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Ven 10 Avr 2020 - 20:14
Le chemin du retour s’était fait dans un silence de plomb. Tout ce que nous avions eu lorsqu’Anzu était sorti du bureau du vieux vampire, c’était qu’on avait un accord et que c’était officiel, nous étions maintenant tous des alliés. Autant dire que ce n’était pas gagné pour autant. Toute la conversation avec Rosalie pendant qu’Anzu était partie, on pouvait dire qu’elle avait été pour rassurer et arrondir les angles. Clairement, nous n’avions pas à faire de nouveau écarts vis-à-vis d’elle avant un siècle si on ne voulait pas en pâtir sérieusement.
Notre partenaire, à peine arrivée au Fangtasia a été directement au chevet des jumelles que nous avions “sauvé”, ne serait-ce que pour moi si elles avaient survécu à leur blessure le temps de la nuit passée. Le jour commençait doucement à poindre derrière la crète et d’ici une heure ou deux ce serait la ville qui doucement s’animerait. C’était là le privilège de voir le soleil avant tout le monde que d’être si haut dans la montagne boisée.
C’était aussi pour ça que nous avions décidé de nous mettre ici, même si cela avait nécessité d’avoir un groupe électrogène et d’acheter beaucoup de bonbonnes de gaz pour pouvoir avoir un restaurant. Evidemment, nous avions tout un tas d’astuces, comme une petite éolienne domestique ainsi que des panneaux solaires sur le toit pour nous fournir du courant en puisant moins dans le combustible. De fait, nous avions décidé d’avoir un générateur électrique à l’ancienne, avec une combustion à bois, cela permettait d’avoir une chaudière à bois le reste du temps pour chauffer l’installation et faire une pierre deux coups.
Oui, c’était un vrai petit paradis mine de rien à une quinzaine de minutes voir plus en voiture si on n'était pas habitué, de la ville. Une vraie randonnée pour les plus aguerri qui pouvait représenter une heure de marche pour un non initié et en coupant bien dans les bois, en hors-piste. Autant dire qu’avec cette zone de la forêt estampillée comme sauvage avec la présence d’ours et de loups, c’était clairement le coin bien tranquille...
Je profitais tranquillement de ces pseudo rayon d’un soleil naissant tout en abaissant mon regard vers la marre faisant le tour de la terrasse. Comme toujours, j’y voyais mon comparse qui s’y reflétait.
Ôkamiô ▬ Franchement ça va. C’est pas si grave quand même ! Moi j’y crois !Heureusement qu’il y avait au moins l’un de nous deux d’optimiste vis-à-vis de cette histoire et de l’attitude d’Anzu.
Notre partenaire, à peine arrivée au Fangtasia a été directement au chevet des jumelles que nous avions “sauvé”, ne serait-ce que pour moi si elles avaient survécu à leur blessure le temps de la nuit passée. Le jour commençait doucement à poindre derrière la crète et d’ici une heure ou deux ce serait la ville qui doucement s’animerait. C’était là le privilège de voir le soleil avant tout le monde que d’être si haut dans la montagne boisée.
C’était aussi pour ça que nous avions décidé de nous mettre ici, même si cela avait nécessité d’avoir un groupe électrogène et d’acheter beaucoup de bonbonnes de gaz pour pouvoir avoir un restaurant. Evidemment, nous avions tout un tas d’astuces, comme une petite éolienne domestique ainsi que des panneaux solaires sur le toit pour nous fournir du courant en puisant moins dans le combustible. De fait, nous avions décidé d’avoir un générateur électrique à l’ancienne, avec une combustion à bois, cela permettait d’avoir une chaudière à bois le reste du temps pour chauffer l’installation et faire une pierre deux coups.
Oui, c’était un vrai petit paradis mine de rien à une quinzaine de minutes voir plus en voiture si on n'était pas habitué, de la ville. Une vraie randonnée pour les plus aguerri qui pouvait représenter une heure de marche pour un non initié et en coupant bien dans les bois, en hors-piste. Autant dire qu’avec cette zone de la forêt estampillée comme sauvage avec la présence d’ours et de loups, c’était clairement le coin bien tranquille...
Je profitais tranquillement de ces pseudo rayon d’un soleil naissant tout en abaissant mon regard vers la marre faisant le tour de la terrasse. Comme toujours, j’y voyais mon comparse qui s’y reflétait.
Ôkamiro ▬ Tu crois pas qu’on devrait aller voir Anzu... ça serait pas mal un peu d’essayer de lui parler... enfin de la faire parler...Je montais doucement les marches les quelques cartons encore restés dans le pickup pour les déposer dans la seule chambre vraiment finie et qui était d’office pour Anzu. Je m’approchais ensuite d’elle qui s’était accroupie pour vérifier les constantes des filles.
Ôkamiô ▬ Mouaip ! J’pense bien qu’t’as raison. Faut qu’on arrive à faire passer la pilule ! En plus dans quoi... seize heures ? Un truc dans l’genre on doit aller s’taper cette réunion organisée par l’autre blondy ?!
Ôkamiro ▬ Hum oui... c’est exactement ça... encore un grand moment de bonheur en perspective... surtout qu’avec les filles nous étant tombées dans les bras hier on peut pas dire qu’on a de la chance... Je vais aller la voir...
Ôkamiro ▬ Tu crois qu’elles vont vivre ? Elles... elles ont commencé à guérir ? ….Je ne savais même pas si elle allait daigner nous répondre, même si c’était à propos des gamines, mais c’était quand même le meilleur moyen d’engager un semblant de conversation et de lui faire desserrer la mâchoire un minimum.
"Main tendue”
Etilya sur DK RPG
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Jeu 16 Avr 2020 - 13:32
Un résumé bref avait été donné à son partenaire lorsque son entrevue s’acheva. Seulement le strict nécessaire, Anzu n’avait pas vraiment envie de s’étaler. Elle s’était quelque peu détendue mais l’humeur n’était pas au beau fixe. Sa bouche refusait de faire la conversation, encore trop crispée par le comportement de son ami. Pire encore, le doute persistait sur son implication et sa fiabilité. Toujours cette même question tournait et retournait dans sa tête. Est-ce qu’elle pouvait vraiment lui faire confiance ? Une partie lui soufflait qu’il avait promis de ne rien lui cacher et que cela démontrait à quel point il n’était pas si engagé qu’il le prétendait auprès d’elle. Une autre partie, plus souple, lui murmurait qu’il avait fait cela dans le but de la préserver, même si c’était un mauvais choix au final. Tout le monde pouvait bien prendre de mauvaises décisions, le tout était qu’il comprenne que cela l’avait impacté négativement. Le problème toutefois, était qu’il éprouvait des difficultés à se remettre en question mais cela signifierait négliger les appréhensions de la jeune femme. Elle se demandait alors comment s’était passé la suite de la discussion avec Rosalie Archet. Cette vampiresse non plus ne l’avait pas loupé.
Néanmoins, la priorité était désormais aux deux jeunes qu’ils avaient récupéré cette nuit. Anzu décida de canaliser son attention sur elles, attendant que sa tempête silencieuse puisse s’atténuer. Elle laissa donc son partenaire voguer à d’autres occupations pendant qu’elle montait à l’étage pour constater leur état. Son premier réflexe fut de resserrer les sangles de fortune autour de leurs poignets et de leurs jambes, par vigilance. Son instinct lui intima ensuite que rien n’était perdu : elle sentait bien un pouls. Mais il suffisait d’un rien justement pour que leur corps abandonne la partie. Les blessures étaient toujours aussi laides à regarder mais sa mixture cicatrisante faisait tout de même son petit effet.
La louve poussa un soupir et s’agenouilla entre les deux lits. Sa main vint se poser sur le front fiévreux de la brune, signe qu’elle luttait. C’était le cas également pour la blonde. Nerveuse, elle mit son doigt à la bouche pour en mordiller l’ongle. Il était assez surprenant de se soucier autant de deux inconnues, de surcroît humaines. Mais peut-être était-ce plus le rapport créateur / création qui jouait ?
Des bruits de pas se firent entendre derrière elle. Ce devait être Ôkamiro. Anzu restait toutefois concentrée à sa mission pointilleuse, faisant presque mine d’ignorer sa présence. Même lorsqu’il s’adressa à elle pour engager un semblant de conversation, elle ne leva pas tout de suite les yeux vers lui. Elle était encore fâchée, elle le sentait au creux de son ventre et ces enfants n’étaient qu’un prétexte habile pour l’aborder.
Raah ! Mais enfin ! Elle ne pouvait pas non plus continuer de faire la gueule indéfiniment. Et si elle voulait faire le point, Anzu devra nécessairement parler de toute façon. Un petit soupir glissa entre ses lèvres. Enfin, elle se décida à se lever et à lui répondre calmement, sans animosité.
-C’est encore trop tôt pour crier victoire. Mais leur métabolisme réagit positivement. Les contusions sont déjà moins enflées. Leur pouls est également bien présent. Mais il suffirait de peu de choses pour les perdre en un claquement de doigt.
Ses paupières se plissèrent d’un air songeur.
-La réunion avec Asuna et les autres tombe plutôt mal. Dwight Hodgkin a accepté de faire venir son omega pour les surveiller mais… Autant dire que ça m’emmerde.
Encore une fois, elle vint grignoter l’ongle de son index machinalement. Ces derniers jours avaient été rythmés. Anzu avait besoin de faire une petite pause, mais le ciel n’encourageait pas à cette perspective. Ses yeux azurs se plongèrent ensuite dans le regard laconique de son ami, bien que son expression ne soit pas agressive, elle était grave et sérieuse.
-Et toi ? Comment tu vas ?
Néanmoins, la priorité était désormais aux deux jeunes qu’ils avaient récupéré cette nuit. Anzu décida de canaliser son attention sur elles, attendant que sa tempête silencieuse puisse s’atténuer. Elle laissa donc son partenaire voguer à d’autres occupations pendant qu’elle montait à l’étage pour constater leur état. Son premier réflexe fut de resserrer les sangles de fortune autour de leurs poignets et de leurs jambes, par vigilance. Son instinct lui intima ensuite que rien n’était perdu : elle sentait bien un pouls. Mais il suffisait d’un rien justement pour que leur corps abandonne la partie. Les blessures étaient toujours aussi laides à regarder mais sa mixture cicatrisante faisait tout de même son petit effet.
La louve poussa un soupir et s’agenouilla entre les deux lits. Sa main vint se poser sur le front fiévreux de la brune, signe qu’elle luttait. C’était le cas également pour la blonde. Nerveuse, elle mit son doigt à la bouche pour en mordiller l’ongle. Il était assez surprenant de se soucier autant de deux inconnues, de surcroît humaines. Mais peut-être était-ce plus le rapport créateur / création qui jouait ?
Des bruits de pas se firent entendre derrière elle. Ce devait être Ôkamiro. Anzu restait toutefois concentrée à sa mission pointilleuse, faisant presque mine d’ignorer sa présence. Même lorsqu’il s’adressa à elle pour engager un semblant de conversation, elle ne leva pas tout de suite les yeux vers lui. Elle était encore fâchée, elle le sentait au creux de son ventre et ces enfants n’étaient qu’un prétexte habile pour l’aborder.
Raah ! Mais enfin ! Elle ne pouvait pas non plus continuer de faire la gueule indéfiniment. Et si elle voulait faire le point, Anzu devra nécessairement parler de toute façon. Un petit soupir glissa entre ses lèvres. Enfin, elle se décida à se lever et à lui répondre calmement, sans animosité.
-C’est encore trop tôt pour crier victoire. Mais leur métabolisme réagit positivement. Les contusions sont déjà moins enflées. Leur pouls est également bien présent. Mais il suffirait de peu de choses pour les perdre en un claquement de doigt.
Ses paupières se plissèrent d’un air songeur.
-La réunion avec Asuna et les autres tombe plutôt mal. Dwight Hodgkin a accepté de faire venir son omega pour les surveiller mais… Autant dire que ça m’emmerde.
Encore une fois, elle vint grignoter l’ongle de son index machinalement. Ces derniers jours avaient été rythmés. Anzu avait besoin de faire une petite pause, mais le ciel n’encourageait pas à cette perspective. Ses yeux azurs se plongèrent ensuite dans le regard laconique de son ami, bien que son expression ne soit pas agressive, elle était grave et sérieuse.
-Et toi ? Comment tu vas ?
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Dim 19 Avr 2020 - 13:34
C’était exactement ce qu’on pensait en montant la voir. Froide. Non, glaciale serait bien plus approprié comme mot pour qualifier son attitude envers nous. Elle a bien fini par desserrer les dents pour nous répondre sur l’état des filles.
Visiblement elles n’avaient pas repris conscience, mais ce n’était même pas ça le problème car pour l’instant le “venin” de lycan en elles n’avait pas encore réussi à les transformer pour les faire guérir de blessure qu’Anzu avait déterminé comme critiques. Nous nous souvenions parfaitement qu’Anzu avait dit qu’elles ne passeraient pas vingt-quatre ou quarante-huit heure dans l’état de blessures qu’elles avaient. En tant que personne ayant fait médecine, mais si elle était pharmacienne, elle pouvait surement bien évaluer leurs chances avec de la chirurgie ou non.
Anzu resta songeuse un instant avant de parler de la réunion de ce soir et du fait qu’elle avait demandé aux vieux vampires de nous envoyer Erik pour surveiller la boutique et les filles. C’était un vieil omega celui-là et je ne me ferais pas trop de soucis pour les filles d’un coup.
Nous songeâmes d’un seul coup à une chose. La faim, nous avions faim. Il faut dire qu’à force de voir le cadrant tourner et encore tourner, nous n’avions que très peu manger. La cuisine était le maître mot de ce temple dédié à l’excitation des papilles et à l’unité, au regroupement entre les gens autour d’un même plaisir. Peut-être que nous pouvions faire en sorte d’attendrir Anzu tout en lui redonnant des forces pour la journée à gérer les filles qu’elle allait avoir.
Je lance mes brûleurs, ce n'est l'affaire que de quelques minutes pour une entrée rapide, mais avec beaucoup de goût. Dans une première poêle, je jette un mélange d'orge, de blé, de froment qui vont griller à feu vif. Dans deux autres je mets un peu de beurre pour le faire devenir mousseux avec dans l’une des lamelles de carotte ainsi que d’échalottes et dans l’autre des coquilles Saint-Jacques.
Les carottes et les échalotes vont cuire comme ça pendant cinq minutes et ça doit mijoter trois minutes supplémentaires tous ensemble après.
Je prends la poêle avec les céréales pour les verser dans un blender et réduire ainsi le tout en poudre et le mélanger à de la crème et de l’amidon de maïs que je fais chauffer doucement en parallèle.
Les parfums ne tardent pas à se répandre et sans doute à s’élever jusqu’à l’étage car la louve finie par bien vite pointer le bout de son nez.
Les coquilles ont une jolie couleur et sont molles encore, pas tout à fait nacrées à l’intérieur encore, mais le moment de les faire flambée. Je saisi la bouteille de whisky et en verse généreusement dans poêle avec d’y mettre le feu dans un geste rapide. Une fois la flambée faite, j’ajoute les coquilles à la préparation de carottes et d’échalottes et j’y ajoute de la crème fraiche et laisse mijoter ensemble.
Une fois la cuisson parfaite à cœur, laissant des coquilles colorées en extérieur et nacrées à l’intérieur avec un bon goût subtile de malt. Je mets rapidement la préparation crémeuse en siphon en y ajoutant un soupçon de citron pour trancher le gras et j’utilise une cartouche de Co2 pour avoir une espuma chaude qui pétille en bouche pour apporter une texture dans laquelle on ne s’attend pas à retrouver les traceurs du goût de malt avant distillation.
Je dispose la préparation de carotte et échalotes en ligne dans l’assiette et quelques coquilles de bonne taille de part et d’autre et enfin une quenelle de cette espuma.
Je dépose les deux assiettes sur le comptoir de la cuisine ouverte pour que nous puissions manger tranquillement.
Je regardais Anzu maintenant à mon tour pour avoir son avis, mais surtout croiser son regard et profiter maintenant d’un autre cadre pour pouvoir lui parler plus sérieusement.
Visiblement elles n’avaient pas repris conscience, mais ce n’était même pas ça le problème car pour l’instant le “venin” de lycan en elles n’avait pas encore réussi à les transformer pour les faire guérir de blessure qu’Anzu avait déterminé comme critiques. Nous nous souvenions parfaitement qu’Anzu avait dit qu’elles ne passeraient pas vingt-quatre ou quarante-huit heure dans l’état de blessures qu’elles avaient. En tant que personne ayant fait médecine, mais si elle était pharmacienne, elle pouvait surement bien évaluer leurs chances avec de la chirurgie ou non.
Ôkamiô ▬ Ouai alors j’ai quand même du mal à croire qu’avec des chirurgiens compétents et des tuyaux de partout elles n’auraient pas eu de chances mais bon ! Faut croire qu’on prend tous de mauvaises décisions hein !Il valait vraiment mieux qu’Anzu n’entende pas cela de sa part pour le moment. Clairement pas. En tout cas, le problème n’était pas que les médecins n’auraient rien pu faire, mais qu’en les emmenant à l’hôpital par nos propres moyens elles n’auraient pas survécu.
Anzu resta songeuse un instant avant de parler de la réunion de ce soir et du fait qu’elle avait demandé aux vieux vampires de nous envoyer Erik pour surveiller la boutique et les filles. C’était un vieil omega celui-là et je ne me ferais pas trop de soucis pour les filles d’un coup.
Ôkamiro ▬ On pourrait toujours s’en dispenser de cette réunion si ça t’emmerde... ce n’est pas comme si cela pouvait être vraiment utile...Elle nous demanda vraiment comment ça allait ? C’était un terrain vraiment glissant et son attitude au début montrait que ce n’était sans doute vraiment pas autre chose que de la politesse ou une façon de remettre sur le tapis notre décision. Si c’était pour nous engueuler je préférai encore redescendre.
Ôkamiro ▬ ça va bien... je vais te laisser avec les filles...J’ai tourné les talons directement sans demander mon reste pour redescendre les escaliers émergeants juste devant l’entrée de la cuisine.
Nous songeâmes d’un seul coup à une chose. La faim, nous avions faim. Il faut dire qu’à force de voir le cadrant tourner et encore tourner, nous n’avions que très peu manger. La cuisine était le maître mot de ce temple dédié à l’excitation des papilles et à l’unité, au regroupement entre les gens autour d’un même plaisir. Peut-être que nous pouvions faire en sorte d’attendrir Anzu tout en lui redonnant des forces pour la journée à gérer les filles qu’elle allait avoir.
Je lance mes brûleurs, ce n'est l'affaire que de quelques minutes pour une entrée rapide, mais avec beaucoup de goût. Dans une première poêle, je jette un mélange d'orge, de blé, de froment qui vont griller à feu vif. Dans deux autres je mets un peu de beurre pour le faire devenir mousseux avec dans l’une des lamelles de carotte ainsi que d’échalottes et dans l’autre des coquilles Saint-Jacques.
Les carottes et les échalotes vont cuire comme ça pendant cinq minutes et ça doit mijoter trois minutes supplémentaires tous ensemble après.
Je prends la poêle avec les céréales pour les verser dans un blender et réduire ainsi le tout en poudre et le mélanger à de la crème et de l’amidon de maïs que je fais chauffer doucement en parallèle.
Les parfums ne tardent pas à se répandre et sans doute à s’élever jusqu’à l’étage car la louve finie par bien vite pointer le bout de son nez.
Ôkamiro ▬ On s’est dit que tu aimerais peut-être manger un morceau... et ça nous éviterait de nous engueuler encore...Je disais cela toujours avec une certaine mollesse, sans entrain, mais la voix grave ne pouvait pas ne pas marquer, appuyer le cynisme de cette dernière partie de dialogue.
Les coquilles ont une jolie couleur et sont molles encore, pas tout à fait nacrées à l’intérieur encore, mais le moment de les faire flambée. Je saisi la bouteille de whisky et en verse généreusement dans poêle avec d’y mettre le feu dans un geste rapide. Une fois la flambée faite, j’ajoute les coquilles à la préparation de carottes et d’échalottes et j’y ajoute de la crème fraiche et laisse mijoter ensemble.
Une fois la cuisson parfaite à cœur, laissant des coquilles colorées en extérieur et nacrées à l’intérieur avec un bon goût subtile de malt. Je mets rapidement la préparation crémeuse en siphon en y ajoutant un soupçon de citron pour trancher le gras et j’utilise une cartouche de Co2 pour avoir une espuma chaude qui pétille en bouche pour apporter une texture dans laquelle on ne s’attend pas à retrouver les traceurs du goût de malt avant distillation.
Je dispose la préparation de carotte et échalotes en ligne dans l’assiette et quelques coquilles de bonne taille de part et d’autre et enfin une quenelle de cette espuma.
Je dépose les deux assiettes sur le comptoir de la cuisine ouverte pour que nous puissions manger tranquillement.
Ôkamiro ▬ Bon appétitEn plongeant ma fourchette pour déguster le tout j’étais fier de moi, c’était absolument parfait. Chaque note dévoilait une symphonie autour de la saint Jacque et du malt. En même temps, nous avions passé plus d’un demi-siècle à entrainer notre flair et notre sens du coup, au détriment presque des autres dans l’unique but de pouvoir déceler la moindre odeur, le moindre arôme avec la finesse et la précision d’un véritable bistouri.
Je regardais Anzu maintenant à mon tour pour avoir son avis, mais surtout croiser son regard et profiter maintenant d’un autre cadre pour pouvoir lui parler plus sérieusement.
Ôkamiro ▬ Qu’est-qu’on pouvait faire d’autre que de vous le cacher ? … c’était évident que dans un pugilat de lycan il y avait des risques... monsieur Dwight Hodgkin nous a demandé dès le lendemain du sang... lui avait compris que c’était une possibilité donc Rosalie aussi devait le sentir tout comme toi quand on t’as raconté qu’on s’était battu... en dire plus n’était pas utile... entre les réunions du sénat, les discussions sur le premier lycan tué en restant sous sa forme d’homme-loup, la missive pour cette réunion de ce soir... tu voulais vraiment qu’on en rajoute plus avec des hypothèses incertaines et des symptômes contrôlables... enfin si ce sont de véritables symptômes au final...Si les filles ont explosé cette nuit avec ces révélations, c’était surtout car le voile qu’elles s’étaient créés autour de cette histoire avec l’infecté que nous avions tué venait de leur exploser au visage. Mais si elles avaient besoin d’un exutoire à leur colère, on pouvait bien résister à cela.
Ôkamiô ▬ Des raclées on en a connu des plus trash avec des Alphas et des omega nous méprisant vraiment alors clairement on encaissera les coups pour ces dames mon pote ! T’as raison !Tout se finirait peut-être bien...
Etilya sur DK RPG
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Mar 21 Avr 2020 - 18:50
Anzu s’était engagée auprès d’Asuna au sujet de son sommet. Elle ne se voyait décemment pas faire acte d’absence. A la rigueur, peut-être laisser son ami auprès des jumelles pour qu’elle y aille seule. Mais là encore, cela ne ferait pas bon genre. Elle devinait que chaque Alpha viendrait avec son omega alors autant jouer le jeu jusqu’au bout.
-Faisons les choses correctement, répondit-elle simplement, en espérant que ça passe vite.
Néanmoins, elle sentait bien que le lycan ne souhaitait pas plus s’étaler lorsqu’elle lui demanda comment est-ce qu’il se portait. A tous les coups, c’était pour éviter la confrontation directe, pourtant ils y seraient bien obligés à un moment donné. Anzu prit donc sur elle et le laissa s’esquiver comme une ombre fuyante. C’était peut-être une bonne chose finalement. Elle avait à faire ici de toute manière. La louve laissa donc échapper un long soupir alors qu’elle sentait le poids d’une certaine fatigue sur ses tempes. Ses doigts vinrent donc les masser doucement, tout en se disant qu’elle méritait un moment de répit. Un petit thé ? Un chocolat ? Un bout de gâteau ? Etrangement, rien ne lui faisait franchement envie. Elle avait besoin de paix, surtout. Alors naturellement, elle se posa entre les jeunes sœurs le regard vacillant un peu dans le vide. Son esprit faisait le compte rapide de ses derniers jours, détachant complètement ses émotions des circonstances. Il lui faudrait une plénitude totale si elle ne voulait pas écorcher davantage cette tension ambiante. Sans parler de la réunion qui se préparait…
Une odeur agréable vint cependant assez vite lui taquiner les narines, éveillant à nouveau ses prunelles endormies par ses réflexions. Un repas. Voilà qui apaiserait la situation, en commençant par son estomac. Pourtant, il ne criait pas famine comme à son habitude pourtant si gourmande. Mais elle voyait cela comme une invitation de la part de son compagnon, à lever le drapeau blanc. Sa silhouette ne tarda donc pas à se découper en haut de l’escalier pour venir le rejoindre. Comme elle l’avait soupçonné, cette tactique consistait à apaiser la bête. Son ton taciturne mais qui ne manquait pas d’une pointe d’aplomb sur la fin, lui tira un sourire fugace. Ca va, le message était passé.
Confortablement, la jeune femme s’installa alors au comptoir, toujours cloîtrée dans son silence, dans l’attente du repas savamment préparé ainsi que d’une ouverture. Alors qu’il lançait les festivités, la brèche ne tarda d’ailleurs pas à s’ouvrir d’un coup, au grand étonnement de la lycane. Cela avait eu le mérite de la stopper dans son élan, la fourchette se reposant sagement à côté de son assiette. Elle l’écoutait donc sagement déverser ce qu’il avait à lui dire. Une fois fait, Anzu planta sa fourchette dans une malheureuse coquille. Evidemment, il y avait un problème dans son discours.
-Ôkamiro, vous ne m’avez jamais fait mention que vous vous étiez battus le soir où vous avez rendu visite à Archet-san.
D’un calme presque étrange, elle avala une bouchée avant de mettre un coup de fourchette dans une carotte. Le soir où elle leur avait rendu visite, juste avant l’épisode du massacre des level C, ils avaient justement pris soin de ne rien lui dire, omettant complètement ce détail de leur soirée avec Rosalie.
-J’ai bien remarqué quelques signes. Mais je pensais que vous m’auriez informée si quelque chose clochait. Après tout, nous avions une promesse : pas de secret, alors je partais du principe que tout était normal. La conclusion est que j’aurais dû écouter mon doute et mettre les pieds dans le plat.
Finalement, elle se décidait à lever les yeux vers son ami.
-Je comprends que vous souhaitez me préserver avec tous ces évènements. Mais je ne suis pas fragile, Ôkamiro. Je suis capable d’entendre et d’assumer, malgré la situation. Je ne vous demande pas de me ménager, surtout pas d’ailleurs, ce serait une insulte à ma légitimité. Et que ses symptômes soient contrôlables ou pas, ça ne change rien pour moi. Nous sommes une équipe, oui ou non ?
Il fallait absolument qu’elle en est le cœur net. Elle ne lui demandait pas de tout partager. Elle ne souhaitait pas le fliquer ou le tenir en laisse, loin de là cette idée. Mais seulement, Anzu désirait l’assurance qu’il la considérait comme une partenaire et qu’il était capable de s’en tenir à elle.
-J’ai été habituée à tout gérer, seule. Mais maintenant que vous êtes là, j’ai gagé de vous avertir s’il se passait quoique ce soit qui puisse me porter atteinte. Ce n’est pas évident, les habitudes ont la vie dure. Mais j’aurais aimé que ce soit la même chose de votre côté. Votre état me touche, qu’importe ce que vous en pensez. Et pour une révélation pareille, il relevait de votre gouverne de m’en parler, ne serait-ce que pour surveiller votre condition par simple précaution.
Son expression était grave mais ne démontrait pas nécessairement un reproche quelconque. Une mise au point avec un avertissement à la rigueur. Toutefois, à ne surtout pas laisser sous la table. Elle estimait qu’elle n’avait pas à s’énerver encore pour se faire comprendre. Certes, elle avait réagi à chaud chez Dwight Hodgkin. Mais cette fois-ci, il fallait se montrer sérieuse et non colérique pour mettre les choses à plat.
-Ne négligez plus mon inquiétude, ni mes épaules, ni mon affection à l’avenir.
Parce que pour Anzu, c’était clairement de la négligence. Que ce soit envers elle, envers lui ou même envers Rosalie. Une négligence qui pourrait lui attirer des foudres s’il recommençait à lui cacher des choses qui selon la jeune femme, la regardait de près. Mais pour cette fois, elle voulait surtout s’assurer que le message soit bien passé. Elle ne se répèterait pas deux fois.
-Faisons les choses correctement, répondit-elle simplement, en espérant que ça passe vite.
Néanmoins, elle sentait bien que le lycan ne souhaitait pas plus s’étaler lorsqu’elle lui demanda comment est-ce qu’il se portait. A tous les coups, c’était pour éviter la confrontation directe, pourtant ils y seraient bien obligés à un moment donné. Anzu prit donc sur elle et le laissa s’esquiver comme une ombre fuyante. C’était peut-être une bonne chose finalement. Elle avait à faire ici de toute manière. La louve laissa donc échapper un long soupir alors qu’elle sentait le poids d’une certaine fatigue sur ses tempes. Ses doigts vinrent donc les masser doucement, tout en se disant qu’elle méritait un moment de répit. Un petit thé ? Un chocolat ? Un bout de gâteau ? Etrangement, rien ne lui faisait franchement envie. Elle avait besoin de paix, surtout. Alors naturellement, elle se posa entre les jeunes sœurs le regard vacillant un peu dans le vide. Son esprit faisait le compte rapide de ses derniers jours, détachant complètement ses émotions des circonstances. Il lui faudrait une plénitude totale si elle ne voulait pas écorcher davantage cette tension ambiante. Sans parler de la réunion qui se préparait…
Une odeur agréable vint cependant assez vite lui taquiner les narines, éveillant à nouveau ses prunelles endormies par ses réflexions. Un repas. Voilà qui apaiserait la situation, en commençant par son estomac. Pourtant, il ne criait pas famine comme à son habitude pourtant si gourmande. Mais elle voyait cela comme une invitation de la part de son compagnon, à lever le drapeau blanc. Sa silhouette ne tarda donc pas à se découper en haut de l’escalier pour venir le rejoindre. Comme elle l’avait soupçonné, cette tactique consistait à apaiser la bête. Son ton taciturne mais qui ne manquait pas d’une pointe d’aplomb sur la fin, lui tira un sourire fugace. Ca va, le message était passé.
Confortablement, la jeune femme s’installa alors au comptoir, toujours cloîtrée dans son silence, dans l’attente du repas savamment préparé ainsi que d’une ouverture. Alors qu’il lançait les festivités, la brèche ne tarda d’ailleurs pas à s’ouvrir d’un coup, au grand étonnement de la lycane. Cela avait eu le mérite de la stopper dans son élan, la fourchette se reposant sagement à côté de son assiette. Elle l’écoutait donc sagement déverser ce qu’il avait à lui dire. Une fois fait, Anzu planta sa fourchette dans une malheureuse coquille. Evidemment, il y avait un problème dans son discours.
-Ôkamiro, vous ne m’avez jamais fait mention que vous vous étiez battus le soir où vous avez rendu visite à Archet-san.
D’un calme presque étrange, elle avala une bouchée avant de mettre un coup de fourchette dans une carotte. Le soir où elle leur avait rendu visite, juste avant l’épisode du massacre des level C, ils avaient justement pris soin de ne rien lui dire, omettant complètement ce détail de leur soirée avec Rosalie.
-J’ai bien remarqué quelques signes. Mais je pensais que vous m’auriez informée si quelque chose clochait. Après tout, nous avions une promesse : pas de secret, alors je partais du principe que tout était normal. La conclusion est que j’aurais dû écouter mon doute et mettre les pieds dans le plat.
Finalement, elle se décidait à lever les yeux vers son ami.
-Je comprends que vous souhaitez me préserver avec tous ces évènements. Mais je ne suis pas fragile, Ôkamiro. Je suis capable d’entendre et d’assumer, malgré la situation. Je ne vous demande pas de me ménager, surtout pas d’ailleurs, ce serait une insulte à ma légitimité. Et que ses symptômes soient contrôlables ou pas, ça ne change rien pour moi. Nous sommes une équipe, oui ou non ?
Il fallait absolument qu’elle en est le cœur net. Elle ne lui demandait pas de tout partager. Elle ne souhaitait pas le fliquer ou le tenir en laisse, loin de là cette idée. Mais seulement, Anzu désirait l’assurance qu’il la considérait comme une partenaire et qu’il était capable de s’en tenir à elle.
-J’ai été habituée à tout gérer, seule. Mais maintenant que vous êtes là, j’ai gagé de vous avertir s’il se passait quoique ce soit qui puisse me porter atteinte. Ce n’est pas évident, les habitudes ont la vie dure. Mais j’aurais aimé que ce soit la même chose de votre côté. Votre état me touche, qu’importe ce que vous en pensez. Et pour une révélation pareille, il relevait de votre gouverne de m’en parler, ne serait-ce que pour surveiller votre condition par simple précaution.
Son expression était grave mais ne démontrait pas nécessairement un reproche quelconque. Une mise au point avec un avertissement à la rigueur. Toutefois, à ne surtout pas laisser sous la table. Elle estimait qu’elle n’avait pas à s’énerver encore pour se faire comprendre. Certes, elle avait réagi à chaud chez Dwight Hodgkin. Mais cette fois-ci, il fallait se montrer sérieuse et non colérique pour mettre les choses à plat.
-Ne négligez plus mon inquiétude, ni mes épaules, ni mon affection à l’avenir.
Parce que pour Anzu, c’était clairement de la négligence. Que ce soit envers elle, envers lui ou même envers Rosalie. Une négligence qui pourrait lui attirer des foudres s’il recommençait à lui cacher des choses qui selon la jeune femme, la regardait de près. Mais pour cette fois, elle voulait surtout s’assurer que le message soit bien passé. Elle ne se répèterait pas deux fois.
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Mer 22 Avr 2020 - 19:48
Les parfums que dégageait l’assiette de noix de saint Jacques étaient tout simplement divin et ce n’était rien en comparaison de la suite qui germait un peu plus dans notre esprit fécond. Nous savions que c’était une amatrice d’alcool surtout en raison du fait que pour un lycan, l’effet n’était que très limité, mais c’était un trait humain étrange que de vouloir boire un verre quand ça va mal. Il y avait donc une certaine poésie à amener le malt dans l’assiette.
Elle avait une attitude moins froide, mais je crois bien que mes paroles n’étaient pas vraiment appropriées encore. Je ne sais pas parler aux gens, je n’aime pas ça... Au mieux quand je parlais, nous passions pour des cyniques sans âmes et sans cœur et au pire pour juste pour un “j’en foutre” qui n’en avait rien à secouer. Là, clairement ce n’était pas le cas, mais son attitude s’était durcie dès le début de sa réponse pour se faire plus calme après.
Elle en avait mis du temps, mais elle nous regarda droit dans les yeux quand même au bout du compte après avoir fait le plein d’énergie en un sens.
Toutefois, elle en vint d’un seul coup à douter du fait que nous formions une épique. Une seule réponse s’est formée dans nos esprits comme s’ils ne formaient qu’un pendant l’espace d’une seule seconde.
D’abord je pare la selle d’agneau avec des gestes vif et précis pendant que je mets la poêle à chauffer avec un filet d'olive dans laquelle j’ai fait macérer des herbes aromatiques. Je dépose délicatement la viande pour la colorer un peu avant la cuisson. Je commence pendant ce temps à couper les oignons, ainsi que du gingembre frais et de la menthe et de l’estragon séché par mes soins. Au son que fait la viande, je sais quand la chaleur commence à monter dans les tissus de l’agneau et donc le retourner au meilleur moment qui soit.
Dix petites minutes suffiront. Maintenant je peux ajouter les sucs et la réduction avec la selle d’agneau et je ferme la vessie avant de l’enfourner à 60°.
Il fallait que le repas marche pour arrondir les angles car pour l'heure c'était pas gagné...
Elle avait une attitude moins froide, mais je crois bien que mes paroles n’étaient pas vraiment appropriées encore. Je ne sais pas parler aux gens, je n’aime pas ça... Au mieux quand je parlais, nous passions pour des cyniques sans âmes et sans cœur et au pire pour juste pour un “j’en foutre” qui n’en avait rien à secouer. Là, clairement ce n’était pas le cas, mais son attitude s’était durcie dès le début de sa réponse pour se faire plus calme après.
Ôkamiô ▬ Elle savait qu’il s’était passé quelque chose ! Entre l’odeur sur nous et surtout not’façon de lui dire qu’on a juste réglé un problème. C’était clair bon sang !Peut-être que ne pas vouloir rajouter d’huile sur le feu avait finalement eût l’effet contraire à long terme. Ça ne sert à rien de baisser les brûleurs si c’est pour oublier la viande dans la poêle. Nous avions peut-être trop attendu pour leur dire, mais Rosalie avait assisté à la scène et le vieux vampire nous avait pris du sang le lendemain, c’était pourtant clair dans notre esprit. Pourquoi tout le monde faisait comme si c’était de notre faute pleine et entière ? Il y avait des risques et nous avons décidé de les taire comme tout le monde là non ?
Elle en avait mis du temps, mais elle nous regarda droit dans les yeux quand même au bout du compte après avoir fait le plein d’énergie en un sens.
Ôkamiô ▬ Elle ne se considére pas comme fragile ? Alors qu’elle gère un père qui est un vrai con, une coquille vide ? Quelle était tout bizarre en revenant d’une garde avec le prêtre deux jours après le lycan trouvé mort ? Et là les filles ? Franchement j’sais pas trop, mais y avait pas de bon moment pour le dire ok, mais là ça semblait vraiment pas ouf de lui dire !Il n’avait pas tort. Il n’y avait pas eu de bon moment pour le dire, mais un tel moment n’existe tout simplement pas, mais elle avait l’air vraiment fragile. Elle parlait d’insulte à sa légitimité, mais manager les autres quand ce n’est pas une bonne passe, c’est aussi le rôle d’une meute que de prendre le rôle de pilier pour soutenir son alpha. En l’occurrence, il y a un alpha en nous qui a pris la décision de faire se reposer sur ses épaules ce problème pour ménager son partenaire.
Toutefois, elle en vint d’un seul coup à douter du fait que nous formions une épique. Une seule réponse s’est formée dans nos esprits comme s’ils ne formaient qu’un pendant l’espace d’une seule seconde.
Ôka² ▬ Bien sûr que oui ! Dit le lycan non sans que son regard ne se teinte d’une lueur améthyste une demi seconde.Il était évident que nous formions une équipe, ce que ce soit elle et moi ou mon partenaire et elle. Ce n’était pas envisageable qu’elle puisse en douter et ce seul état de fait attira mon regard vers le reflet de mon double dans l’inox d’un plan de travail. C’était le moment de lui laisser la main pour la suite du repas et de cette discussion.
Ôkamiô ▬ Okay okay okay ! Stop ! On va redescendre d’un cran et tu vas finir ces coquilles pendant que JE parle cette fois !Comme nous avions mangé notre assiette en l’écoutant et fini, je nous levais pour commencer à préparer la suite du repas tout en parlant à Anzu. Les choses allaient encore durer un moment, mais is nous n’enchaînions pas les plats, notre idée d’un repas pour se faire pardonner tombait vraiment à l’eau.
Tu gères des milliers de trucs tout le temps et surtout en ce moment. Depuis qu’l’autre s’est fait trouer l’cuir dans la rue tout c’est enchaîné hyper vite ! T’était toute bizarre et ensuite après une garde avec le prêtre pouf rechangement ! Nan ! T'as l’habitude de vouloir tout gérer c’est clair ça, mais tu ne veux pas admettre non plus que le choix était cohérent pour nous de le faire. Okay c’était pas jouer franc jeu tout de suite, mais on en sait rien si on a quelque chose !
D’abord je pare la selle d’agneau avec des gestes vif et précis pendant que je mets la poêle à chauffer avec un filet d'olive dans laquelle j’ai fait macérer des herbes aromatiques. Je dépose délicatement la viande pour la colorer un peu avant la cuisson. Je commence pendant ce temps à couper les oignons, ainsi que du gingembre frais et de la menthe et de l’estragon séché par mes soins. Au son que fait la viande, je sais quand la chaleur commence à monter dans les tissus de l’agneau et donc le retourner au meilleur moment qui soit.
Ôkamiô ▬ Franchement tu parles comme si t’étais la seule alpha là, mais t’oublie que je suis là ! Et même si c’était pas tout à fait une meute, tu mènes la danse autant que moi, pas plus, pas moins, on est associés fifty fifty ! Et un Alpha ça peut aussi se reposer sur sa meute quand sa va pas. Mais tu préfères parler au prêtre de tes états d’âmes pas de soucis ! Par contre, viens pas faire la fière à bras qui gère bien la situation car c’est faux ! J’ai pris la décision de ne pas parler de ça pour ne pas avoir à mentir face à une question directe car je ne suis pas UN MENTEUR !Une fois la viande bien colorée, je la dans une vessie de porc bien nettoyée qui fera office de sac de cuisson et qui me permet de l’utiliser tout en apportant un petit quelque chose d’unique. Je déglace la poêle avec dix centilitres de whisky, puis je mouille à l’eau de source et j’attendrai que ça réduise de moitié.
Pendre ça sur mes épaules, c’était le moins que je pouvais faire pour te préserver un peu, mais si son problème est un symptôme de la maladie et que ça dégénérait, on en aurait parlé ! Mais je vois pas l’intérêt de parler d’un problème peut être inexistant !
Ôkamiô ▬ Mais viens pas mettre en doute le fait qu’on soit une équipe c’est absurde ! On est plus que ça p’tain ! Tu doutes sérieusement du fait qu’en posant la question je t’aurais menti ?! T’assimules vraiment tout ça à une trahison ?! T’vois pas qu’on a juste voulu retarder un peu un pénible bilan ? Enfin si pénible bilan il y a à faire !Tandis que la préparation réduit, j’épluche mes pommes de terre et je les découpe en lamelle d’environ un millimètre d’épaisseur grâce à la mandoline. Je fais chauffer une autre poêle et y met un beurre salé, spécialité bretonne que j’importe, cela m’épargnera donc le fait de salé la préparation et je jette les lamelles de pomme de terre dedans une fois bien mousseux. J’émince mes oignons et les jettes dans une autre poêle avec un filet d'huile d'olive épicée cette fois avant d’ajouter des lardons et je laisse confire.
Dix petites minutes suffiront. Maintenant je peux ajouter les sucs et la réduction avec la selle d’agneau et je ferme la vessie avant de l’enfourner à 60°.
Il fallait que le repas marche pour arrondir les angles car pour l'heure c'était pas gagné...
Etilya sur DK RPG
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Mer 22 Avr 2020 - 22:57
Ses pupilles s'écartèrent légèrement en constatant un phénomène qu'elle avait déjà vu avant. Un éclair améthyste furtif, mais bien voyant pour celle qui les scrutait. Comme un écho du cœur ou une évidence où il serait idiot de douter. Mais cette discussion n'allait certainement pas s'arrêter là. Si l'omega n'était pas prompt à faire du verbe, l'autre face de la pièce ne se ferait pas prier. D'ailleurs, il ne tarda pas à pointer le bout de son nez. Une aura plus vive et farouche prit soudainement place dans la pièce. Et monsieur ne manquait pas de déglutir son avis sans demander son reste, en lui ordonnant presque de se taire et de manger. Cette attitude fit froncer la jeune femme du nez. Elle n'était pas une gamine et comptait écouter ce qu'il avait à redire sans qu'il ne lui impose. C'était quoi encore ces manières de loubard ? Mais son ami n'était ni du genre gentleman ni du genre à mâcher ses mots alors elle garda le silence.
Au moins, il reconnaissait qu'elle gérait pas mal de trucs. Encore heureux, il aurait été de mauvaise foi de dire le contraire. Mais il le serait tout autant de ne pas reconnaître qu'Anzu avait eu la tête à l'envers ces derniers temps. Toutefois, elle se garderait bien de s'en plaindre. Néanmoins, il lui était effectivement difficile d'admettre que l'initiative de lui cacher un changement même mimine était le meilleur choix. Même si elle notait tout de même qu'il mentionnait lui-même que ce n'était pas fairplay que d'attendre. Disons qu'il y avait du progrès dans le discours, même si clairement, il n'en démordrait pas si facilement.
Son partenaire se leva ensuite pour préparer la suite du repas, même si Anzu n'avait aucune envie de manger. Elle avait à peine touché à ses coquilles alors que pour être honnête, dans d'autres circonstances, elle n'en aurait fait qu'une bouchée. Mais la faim n'était pas là. Sa préoccupation actuelle concernant son homologue prenait le dessus sur la gourmandise. Mais alors qu'il poursuivait sa préparation tout en lui exprimant son point de vue, le sourcil de la louve tressauta nerveusement. Par pur réflexe, ses bras se croisèrent ensuite sur sa poitrine alors que son regard le transperçait avec intensité.
Que venait faire Kobayashi dans cette putain de discussion ? Comment pouvait-il être au courant ? Cette révélation la piqua à vif, encore plus lorsqu'il affirmait sans aucune gêne qu'elle était incapable de gérer la situation ! Mais pardon ? Ses ongles se plantèrent dans la mollesse de sa peau satinée. Là, c'était pousser le bouchon trop loin pour le tolérer.
- Oh par pitié ! Mes états d'âme n'ont rien à faire dans cette conversation. Et je sais largement les mettre de côté pour faire ce que j'ai à faire. Explique moi en quoi je ne sais pas gérer parce que j'ai plutôt l'impression que je ne fais que ça en ce moment. D'ailleurs, tu n'as pas manqué de le remarquer alors je t'en prie ne viens pas me dire que ce n'est pas le cas. Il ne s'agit pas d'une question de fierté, je n'ai aucune fierté à revendiquer ! Mon foutu père, la pharmacie, les chevaliers, le virus, cette satanée réunion, les gamines, Bradley Dwight Hodgkin... Tout ça... Je me démerde seulement Ôkamio alors tiens ta langue.
Sur la défensive, sa voix se mua dans une intonation coupante. Agacée, elle fouettait l'air de sa main alors qu'elle se vengeait sur son assiette. Et lui qu'est ce qu'il faisait ? Comment osait-il lui cracher cette mauvaise foi ? Quel culot.
-Rah ! Et donc parce que tu ne voulais pas mentir, tu as préféré cacher ? La belle affaire.
Elle s'était promis de ne pas s'énerver mais face à son ami, elle avait vite tendance à sortir de ses gongs. La tension remontait jusqu'à la gorge de la louve, dont la langue vint claquer son palais non pas pour apprécier le repas mais pour retenir sa colère latente.
-Le problème, Ôkamio, est très justement dans le « peut-être » de ton potentiel problème !
Pourquoi elle devait expliquer une chose aussi évidente ? Pourquoi ? Néanmoins, la louve était beaucoup trop agacée pour entendre qu'au final il avait décidé d'attendre un peu pour la soulager d'un petit poids dans ses multitudes occupations du moment. C'était compliqué. Pourtant, ce n'était pas faute de lui faire passer le message.
Mais sa dernière tirade mérita une réflexion plus poussée de la part de la jeune femme. « T'assimiles vraiment tout ça à une trahison ?! » D'un côté oui, mais de l'autre non. Pourquoi était-elle si divisée ? Elle s'était sentie trahie parce qu'il n'avait pas daigné lui dire qu'il s'était battu ni qu'il se sentait différent. Cela l'avait énervé, parce qu'elle s'était d'abord inquiétée pour lui, avant de lui reprocher de n'être qu'un imbécile alors qu'il avait accepté de mordre cette petite. Elle l'avait donc remis en cause. Elle avait douté de sa légitimité quant à ses responsabilités.
Mais cela ne cachait-il pas expressément autre chose ? Tandis qu'elle y réfléchissait, un blanc s'était installé, alors qu'elle se rongeait les ongles. Il y avait bien autre chose que de l'inquiétude, elle le sentait, sans parvenir à mettre le doigt dessus. Elle remettait bien en doute le fait qu'ils soient une équipe. Pourquoi ? Parce qu'elle gérait tout.
Parce qu'elle gérait tout...
-Oh, merde... Murmura t'elle tout bas en lâchant son doigt.
C'était cela en fait. L'enjeu ici allait au delà d'une simple remise en question de son ami. Il la concernait elle aussi.
« Franchement tu parles comme si t’étais la seule alpha là, mais t’oublie que je suis là ! »
Elle n'oubliait pas qu'il était là, la preuve, sinon elle ne lui réclamerait pas des comptes actuellement. Mais finalement, pourquoi s'était-elle montrée si agressive ? Elle finit par décroiser ses bras et à poser ses mains autour de son verre, inspirant calmement.
-Bon... D'accord... T'as raison, admettait-elle enfin au bout de quelques secondes, pas sur tout, mais sur une partie tout du moins.
Anzu avait vite fini par comprendre ce qui la rendait si incisive.
-J'admets que... Je passe mon temps à essayer de tout contrôler, à tout anticiper, à tout gérer. J'en oublie parfois que nous sommes deux et que je n'ai pas à tout assumer seule. Je ne le fais pas exprès. Je suppose qu'il s'agit d'un réflexe que de prendre les choses en main dans le but de limiter les risques ou de tout arranger.
Elle s’octroya une gorgée avant de vider sa fierté sur la table.
-Quand tu nous as révélé ta situation et bien... J'ai été inquiète. Ensuite, je me suis énervée parce que je trouvais ton attitude négligente. Et je le pense encore d'ailleurs -elle lève son verre vers lui dans un ton plus léger avant de redevenir sérieuse- Mais... Il n'y avait pas que ça. J'étais aussi très frustrée. Frustrée parce que si j'avais su, j'aurais pu prendre les devants bien avant. Je n'aurais pas perdu de temps pour neutraliser un potentiel problème directement. Frustrée, parce qu'à ce moment, j'ai constaté que je n'étais pas dans la course. Que je n'avais pas toutes les cartes en main.
Et tu sais pourquoi c'est aussi désagréable Ôkamio ?
Ses paupières se plissèrent légèrement avant de difficilement croiser son regard.
-Parce que je ne veux pas me sentir impuissante.
Contrôler, contrôler, contrôler. Loin de le faire consciemment, Anzu s'arrangeait toujours pour posséder tout ce qu'il faudrait afin de protéger. Elle planifiait, mesurait, analysait. Ca avait toujours été ainsi, après la mort de sa mère. Dans cet engrenage, elle en avait effectivement oublié qu'il s'agissait d'un cinquante, cinquante, désormais. Cela n'excusait en rien sa cachotterie certes, mais elle comprenait ce qu'il voulait dire par assumer sa décision d'alpha que de ne pas lui divulguer son état de suite. C'était dans le but de la préserver.
Et si Anzu demandait à ne pas être ménager, c'était uniquement pour garder la main et faire la même chose de son côté. Les préserver, eux aussi.
Elle devait se détendre là-dessus, même si clairement, elle n'était toujours pas décidée à lui donner juste dire à cent pour cent.
A ce constat, elle passa une main machinalement dans sa tignasse avant de détendre un peu l'atmosphère.
-On va dire qu'en terme de raison et de désaccord, on est fifty fifty.
Au moins, il reconnaissait qu'elle gérait pas mal de trucs. Encore heureux, il aurait été de mauvaise foi de dire le contraire. Mais il le serait tout autant de ne pas reconnaître qu'Anzu avait eu la tête à l'envers ces derniers temps. Toutefois, elle se garderait bien de s'en plaindre. Néanmoins, il lui était effectivement difficile d'admettre que l'initiative de lui cacher un changement même mimine était le meilleur choix. Même si elle notait tout de même qu'il mentionnait lui-même que ce n'était pas fairplay que d'attendre. Disons qu'il y avait du progrès dans le discours, même si clairement, il n'en démordrait pas si facilement.
Son partenaire se leva ensuite pour préparer la suite du repas, même si Anzu n'avait aucune envie de manger. Elle avait à peine touché à ses coquilles alors que pour être honnête, dans d'autres circonstances, elle n'en aurait fait qu'une bouchée. Mais la faim n'était pas là. Sa préoccupation actuelle concernant son homologue prenait le dessus sur la gourmandise. Mais alors qu'il poursuivait sa préparation tout en lui exprimant son point de vue, le sourcil de la louve tressauta nerveusement. Par pur réflexe, ses bras se croisèrent ensuite sur sa poitrine alors que son regard le transperçait avec intensité.
Que venait faire Kobayashi dans cette putain de discussion ? Comment pouvait-il être au courant ? Cette révélation la piqua à vif, encore plus lorsqu'il affirmait sans aucune gêne qu'elle était incapable de gérer la situation ! Mais pardon ? Ses ongles se plantèrent dans la mollesse de sa peau satinée. Là, c'était pousser le bouchon trop loin pour le tolérer.
- Oh par pitié ! Mes états d'âme n'ont rien à faire dans cette conversation. Et je sais largement les mettre de côté pour faire ce que j'ai à faire. Explique moi en quoi je ne sais pas gérer parce que j'ai plutôt l'impression que je ne fais que ça en ce moment. D'ailleurs, tu n'as pas manqué de le remarquer alors je t'en prie ne viens pas me dire que ce n'est pas le cas. Il ne s'agit pas d'une question de fierté, je n'ai aucune fierté à revendiquer ! Mon foutu père, la pharmacie, les chevaliers, le virus, cette satanée réunion, les gamines, Bradley Dwight Hodgkin... Tout ça... Je me démerde seulement Ôkamio alors tiens ta langue.
Sur la défensive, sa voix se mua dans une intonation coupante. Agacée, elle fouettait l'air de sa main alors qu'elle se vengeait sur son assiette. Et lui qu'est ce qu'il faisait ? Comment osait-il lui cracher cette mauvaise foi ? Quel culot.
-Rah ! Et donc parce que tu ne voulais pas mentir, tu as préféré cacher ? La belle affaire.
Elle s'était promis de ne pas s'énerver mais face à son ami, elle avait vite tendance à sortir de ses gongs. La tension remontait jusqu'à la gorge de la louve, dont la langue vint claquer son palais non pas pour apprécier le repas mais pour retenir sa colère latente.
-Le problème, Ôkamio, est très justement dans le « peut-être » de ton potentiel problème !
Pourquoi elle devait expliquer une chose aussi évidente ? Pourquoi ? Néanmoins, la louve était beaucoup trop agacée pour entendre qu'au final il avait décidé d'attendre un peu pour la soulager d'un petit poids dans ses multitudes occupations du moment. C'était compliqué. Pourtant, ce n'était pas faute de lui faire passer le message.
Mais sa dernière tirade mérita une réflexion plus poussée de la part de la jeune femme. « T'assimiles vraiment tout ça à une trahison ?! » D'un côté oui, mais de l'autre non. Pourquoi était-elle si divisée ? Elle s'était sentie trahie parce qu'il n'avait pas daigné lui dire qu'il s'était battu ni qu'il se sentait différent. Cela l'avait énervé, parce qu'elle s'était d'abord inquiétée pour lui, avant de lui reprocher de n'être qu'un imbécile alors qu'il avait accepté de mordre cette petite. Elle l'avait donc remis en cause. Elle avait douté de sa légitimité quant à ses responsabilités.
Mais cela ne cachait-il pas expressément autre chose ? Tandis qu'elle y réfléchissait, un blanc s'était installé, alors qu'elle se rongeait les ongles. Il y avait bien autre chose que de l'inquiétude, elle le sentait, sans parvenir à mettre le doigt dessus. Elle remettait bien en doute le fait qu'ils soient une équipe. Pourquoi ? Parce qu'elle gérait tout.
Parce qu'elle gérait tout...
-Oh, merde... Murmura t'elle tout bas en lâchant son doigt.
C'était cela en fait. L'enjeu ici allait au delà d'une simple remise en question de son ami. Il la concernait elle aussi.
« Franchement tu parles comme si t’étais la seule alpha là, mais t’oublie que je suis là ! »
Elle n'oubliait pas qu'il était là, la preuve, sinon elle ne lui réclamerait pas des comptes actuellement. Mais finalement, pourquoi s'était-elle montrée si agressive ? Elle finit par décroiser ses bras et à poser ses mains autour de son verre, inspirant calmement.
-Bon... D'accord... T'as raison, admettait-elle enfin au bout de quelques secondes, pas sur tout, mais sur une partie tout du moins.
Anzu avait vite fini par comprendre ce qui la rendait si incisive.
-J'admets que... Je passe mon temps à essayer de tout contrôler, à tout anticiper, à tout gérer. J'en oublie parfois que nous sommes deux et que je n'ai pas à tout assumer seule. Je ne le fais pas exprès. Je suppose qu'il s'agit d'un réflexe que de prendre les choses en main dans le but de limiter les risques ou de tout arranger.
Elle s’octroya une gorgée avant de vider sa fierté sur la table.
-Quand tu nous as révélé ta situation et bien... J'ai été inquiète. Ensuite, je me suis énervée parce que je trouvais ton attitude négligente. Et je le pense encore d'ailleurs -elle lève son verre vers lui dans un ton plus léger avant de redevenir sérieuse- Mais... Il n'y avait pas que ça. J'étais aussi très frustrée. Frustrée parce que si j'avais su, j'aurais pu prendre les devants bien avant. Je n'aurais pas perdu de temps pour neutraliser un potentiel problème directement. Frustrée, parce qu'à ce moment, j'ai constaté que je n'étais pas dans la course. Que je n'avais pas toutes les cartes en main.
Et tu sais pourquoi c'est aussi désagréable Ôkamio ?
Ses paupières se plissèrent légèrement avant de difficilement croiser son regard.
-Parce que je ne veux pas me sentir impuissante.
Contrôler, contrôler, contrôler. Loin de le faire consciemment, Anzu s'arrangeait toujours pour posséder tout ce qu'il faudrait afin de protéger. Elle planifiait, mesurait, analysait. Ca avait toujours été ainsi, après la mort de sa mère. Dans cet engrenage, elle en avait effectivement oublié qu'il s'agissait d'un cinquante, cinquante, désormais. Cela n'excusait en rien sa cachotterie certes, mais elle comprenait ce qu'il voulait dire par assumer sa décision d'alpha que de ne pas lui divulguer son état de suite. C'était dans le but de la préserver.
Et si Anzu demandait à ne pas être ménager, c'était uniquement pour garder la main et faire la même chose de son côté. Les préserver, eux aussi.
Elle devait se détendre là-dessus, même si clairement, elle n'était toujours pas décidée à lui donner juste dire à cent pour cent.
A ce constat, elle passa une main machinalement dans sa tignasse avant de détendre un peu l'atmosphère.
-On va dire qu'en terme de raison et de désaccord, on est fifty fifty.
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Ven 24 Avr 2020 - 16:06
La discussion est tellement vite partie en vrille que ça n’a pas fait un pli alors que la préparation était à peine lancée. Elle sortit tout de suite de ses gonds pour me faire la morale sur ce que je venais de dire, comme si tout n’était qu’illusion bercée dans un esprit malade, mais je ne suis pas aveugle ! J’étais tellement à cran avec ce qu’elle osait nous sortir sur le fait qu’elle gérait tout toute seule que notre bras gauche, opposé à son champ de vision, caché par notre corps avait déjà commencé à se transformer et serrer le métal du plan de travail.
Ôkamiro ▬ Garde ton sang-froid.Je levais mes yeux devenus carmin sur l’inox des casseroles suspendues pour y voir le reflet de mon acolyte si calme venant de me faire cette réflexion. Avant qu’il ne me coupe, j’avais juste envie de lui gueuler dessus “et à cause de qui hein tu te retrouves à tout gérer seule ?!”, mais il m’en a empêché.
Je calmais donc mes nerfs à vifs sous le coup de ces réflexions plus qu’injustes avant que notre bras ne reprenne totalement son aspect normal, soulignant ainsi la différence entre la taille d’une main humaine et la marque laissée dans le métal.
Je poussais un puissant soupir, prêt à écouter la suite de son plaidoyer incendiaire, mais en réalité elle calma rapidement sa rage pour se faire plus compréhensive et nous accorder raison.
Ôkamiro ▬ Pas sur tout elle a dit.Ok, pas sur tout, mais c’était un début et je ne disais pas non plus avoir raison sur toute la ligne dans cette histoire. On avait des torts, c’est sûr, mais pas ceux qu’on nous reproche. Ne pas donner une information peut-être capitale, okay, c’est de bonne guerre, mais faire acte de trahison et de mensonge, c’était mort ! Jamais je ne reconnaîtrai ça putain !
Elle admettait vouloir tout contrôler, ce à quoi je ne répondis pas grand-chose. C’était vrai. Elle était du genre maniaque, à tout vouloir gérer, sans laisser personne venir l’aider, grand bien lui fasse, mais qu’elle vienne pas non plus s’en plaindre derrière.
J’écoutais ce qu’elle avait à dire, mais j’avais toujours une préparation en cours. Une fois les pommes de terre cuites, je les sors et je m’en sers pour tapisser mes nonettes afin de préparer l’accompagnement qui sera structuré comme une charlotte. Je réserve le beurre et je casse des œufs dans une casserole, en bain marie, je casse des œufs et les brouille tout en incorporant un peu de ce beurre noisette assaisonné. J’ajoute de la cannelle, un soupçon de gingembre, de la menthe et de l’estragon. Je dépose mes oignons et lardon dans le fond de mes nonettes ainsi que l’appareil à base d’œuf avant de réserver le tout au chaud.
Elle déballait son sac. Elle avait tellement été silencieuse avant, mais là on ne l’arrêtait tout simplement plus, impossible d’en placer une, il fallait attendre.
Ôkamiô ▬ Tss fifty fifty... M’ouai, pourquoi pas.C’était le moment de pouvoir envie parler un peu elle qui monopolisait la conversation depuis un moment sans même toucher à sa putain d’entrée. Ça valait bien le coup de lui faire la cuisine.
Ôkamiô ▬ T’as peur et t’as même peur d’avoir peur v’la c’que j’pense ! T’as honte de pouvoir avoir peur de quelque chose ! C’tout ! Rien à voir avec se sentir impuissante ou autre ! T’as juste peur ! Et contrôlée par ta peur tu veux tout contrôler !Je me retourne à nouveau vers mes fourneaux pour continuer un peu ce qui va être un plat exceptionnel. Je sors alors ma poudre de veau, chose qui remplace le fond de veau communément utilisé, c’est à base de moelle que je fais sécher lorsque je n’arrive pas à la caser dans un plat pour des clients.
P’tain d’merde quoi ! T’as la chance d’être dans une meute qui compte deux alphas ! Deux putains d’alphas ! Alors ok jusque-là y avait que nous deux et l’autre guignolo de passage mais merde ?! J’fais d’la figuration moi ? Tu parles de confiance et de trahison, de pouvoir faire équipe et tout, mais est-ce que tu considères vraiment notre trio comme une équipe ? J’pas convaincu ! T’oublie vite qu’Ôkamiro avait son alpha avant de te connaître et moi mon omega. T’agit juste comme une cheffe de meute butée qui pense pouvoir tout régler comme si c’était Dieu l’Père.
Et t’as peur de tout perdre ! Admets-le t’as peur !
Ôkamiro ▬ T’as pas été un peu dur là ? Je sais que c’est ce que tu pense, mais elle s’était calmée... ça va repartir en sucette cette histoire...Ainsi, cela libère beaucoup plus d’arômes et bien plus naturels. Je jette cette poudre dans une petite casserole dans laquelle j’ajoute du whisky en bonne quantité et que je laisse réduire, un peu de jus de citron pressé, poivre de Sichuan. Je vais chercher une bonne poignée de grain de café que je mouds rapidement avant de l’incorporer à la préparation ce qui constituera une sorte de sauce irish coffee qui se mariera à merveille avec le tout.
Je soupirais lourdement. Il avait raison dans le fond, elle aussi, un peu en tout cas. Mais elle ne voyait clairement pas notre équipe d’alpha comme telle. Nous n’étions que deux individus, nous un peu perturbés et donc elle se voyait comme une leader même par rapport à moi. Ce n’était pas le deal et ça ne pouvait pas plus fonctionner comme ça.
Bien que mon timbre soit toujours très énergique, je faisais en sorte que cela sonne beaucoup moins comme une agression.
Ôkamiro ▬ T’penses tout gérer, mais j’étais là hier, c’était mon choix aussi de les mordre, de prendre des responsabilités j’te signale. Alors me dis pas que tu gères tout ! Car c’est faux ! Si tu te sens dans cette nécessité c’est seulement car tu ne me considère pas comme ton égal sinon tu te reposerais sur moi autant que tu veux que je me repose sur toi. La confiance, ça va dans les deux sens.Je lui débarrassais son assiette, la suivante étant déjà sur le point d’être servie. Cela ne valait plus la peine de lui laisser tourner autour de ces coquilles déjà refroidies. Je sortis la viande du four, je la parai pour la servir dans l’assiette, je déposai à côté la charlotte de pomme de terre parfaitement prise et je mis en saucière cette irish sauce.
Ôkamiô ▬ Tiens manges cette fois, sinon tu vas finir par t’évanouir de fatigue et à moins que tu ne songes à faire la sieste durant la journée malgré l’état des filles, je pense pas qu’on dormira avant ce soir !Je posais les assiettes sur le comptoir, Anzu du côté client et moi toujours du côté cuisine, face à face.
“Trancher dans le vif”
Etilya sur DK RPG
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Ven 24 Avr 2020 - 21:17
La conversation prenait une tournure tout à fait imprévue et explosive à la fois. Son partenaire avait le chic pour retourner la situation, alors que de base, c’était son attitude qui était à réviser. Malgré tout, Anzu savait encore faire la part des choses, ainsi que se remettre en question. C’était d’ailleurs pour cela qu’elle avait accepté de mettre les choses à plat de son côté en admettant que son comportement demeurait autoritaire au point de s’accaparer toutes les tâches et donc de le mettre de côté dans ses calculs. Mais sa réaction… Le simple fait qu’Okamio l’écrase davantage provoqua une tempête dans son regard. La louve n’avait qu’une envie : sortir les crocs et les griffes. Elle bouillait de l’intérieur, à tel point que son verre lui éclata entre les mains tandis qu’elle prenait sur elle pour ne pas exploser à son tour. Mais le verre n’avait malheureusement pas survécu à sa hargne spontanée. Des bouts de verre volèrent, et d’autres restèrent plantés dans sa peau, alors qu’elle restait immobile comme une statue, trop concentrée à se canaliser. Elle ne s’excuserait certainement pas pour la vaisselle. Une lueur intense de rage braisa dans ses prunelles orageuses.
Si elle en était venue à parler d’elle c’était pour reconnaître ses torts et apaiser les tensions. A la place, le contraire se passa totalement. Son rythme cardiaque s’accéléra au même titre que son énervement croissait. Pourtant, malgré l’agressivité de son compagnon, il arrivait encore à se concentrer sur sa foutue cuisine. Elle se retint fermement pour ne pas lui arracher ses ustensiles des mains et balayer ce qu’il était en train de préparer. Mais cela aurait été le geste de trop, qui n’aurait fait que prouver son immaturité. Elle avait déjà assez de dégâts comme ça en se montrant impulsive à tout bout de champ.
Respire, respire.
Ses épaules se détendirent et son cœur finit par reprendre une fréquence normale. Mais ses yeux respiraient toujours une pointe d’animosité. Il fallait reconnaître que ces deux Alphas pouvaient se compléter, autant qu’ils pouvaient se confronter. Ces deux tempéraments en phase avaient de quoi surplomber les autres meutes, justement parce que leur caractère composait un certain équilibre. Mais lorsque ces deux-là n’étaient plus sur cette même ligne, l’effet inverse se produisait pour faire un naufrage détonant.
Dans un certain sens, il n’avait pas tort sur ce critère. Elle avait peur, et cette peur l’inclinait dans cette frénésie de tout vouloir ordonner et gérer. Néanmoins, il était injuste. Il n’était pas de nature conciliante, réagissant toujours à chaud et fortement, mais il n’essayait même pas de se mettre un temps soit peu à sa place. Non, lui, ce qu’il voulait, c’était de lui faire cracher un morceau et pas nécessairement de la façon la plus classe.
Tout perdre ? La médisance guettait Anzu du coin de l’œil mais elle préférait ravaler ses mauvaises pensées. Elle était en colère certes, mais de là à se montrer encore plus injuste, il y avait des limites. On n’apaisait pas des tensions en étant plus con que l’autre. Un long et énorme soupir se prononça à cette altercation en guise de réponse.
-Oui ! Oui, j’ai peur, oui ! s’exclama t’elle en levant les bras au ciel, t’es satisfait ? Et comme tu le dis, vous, vous êtes deux et depuis pas mal de temps ! Ça vous connaît de gérer ensemble ! J’te demande pas de me passer une main dans le dos, juste de comprendre un dixième de seconde que de se retrouver à travailler en équipe, ce n’est pas si évident. Surtout quand tu te retrouves à tout prendre en main seule, du jour au lendemain et que ça devient ton quotidien, en permanence, depuis 10 ans maintenant ! Mais j’ai au moins la décence de l’admettre et surtout, de prendre en compte ce que tu me dis pour reconsidérer mon comportement. Ok ? Et c’est un truc que tu devrais apprendre à faire à l’avenir, prendre en compte ce qu’on te raconte, même quand ça te fait chier. Comme tu le soulignes si parfaitement, nous sommes trois dans l’histoire, donc tout le monde est impliqué.
Ses coudes se posèrent sur la table, et ses sourcils s’arquèrent, agacée par cette pique qui n’était en rien nécessaire. Elle voulait bien se remettre en perspective, mais lui aussi devrait faire cet effort. Comme il le soulignait, ils étaient trois. Elle ne devait pas être la seule à en prendre pour son grade.
-Alors oui, j’ai accepté de me joindre à toi. J’ai fait ce choix, avec toi, que d’être à vos côtés. Et c’est ce que je veux et ce dont j’ai envie. Mais c’est nouveau me concernant et personne n’est infaillible. Pas même toi, d’ailleurs.
Retour à l’envoyeur. Alpha ou pas, il n’était pas dit que ce virus qui trainait dans son métabolisme ne l’atteigne pas. Juste pour rappeler la teneur de la conversation de base. Anzu allait pour boire par réflexe mais elle remarqua bien vite qu’il lui manquait un verre. Ce qui la fit souffler encore une fois en ajoutant plus posément cette fois :
-Détrompe toi, je nous vois bien comme une équipe. Si j’ai accepté d’emménager ici, c’est que j’ai choisi de vous faire confiance et ce, dès le début. Mais chaque équipe a parfois besoin de faire des mises au point. Ce que nous faisons calmement n’est-ce pas.
Au moins, elle n’avait pas perdu de son ironie. C’était sa façon de faire front et d’appeler le calme. Un sourire fugace vint ensuite s’inscrire sur son visage avant de vite disparaître. Même les effluves que dégageaient sa cuisine ne la réconfortait pas tellement. Mais bon, ce serait quand même du gâchis que de ne pas y toucher. Son estomac n’avait pas encore l’air de cet avis, et elle pouvait aisément le comprendre. Tout cela lui nouait la faim. Mais elle finit par se détendre lorsque le ton de son ami chuta de quelques décibels.
-Oui, tu as accepté de prendre cette responsabilité, c’est vrai. Et c’est quelque chose qui m’a énormément fait chaud au coeur répondit-elle dans un regard plus doux mais toujours sérieux, mais prendre cette décision ne veut pas dire que le devoir est rempli. Les gamines sont encore dans un état critique. La suite est encore à venir, Ôkamio.
Le challenge n’était donc pas encore d’actualités. Si elles survivaient, seul le temps dira si son implication est présente. Et elle l’espérait, parce que ce n’était pas un petit défi que d’éduquer deux omegas, en même temps, sachant qu’ils n’avaient pas expérience en la matière et que la réaction des jeunes filles restait encore à découvrir. Mais pas que. Il ne s’agissait pas d’une corvée pour elle, mais bien d’une façon également de fonder une vraie famille, avec des liens.
Anzu fit un peu la moue quand l’alpha déposa son assiette à côté d’elle en lui intimant de manger. Une façon certainement de tasser le jeu, même si au fond, elle avait effectivement bien besoin de reprendre des forces. La jeune femme s’empara alors de son assiette et planta une fourchette dans son met et le découper.
-Bon… Ok…
Il était vrai que la colère emportait vite la louve. Mais elle ne demeurait pas rancunière pour un sou. Un plat lui était offert, elle ne pouvait pas se permettre de cracher dessus, même dans ces conditions… Lentement, elle mâcha alors son morceau, qui était impressionnant malgré la simplicité du visuel de son assiette. Comme d’habitude, sa bouche se mua dans un grand « houra » gustatif. Ses yeux glissèrent dans la direction du cuisinier, la mine un peu renfrognée, avant de continuer son assiette.
Bah oui, bah oui ! C’était bon. Très bon. Sa tentative pour amadouer son appétit s’avérait finalement une réussite. Et quand on satisfaisait le palais d’Anzu, elle avait tendance à redevenir plus clémente et enfantine. Un excellent moyen pour la faire redescendre, en somme. Et cela, il l’avait au moins compris. Surtout avec cette petite sauce là, à la façon irish coffee.
-Formidable, comme toujours.
Si elle en était venue à parler d’elle c’était pour reconnaître ses torts et apaiser les tensions. A la place, le contraire se passa totalement. Son rythme cardiaque s’accéléra au même titre que son énervement croissait. Pourtant, malgré l’agressivité de son compagnon, il arrivait encore à se concentrer sur sa foutue cuisine. Elle se retint fermement pour ne pas lui arracher ses ustensiles des mains et balayer ce qu’il était en train de préparer. Mais cela aurait été le geste de trop, qui n’aurait fait que prouver son immaturité. Elle avait déjà assez de dégâts comme ça en se montrant impulsive à tout bout de champ.
Respire, respire.
Ses épaules se détendirent et son cœur finit par reprendre une fréquence normale. Mais ses yeux respiraient toujours une pointe d’animosité. Il fallait reconnaître que ces deux Alphas pouvaient se compléter, autant qu’ils pouvaient se confronter. Ces deux tempéraments en phase avaient de quoi surplomber les autres meutes, justement parce que leur caractère composait un certain équilibre. Mais lorsque ces deux-là n’étaient plus sur cette même ligne, l’effet inverse se produisait pour faire un naufrage détonant.
Dans un certain sens, il n’avait pas tort sur ce critère. Elle avait peur, et cette peur l’inclinait dans cette frénésie de tout vouloir ordonner et gérer. Néanmoins, il était injuste. Il n’était pas de nature conciliante, réagissant toujours à chaud et fortement, mais il n’essayait même pas de se mettre un temps soit peu à sa place. Non, lui, ce qu’il voulait, c’était de lui faire cracher un morceau et pas nécessairement de la façon la plus classe.
Tout perdre ? La médisance guettait Anzu du coin de l’œil mais elle préférait ravaler ses mauvaises pensées. Elle était en colère certes, mais de là à se montrer encore plus injuste, il y avait des limites. On n’apaisait pas des tensions en étant plus con que l’autre. Un long et énorme soupir se prononça à cette altercation en guise de réponse.
-Oui ! Oui, j’ai peur, oui ! s’exclama t’elle en levant les bras au ciel, t’es satisfait ? Et comme tu le dis, vous, vous êtes deux et depuis pas mal de temps ! Ça vous connaît de gérer ensemble ! J’te demande pas de me passer une main dans le dos, juste de comprendre un dixième de seconde que de se retrouver à travailler en équipe, ce n’est pas si évident. Surtout quand tu te retrouves à tout prendre en main seule, du jour au lendemain et que ça devient ton quotidien, en permanence, depuis 10 ans maintenant ! Mais j’ai au moins la décence de l’admettre et surtout, de prendre en compte ce que tu me dis pour reconsidérer mon comportement. Ok ? Et c’est un truc que tu devrais apprendre à faire à l’avenir, prendre en compte ce qu’on te raconte, même quand ça te fait chier. Comme tu le soulignes si parfaitement, nous sommes trois dans l’histoire, donc tout le monde est impliqué.
Ses coudes se posèrent sur la table, et ses sourcils s’arquèrent, agacée par cette pique qui n’était en rien nécessaire. Elle voulait bien se remettre en perspective, mais lui aussi devrait faire cet effort. Comme il le soulignait, ils étaient trois. Elle ne devait pas être la seule à en prendre pour son grade.
-Alors oui, j’ai accepté de me joindre à toi. J’ai fait ce choix, avec toi, que d’être à vos côtés. Et c’est ce que je veux et ce dont j’ai envie. Mais c’est nouveau me concernant et personne n’est infaillible. Pas même toi, d’ailleurs.
Retour à l’envoyeur. Alpha ou pas, il n’était pas dit que ce virus qui trainait dans son métabolisme ne l’atteigne pas. Juste pour rappeler la teneur de la conversation de base. Anzu allait pour boire par réflexe mais elle remarqua bien vite qu’il lui manquait un verre. Ce qui la fit souffler encore une fois en ajoutant plus posément cette fois :
-Détrompe toi, je nous vois bien comme une équipe. Si j’ai accepté d’emménager ici, c’est que j’ai choisi de vous faire confiance et ce, dès le début. Mais chaque équipe a parfois besoin de faire des mises au point. Ce que nous faisons calmement n’est-ce pas.
Au moins, elle n’avait pas perdu de son ironie. C’était sa façon de faire front et d’appeler le calme. Un sourire fugace vint ensuite s’inscrire sur son visage avant de vite disparaître. Même les effluves que dégageaient sa cuisine ne la réconfortait pas tellement. Mais bon, ce serait quand même du gâchis que de ne pas y toucher. Son estomac n’avait pas encore l’air de cet avis, et elle pouvait aisément le comprendre. Tout cela lui nouait la faim. Mais elle finit par se détendre lorsque le ton de son ami chuta de quelques décibels.
-Oui, tu as accepté de prendre cette responsabilité, c’est vrai. Et c’est quelque chose qui m’a énormément fait chaud au coeur répondit-elle dans un regard plus doux mais toujours sérieux, mais prendre cette décision ne veut pas dire que le devoir est rempli. Les gamines sont encore dans un état critique. La suite est encore à venir, Ôkamio.
Le challenge n’était donc pas encore d’actualités. Si elles survivaient, seul le temps dira si son implication est présente. Et elle l’espérait, parce que ce n’était pas un petit défi que d’éduquer deux omegas, en même temps, sachant qu’ils n’avaient pas expérience en la matière et que la réaction des jeunes filles restait encore à découvrir. Mais pas que. Il ne s’agissait pas d’une corvée pour elle, mais bien d’une façon également de fonder une vraie famille, avec des liens.
Anzu fit un peu la moue quand l’alpha déposa son assiette à côté d’elle en lui intimant de manger. Une façon certainement de tasser le jeu, même si au fond, elle avait effectivement bien besoin de reprendre des forces. La jeune femme s’empara alors de son assiette et planta une fourchette dans son met et le découper.
-Bon… Ok…
Il était vrai que la colère emportait vite la louve. Mais elle ne demeurait pas rancunière pour un sou. Un plat lui était offert, elle ne pouvait pas se permettre de cracher dessus, même dans ces conditions… Lentement, elle mâcha alors son morceau, qui était impressionnant malgré la simplicité du visuel de son assiette. Comme d’habitude, sa bouche se mua dans un grand « houra » gustatif. Ses yeux glissèrent dans la direction du cuisinier, la mine un peu renfrognée, avant de continuer son assiette.
Bah oui, bah oui ! C’était bon. Très bon. Sa tentative pour amadouer son appétit s’avérait finalement une réussite. Et quand on satisfaisait le palais d’Anzu, elle avait tendance à redevenir plus clémente et enfantine. Un excellent moyen pour la faire redescendre, en somme. Et cela, il l’avait au moins compris. Surtout avec cette petite sauce là, à la façon irish coffee.
-Formidable, comme toujours.
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Ven 24 Avr 2020 - 23:07
Voilà qu’elle était un peu plus honnête, non pas avec moi, mais avec elle-même. Toujours se connaître et faire face à soi avant de vouloir se confronter aux autres, c’était notre devise à moi et mon double. Elle avait raison, c’était pour nous bien plus facile à gérer un travail d’équipe qu’elle de par le simple fait que nous étions deux depuis maintenant un sacré long moment. Autant dire qu’on ne savait même plus vraiment comment vivre l’un sans l’autre et si c’était seulement possible. Cela remontait à si longtemps que finalement nos souvenir de la vie d’avant étaient assez flou quant à la manière dont nous fonctionnions. Aucune idée de ce que le nous unis avait dans la caboche ou comment il pensait, mais en même comme lui c’est nous réunit, ce n’est pas évident.
Vers la fin de la préparation, alors qu’elle commençait à parler des responsabilités, juste avant que je ne nous serve, ma tête a commencé à me faire mal. C’était l’autre qui voulait reprendre le contrôle évidemment. A force de gueuler, lui aussi avait envie de parler un peu et il n’appréciait pas vraiment ce que j’avais dit un peu plus tôt. Ou pensé plutôt.
Les filles... oui nous les avions transformés, mais elles pouvaient encore y passer dans la journée. Si leurs blessures n’étaient pas guéries alors c’est qu’elles n’étaient pas encore devenues des nôtres, mais en même temps, cela signifiait qu’elles n’étaient encore passées de l’autre côté.
Elle avait cassé un verre et tout en pensant à ses mots, je suis allé lui en chercher un pour ensuite la resservir en vin. Mais le mal de crâne commençait à être difficile à supporter même en me massant les tempes. Dans un geste désespéré, j’ai retiré le bandana de ma tête pour passer la main à celui qui avait décidé de transformer l’intérieur de notre caboche en caisse de résonance de bongo.
Après une légère interruption j’étais maintenant pleinement conscient et maître de ce corps que nous partagions. Je retirais le verre de vin des mains d’Anzu pour lui apporter à la place un verre à fond plat et une bouteille d’un excellent whisky acheté à un fournisseur de spiritueux étranger nouvellement implanté en ville.
Ôkamiô ▬ Reconsidérer mon comportement ?!Elle était sérieuse avec cette idée d’merde ou elle se foutait juste de moi en fait et je devais juste en prendre pour mon grade d’un bout à l’autre.
Ôkamiro ▬ Tu te calme ou je prends le relais.J’ai préféré ne pas envenimer la scène alors qu’elle parlait, pour ne pas la couper d’une part et surtout pour ne pas me faire couper la communication. Toutefois, j’avais la main et je ne tenais pas à la céder pour le moment. C’était une dispute d’alphas, maman et papa avait besoin d’causer et c’était pas le moment de laisser les enfants au milieu de la tempête.
Ôkamiro ▬ Je rêve ou tu viens de me comparer à un gosse ?En tout cas j’ai éclaté de rire à sa boutade sur le fait que je n’étais pas infaillible. Clairement c’était vrai, mais pour ma part, je n’avais jamais peur de me planter et j’assume pleinement la personne que je suis jusqu’au bout des griffes et dans les moindres défauts.
Vers la fin de la préparation, alors qu’elle commençait à parler des responsabilités, juste avant que je ne nous serve, ma tête a commencé à me faire mal. C’était l’autre qui voulait reprendre le contrôle évidemment. A force de gueuler, lui aussi avait envie de parler un peu et il n’appréciait pas vraiment ce que j’avais dit un peu plus tôt. Ou pensé plutôt.
Les filles... oui nous les avions transformés, mais elles pouvaient encore y passer dans la journée. Si leurs blessures n’étaient pas guéries alors c’est qu’elles n’étaient pas encore devenues des nôtres, mais en même temps, cela signifiait qu’elles n’étaient encore passées de l’autre côté.
Elle avait cassé un verre et tout en pensant à ses mots, je suis allé lui en chercher un pour ensuite la resservir en vin. Mais le mal de crâne commençait à être difficile à supporter même en me massant les tempes. Dans un geste désespéré, j’ai retiré le bandana de ma tête pour passer la main à celui qui avait décidé de transformer l’intérieur de notre caboche en caisse de résonance de bongo.
Après une légère interruption j’étais maintenant pleinement conscient et maître de ce corps que nous partagions. Je retirais le verre de vin des mains d’Anzu pour lui apporter à la place un verre à fond plat et une bouteille d’un excellent whisky acheté à un fournisseur de spiritueux étranger nouvellement implanté en ville.
Ôkamiro ▬ Désolé de reprendre la main ainsi... ce sera meilleur avec cet alcool en tout cas...Manger apportait du réconfort à l’âme autant qu’au corps et nous aurions besoin d’énergie pour supporter la longue journée de stresse à attendre la mort des filles ou leur survie et ne serait pas fini avant la fin d’une longue réunion.
Si je peux me permettre... reconsidérer notre avis n’est pas une chose simple à cause de notre dissociation... il faut perdre l’habitude de penser que nos personnalités distinctes sont entières... je suis la raison et lui l’émotion, c’est ce qui nous définit le mieux... je suis content que le plat te plaise...
Je te considère comme mon alpha au même titre qu’Ôkamiô... mais surtout comme une amie et c’était un choix que nous avons fait à deux pour te préserver un peu plus longtemps... nous avons pleinement conscience lui comme moi que ce ne sera pas simple avec les filles... nous nous occupons de nous deux depuis tellement longtemps qu’avoir du monde ici en plus à vivre n’était même pas une option... tu es certaine de ne pas être venue simplement par devoir envers ces filles ? La décision n’a été verrouillée qu’à cause de ça après tout...
Ôkamiro ▬ Ne rien dire était un choix évident pour Ôkamiô... une réponse émotionnelle au besoin de te protéger toi et Rosalie... quant à moi c’était un choix raisonné... rien ne justifiait de s’inquiéter plus avant et n’aurait fait que rajouter à un stress important déjà présent chez vous deux... Il n’y avait rien de personnel... cela semblait juste logique.Il valait mieux qu’on soit à nouveau au diapason avec Anzu et vite, surtout elle et Ôkamiô pour ne pas risquer de perdre ces filles. Elles seraient déjà assez perturbées avec les changements d’attitude chez nous.
“à cœur ouvert”
Etilya sur DK RPG
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Jeu 30 Avr 2020 - 20:44
Anzu grinça des dents alors que son partenaire réagit de manière tout à fait à côté de la plaque de l’effet escompté. Quand il s’agissait de pointer du doigt les autres, il ne s’en gardait pas mais alors dès qu’il fallait se remettre en question, il s’en indignait. C’était si irritant. La louve s’accouda alors sur le comptoir, se retenant une nouvelle fois de réagir tout en poursuivant. Elle qui faisait en sorte d’arrondir les angles, et lui qui s’entêtait à briser ses efforts. Ne pouvait-il pas ranger son égo dans un tiroir ? Elle voulait bien se montrer diplomate et admettre qu’elle puisse faire des erreurs ou que son attitude frisait parfois la manie du contrôle. Mais est-ce qu’il pouvait ne serait-ce que deux secondes se regarder ? Anzu ne l’accusait pas, elle voulait seulement qu’il médite un temps soit peu à son opinion. Son implication demeurait tout aussi importante que la sienne. Tout dépendait de leur attitude respective s’ils désiraient que la joyeuse troupe fonctionne. Même si elle notait qu’il avait au moins la décence de ne pas surenchérir avant qu’elle n’ait terminée. Il alla même lui rechercher un verre dans la foulée.
Mais à l’étonnement de la jeune femme, il ne se revendiqua pas plus que ça. Bien au contraire, assez ennuyé sur l’instant, il retira même son bandana pour laisser place à l’omega à la fin de son discours. Apparemment, Ôkamiro avait aussi son mot à dire, ce qui était bien normal. Son visage laconique et impassible réapparut alors. Il s’empara de son verre dans un premier temps pour le remplacer par un autre et amener une bouteille avant de s’excuser de cette apparition si soudaine. Anzu l’écouta donc attentivement, moins farouche, certainement dû au calme inébranlable de son ami. Son buste se pencha alors sur le côté, tout en appuyant son menton sur la paume de sa main.
Elle avait le droit à un nouveau topo. Il est vrai que la complexité de leur cohabitation, disons ça comme ça, relevait de l’énigme. Aux yeux d’Anzu, ces deux hommes étaient bien deux êtres à part entière et selon ses perceptions, dotés d’un esprit différent dont découlait donc deux personnalités différentes et bien distinctes.
-Je sais bien que vous êtes les deux faces d’une même pièce. Vous êtes complémentaires, mais quand je m’adresse à toi ou à lui, vous êtes si différents et donc... J’ai tendance à percevoir deux personnes, plutôt qu’une qui fonctionne par dissociation alternée.
Il lui faudra perdre cette habitude mais c’était compliqué. Lorsque l’omega était là, elle se sentait déjà plus sereine. Mais lorsque l’autre bougre prenait la main, la communication était toujours musclée. Cela n’avait rien à voir avec un rapport de force et en rien déterminé par leur statut respectif d’alpha ou omega. Anzu se coordonnait sur leur personnalité et réagissait en fonction.
-Je ferais attention.
Si cela leur tenait à cœur, alors elle veillerait à les considérer dans une même unité. Même si en soi, les discordes allaient sûrement également bon train dans leur corps en commun.
-Je te considère comme un ami également, souffla t’elle le regard un peu dans le vague, et concernant ces enfants, ce ne sera simple pour personne. Ni pour nous, ni pour elles si elles s’en sortent.
Mais lorsqu’il lui fit la réflexion sur la nature de sa décision d’emménager avec eux, ses prunelles s’écarquillèrent, le fixant de surprise.
-Evidemment ! s’exclama t’elle en sonnant l’évidence, je pensais que c’était clair pourtant... Ôkamiro… Je ne le fais pas seulement par devoir mais aussi pour être auprès de vous deux. Une famille sur le point de s’étendre a bien le droit d‘avoir son propre cocon, n’est-ce pas ? Et au-delà de cette logique, cette perspective me plaît.
Depuis le début de la conversation, Anzu se sentait sur la défensive et s’était montrée particulièrement froide et rêche. Quel soulagement alors lorsqu’Elle lui offrit un sourire sincère emprunt de chaleur. Enfin, c’était avant de revenir sur le sujet qui avait semé une tension notoire au manoir. Les doigts de la louve vinrent pincer l’arrête de son nez, en pleine réflexion. Est-ce qu’il était encore utile de débattre ? De toute manière, elle savait désormais. Enfin… C’était encore vite dit. Il restait encore à déterminer l’ampleur de la dangerosité du phénomène sur son partenaire. Et là était toute l’intrigue. Le flou planait encore sur l’issue des circonstances.
-Bon, très bien.
Elle releva enfin le nez vers l’omega avant de joindre ses mains sur la table pour capituler.
-J’entends. D’accord, je comprends. Mais par pitié, ne méprisez pas votre situation actuelle. Restez alertes à d’éventuels changements, tout ce qui peut vous paraitre suspect de près ou de loin. Nous ne sommes pas au point concernant ce virus et encore moins par rapport à son évolution potentielle. Nous ne contrôlons pas ce phénomène au point d’ignorer certains risques.
Anzu restait tout de même inquiète pour eux et c’était bien légitime. S’il leur arrivait quoique ce soit… Il ne fallait pas non plus se mettre à paniquer mais il ne fallait pas non plus se montrer trop confiant. D’ailleurs, il lui faudrait aussi surveiller la blonde qu’il avait mordu, au cas où. Vaut mieux prévenir que guérir.
-C’est important.
Sur ces mots, son regard azur pénétra les rétines sombres de son ami, soutenant son sérieux.
Mais à l’étonnement de la jeune femme, il ne se revendiqua pas plus que ça. Bien au contraire, assez ennuyé sur l’instant, il retira même son bandana pour laisser place à l’omega à la fin de son discours. Apparemment, Ôkamiro avait aussi son mot à dire, ce qui était bien normal. Son visage laconique et impassible réapparut alors. Il s’empara de son verre dans un premier temps pour le remplacer par un autre et amener une bouteille avant de s’excuser de cette apparition si soudaine. Anzu l’écouta donc attentivement, moins farouche, certainement dû au calme inébranlable de son ami. Son buste se pencha alors sur le côté, tout en appuyant son menton sur la paume de sa main.
Elle avait le droit à un nouveau topo. Il est vrai que la complexité de leur cohabitation, disons ça comme ça, relevait de l’énigme. Aux yeux d’Anzu, ces deux hommes étaient bien deux êtres à part entière et selon ses perceptions, dotés d’un esprit différent dont découlait donc deux personnalités différentes et bien distinctes.
-Je sais bien que vous êtes les deux faces d’une même pièce. Vous êtes complémentaires, mais quand je m’adresse à toi ou à lui, vous êtes si différents et donc... J’ai tendance à percevoir deux personnes, plutôt qu’une qui fonctionne par dissociation alternée.
Il lui faudra perdre cette habitude mais c’était compliqué. Lorsque l’omega était là, elle se sentait déjà plus sereine. Mais lorsque l’autre bougre prenait la main, la communication était toujours musclée. Cela n’avait rien à voir avec un rapport de force et en rien déterminé par leur statut respectif d’alpha ou omega. Anzu se coordonnait sur leur personnalité et réagissait en fonction.
-Je ferais attention.
Si cela leur tenait à cœur, alors elle veillerait à les considérer dans une même unité. Même si en soi, les discordes allaient sûrement également bon train dans leur corps en commun.
-Je te considère comme un ami également, souffla t’elle le regard un peu dans le vague, et concernant ces enfants, ce ne sera simple pour personne. Ni pour nous, ni pour elles si elles s’en sortent.
Mais lorsqu’il lui fit la réflexion sur la nature de sa décision d’emménager avec eux, ses prunelles s’écarquillèrent, le fixant de surprise.
-Evidemment ! s’exclama t’elle en sonnant l’évidence, je pensais que c’était clair pourtant... Ôkamiro… Je ne le fais pas seulement par devoir mais aussi pour être auprès de vous deux. Une famille sur le point de s’étendre a bien le droit d‘avoir son propre cocon, n’est-ce pas ? Et au-delà de cette logique, cette perspective me plaît.
Depuis le début de la conversation, Anzu se sentait sur la défensive et s’était montrée particulièrement froide et rêche. Quel soulagement alors lorsqu’Elle lui offrit un sourire sincère emprunt de chaleur. Enfin, c’était avant de revenir sur le sujet qui avait semé une tension notoire au manoir. Les doigts de la louve vinrent pincer l’arrête de son nez, en pleine réflexion. Est-ce qu’il était encore utile de débattre ? De toute manière, elle savait désormais. Enfin… C’était encore vite dit. Il restait encore à déterminer l’ampleur de la dangerosité du phénomène sur son partenaire. Et là était toute l’intrigue. Le flou planait encore sur l’issue des circonstances.
-Bon, très bien.
Elle releva enfin le nez vers l’omega avant de joindre ses mains sur la table pour capituler.
-J’entends. D’accord, je comprends. Mais par pitié, ne méprisez pas votre situation actuelle. Restez alertes à d’éventuels changements, tout ce qui peut vous paraitre suspect de près ou de loin. Nous ne sommes pas au point concernant ce virus et encore moins par rapport à son évolution potentielle. Nous ne contrôlons pas ce phénomène au point d’ignorer certains risques.
Anzu restait tout de même inquiète pour eux et c’était bien légitime. S’il leur arrivait quoique ce soit… Il ne fallait pas non plus se mettre à paniquer mais il ne fallait pas non plus se montrer trop confiant. D’ailleurs, il lui faudrait aussi surveiller la blonde qu’il avait mordu, au cas où. Vaut mieux prévenir que guérir.
-C’est important.
Sur ces mots, son regard azur pénétra les rétines sombres de son ami, soutenant son sérieux.
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