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Sam 23 Juin 2018 - 2:19
J'avais eu ce que je voulais, en quelque sorte. La jeune humaine était partie. Pourtant il me restait un goût amer en travers de la gorge. Le silence ne m'apportait aucun réconfort. Je m'assis dans la neige, prenant ma tête entre mes mains. Il neigeait encore, mais même si je n'aimais pas la saison froide, ce n'est pas comme si je pouvais vraiment tomber malade pour si peu ou me changer en statue de glace. Il devait bien y avoir un banc dans les parages. Mais je ne méritais rien de mieux.
Je préférais ressasser encore un peu les paroles qui m'avaient été offertes. C'était ce qui m'avait mis autant de mauvaise humeur, cette facilité que cet enfant avait eu à deviner les raisons de mon trouble. Oui, à force de l'entendre dire, j'avais compris qu'aux yeux des autres, j'étais un monstre. J'étais trop différent, rien que par ma façon de penser. Les gestes que l'on fait hein ... C'était bien ce que l'on me reprochait le plus. Comme si me nourrir de sang n'était pas suffisant. Enfin ... Je suppose qu'il n'y avait pas eu mort d'homme. J'avais embrassé Akahime certes mais nous n'avions pas commis d'actes particulièrement indécents. Même si elle n'avait pas quitté le pays subitement, je ne me le serais pas permis. C'était finalement pour cela que je m'étais révélé : je devais la protéger de moi-même.
Je me relevai finalement, secouant la neige qui s'était accumulée sur mon manteau. Je jetai un coup d'oeil à ma montre à gousset. J'espérais que le mécanisme ne serait pas trop endommagé par le froid. Il me restait du temps avant l'heure prévue pour retrouver Jess après son service. Je ramassai mon sac en plastique et je me dirigeai vers le grand temple. Il me restait quelque chose à faire encore.
Je frappai doucement trois coups contre la porte. Elle pouvait aussi bien la refermer aussitôt, elle en aurait tous les droits au vu de mon comportement ; je dirais ce que j'avais à dire. Au pire ma voix devrait porter de l'autre côté de la cloison.
« Je tenais à m'excuser ... Vous aviez probablement raison. »
Je n'aimais pas avoir à accepter l'aide d'autrui. J'avais toujours été quelqu'un de plutôt solitaire après tout. Mais si je ne redressais pas le tir, j'avais peur de lentement devenir comme mon frère, je m'étais comporté comme un idiot. Rien que d'y penser j'en avais des frissons dans le dos !
« Il y a bien longtemps que j'ai abandonné l'espoir d'être pardonné. Alors sans toute cette colère ... J'ai peur de ne plus très bien savoir qui je suis ni comment m'en sortir. »
C'était devenu mon mécanisme de défense. Jouer les durs, comme si rien ne pouvait m'atteindre, pour empêcher d'être blessé à nouveau. Pourtant ce n'était pas toujours suffisant. Un mot bien placé pouvait être tout aussi douloureux que si l'on se cognait dessus jusqu'au sang ... C'était triste, mais c'était ainsi. Je m'inclinai finalement bien bas, pour lui présenter mes excuses en bonne et due forme.
« Navré de vous avoir importuné et de vous avoir manqué de respect. »
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Lun 25 Juin 2018 - 18:13
Des questions sans réponses
Feat Sachio Aoki & Kei Manabu
Le temps passa et j’en profitais pour boire mon thé tranquillement. Je devais avouer qu’il fallait au moins ça pour me réchauffer. J’avais peut-être un peu sous-estimé la température extérieure. En fait, j’avais été complétement idiote de ne pas penser à mieux me couvrir.
Mes pensées se redirigèrent vers l’homme et la discussion que nous avions eu plus tôt. Je me sentais triste que cela se soit terminé ainsi et j’espérai vivement qu’il puisse aller mieux un jour. Peut-être avais-je eu tort. Peut-être m’étais-je trompée en cherchant la cause de son mal-être. C’était pourtant les indices qu’il m’avait laissés, volontairement ou non, qui m’avaient amené à cette réflexion. Enfin, cela n’empêchait pas que je n’ais fait que dire la vérité. Si cet homme était un monstre, c’était pour ses actes, pas pour sa nature. Et s’il n’en avait pas conscience encore, j’espérai qu’il le réalise un jour. Le plus tôt serait le mieux, bien sûr.
La voix de mon père me sortit de mes pensées quand il me demanda si tout allait bien. Je tournai la tête vers lui pour lui offrir un sourire. L’envie d’un autre thé se faisait sentir. Je me levai donc pour remettre bouillir de l’eau et j’en profitai pour vérifier l’état de mon gâteau. Une nouvelle fois, j’enfonçais délicatement la pointe d’un couteau qui ressortit aussi propre qu’il était au départ. Je pris donc un essui pour éviter de me brûler et sortir le plat du four pour le laisser refroidir. C’est à ce moment-là que j’entendis quelques coups à la porte.
Doucement, je me suis dirigée vers la porte d’entrée et j’eus la bonne surprise de voir le jeune homme sur le pas de la porte. Je le regardais avec attention, attendant de savoir pour quelles raisons il était revenu.
A ces mots, un sourire doux apparu sur mes lèvres. Peut-être que tout n’était pas encore perdu pour ce pauvre jeune homme. Encore une fois, j’étais prête à discuter avec lui si l’envie lui en prenait. Cependant, je ne dis rien encore, je préférai ne pas le couper, de peur de réduire à néant l’avancée qu’il commençait à faire : se confier.
Alors, enfin les mots se posèrent doucement sur son ressenti. Il était plus simple de comprendre ce qui le préoccupait tant. Mais je comprenais bien que c’était lié à notre discussion, toujours.
Je le regardai attentivement. La question suivante allait être importante pour la suite des événements.
En disant cela, j’ouvris un peu plus la porte pour le laisser passer. Le choix était maintenant sien.
Mes pensées se redirigèrent vers l’homme et la discussion que nous avions eu plus tôt. Je me sentais triste que cela se soit terminé ainsi et j’espérai vivement qu’il puisse aller mieux un jour. Peut-être avais-je eu tort. Peut-être m’étais-je trompée en cherchant la cause de son mal-être. C’était pourtant les indices qu’il m’avait laissés, volontairement ou non, qui m’avaient amené à cette réflexion. Enfin, cela n’empêchait pas que je n’ais fait que dire la vérité. Si cet homme était un monstre, c’était pour ses actes, pas pour sa nature. Et s’il n’en avait pas conscience encore, j’espérai qu’il le réalise un jour. Le plus tôt serait le mieux, bien sûr.
La voix de mon père me sortit de mes pensées quand il me demanda si tout allait bien. Je tournai la tête vers lui pour lui offrir un sourire. L’envie d’un autre thé se faisait sentir. Je me levai donc pour remettre bouillir de l’eau et j’en profitai pour vérifier l’état de mon gâteau. Une nouvelle fois, j’enfonçais délicatement la pointe d’un couteau qui ressortit aussi propre qu’il était au départ. Je pris donc un essui pour éviter de me brûler et sortir le plat du four pour le laisser refroidir. C’est à ce moment-là que j’entendis quelques coups à la porte.
Doucement, je me suis dirigée vers la porte d’entrée et j’eus la bonne surprise de voir le jeune homme sur le pas de la porte. Je le regardais avec attention, attendant de savoir pour quelles raisons il était revenu.
Sachio ▬ « Je tenais à m'excuser ... Vous aviez probablement raison. »
A ces mots, un sourire doux apparu sur mes lèvres. Peut-être que tout n’était pas encore perdu pour ce pauvre jeune homme. Encore une fois, j’étais prête à discuter avec lui si l’envie lui en prenait. Cependant, je ne dis rien encore, je préférai ne pas le couper, de peur de réduire à néant l’avancée qu’il commençait à faire : se confier.
Alors, enfin les mots se posèrent doucement sur son ressenti. Il était plus simple de comprendre ce qui le préoccupait tant. Mais je comprenais bien que c’était lié à notre discussion, toujours.
Kei ▬ « Je ne vous en veux pas pour si peu. Je ne peux pas prétendre comprendre votre colère. Mais je peux tout de même la voir et la constater. Je sais que ce n’est pas facile de vivre avec. C’est une émotion forte et destructrice. Et vous êtes loin d’être le premier à vous faire consumer par elle. Et vous serez très certainement pas le dernier. »
Je le regardai attentivement. La question suivante allait être importante pour la suite des événements.
Kei ▬ « Si cela vous dit, peut-être pourrions-nous reprendre notre discussion à l’intérieur autour d’un thé. Mais je comprendrai votre refus, si vous ne voulez pas. »
En disant cela, j’ouvris un peu plus la porte pour le laisser passer. Le choix était maintenant sien.
"Invitation"
© Etilya sur DK RPG
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Ven 14 Sep 2018 - 20:36
Poursuivre cette discussion ? D'un côté, je n'étais pas certain que ce soit une bonne idée. Tout cela était encore tout récent. Je risquais de m'emporter à nouveau. Surtout si l'on commençait à aborder les sujets un peu plus sensibles ... La vérité était blessante et c'était encore très frais dans ma mémoire. D'un autre côté, si je prenais la fuite, je n'étais pas certain de revenir ici. Je n'en aurais pas le courage. Ou alors je risquais de changer d'avis et de me refermer sur moi-même comme d'habitude. Même Jess m'en avait déjà fait la remarque et si pour le moment, je n'osais toujours pas lui en dévoiler la raison, j'étais conscient que cela ne pourrait pas durer éternellement. Enfin. Avancer d'un pas en valait-il la peine si c'était pour reculer de deux ? Peut-être était-ce qu'il me fallait alors. Une tierce partie neutre pour préparer le terrain. Les mikos et autres adeptes du spiritualisme étaient réputés pour leur grande sagesse. Peut-être saurait-elle m'aider à ignorer un peu cette voix dans ma tête qui peignait mon monde en de bien sombres couleurs. Cela m'aiderait ensuite à surmonter cette peur étouffante qui m'empêchait de chercher du soutien auprès de mes proches. Je crois.
« Eh bien. Je ne refuserais pas un peu de thé avant de reprendre mon chemin. Il fait rudement froid dehors. » répondis-je avec un faible sourire.
Un mensonge bien habile, mais ce n'était qu'un prétexte après tout. On s'y habitue lorsqu'on vit parmi les humains. Mon souffle ne s'imprimait pas dans l'air glacé comme le sien. Si jamais elle ne s'était pas encore posé de questions quant à moi jusqu'à maintenant, cela ne saurait tarder. À l'intérieur, cela serait moins évident. Dans tous les cas, j'avais pris ma décision. J'écouterais ses conseils. Cela ne pouvait pas faire de mal. Non ? Une seule façon de le savoir. Si la situation tournait mal, je pouvais toujours compter sur mon pouvoir. Je la suivis donc de l'autre côté de la cloison. Je me figeai toutefois lorsque mes sens me dévoilèrent rapidement la présence d'une autre personne. Le grand prêtre. Bien sûr.
Je ne m'attendais pas vraiment à ce qu'il y ait quelqu'un d'autre étant donné que c'était sa fille que j'avais rencontré près de l'autel des offrandes, mais je n'aurais pas dû être aussi surpris. J'hésitais à avancer davantage, mon regard passant de l'un à l'autre, un peu perdu, ce qui devait se voir sur mon visage. J'avais en quelque sorte accepté de discuter, mais maintenant, j'étais vraiment mal à l'aise et perturbé. Était-il trop tard pour prendre mes jambes à mon cou ? Non, non ! Reprends-toi Sachio ! Ce n'était jamais que l'opinion d'une petite fille et d'un vieil homme ! Si j'étais capable de supporter les remarques désobligeantes de mon petit frère, que pouvait-il y avoir de si terrible ... ?
« Ah ... Je ... Bonjour ... »
Ah vraiment ! On applaudit messieurs dames ! J'avais encore fait forte impression, en n'arrivant même pas à enligner trois mots ! Je m'inclinai finalement comme le voulait la coutume, même si j'avais un peu l'impression d'être pris au piège et donc que le respect pouvait aller se rhabiller, attendant de voir comment allait se dérouler la suite ...
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Mar 23 Oct 2018 - 21:54
Des questions sans réponses
Feat Sachio Aoki & Kei Manabu
Mon sourire s’élargit un peu plus alors que le jeune homme acceptait ma proposition. Pour ma part, c’était un excellent signe. Cela montrait son envie de continuer à discuter. Il aurait très bien pu refuser. Comme il aurait pu ne pas venir présenter ses excuses. Rien que cela montrait à quel point j’avais raison. Ce n’était pas un monstre. Il avait du cœur. Il ressentait des émotions.
Une fois qu’il fut rentré, je l’accompagnais et le guidais à l’intérieur de la bâtisse pour le mener jusqu’à la cuisine. C’était sans compter la présence de mon père. Celle-ci sembla surprendre mon invité qui se figea. A l’entrée de la pièce, il observait tour à tour chacun de nous, comme s’il ne savait pas comment réagir. Cela était-ce si étonnant de découvrir le Kannushi d’un temple profiter d’un thé dans sa cuisine ? Non, le problème venait du fait que si le jeune homme avait accepté de discuter u peu pus avec moi, ce n’était pas en présence d’une tierce personne. Il n’avait toutefois pas besoin de s’en faire pour cela. J’étais certaine que mon père allait comprendre et se retirer pour nous laisser dans l’intimité de notre conversation.
Et, comme de fait, une fois qu’il eut présenté ses respects à mon père, ce dernier se leva de sa chaise pour s’incliner à son tour et lui souhaiter la bienvenue dans le temple. Père prétexta ensuite être fatigué avant de sortir de la cuisine, surement pour aller dans sa chambre. L’homme et moi n’étions plus que deux dans la pièce, seulement accompagné par l’odeur du gâteau encore fumant qui embaumait la pièce et le sifflement de la bouilloire qui réclamait de l’attention.
A peine les mots prononcés que je m’activais pour préparer le thé. J’en profitais aussi pour débarrasser rapidement la table de tout ce qui n’était plus nécessaire, ne laissant que deux tasses, une propre et la mienne. Je les remplis toutes les deux une fois la boisson prête avant de m’installer sur une des chaises, en face de mon invité. Un léger silence planait autour de nous. Mais c’était normal. Il était compliqué de reprendre la conversation ainsi. Je tentai tout de même, après avoir pris une gorgée de ma tisane.
Une fois qu’il fut rentré, je l’accompagnais et le guidais à l’intérieur de la bâtisse pour le mener jusqu’à la cuisine. C’était sans compter la présence de mon père. Celle-ci sembla surprendre mon invité qui se figea. A l’entrée de la pièce, il observait tour à tour chacun de nous, comme s’il ne savait pas comment réagir. Cela était-ce si étonnant de découvrir le Kannushi d’un temple profiter d’un thé dans sa cuisine ? Non, le problème venait du fait que si le jeune homme avait accepté de discuter u peu pus avec moi, ce n’était pas en présence d’une tierce personne. Il n’avait toutefois pas besoin de s’en faire pour cela. J’étais certaine que mon père allait comprendre et se retirer pour nous laisser dans l’intimité de notre conversation.
Et, comme de fait, une fois qu’il eut présenté ses respects à mon père, ce dernier se leva de sa chaise pour s’incliner à son tour et lui souhaiter la bienvenue dans le temple. Père prétexta ensuite être fatigué avant de sortir de la cuisine, surement pour aller dans sa chambre. L’homme et moi n’étions plus que deux dans la pièce, seulement accompagné par l’odeur du gâteau encore fumant qui embaumait la pièce et le sifflement de la bouilloire qui réclamait de l’attention.
Kei ▬ « Installez-vous à votre aise pendant que je prépare du thé. L’eau est justement chaude. Cela ne devrait donc pas prendre trop de temps. »
A peine les mots prononcés que je m’activais pour préparer le thé. J’en profitais aussi pour débarrasser rapidement la table de tout ce qui n’était plus nécessaire, ne laissant que deux tasses, une propre et la mienne. Je les remplis toutes les deux une fois la boisson prête avant de m’installer sur une des chaises, en face de mon invité. Un léger silence planait autour de nous. Mais c’était normal. Il était compliqué de reprendre la conversation ainsi. Je tentai tout de même, après avoir pris une gorgée de ma tisane.
Kei ▬ « Vous m’avez dit que vous avez beaucoup de colère en vous. Je n’en doute pas un seul instant. Et je pense en comprendre l’origine, sans pour autant en être certaine. Vous m’avez aussi répéter être un monstre sans ajouter de raisons derrière… Et quand je vous ai demandé pourquoi, vous m’avez juste répondu que vous savez pourquoi, sans me répondre.
Je vais vous reposer la question mais en développant un peu. Pour moi, un monstre est une créature aussi qui cherche à blesser et tuer pour son simple plaisir. Elle ne ressent aucun sentiment. Joie, tristesse, compassion… Rien du tout.
Quant est-il de vous ? Blessez-vous pour le simple plaisir ? Tuez-vous juste parce que le voulez ? Je ne pense pas. Je sais que vous êtes capable de ressentir des choses. Cela se voit sur votre visage, mais pas que. Vous pouvez être triste, en colère, perdu, au bout du rouleau. Et pour ces raisons, je ne pense pas que vous puissiez être un monstre.
Mais qu’est-ce que vous en dites, vous ? »
"Tête à tête"
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Jeu 8 Nov 2018 - 19:33
Je ne pus m’empêcher de pousser un petit soupir de soulagement une fois que le Kannushi eût quitté la pièce. Qu'importe si cela faisait rire la demoiselle. Il m’était déjà suffisamment difficile de discuter de tout cela avec une seule personne, alors deux … Je crains que cela aurait été au-dessus de mes forces. Après tout, je ne savais pas bien s’il aurait été aussi ouvert d’esprit que sa fille. On ne sait jamais. Celle-ci m’adressa un sourire bienveillant et m’invita à m’asseoir, ce que je fis sans attendre, après avoir retiré mon écharpe et défait mon manteau.
Je remerciai la jeune miko lorsqu’elle me présenta le breuvage promis, toutefois, je gardai la tasse de thé entre mes mains sans la porter à mes lèvres. Ce n’est pas que je la soupçonnais d’empoisonner ses invités, la preuve, même après qu’elle ait bu une gorgée, je n’en fis pas de même. J’observais tranquillement l’intérieur de ce temps que je n’avais jamais visité auparavant. J’étais pensif, appréciant simplement encore quelques secondes le silence qui m’était offert et la chaleur contre mes paumes. Lorsque Manabu-san reprit la parole, je l’écoutai attentivement, curieux de savoir ce qu’elle avait à me dire. Ah … C’était vraiment une bonne personne. Je me sentais un peu coupable de devoir l’accabler avec mes questions. Tout de même, j’étais un peu étonné. Jamais je n’avais parlé de blesser ou de tuer quelqu’un. Était-ce alors de simples exemples ? Ou était-ce ce qu'elle supposait à mon sujet ? Que devais-je en déduire ?
« Mademoiselle ... Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne chose, si l'on ressent trop d'émotions négatives. »
Je lui adressai un petit sourire, qui n'était ni heureux, ni vraiment triste. C'était une simple constatation et ce qui m'avait finalement amené jusqu'ici. Cette dualité avec ma nature profonde, le fait que je devais souvent manipuler les gens pour parvenir à mes fins et survivre, sans même une arrière pensée, et surtout le fardeau d'avoir déjà commis une erreur suffisamment grave pour craindre que cela se reproduise et que je perde les personnes qui m'étaient chères, qui pouvaient se compter sur les doigts d'une main, vraiment. Peut-être que cette solitude faisait partie du problème. Mais je me l'étais moi-même imposée, d'une certaine façon, et j'avais beau faire des efforts, rien ne changeait vraiment. Je suppose que mon aura était parfois suffisante pour en repousser certains. J'étais une personne plutôt taciturne, après tout.
« Je n'arrive même pas à révéler ce qui me tourmente vraiment. C'est assez lamentable, pour un premier fils. »
Certes, certes. J'avais cherché de l'aide, d'une façon bien maladroite, pour cesser d'être torturé par mes questions presque existentielles. J'avais tenté de me rappeler les enseignements de mère et d'avoir foi en ce Kazuhide et les autres déités de la région pour qu'ils veillent sur leurs fidèles. Mais même devant ma fiancée, le courage m'avait manqué. Je n'arrivais pas à mettre des mots sur mon ressenti. Je pris enfin une gorgée de thé, pour me donner du courage, sans doute. Je m'apprêtais à laisser tomber du lourd. Normalement, ce secret ne devait pas être révélé à la première personne rencontrée, cependant, j'avais l'impression qu'elle ne pourrait pas vraiment m'aider si elle ne connaissait pas toutes les nuances de mon être, d'un autre côté, au fond de ses grand yeux bleus, je sentais une infime sagesse, non pas seulement parce qu'elle était liée aux kamis, mais peut-être parce qu'elle avait su lire entre les lignes, sans oser mettre de mots clairs sur ce qu'elle pouvait avoir saisi. Après tout ne m'avait-elle pas répété que ce n'était finalement pas ce que l'on est qui était important ? Et si ma simple présence en ces lieux se révélait finalement être un sacrilège malgré ses belles paroles, je partirais sans demander rien de plus. Si seulement elle ne pensait pas que j'étais complètement fou.
« Je suis un vampire, mademoiselle, pourtant ce n'est pas même cela que l'on me reproche ... Mais peut-être ai-je mérité ce mauvais karma d'une certaine façon ... »
Je fixais alors mes doigts, attendant une réaction. Je comprendrais que cela la choque un peu. Nous n'étions pas souvent dépeints comme des tendres dans leur imagination et c'était avec de très bonnes raisons, pour la majorité d'entre nous. Je ne pouvais pas réellement demander pardon à ceux à qui j'avais volé leur fluide vital pour prolonger mon existence. Tout comme je ne pourrais sans doute plus jamais demander pardon à Akahime, ma très chère petite sœur. Était-ce donc ce que je cherchais ? Un moyen d'accepter les conséquences de nos actes, de vivre avec les regrets sans les laisser éclipser les moments de bonheur ... Bonté divine. C'est peut-être d'un psy dont j'aurais besoin, en fin de compte, pas une jeune prêtresse.
Je me raccrochais pourtant à cet espoir que je ne me trompais pas en lui accordant ma confiance. Un véritable lieu de refuge ne devrait pas fermer ses portes à une âme en peine. Bien que ce concept puisse être un peu remis en question dans le cas présent ...
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Jeu 27 Déc 2018 - 23:55
Des questions sans réponses
Feat Sachio Aoki & Kei Manabu
Alors que je portais la tasse fumante à mes lèvres, j’écoutais avec attention ce que le jeune homme avait à me dire. Celui-ci ne semblait pas ravi de sentir des émotions. Je le comprenais. La tristesse, la colère, la perte, toute ses choses négatives qui nous faisaient du mal. J’avais moi-même traversé une période très difficile. Et je n’étais surement pas la première. Et il ne serait pas le dernier. Beaucoup de personnes venant ici avaient un jour eu une raison d’être mal. C’était ce qui nous rendait vivant. Je ne dis rien encore, le laissant vider ce qu’il avait sur le cœur.
Rapidement, une autre évidence me frappa. Il portait sur ses épaules le poids d’être l’ainé, l’héritier. Un poids lourd facilement imposé, même involontairement, par le carcan familial, reflet d’une société qui pose ses espoirs sur le premier né, destiné à reprendre en main ce que la famille avait fait auparavant. J’avais la chance de vouloir épouser mon destin… Et encore, je nourrissais toujours le rêve de devenir psychologue, les deux n’étant pas forcément incompatible. Toutefois, je plaignais les pauvres enfants à l’avenir imposé qui rêvait d’être tout autre chose. Était-ce le cas de la personne en face de moi ? Possiblement. Peut-être devais-je tenter de creuser un peu dans ce sens plus tard.
Un nouveau silence s’abattit sur la pièce, l’homme semblait encore se torturer lui-même. Il n’avait pas encore tout dit. Quelque chose lui pesait encore sur le cœur. Une information vitale pour la compréhension de ce qu’il avait. Peut-être même la cause de son malaise. Impossible de savoir à l’avance. Si je pouvais deviner bien des choses, j’étais bien incapable de lire dans les pensées. Pourtant, ce serait bien utile pour aider les autres… Mais ce serait un pur manquement à leur vie privée des gens et d’un irrespect certain. Déjà rien que le fait de voir leurs auras était un privilège intrusif qui m’était accordé. Raison pour laquelle je m’étais décidée à l’utiliser pour le bien d’autrui.
Soudain, après une brève mais intense inspiration et un débat intérieur certainement des plus animés, mon interlocuteur me révéla l’information tant attendue. Un vampire ? Pardon ? Je me redressai soudainement et j’écarquillai mes yeux. Voilà qui était… surprenant. Je clignai quelques secondes les yeux le temps de digérer ceci et en profite pour réfléchir à nouveau à toute notre discussion. Voilà qui expliquait bien des choses. Pourtant, cela ne changeait rien. Lui-même n’avait-il pas dit que le problème ne venait pas de là ? Il nous fallait encore discuter.
Mais avant, je remarquais le silence légèrement pesant qui régnait ici. Combien de temps s’était-il passé depuis la révélation ? 10 secondes ? Possiblement, perdue dans mes pensées, ma notion du temps s’altérait. Je pris donc le temps de reprendre une position normale pour discuter avant de lui afficher un sourire. Non, cela ne changeait vraiment rien.
Mon sourire s’élargit un peu plus, nous tournions en rond, encore.
J’avais, sans le vouloir, repris ses mots, comme un écho de ce qu’il avait dit quelques minutes plus tôt.
Rapidement, une autre évidence me frappa. Il portait sur ses épaules le poids d’être l’ainé, l’héritier. Un poids lourd facilement imposé, même involontairement, par le carcan familial, reflet d’une société qui pose ses espoirs sur le premier né, destiné à reprendre en main ce que la famille avait fait auparavant. J’avais la chance de vouloir épouser mon destin… Et encore, je nourrissais toujours le rêve de devenir psychologue, les deux n’étant pas forcément incompatible. Toutefois, je plaignais les pauvres enfants à l’avenir imposé qui rêvait d’être tout autre chose. Était-ce le cas de la personne en face de moi ? Possiblement. Peut-être devais-je tenter de creuser un peu dans ce sens plus tard.
Un nouveau silence s’abattit sur la pièce, l’homme semblait encore se torturer lui-même. Il n’avait pas encore tout dit. Quelque chose lui pesait encore sur le cœur. Une information vitale pour la compréhension de ce qu’il avait. Peut-être même la cause de son malaise. Impossible de savoir à l’avance. Si je pouvais deviner bien des choses, j’étais bien incapable de lire dans les pensées. Pourtant, ce serait bien utile pour aider les autres… Mais ce serait un pur manquement à leur vie privée des gens et d’un irrespect certain. Déjà rien que le fait de voir leurs auras était un privilège intrusif qui m’était accordé. Raison pour laquelle je m’étais décidée à l’utiliser pour le bien d’autrui.
Soudain, après une brève mais intense inspiration et un débat intérieur certainement des plus animés, mon interlocuteur me révéla l’information tant attendue. Un vampire ? Pardon ? Je me redressai soudainement et j’écarquillai mes yeux. Voilà qui était… surprenant. Je clignai quelques secondes les yeux le temps de digérer ceci et en profite pour réfléchir à nouveau à toute notre discussion. Voilà qui expliquait bien des choses. Pourtant, cela ne changeait rien. Lui-même n’avait-il pas dit que le problème ne venait pas de là ? Il nous fallait encore discuter.
Mais avant, je remarquais le silence légèrement pesant qui régnait ici. Combien de temps s’était-il passé depuis la révélation ? 10 secondes ? Possiblement, perdue dans mes pensées, ma notion du temps s’altérait. Je pris donc le temps de reprendre une position normale pour discuter avant de lui afficher un sourire. Non, cela ne changeait vraiment rien.
Kei ▬ « Et bien… Comme je l’ai dit, ce que vous êtes est peu important, puisque ce n’est pas ça qui vous définit et fait de vous ce que vous êtes. Je reste convaincu que vous êtes quelqu’un qui a le droit d’être heureux et épanoui, comme tout être vivant dans cet Univers.
En ce qui concerne le karma, je ne peux rien dire, par contre. Mise à part que votre condition ne l’influence certainement pas. Le karma n’est qu’une réponse de l’univers à vos actions. Si vous faites le bien, alors du bien vous sera refait en retour. Mais si vous faites le mal… »
Mon sourire s’élargit un peu plus, nous tournions en rond, encore.
Kei ▬ « Remarquez comme nous revenons toujours au point de départ et à ma question originelle, à laquelle vous n’avez toujours pas répondu, d’ailleurs. Qu’est-ce que vous avez fait qui vous fait penser que vous êtes un monstre ? Ou que vous avez un mauvais karma ? Vous avez dit vous-même que votre nature n’était pas la cause de ce fait. Ce n’est pas ce qu’on vous reproche, n’est-ce pas ? »
J’avais, sans le vouloir, repris ses mots, comme un écho de ce qu’il avait dit quelques minutes plus tôt.
"Retour au point de départ"
© Etilya sur DK RPG
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Dim 6 Jan 2019 - 17:53
« Non, en effet. Que cela soit clair entre nous, il n'a jamais ici été question de meurtre, sinon je serais déjà perdu. »
J'avais gardé mes croyances profondes et c'était peut-être la seule chose qui m'avait sauvé. La demoiselle avait peut-être l'impression que nous tournions en rond, mais pour ma part, il n'en était pas tout à fait de même. Cette simple révélation sur ma nature profonde était le signe que, même si c'était pour une raison inexplicable, je sentais que je pouvais lui faire confiance. Il faut dire qu'elle s'était montrée particulièrement convaincante. Toutefois, même si elle avait tôt fait d'encaisser cette nouvelle pour se reprendre et m'offrir un petit sourire rassurant, j'imaginais très bien que je n'avais pas fini de la choquer. Kei Manabu, fille de Kannushi ... Que connaissait-elle vraiment de toutes ces émotions qui pouvaient être entraînées par l'amour et le désir ? Mais si c'était bel et bien l'envoyée de Kazuhide, alors, il y avait une raison derrière toute cette rencontre et je devais lâcher prise sur mes craintes. Cela me mettait mal à l'aise de parler de tout ceci, mais même si une personne de plus n'exprimait que mépris à mon égard, pour une fois, ce ne serait pas la fin du monde, puisque nous ne nous connaissions pas vraiment.
« Autant y aller de but en blanc ... »
Pourtant, les mots ne voulaient pas sortir, comme si j'allais lui demander d'exercer les derniers jugements sur ma vie. Mes doigts tremblaient légèrement. C'était comme s'il y avait un poison en mon cœur et qu'il m'enserrait la gorge comme des tentacules constitués uniquement de ténèbres. Hum. Il y avait tout de même là une base potentielle pour une toile interessante ... J'aurais probablement dû suivre le rituel de purification, en fin de compte. J'espérais ne pas entraîner cet jeune femme dans ma chute. Mais je devais être capable de parler de cet événement terrible, si je voulais être capable d'accepter mes fautes, et surtout de me confier à une certaine vampire qui était le premier rayon de soleil et d'espoir qui entrait dans mon existence depuis bien trop longtemps. Et je souhaitais le lui dire. En mes termes, mais bientôt. Parce que sinon il y aurait toujours un fossé de plus en plus grand qui nous séparerait. Alors, sans plus attendre, je bus le reste de mon thé d'une traite, grimaçant un peu sous le goût fort des feuilles fraîchement pressées, mais lorsque ma tasse rejoignit la table en un petit toc, je vidai enfin mon sac.
« J'ai eu des pensées incestueuses. Ces pensées m'ont poussé à agir. Voilà ce que l'on me reproche. »
Je soupirai. Toute cette pression sur mes épaules avait fini par avoir raison de moi. Je ne le montrais peut-être pas, mais cela n'en était pas moins vrai pour autant. J'en avais perdu toute ma joie de vivre. J'étais devenu quelqu'un de profondément amer. Voilà ce qu'il m'en coûtait de ne pas devenir un monstre qui ne se souciait nullement des conséquences de ses actes. Était-ce bien surprenant alors que je remette tout ceci en question ? À quoi bon lutter si dans tous les cas, je devenais un homme mauvais ?
« Le problème, c'est que maintenant, je me suis épris d'une autre. Je suis même fiancé, mais ... Mes regrets ne changent rien aux faits. On ne me le rappelle que trop bien. »
J'avais terriblement peur que ce sujet finisse enfin par se retourner contre moi après toutes ces années a tenter de préserver le secret et que cela soit suffisant pour faire fuir Jessica et toute autre personne qui pouvait finir par entrer dans ma vie. Il resterait toujours un doute en ce qui concernait les liens que je tissais, j'en étais persuadé. N'avait-elle pas vu ? C'était un homme seul et glacé jusqu'aux entrailles qui s'était tenu devant cet autel et cela ne représentait que trop bien celui que j'étais réellement. C'est pour cela que j'avais imploré les dieux de me venir en aide, parce qu'autour de moi, les obstacles étaient nombreux. Parce que, au fond, les autres n'avaient-ils pas raison ?
« Je ne sais plus quoi faire. »
Depuis tout ce temps, c'était la honte qui me collait à la peau et qui m'avait fait me retrancher un peu plus sur moi-même, pour ne plus jamais être blessé à nouveau. Je fermai les yeux quelques secondes pour reprendre mon souffle, ils me brûlaient autant que le cœur, j'étais vraiment mal, autant émotionnellement que physiquement, mais je ne pouvais pas me mettre à pleurer, ce serait franchement ridicule ...
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Mer 20 Fév 2019 - 12:54
Des questions sans réponses
Feat Sachio Aoki & Kei Manabu
L’homme – ou le Vampire, si je pouvais me le permettre de le nommer ainsi – reprit la parole. Je l’écoutais avec attention, prenant le temps de réfléchir à tout ce qu’il me disait. Le voir dans cet état me faisait tellement de peine que j’espérais pourvoir faire quelque chose pour lui.
Ainsi, nous ne parlerons pas de meurtres. Heureusement, selon lui. Pour ma part, ce n’était pas forcément une obligation. Certes, ôter une ville était quelque chose de grave, et de punissable. Mais l’acte en lui-même n’était pas la seule chose à prendre en compte. Oui, j’avais dit que c’était les actes qui nous définissaient. Mais pas seulement, notre ressenti et nos émotions aussi. Ainsi, avoir des remords étaient un signe de début de rédemption.
La volonté de mon interlocuteur était réelle. Mais le poids que cela pesait sur ses épaules lui donnait des difficultés pour mettre les mots sur ce qu’il se passait. Dire à voix haute, c’était un peu avouer, rendre réel la cause. C’est pourquoi c’était si dur pour quiconque de parler de chose pesante. Ainsi, mon vampire avait les doigts qui tremblaient, crispés dur la tasse qu’il tenait. Il ouvrait la bouche mais aucun son n’en sortait. Il reprenait de grandes respirations, comme pour se redonner courage sans réussir à rassembler ses forces.
Il finit tout de même par crever l’accès et tout sortit tel un torrent à la suite d’un barrage qui cède. Face à ce courant, je tiens face et reste debout. J’encaisse la nouvelle et tout ce qu’elle induit. Je prends simplement conscience de ce qu’il s’était passé dans la vie de ce pauvre homme pour qu’il soit comme il était aujourd’hui.
Je lui offrais un sourire à nouveau avant de me lever pour aller chercher la théière et nous resservir du thé.
J’attendis quelque instant pour permettre à mon interlocuteur regagne son calme dans ses sentiments. Il serait plus simple de discuter au calme et repos. J’en profitais pour reprendre une gorgée de thé avant de reprendre la discussion.
Ainsi, nous ne parlerons pas de meurtres. Heureusement, selon lui. Pour ma part, ce n’était pas forcément une obligation. Certes, ôter une ville était quelque chose de grave, et de punissable. Mais l’acte en lui-même n’était pas la seule chose à prendre en compte. Oui, j’avais dit que c’était les actes qui nous définissaient. Mais pas seulement, notre ressenti et nos émotions aussi. Ainsi, avoir des remords étaient un signe de début de rédemption.
La volonté de mon interlocuteur était réelle. Mais le poids que cela pesait sur ses épaules lui donnait des difficultés pour mettre les mots sur ce qu’il se passait. Dire à voix haute, c’était un peu avouer, rendre réel la cause. C’est pourquoi c’était si dur pour quiconque de parler de chose pesante. Ainsi, mon vampire avait les doigts qui tremblaient, crispés dur la tasse qu’il tenait. Il ouvrait la bouche mais aucun son n’en sortait. Il reprenait de grandes respirations, comme pour se redonner courage sans réussir à rassembler ses forces.
Il finit tout de même par crever l’accès et tout sortit tel un torrent à la suite d’un barrage qui cède. Face à ce courant, je tiens face et reste debout. J’encaisse la nouvelle et tout ce qu’elle induit. Je prends simplement conscience de ce qu’il s’était passé dans la vie de ce pauvre homme pour qu’il soit comme il était aujourd’hui.
Kei ▬ « Je ne peux pas dire que je comprends, ni même que je peux imaginer les tourments qui vous hantent. Mais si, après cette révélation, vous acceptez de me faire confiance. Je pense que nous pouvons trouver un moyen pour vous d’aller mieux. »
Je lui offrais un sourire à nouveau avant de me lever pour aller chercher la théière et nous resservir du thé.
Kei ▬ « Prenez le temps de respirer un bon coup. Posez votre respiration. Personne ici ne va faire de réflexion, nous ne sommes pas là pour ça. Considérez que vous êtes dans une bulle où vous êtes et serez en sécurité, sans personne pour vous juger. Et rien ne sortira d’ici. Certes, je ne suis pas tenu par un quelconque secret professionnel. Mais vous avez ma parole que rien ne sera répété. »
J’attendis quelque instant pour permettre à mon interlocuteur regagne son calme dans ses sentiments. Il serait plus simple de discuter au calme et repos. J’en profitais pour reprendre une gorgée de thé avant de reprendre la discussion.
Kei ▬ « Je comprends que ce qu’il s’est passé pose problème par rapport à celle donc vous êtes actuellement éprise. Est-ce que c’est parce que vous avez peur de la manière dont elle va réagir si elle venait à l’apprendre ? »
"Début de la thérapie"
© Etilya sur DK RPG
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Dim 3 Mar 2019 - 19:46
Ma respiration ? Je ne m'en étais pas rendu compte, mais dans l'attente d'une réponse, n'importe laquelle, j'avais retenu mon souffle, m'attendant au pire, comme d'habitude. J'expirai, suivant son conseil. Une petite partie de la tension dans mes épaules sembla les quitter en même temps que ma respiration, à chaque inspiration. Je regardai la petite tasse entre mes mains qui fut remplie ; c'était un miracle qu'elle soit encore en un seul morceau. Sans doute parce que cela me faisait quelque chose sur lequel me concentrer ... Et puis le thé avait toujours été une tradition importante dans notre famille, presque sacrée.
Un vampire a-t-il besoin de respirer d'ailleurs ? Sans doute que oui, nous étions bien vivants comme les humains après tout, même si c'était d'une manière un peu différente, puisque nous devions nous nourrir de sang et que nous étions bien plus puissants qu'eux. Nous pouvions être blessés et même mourir ... Nous étions tous différents, tous complexes, avec nos propres préoccupations. C'était peut-être insensé de se poser de tels questionnements, mais penser à autre chose, même pour quelques secondes seulement, me fit beaucoup de bien. Je levai le regard à nouveau sur Manabu-san lorsqu'elle me posa une question qui semblait plutôt une invitation à poursuivre la conversation et à continuer à me confier. Que disait père, déjà ? Il ne fallait pas s'arrêter en si bon chemin.
« Pour être honnête ... J'ai peur qu'elle ne me voit plus comme le même homme, qu'elle croit que je ne l'ai jamais vraiment aimée et qu'elle aussi me tourne le dos. Comme ma sœur, mes frères et tous ceux qui croisent ma route. »
Tous ceux qui sont au courant. Les mots restèrent coincés dans ma gorge, mais je crois que c'était assez implicite. Je frottai mes yeux ternes et fatigués. S'il ne s'agissait que de Jess ... J'aurais peut-être réussi à me convaincre qu'elle me pardonnerait, avec le temps. J'aurais dû lui partager ces inquiétudes profondes qui me rongeaient, probablement. Qu'est-ce qui clochait, chez moi, exactement ? Le problème était profond. Une image claire s'imposa alors dans mon esprit. Peut-être était-ce le thé ? Ou simplement cette oreille attentive ... Mère m'aurait enserré doucement le bras pour me témoigner son soutien, si elle m'avait entendu dire de telles choses. Nous avions l'habitude de discuter autour d'une tasse de son thé préféré, quand j'étais troublé, que je ne trouvais pas de réponses, ou que je n'arrivais tout simplement pas à dormir. Bien que je n'étais plus un petit garçon, cette pensée m'offrait un peu de réconfort. Ce n'était qu'une impression liée à un souvenir, mais même aujourd'hui ... Son regard sur moi n'avait pas changé, bienveillant et rempli d'amour, patiente et avisée. Un mince sourire s'étira sur mes lèvres. Je devais avoir l'air d'un imbécile, transi d'amour ainsi comme si ma vie allait s'écrouler simplement par l'avis d'une femme, et à craindre que l'univers tout entier me lancerait la pierre pour les choix que j'avais fait. Mais avant de passer cette porte, peut-être n'était-ce pas tout à fait faux. Je m'étais égaré. J'avais perdu mon chemin et je ne savais pas exactement comme faire pour le retrouver. Je n'avais plus personne pour me guider et c'était ... troublant.
« Je ne fais que retarder l'inévitable, n'est-ce pas ... ? »
Que me conseillait-elle ? Une franchise sans filtre était peut-être ce dont j'avais besoin. Mais je ne devais pas avoir des attentes trop élevées à placer sur les épaules de cette jeune demoiselle non plus. Aller mieux ... Ces mots me semblaient tellement irréels. Au moins, elle ne m'avait pas chassé du temple pour m'interdire d'y remettre les pieds. Et elle ne m'avait pas giflé. On faisait presque des progrès ! Non ?
Carpe diem. Advienne que pourra.
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Sam 9 Mar 2019 - 1:38
Des questions sans réponses
Feat Sachio Aoki & Kei Manabu
J’hochais la tête en écoutant les réponses de mon interlocuteur. Je pense que je venais de mettre le doigt sur ce qui posait problème chez lui. C’était très compréhensible, au final. Il aime profondément une demoiselle mais il a peur de ce qu’il pourrait arriver s’il lui confiait ses sombres secrets, loin d’être anodins de surcroît. Je peux ressentir toute la sincérité dans ses propos. C’est tellement agréable de voir la représentation des sentiments d’une personne pour une autre. Ce regard doux, amoureux était une perle dans ce monde rude et cruel. Impossible pour moi de les abandonner sans tout tenter.
Je me permis de lui prendre la main pour le réconforter et lui redonner courage. Il fallait qu’il fasse le premier pas. Et il ne faisait que retarder l’inévitable, oui. Mais ce n’était pas un mal.
Un gong retentit dans la pièce et je tournai la tête vers l’horloge murale. Il était déjà si tard ? Mais ce n’était pas raisonnable de ma part ! J’avais cours le lendemain. Je pris un air contrit devant le jeune homme. Je ne pouvais pas le laisser partir ainsi mais je ne pouvais pas décemment rester éveillée.
Je me sentis vraiment mal en cet instant.
Je me relevais avant de prendre un morceau de papoer pour y noter mon numéro de téléphone. Cela permettrait au vampire de me joindre à tout moment s’il en sentait le besoin. Je le raccompagnais ensuite juste qu’à la porte. Il fallait que je me dépêche à me préparer pour aller dormir.
Kei ▬ « Elle vous verra de manière différente. Elle vous verra en entier, avec votre part de ténèbres et celle de lumières. C’est vous, en entier, qu’elle pourra aimer et chérir. Aussi, c’est à vous de lui dire, avec le plus de sincérité dans vos mots et dans votre voix, que vous l’aimez. Si vous le faites, il n’y a aucune raison qu’elle se mette à douter de vous. Cela se voit et se ressent que vous êtes amoureux de cette demoiselle. Et elle est incroyablement chanceuse de recevoir autant d’amour de votre part. J’avoue que je pourrais même un peu jalouse. Mais nous ne sommes pas là pour discuter de moi. »
Je me permis de lui prendre la main pour le réconforter et lui redonner courage. Il fallait qu’il fasse le premier pas. Et il ne faisait que retarder l’inévitable, oui. Mais ce n’était pas un mal.
Kei ▬ « Ce n’est pas mal de prendre le temps de se préparer. On recule pour mieux sauter. Par contre, il est certain que vous devez lui parler. Ce que vous avez à lui dire, c’est à vous de lui apprendre. Pas par un tiers. Aussi, je vous conseille de prendre le temps pour parler. Posez-vous et demander lui de vous écouter jusqu’au bout. Prenez le temps de discuter et de… »
Un gong retentit dans la pièce et je tournai la tête vers l’horloge murale. Il était déjà si tard ? Mais ce n’était pas raisonnable de ma part ! J’avais cours le lendemain. Je pris un air contrit devant le jeune homme. Je ne pouvais pas le laisser partir ainsi mais je ne pouvais pas décemment rester éveillée.
Kei ▬ « Je suis sincèrement désolée. Je vais devoir vous laisser. »
Je me sentis vraiment mal en cet instant.
Kei ▬ « Toutefois, sachez que vous êtes le bienvenu si vous voulez venir en reparler. La porte vous est grande ouverte. Et si vous vous jetez à l’eau et que vous vous décidez à lui parle, je serais là aussi pour en discuter. Et même avec elle, si elle le souhaite. »
Je me relevais avant de prendre un morceau de papoer pour y noter mon numéro de téléphone. Cela permettrait au vampire de me joindre à tout moment s’il en sentait le besoin. Je le raccompagnais ensuite juste qu’à la porte. Il fallait que je me dépêche à me préparer pour aller dormir.
"Fin prématurée"
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