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Sam 27 Juin 2020 - 20:14
« Non merci »
Consciente de ce qui l’attendait, suite au grognement agacé du professeur – qui amusa, sur le coup, beaucoup la jeune femme – Elena accueil son refus sans broncher. Dans cette situation inédite, la jeune sang-pur n’avait pas vraiment pu prévoir son coup, ni visualiser la réaction du franc Sebastian. Elle n’était donc ni déçue, ni amusée, ni encore moins attristée, elle se contente de sourire doucement. Peut-être moins franchement, peut-être moins fièrement mais assez pour accepter son refus et sa politesse alors qu’elle attrape le verre qui lui était tendu.
« La dernière fois qu'une demoiselle de conditions similaires m'a faite cette proposition en sortant les mêmes lamentations, j'ai failli finir en taule (…) »
La salle est calme. La jeune femme prend une gorgée, appréciant – même un peu – ce breuvage sans arôme, ni couleur. Elle ne sait pas vraiment ce qu’elle attend, elle devrait probablement prendre congé et pourtant, elle n’avait pas le cœur à cette idée. Les êtres humains pouvaient se montrer parfois si étrange – voir plus que ses anciens qui deviennent souvent fou avec le temps. Habituellement, sortir une carotte pleine de liasse de billet faisait jouir le premier des primates. C’était la promesse de jour à venir agréable, loin de la peur du lendemain, du loyer à payer, des charges, des courses et d’un compte à zéro sans extra.
Et dans le cas, si rare, des hippies. Une promesse, une proposition, un « tout ce que tu voudras », un « tout ce que tu as toujours rêvé », et tu peux tranquillement fumer ton joins, assise sur son souhait qu’il te suffit d’attraper du bout des doigts. Malheureusement, dans cette hypothèse, l’argent n’avait pas d’odeur, et la promesse d’une récompense, n’avait pas de saveur. Cela lui faisait encore plus apprécier cet étrange personnage faisant apprécier à la jeune princesse cette fameuse chemise mal repassé, ce fameux jean mal taillé et les légendaires chaussures usées.
D’un rire légèrement sec mais tout de même amusé, la jeune femme se retient de soulever ce mauvais goût. La prison ? Pour une contrariété ? Mais quelle mauvaise idée. Il était cent fois plus agréable que de préparer un mauvais petit cout ou un futur petit casse-croute… appétissant pense-t-elle doucement en soupirant à cette éventualité agréable.
Elena ne bronche pas vraiment sur la description de son « milieu ». A son stade, ce n’était plus vraiment une question de « résistance » intolérable puisqu’il était, justement, impossible de leur résister. Elle prend une autre gorgée salvatrice. C’était un fait, un pouvoir doux-amer qu’elle se devait de cultiver à bon escient comme de redouter sans modération. Trouver une âme sincère dans tout ce méli-mélo devenait alors une quête propre à tous les sangs-purs. A qui parler sans appréhension ? A qui se confier ? Pire encore, les murs avaient-ils des oreilles pour le compte d’un autre sang-pur en quête d’information ? Mieux encore, comment apprendre à vivre dans ce milieu pour en apprécier les avantages comme les inconvénients ? Trop de questionnement que beaucoup refoulait, repoussait dans un coin de leur esprit avec des réactions propres de quête de l’idéal ou de refus de tout partenaire – même amicale – de leur côté : de toute façon, tout le monde crève au final.
D’un petit coup d’œil, la jeune femme note le langage non verbal du professeur Rhodes. Bien campé dans ses positions comme le démontrait ses jambes bien installés au sol, légèrement entrouvert, il tenait tout de même à faire avaler la pilule, à l’aide de ses mains dans les poches signe qu’il n’avait pas franchement envie d’en discuter mais, que l’idée de laisser la jeune femme sur un simple « non merci » lui était inconcevable.
« Et même si vous deviez vous comporter tout à fait honorablement, je ne suis pas certain que votre famille tolère que leur petite princesse reçoive l'éducation d'un type comme moi. »
Aussi étrange que cela puisse paraître, la jeune femme ne pensait pas avoir de résistance du chef de famille à ce niveau-là. La princesse était même certaine que ça serait le cadet de ses soucis. Si son enfant capricieuse voulait voir de nouveau horizon, grand bien le fasse, tant qu’elle le faisait correctement. Là reposait toute la mesure du clan Shidara : « fait ce qu’il te plait mais, correctement, sinon tu en paieras les conséquences ». Simple et efficace à la foi. A toi derrière de choisir ton camp et la direction que tu souhaitais prendre.
Elle finit son verre sur son soupir, appréciant cette gêne et agacement à la fois chez le professeur qui ne souhaitait pas répondre favorablement à sa requête mais, ne souhaitait pas, pour autant, la laisser sans solution. Elle l’écoute donc attentivement en mettant de côté toute envie de rire qui pourrait pointer le bout de son petit nez en fonction de ses idées.
« Si vous souhaitez une expérience immersive, je vous conseillerais plutôt de vous inscrire à l'Université (…) »
Elle se racle la gorge de surprise pour être une mauvaise idée s’en était une.
« Le petit bonus, c'est que je suis tout de même souvent dans le coin. »
En réponse, Elena lâche le même soupire bruyant que la professeur quelques instants plus tôt. Elle ne dit pas vraiment un mot, elle se masse le front en essayant de réfléchir assez vite à la situation qu’on venait de lui dépeindre. Elena, dans les couloirs de cette université, en plein jour, toute la semaine, ce serait un véritable massacre. Elle pouvait faire des efforts, apaiser son agacement légendaire, sa colère terrible et ses caprices à tout va, le temps d’une journée. Mais plus, c’était tout bonnement impossible. Saviez-vous que la jeune femme était une grosse dormeuse ? Une dormeuse en plus d’une humeur massacrante si elle n’avait pas son quota, venir à l’université reviendrait à lui sucrer sa nuit, son temps, et sa patience qu’elle cultivait depuis peu.
Depuis quelques mois, la princesse avait fait beaucoup d’effort finalement. Elle s’était mêlée à la foule – elle qui l’avait en horreur -, elle avait conclu une alliance nocturne, elle s’était construite un début de relation social à l’image de ce qu’elle désirait et elle avait dompté sa colère à l’aide de quelque calmant tout de même. Et si on mettait de côté, le caractère de la jeune femme qui avait tout de même des défauts considérables loin d’être « honorable » justement, il était bien une chose qui n’était pas « correct » et qui pouvait déplaire, c’était d’apprendre à l’université – même si cela pourrait lui permettre de se trouver des casse-croûtes consentants relativement facilement.
« Je vois »
Elle ouvre les yeux, pour regarder ce cher professeur – qui était vraiment à croquer – et pouvait en déduire que même pour lui, ça ne serait pas une bonne idée que de venir enseigner dans sa demeure. C’était qu’il avait une odeur qui donnait presque envie d’envoyer valser cette table, à se demander quel goût pouvait bien avoir son sang. Elle lui sourit doucement.
« Je comprends, finalement. » Elle ricane sur ses paroles. « Attendez juste quelques instants, j’essaye de calmer la jeune fille capricieuse qui n’apprécie pas le non » blague-t-elle avec un clin d’œil.
Non, elle essayait en vérité de trouver des concessions qu’elle pouvait accepter de faire. L’idée même que de venir ici, tous les jours, lui donnait des sueurs froides. Son insociabilité était incapable d’être dompté dans de quelle condition, c’était un fait. Un petit moment passe alors qu’elle se mordille l’intérieur de la joue, en pleine réflexion, elle appréciait presque le calme et le silence qui régnait à cet instant, lui permettant d’ordonner ses idées.
« Bon, j’apprécie le petit bonus de l’université vu que vous êtes souvent dans le coin, comme vous le dites si bien. »
Elle soupire.
« Mais je ne pourrais pas m’inscrire dans cette université »
Elle sourit doucement.
« Non pas que l’idée ne soit pas bonne, loin de là. Elle aurait valu la peine dans un autre contexte que le mien, je suis même curieuse de voir ce que cela pourrait donner. Mais d’un autre côté, je comprends vos souhaits comme vos craintes. Et même si vous assurez que la menace de la prison ne fait pas partie de nos habitudes familiales, je peux comprendre que ça vous enchante encore moins. Ma famille ne dirait rien à vous voir débarquez à notre porte, voyez-vous. Je pense mon père capable de comprendre cette quête de la connaissance et du savoir qui raisonne aussi chez lui. Mais de là… à m’inscrire dans une université, dans ce but.. »
Elle hausse des épaules en croisant les doigts sur ces genoux.
« De ce fait, je viendrais à vos cours uniquement, puisque vous êtes le seul à m’intéresser. J’espère ainsi, gagner votre confiance – notamment de mon milieu – dans l’espoir de vous revoir, par la suite, dans d’autres conditions beaucoup plus confortables pour… ma santé. » argumente-t-elle avec un petit sourire amusé. Evitons de souligner qu’elle parlait de sa santé mentale. « Et si un jour, l’appréhension vous quitte de finir par donner des cours privés et bien, on fera en fonction. Au-delà de la résidence principale de ma famille – une véritable fourmilière, je ne la conseille pas – il existe assez de demeure pour trouver son bonheur – sauf, si être entouré d’une fourmilière vous rassure ».
D’un coup d’œil à sa montre, Elena positionne cet instant dans sa nuit. C’était qu’avec toutes ses négociations, elle perdait beaucoup de sommeil. Heureusement que le jeu en valait la chandelle, finalement.
« Et mon petit bonus, j’apprécie personnellement qu’on me dise non, voir même de faire des concessions, si je considère que la cause pour laquelle je me bats, en vaut clairement la chandelle. »
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Dim 28 Juin 2020 - 20:23
Shidara-san réagissait de façon plus maîtrisée que je ne l'aurais cru. Je sentais tout de même que ce calme apparent, laissait présager une réflexion rapide. Elle ne restait pas de marbre pour autant, alors qu'un rire perçait mon refus tandis que je lui faisais part d'une mésaventure avec une demoiselle d'un milieu également aisé. Une réaction qui selon moi, était assez révélatrice de la personnalité de la jeune femme. Il ressemblait à une moquerie pure, comme si envoyer quelqu'un en prison lui semblait être une idée saugrenue -ou pire encore, bien trop facile pour un caprice de bas étage. Je me demandais alors à quelles aspirations elle pouvait bien songer, si la contrariété devait émerger chez elle. Je n'étais pas certain de vouloir connaître la réponse, sûrement un projet machiavélique, bien pire que de me mettre l'autorité dans les pattes. Elena ne fit cependant aucun commentaire sur la réflexion que je me faisais de son monde. Que pouvait-elle ajouter de plus au sujet de cette vérité absurde ? Et encore, j'étais à peu près certain que la pression de cette caste échappait encore à mon imagination, que j'étais encore loin de coller à la réalité mais le fond y était. Je m'attendais vraiment à tout, tellement il pouvait en découler des surprises.
Ses yeux finirent cependant par s'écarquiller légèrement alors que je ne souhaitais pas pour autant être catégorique. Je n'appréciais pas vraiment refouler quelqu'un qui souhaitait faire de son mieux pour sortir de sa zone de confort. Je lui soumis donc une autre option qui je l'espérais, pouvait lui convenir. Mais à son soupir qui venait du fin fond de l'âme, je compris bien assez vite que ça ne semblait pas envisageable. Sa main vint tâter son front, alors qu'elle restait bien silencieuse. Mais elle n'avait pas besoin de parler pour faire passer le message. Son attitude suffisait à elle-même. La gestuelle permettait d'établir une communication assez vive quand vous en saisissiez les codes. Et là, je sentais que ma proposition ne tenait pas debout. Un « je vois » sec finit par tomber, bien qu'il se veuille plus compréhensif qu'agacé finalement. Son sourire ne la quitta pas pour autant, allongeant son regard vif dans ma direction. A quoi je devais m'attendre cette fois encore ?
Un coup de théâtre ?
Non pas vraiment. Elle finit par en rire, m'intimant rassembler ses efforts pour étouffer sa contrariété dans un clin d'oeil. Ce à quoi je répondis par un rictus en coin fugace, puisque je devinais tout de même que ça l'irritait dans une certaine mesure. Mais je saluais l'intention. Évidemment, ce ne devait pas être évident pour une princesse de se voir rebrousser par un « non », alors qu'à son oreille sonnait systématiquement le « oui » dans son quotidien. Ou un « par pitié je vous en prie », je savais pas trop.
Toutefois, je ne m'attendais pas à ce qu'elle modifie ses propres paramètres en me soumettant à son tour un terrain d'entente. C'était plutôt judicieux. Évidemment, je me doutais que s'inscrire à cette université pour une personnalité comme elle ferait peut-être tâche. Mais qu'est ce que sa gêne signifiait réellement ? Mes sourcils se froncèrent, assez curieux de l'entendre parler de sa santé. Ca ne me regardait pas tellement mais je comprenais amplement que ce soit une raison supplémentaire pour ne pas mettre les pieds ici, bien que je ne savais pas de quoi retournait sa maladie. Je ne désirais pas non plus me montrer intrusif à ce sujet. Néanmoins, je notais sa volonté d'aller au bout de ses convictions et de ses envies.
-Vous faites bonne négociatrice, Shidara-san.
Ca me paraissait envisageable. Elle mettait tout de même de l'eau dans son vin -chose assez rare pour une noble- afin de parvenir à ses fins, tout en permettant d'établir un lien de confiance mutuel. Mieux encore, elle composait déjà avec la perspective de m'accueillir ailleurs que dans le cocon familial si ça me gênait vraiment. Enfin ça, nous verrons bien après.
-Ca me paraît correct. Entendu. Je vous obtiendrais une autorisation spéciale dans ce cas. Vous n'êtes pas sans savoir que cette université ne permet pas de vous balader impunément entre ses murs si vous n'y êtes pas conviée. Ca nous évitera bien des problèmes. Cette situation vous sera profitable, pour vous donner un petit aperçu du bas monde en plus de m'apprivoiser doucement. Si ce n'est pas beau qu'est ce que c'est ?
Je rallumais une autre cigarette pour fêter ça.
-Je vous accorde donc cette entente. Nous verrons plus tard où ça nous mènera. En attendant, je vous souhaite la bienvenue et j'espère sincèrement que vous puissiez trouver vos comptes.
Un halo de fumée s'évanouit de ma bouche alors qu'elle appuyait ses dires par une conviction inébranlable qui me fit éclater de rire.
-Ha ha ! Et bien vous avez de la chance de posséder ce genre de petit bonus, parce que vous risquez d'être servie ! En tout cas, j'apprécie votre tempérament. Je suis certain que vous irez loin. Il faut parfois faire des concessions pour obtenir ce que l'on souhaite, entre autres choses comme la patience, accepter d'échouer pour mieux rebondir, la volonté, etc etc... Enfin ce genre de critères auxquels les gens comme nous sommes soumis régulièrement, mais ça peut s'appliquer aussi dans votre cas. Tout ne vient pas tout cuit dans le bec qu'importe le milieu auquel vous appartenez. Mais je suis ravi de vous accompagner dans cette noble quête qu'est la vie dans ses péripéties.
Je le contemplais un instant, marquant un silence l'air soudainement sérieux.
-On commence dès demain.
Ses yeux finirent cependant par s'écarquiller légèrement alors que je ne souhaitais pas pour autant être catégorique. Je n'appréciais pas vraiment refouler quelqu'un qui souhaitait faire de son mieux pour sortir de sa zone de confort. Je lui soumis donc une autre option qui je l'espérais, pouvait lui convenir. Mais à son soupir qui venait du fin fond de l'âme, je compris bien assez vite que ça ne semblait pas envisageable. Sa main vint tâter son front, alors qu'elle restait bien silencieuse. Mais elle n'avait pas besoin de parler pour faire passer le message. Son attitude suffisait à elle-même. La gestuelle permettait d'établir une communication assez vive quand vous en saisissiez les codes. Et là, je sentais que ma proposition ne tenait pas debout. Un « je vois » sec finit par tomber, bien qu'il se veuille plus compréhensif qu'agacé finalement. Son sourire ne la quitta pas pour autant, allongeant son regard vif dans ma direction. A quoi je devais m'attendre cette fois encore ?
Un coup de théâtre ?
Non pas vraiment. Elle finit par en rire, m'intimant rassembler ses efforts pour étouffer sa contrariété dans un clin d'oeil. Ce à quoi je répondis par un rictus en coin fugace, puisque je devinais tout de même que ça l'irritait dans une certaine mesure. Mais je saluais l'intention. Évidemment, ce ne devait pas être évident pour une princesse de se voir rebrousser par un « non », alors qu'à son oreille sonnait systématiquement le « oui » dans son quotidien. Ou un « par pitié je vous en prie », je savais pas trop.
Toutefois, je ne m'attendais pas à ce qu'elle modifie ses propres paramètres en me soumettant à son tour un terrain d'entente. C'était plutôt judicieux. Évidemment, je me doutais que s'inscrire à cette université pour une personnalité comme elle ferait peut-être tâche. Mais qu'est ce que sa gêne signifiait réellement ? Mes sourcils se froncèrent, assez curieux de l'entendre parler de sa santé. Ca ne me regardait pas tellement mais je comprenais amplement que ce soit une raison supplémentaire pour ne pas mettre les pieds ici, bien que je ne savais pas de quoi retournait sa maladie. Je ne désirais pas non plus me montrer intrusif à ce sujet. Néanmoins, je notais sa volonté d'aller au bout de ses convictions et de ses envies.
-Vous faites bonne négociatrice, Shidara-san.
Ca me paraissait envisageable. Elle mettait tout de même de l'eau dans son vin -chose assez rare pour une noble- afin de parvenir à ses fins, tout en permettant d'établir un lien de confiance mutuel. Mieux encore, elle composait déjà avec la perspective de m'accueillir ailleurs que dans le cocon familial si ça me gênait vraiment. Enfin ça, nous verrons bien après.
-Ca me paraît correct. Entendu. Je vous obtiendrais une autorisation spéciale dans ce cas. Vous n'êtes pas sans savoir que cette université ne permet pas de vous balader impunément entre ses murs si vous n'y êtes pas conviée. Ca nous évitera bien des problèmes. Cette situation vous sera profitable, pour vous donner un petit aperçu du bas monde en plus de m'apprivoiser doucement. Si ce n'est pas beau qu'est ce que c'est ?
Je rallumais une autre cigarette pour fêter ça.
-Je vous accorde donc cette entente. Nous verrons plus tard où ça nous mènera. En attendant, je vous souhaite la bienvenue et j'espère sincèrement que vous puissiez trouver vos comptes.
Un halo de fumée s'évanouit de ma bouche alors qu'elle appuyait ses dires par une conviction inébranlable qui me fit éclater de rire.
-Ha ha ! Et bien vous avez de la chance de posséder ce genre de petit bonus, parce que vous risquez d'être servie ! En tout cas, j'apprécie votre tempérament. Je suis certain que vous irez loin. Il faut parfois faire des concessions pour obtenir ce que l'on souhaite, entre autres choses comme la patience, accepter d'échouer pour mieux rebondir, la volonté, etc etc... Enfin ce genre de critères auxquels les gens comme nous sommes soumis régulièrement, mais ça peut s'appliquer aussi dans votre cas. Tout ne vient pas tout cuit dans le bec qu'importe le milieu auquel vous appartenez. Mais je suis ravi de vous accompagner dans cette noble quête qu'est la vie dans ses péripéties.
Je le contemplais un instant, marquant un silence l'air soudainement sérieux.
-On commence dès demain.
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Lun 27 Juil 2020 - 16:01
« Vous faites bonne négociatrice, Shidara-san. »
Sourire aux lèvres, Elena accueille le compliment. Non habituée à fournir autant d’effort pour obtenir ce qu’elle souhaitait, elle appréciait tout de même le tournant de cette conversation. L’incertitude, le refus, l’incapacité à se faire obéir tout en se faisant entendre, avait une mélodie doucereuse à l’oreille de la princesse avide de nouveauté. Bonne négociatrice ou sacré têtu, elle avait dû mettre de l’eau dans son vin histoire de mettre ce cher Rhodes-sama dans une position plus confortable.
« Ça me paraît correct. »
Et voilà une bonne chose de faites.
« Je vous accorde donc cette entente. »
Triomphante – en tout cas, en partie -, Elena se redresse sur sa chaise plus droite et confiante que quelques secondes auparavant. Elle ne savait pas vraiment ce que l’avenir allait lui réserver vis-à-vis de cette entente partielle. Une nouvelle manière d’aborder le monde et ses connaissances, un nouveau point de vue nécessaire pour se construire sa propre analyse ou, tout l’inverse, une déception cuisante. Malgré tout, la jeune femme considérait que le jeu en valait la chandelle, elle était certaine que ce cher professeur saurait lui donner de quoi se faire les crocs. Sa tendance à lui tenir tête avec brio et ses belles paroles – et surtout, répartis – présageaient des rencontres agréables. Encore un nouveau pas vers la sociabilisation, ma foi.
« […] J'apprécie votre tempérament. […] »
Le silence qui précède permet à Elena de se reposer confortablement sur le sommier dur de sa chaise. Il appréciait son tempérament ? Intéressant. La noble considérée par ses paires comme une insupportable gamine insatisfaite, réussissait à se faire apprécier d’un adulte humain. Sa capacité, nouvelle, à se poser, à réfléchir, à prendre sur soi aussi – c’était un fait -, à se créer des alliances, à s’écouter, à profiter, l’avait probablement changé plus qu’elle ne le pensait. Si son air blasé ne la quitterait jamais, sa capacité à créer dorénavant des dialogues et à jouer de verbe pour se faire entendre, lui apportait beaucoup de belles opportunités.
« On commence dès demain. »
Amusée, Elena arque son sourcil avant de sourire de toutes ses dents. Ainsi donc, le sérieux reprenait le dessus. Bien. Elle saurait s’en accommoder avec joie. Elle se relève donc sur ces dernières paroles, main tendue et sert chaleureusement celle du professeur.
« Et bien, c’est noté. A demain Rhodes-sama ! »
Mais dorénavant, c’était l’heure d’aller au lit car après tous ces événements, notre marmotte préférée avait hâte de retrouver son lit. Elle le salue une dernière fois, attrape son sac à main, en se promettant de prévoir plus adéquat pour le lendemain avant de reprendre les couloirs pour retourner sur le parking. Là, sage, son chauffeur l’attendait, tant mieux. Elle pourrait donc rentrer rapidement.
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