servir en enfer est toujours mieux que de brûler au paradis.
Tibalt ▬ Ne t’en fais pas trop. Je sais me montrer très reconnaissant envers ceux qui sont de mon côté. Raison pour laquelle mes hommes, ceux qui m'ont vu tel que toi à l‘instant, préfère se murer dans le silence et aller en prison que de parler lorsqu’il se font arrêter par la Diable Rouge de la justice locale.Je tic un peu lorsqu’il parle de maître. J'aime à croire que c'était dans le sens d’un maître formateur, en tant que criminel peut-être, car je ne suis pas vraiment le genre de personne à être un esclavagiste en soi. Bien que je trafique un peu de l'humain de temps en temps ou que je suis également dans les réseaux de prostitution, c'est loin d’être quelque chose j’affectionne particulièrement en raison de passer en tant qu’esclave moi-même.
En te joignant à moi petit, tu vas beaucoup apprendre, pas sur l’informatique bien entendu, car je n’en ai cure, mais bien sur le monde lui-même. Sois-moi fidèle et tu seras récompensé. C'est comme ça que ça marche dans les affaires. On n’a rien sans rien. Comme tu m’as rendu un grand service tout de même et que tu acceptes de travailler pour moi dès maintenant, je vais te livrer une information à garder pour toi et toi seul mon jeune camarade.
Il y a plus de danger dans cette ville que tu ne peux le croire, plus de surnaturel dans le monde que tu ne peux l’entendre et je suis prêt à parier que dans ton entourage tu as déjà fait la connaissance de plusieurs de ces êtres sans même le savoir. Si tu es près à me suivre sincèrement, je peux t’offrir les vérités secrètes du monde les plus absolues que même le dark web je ne sais comment cela se nomme, ne pourrait te révéler. Mais trahi moi et il n’y aura nulle part en ce monde où tu saurais te cacher, pas un espace numérique qui ne saurait te dissimuler. Je suis bien plus complexe que tu ne peux l’imaginer et des ressources illimitées peuvent lier ton destin en quelques mots prononcé par un homme plus loyal que toi envers moi.
Tibalt ▬ Considère-moi comme un employeur alors, un formateur si tu veux. Mais attention, il y a certaines règles à respecter quand on travaille pour moi. La première étant qu’on ne me trahi pas sans en payer le prix. La seconde, n’est autre que de ne pas parler de ce qu’on sait sur moi. Et enfin, on surveille son langage, ne serait-ce que le temps où je suis là. Tu n’utilises pas le verbe souhaiter en ma présence et ne dit jamais que tu “voudrais” quoi que ce soit. En échange, tu auras trois services que tu pourras solliciter dans toute ta vie de ma part, mais réfléchis-y bien. Ici dans le milieu, la rumeur court et tu dois le savoir, comme quoi j’accorde quelques services à ceux qui viennent me voir. C’est en général donnant donnant, sauf pour mes employés.J’esquissais un très large sourire. J’étais amplement satisfait de la tournure des choses. Ce petit est inexpressif au possible, son attitude à changer, fini les faux semblant et c’est un visage monstrueux qui se trouve derrière le masque. Voilà qui est très intéressant. Obtenir un employé qui a tout l’air d’être dénué de conscience, pour peu que son esprit tienne le choc de la vérité, ce n’en sera que plus profitable dans l’avenir...
Evidemment les rumeurs sont très loin du compte mon jeune ami au sujet de ces petits cadeaux que je peux accorder ou l’aide que je peux apporter à qui vient me les formuler. Cela va bien au-delà de services rendus comme n’importe quel parrain de la pègre. Mais à moins que cela ne te tienne vraiment à cœur de faire l’expérience tout de suite je te conseil de réfléchir à ce que tu veux vraiment...
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