Page 2 sur 2 • 1, 2
Invité
Invité
Sam 7 Mar 2020 - 22:48
La jeune Farah était une fille qui devait être vraiment très agréable en cour à l’université à en juger par le regard et l’écoute qu’elle porte à une personne lui faisant la leçon. Bien qu’elle dût avoir les connaissances que je lui transmettais sur l’aile d’un oiseau, il était tout de même assez intéressant de voir avec quel intérêt elle avait reçu la chose. Il faut dire qu’il y a une différence entre savoir quelque chose de façon théorique et montrer à son corps comme cela se passerait de son point de vue. Cela faisait plaisir de voir une jeune changeline aussi investie et sérieuse de ses démarches, mais surtout aussi persévérante face à l’échec.
Le fait est que cela me rappelait un peu l’entrainement de mes enfants lorsqu‘il ont acquis aussi leur seconde forme. Cela avait été compliqué pour eux également dans leur jeunesse. J’avais transmis les mêmes idées que mes parents sur l’importance de garder secrète leur nature de smilodon le plus longtemps possible et les ai beaucoup poussés à se transformer encore et encore jusqu’à être capable de maturer leur corps jusqu'à avoir une seconde forme avant la fin de leur puberté. Ce n'était si simple que ça et je pense qu’ils m’en ont voulu en plus.
Je ne voulais pas reproduire les erreurs du passé avec Farah. C’était une façon d’exorciser mes démons anciens de lui apprendre avec plus de souplesse, mais aussi sans doute un des bienfaits de prendre de l’âge. Bien que je ne me sentisse pas vraiment vieux avant, et encore moins depuis le rituel avec Irina, j’avais maintenant une sagesse bien plus importante.
Ses transformations étaient vraiment de plus en plus fluides, mais il y avait quelque chose d’étrange que je mis un temps à comprendre. Je ne voyais jamais surgir un rapace lors de ses transformations. Ce n’est pas chez tout le monde, mais à force de la voir se transformer, j’ai remarqué qu’elle ne lâchait jamais de cris perçant sur le coup. Ce n’était pas une règle universelle, mais sous le coup de l’euphorie, cela arrivait normalement une fois de temps en temps. Il lui manquait l’instinct pour le moment.
Je la regardais demeurer pensive, le menton prit entre son index et son pouce. J’imaginais assez facilement qu’elle devait être en train de se repasser le film de ses essais précédents pour en tirer les leçons qui s’imposaient. Le guettais du coin de l’oeil son visage, zoomant grâce à la puissance de ces cristallins si précieux aux rapaces pour discerner le moindre espoir.
Dans un étirement caractéristique des muscles faciaux responsable de l’étonnement, combiné à une intense lueur dans le regard, j’ai vu l’illumination qui se faisait dans son esprit et marquait le coup d’un piaillement aigu.
Elle se prépara mentalement, repassant les gestes en revue avec son corps et sans doute cette fois en vidant son esprit. D’un bond élégant elle se fondit dans sa forme et prit son envol. Elle battait des ailes encore avec des défauts, c’était inévitable, mais elle arrivait avec vitesse. Cette fois, elle ne pensait pas à ce qu’elle devait faire pour voler, tout comme on ne pense plus au fait de marcher. On se contente de fixer son objectif et d’ajuster sa vitesse.
J’ai vite compris en revanche que l’atterrissage serait approximatif alors je pris soin de m’écarter un peu de la branche par petits bonds successifs pour lui laisser un maximum de place. Il faut dire qu’un aigle royal a besoin d’une bonne zone pour se poser. Son freinage et son réflexe de saisit avec sa serre était vraiment très bon pour un premier essai. Je poussais un petit cri pour saluer l’exploit de la jeune fille.
Je la regardais de ce contre plongé que provoquait la différence de taille de nos formes respectives, tendis la tête sur un angle improbable hormis pour un oiseau, avant de la tourner vers le contrebas de la vallée. Je poussais un cri aigu tout en déployant mes ailes dans une pseudo préparation au décollage.
Je me suis lancé de ma branche dans une invitation évidente à me suivre et se laisser tomber au-dessus de la cime des arbres. C’était l’heure de son baptême de l’air. Avec le talent qu’elle avait montré pour se transformer et saisir les bases du vol, il ne fallait pas attendre plus longtemps. Il faut battre le fer temps qu’il est chaud comme on dit. Elle commence à comprendre ce que cela implique de penser comme un oiseau et je voulais lui montrer une véritable sensation de liberté.
Je restais les ailes bien déployées pour ne pas m’éloigner trop de notre perchoir de départ le temps qu’elle se décide à me suivre et me rattraper en utilisant ses puissantes ailes. En piqué je suis peut-être imbattable en raison du profilage du faucon pèlerin, mais un aigle royal en rattrape un sens problème pour ce qui est de l’ascensionnel.
Je la laissais gagner ma hauteur avant de la guider dans les courants chauds de la fin d’après-midi qui remontent de la vallée vers les hauteurs et crées de puissants ascendants. Sous cette forme, nous pouvons nous laisser planer longtemps en décrivant de grands cercles tout en ne se fatiguant pas et il étant temps qu’elle en fasse l’expérience.
Il y a quelque chose chez Farah qui depuis que je la connais me taraude l’esprit, une sorte de blessure profonde qui la travaille. Je ne me risquerai jamais à lui demander de me le dire bien entendu, car tout le monde a le droit de conserver ses secrets pour lui et sa famille. Toutefois, j’espérais qu’avec une expérience tel que le vol, elle pourrait se libérer.
Voler, c’est pouvoir laisser ses problèmes sur la terre ferme et se détacher de tout ce qui nous entrave, nous paralyse. On peut s’élever au-delà de tout ce qui nous paraît essentiel à notre niveau pour faire le point sur notre vie. C’est du moins ce que j’ai toujours trouvé dans cette activité.
Je voulais l’emmener plus haut encore, mais avec mon gabarit, autant dire que les courants ascendants étaient plus que nécessaires pour ne pas que cela soit trop long. Elle allait pouvoir flirter avec les nuages aujourd’hui...
Le fait est que cela me rappelait un peu l’entrainement de mes enfants lorsqu‘il ont acquis aussi leur seconde forme. Cela avait été compliqué pour eux également dans leur jeunesse. J’avais transmis les mêmes idées que mes parents sur l’importance de garder secrète leur nature de smilodon le plus longtemps possible et les ai beaucoup poussés à se transformer encore et encore jusqu’à être capable de maturer leur corps jusqu'à avoir une seconde forme avant la fin de leur puberté. Ce n'était si simple que ça et je pense qu’ils m’en ont voulu en plus.
Je ne voulais pas reproduire les erreurs du passé avec Farah. C’était une façon d’exorciser mes démons anciens de lui apprendre avec plus de souplesse, mais aussi sans doute un des bienfaits de prendre de l’âge. Bien que je ne me sentisse pas vraiment vieux avant, et encore moins depuis le rituel avec Irina, j’avais maintenant une sagesse bien plus importante.
Ses transformations étaient vraiment de plus en plus fluides, mais il y avait quelque chose d’étrange que je mis un temps à comprendre. Je ne voyais jamais surgir un rapace lors de ses transformations. Ce n’est pas chez tout le monde, mais à force de la voir se transformer, j’ai remarqué qu’elle ne lâchait jamais de cris perçant sur le coup. Ce n’était pas une règle universelle, mais sous le coup de l’euphorie, cela arrivait normalement une fois de temps en temps. Il lui manquait l’instinct pour le moment.
Je la regardais demeurer pensive, le menton prit entre son index et son pouce. J’imaginais assez facilement qu’elle devait être en train de se repasser le film de ses essais précédents pour en tirer les leçons qui s’imposaient. Le guettais du coin de l’oeil son visage, zoomant grâce à la puissance de ces cristallins si précieux aux rapaces pour discerner le moindre espoir.
Dans un étirement caractéristique des muscles faciaux responsable de l’étonnement, combiné à une intense lueur dans le regard, j’ai vu l’illumination qui se faisait dans son esprit et marquait le coup d’un piaillement aigu.
Elle se prépara mentalement, repassant les gestes en revue avec son corps et sans doute cette fois en vidant son esprit. D’un bond élégant elle se fondit dans sa forme et prit son envol. Elle battait des ailes encore avec des défauts, c’était inévitable, mais elle arrivait avec vitesse. Cette fois, elle ne pensait pas à ce qu’elle devait faire pour voler, tout comme on ne pense plus au fait de marcher. On se contente de fixer son objectif et d’ajuster sa vitesse.
J’ai vite compris en revanche que l’atterrissage serait approximatif alors je pris soin de m’écarter un peu de la branche par petits bonds successifs pour lui laisser un maximum de place. Il faut dire qu’un aigle royal a besoin d’une bonne zone pour se poser. Son freinage et son réflexe de saisit avec sa serre était vraiment très bon pour un premier essai. Je poussais un petit cri pour saluer l’exploit de la jeune fille.
Je la regardais de ce contre plongé que provoquait la différence de taille de nos formes respectives, tendis la tête sur un angle improbable hormis pour un oiseau, avant de la tourner vers le contrebas de la vallée. Je poussais un cri aigu tout en déployant mes ailes dans une pseudo préparation au décollage.
Je me suis lancé de ma branche dans une invitation évidente à me suivre et se laisser tomber au-dessus de la cime des arbres. C’était l’heure de son baptême de l’air. Avec le talent qu’elle avait montré pour se transformer et saisir les bases du vol, il ne fallait pas attendre plus longtemps. Il faut battre le fer temps qu’il est chaud comme on dit. Elle commence à comprendre ce que cela implique de penser comme un oiseau et je voulais lui montrer une véritable sensation de liberté.
Je restais les ailes bien déployées pour ne pas m’éloigner trop de notre perchoir de départ le temps qu’elle se décide à me suivre et me rattraper en utilisant ses puissantes ailes. En piqué je suis peut-être imbattable en raison du profilage du faucon pèlerin, mais un aigle royal en rattrape un sens problème pour ce qui est de l’ascensionnel.
Je la laissais gagner ma hauteur avant de la guider dans les courants chauds de la fin d’après-midi qui remontent de la vallée vers les hauteurs et crées de puissants ascendants. Sous cette forme, nous pouvons nous laisser planer longtemps en décrivant de grands cercles tout en ne se fatiguant pas et il étant temps qu’elle en fasse l’expérience.
Il y a quelque chose chez Farah qui depuis que je la connais me taraude l’esprit, une sorte de blessure profonde qui la travaille. Je ne me risquerai jamais à lui demander de me le dire bien entendu, car tout le monde a le droit de conserver ses secrets pour lui et sa famille. Toutefois, j’espérais qu’avec une expérience tel que le vol, elle pourrait se libérer.
Voler, c’est pouvoir laisser ses problèmes sur la terre ferme et se détacher de tout ce qui nous entrave, nous paralyse. On peut s’élever au-delà de tout ce qui nous paraît essentiel à notre niveau pour faire le point sur notre vie. C’est du moins ce que j’ai toujours trouvé dans cette activité.
Je voulais l’emmener plus haut encore, mais avec mon gabarit, autant dire que les courants ascendants étaient plus que nécessaires pour ne pas que cela soit trop long. Elle allait pouvoir flirter avec les nuages aujourd’hui...
Etilya sur DK RPG
Farah Neferet Assaad#103460#103460#103460#103460#103460#103460#103460
Changelin Serpent - Civil
Race : Changelin cobra égyptien
Couleur : Sandybrown
Avatar : Ishizu Isthar
Date d'inscription : 17/04/2018
Nombre de messages : 210
Emploi/loisirs : Etudiante
Yens : 26
Couleur : Sandybrown
Avatar : Ishizu Isthar
Date d'inscription : 17/04/2018
Nombre de messages : 210
Emploi/loisirs : Etudiante
Yens : 26
Sam 14 Mar 2020 - 11:06
Prendre son envol
feat John
Mon mentor accueille mon arrivée avec un petit cri enthousiaste, auquel je réponds avec entrain. Je suis tellement contente d'avoir réussi ! Comme quoi, la persévérance finit toujours par payer. Je tourne la tête vers le faucon. Et c'est là que je prends pleinement conscience de la différence de taille sous nos formes aviaires. D'habitude, c'est moi qui lève la tête pour le fixer dans les yeux-surtout quand il est smilodon. Mais là, les situations sont inversées, et c'est vraiment bizarre…
Le sage me fixe pendant quelques secondes, avant de tourner son regard vers la vallée en contrebas, tout en poussant un nouveau cri. A ses ailes déployées, je comprends son intention. Nous ne nous comprenons pas à proprement parler, étant de deux espèces différentes, mais notre intelligence nous permet de décrypter les intentions de l'autre. Et il me propose clairement d'entamer un véritable vol. J'avoue être un peu nerveuse à cette idée, je le lui fais d'ailleurs comprendre avec un glatissement pincé. Mais il reste sourd à mes protestations, et s'élance dans le vide. Je me regarde planer au dessus des arbres en me depacant latéralement sur la branche. Il vole à vitesse mesurée, très certainement pour minimiser son avance, et donc il m'attend. Je baisse la tête vers le bas. Des arbres et des roches à perte de vue. Je le regarde à nouveau, presque immobile dans le ciel. Puis de nouveau vers le vide.
Allons, allons Farah… De quoi as-tu peur ? Tu es un aigle ! L'aigle n'a pas peur de voler, il n'a pas peur du vide, c'est le seigneur des cieux et personne ne lui volera la vedette ! Il faut que je fasse confiance à mon instinct de rapace, comme à l'instant pour arriver jusqu'à mon perchoir. Je rassemble donc mon courage et, poussant sur mes puissantes pattes, je m’élance dans le vide à la suite de mon mentor.
J’ai tôt fait de le rattraper. Il faut dire que, étant bien plus imposante que lui sous cette forme, mes ailes sont d’autant plus puissantes. Il me suffit de quelques battements pour arriver à son niveau. Je le suis de près, veillant toutefois à ne pas nous gêner mutuellement. Je sens une vague d’air chaud sous mes plumes. Ce doit être les fameux courants que les oiseaux utilisent pour se hisser dans les hauteurs du ciel. Observatrice, je reproduis au mieux ses mouvements, les adaptant à ma condition. Nous planons ainsi en spirale, dans une ascension enivrante pour mes instincts de rapace.
Nous montons, montons encore, jusqu’à ce que notre ancien perchoir ne soit plus qu’une aiguille en contrebas. Je baisse la tête et j’observe la vallée. Ma vision d’aigle m’offre un patchwork de détail. Je discerne le moindre mouvement ; là, un lapin qui pointe son museau hors du terrier. Ici, une alouette qui saute sur une branche voisine. Là-bas, deux randonneurs qui semblent emportés dans un débat passionné. Et je peux voir bien plus loin qu’un humain. Ce monde est si coloré, sous cette forme. Je pousse un cri enthousiaste. C’est fabuleux !
Finalement nous arrivons au bout de l’ascension. Et lorsqu’on ne peut plus s’élever, il ne reste plus qu’à descendre. Je tourne la tête vers mon aîné et l’interpelle d’un glatissement. Même si nous ne parlons pas le même langage, il n’est pas difficile de nous comprendre. Pour avoir déjà vu des documentaires sur les rapaces, j’imagine aisément la suite. Et même si mon coeur bat à toute allure, je suis plutôt impatiente de la suite. Et celle ci est plutôt claire : après l’ascension par les courants d’air chaud, il me faut maintenant découvrir la piquée.
Alors je me laisse porter par mon instinct d’aigle et je ramène mes ailes le long de mon corps, à demi-déployé, tout en inclinant mon buste vers l’avant. L’effet est immédiat : je plonge dans le vide, à une vitesse folle. Certes, pas aussi vite que le faucon pèlerin, dont le record s’élève à 389 km/h, mais mon espèce peut atteindre les 320 km/h mine de rien. Pendant quelques secondes, nous nous livrons à une véritable course, puis, alors que la falaise se rapproche à toute allure, j’ouvre à nouveau les ailes pour incliner ma trajectoire, décrivant un arc de cercle vers la gauche. Parce qu’il est encore trop tôt pour mettre fin à cet épisode !
Je prends goût petit à petit à ce vol endiablé. Et alors que Monsieur Smith mène le jeu depuis tout à l’heure, je commence à prendre des initiatives. Je vire brutalement à droite et je remonte en suivant un courant d’air chaud, battant mesurément des ailes. Est-ce qu’il me suit ? De près ou de loin ? Pourra-t-il me rattraper ? Je replis les ailes pour piquer à nouveau vers la vallée. Et nous enchaînons, poursuivant ce merveilleux ballet aérien aussi longtemps que mes ailes pourront me porter.
Finalement, après quelques ultimes prouesses, je montre les premiers signes de fatigue. Alors, nous amorçons la descente, plongeant doucement vers notre point de départ. Je me pose doucement sur la vieille souche avant de reprendre forme humaine. J’aurais pu tester la transformation en même temps que l’atterrissage, mais je ne me sens pas assez entrainée pour ça.
Je m’incline respectueusement. Il m’a appris cette seconde forme animale, et le vol. Je ne me suis jamais sentie aussi libre, aussi légère. Et rien que pour ça je lui en serai toujours reconnaissante.
Le sage me fixe pendant quelques secondes, avant de tourner son regard vers la vallée en contrebas, tout en poussant un nouveau cri. A ses ailes déployées, je comprends son intention. Nous ne nous comprenons pas à proprement parler, étant de deux espèces différentes, mais notre intelligence nous permet de décrypter les intentions de l'autre. Et il me propose clairement d'entamer un véritable vol. J'avoue être un peu nerveuse à cette idée, je le lui fais d'ailleurs comprendre avec un glatissement pincé. Mais il reste sourd à mes protestations, et s'élance dans le vide. Je me regarde planer au dessus des arbres en me depacant latéralement sur la branche. Il vole à vitesse mesurée, très certainement pour minimiser son avance, et donc il m'attend. Je baisse la tête vers le bas. Des arbres et des roches à perte de vue. Je le regarde à nouveau, presque immobile dans le ciel. Puis de nouveau vers le vide.
Allons, allons Farah… De quoi as-tu peur ? Tu es un aigle ! L'aigle n'a pas peur de voler, il n'a pas peur du vide, c'est le seigneur des cieux et personne ne lui volera la vedette ! Il faut que je fasse confiance à mon instinct de rapace, comme à l'instant pour arriver jusqu'à mon perchoir. Je rassemble donc mon courage et, poussant sur mes puissantes pattes, je m’élance dans le vide à la suite de mon mentor.
J’ai tôt fait de le rattraper. Il faut dire que, étant bien plus imposante que lui sous cette forme, mes ailes sont d’autant plus puissantes. Il me suffit de quelques battements pour arriver à son niveau. Je le suis de près, veillant toutefois à ne pas nous gêner mutuellement. Je sens une vague d’air chaud sous mes plumes. Ce doit être les fameux courants que les oiseaux utilisent pour se hisser dans les hauteurs du ciel. Observatrice, je reproduis au mieux ses mouvements, les adaptant à ma condition. Nous planons ainsi en spirale, dans une ascension enivrante pour mes instincts de rapace.
Nous montons, montons encore, jusqu’à ce que notre ancien perchoir ne soit plus qu’une aiguille en contrebas. Je baisse la tête et j’observe la vallée. Ma vision d’aigle m’offre un patchwork de détail. Je discerne le moindre mouvement ; là, un lapin qui pointe son museau hors du terrier. Ici, une alouette qui saute sur une branche voisine. Là-bas, deux randonneurs qui semblent emportés dans un débat passionné. Et je peux voir bien plus loin qu’un humain. Ce monde est si coloré, sous cette forme. Je pousse un cri enthousiaste. C’est fabuleux !
Finalement nous arrivons au bout de l’ascension. Et lorsqu’on ne peut plus s’élever, il ne reste plus qu’à descendre. Je tourne la tête vers mon aîné et l’interpelle d’un glatissement. Même si nous ne parlons pas le même langage, il n’est pas difficile de nous comprendre. Pour avoir déjà vu des documentaires sur les rapaces, j’imagine aisément la suite. Et même si mon coeur bat à toute allure, je suis plutôt impatiente de la suite. Et celle ci est plutôt claire : après l’ascension par les courants d’air chaud, il me faut maintenant découvrir la piquée.
Alors je me laisse porter par mon instinct d’aigle et je ramène mes ailes le long de mon corps, à demi-déployé, tout en inclinant mon buste vers l’avant. L’effet est immédiat : je plonge dans le vide, à une vitesse folle. Certes, pas aussi vite que le faucon pèlerin, dont le record s’élève à 389 km/h, mais mon espèce peut atteindre les 320 km/h mine de rien. Pendant quelques secondes, nous nous livrons à une véritable course, puis, alors que la falaise se rapproche à toute allure, j’ouvre à nouveau les ailes pour incliner ma trajectoire, décrivant un arc de cercle vers la gauche. Parce qu’il est encore trop tôt pour mettre fin à cet épisode !
Je prends goût petit à petit à ce vol endiablé. Et alors que Monsieur Smith mène le jeu depuis tout à l’heure, je commence à prendre des initiatives. Je vire brutalement à droite et je remonte en suivant un courant d’air chaud, battant mesurément des ailes. Est-ce qu’il me suit ? De près ou de loin ? Pourra-t-il me rattraper ? Je replis les ailes pour piquer à nouveau vers la vallée. Et nous enchaînons, poursuivant ce merveilleux ballet aérien aussi longtemps que mes ailes pourront me porter.
Finalement, après quelques ultimes prouesses, je montre les premiers signes de fatigue. Alors, nous amorçons la descente, plongeant doucement vers notre point de départ. Je me pose doucement sur la vieille souche avant de reprendre forme humaine. J’aurais pu tester la transformation en même temps que l’atterrissage, mais je ne me sens pas assez entrainée pour ça.
- C’était… fabuleux ! je m’exclame une fois mon souffle retrouvé, des étoiles plein les yeux. Merci beaucoup !
Je m’incline respectueusement. Il m’a appris cette seconde forme animale, et le vol. Je ne me suis jamais sentie aussi libre, aussi légère. Et rien que pour ça je lui en serai toujours reconnaissante.
"Un grand événement"
Etilya sur DK RPG
Invité
Invité
Ven 20 Mar 2020 - 19:35
Farah avait été hésitante au début, cela c’était vu. Mais il y a toujours un jour où il faut faire le grand saut dans la vie et embrasser ses capacités, ne plus hésiter un seul instant. C’est aussi vrai pour le vol que pour les grandes décisions que l’on a à prendre.
Nous montons si haut dans le ciel, elle avec tant d’aisance qu’il est évident qu’elle commence à prendre goût au fait de voler, et surtout de l’assurance dans la maîtrise de ses gestes. Il ne saurait y avoir une sensation aussi grisante dans la vie que le fait de pouvoir regarder bras tendu la vie qui se déroule en dessous de vous. Si haut au-dessus de tout, il n’y a plus rien qui compte mise à part l’effet du vent porteur qui vous accompagne lors d’une grande traversée.
La jeune Farah se laisse alors tenter par une descente en piqué une fois notre ascension terminé, ce qui n’était pas pour me déplaire. Sentir ce frottement, cette vitesse incroyable, il n’y a rien de telle pour se mettre le sang en ébullition !
Je rabats mes petites ailes argentées près de corps et je gagne rapidement de vitesse me permettant malgré son avance de la rejoindre sans mal. Elle est a l’avantage en ascensionnel, mais sur le terrain de la descente en piqué je suis bien imbattable. Je me laisse guider part mon instinct à nouveau dans cette chute vertigineuse pour n’ouvrir mes ailes qu’à la toute dernière minute et approcher au plus près le sol de la vallée.
Farah avait déjà pris des libertés dans son vol maintenant, elle n’avait plus besoin de moi pour la guider aujourd’hui. Aussi, virevoltais-je autour d’elle par moment lorsqu’elle revenait à proximité. Pour ma part je voulais profiter de cet instant encore un peu et j’enchaînais les ascensions fatigantes, porté à la fois par les courants, mais battant des ailes ardemment pour arriver plus vite à une hauteur de laquelle faire un piqué.
Je descendais à pleine vitesse en rasant l’eau, provoquant une ligne d’ondulation sur la surface avant de décrocher et reprendre de la hauteur. Je me laissais porter par mes envies tout en accompagnant par moment celles de la jeune changeline faisant achevant son premier vol.
Voler est une ivresse incroyable qui fait que beaucoup de changelins aériens se plaisent à passer du temps sous leur forme capable de se propulser vers les cieux. Notre ballet dure un ainsi un long moment avant qu’elle ne s’oriente à nouveau vers le promontoire d’où nous étions partis. Elle se pose doucement au sol avant de se transformer tandis que je ralentis doucement à l’arrivée et au moment où j’arrivai à un instant de vol stationnaire, je me retransformai.
La joie pouvait se lire sur son jeune visage. Ce n’était pas donné à tout le monde d’être aussi doué pour se transformer et voler le même jour. Elle était vraiment très en avance sur son âge pour avoir une telle maîtrise, cela faisait chaud au cœur de pouvoir compter sur une génération aussi talentueuse pour nous succéder.
C’est en plus un homme qui aime particulièrement enseigner ce qu’il sait, je ne doutai pas qu’il saura faire un très bon professeur pour une autre leçon.
Nous montons si haut dans le ciel, elle avec tant d’aisance qu’il est évident qu’elle commence à prendre goût au fait de voler, et surtout de l’assurance dans la maîtrise de ses gestes. Il ne saurait y avoir une sensation aussi grisante dans la vie que le fait de pouvoir regarder bras tendu la vie qui se déroule en dessous de vous. Si haut au-dessus de tout, il n’y a plus rien qui compte mise à part l’effet du vent porteur qui vous accompagne lors d’une grande traversée.
La jeune Farah se laisse alors tenter par une descente en piqué une fois notre ascension terminé, ce qui n’était pas pour me déplaire. Sentir ce frottement, cette vitesse incroyable, il n’y a rien de telle pour se mettre le sang en ébullition !
Je rabats mes petites ailes argentées près de corps et je gagne rapidement de vitesse me permettant malgré son avance de la rejoindre sans mal. Elle est a l’avantage en ascensionnel, mais sur le terrain de la descente en piqué je suis bien imbattable. Je me laisse guider part mon instinct à nouveau dans cette chute vertigineuse pour n’ouvrir mes ailes qu’à la toute dernière minute et approcher au plus près le sol de la vallée.
Farah avait déjà pris des libertés dans son vol maintenant, elle n’avait plus besoin de moi pour la guider aujourd’hui. Aussi, virevoltais-je autour d’elle par moment lorsqu’elle revenait à proximité. Pour ma part je voulais profiter de cet instant encore un peu et j’enchaînais les ascensions fatigantes, porté à la fois par les courants, mais battant des ailes ardemment pour arriver plus vite à une hauteur de laquelle faire un piqué.
Je descendais à pleine vitesse en rasant l’eau, provoquant une ligne d’ondulation sur la surface avant de décrocher et reprendre de la hauteur. Je me laissais porter par mes envies tout en accompagnant par moment celles de la jeune changeline faisant achevant son premier vol.
Voler est une ivresse incroyable qui fait que beaucoup de changelins aériens se plaisent à passer du temps sous leur forme capable de se propulser vers les cieux. Notre ballet dure un ainsi un long moment avant qu’elle ne s’oriente à nouveau vers le promontoire d’où nous étions partis. Elle se pose doucement au sol avant de se transformer tandis que je ralentis doucement à l’arrivée et au moment où j’arrivai à un instant de vol stationnaire, je me retransformai.
La joie pouvait se lire sur son jeune visage. Ce n’était pas donné à tout le monde d’être aussi doué pour se transformer et voler le même jour. Elle était vraiment très en avance sur son âge pour avoir une telle maîtrise, cela faisait chaud au cœur de pouvoir compter sur une génération aussi talentueuse pour nous succéder.
John ▬ Tu t’es débrouillé à merveille Faragn, c’était vraiment incroyable ! Lui répondis-je avec un large sourire.Il y avait encore tant et tant de chose à voir pour qu’elle maîtrise de façon parfaite le vol, évidemment, mais c’était une prouesse, et ces sincères félicitations n’étaient pas volées.
John ▬ Nous pourrons remettre ça quand tu voudras Farah. A moins que tu ne préfères montrer tes nouveaux talents à Mr. Rhodes ? Je crois savoir que vous vous entendez admirablement bien depuis ce soir au Fior Nadur. Dis-je avec un petit sourire en coin.Il faut avouer que Sebastian avec sa forme de harpie féroce de naissance saura encore mieux l’aiguiller que moi pour gérer une forme aussi massive qu’un aigle royal. Nous ne sommes pas tout à fait profilés pareil après tout.
C’est en plus un homme qui aime particulièrement enseigner ce qu’il sait, je ne doutai pas qu’il saura faire un très bon professeur pour une autre leçon.
Etilya sur DK RPG
Farah Neferet Assaad#103531#103531#103531#103531#103531#103531#103531
Changelin Serpent - Civil
Race : Changelin cobra égyptien
Couleur : Sandybrown
Avatar : Ishizu Isthar
Date d'inscription : 17/04/2018
Nombre de messages : 210
Emploi/loisirs : Etudiante
Yens : 26
Couleur : Sandybrown
Avatar : Ishizu Isthar
Date d'inscription : 17/04/2018
Nombre de messages : 210
Emploi/loisirs : Etudiante
Yens : 26
Sam 28 Mar 2020 - 10:48
Prendre son envol
feat John
J’observe Monsieur Smith se poser avec une certaine admiration. Il se retransforme en l’air avec tant de facilité, j’espère en être capable un jour ! Enfin, je dois garder à l’esprit qu’il a bien plus d’expérience dans le domaine. Étant un smilodon, un animal éteint aujourd’hui, j’imagine qu’il a appris sa forme de faucon assez rapidement, pour lui permettre de répondre à l’appel de la nature sans se compromettre. Ainsi il a des dizaines d’années à son actif. Toutefois, dès qu’il redevient humain, il ne tarit pas d’éloges à mon égard. Ses compliments me font chaud au coeur et je pose une main sur la poitrine, les joues quelque peu rouges.
Je ne dois pas me reposer sur mes lauriers. Il faut être exigeant avec soi-même, et ambitieux. C’est ainsi que l’on progresse rapidement. J’espère être vite capable d’exécuter les mêmes prouesses aériennes que mon mentor. Dans la mesure du possible bien sûr, puisque nous n’avons pas la même espèce aviaire. Je ne pourrai jamais égaler sa vitesse de piquée, par exemple. Le faucon pèlerin reste le maître dans cette discipline.
J’accueille la proposition du sage avec un sourire enthousiaste. Oh oui, j’ai très envie de recommencer ! Il me faudra quelques jours pour me remettre de ce premier vol bien sûr, je sens la fatigue musculaire dans mes bras. Mais voler est une expérience tellement magnifique que ce n’est pas l’effort qui m’effraie ! Puis il évoque Monsieur Rhodes. Je me gratte la tempe, un peu embarrassée. C’est vrai que le professeur d’ethnologie avait l’air enchanté à l’université, quand j’ai mentionné mon engouement pour les rapaces. Nul doute qu’il voudra absolument me voir à l’oeuvre.
Je me souviens bien de notre première rencontre, quand, après un peu de temps à me calmer, il m’a raconté rapidement quelques unes de ses aventures. Et puis, à l’Université aussi, quand il s’est lancé dans un exposé d’histoire sur notre peuple. On sent qu’il aime raconter, ce qui en fait en soit un bon professeur à mon sens. Je me râcle la gorge en lissant mon chemisier.
Ce serait tout à fait le genre à tomber des nues pour ça, lui qui semblait si emballé à l’idée que je travaille une forme aviaire proche de la sienne. Mais bien sûr, j’exagère un peu, pour plaisanter. De toute façon, le rapace est la forme innée de Sebastian. Il est le mieux placé, dans mon cercle de connaissance, pour m’enseigner tous les secrets du vol. Je pose un index sur mon menton, songeuse.
C’est une idée comme une autre, mais intéressante en soi. Cela permettrait de renforcer les liens de notre communauté locale. En tout cas, toute cette activité m’a creusé l’estomac. Je retourne m’assoir sur la souche, où mon sandwich entamé m’attend. Je m’en saisis pour mordre dedans avec entrain. ça fait du bien de sustenter après tant d’efforts !
Je ne sais pas si je parle à Monsieur Smith ou plus à moi-même, mais tel est le constat, je me suis rarement sentie aussi légère.
- Oh, euh, m-merci… ça me fait très plaisir… Mais je sais que j’ai encore beaucoup de progrès à faire !
Je ne dois pas me reposer sur mes lauriers. Il faut être exigeant avec soi-même, et ambitieux. C’est ainsi que l’on progresse rapidement. J’espère être vite capable d’exécuter les mêmes prouesses aériennes que mon mentor. Dans la mesure du possible bien sûr, puisque nous n’avons pas la même espèce aviaire. Je ne pourrai jamais égaler sa vitesse de piquée, par exemple. Le faucon pèlerin reste le maître dans cette discipline.
J’accueille la proposition du sage avec un sourire enthousiaste. Oh oui, j’ai très envie de recommencer ! Il me faudra quelques jours pour me remettre de ce premier vol bien sûr, je sens la fatigue musculaire dans mes bras. Mais voler est une expérience tellement magnifique que ce n’est pas l’effort qui m’effraie ! Puis il évoque Monsieur Rhodes. Je me gratte la tempe, un peu embarrassée. C’est vrai que le professeur d’ethnologie avait l’air enchanté à l’université, quand j’ai mentionné mon engouement pour les rapaces. Nul doute qu’il voudra absolument me voir à l’oeuvre.
- O-Oui, Monsieur Rhodes est un homme bon, bien qu’un peu bourru en apparence. Il est surtout passionné, j’adore écouter ses récits !
Je me souviens bien de notre première rencontre, quand, après un peu de temps à me calmer, il m’a raconté rapidement quelques unes de ses aventures. Et puis, à l’Université aussi, quand il s’est lancé dans un exposé d’histoire sur notre peuple. On sent qu’il aime raconter, ce qui en fait en soit un bon professeur à mon sens. Je me râcle la gorge en lissant mon chemisier.
- Effectivement, il voudra sûrement voir ma nouvelle forme. Et, connaissant son appétit pour l’enseignement… je suppose qu’il voudra m’aider dans mon apprentissage. Il serait déçu et même triste que je ne lui demande pas, haha.
Ce serait tout à fait le genre à tomber des nues pour ça, lui qui semblait si emballé à l’idée que je travaille une forme aviaire proche de la sienne. Mais bien sûr, j’exagère un peu, pour plaisanter. De toute façon, le rapace est la forme innée de Sebastian. Il est le mieux placé, dans mon cercle de connaissance, pour m’enseigner tous les secrets du vol. Je pose un index sur mon menton, songeuse.
- Je me demande s’il y a beaucoup d’autres changelins rapaces dans la région. Nous pourrions peut-être envisager un vol de groupe, avec ceux qui seraient partants. Bien sûr, à l’abri des curieux, qui s’interrogeraient sur des oiseaux si différents volant ensemble.
C’est une idée comme une autre, mais intéressante en soi. Cela permettrait de renforcer les liens de notre communauté locale. En tout cas, toute cette activité m’a creusé l’estomac. Je retourne m’assoir sur la souche, où mon sandwich entamé m’attend. Je m’en saisis pour mordre dedans avec entrain. ça fait du bien de sustenter après tant d’efforts !
- En tout cas, voler est vraiment une expérience fabuleuse. Il y a tant de sensations différentes de ce que j’éprouve en cobra ! ça m’a fait un bien fou.
Je ne sais pas si je parle à Monsieur Smith ou plus à moi-même, mais tel est le constat, je me suis rarement sentie aussi légère.
"Un grand événement"
Etilya sur DK RPG
Invité
Invité
Dim 29 Mar 2020 - 23:00
J’apprécie énormément les personnes qui font preuve d’auto-critique, cela est très sain autant pour elles que pour leur entourage. Toutefois, il fallait tout de même qu’elle apprenne un peu à reconnaître le talent exceptionnel dont elle venait de faire preuve aujourd’hui. J’aurais peut-être pu et dû lui dire que j’avais pour ma part mis plus d’une journée pour me transformer en faucon et presque une semaine pour réussir un premier vol aussi correct qu’elle.
Je ne voulus toutefois pas surenchéri juste pour une question de compliment et me contentai de lui sourire gentiment. Ah quoi bon insister sur des détails insignifiants. Sa mère saurait bien lui faire remarquer tout à l’heure en rentrant qu’il s’agissait d’un exploit que de parvenir à cela en une seule après-midi.
Elle était emballée à l’idée de pouvoir en discuter avec Sebastian. A moins que ce ne fut la seule évocation de ce dernier qui a réussi à provoquer cette réaction enjouée chez elle. Je n’arrivais décidément pas bien à cerner encore quelle était la teneur de leur relation outre le fait qu’il lui soit venu en aide et qu’elle soit admirative, mais ce n’était pas bien important là non plus.
Sebastian l’érudit et aventurier téméraire qui va par-delà tous les horizons en quête de savoir et de résoudre les mystères perdus des changelins du monde entier. Voilà qui était très approprié pour décrire cet homme, ce baroudeur de l’extrême.
Je ne voulus toutefois pas surenchéri juste pour une question de compliment et me contentai de lui sourire gentiment. Ah quoi bon insister sur des détails insignifiants. Sa mère saurait bien lui faire remarquer tout à l’heure en rentrant qu’il s’agissait d’un exploit que de parvenir à cela en une seule après-midi.
Elle était emballée à l’idée de pouvoir en discuter avec Sebastian. A moins que ce ne fut la seule évocation de ce dernier qui a réussi à provoquer cette réaction enjouée chez elle. Je n’arrivais décidément pas bien à cerner encore quelle était la teneur de leur relation outre le fait qu’il lui soit venu en aide et qu’elle soit admirative, mais ce n’était pas bien important là non plus.
Sebastian l’érudit et aventurier téméraire qui va par-delà tous les horizons en quête de savoir et de résoudre les mystères perdus des changelins du monde entier. Voilà qui était très approprié pour décrire cet homme, ce baroudeur de l’extrême.
John ▬ Il est vrai qu’il pourrait être déçu. En plus de cela, la carrure de la harpie est plus imposante que celle de faucon et comparable à celle de l’aigle royal. Il saura beaucoup mieux que moi te briefer comment faire avec une forme aussi grande. Vous pouvez plus facilement encore vous permettre de voler sur de très grande étendue sans vous fatiguer. Je suis certain qu’il sera très content de t’en parler longuement.Farah était très curieuse d’en savoir plus sur la communauté, ce qui était tout à fait compréhensible. Les rapaces font rarement des volées ensemble entre les espèces. D’une façon générale déjà il y a assez peu de rapaces qui partagent le même territoire, surtout chez les grands. Toutefois, les changelins apprécient ce genre de vols de groupe pour sympathiser.
John ▬ Il y a quelques familles natives dans la région ayant des rapaces et d’autre ayant choisi ces formes également oui. Je pense que Sebastian depuis le temps qu’il est ici doit en connaître beaucoup plus que moi. Le fait qu’il soit un conseiller en plus d’être un rapace de naissance a dû lui faire rencontrer plus facilement des familles avec des doléances pour le conseil.Bien qu’il n’y avait que des sièges de conseillers et qu’il ne s’agissait pas vraiment de représenter une espèce ou une famille ou encore un ordre, il y avait des liens forts qui pouvaient se créer entre un conseiller et des changelins en particulier. Seto, le noble cerf avait avec lui tous les cerfs du territoire qu’il avait même choisi d’aider à s’installer dans un petit village plus au nord pour vivre en communauté soudée. De mon côté, il n’était pas rare que des changelins félin vienne à moi au Fior Nadur maintenant, surtout les chats. Cela va avec la casquette de conseiller parfois. Je supposais donc qu’il en était de même pour Sebastian avec les rapaces, bien que je n’en fusse pas forcément convaincu.
John ▬ Il me vient une idée Farah ! Puisque cela te fait un bien fou et que le soleil est en train de décroitre. Nous avons un peu trainé mine de rien. Nous ne pourrons pas revenir à temps avant la nuit pour plus de sécurité. A moins qu’on ne rentre chez toi en volant. Que dirais-tu de faire la surprise à ta mère en rentrant en volant ?L’idée était audacieuse, mais potentiellement un point final d’exception à une excellente journée.
Etilya sur DK RPG
Farah Neferet Assaad#103638#103638#103638#103638#103638#103638#103638
Changelin Serpent - Civil
Race : Changelin cobra égyptien
Couleur : Sandybrown
Avatar : Ishizu Isthar
Date d'inscription : 17/04/2018
Nombre de messages : 210
Emploi/loisirs : Etudiante
Yens : 26
Couleur : Sandybrown
Avatar : Ishizu Isthar
Date d'inscription : 17/04/2018
Nombre de messages : 210
Emploi/loisirs : Etudiante
Yens : 26
Sam 4 Avr 2020 - 12:21
Prendre son envol
feat John
J’attrape mon menton entre mon pouce et mon index. C’est vrai que la harpie féroce est un rapace très imposant, dont l’envergure -entre 176 et 224 cm- approche celle de l’aigle royal -de 180 à 234. L’aigle royal a une envergure plus importante, mais à l’inverse, son corps est plus petit que la harpie d’Amazonie. Cependant, tous les deux ont, comme tous les aigles, un dimorphisme sexuel : la femelle est plus grande que le mâle et peut peser parfois le double de son poids. Ce qui veut dire qu'il est possible que je sois plus grande que Monsieur Rhodes sous nos formes aviaires… ça me fait… bizarre !
Mais pour en revenir à ce qu’explique mon mentor, le professeur d’ethnologie sera le plus à même de m’aider à appréhender la carrure d’un rapace comme le mien. Et donc, perfectionner mes compétences de vol, notamment. Il me paraît donc logique de lui demander, dans un avenir proche, de me donner une ou deux leçons. Je hoche donc positivement la tête pour montrer mon accord.
Monsieur Smith répond ensuite à ma question concernant les vols associatifs entre changelins. Encore une fois, il m’aiguille vers Sebastian. En même temps, c’est très logique, il est le représentant rapace du conseil. Il a certainement été sollicité par des familles de changelins concernés. Il doit connaître quelques uns des nôtres qui sont dans mon cas, que ce soit pour la forme native, ou pour une forme apprise.
La perspective d’une nouvelle discussion avec Monsieur Rhodes se dessine de plus en plus précisément. Nul doute qu’il sera ravi d’étaler sa science sur le sujet. Et ce sera l’occasion pour moi d’en apprendre plus sur les changelins volants. Le vieil anglais me tire de ma réflexion en me faisant une proposition inattendue. Je lève les yeux vers le ciel, pour constater la luminosité décroissante. Effectivement, nous sommes assez en retard… Ce qui ne va pas rassurer ma mère. Rentrer en volant… malgré la fatigue musculaire qui commence à se faire sentir, cette proposition m’enthousiasme vraiment. Il y a toutefois un détail qui me fait hésiter.
Mon interrogation est légitime. Par ailleurs, l’une des premières leçons que nous apprenons étant jeune concerne la parcimonie des transformations. Les formes qui ne sont pas endémiques du pays où sont établis les changelins doivent être prise avec beaucoup de précaution, surtout à l’approche des villes humaines. Le cobra égyptien n’a jamais posé problème au Caire. Ici, à Nakanoto, c’est une autre histoire. Je peux me permettre de prendre ma forme innée dans la forêt, car elle est vaste et il y a peu de risque qu’un promeneur tombe sur moi. Un aigle royal dans ces montagnes, ça fait sens. Mais un aigle en pleine ville… Les gens se poseraient des questions. Et je ne veux surtout pas nous attirer des problèmes. Je lève donc mon regard céleste sur mon mentor, en attente de ses lumières.
Mais pour en revenir à ce qu’explique mon mentor, le professeur d’ethnologie sera le plus à même de m’aider à appréhender la carrure d’un rapace comme le mien. Et donc, perfectionner mes compétences de vol, notamment. Il me paraît donc logique de lui demander, dans un avenir proche, de me donner une ou deux leçons. Je hoche donc positivement la tête pour montrer mon accord.
- Vous avez tout à fait raison. J’irai lui en parler lorsque l’occasion se présentera.
Monsieur Smith répond ensuite à ma question concernant les vols associatifs entre changelins. Encore une fois, il m’aiguille vers Sebastian. En même temps, c’est très logique, il est le représentant rapace du conseil. Il a certainement été sollicité par des familles de changelins concernés. Il doit connaître quelques uns des nôtres qui sont dans mon cas, que ce soit pour la forme native, ou pour une forme apprise.
- Encore une fois, cela fait sens. Je lui poserai la question en même temps.
La perspective d’une nouvelle discussion avec Monsieur Rhodes se dessine de plus en plus précisément. Nul doute qu’il sera ravi d’étaler sa science sur le sujet. Et ce sera l’occasion pour moi d’en apprendre plus sur les changelins volants. Le vieil anglais me tire de ma réflexion en me faisant une proposition inattendue. Je lève les yeux vers le ciel, pour constater la luminosité décroissante. Effectivement, nous sommes assez en retard… Ce qui ne va pas rassurer ma mère. Rentrer en volant… malgré la fatigue musculaire qui commence à se faire sentir, cette proposition m’enthousiasme vraiment. Il y a toutefois un détail qui me fait hésiter.
- Ce serait avec joie ! Mais… les aigles évitent les agglomérations. Un faucon passe discrètement dans la ville, du fait de sa petite taille. Mais un rapace comme moi, ça se remarque facilement. N’est-ce pas risqué d’entrer à Nakanoto sous ma forme aviaire ? Je ne voudrais pas attirer l’attention des regards indiscrets…
Mon interrogation est légitime. Par ailleurs, l’une des premières leçons que nous apprenons étant jeune concerne la parcimonie des transformations. Les formes qui ne sont pas endémiques du pays où sont établis les changelins doivent être prise avec beaucoup de précaution, surtout à l’approche des villes humaines. Le cobra égyptien n’a jamais posé problème au Caire. Ici, à Nakanoto, c’est une autre histoire. Je peux me permettre de prendre ma forme innée dans la forêt, car elle est vaste et il y a peu de risque qu’un promeneur tombe sur moi. Un aigle royal dans ces montagnes, ça fait sens. Mais un aigle en pleine ville… Les gens se poseraient des questions. Et je ne veux surtout pas nous attirer des problèmes. Je lève donc mon regard céleste sur mon mentor, en attente de ses lumières.
"Conscience changeline"
Etilya sur DK RPG
Invité
Invité
Ven 10 Avr 2020 - 13:05
La jeune fille pris mon avis avec sagesse et retenue. Elle était d’accord pour dire que Sebastian était sans doute un très bon choix pour lui enseigner à voler après ce premier cours. Cette initiation au vol était un véritable franc succès et elle pourrait s’enorgueillir un peu d’une telle réussite, bien qu’elle préférât rester humble et focalisée sur ce qui n’avait pas été parfait.
J’ai alors une certaine pensée pour mes propres enfants dont je savais au final si peu de choses à leur propos. Enfin, je connais bien évidemment leurs formes, ce qu’ils font dans la vie, où ils vivent et avec qui... après tout je suis un fin limier pour ce qui est de recueillir l’information. Toutefois, je ne pouvais pas m’empêcher de penser à ce genre de choses sur eux que j’ignorais. Est-ce que leur premier vol c’était bien passé ? Est-ce qu’ils ont trouvé ça compliqué ? Auraient-ils voulu plus de conseil et venant de ma part ? C’était possible, très possible.
Ce n’est pas facile d’être un bon père, surtout lorsque ce dernier fait les mauvais choix et préfère sa carrière et son pays à être proche de ses enfants.
Alors c’était avec fierté et passion que je vivais l’instant présent et l’euphorie de la jeune Farah à propos de notre séance de vol et des sensations que cela procurait. Elle était demandeuse de plus encore, c’était évident. C’est là que j’ai pensé au fait que ce que je ressentais à ce moment-là était une fierté paternelle envers elle face à sa réussite éclatante.
Elle avait raison sur un point, les aigles évitent les grandes agglomérations, bien qu’il soit possible en de rares occasions d’en voir s’en rapprocher. C’est un animal qui affectionne les hauteurs pour chasser et qui a besoin d’une grande visibilité pour le faire. Le nombre d’humain au sol est donc pour lui autant de prédateurs potentiels.
Les courants étaient encore chauds et montant, la terre rendant la chaleur accumulée dans la journée lentement. Le soleil commençait à disparaître à l’horizon tandis que la ville commençait à tout doucement s’éclairer pour la nuit. C’était ce genre de moments qui étaient agréables, voir le monde d’en bas et comment toute une ville pouvait vivre en portant dessus un regard lointain.
Assurément, elle allait y prendre goût et il me tardait déjà de la voir voler de nouveau au milieu des siens.
J’ai alors une certaine pensée pour mes propres enfants dont je savais au final si peu de choses à leur propos. Enfin, je connais bien évidemment leurs formes, ce qu’ils font dans la vie, où ils vivent et avec qui... après tout je suis un fin limier pour ce qui est de recueillir l’information. Toutefois, je ne pouvais pas m’empêcher de penser à ce genre de choses sur eux que j’ignorais. Est-ce que leur premier vol c’était bien passé ? Est-ce qu’ils ont trouvé ça compliqué ? Auraient-ils voulu plus de conseil et venant de ma part ? C’était possible, très possible.
Ce n’est pas facile d’être un bon père, surtout lorsque ce dernier fait les mauvais choix et préfère sa carrière et son pays à être proche de ses enfants.
Alors c’était avec fierté et passion que je vivais l’instant présent et l’euphorie de la jeune Farah à propos de notre séance de vol et des sensations que cela procurait. Elle était demandeuse de plus encore, c’était évident. C’est là que j’ai pensé au fait que ce que je ressentais à ce moment-là était une fierté paternelle envers elle face à sa réussite éclatante.
Elle avait raison sur un point, les aigles évitent les grandes agglomérations, bien qu’il soit possible en de rares occasions d’en voir s’en rapprocher. C’est un animal qui affectionne les hauteurs pour chasser et qui a besoin d’une grande visibilité pour le faire. Le nombre d’humain au sol est donc pour lui autant de prédateurs potentiels.
John ▬ Tu as raison. Mais c’est oublier le fait que la ville est enclavée dans une vallée montagneuse et un centre-ville entouré par la ruralité très rapidement. Il n’est donc pas si rare de voir des aigles surplomber la ville pour passer d’une montagne à l’autre et faire une pause sur un toit.Après avoir répondu à son inquiétude en la soulageant je l’espérais, j’ai pris ma forme aviaire d’un petit bon avant de me poser sur une buche et me tourner vers Farah. Je guettais le moment où elle passerait elle aussi sous sa forme pour nous envoler tous deux en direction de la ville.
Je pense que nous pouvons y aller sans risque. D’autant plus que ce sera le seul moyen de ne pas être en retard.
Je ne tiens pas vraiment à engendrer le courroux de Nawel.
Les courants étaient encore chauds et montant, la terre rendant la chaleur accumulée dans la journée lentement. Le soleil commençait à disparaître à l’horizon tandis que la ville commençait à tout doucement s’éclairer pour la nuit. C’était ce genre de moments qui étaient agréables, voir le monde d’en bas et comment toute une ville pouvait vivre en portant dessus un regard lointain.
Assurément, elle allait y prendre goût et il me tardait déjà de la voir voler de nouveau au milieu des siens.
Etilya sur DK RPG
Farah Neferet Assaad#103865#103865#103865#103865#103865#103865#103865
Changelin Serpent - Civil
Race : Changelin cobra égyptien
Couleur : Sandybrown
Avatar : Ishizu Isthar
Date d'inscription : 17/04/2018
Nombre de messages : 210
Emploi/loisirs : Etudiante
Yens : 26
Couleur : Sandybrown
Avatar : Ishizu Isthar
Date d'inscription : 17/04/2018
Nombre de messages : 210
Emploi/loisirs : Etudiante
Yens : 26
Sam 18 Avr 2020 - 15:27
Prendre son envol
feat John
Si l’idée de faire la surprise à ma mère en toquant à la fenêtre du salon avec mon bec est très plaisante, je ne souhaite pas pour autant prendre des risques inconsidérés qui pourraient attirer des regards indésirables sur notre condition. Raison pour laquelle j’ai exprimé mes doutes à mon mentor. L’on peut me qualifier de changeline exemplaire, sans doute. Je n’ai jamais dévoilé mon secret à quiconque, même à Taichi ; j’ai toujours pris mes précautions pour ne pas me faire prendre en pleine transformation ; j’ai toujours veillé à me comporter tel qu’on s’y attendrait de la part d’un humain, ou d’un animal. Tout cela pour rester dans l’ombre et protéger les miens. Je ne souhaite pas faire une entorse à la règle de si tôt.
Toutefois, le professeur m’offre des arguments plutôt solides pour conforter sa proposition. Il est vrai qu’on peut voir occasionnellement des rapaces se poser sur des constructions humaines, le temps d’une courte pause, lorsque la foule est dispersée. Dans une région montagneuse comme la nôtre, c’est d’autant plus probable. Et ma mère ne souhaiterait pas nous voir rentrer après le coucher du soleil, il est vrai… Elle accepte que je sorte sans elle uniquement si je suis en compagnie de confiance, et que je respecte ses règles. Je finis donc par hocher la tête et me fier au jugement et à l’expérience de mon aîné.
Ma mine réjouie témoigne de l’enthousiasme qui m’habite. J’ai hâte de voir la tête de Mama en voyant deux rapaces à la fenêtre ! Une petite lueur malicieuse brille dans mon regard, alors que j’imagine son expression. Je la vois bien bouche bée, surprise, avant d’exprimer sa fierté. Car je pense qu’elle sera contente, j’ai réussi à prendre ma forme en une journée, et même à voler. Si j’en crois les compliments de mon professeur, c’est une excellente performance.
Je le laisse donc prendre la tête. Il devient faucon d’un petit bond vers l’avant, comme à son habitude. Je ne me sens pas encore assez entrainée pour l’imiter, aussi je réitère le petit manège que j’ai intégré au cours de l’après-midi. Bras levés, doigts dressés, je m’imagine l’aigle, je rêve de nuages et de ciel bleu, et avec un peu d’élan, je prends ma seconde forme toute fraîche. A la différence de mon sensei, je ne m’envole pas dans la même lancée, manquant de pratique. Il me fixe depuis sa bûche et je lui adresse un regard entendu. Je suis prête à y aller.
Cette fois, je ne rate pas mon premier décollage et très vite, je m’élève dans les airs pour rattraper en quelques battements d’ailes le faucon qui me devance. Je pousse un cri joyeux tandis que nous avalons à grande vitesse les mètres qui nous séparent de la ville. Je sens l’air chaud sous mes plumes, c’est agréable. Et de mes yeux experts, je perçois le moindre mouvement, jusqu’au bruissement des feuilles agitées par le vent, jusqu’à la queue de l’écureuil qui disparaît dans son refuge, jusqu’au lièvre qui se faufile entre deux troncs d’arbre. L’espace d’un instant il me prend l’envie de le prendre en chasse. L’instinct du rapace s’éveille devant une proie effarouchée. Néanmoins, la nécessité de rentrer chez moi reprend vite le dessus, et je darde mes pupilles aviaires sur l’horizon.
Nous atteignons l’immeuble où j’habite en une dizaine de minutes. Avec le soleil qui se cache derrière l’horizon, en cette sinistre période, les rues se vident rapidement. Les habitants sont pressés de rentrer en sécurité dans leur foyer. John avait raison, notre présence passe relativement inaperçue. Je le laisse se poser en premier bien en évidence devant la fenêtre. J’atterris pour ma part un peu plus en retrait, mon corps massif m’obligeant à prendre une distance raisonnable pour ne pas gêner le faucon. Ce dernier donne quelques légers coups de bec sur le carreau, juste assez fort pour attirer l’attention de ma mère. Je tends le cou pour avoir un visuel de la scène. Je distingue les yeux de ma mère qui s’écarquillent, puis se froncent, en reconnaissant le rapace. Elle s’approche à grands pas pour ouvrir la fenêtre.
Et c’est alors qu’elle me remarque. Sa bouche s’ouvre pour dessiner un O. Sa mine stupéfaite me réjouie. J’adresse un coup d’oeil à Monsieur Smith qui s’envole vers le centre du salon. Je m’approche alors du rebord avec mes grandes serres qui crissent sur le ciment. D’un petit bond, je rejoins le sol, ralentissant ma chute en déployant mes ailes à moitié, tandis que ma mère referme la fenêtre et tire les rideaux. Je reprends ensuite forme humaine, un sourire fripon sur le visage.
La surprise de ma mère se mue en ravissement. Et je vois une grande fierté briller dans ses prunelles sombres. Notre petit tour a eu exactement l’effet escompté et j’en tire une grande satisfaction. Je jette un regard enthousiaste à Monsieur Smith.
Je me glisse volontairement dans ses bras ouverts pour partager une étreinte chaleureuse. Je l’entends me murmurer des mots de félicitations en arabe, et complimenter mon choix et la prestance de ma seconde forme, ce qui me gonfle le coeur. Je finis par me dégager après quelques secondes de silence pour me tourner vers mon mentor.
Je rayonne. Bien sûr, j’ai encore beaucoup à apprendre, mais auprès de Monsieur Rhodes, je devrais pouvoir combler mes lacunes. Malgré tout ce que j’ai pu traverser, j’ai de la chance d’être si bien entourée.
Toutefois, le professeur m’offre des arguments plutôt solides pour conforter sa proposition. Il est vrai qu’on peut voir occasionnellement des rapaces se poser sur des constructions humaines, le temps d’une courte pause, lorsque la foule est dispersée. Dans une région montagneuse comme la nôtre, c’est d’autant plus probable. Et ma mère ne souhaiterait pas nous voir rentrer après le coucher du soleil, il est vrai… Elle accepte que je sorte sans elle uniquement si je suis en compagnie de confiance, et que je respecte ses règles. Je finis donc par hocher la tête et me fier au jugement et à l’expérience de mon aîné.
- Vous avez raison. Allons-y !
Ma mine réjouie témoigne de l’enthousiasme qui m’habite. J’ai hâte de voir la tête de Mama en voyant deux rapaces à la fenêtre ! Une petite lueur malicieuse brille dans mon regard, alors que j’imagine son expression. Je la vois bien bouche bée, surprise, avant d’exprimer sa fierté. Car je pense qu’elle sera contente, j’ai réussi à prendre ma forme en une journée, et même à voler. Si j’en crois les compliments de mon professeur, c’est une excellente performance.
Je le laisse donc prendre la tête. Il devient faucon d’un petit bond vers l’avant, comme à son habitude. Je ne me sens pas encore assez entrainée pour l’imiter, aussi je réitère le petit manège que j’ai intégré au cours de l’après-midi. Bras levés, doigts dressés, je m’imagine l’aigle, je rêve de nuages et de ciel bleu, et avec un peu d’élan, je prends ma seconde forme toute fraîche. A la différence de mon sensei, je ne m’envole pas dans la même lancée, manquant de pratique. Il me fixe depuis sa bûche et je lui adresse un regard entendu. Je suis prête à y aller.
Cette fois, je ne rate pas mon premier décollage et très vite, je m’élève dans les airs pour rattraper en quelques battements d’ailes le faucon qui me devance. Je pousse un cri joyeux tandis que nous avalons à grande vitesse les mètres qui nous séparent de la ville. Je sens l’air chaud sous mes plumes, c’est agréable. Et de mes yeux experts, je perçois le moindre mouvement, jusqu’au bruissement des feuilles agitées par le vent, jusqu’à la queue de l’écureuil qui disparaît dans son refuge, jusqu’au lièvre qui se faufile entre deux troncs d’arbre. L’espace d’un instant il me prend l’envie de le prendre en chasse. L’instinct du rapace s’éveille devant une proie effarouchée. Néanmoins, la nécessité de rentrer chez moi reprend vite le dessus, et je darde mes pupilles aviaires sur l’horizon.
Nous atteignons l’immeuble où j’habite en une dizaine de minutes. Avec le soleil qui se cache derrière l’horizon, en cette sinistre période, les rues se vident rapidement. Les habitants sont pressés de rentrer en sécurité dans leur foyer. John avait raison, notre présence passe relativement inaperçue. Je le laisse se poser en premier bien en évidence devant la fenêtre. J’atterris pour ma part un peu plus en retrait, mon corps massif m’obligeant à prendre une distance raisonnable pour ne pas gêner le faucon. Ce dernier donne quelques légers coups de bec sur le carreau, juste assez fort pour attirer l’attention de ma mère. Je tends le cou pour avoir un visuel de la scène. Je distingue les yeux de ma mère qui s’écarquillent, puis se froncent, en reconnaissant le rapace. Elle s’approche à grands pas pour ouvrir la fenêtre.
- John ? Où est...
Et c’est alors qu’elle me remarque. Sa bouche s’ouvre pour dessiner un O. Sa mine stupéfaite me réjouie. J’adresse un coup d’oeil à Monsieur Smith qui s’envole vers le centre du salon. Je m’approche alors du rebord avec mes grandes serres qui crissent sur le ciment. D’un petit bond, je rejoins le sol, ralentissant ma chute en déployant mes ailes à moitié, tandis que ma mère referme la fenêtre et tire les rideaux. Je reprends ensuite forme humaine, un sourire fripon sur le visage.
- Farah ! Tu as réussi ! Et tu sais déjà voler ?
-Oui, j’ai un très bon professeur il faut dire !
La surprise de ma mère se mue en ravissement. Et je vois une grande fierté briller dans ses prunelles sombres. Notre petit tour a eu exactement l’effet escompté et j’en tire une grande satisfaction. Je jette un regard enthousiaste à Monsieur Smith.
- Félicitations Farah ! Tu m’épates !
Je me glisse volontairement dans ses bras ouverts pour partager une étreinte chaleureuse. Je l’entends me murmurer des mots de félicitations en arabe, et complimenter mon choix et la prestance de ma seconde forme, ce qui me gonfle le coeur. Je finis par me dégager après quelques secondes de silence pour me tourner vers mon mentor.
- Merci beaucoup Monsieur Smith ! Je sais que je me répète, mais je ne sais pas comment vous exprimer autrement ma reconnaissance.
Je rayonne. Bien sûr, j’ai encore beaucoup à apprendre, mais auprès de Monsieur Rhodes, je devrais pouvoir combler mes lacunes. Malgré tout ce que j’ai pu traverser, j’ai de la chance d’être si bien entourée.
"Epanouissement"
Etilya sur DK RPG
Invité
Invité
Mer 22 Avr 2020 - 18:56
Le décollage n’était pas encore joint à la transformation, mais c’est un réflexe qu’on acquérait surtout lorsqu’on prenait l’habitude de bouger vite d’un endroit. Je ne doutais pas un seul instant du fait que bientôt viendrait pour elle le temps des folles envies de s’envoler pour gagner les cieux à n’importe quel instant de la journée comme tous les jeunes faisant l’expérience de la plus pure des libertés.
Nous décollâmes prestement pour voler en direction de la ville, comme portés par les derniers rayons de soleil de la journée. Le crépuscule venait vite avec ces montagnes qui enserraient la ville, étendant leur ombre dans toute la vallée en un rien de temps dès que le soleil disparaissait derrière leur sommet.
Il ne nous fallut qu’une dizaine de minutes à peine pour arriver jusqu’à la demeure de Farah. Une descente rapide portés par un vent favorable jouait avec nous pour nous faire tenir nos engagements envers sa mère. A croire que même le temps voulait de ce retour en fanfare.
Je me suis posé de façon à pouvoir rapidement attirer l’attention de Nawel en frappant au carreau avec mon bec. Quelques petits coups secs ont suffi à la faire venir avec un visage tout à d’abord surpris. Elle n’avait pas vu que Farah s’était posée plus loin sur le balcon pour me laisser la place de faire ma propre manœuvre. Aussi, la première réaction de sa mère fut de commencer une phrase chargée d’inquiétude, pensant sans doute au pire l’espace d’un instant en me voyant en faucon chez elle. Mais que ne fut alors son visage stupéfait en voyant sa fille, juste là, sous de nouveaux traits aviaires.
Je plonge doucement de quelques battements secs à l’intérieur de l’appartement tout en me transformant sans mal pour guetter l’arrivée ensuite de Farah.
La fierté de Nawel pour sa fille pouvait aussi bien se lire sur son visage que s’entendre dans sa voix, qui bien que toujours très digne, avait quelques trémolos à cause de la joie sans doute.
Face aux compliments, je levais la main à plat devant moi comme pour dire stop, dans un petit mouvement gêné.
Nous décollâmes prestement pour voler en direction de la ville, comme portés par les derniers rayons de soleil de la journée. Le crépuscule venait vite avec ces montagnes qui enserraient la ville, étendant leur ombre dans toute la vallée en un rien de temps dès que le soleil disparaissait derrière leur sommet.
Il ne nous fallut qu’une dizaine de minutes à peine pour arriver jusqu’à la demeure de Farah. Une descente rapide portés par un vent favorable jouait avec nous pour nous faire tenir nos engagements envers sa mère. A croire que même le temps voulait de ce retour en fanfare.
Je me suis posé de façon à pouvoir rapidement attirer l’attention de Nawel en frappant au carreau avec mon bec. Quelques petits coups secs ont suffi à la faire venir avec un visage tout à d’abord surpris. Elle n’avait pas vu que Farah s’était posée plus loin sur le balcon pour me laisser la place de faire ma propre manœuvre. Aussi, la première réaction de sa mère fut de commencer une phrase chargée d’inquiétude, pensant sans doute au pire l’espace d’un instant en me voyant en faucon chez elle. Mais que ne fut alors son visage stupéfait en voyant sa fille, juste là, sous de nouveaux traits aviaires.
Je plonge doucement de quelques battements secs à l’intérieur de l’appartement tout en me transformant sans mal pour guetter l’arrivée ensuite de Farah.
La fierté de Nawel pour sa fille pouvait aussi bien se lire sur son visage que s’entendre dans sa voix, qui bien que toujours très digne, avait quelques trémolos à cause de la joie sans doute.
Face aux compliments, je levais la main à plat devant moi comme pour dire stop, dans un petit mouvement gêné.
John ▬ Allons allon, je n’ai presque rien fait. Tu es naturellement très douée pour la transformation, c’est évident.Je lui souris tendrement, comme pourrait le faire un père ou un grand-père plutôt, tant je pouvais être fier également de l’avoir vu saisir en une seule journée la façon de se transformer en aigle et de voler. C’était un véritable génie. J’entrevoyais sans mal un jour Farah guidant une nouvelle génération de changelin en lui prodiguant d’avisés conseils...
John ▬ La meilleure façon de me remercier sera de ne pas oublier ce que t’apporte cette forme et les souvenirs des premiers vols. Je ne suis pas une antiquité, mais je commence à prendre de l’âge et pour moi, ces premiers vols, restent parmi les plus beaux souvenirs de ma vie. J’ai hâte de pouvoir voler à nouveau avec toi.Je saluais chaleureusement Nawel, puis Farah tandis que sa mère avait rouvert la fenêtre. Dans un léger mouvement de chapeau, je les saluais une dernière fois avant de faire deux pas comme on partirait au pas de course et me transformer dans l’instant, filant à tir d’ailes par la fenêtre, gagnant les cieux en direction de ma demeure....
Etilya sur DK RPG
Contenu sponsorisé
Page 2 sur 2 • 1, 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|