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Mer 27 Mai 2020 - 18:46
Je devais faire attention au vocabulaire que j'employais. J'avais pour habitude de faire des joutes verbales, par habitude. Mais je craignais que mon langage ne soit pas trop accessible pour lui. Alors pour cela, il fallait que je m'exprime en toute simplicité ne serait-ce que pour qu'il se sente à l'aise. Il était forcément difficile d'acquérir le japonais, moi-même j'avais éprouvé des difficultés. Fort heureusement, mon aisance naturelle était un fort atout par rapport à mon éducation très construite, basée sur la connaissance. Je lui intimerais bien de parler exclusivement espagnol afin que cette discussion ne soit pas trop compliquée à suivre. Cela ne me gênait pas outre mesure. Mais peut-être que ce n'était pas une si bonne idée, dans le sens où il devra s'acclimater au pays. Il y avait tant à apprendre. Moi la première, les notions de politesse et les manières culturelles de cette contrée m'échappaient. Heureusement que Tsukishima était de bons conseils... Mais de ce que je voyais, il était jeune et encore un peu désorienté. Son apprentissage à ces mœurs lui sera difficile. Néanmoins, n'était-ce pas les esprits les plus jeunes qui possédaient les esprits les plus fertiles ? Je ne souhaitais pas le sous-estimer et préférais opter pour des mots simples. Le reste viendra par la suite, dans de nouvelles habitudes.
-Attendez-moi là, je reviens.
J'essuyais ma présence pour disparaître l'espace d'un court instant. Je revenais dans mon salon, glissant mes doigts sur mon étagère à la recherche d'un bouquin approprié. Une fois trouvé, je le pris avec moi pour revenir vers le jeune homme.
-C'est pour vous, affirmais-je dans un sourire solaire, avant de lui tendre. Les bases de la langue japonaise.
Il s'agissait d'un condensé de la communication, enrichi par des circonstances de discussion mais également de mots utiles dans la vie de tous les jours. J'espérais que cela puisse l'aider à y voir plus clair. Je fus néanmoins un peu attristée qu'il n'ait pas encore découvert un hobby dans lequel il pourrait s'épanouir. Les passions étaient parfois un refuge adéquat à la douleur. Le tout était cependant de veiller à ne pas s'y enfermer totalement, comme je pouvais d'ailleurs le faire. J'avais bien du mal à sortir de ma coquille, me sentant en parfaite osmose et sécurité avec mes fleurs. Les gens qui encaissaient un passif compliqué se trouvaient parfois des activités où ils se plongeaient totalement, attelés à se couper du reste pour se protéger. Enfin, chacun noyait la souffrance de la façon qui leur semblait la plus paisible, après tout. Il n'avait dû avoir le temps d'y réfléchir sérieusement. Tout était encore nouveau pour lui, de ce que je comprenais.
-Cela viendra avec le temps.
Il avait encore beaucoup à découvrir, comme tout le monde à vrai dire. Un jour, je l'espérais, il trouvera la voie où il souhaitera grandir et se confectionner. Il était jeune et surtout, immortel si on omettait cette nouvelle possibilité de tuer des lycans. Toutefois, les occasions n'étaient pas ce qu'il manquait dans la vie.
-Enchantée, Fa. Et bienvenue.
Cette petite présentation me fit doucement rire, tant elle tombait à l'inverse des coutumes traditionnelles. Mais il valait mieux tard que jamais. Au moins, je connaissais son nom maintenant.
Il rebondit cependant bien vite sur ce qui composait mon occupation principale, à savoir les végétaux. Une manière sûrement pour ne pas s'étendre sur sa vie aux allures compliquées. Ce réflexe m'amusa, dans le sens où j'avais facilement cette manie également de détourner un sujet dont je n'avais pas envie de parler.
Je sais pertinemment ce que tu es en train de faire, Fa, mais je te comprends.
Alors je lui fis le plaisir d'enchaîner, bien que ma curiosité ne soit pas éteinte encore.
-C'est compliqué, oui, mais avec de l'attention, du temps de la bienveillance, les fleurs poussent et s'épanouissent. Parfois je réussis, parfois j'échoue. Comme l'amour.
C'était une image très poétique et sûrement très niaise de ma part, mais la patience et la douceur accordée à mes plantes, leur permettaient de prendre leur place dans cette ribambelle d'espèces en tous genres. Et par moment, elles flétrissaient, parce que malgré toutes les bonnes intentions, les choses pouvaient aussi se meurtrir. Triste et fatal, comme vision. Mais c'était terriblement vrai, pour être passée par là.
-Vous savez ce qu'est l'amour, Fa ?
Une question incongrue mais qui portait tout son sens et qui ouvrirait peut-être, un chemin différent sur cette conversation.
-Attendez-moi là, je reviens.
J'essuyais ma présence pour disparaître l'espace d'un court instant. Je revenais dans mon salon, glissant mes doigts sur mon étagère à la recherche d'un bouquin approprié. Une fois trouvé, je le pris avec moi pour revenir vers le jeune homme.
-C'est pour vous, affirmais-je dans un sourire solaire, avant de lui tendre. Les bases de la langue japonaise.
Il s'agissait d'un condensé de la communication, enrichi par des circonstances de discussion mais également de mots utiles dans la vie de tous les jours. J'espérais que cela puisse l'aider à y voir plus clair. Je fus néanmoins un peu attristée qu'il n'ait pas encore découvert un hobby dans lequel il pourrait s'épanouir. Les passions étaient parfois un refuge adéquat à la douleur. Le tout était cependant de veiller à ne pas s'y enfermer totalement, comme je pouvais d'ailleurs le faire. J'avais bien du mal à sortir de ma coquille, me sentant en parfaite osmose et sécurité avec mes fleurs. Les gens qui encaissaient un passif compliqué se trouvaient parfois des activités où ils se plongeaient totalement, attelés à se couper du reste pour se protéger. Enfin, chacun noyait la souffrance de la façon qui leur semblait la plus paisible, après tout. Il n'avait dû avoir le temps d'y réfléchir sérieusement. Tout était encore nouveau pour lui, de ce que je comprenais.
-Cela viendra avec le temps.
Il avait encore beaucoup à découvrir, comme tout le monde à vrai dire. Un jour, je l'espérais, il trouvera la voie où il souhaitera grandir et se confectionner. Il était jeune et surtout, immortel si on omettait cette nouvelle possibilité de tuer des lycans. Toutefois, les occasions n'étaient pas ce qu'il manquait dans la vie.
-Enchantée, Fa. Et bienvenue.
Cette petite présentation me fit doucement rire, tant elle tombait à l'inverse des coutumes traditionnelles. Mais il valait mieux tard que jamais. Au moins, je connaissais son nom maintenant.
Il rebondit cependant bien vite sur ce qui composait mon occupation principale, à savoir les végétaux. Une manière sûrement pour ne pas s'étendre sur sa vie aux allures compliquées. Ce réflexe m'amusa, dans le sens où j'avais facilement cette manie également de détourner un sujet dont je n'avais pas envie de parler.
Je sais pertinemment ce que tu es en train de faire, Fa, mais je te comprends.
Alors je lui fis le plaisir d'enchaîner, bien que ma curiosité ne soit pas éteinte encore.
-C'est compliqué, oui, mais avec de l'attention, du temps de la bienveillance, les fleurs poussent et s'épanouissent. Parfois je réussis, parfois j'échoue. Comme l'amour.
C'était une image très poétique et sûrement très niaise de ma part, mais la patience et la douceur accordée à mes plantes, leur permettaient de prendre leur place dans cette ribambelle d'espèces en tous genres. Et par moment, elles flétrissaient, parce que malgré toutes les bonnes intentions, les choses pouvaient aussi se meurtrir. Triste et fatal, comme vision. Mais c'était terriblement vrai, pour être passée par là.
-Vous savez ce qu'est l'amour, Fa ?
Une question incongrue mais qui portait tout son sens et qui ouvrirait peut-être, un chemin différent sur cette conversation.
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Lycan Oméga - Solitaire
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Lun 1 Juin 2020 - 12:05
Il était une fois, le chaperon roux et le louveteau
Feat Abigail Prestonn & Fabricio Flores
La dame s’absenta quelques instants avant de revenir avec un livre dans les mains. C’était un ouvrage sur les bases du Japonais. C’était un bon début. Je pris le livre avec soin avant de la remercier avec sourire aux lèvres. J’me sentais à nouveau reconnaissant. C’était agréable comme sensation bien que j’avais encore du mal à l’apprécier. Comme la fois où Mia m’avait donné les clés de son appart. C’était… Une sensation bizarre, tout simplement.
J’avais parlé espagnol, spontanément avant de me foutre une baffe mentale. C’est pas en utilisant l’espagnol que j’allais apprendre le japonais. Elle afficha une mine triste en apprenant que je n’avais pas d’hobbies. Mais, encore une fois, comment j’aurais pu prendre le temps de m’en découvrir un ? J’avais passé l’essentiel de mon temps à tenter de survivre. Oui, ça allait venir. D’après ce que je savais, j’avais l’éternité pour ça. Bon, à moins que je fasse une mauvaise rencontre. Un détail.
Maintenant que les présentations étaient faites, J’retournai ma tête vers les fleurs en l’écoutant. Ouais, j’me doutais qu’ça devait pas être simple. Surtout que toutes les fleurs ne demandaient pas la même attention. Forcément, oui, parfois, elle échouait. Mais franchement, j’lui tirais mon bonnet. Connaitre les besoins des fleurs devait demandé par mal de temps. Comme l’amour. Comme l’amour ? Oui, on pouvait surement dire ça.
La question qui suivit me fit faire une grimace. Heureusement que je lui tournais le dos en cet instant. Bordel, sérieux ? Et il fallait que je lui réponde, du coup ? Bon, je savais ce que c’était. Ou je l’ai su. Je l’avais déjà vu ailleurs, même après avoir fui les US. Des couples qui se tenaient la main, des mères qui couvraient leurs enfants du regard. Toutes ces choses auxquels je n’avais plus eu droit, une fois que mon père ne fut plus là. Pourquoi il a fallu qu’il parte. Pourquoi c’connard en haut, s’il existait, me l’avait enlevé ? J’avais rien fait pour ça. J’l’avais pas mérité. Mais bon… Lui, ou la vie, ne m’aimait pas. C’était la seule conclusion qu’j’avais trouvé.
Je me retenais d’verser une larme. J’avais pas envie qu’elle le voit. Je pris quelques secondes pour m’reprendre afin d’répondre sur un ton détaché et sans buter sur les mots.
Réponse courte et simple. Comme à chaque fois qu’on parlait de moi. Un mur, en somme. Ce que je savais pas. C’est qu’Abby avait remarqué et f'sait exprès de s'attaquer mes protections et à les égratigner petit à petit. Hey ! Moi, j’avais pas fait exprès d’foncer dans le tien !
Fabricio ▬ « Gracias. »
J’avais parlé espagnol, spontanément avant de me foutre une baffe mentale. C’est pas en utilisant l’espagnol que j’allais apprendre le japonais. Elle afficha une mine triste en apprenant que je n’avais pas d’hobbies. Mais, encore une fois, comment j’aurais pu prendre le temps de m’en découvrir un ? J’avais passé l’essentiel de mon temps à tenter de survivre. Oui, ça allait venir. D’après ce que je savais, j’avais l’éternité pour ça. Bon, à moins que je fasse une mauvaise rencontre. Un détail.
Maintenant que les présentations étaient faites, J’retournai ma tête vers les fleurs en l’écoutant. Ouais, j’me doutais qu’ça devait pas être simple. Surtout que toutes les fleurs ne demandaient pas la même attention. Forcément, oui, parfois, elle échouait. Mais franchement, j’lui tirais mon bonnet. Connaitre les besoins des fleurs devait demandé par mal de temps. Comme l’amour. Comme l’amour ? Oui, on pouvait surement dire ça.
La question qui suivit me fit faire une grimace. Heureusement que je lui tournais le dos en cet instant. Bordel, sérieux ? Et il fallait que je lui réponde, du coup ? Bon, je savais ce que c’était. Ou je l’ai su. Je l’avais déjà vu ailleurs, même après avoir fui les US. Des couples qui se tenaient la main, des mères qui couvraient leurs enfants du regard. Toutes ces choses auxquels je n’avais plus eu droit, une fois que mon père ne fut plus là. Pourquoi il a fallu qu’il parte. Pourquoi c’connard en haut, s’il existait, me l’avait enlevé ? J’avais rien fait pour ça. J’l’avais pas mérité. Mais bon… Lui, ou la vie, ne m’aimait pas. C’était la seule conclusion qu’j’avais trouvé.
Je me retenais d’verser une larme. J’avais pas envie qu’elle le voit. Je pris quelques secondes pour m’reprendre afin d’répondre sur un ton détaché et sans buter sur les mots.
Fabricio ▬ « Ouais… J’ai connu ça »
Réponse courte et simple. Comme à chaque fois qu’on parlait de moi. Un mur, en somme. Ce que je savais pas. C’est qu’Abby avait remarqué et f'sait exprès de s'attaquer mes protections et à les égratigner petit à petit. Hey ! Moi, j’avais pas fait exprès d’foncer dans le tien !
"Dos au mur"
Etilya sur DK RPG
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Ven 5 Juin 2020 - 18:22
Bien évidemment que je m'étais attendue à ce genre de réponse. J'avais bien conscience que mon interrogation pouvait paraître déplacée et ô combien indésirable pour ce jeune homme. Mais je percevais bien trop clairement cette coquille en métal dans laquelle il s'était réfugié. Fa restait bien recroquevillé au chaud dans ses tourmentes, bien à l'abri des attaques extérieures mais également des mains qui pouvaient se tendre vers lui. Après tout, je ne connaissais que trop bien ce sentiment déchirant. A la seconde où cette fameuse question avait franchi les barrières de mes lèvres, son énergie s'était chargée de tristesse et de douleur. Il pouvait bien essayer de me le cacher, même dos à moi, mes prunelles transperçaient bien au delà des apparences. Elles y lisaient vos sentiments profonds, sans possibilité qu'ils ne puissent m'échapper -ou même lui échapper, à lui. Une brèche s'était ouverte et j'y avais introduit quelques mots pour agrandir légèrement la faille. Pourtant, il ne s'agissait certainement pas de perversion ou de malveillance. Parfois, les gens avaient besoin d'être un peu bousculés pour grandir. Personnellement, ma prise de conscience fut largement plus brutale avec l'arrivée du Secret dans mon existence. Mais je préférais faire les choses en douceur et délicatement. Ce n'était qu'un enfant, bon sang. Je laissais alors consciemment le silence glisser son ombre sur cette discussion, que je supposais désagréable pour ce lycan. Juste le temps qu'il puisse s'en remettre et reprendre ce souffle qui lui avait été coupé l'espace d'un instant.
Mon regard s'allongea ensuite sur sa silhouette alors que je me rapprochais de quelques pas silencieux juste à côté de lui sans même lever la tête dans sa direction. Je ne voulais pas qu'il croit que je lui en voulais, ce n'était pas le but.
-Je vous comprends.
Je me décidai ensuite à lever mes iris orangées en lui intimant un triste sourire. J'étais bien petite à côté, et lui si grand. Mais il était si jeune et si fatigué comme s'il avait déjà vécu des décennies. Pourtant, il devait se rendre compte qu'il n'était pas seul malgré les événements compliqués de son existence. Moi-même, j'avais vécu et senti l'amour de toute mon âme, jusqu'à ce qu'il soit remplacé par une peur viscérale et dévorante. Une angoisse permanente qui m'avait coupée de l'univers et de ses opportunités. Assez ironique, pour une sorcière dont l'attrait magique est le dimensionnel. Je m'en étais rendue compte en mettant un pied dans une vie plus mouvementée. Il y avait des inconvénients certes, mais aussi des avantages. J'avais trouvé des personnes d'une bienveillance touchante et qui m'acceptaient dans leur cercle. Cela me faisait bien étrange, d'appartenir de nouveau à un monde aussi imparfait soit-il. Et le temps viendra, où j'espérais qu'il prenne conscience de l'avenir qui lui tendait les bras dans ses contraintes comme dans ses avantages.
-La vie vous sourira, Fa. Vous le méritez.
J'hochais la tête vigoureusement tout simplement parce que j'y croyais pour lui. Puis, lentement, je pointais le bout de mon index sur son front avant de mettre mes poings sur mes hanches.
-En attendant, je trouve vos sourcils bien froncés. Vous risquez d'attraper des rides avant l'âge !
Amusée, ma bouche forma un sourire chaleureux. Bien-sûr, je savais les lycans immortels et plutôt bien conservés sur ce point là, mais il devait absolument se détendre ce garçon.
-Peut-être qu'un morceau de pain d'épice vous réchaufferait l'estomac ? Ou autre chose ?
Et peut-être sera t'il plus amené à délier sa langue sur ses blessures. Rien n'était moins sûr, mais cela ne me dérangeait pas dans tous les cas, de savourer un moment plus convivial. L'amour ou l'amitié, ce n'était pas forcément ces grands sentiments et ces grandes embrassades. Cette affection prenait différents visages et différentes formes dans la bonté ou la gentillesse, plus discrètes et pudiques, comme offrir un bout de gâteau par plaisir d'accueillir ou de partager, par exemple.
Mon regard s'allongea ensuite sur sa silhouette alors que je me rapprochais de quelques pas silencieux juste à côté de lui sans même lever la tête dans sa direction. Je ne voulais pas qu'il croit que je lui en voulais, ce n'était pas le but.
-Je vous comprends.
Je me décidai ensuite à lever mes iris orangées en lui intimant un triste sourire. J'étais bien petite à côté, et lui si grand. Mais il était si jeune et si fatigué comme s'il avait déjà vécu des décennies. Pourtant, il devait se rendre compte qu'il n'était pas seul malgré les événements compliqués de son existence. Moi-même, j'avais vécu et senti l'amour de toute mon âme, jusqu'à ce qu'il soit remplacé par une peur viscérale et dévorante. Une angoisse permanente qui m'avait coupée de l'univers et de ses opportunités. Assez ironique, pour une sorcière dont l'attrait magique est le dimensionnel. Je m'en étais rendue compte en mettant un pied dans une vie plus mouvementée. Il y avait des inconvénients certes, mais aussi des avantages. J'avais trouvé des personnes d'une bienveillance touchante et qui m'acceptaient dans leur cercle. Cela me faisait bien étrange, d'appartenir de nouveau à un monde aussi imparfait soit-il. Et le temps viendra, où j'espérais qu'il prenne conscience de l'avenir qui lui tendait les bras dans ses contraintes comme dans ses avantages.
-La vie vous sourira, Fa. Vous le méritez.
J'hochais la tête vigoureusement tout simplement parce que j'y croyais pour lui. Puis, lentement, je pointais le bout de mon index sur son front avant de mettre mes poings sur mes hanches.
-En attendant, je trouve vos sourcils bien froncés. Vous risquez d'attraper des rides avant l'âge !
Amusée, ma bouche forma un sourire chaleureux. Bien-sûr, je savais les lycans immortels et plutôt bien conservés sur ce point là, mais il devait absolument se détendre ce garçon.
-Peut-être qu'un morceau de pain d'épice vous réchaufferait l'estomac ? Ou autre chose ?
Et peut-être sera t'il plus amené à délier sa langue sur ses blessures. Rien n'était moins sûr, mais cela ne me dérangeait pas dans tous les cas, de savourer un moment plus convivial. L'amour ou l'amitié, ce n'était pas forcément ces grands sentiments et ces grandes embrassades. Cette affection prenait différents visages et différentes formes dans la bonté ou la gentillesse, plus discrètes et pudiques, comme offrir un bout de gâteau par plaisir d'accueillir ou de partager, par exemple.
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Lycan Oméga - Solitaire
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Sam 13 Juin 2020 - 15:41
Il était une fois, le chaperon roux et le louveteau
Feat Abigail Prestonn & Fabricio Flores
J’tournai la tête en haussant un sourcil. Elle me comprenait ? Mouais, si elle le disait. En attendant, j’étais pas convaincu, perso. Faut dire qu’à part le fait qu’j’étais loin chez moi, qu’j’avais été transformé en lycan et que j’n’aimais pas vraiment les sangsues, elle savait pas grand-chose. Mais elle pouvait y croire si ça lui f’sait plaisir. Elle s’était approchée pour m’offrir un sourire triste. Pas besoin de pitié, hein. J’y étais fait à cette vie d’merde. J’n’osais même pas imaginé la tête qu’elle aurait pu tirer si elle en avait su un peu plus, m’enfin… En attendant, elle pointa mon front avant de s’exclamer que j’allais attraper des rides. Et puis quoi encore ? Nouveau haussement de sourcil et roulage de yeux. J’tirais encore la tête que j’voulais, non ?
Encore une réplique cinglante gâchée parce que j’cherchais mes mots. Le ton y était, cynique. Mais, le fait était là. J’allais plus vieillir. J’allais rester dans la peau d’un ado de seize ans. Aucun lycan ne vieillissait, non ? Enfin bref, j’eus juste un sourire avant qu’elle ne me propose de quoi manger. Du pain quoi ? C’était quoi ça, encore ? Bon, allez, pourquoi pas ? J’lui fis un signe de tête avant d’la suivre dans sa maison. On allait pas rester planter là au milieu des plantes, quand même. Et puis, j’suis pas sûr qu’elle s’rait d’accord que j’laisse des miettes dans la serre. C’est pas parce que j’avais vécu dans la rue qu’j’avais plus d’savoir-vivre. Une fois dans la cuisine, elle m’invita à prendre une chaise pendant qu’elle cherchait son truc dans une armoire. Elle revient avec un plateau sur lequel s’touvait des tranches de pain… brunâtre ? Bof… Du pain, c’est du pain.
J’pris une tranche quand elle m’y invita et une drôle d’odeur vient chatouiller mes narines. On dirait… de la cannelle ? Il y avait aussi d’la vanille et du miel ! C’est sucré, c’truc ! Ça sentait vachement bon ! J’mordis un coup. C’était la première fois qu’j’en bouffais et c’était pas mauvais. Comment elle avait dit qu’ça s’appelait encore ? Du pain… d’épices ? Bon, j’me coucherai moins con.
Simple question. Histoire de relancer la conversation en priant qu’elle ne pose pas d’autres questions dans l’même genre que la dernière. A moins qu’ça l’amuse, peut-être ?
Fabricio ▬ « Faut pas… plutôt vieillir pour… ça ? »
Encore une réplique cinglante gâchée parce que j’cherchais mes mots. Le ton y était, cynique. Mais, le fait était là. J’allais plus vieillir. J’allais rester dans la peau d’un ado de seize ans. Aucun lycan ne vieillissait, non ? Enfin bref, j’eus juste un sourire avant qu’elle ne me propose de quoi manger. Du pain quoi ? C’était quoi ça, encore ? Bon, allez, pourquoi pas ? J’lui fis un signe de tête avant d’la suivre dans sa maison. On allait pas rester planter là au milieu des plantes, quand même. Et puis, j’suis pas sûr qu’elle s’rait d’accord que j’laisse des miettes dans la serre. C’est pas parce que j’avais vécu dans la rue qu’j’avais plus d’savoir-vivre. Une fois dans la cuisine, elle m’invita à prendre une chaise pendant qu’elle cherchait son truc dans une armoire. Elle revient avec un plateau sur lequel s’touvait des tranches de pain… brunâtre ? Bof… Du pain, c’est du pain.
J’pris une tranche quand elle m’y invita et une drôle d’odeur vient chatouiller mes narines. On dirait… de la cannelle ? Il y avait aussi d’la vanille et du miel ! C’est sucré, c’truc ! Ça sentait vachement bon ! J’mordis un coup. C’était la première fois qu’j’en bouffais et c’était pas mauvais. Comment elle avait dit qu’ça s’appelait encore ? Du pain… d’épices ? Bon, j’me coucherai moins con.
Fabricio ▬ « C’est… pas mauvais. Vous le faites… vous-même ? »
Simple question. Histoire de relancer la conversation en priant qu’elle ne pose pas d’autres questions dans l’même genre que la dernière. A moins qu’ça l’amuse, peut-être ?
"Goûter"
Etilya sur DK RPG
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Mer 17 Juin 2020 - 19:25
Le garçon avait l'air plutôt dubitatif par rapport au fait que je puisse le comprendre. Et bien jeune homme, tu devrais apprendre à ne pas te fier aux apparences, elles étaient reconnues fortement trompeuses. Mais je me gardais bien de lui en faire la remarque. Je faisais confiance au temps pour cela, pourvu qu'il sache faire la différence lui-même. Il n'était pas donné à tout le monde de pouvoir se défaire de l'influence des mirages qu'offraient un masque arboré sur les visages. Et pour parvenir à voir au-delà, l'expérience était le meilleur maître de l'esprit, quoiqu'il fallait tout de même posséder des bases pour comprendre son entourage. Il fallait déjà en posséder la sensibilité et savoir orienter son point de vue. Cette construction mentale n'étant pas si simple, j'espérais qu'il ait quelqu'un dans son cercle pour le guider au mieux.
En attendant, je n'étais là que pour lui donner un coup de pouce et non une leçon de morale. Ceci n'étant pas ma tasse de thé. Puis, pour le moment, je le sentais bien trop sur la défensive et rangé dans ses convictions. Ce n'était pas une mauvaise chose mais il était aussi important d'ouvrir son champ de vision. Néanmoins, je ne pus me retenir de lui sourire d'un air entendu lorsqu'il ne faisait qu'émettre, la vérité la plus tranchante et la plus juste.
Il ne vieillirait plus.
Je me contentais ainsi de confirmer sa réplique détonante d'un hochement de tête avant de l'inviter à me suivre. Je le laissais ainsi s'installer, le mettant à son aide, tandis que j'allais chercher de quoi nous restaurer. Mon pain d'épice datait d'hier mais il avait néanmoins conservé toutes ses saveurs. Je prenais le plus grand soin de mes plats, même si cela n'égalait pas la précaution empruntée envers mon travail de botaniste. Je posais le pain d'épice sur la table et à son froncement de nez, je devinais que cette fragrance lui était inconnue. J'étais plutôt contente de pouvoir lui faire découvrir des petites choses du quotidien qui paraissaient pourtant terriblement banales aux yeux du monde entier. Mais pour ce jeune Fa, cela pouvait s'avérer être une petite pointe de douceur ainsi qu'une découverte, pour lui qui semblait posséder ce passé complexe.
Je m'asseyais donc à mon tour en face de lui, m'emparant d'une couverture douillette que je posais sur mes genoux. Lux entendit certainement cet appel, puisque cette princesse vint déjà poser son majestueux fessier sur mes jambes dans la foulée. En tout cas, le lycan avait l'air d'apprécier ma recette. Fort heureusement, puisque si son odorat était aussi puissant que son goût, il aurait été fort regrettable qu'il n'aime point.
-Je fais presque tout moi-même, dis-je en caressant le pelage soyeux de mon animal de compagnie, la boisson, la nourriture, les vêtements, quelques remèdes...
Je tenais impérativement à posséder une autosuffisance optimale, bien que parfois, je me trouvais bien obligée d'aller en ville pour des besoins basiques, certes, mais que je ne trouvais pas en forêt. Puis, je cessais soudainement de caresser Lux, rabattant mes bras sous la couette.
-Si vous voulez, j'en ai d'autres ! Vous pouvez même vous servir.
Je désignais le placard d'un coup d'oeil. S'il voulait se faire plaisir, il y en avait assez pour dix.
En attendant, je n'étais là que pour lui donner un coup de pouce et non une leçon de morale. Ceci n'étant pas ma tasse de thé. Puis, pour le moment, je le sentais bien trop sur la défensive et rangé dans ses convictions. Ce n'était pas une mauvaise chose mais il était aussi important d'ouvrir son champ de vision. Néanmoins, je ne pus me retenir de lui sourire d'un air entendu lorsqu'il ne faisait qu'émettre, la vérité la plus tranchante et la plus juste.
Il ne vieillirait plus.
Je me contentais ainsi de confirmer sa réplique détonante d'un hochement de tête avant de l'inviter à me suivre. Je le laissais ainsi s'installer, le mettant à son aide, tandis que j'allais chercher de quoi nous restaurer. Mon pain d'épice datait d'hier mais il avait néanmoins conservé toutes ses saveurs. Je prenais le plus grand soin de mes plats, même si cela n'égalait pas la précaution empruntée envers mon travail de botaniste. Je posais le pain d'épice sur la table et à son froncement de nez, je devinais que cette fragrance lui était inconnue. J'étais plutôt contente de pouvoir lui faire découvrir des petites choses du quotidien qui paraissaient pourtant terriblement banales aux yeux du monde entier. Mais pour ce jeune Fa, cela pouvait s'avérer être une petite pointe de douceur ainsi qu'une découverte, pour lui qui semblait posséder ce passé complexe.
Je m'asseyais donc à mon tour en face de lui, m'emparant d'une couverture douillette que je posais sur mes genoux. Lux entendit certainement cet appel, puisque cette princesse vint déjà poser son majestueux fessier sur mes jambes dans la foulée. En tout cas, le lycan avait l'air d'apprécier ma recette. Fort heureusement, puisque si son odorat était aussi puissant que son goût, il aurait été fort regrettable qu'il n'aime point.
-Je fais presque tout moi-même, dis-je en caressant le pelage soyeux de mon animal de compagnie, la boisson, la nourriture, les vêtements, quelques remèdes...
Je tenais impérativement à posséder une autosuffisance optimale, bien que parfois, je me trouvais bien obligée d'aller en ville pour des besoins basiques, certes, mais que je ne trouvais pas en forêt. Puis, je cessais soudainement de caresser Lux, rabattant mes bras sous la couette.
-Si vous voulez, j'en ai d'autres ! Vous pouvez même vous servir.
Je désignais le placard d'un coup d'oeil. S'il voulait se faire plaisir, il y en avait assez pour dix.
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Lun 6 Juil 2020 - 14:10
Il était une fois, le chaperon roux et le louveteau
Feat Abigail Prestonn & Fabricio Flores
Abby m’expliqua qu’elle f’sait tout elle-même. J’lui tirait mon chapeau. C’était un beau but. Et puis, ça limitait les déplacements jusqu’en ville. Sa maison n’était pas toute proche. Mais ça d’vait lui prendre pas mal de temps. Ça, avec son boulot à côté… Ouais, j’irais pas jusque-là, perso. Un boulot pour m’payer un appart et de quoi vivre, ça s’suffirait amplement. Peut-être était-ce juste un des fameux pass’temps dont elle parlait plus tôt. Elle avait l’air d’en avoir plusieurs. Enfin, détails. Elle était particulière aussi. C’était la première fois qu’j’rencontrais quelqu’un dans son genre. Et bordel qu’ça changeait des rencontres habituelles. Un peu comme celle avec Mia. C’était une rencontre qui f’sait du bien. J’avais pas besoin d’être tendu, alerte. J’pouvais enfin commencé à me poser et à réfléchir à la suite.
Cette révélation me f’sait vraiment bizarre. C’était quelqu’chose que j’avais plus l’habitude de sentir. Pas de l’insouciance… De l’espoir, une douce chaleur au niveau du cœur. Un peu comme le miel qui s’trouvait dans c’pain. J’le grignotais doucement, d’ailleurs, pour en profiter. Elle me proposa d’en prendre un autre mais j’avais largement assez avec. J’avais mangé avant d’me prom’ner. Et puis, j’étais pas du genre à manger beaucoup. Même si l’contenu d’mes assiettes avait un poil augmenté ces derniers mois. Enfin, j’allais pas m’rendre malade pour ses beaux yeux.
Bon… C’est pas tout ça, mais j’faisais quoi, là, maint’nant ? J’partais sans d’mander mon reste avec le livre sous les bras ou j’relançais la conversation ? Erf… On va p’être pas passer pour un impoli. J’repensais à son nom d’famille, ça sonnait bien anglais. J’me d’mandais si elle venait d’Amérique aussi. Ou p’être d’Angleterre… Océanie ? J’savais même pas quels genres de noms ils avaient là-bas. Quoi que… Elle avait l’air… chic. J’misais donc sur l’Angleterre. Elle avait pas l’genre américain. C’était sûr.
Bingo ! En plein d’en l’mille ! C’était pas si compliqué aussi. Elle avait un truc en plus que les américains n’avaient pas : la sympathie. De manière générale.
Clichés, préjugés, idées reçues, stéréotypes… Bref… Ils vivent dans leur p’tit monde. J’ai beau être né là-bas. J’avais jamais eu l’impression s’y appartenir, tout simplement. Des p’tits cons étroits d’esprits. Tout l’contraire du savant fou, du coup. Mais c’était pas pour autant l’autre étai un modèle.
Cette révélation me f’sait vraiment bizarre. C’était quelqu’chose que j’avais plus l’habitude de sentir. Pas de l’insouciance… De l’espoir, une douce chaleur au niveau du cœur. Un peu comme le miel qui s’trouvait dans c’pain. J’le grignotais doucement, d’ailleurs, pour en profiter. Elle me proposa d’en prendre un autre mais j’avais largement assez avec. J’avais mangé avant d’me prom’ner. Et puis, j’étais pas du genre à manger beaucoup. Même si l’contenu d’mes assiettes avait un poil augmenté ces derniers mois. Enfin, j’allais pas m’rendre malade pour ses beaux yeux.
Bon… C’est pas tout ça, mais j’faisais quoi, là, maint’nant ? J’partais sans d’mander mon reste avec le livre sous les bras ou j’relançais la conversation ? Erf… On va p’être pas passer pour un impoli. J’repensais à son nom d’famille, ça sonnait bien anglais. J’me d’mandais si elle venait d’Amérique aussi. Ou p’être d’Angleterre… Océanie ? J’savais même pas quels genres de noms ils avaient là-bas. Quoi que… Elle avait l’air… chic. J’misais donc sur l’Angleterre. Elle avait pas l’genre américain. C’était sûr.
Fabricio ▬ « Sinon… Vous venez d’où, vous ? Angleterre ? »
Bingo ! En plein d’en l’mille ! C’était pas si compliqué aussi. Elle avait un truc en plus que les américains n’avaient pas : la sympathie. De manière générale.
Fabricio ▬ « Jamais visité. Très différent des US… Je pense. Américains ont… beaucoup de… de… »
Clichés, préjugés, idées reçues, stéréotypes… Bref… Ils vivent dans leur p’tit monde. J’ai beau être né là-bas. J’avais jamais eu l’impression s’y appartenir, tout simplement. Des p’tits cons étroits d’esprits. Tout l’contraire du savant fou, du coup. Mais c’était pas pour autant l’autre étai un modèle.
"Devinettes"
Etilya sur DK RPG
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Dim 12 Juil 2020 - 21:54
Le silence s'était installé doucement. Ce n'était pas quelque chose qui me gênait outre mesure, bien au contraire. Généralement, la plupart des gens éprouvait une forme de gêne lorsque la conversation ne s'animait plus que par un bruit de fond. Je n'avais jamais compris pourquoi. Peut-être parce que les liens s'établissaient ainsi, dans les mots, et que leur absence générait une peur de rompre ce contact ? La présence n'était donc pas suffisante pour parler d'elle-même ? Était-ce vraiment nécessaire que de toujours établir une conversation animée afin d'éviter un malaise ? Était-ce si déconcertant de simplement se taire et profiter de l'autre dans un silence ? Une présence valait parfois tellement plus que des syllabes mises de bout en bout. Personnellement, je ne voyais pas le dérangement, juste une pause reposante dans la mouvance permanente des choses.
Je l'observais ainsi, toujours camouflée sous ma couette, alors qu'il mangeait lentement son goûter. Quelle histoire portait ton nom et tes épaules, Fa ? Mes sourcils se froncèrent, comme si mes prunelles cherchaient à percer la vérité. Mais je n'avais pas ce don, contrairement à Fujbayashi-sama. Et si je le possédais, en aurais-je eu vraiment l'utilité ? Non, il n'était pas dans mon tempérament d'être aussi intrusive. J'aimais que les événements se livrent à moi naturellement, sans pression et sans les forcer. Tout du moins, lorsqu'il s'agissait de faire connaissance avec un lycan tout perdu et tout désorienté. Concernant mon frère, il était tout autre. Mon sang n'avait fait qu'un tour lorsque ma nouvelle supérieure m'avait annoncée que la Sagesse et Justice britannique avaient craché leur dévolu sur mon aîné. Quel goût amer et répugnant s'était installé sur mon palais à cette révélation froide. Celui du dégoût profond. J'esquissais néanmoins un sourire lorsqu'il mentionna ma patrie. L'Angleterre me manquait terriblement, ou plutôt, ma vie d'autrefois plus que mon pays, même si parfois sa culture et son ambiance trouvaient le chemin de ma nostalgie. Mes prunelles se replièrent légèrement, comme si soudainement, je me retrouvais plongée de nouveau dans ce décor familial qui me semblait si lointain et si proche à la fois. Je retrouvais les odeurs, les couleurs, les voix et cette sensation chaleureuse qui d'un coup se trouvait empalée sur le manche de la trahison. Je portais machinalement une main à la poitrine lorsque cette métaphore m'apparut à l'esprit, comme transpercée. Mais bien vite, cette rêverie acide se dissipa.
-Oui, je suis britannique. Vous avez l'oeil.
J'aurais pu extrapoler, en disant que j'appartenais à une noble famille chargée de la protection royale. Une princesse, détrônée de sa couronne à cause de la perversité d'un frère animé par le pouvoir et la domination. Une sœur trahie. Une fille, qui avait perdu ses parents en cherchant à la défendre. Une sorcière dévouée à sa cause, humiliée et martyrisée par sa propre communauté. Une citoyenne exemplaire, qui venait en aide aux plus démunis grâce aux recettes familiales sur la production internationale de leur vin. Une professionnelle loyale, qui travaillait corps et âme à sa mission envers la famille royale. Une jeune femme seulement, pleine de doutes et de craintes, mais qui ne manquait sûrement pas de ressources et d'espoir. Cela aurait fait un peu trop à dire sûrement.
Néanmoins, j'arrivais à suivre le courant de ses pensées quand il parlait des Etas-Unis. Alors il venait de là-bas. Je pouvais aisément deviner quel genre de moeurs il avait dû rencontrer. Nous faisions souvent affaires avec eux, pour notre production de vins. Ils avaient la folie des grandeurs et fonctionnait à l'opulence excessive de toutes choses. Ils étaient trop, trop dans le trop en permanence. Ce n'était pas le cas de tous les états mais cette puissance se laissait beaucoup trop porter par les abus et aussi, le mépris. Mais quel pays n'avait pas de défaut finalement ?
-Préjugés ? Dis-je en répondant quasiment dans la foulée, tout le monde en possède, vous savez. Moi également. Vous aussi, si vous cherchez bien.
Il n'y avait qu'à se remémorer sa réaction lorsqu'il avait cru que j'étais un vampire.. Même si cela partait plus d'un traumatisme, il n'en restait pas moins très affecté dans sa vision globale. Quant à moi, je pouvais en dire autant vis à vis de mes propres blessures.
-Même si évidemment, les préjugés font mal. Très mal. Et je vous comprends. Toutefois ! Je rabattais la couverture jusqu'à mon cou pour m'y emmitoufler. Il existe encore des personnes bienveillantes, n'est-ce pas ? Heureusement d'ailleurs.
Ma main vint se porter à mon oreille, pour jouer avec le bijou qui l'ornait.
-Vous vous plaisez ici ?
Une façon détournée de vérifier s'il trouvait éventuellement ses repères ici. Grâce à quelqu'un, peut-être ?
Je l'observais ainsi, toujours camouflée sous ma couette, alors qu'il mangeait lentement son goûter. Quelle histoire portait ton nom et tes épaules, Fa ? Mes sourcils se froncèrent, comme si mes prunelles cherchaient à percer la vérité. Mais je n'avais pas ce don, contrairement à Fujbayashi-sama. Et si je le possédais, en aurais-je eu vraiment l'utilité ? Non, il n'était pas dans mon tempérament d'être aussi intrusive. J'aimais que les événements se livrent à moi naturellement, sans pression et sans les forcer. Tout du moins, lorsqu'il s'agissait de faire connaissance avec un lycan tout perdu et tout désorienté. Concernant mon frère, il était tout autre. Mon sang n'avait fait qu'un tour lorsque ma nouvelle supérieure m'avait annoncée que la Sagesse et Justice britannique avaient craché leur dévolu sur mon aîné. Quel goût amer et répugnant s'était installé sur mon palais à cette révélation froide. Celui du dégoût profond. J'esquissais néanmoins un sourire lorsqu'il mentionna ma patrie. L'Angleterre me manquait terriblement, ou plutôt, ma vie d'autrefois plus que mon pays, même si parfois sa culture et son ambiance trouvaient le chemin de ma nostalgie. Mes prunelles se replièrent légèrement, comme si soudainement, je me retrouvais plongée de nouveau dans ce décor familial qui me semblait si lointain et si proche à la fois. Je retrouvais les odeurs, les couleurs, les voix et cette sensation chaleureuse qui d'un coup se trouvait empalée sur le manche de la trahison. Je portais machinalement une main à la poitrine lorsque cette métaphore m'apparut à l'esprit, comme transpercée. Mais bien vite, cette rêverie acide se dissipa.
-Oui, je suis britannique. Vous avez l'oeil.
J'aurais pu extrapoler, en disant que j'appartenais à une noble famille chargée de la protection royale. Une princesse, détrônée de sa couronne à cause de la perversité d'un frère animé par le pouvoir et la domination. Une sœur trahie. Une fille, qui avait perdu ses parents en cherchant à la défendre. Une sorcière dévouée à sa cause, humiliée et martyrisée par sa propre communauté. Une citoyenne exemplaire, qui venait en aide aux plus démunis grâce aux recettes familiales sur la production internationale de leur vin. Une professionnelle loyale, qui travaillait corps et âme à sa mission envers la famille royale. Une jeune femme seulement, pleine de doutes et de craintes, mais qui ne manquait sûrement pas de ressources et d'espoir. Cela aurait fait un peu trop à dire sûrement.
Néanmoins, j'arrivais à suivre le courant de ses pensées quand il parlait des Etas-Unis. Alors il venait de là-bas. Je pouvais aisément deviner quel genre de moeurs il avait dû rencontrer. Nous faisions souvent affaires avec eux, pour notre production de vins. Ils avaient la folie des grandeurs et fonctionnait à l'opulence excessive de toutes choses. Ils étaient trop, trop dans le trop en permanence. Ce n'était pas le cas de tous les états mais cette puissance se laissait beaucoup trop porter par les abus et aussi, le mépris. Mais quel pays n'avait pas de défaut finalement ?
-Préjugés ? Dis-je en répondant quasiment dans la foulée, tout le monde en possède, vous savez. Moi également. Vous aussi, si vous cherchez bien.
Il n'y avait qu'à se remémorer sa réaction lorsqu'il avait cru que j'étais un vampire.. Même si cela partait plus d'un traumatisme, il n'en restait pas moins très affecté dans sa vision globale. Quant à moi, je pouvais en dire autant vis à vis de mes propres blessures.
-Même si évidemment, les préjugés font mal. Très mal. Et je vous comprends. Toutefois ! Je rabattais la couverture jusqu'à mon cou pour m'y emmitoufler. Il existe encore des personnes bienveillantes, n'est-ce pas ? Heureusement d'ailleurs.
Ma main vint se porter à mon oreille, pour jouer avec le bijou qui l'ornait.
-Vous vous plaisez ici ?
Une façon détournée de vérifier s'il trouvait éventuellement ses repères ici. Grâce à quelqu'un, peut-être ?
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Lun 3 Aoû 2020 - 16:56
Il était une fois, le chaperon roux et le louveteau
Feat Abigail Prestonn & Fabricio Flores
Elle compléta ma phrase. Enfin, c’est c’que j’avais crû comprendre. Il y avait encore certains mots dont j’connaissais pas la traduction. Ça v’nait, tout doucement. Une langue ne s’apprenait pas en un jour. Elle fit un peu la moral. Tout l’monde avait des préjugés. Même moi. Surtout avec les vampires. J’l’avouais moi-même. Après, l’seule référence qu’j’avais était les Shidaras. Et clairement, c’était pas une bonne référence. Elle s’radoucit un peu, comprenant, visiblement, par quoi j’avais du passé. Ou elle se l’imaginait un peu. Comme elle le disait, heureusement. J’étais tombé sur Mia. Et je s’rais encore à la rue si j’avais pas croisé sa route.
Elle me d’manda ensuite si j’me plaisais ici. Pour l’coup, j’avais pas trop quoi répondre. Ouais, on pouvait dire ça. Fallait avouer qu’le coin était joli. La ville aussi. J’commençais à prendre mes r’pères et à plus trop m’perdre. Bon, il y avait encore quelques barrières, comme la langue. Mais ça irait mieux par la suite… sans doute. J’pouvais compter sur Mia, même si j’étais toujours partagé à cette idée. J’avais encore un peu de mal avec la confiance. Parfois, j’me demandais si elle allait pas m’foutre à la porte et rev’nir sur sa décision. Enfin… Il semblait pas y avoir d’raisons qu’elle le fasse. Contrairement à Vil, j’étais, visiblement, mille fois plus facile à vivre. Du moins, de c’que je comprenais. Après, j’avais un début d’mieux. Même si j’cherchais à partir ailleurs, j’vais pas trop où aller et ça s’rait un retour à la case départ, d’façon. Donc…
La seule raison, éventuellement, serait de m’éloigner de la famille de fou qui vivait non loin de là. Mais tant que je ne les croisais pas, ça m’allait. Enfin, fallait j’arrête de penser à eux. J’allais finir par croire que j’faisais une fixette sur eux. Enfin, j’avais bien mes raisons de les basher longuement… Surtout la fille. Enfin…
J’tapotais doucement l’livre qu’elle m’avait prêté un peu plus tôt. J’m’avançais peut-être un peu, j’avais pas pris l’temps d’y jeter un coup d’œil encore. Mais, avec ça, j’pouvais déjà apprendre un peu plus par moi-même. J’aurais peut-être pu trouver autre chose à la bibliothèque. Mais fallait déjà j’m’y inscrive… sans même savoir écrire ou lire. Et ça m’aurait bien étonné d’avoir un formulaire en anglais. Pour la suite, j’verrais. Une chose à la fois, comme disait Mia. Tant que j’étais à l’abri, c’était l’principal.
Elle me d’manda ensuite si j’me plaisais ici. Pour l’coup, j’avais pas trop quoi répondre. Ouais, on pouvait dire ça. Fallait avouer qu’le coin était joli. La ville aussi. J’commençais à prendre mes r’pères et à plus trop m’perdre. Bon, il y avait encore quelques barrières, comme la langue. Mais ça irait mieux par la suite… sans doute. J’pouvais compter sur Mia, même si j’étais toujours partagé à cette idée. J’avais encore un peu de mal avec la confiance. Parfois, j’me demandais si elle allait pas m’foutre à la porte et rev’nir sur sa décision. Enfin… Il semblait pas y avoir d’raisons qu’elle le fasse. Contrairement à Vil, j’étais, visiblement, mille fois plus facile à vivre. Du moins, de c’que je comprenais. Après, j’avais un début d’mieux. Même si j’cherchais à partir ailleurs, j’vais pas trop où aller et ça s’rait un retour à la case départ, d’façon. Donc…
Fabricio ▬ « Ouais… J’découvre encore… Mais le coin est… sympa. J’ai pas vraiment de… raisons de partir ailleurs pour l’instant. »
La seule raison, éventuellement, serait de m’éloigner de la famille de fou qui vivait non loin de là. Mais tant que je ne les croisais pas, ça m’allait. Enfin, fallait j’arrête de penser à eux. J’allais finir par croire que j’faisais une fixette sur eux. Enfin, j’avais bien mes raisons de les basher longuement… Surtout la fille. Enfin…
Fabricio ▬ « Là… Faudrait j’avance encore un peu. Mais j’vous m’avez… déjà bien aidé. »
J’tapotais doucement l’livre qu’elle m’avait prêté un peu plus tôt. J’m’avançais peut-être un peu, j’avais pas pris l’temps d’y jeter un coup d’œil encore. Mais, avec ça, j’pouvais déjà apprendre un peu plus par moi-même. J’aurais peut-être pu trouver autre chose à la bibliothèque. Mais fallait déjà j’m’y inscrive… sans même savoir écrire ou lire. Et ça m’aurait bien étonné d’avoir un formulaire en anglais. Pour la suite, j’verrais. Une chose à la fois, comme disait Mia. Tant que j’étais à l’abri, c’était l’principal.
Fabricio ▬ « Vous aimez quoi… dans cette ville ? »
"Nakanoto"
Etilya sur DK RPG
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Mer 12 Aoû 2020 - 16:02
S'il n'avait pas de raisons de partir, ce qui ne m'étonnait guère, je me demandais encore comment il avait pu arriver sur ce territoire. Mais je sentais que ce devait être un sujet bien délicat et j'estimais que je n'avais pas à me montrer aussi intrusive. Toutefois, il reste encore bien vague, persistant à rester évasif dans ses réponses. Ce garçon restait encore prudent, même s'il avait accepté de se joindre à ma table pour un morceau de gâteau. Il ne serait pas si aisé de faire tomber ses défenses, bien trop méfiant. Je ne le prenais évidemment pas personnellement et au fond, je le comprenais totalement. Moi-même j'étais sur mes gardes, même si j'avais décidé de m'ouvrir un peu plus ces derniers temps. Mes missions avec Tsukishima-san se passaient bien et ma nouvelle responsable ne trouvait rien à redire sur mon travail. Toutefois, ce n'était pas encore suffisant pour chasser entièrement une méfiance qui collait fortement à mes habitudes. Mes repères étaient encore fragiles et je ne les estimais pas assez solides pour me sentir pleinement en sécurité et lâcher enfin ma carapace. Alors je me contentais de faire correctement les tâches indiquées par mon poste au sein de l'Enclave. La prochaine étape consisterait à étendre mes relations dans la communauté sorcière, chose que je redoutais énormément depuis ce fâcheux épisode de mon existence. Quelle tristesse que de ressentir le besoin de se protéger de ses propres collègues. Mais qu'est ce que je pouvais bien y faire ? C'était plus fort que moi et ce n'était pas le bon moment. Mon mentor de substitution portait énormément de respect envers le Secret et son amitié pour la Sagesse transpirait à travers ses propos à son égard cependant...Je n'étais pas prête. Pas encore.
Mais autant Fa que moi, finalement, nous tentions d'évoluer dans la bonne direction pour avoir une place dans ce monde qui nous avait froidement rejetés. A cette réflexion, je sortis de ma cachette principalement composée de couvertures pour faire glisser mes pas vers un placard dans lequel je m'emparais sur la pointe des pieds, d'un sachet de biscuits pour les grignoter.
-Ne vous précipitez pas, Fa. Il faut aussi avancer à votre rythme.
J'engouffrais un gâteau qui vint joyeusement croustiller sous ma dent.
-Je suis ravie de pouvoir vous aider. Si vous avez besoin, vous savez où j'habite maintenant.
Je lui offris un léger sourire. De toute façon, il connaissait désormais mon emplacement et plutôt que d'éveiller des soupçons inutiles à mon égard, je préférais rester amicale. Même si au fond, l'invitation était sincère, cela ne me dérangeait pas véritablement étant donné que je savais que je ne craignais rien de particulier et que ma nature restait préservée, bien que j'espérais la prochaine fois moins brutale. Et puis, il finit par me demander ce que je pouvais bien aimer dans cette ville. La raison première s'appelait Bill que j'avais rejoint dans le but de fuir mon frère, bien que pour faire cacher la véritable raison de mon arrivée chez lui, j'avais évoqué le désir d'en apprendre davantage sur la botanique pour rester là et disparaître soigneusement de la circulation. Ce fut un très bon choix. J'avais eu la paix tant recherchée, j'avais énormément appris à ses côtés et une relation touchante digne d'un grand-père avec sa petite fille était née, bien que cela partait d'une demi-vérité. Et puis cet homme si passionnant avait été emporté par la maladie nommée vieillesse, faisant de moi une orpheline pour la seconde fois mais en me léguant tout son patrimoine privé et professionnel. Je n'avais pu me résoudre à abandonner son œuvre, alors je l'avais continué par affection et par passion qu'il avait su planter chez moi mais aussi parce que je n'avais nulle part d'autre où aller. Alors j'étais restée.
Il m'était donc assez difficile de répondre d'emblée à cette interrogation qui malgré la simplicité, restait encore douloureuse. Et puis, sincèrement, la première chose que j'aimais chez cette ville n'existait même plus.
-Avant, parce que c'était une petite ville calme et tranquille. Mais ce n'est plus le cas avec ces attaques. Si je reste, c'est pour animer l'entreprise de mon grand-père et continuer sa passion qui est devenue la mienne. Et puis, j'aime beaucoup cette maison en pleine forêt.
Je l'avais refaite en fonction de mes goûts et aménagée de sorte que je m'y sente comme dans un cocon paisible et agréable.
-Je n'aime pas vraiment la foule et tous ces bruits, c'est fatiguant.
Puis une autre question en amena naturellement une autre, me faisant hausser les deux sourcils.
-Avez-vous déjà pensé à l'école ?
Un garçon de son âge évoluerait bien plus vite dans ce type d'établissement en étant confronté à un nouvel environnement dans une immersion totale d'une vie étudiante typiquement japonaise et en apprivoiser ses codes et sa culture. Il pourrait peut-être même s'y faire des relations et se construire un entourage, même si ce ne sera pas forcément évident au début. Les japonais n'aimaient pas les étrangers mais il ne s'agissait pas d'en faire une généralité pour autant.
Mais autant Fa que moi, finalement, nous tentions d'évoluer dans la bonne direction pour avoir une place dans ce monde qui nous avait froidement rejetés. A cette réflexion, je sortis de ma cachette principalement composée de couvertures pour faire glisser mes pas vers un placard dans lequel je m'emparais sur la pointe des pieds, d'un sachet de biscuits pour les grignoter.
-Ne vous précipitez pas, Fa. Il faut aussi avancer à votre rythme.
J'engouffrais un gâteau qui vint joyeusement croustiller sous ma dent.
-Je suis ravie de pouvoir vous aider. Si vous avez besoin, vous savez où j'habite maintenant.
Je lui offris un léger sourire. De toute façon, il connaissait désormais mon emplacement et plutôt que d'éveiller des soupçons inutiles à mon égard, je préférais rester amicale. Même si au fond, l'invitation était sincère, cela ne me dérangeait pas véritablement étant donné que je savais que je ne craignais rien de particulier et que ma nature restait préservée, bien que j'espérais la prochaine fois moins brutale. Et puis, il finit par me demander ce que je pouvais bien aimer dans cette ville. La raison première s'appelait Bill que j'avais rejoint dans le but de fuir mon frère, bien que pour faire cacher la véritable raison de mon arrivée chez lui, j'avais évoqué le désir d'en apprendre davantage sur la botanique pour rester là et disparaître soigneusement de la circulation. Ce fut un très bon choix. J'avais eu la paix tant recherchée, j'avais énormément appris à ses côtés et une relation touchante digne d'un grand-père avec sa petite fille était née, bien que cela partait d'une demi-vérité. Et puis cet homme si passionnant avait été emporté par la maladie nommée vieillesse, faisant de moi une orpheline pour la seconde fois mais en me léguant tout son patrimoine privé et professionnel. Je n'avais pu me résoudre à abandonner son œuvre, alors je l'avais continué par affection et par passion qu'il avait su planter chez moi mais aussi parce que je n'avais nulle part d'autre où aller. Alors j'étais restée.
Il m'était donc assez difficile de répondre d'emblée à cette interrogation qui malgré la simplicité, restait encore douloureuse. Et puis, sincèrement, la première chose que j'aimais chez cette ville n'existait même plus.
-Avant, parce que c'était une petite ville calme et tranquille. Mais ce n'est plus le cas avec ces attaques. Si je reste, c'est pour animer l'entreprise de mon grand-père et continuer sa passion qui est devenue la mienne. Et puis, j'aime beaucoup cette maison en pleine forêt.
Je l'avais refaite en fonction de mes goûts et aménagée de sorte que je m'y sente comme dans un cocon paisible et agréable.
-Je n'aime pas vraiment la foule et tous ces bruits, c'est fatiguant.
Puis une autre question en amena naturellement une autre, me faisant hausser les deux sourcils.
-Avez-vous déjà pensé à l'école ?
Un garçon de son âge évoluerait bien plus vite dans ce type d'établissement en étant confronté à un nouvel environnement dans une immersion totale d'une vie étudiante typiquement japonaise et en apprivoiser ses codes et sa culture. Il pourrait peut-être même s'y faire des relations et se construire un entourage, même si ce ne sera pas forcément évident au début. Les japonais n'aimaient pas les étrangers mais il ne s'agissait pas d'en faire une généralité pour autant.
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Lycan Oméga - Solitaire
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Sam 15 Aoû 2020 - 10:41
Il était une fois, le chaperon roux et le louveteau
Feat Abigail Prestonn & Fabricio Flores
Abby m’dit d’avancer à mon rythme. J’haussais un sourcil à sa remarque, la regardant mettre un bouche un nouveau gâteau qu’elle v’nait d’aller chercher. J’risquais pas de courir et d’me prendre un mur. J’étais pas fou à ce point. J’savais bien qu’il fallait commencer par certaines étapes avant d’aller plus loin. Avec le temps, j’avais bien ret’nu ma leçon. C’est d’ailleurs pourquoi j’me méfiais des propositions trop alléchante. J’voulais plus m’embarquer dans un truc que j’regretterai une fois avoir mis les pieds d’dans. C’est pourquoi j’n’avais pas tout de suite accepté la main tendue de Mia. Et c’est pourquoi j’avais encore des réticences à d’mander plus d’aide à la dame en cet instant. Disons, pour résumer, que ça m’laissait une nouvelle porte ouverte au cas où. Et que si j’en avais besoin, et que je voyais bien que c’n’était pas trop risqué, peut-être que je pouvais v’nir la voir pour lui d’mander un p’tit coup de main.
Elle répondit à ma question. Une ville calme ? Ouais, c’était pas trop inimaginable. Bon, là, c’était compliqué. Avec tout c’qui s’passait, la ville était loin d’être calme et ça n’allait surement pas s’arranger. Elle aurait pu quitter la ville et fuir cette folie. Mais j’pouvais comprendre en ayant vu un peu sa maison qu’elle y était trop attachée pour la quitter ainsi. C’était un concept qui m’échappait un peu. Faut dire que j’avais eu qu’un seul véritable chez moi auparavant. Mais j’étais trop jeune pour m’en rappeler. Et j’avais jamais eu de bonnes raisons d’m’attacher aux autres foyers.
Elle me posa une nouvelle question qui m’fit faire la grimace. L’école ? Elle et moi n’avons jamais vraiment été amis. Après deux ans sans y avoir été et l’décrochage que j’avais eu avant… Et puis même, ici, j’étais personne. Sans compter qu’j’vais même plus mes papiers. On m’avait volé mon sac en Espagne. J’étais pas vraiment dans une situation… régulière. Alors pour m’y inscrire… J’savais bien qu’j’avais pas donné énormément d’détails. Mais elle devait bien avoir compris que j’étais pas ici d’manière… légale. Faut dire que j’avais pas vraiment eu mon mot à dire.
J’crois bien qu’Mia m’avait parlé de m’faire faire des papiers, pourtant. Ou j’l’avais p’être rêvé. Elle devait bien en avoir des faux, pourtant. Parce qu’elle devait sur’ment être plus vielle qu’elle ne l’paraissait. Elle m’avait parlé d’sa transformation. C’était en labo. Et ça, j’avais souv’nirs qu’ça datait pas d’hier. Ils avaient été détruits… L’autre scientifique fou m’en avait parlé, mais j’m’en rappelais plus. De toute façon, même si j’avais d’quoi y retourner, j’en avais pas spécialement envie. Involontairement, j’détournais l’regard, incapable d’soutenir celui la demoiselle. Et j’ajoutais, d’une voix bien plus basse, plus pour moi qu’pour elle :
Elle répondit à ma question. Une ville calme ? Ouais, c’était pas trop inimaginable. Bon, là, c’était compliqué. Avec tout c’qui s’passait, la ville était loin d’être calme et ça n’allait surement pas s’arranger. Elle aurait pu quitter la ville et fuir cette folie. Mais j’pouvais comprendre en ayant vu un peu sa maison qu’elle y était trop attachée pour la quitter ainsi. C’était un concept qui m’échappait un peu. Faut dire que j’avais eu qu’un seul véritable chez moi auparavant. Mais j’étais trop jeune pour m’en rappeler. Et j’avais jamais eu de bonnes raisons d’m’attacher aux autres foyers.
Elle me posa une nouvelle question qui m’fit faire la grimace. L’école ? Elle et moi n’avons jamais vraiment été amis. Après deux ans sans y avoir été et l’décrochage que j’avais eu avant… Et puis même, ici, j’étais personne. Sans compter qu’j’vais même plus mes papiers. On m’avait volé mon sac en Espagne. J’étais pas vraiment dans une situation… régulière. Alors pour m’y inscrire… J’savais bien qu’j’avais pas donné énormément d’détails. Mais elle devait bien avoir compris que j’étais pas ici d’manière… légale. Faut dire que j’avais pas vraiment eu mon mot à dire.
Fabricio ▬ « Je suis…. Pas tenté de retenter… l’expérience ? Et puis… Comment je pourrais m’y… inscrire ? »
J’crois bien qu’Mia m’avait parlé de m’faire faire des papiers, pourtant. Ou j’l’avais p’être rêvé. Elle devait bien en avoir des faux, pourtant. Parce qu’elle devait sur’ment être plus vielle qu’elle ne l’paraissait. Elle m’avait parlé d’sa transformation. C’était en labo. Et ça, j’avais souv’nirs qu’ça datait pas d’hier. Ils avaient été détruits… L’autre scientifique fou m’en avait parlé, mais j’m’en rappelais plus. De toute façon, même si j’avais d’quoi y retourner, j’en avais pas spécialement envie. Involontairement, j’détournais l’regard, incapable d’soutenir celui la demoiselle. Et j’ajoutais, d’une voix bien plus basse, plus pour moi qu’pour elle :
Fabricio ▬ « J’ai pas envie d’y retourner… Surtout pour… qu’on dise que j’ai rien… à y faire. »
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