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Lun 7 Sep 2020 - 23:43
Deux petites secondes. Deux petites secondes s'étaient écoulées, semblant pourtant s'étirer longuement dans le temps tandis que je réalisais l'échec de mon sort direct. La scène s'était figée dans le marbre temporel qui n'était dû qu'au temps de réflexion amenée à mon esprit comprenant son succès brisé. Pourtant, ces deux petites secondes stagnantes dans l'espace-temps, m'avaient suffi pour comprendre que ma magie ne l'avait pas atteint. Et ces deux petites secondes lui laissaient assez de manœuvre pour contrecarrer mon offensive. J'avais pu le discerner dans sa riposte défensive, à la vibration de ses énergies amenées à ses oreilles alors même que ma silhouette restait encore bien trop occupée à éviter ces ombres tourbillonnantes autour de moi, suspendue dans les airs à chaque bond. C'était décidément brillant. Mon ordre direct portait ses fruits seulement quand la cible en comprenait la teneur pour mordre son esprit et le soumettre telle la morsure d'un serpent diffusant son venin. Il s'était donc privé de l'un de ses sens en évitant de lire sur les lèvres de ma jumelle afin d'en neutraliser l'effet. Très peu de personnes avait percé cette faille simplement parce que la plupart du temps, ils ne prenaient pas la peine d'y réfléchir ou parce qu'ils manquaient de sang froid. Cette dextérité me tira un petit sourire admiratif au coin de la bouche, à peine visible. Il n'avait décidément pas volé sa place de Sentinelle et je me sentais plutôt chanceuse d'avoir été amené à rencontrer un homme aussi habile. Cela faisait bien longtemps que je ne m'étais pas amusée de cette façon. Cela faisait bien longtemps que je ne m'étais pas mesurée à quelqu'un de cette trempe-là, réfléchie et stratège.
Sa main se dressa ensuite bien vite vers moi, ignorant momentanément ma copie astrale pour m'assener d'une énième tentative consistant à m'évincer. A mon grand damne, je savais pertinemment que je ne pourrais pas l'éviter ne sachant même pas à quoi je devais m'attendre. Toutefois, je pouvais toujours surenchérir dans ce même contrecoup. Au moment même où il incanta son sort ultime, l'autre Abigaïl prit en consistance et lui assena un poing dans le ventre avant de disparaître. Je n'avais plus la force nécessaire pour la matérialiser. Dans cette même continuité, je sentis soudainement un poids tellement lourd et incontrôlable sur mon corps qu'il me cloua directement au sol sans possibilité de m'en extirper. La surprise fut si furtive qu'elle m'en arracha un petit cri aigu. Je m'écrasais par terre et aussitôt après, ni une ni deux, ces sombres et sournoises anguilles se mirent à fondre langoureusement autour de mes bras, mes jambes, mon cou au point même que cela pouvait s'avérer suffocant. Malgré ma tentative de force pour perturber son action, sa magie continuait de me faire prisonnière en m'immobilisant totalement sur le parquet, incapable de m'en extirper même en me débattant. Alors c'était de cela dont il s'agissait. Shinji pouvait donc également jouer sur le poids des objets. Il avait réellement une panoplie redoutable de sortilèges à sa disposition et de ce que je pouvais en juger, il les manœuvrait avec une harmonie singulière et impressionnante.
Je ne voyais donc qu'une seule et dernière option pour me débarrasser de toute cette pression anxiogène et désagréable. Je fermais donc très fort les yeux pour rassembler le peu d'énergie qu'il me restait et dans un claquement de doigt, je disparus. Je disparus instantanément, ne laissant qu'un vide à la place que j'occupais l'instant d'avant. De mes jambes devenues plus courtes, je me faufilais à vive allure sous un meuble en profitant de la confusion et de la pénombre avant qu'il ne s'aperçoive de la tromperie qui visait presque à faire croire que je m'étais seulement volatilisée comme par enchantement. Mais non, j'étais bien présente, en version condensée en train de courir à petites enjambées de souris pour échapper à mon sort. Au moins, j'avais le loisir de constater que le ménage était régulièrement fait car aucune trace de poussière ne jonchait le parquet, pas même sous son mobilier. Toutefois, l'heure n'était point à la contemplation du ménage. Alors je décidais de réapparaître à ma taille réelle derrière un fauteuil qui pouvait me dissimuler ou tout du moins en partie... En effet, je venais de réaliser un peu trop tard que je n'étais habillée que d'un sous-vêtement porté seulement en bas étant donné que ma robe était... Un bustier. Un bustier qui ne nécessitait pas d'encombrer mes seins avec de la lingerie. Mes prunelles s'écarquillèrent d'effroi en percutant la position gênante dans laquelle je me trouvais. Rapidement, je ramenais donc mes bras contre ma poitrine afin de pallier à cette honte suprême. Mon dieu je n'avais pas réfléchi à cela. Mon habit était resté à l'endroit où les tentacules s'étaient mobilisées autour de moi.
-Tsukishima-san.
J'interpellais le sorcier d'une voix basse et timide, le teint quelque peu rosi par la situation actuelle, me repliant un peu sur moi-même en guise de seule protection ne pouvant assumer de le regarder en face dans cet accoutrement. Je me sentais terriblement inconfortable, ne m'étant jamais retrouvée pratiquement nue devant un homme, qui plus est. Il avait fallu que cela m'arrive dans ces circonstances... Je me sentais soudainement si chétive et fragile à la fois, moi qui pourtant savait garder la tête haute en toute circonstance, je pouvais dire qu'à cet instant, j'en perdais de ma superbe. Toutefois, je le ressentais aussi décontenancé que moi tant et si bien qu'il peinait à réagir sur le coup. Je me repliais alors davantage sur moi-même et me risquais à ouvrir de nouveau la bouche pour lui demander du secours, dans un chuchotement gêné.
-Ma robe, s'il vous plaît.
Sa main se dressa ensuite bien vite vers moi, ignorant momentanément ma copie astrale pour m'assener d'une énième tentative consistant à m'évincer. A mon grand damne, je savais pertinemment que je ne pourrais pas l'éviter ne sachant même pas à quoi je devais m'attendre. Toutefois, je pouvais toujours surenchérir dans ce même contrecoup. Au moment même où il incanta son sort ultime, l'autre Abigaïl prit en consistance et lui assena un poing dans le ventre avant de disparaître. Je n'avais plus la force nécessaire pour la matérialiser. Dans cette même continuité, je sentis soudainement un poids tellement lourd et incontrôlable sur mon corps qu'il me cloua directement au sol sans possibilité de m'en extirper. La surprise fut si furtive qu'elle m'en arracha un petit cri aigu. Je m'écrasais par terre et aussitôt après, ni une ni deux, ces sombres et sournoises anguilles se mirent à fondre langoureusement autour de mes bras, mes jambes, mon cou au point même que cela pouvait s'avérer suffocant. Malgré ma tentative de force pour perturber son action, sa magie continuait de me faire prisonnière en m'immobilisant totalement sur le parquet, incapable de m'en extirper même en me débattant. Alors c'était de cela dont il s'agissait. Shinji pouvait donc également jouer sur le poids des objets. Il avait réellement une panoplie redoutable de sortilèges à sa disposition et de ce que je pouvais en juger, il les manœuvrait avec une harmonie singulière et impressionnante.
Je ne voyais donc qu'une seule et dernière option pour me débarrasser de toute cette pression anxiogène et désagréable. Je fermais donc très fort les yeux pour rassembler le peu d'énergie qu'il me restait et dans un claquement de doigt, je disparus. Je disparus instantanément, ne laissant qu'un vide à la place que j'occupais l'instant d'avant. De mes jambes devenues plus courtes, je me faufilais à vive allure sous un meuble en profitant de la confusion et de la pénombre avant qu'il ne s'aperçoive de la tromperie qui visait presque à faire croire que je m'étais seulement volatilisée comme par enchantement. Mais non, j'étais bien présente, en version condensée en train de courir à petites enjambées de souris pour échapper à mon sort. Au moins, j'avais le loisir de constater que le ménage était régulièrement fait car aucune trace de poussière ne jonchait le parquet, pas même sous son mobilier. Toutefois, l'heure n'était point à la contemplation du ménage. Alors je décidais de réapparaître à ma taille réelle derrière un fauteuil qui pouvait me dissimuler ou tout du moins en partie... En effet, je venais de réaliser un peu trop tard que je n'étais habillée que d'un sous-vêtement porté seulement en bas étant donné que ma robe était... Un bustier. Un bustier qui ne nécessitait pas d'encombrer mes seins avec de la lingerie. Mes prunelles s'écarquillèrent d'effroi en percutant la position gênante dans laquelle je me trouvais. Rapidement, je ramenais donc mes bras contre ma poitrine afin de pallier à cette honte suprême. Mon dieu je n'avais pas réfléchi à cela. Mon habit était resté à l'endroit où les tentacules s'étaient mobilisées autour de moi.
-Tsukishima-san.
J'interpellais le sorcier d'une voix basse et timide, le teint quelque peu rosi par la situation actuelle, me repliant un peu sur moi-même en guise de seule protection ne pouvant assumer de le regarder en face dans cet accoutrement. Je me sentais terriblement inconfortable, ne m'étant jamais retrouvée pratiquement nue devant un homme, qui plus est. Il avait fallu que cela m'arrive dans ces circonstances... Je me sentais soudainement si chétive et fragile à la fois, moi qui pourtant savait garder la tête haute en toute circonstance, je pouvais dire qu'à cet instant, j'en perdais de ma superbe. Toutefois, je le ressentais aussi décontenancé que moi tant et si bien qu'il peinait à réagir sur le coup. Je me repliais alors davantage sur moi-même et me risquais à ouvrir de nouveau la bouche pour lui demander du secours, dans un chuchotement gêné.
-Ma robe, s'il vous plaît.
Shinji Tsukishima#104743#104743#104743#104743#104743#104743#104743
Sorcier Sang-pur - Spécialiste - Sentinelle
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Yens : 129
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Dim 13 Sep 2020 - 8:13
Comprenant que Shinji trame quelque chose, son adversaire tente elle aussi une entourloupe. Trop concentré sur la jeune femme, il baisse momentanément sa garde et la copie astrale en profite pour lui asséner un coup de poing dans le ventre. Modéré, ne cherchant pas à le blesser, mais suffisamment fort pour qu'il se plie légèrement en deux en grimaçant. La fourbe. Si elle croit que ça va la protéger, elle se trompe lourdement. Il se redresse, une main sur son abdomen, et poursuit son oeuvre telle qu'il l'a imaginé.
Et sa stratégie fait mouche. Prise de court par cette pression inhabituelle de son habit sur ses épaules, Abigail se retrouve au sol. Trahie par ses vêtements. Un sourire en coin se dessine sur les lèvres de Shinji, tandis qu'il s'approche lentement. Autour de lui, les ténèbres s'agitent, bien que moins vives, ses ressources magiques s'épuisant. Le casque toujours maintenu sur ses oreilles, ses propres pas lui parviennent de façon diffuse. Il s'arrète à un mètre de sa cible, qui ferme déjà les yeux. Il est quasi certain de sa victoire désormais.
Mais Prestonn-san n'a pas dit son dernier mot. Dans un ultime soubresaut du désespoir, elle claque des doigts. Le maître des ténèbres cligne des yeux, surpris. L'instant d'avant, elle était là, à ses pieds, à sa merci. Et maintenant, elle a disparu. Nulle trace d'elle dans la masse informe de sa robe. Il fronce les sourcils. Quel est donc ce nouveau tour dont il n'a pas eu connaissance ? Son regard balaye la pièce à la recherche de sa conseur, tandis que son esprit s'agite, sans qu'il arrive à mettre le doigt sur le détail qui le chagrine.
▬ Vous ne pourrez pas vous cacher éternellement, Prestonn-san…
Shinji pivote lentement sur lui-même alors que ses iris dorés se posent successivement sur différentes cachettes potentielles. Cependant, il ne comprend toujours pas comment elle a pu se soustraire à son emprise. Il doit repasser ses sorts dans son esprit. Ce n'est pas le soin, ni l'ordre direct. Ce ne peut être sa magie astrale, son double s'étant volatilisé après ce coup sournois. La visualisation des auras n'y est pour rien. Il ne reste que le sortilège influençant la taille. La taille… Mais bien sûr. S'il ne la voit nulle part, c'est qu'elle est désormais bien plus difficile à repérer, du fait de ses dimensions réduites. Amusant.
▬ Réduire votre taille au maximum, c'est astucieux. Vous m'avez surpris, je l'avoue.
Il sait désormais où chercher : au ras du sol. Elle a dû trouver refuge sous un meuble, ou derrière un pied. Il inspecte donc la table, les chaises, la commode… Puis la voix d'Abigail lui parvient du fond de la pièce, à l'opposée de sa direction. Il fait volte-face… et son esprit met enfin le doigt sur le détail qui le chagrine. Le vêtement de la sorcière est resté sur son parquet. Elle n'a donc plus rien sur ses épaules pour masquer sa nudité.
Instantanément, ses sorts se rompent. Les ténèbres regagnent l'ombre. La gravité libère sa robe bustier. Le casque sur ses oreilles disparaît. L'anglaise a réussi malgré elle là où toutes ses précédentes tentatives soigneusement calculées ont échoué. Shinji ouvre la bouche, mais aucun son n'en sort. Il sent une soudaine chaleur envahir son visage. Abigail cache tant bien que mal sa nudité derrière son fauteuil. Jamais, grands dieux jamais il n'aurait pu prévoir une telle situation.
Pétrifié de stupeur, il tarde à enregistrer la supplique de sa camarade. Il cligne des yeux. Puis son cerveau se débloque et il réalise le cocasse de la situation. Sa contenance retrouvée, il se détourne, rouge pivoine. Ses yeux repèrent l'habit tant convoité et une silhouette vaguement humaine prend forme juste à côté pour le ramasser. La création flotte jusqu'à Abigail pour lui rendre son bien avant de s'évanouir. Une main sur le front, les yeux fermés, Shinji patiente. Bien plus de temps que nécessaire pour qu'Abigail se rhabille. Perturbé, presque traumatisé, il tente d'effacer cette vision de son esprit. Non pas qu'elle soit cauchemardesque, Abigail étant… Non. Il ne doit pas y penser.
Un long moment de malaise silencieux plane entre eux, aucun n'osant le rompre suite à cet incident fâcheux. Finalement, Shinji rouvre les yeux et relève la tête, les yeux portés sur le mur face à lui. Il se racle la gorge avant de prendre la parole.
▬ Ce fut… Intense. Merci pour ce duel instructif, Prestonn-san. Considérons une égalité. Bien que j'ai été avantagé, ayant connaissance de vos sorts quand vous ignoriez encore certains des miens.
A dire vrai, il serait même tenté de la considérer comme gagnante. Si elle n'avait été aussi gênée que lui par sa situation, elle aurait facilement eu le dessus. Il ne reviendra même pas sur cette… scène. Ce qui s'est déroulé ici reste ici. Pour le reste du monde, il ne s'est absolument rien passé.
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Mar 29 Sep 2020 - 0:24
Bien malgré moi, je fis cesser ce duel de sympathie. Ce retournement de situation totalement imprévisible finit par avoir raison de nous deux. Les ombres cessèrent de vaciller. Ma robe gagna le sol. Son casque s'évapora soudainement. Comment étais-je sensée réagir, si ce n'était dissimuler ma nudité de mes deux bras frêles ? Je ne parvenais même pas à me redresser et un frisson de honte me parcourait le dos tellement je me sentais indisposée à ne serait-ce, seulement lever les yeux vers lui. Shinji avait mis un temps avant de réagir, totalement horrifié par ce dénouement peu probable. Mais bien vite, il réalisa le comble de cette situation. Je n'aurais su dire qui était le plus gêné. Le sorcier fit volte face en me tournant complètement le dos tel un pivot bien huilé, observant seulement le mur qui lui faisait face. Mes pommettes étaient toujours empourprées, ne sachant plus tellement où me mettre sur cette scène embêtante. Du coin de l'oeil, mes prunelles guettaient impatiemment l'arrivée de cette ombre similaire à un voile obscur gratifiée d'une forme approximativement humaine qui me rendait sagement mon vêtement. Je tendis une main légèrement tremblante pour m'en saisir avant qu'elle ne disparaisse dans les abysses.
A mon tour, je me tournais doucement pour ne laisser entrevoir que mon dos à la peau de lait pour l'enfiler soigneusement. Tout se passait silencieusement, animé seulement par les bruits urbains, amplifiant davantage le malaise qui ne souhaitait pas s'évanouir en mon sein. Afin de reprendre contenance calmement et surtout pour distraire ma honte, je pris grande attention pour soigner ma tenue, remettant correctement le jupon qui descendait au dessus de mes genoux et remontant mon corset sur ma poitrine de sorte à ce qu'il ne se perde pas encore une fois. J'attendis encore un moment. Un moment qui me paraissait si long. Puis me décidant, mon buste se tourna ensuite au trois quart, jetant un coup d'oeil dans la direction de celui que je venais sûrement de traumatiser. Hum. Je me demandais si j'étais vraiment si... affreuse, pour qu'il mette autant de temps à se retourner. Puis cette pensée me raidit instantanément, mesurant la dimension d'une telle réflexion qui se révélait aussi stupide qu’inappropriée. Abigail reprends toi ma grande, ce n'est pas possible de songer à cela en ces circonstances. Finalement, ce fut Tsukishima-sama qui se décida de mettre un terme à cette ambiance étrange dans un raclement de gorge, bien qu'il n'osait pas encore lever les yeux de ce mur semblant désormais le passionner.
Il finit par me remercier pour ce face à face enrichissant, qualifiant cette confrontation en égalité même s'il admettait avoir un certain avantage sur moi dès le commencement. Je craignais toutefois d'avoir gâché notre entrevue. Je m'en voulais quelque peu, d'avoir manqué de vigilance au point même de clôturer cette première rencontre sur un tel incident. J'espérais qu'il ne m'en veuille pas trop pour la suite. D'une voix plus assurée mais toujours un peu troublée, je finis tout de même par répondre, ne souhaitant pas en prime manquer à ma politesse.
-Oui. Ce fut divertissant. Cela faisait un moment que je ne m'étais pas amusée de la sorte. Alors je vous en remercie.
Je finis par sortir de ma cachette de fortune, faisant appel à ma force mentale pour m'en extirper de la plus digne des façons possibles en joignant les deux mains, le dos bien droit, retrouvant mon attitude habituelle bien qu'encore perturbée.
-Vous voulez bien m'accompagner jusqu'à la sortie, Tsukishima-sama ? Je crains ne pas pouvoir quitter les lieux sinon.
Je ponctuais mon invitation d'un sourire aimable. Cet épisode ne serait bientôt qu'un mauvais souvenir, oserais-je peut-être en rire bien plus tard. Il est vrai que j'aurais très bien pu m'en aller sans qu'il ne m'y aide mais... Je souhaitais intimer sa compagnie jusqu'à ce que je passe la porte pour détendre légèrement l'atmosphère. Je me montrais donc la plus habituelle possible, mettant en œuvre ces exercices d'apparence que mère m'avait appris à l'époque afin de le mettre plus à son aise et pour qu'il daigne au moins reposer ses prunelles dorées sur moi sans risquer une attaque cardiaque. Après tout, j'avais besoin de lui pour la suite de ma formation, il serait dommage qu'il ne puisse plus me regarder en face suite à cet événement. D'autant plus que je trouvais un fort potentiel à notre combinaison de magie. J'y décelais là, un duo qui promettait.
A mon tour, je me tournais doucement pour ne laisser entrevoir que mon dos à la peau de lait pour l'enfiler soigneusement. Tout se passait silencieusement, animé seulement par les bruits urbains, amplifiant davantage le malaise qui ne souhaitait pas s'évanouir en mon sein. Afin de reprendre contenance calmement et surtout pour distraire ma honte, je pris grande attention pour soigner ma tenue, remettant correctement le jupon qui descendait au dessus de mes genoux et remontant mon corset sur ma poitrine de sorte à ce qu'il ne se perde pas encore une fois. J'attendis encore un moment. Un moment qui me paraissait si long. Puis me décidant, mon buste se tourna ensuite au trois quart, jetant un coup d'oeil dans la direction de celui que je venais sûrement de traumatiser. Hum. Je me demandais si j'étais vraiment si... affreuse, pour qu'il mette autant de temps à se retourner. Puis cette pensée me raidit instantanément, mesurant la dimension d'une telle réflexion qui se révélait aussi stupide qu’inappropriée. Abigail reprends toi ma grande, ce n'est pas possible de songer à cela en ces circonstances. Finalement, ce fut Tsukishima-sama qui se décida de mettre un terme à cette ambiance étrange dans un raclement de gorge, bien qu'il n'osait pas encore lever les yeux de ce mur semblant désormais le passionner.
Il finit par me remercier pour ce face à face enrichissant, qualifiant cette confrontation en égalité même s'il admettait avoir un certain avantage sur moi dès le commencement. Je craignais toutefois d'avoir gâché notre entrevue. Je m'en voulais quelque peu, d'avoir manqué de vigilance au point même de clôturer cette première rencontre sur un tel incident. J'espérais qu'il ne m'en veuille pas trop pour la suite. D'une voix plus assurée mais toujours un peu troublée, je finis tout de même par répondre, ne souhaitant pas en prime manquer à ma politesse.
-Oui. Ce fut divertissant. Cela faisait un moment que je ne m'étais pas amusée de la sorte. Alors je vous en remercie.
Je finis par sortir de ma cachette de fortune, faisant appel à ma force mentale pour m'en extirper de la plus digne des façons possibles en joignant les deux mains, le dos bien droit, retrouvant mon attitude habituelle bien qu'encore perturbée.
-Vous voulez bien m'accompagner jusqu'à la sortie, Tsukishima-sama ? Je crains ne pas pouvoir quitter les lieux sinon.
Je ponctuais mon invitation d'un sourire aimable. Cet épisode ne serait bientôt qu'un mauvais souvenir, oserais-je peut-être en rire bien plus tard. Il est vrai que j'aurais très bien pu m'en aller sans qu'il ne m'y aide mais... Je souhaitais intimer sa compagnie jusqu'à ce que je passe la porte pour détendre légèrement l'atmosphère. Je me montrais donc la plus habituelle possible, mettant en œuvre ces exercices d'apparence que mère m'avait appris à l'époque afin de le mettre plus à son aise et pour qu'il daigne au moins reposer ses prunelles dorées sur moi sans risquer une attaque cardiaque. Après tout, j'avais besoin de lui pour la suite de ma formation, il serait dommage qu'il ne puisse plus me regarder en face suite à cet événement. D'autant plus que je trouvais un fort potentiel à notre combinaison de magie. J'y décelais là, un duo qui promettait.
Shinji Tsukishima#104851#104851#104851#104851#104851#104851#104851
Sorcier Sang-pur - Spécialiste - Sentinelle
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Sam 10 Oct 2020 - 14:54
Cet épisode incongru désormais passé, Shinji retrouve progressivement sa contenance. Sa fierté, son orgueil même, lui dicte de faire bonne figure et agir comme s'il ne s'était rien passé. Certes, sa mémoire ne risque pas d'effacer cet incident, mais il ne va pas se laisser déstabiliser pour si peu, n'est-ce pas ? Il se retourne donc pour faire face à Abigail qui sort de sa cachette. Il a retrouvé son masque d'impassibilité, nuancé uniquement par une lueur de satisfaction, partagée visiblement par sa camarade. Il hoche la tête en signe de compréhension. Lui aussi s'est amusé, même s'il ne le formulerait pas ainsi devant n'importe qui. Son père risquerait l'infarctus qui plus est. Lui pour qui la vie n'est pas faite pour s'amuser.
Elle lui demande ensuite de l'accompagner jusqu'à la sortie. Il jette un oeil à la pendule. Voilà déjà plus d'une heure qu'elle est venue le trouver. Il n'a pas vu le temps passer. Elle a certainement fort à faire, et lui doit retourner à la gestion de son magasin. Il opine pour lui signifier son accord et lui fait signe de passer devant lui. Néanmoins, se quitter ainsi lui semble bien regrettable. Il ne faudrait pas laisser cet… incident gâcher l'excellent partage de maîtrise. Aussi il se permet un dernier commentaire.
▬ Vous êtes vraiment talentueuse, Prestonn-san. Par votre maîtrise magique, qui vous permet de transférer vos sorts à votre projection astrale. Votre esprit analytique, également, n'a rien à envier à la plupart des sorciers. Et vous avez une formidable capacité d'adaptation. Je comprends pourquoi la Ruse d'Angleterre vous a choisi comme apprentie. Et pourquoi Fujibayashi-sama vous a proposé de rejoindre nos rangs.
Il marque une courte pause, ses pensées dérivant sur leur échange magique très constructif, bien que marqué par un épisode pour le moins… cocasse.
▬ Toutefois... vous devez encore travailler sur les conséquences de vos sorts.
Il esquisse un sourire en coin, avant de l'inviter à franchir la porte de son appartement. Mais au lieu de la laisser rejoindre le magasin en contrebas, il la rappelle à l'ordre pour lui désigner le petit couloir dérobé sur la gauche, terminé par une porte menant à un escalier extérieur permettant de rejoindre la ruelle. Il s'agit de l'entrée officielle de son appartement.
▬ Par-ci, Prestonn-san. Vous pourrez rejoindre directement la rue en passant cette porte.
Il la devance pour aller déverrouiller le cadenas. Puis il se tourne vers elle alors qu'elle se rapproche de la sortie, l'observant attentivement sous son regard doré. Il était loin de penser le matin-même qu'il recevrait la visite d'une consoeur pour lui demander de la mentorer. Il ne sait d'ailleurs toujours pas comment il va trouver le temps de lui enseigner tout ce qu'il peut lui transmettre. Mais il fera de son mieux, comme toujours.
▬ Ce fut un plaisir, Prestonn-san. Nous nous revoyons bientôt, donc, dans les bureaux du Secret. Et sinon, vous savez désormais où me trouver.
Il s'écarte pour la laisser passer, lui adressant un signe de tête en guise d'ultime salutation. Il ignore de quoi demain sera fait, mais il tire de riches enseignements de cette rencontre pour la suite. Et il ne doute pas que d'autres suivront.
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