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Lun 22 Nov 2021 - 21:16
La matinée est calme à la morgue et il n’y a pas grand-chose à faire si ce n’est un peu de paperasse ordinaire. Les jours se ressemblent beaucoup à Nakanoto et d’autant plus maintenant que le blocus militaire est en place.
Vers 11h, une sonnerie retentie dans l’enceinte de ce lieu si calme. C’est celle qui avertit qu’une ambulance s’est mise sur le pas de chargement à l’arrière du bâtiment et que son conducteur demande à entrer. Comme toujours, ils vont par deux et une fois la porte ouverte par le responsable des lieux, ils ne se font pas attendre pour entrer. L’un d’eux tient un petit ordinateur de main tandis que l’autre pousse un brancard.
Ambulancier ▬ Bonjour docteur.Tout en disant cela, il tend son PDA pour obtenir la signature électronique réglementaire de la part de Greed qui n’est autre que le responsable en chef de la morgue. Ils ne le connaissent pas spécialement, il y a quelque chose de sinistre chez le médecin qui fait que les relations restent cordiales, pour ne pas dire distante. Ils ne s’attardent pas ici en général.
Tout de suite la signature récupérée, l’ambulancier va aider son camarade à poster le sac mortuaire sur la table d’autopsie disponible.
Ambulancier ▬ C’est pas beau à voir je vous préviens. Il a passé plusieurs jours dans l’eau ce pauvre type. C’est malheureux de voir ça.Voyant le visage du médecin, ils préfèrent l’un comme l’autre ne pas s’attarder et s’en vont sans demander leur reste.
Il ne faut pas cinq minutes après le départ des deux ambulanciers pour que le sac mortuaire ne se mette à gigoter et s’ouvrir tout seul. Le mort se redresse tout doucement, sans que le sorcier n’ait eu à faire quoi que ce soit dans ce sens. Les chairs sont tuméfiées et gonflées par le passage prolongé dans l’eau. Une odeur incroyablement putride se dégage alors du corps et suffirait à faire défaillir les cœurs les moins accrochés, mais pas le sorcier fou de l’Enclave.
Une lueur verdâtre habite les orbites pratiquement vides à cause du passage des petits animaux des rivières se régalant des yeux et tissus mous de cette partie du corps. Ce visage dépourvu de lèvre à plus de cinquante pourcents esquisse visiblement une sorte de sourire avant d’ouvrir la bouche.
Cadavre animé ▬ 1507508...Un nombre qui n’a l’air de rien pour le commun des mortels, mais qui pour l’ancien déporté de la Pologne nazi veut tout dire. Qu’est-ce qui est le plus surprenant à ce moment-là dans la tête de notre sorcier, voir un cadavre lui parler, un grand talent de nécromancie derrière ça, ou qu’on lui site son matricule comme si de rien n’était ?
Cadavre animé ▬ Tu as vieilli... mais tu sens toujours la mort...Qui que puisse être le sorcier derrière ça... il connaît Greed...
Etilya sur DK RPG
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Sorcier - Enclaviste de la Puissance
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Jeu 2 Déc 2021 - 16:21
Morgue, ou renouveau d'une paranoïa
Feat Le Narrateur
Une dernière signature et j’en finis avec la paperasse amassée sur mon bureau. A force de procrastiner, les documents ont fini par s’entasser dans un coin de ma remise, grandissant toujours un peu plus la pile de papier pour la plupart inhérent à ma fonction de légiste en chef. Pour la plupart, ce ne sont que des documents informatifs de l’hôpital, dont j’ai pour habitude de les faire voyager séance tenante dans ma corbeille. Malheureusement, au coeur de ce conglomérat d’inutilité se trouve parfois quelques rapports ou bulletin auxquels je ne peux échapper. Exemple frappant, celui que je viens d’achever, une demande de rapport exhaustif sur l’incident qui est survenu il y a quelques mois au sein de ma morgue. 7 longs mois durant lesquels il y eut des enquêtes, des questions de plus en plus intrusives, mais surtout 7 longs mois loin de ma morgue, de mon confort, à devoir continuer mon exercice en étant entouré des autres soignants. J’avais du ravaler ma rancoeur tout ce temps pour éviter de griller ma couverture, c’était l’enfer. Tout ça à cause d’une sale petite sang-mêlée. J’aurais du la buter sans lui laisser le temps d’ouvrir sa grande gueule, ça m’aurait évité bien des emmerdes ! Ça m’apprendra à être magnanime.
Je pose mon dos douloureux sur le dossier de ma chaise. Rester penché des heures à ratifier des documents n’est définitivement pas bon pour mes muscles posturaux quasi-inexistants, mais au moins je peux contempler non sans une légère satisfaction la surface métallique de mon bureau, entièrement vide. Mon instant de fierté ne dure cependant pas longtemps, la sonnerie retentit, sèche et intense, rompant la quiétude des lieux. Je lève les yeux vers l’horloge accrochée au mur, il est à peine 11h. Je vais donc recevoir mon premier client de la journée, le premier depuis quelques temps d’ailleurs. Il est vrai qu’ils se font rare depuis la mise en place du bouclage de la ville par l’armée des humains, ce qui ralenti pas mal le flux de cadavres frais nécessaire à mes expériences. Je ne vais donc pas me plaindre, découper minutieusement les chaires d’un macabé est un passe-temps des plus revigorant.
Je me dirige vers la porte arrière et déverrouille le volet roulant menant aux docks. Deux ambulanciers m’y attendent bien sagement, mon précieux chargement joliment empaqueté dans un sac mortuaire, comme un paquet cadeau bien funèbre.
Tandis que le premier me lance un salut cordial auquel je ne daigne répondre, le second pousse le brancard vers la table d’autopsie. Je ratifie sans aucune cérémonie le bon de réception numérique, bien déterminé à foutre ces deux vermines à la porte, mais les informations qu’ils me délivrent sur le cadavre attirent mon attention. Un homme qui aurait passé des jours sous l’eau ? Je l’imagine déjà poisseux et gonflé, putréfié de l’intérieur, suscitant chez moi une légère montée d’excitation. Un sourire macabre barre mon visage, ne passant pas inaperçu aux yeux des deux humains qui, une fois le corps déposé à sa place, s’enfuient sans palabre et sans demander leur reste.
Je m’approche doucement du sac noir de geais, posant dessus une main ferme mais légère. La sensation de glissement des tissus visqueux sous le plastique ne trompe pas quand à l’avancée de la décomposition. Voilà qui s’annonce plus qu’intéressant ! Je me détourne donc de mon patient pour préparer le matériel nécessaire à mon autopsie. Tiroir après tiroir, je dégaine toute une armada d’ustensiles tous plus étranges les uns que les autres. Scies, scalpels, couteaux, cisaille, torche, gaz et burin, voilà un échantillon de la panoplie du médecin médico-légal. Tout en fredonnant un air de Schubert, j’enfile ma surblouse et mon tablier, mes bottes et mes gants, et alors que j’allais enfiler ma charlotte, un bruit attire mon attention. Un son sourd et répétitif qui trouble le silence de la morgue. On jurerait entendre quelqu’un se débattre, puis le bruit s’arrête. Pendant une dizaine de seconde le silence retombe, lourd et intense, puis un nouveau son émerge, lentement. Celui d’une fermeture éclair qui s’ouvre doucement, par à-coups singuliers.
Je fais volte face, laissant émerger de mon dos la multitude de bras invisibles qui m’habite, rivant mon regard sur le sac au centre de la pièce. La fermeture s’ouvre toujours plus, libérant une odeur de pourriture saisissante, poignante même. Une odeur semblable à celle de ma magie, une odeur familière que je ne connais que trop bien. Je regarde incrédule le cadavre reprendre vie sans mon concours, découvrant son visage tuméfié et déchiré, sans yeux ni expressions si ce n’est un semblant de sourire tordu identique à celui qui déformait mon visage il y a 5 minutes à peine.
Ses orbites vides luisent d’une lueur malveillante, surnaturelle, d’un vert pâle rappelant l’incandescence de mes propres yeux lorsque la magie prend le dessus. Il n’y a aucun doute, je fais face à l’oeuvre d’un nécromancien. Et il doit être sacrément puissant.
J’avale difficilement ma salive, laissant perler sur le côté de mon front une goutte de sueur glaciale. L’ambiance est tendue, lourde et intense. Nous restons tous deux à nous dévisager -sans mauvais jeu de mot -, et une foultitude de questions me traversent l’esprit. Comment est-ce possible ?! Depuis mon entrée au sein de l’enclave, j’ai passé ma vie à chasser les aberrations, les renégats, mais aussi les utilisateurs de magies interdites, dont un bon nombre de pseudo-nécromanciens à la manque, incapable de ne ranimer ne serais-ce qu’un poussin. Mais en face de moi se trouve l’oeuvre d’un mage dont la puissance pourrait égaler la mienne, si ce n’est la dépasser. C’est impossible ! Une telle chose ne pourrait pas exister sans que j’ai pu en être mis au courant ! Il est impensable qu’un tel sorcier ait pu m’échapper, à moins qu’il ne vienne pas du Japon. Me revient alors à l’esprit cette histoire de délégation étrangère de sorciers, venue sur notre territoire tels des inquisiteurs. Eux aussi auraient un maitre nécromancien dans leurs rangs ?!
« 1507508… »
Un black-out instantané brouille ma vision en un battement de cil, une sensation de brûlure intense déchire la peau de mon avant-bras droit, dont les chiffres bleutés émettent une étrange lueur plus intense qu’à l’accoutumée même à travers l’épais plastique de mes gants d’autopsie. Sans quitter des yeux le cadavre animé, je retire mon équipement et hasarde un oeil sur mon tatouage. Les numéros grésillent, l’horloge de ma vie s’affole et se mue, pour au final se stabiliser sur un chiffre, ou plutôt un matricule. Mon matricule. 1507508.
Je réprime un haut-le-coeur, braquant un regard confus sur l’anima qui me dévisage toujours. Mes pensées se mêlent, je ressens une profonde angoisse, mon souffle s’accélère tout comme mon coeur. Pour la première fois, je ressens tous les symptômes d’une crise d’angoisse.
Je peine à garder ma contenance, restant sur le qui-vive plus que jamais, prêt à me défendre.
« Tu as vieilli... mais tu sens toujours la mort… »
Mon oeil gauche tique puis s’embrase, les étincelles bleus néons s’envolent avant de s’éteindre dans le froid qui commence à givrer les casiers métalliques à mes côtés. Mon souffle court s’échappe sous forme d’une buée dense. Bien que mon visage tente de rester impassible, mes âmes en effervescences ne parviennent pas à traiter l’information et à réagir de manière sensée. Cette nouvelle donnée est plus perturbante encore que l’entièreté de toute cette situation. Comment ? Comment se fait-il qu’il me connaisse ?! Et pourquoi as-je un très désagréable sentiment de déjà vu ?
D’un bond, propulsé par les membres invisibles accrochés aux 4 coins de la pièce, je prends un recul respectable pour mettre de la distance entre l’énigmatique pantin de chaires putréfiées et moi. Je n’arrive pas à me résoudre à l’agresser, alors qu’en une seule seconde je pourrais le démembrer, le déchiqueter, le réduire à néant. Mais quelque chose m’en empêche.
L’émotion retombant peu à peu, je me focalise de nouveau sur le sérieux de cette situation, tentant de procéder par logique. Il est impossible que le mage réanimateur soit à proximité, je le sentirais à coup sûr. Il doit cependant se trouver dans le secteur, sans quoi le contact magique avec son cadavre animé se serait rompu. Enfin, si sa magie fonctionne comme la mienne. Là encore de nombreux doutes m’habitent. Certes je peux ranimer des cadavres et les contrôler, mais en aucun cas je ne peux les faire parler à ma place, ni même délivrer un message verbal pour moi. Ça ne me plait pas, mais il devient de plus en plus probable que je sois en train de faire face à l’oeuvre d’un nécromancien d’une puissance qui excède la mienne. Et ça m’est insupportable. La colère prends le dessus, animée d’un esprit farouche et belliciste, assoiffé de domination et de défis.
« Qui es-tu ?! Et d’où tu me connais ?! »
Mon visage se déforme de haine. Mes mâchoires se serrent, bien loin cependant de l’habituel sourire carnassier qu’elles arborent à l’accoutumée. J’attends des réponses, et à défaut de les avoirs, je suis prêt à arracher l’âme qui anime ce corps et à la torturer si nécessaire. Je saurais qui tu es, nécromancien.
Je pose mon dos douloureux sur le dossier de ma chaise. Rester penché des heures à ratifier des documents n’est définitivement pas bon pour mes muscles posturaux quasi-inexistants, mais au moins je peux contempler non sans une légère satisfaction la surface métallique de mon bureau, entièrement vide. Mon instant de fierté ne dure cependant pas longtemps, la sonnerie retentit, sèche et intense, rompant la quiétude des lieux. Je lève les yeux vers l’horloge accrochée au mur, il est à peine 11h. Je vais donc recevoir mon premier client de la journée, le premier depuis quelques temps d’ailleurs. Il est vrai qu’ils se font rare depuis la mise en place du bouclage de la ville par l’armée des humains, ce qui ralenti pas mal le flux de cadavres frais nécessaire à mes expériences. Je ne vais donc pas me plaindre, découper minutieusement les chaires d’un macabé est un passe-temps des plus revigorant.
Je me dirige vers la porte arrière et déverrouille le volet roulant menant aux docks. Deux ambulanciers m’y attendent bien sagement, mon précieux chargement joliment empaqueté dans un sac mortuaire, comme un paquet cadeau bien funèbre.
Tandis que le premier me lance un salut cordial auquel je ne daigne répondre, le second pousse le brancard vers la table d’autopsie. Je ratifie sans aucune cérémonie le bon de réception numérique, bien déterminé à foutre ces deux vermines à la porte, mais les informations qu’ils me délivrent sur le cadavre attirent mon attention. Un homme qui aurait passé des jours sous l’eau ? Je l’imagine déjà poisseux et gonflé, putréfié de l’intérieur, suscitant chez moi une légère montée d’excitation. Un sourire macabre barre mon visage, ne passant pas inaperçu aux yeux des deux humains qui, une fois le corps déposé à sa place, s’enfuient sans palabre et sans demander leur reste.
Je m’approche doucement du sac noir de geais, posant dessus une main ferme mais légère. La sensation de glissement des tissus visqueux sous le plastique ne trompe pas quand à l’avancée de la décomposition. Voilà qui s’annonce plus qu’intéressant ! Je me détourne donc de mon patient pour préparer le matériel nécessaire à mon autopsie. Tiroir après tiroir, je dégaine toute une armada d’ustensiles tous plus étranges les uns que les autres. Scies, scalpels, couteaux, cisaille, torche, gaz et burin, voilà un échantillon de la panoplie du médecin médico-légal. Tout en fredonnant un air de Schubert, j’enfile ma surblouse et mon tablier, mes bottes et mes gants, et alors que j’allais enfiler ma charlotte, un bruit attire mon attention. Un son sourd et répétitif qui trouble le silence de la morgue. On jurerait entendre quelqu’un se débattre, puis le bruit s’arrête. Pendant une dizaine de seconde le silence retombe, lourd et intense, puis un nouveau son émerge, lentement. Celui d’une fermeture éclair qui s’ouvre doucement, par à-coups singuliers.
Je fais volte face, laissant émerger de mon dos la multitude de bras invisibles qui m’habite, rivant mon regard sur le sac au centre de la pièce. La fermeture s’ouvre toujours plus, libérant une odeur de pourriture saisissante, poignante même. Une odeur semblable à celle de ma magie, une odeur familière que je ne connais que trop bien. Je regarde incrédule le cadavre reprendre vie sans mon concours, découvrant son visage tuméfié et déchiré, sans yeux ni expressions si ce n’est un semblant de sourire tordu identique à celui qui déformait mon visage il y a 5 minutes à peine.
Ses orbites vides luisent d’une lueur malveillante, surnaturelle, d’un vert pâle rappelant l’incandescence de mes propres yeux lorsque la magie prend le dessus. Il n’y a aucun doute, je fais face à l’oeuvre d’un nécromancien. Et il doit être sacrément puissant.
J’avale difficilement ma salive, laissant perler sur le côté de mon front une goutte de sueur glaciale. L’ambiance est tendue, lourde et intense. Nous restons tous deux à nous dévisager -sans mauvais jeu de mot -, et une foultitude de questions me traversent l’esprit. Comment est-ce possible ?! Depuis mon entrée au sein de l’enclave, j’ai passé ma vie à chasser les aberrations, les renégats, mais aussi les utilisateurs de magies interdites, dont un bon nombre de pseudo-nécromanciens à la manque, incapable de ne ranimer ne serais-ce qu’un poussin. Mais en face de moi se trouve l’oeuvre d’un mage dont la puissance pourrait égaler la mienne, si ce n’est la dépasser. C’est impossible ! Une telle chose ne pourrait pas exister sans que j’ai pu en être mis au courant ! Il est impensable qu’un tel sorcier ait pu m’échapper, à moins qu’il ne vienne pas du Japon. Me revient alors à l’esprit cette histoire de délégation étrangère de sorciers, venue sur notre territoire tels des inquisiteurs. Eux aussi auraient un maitre nécromancien dans leurs rangs ?!
« 1507508… »
Un black-out instantané brouille ma vision en un battement de cil, une sensation de brûlure intense déchire la peau de mon avant-bras droit, dont les chiffres bleutés émettent une étrange lueur plus intense qu’à l’accoutumée même à travers l’épais plastique de mes gants d’autopsie. Sans quitter des yeux le cadavre animé, je retire mon équipement et hasarde un oeil sur mon tatouage. Les numéros grésillent, l’horloge de ma vie s’affole et se mue, pour au final se stabiliser sur un chiffre, ou plutôt un matricule. Mon matricule. 1507508.
Je réprime un haut-le-coeur, braquant un regard confus sur l’anima qui me dévisage toujours. Mes pensées se mêlent, je ressens une profonde angoisse, mon souffle s’accélère tout comme mon coeur. Pour la première fois, je ressens tous les symptômes d’une crise d’angoisse.
Je peine à garder ma contenance, restant sur le qui-vive plus que jamais, prêt à me défendre.
« Tu as vieilli... mais tu sens toujours la mort… »
Mon oeil gauche tique puis s’embrase, les étincelles bleus néons s’envolent avant de s’éteindre dans le froid qui commence à givrer les casiers métalliques à mes côtés. Mon souffle court s’échappe sous forme d’une buée dense. Bien que mon visage tente de rester impassible, mes âmes en effervescences ne parviennent pas à traiter l’information et à réagir de manière sensée. Cette nouvelle donnée est plus perturbante encore que l’entièreté de toute cette situation. Comment ? Comment se fait-il qu’il me connaisse ?! Et pourquoi as-je un très désagréable sentiment de déjà vu ?
D’un bond, propulsé par les membres invisibles accrochés aux 4 coins de la pièce, je prends un recul respectable pour mettre de la distance entre l’énigmatique pantin de chaires putréfiées et moi. Je n’arrive pas à me résoudre à l’agresser, alors qu’en une seule seconde je pourrais le démembrer, le déchiqueter, le réduire à néant. Mais quelque chose m’en empêche.
L’émotion retombant peu à peu, je me focalise de nouveau sur le sérieux de cette situation, tentant de procéder par logique. Il est impossible que le mage réanimateur soit à proximité, je le sentirais à coup sûr. Il doit cependant se trouver dans le secteur, sans quoi le contact magique avec son cadavre animé se serait rompu. Enfin, si sa magie fonctionne comme la mienne. Là encore de nombreux doutes m’habitent. Certes je peux ranimer des cadavres et les contrôler, mais en aucun cas je ne peux les faire parler à ma place, ni même délivrer un message verbal pour moi. Ça ne me plait pas, mais il devient de plus en plus probable que je sois en train de faire face à l’oeuvre d’un nécromancien d’une puissance qui excède la mienne. Et ça m’est insupportable. La colère prends le dessus, animée d’un esprit farouche et belliciste, assoiffé de domination et de défis.
« Qui es-tu ?! Et d’où tu me connais ?! »
Mon visage se déforme de haine. Mes mâchoires se serrent, bien loin cependant de l’habituel sourire carnassier qu’elles arborent à l’accoutumée. J’attends des réponses, et à défaut de les avoirs, je suis prêt à arracher l’âme qui anime ce corps et à la torturer si nécessaire. Je saurais qui tu es, nécromancien.
Qui es-tu ?!
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Jeu 2 Déc 2021 - 19:12
Le cadavre animé semble esquisser une nouvelle fois une sorte de pastiche de sourire tant il n’a rien d’humain alors que le sorcier perd le contrôle de ses émotions et ne s’énerve à son encontre. Difficile de lire une quelconque émotion sur ce visage boursouflé par la putréfaction en milieu aquatique, ses plaies suintant un mélange de mélasse humaine et de vase du cours d’eau où il a séjourné un certain temps.
Cadavre animé ▬ Toujours aussi survolté que dans ta jeunesse...Le cadavre fait basculer ses jambes sur le côté de la table d’autopsie avant de prendre appuie dessus pour se mettre debout. Si jadis il avait été un humain, c’était sans doute un homme d’une trentaine d’année en apparence, un brun sans aucun doute avec sans doute une bonne forme physique. Ce qui est étonnant, c’est que sans toute la difformité issue de la putréfaction et du processus naturel de décomposition, il pourrait ressembler énormément à Hiroto.
Cadavre animé ▬ Tu ne me souhaite pas la bienvenue dans ton domaine ? Mein kleins kind...Le choix de cet humain pour venir porter un message à Greed est de manière manifeste lié au passé datant de la Pologne et du camp où le sorcier a été emmené dans sa jeunesse. Peu de gens peuvent encore se targuer d’avoir connu le nécromancien à l’époque et de pouvoir le toiser avec autant de suffisance. Manipuler un cadavre est une chose, mais le faire parler comme ça, c’est vraiment un haut niveau de nécromancie. Difficile de dire qui est derrière ce tour de force, mais c’est un expert en la matière qui s’y connaît au moins autant que l’enclaviste. La question qui demeure, c’est qui peut être un si grand maître dans ce domaine avec une si vive interdiction à travers presque l’ensemble du monde sorcier de pratiquer cette magie ?
Le cadavre fait quelques pas, de façon approximative au sol avant de faire un étrange signe avec la main, comme une sorte de toc incontrôlable hérité de marionnettiste. Sa main part légèrement en arrière, bras tendu, index crispé à la deuxième phalange et auriculaire dans la même posture. Cela évoque un soldat, presque toujours présent lors des rencontres avec Hiroto à l’époque où le jeune bambin lui a été amené. A l’époque, ce n’était pas flagrant, mais depuis, le sorcier a eu le temps d’apprendre les coulisses de la magie et les arts occultes très sombres de la nécromancie. Il sait que dans la longue histoire de cette discipline, il y a un sorcier qui a laissé son nom... Mais c’est impossible que ce soit lui ?
Après un léger volte-face pour croiser le regard embué de haine de la Puissance, le cadavre fait un claquement de mâchoire avant de reprendre.
Cadavre animé ▬ Tu t’en sors plutôt bien dis donc. Puissance de l’Enclave, c’est pas mal comme poste. On te fait confiance sûrement. Ça t’aide à mieux dormir le soir de te sentir faussement accepté ? Car ne soyons pas dupe, ils doivent tous redouter que tu exploses à cause de ta magie un jour... tes soi-disant collègues hein ?
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