Page 3 sur 3 • 1, 2, 3
Invité
Invité
Lun 15 Avr 2019 - 2:25
J’avais déstabilisé mon élève, que dis-je mon amie, avec ce baiser. Elle n’était plus elle-même comme totalement paralysée par la peur. Pourtant au moment où mes lèvres allaient abandonner les siennes ce fut elle qui a pris les miennes dans un but que je n’arrivais à expliquer. Peut-être qu’elle essayait de me déstabiliser avec un baiser aussi froid que les neiges de Sibérie lointaine. Je dois bien avouer que cela fonctionnait si bien que je ne me serais jamais douter de ce qu’elle allait me dire ensuite.
Elle fut terriblement émotive soudainement. Je voyais des larmes invisibles couler le long de ses joues. Ses yeux étaient clos, mais son coeur bien ouvert. Son âme implorait qu’on la laisse tranquille, mais son regard ne pouvant plus soutenir le mien signifiait bien que c’était peut-être bien mieux que je soit au courant de tout malgré la colère qu’elle aurait contre moi dans ce cas précis. Il fallait qu’elle laisse quelqu’un porter son fardeau avec elle et lui laisser expier ses fautes, peu importe combien elles pouvaient être grande.
Que me caches-tu depuis tout ce temps Eiko…
C’est avec avec cette pensé en tête que mon sortilège m’a tout de suite envoyé dans un passé lointain, et pourtant avec des souvenirs claires. Tomohiro… Voilà le nom qui se murmurait dans sa mémoire, ses souvenirs, son âme…
Les contours obscurs de l’oubli et du vide s’éclaircissaient lentement pour dessiner les traits de bâtiments de l’académie de magie de Nakanoto. C’était Eiko qui quittait ses cours du temps de sa jeunesse pour aller retrouver un garçon après ses cours, un humain… son amour de jeunesse… non.. l’amour de toute sa vie… C’était ça ses sentiments projetés sur cet humain, ça sa plus grande honte.
Elle avait aimé un simple humain, lui avait donné son coeur, sa vie, son avenir sans aucune conditions, au nez et à la barbe de sa noble et vieille famille. Elle avait tout gardé secret pendant des années et c’était donc ça que je sentais en elle à l’époque où je l’avais pris sous mon aile dans ses débuts en tant que sentinelle, pour cette raison qu’elle s’était finalement également faite muté dans une autre équipe. Elle était enceinte et craignait par dessus tout que qui que ce soit ne le découvre dans son entourage et pire encore, sa famille. Elle se disais que j’aurais fait un rapport officiel sur sa condition pour la faire se mettre en arrêt, chose qu’elle aurait dû expliquer à sa famille. Elle savait que je saurais à un moment, mon sort de lecture de l’esprit à distance pouvant capté beaucoup de pensées… si elle avait ressenti son bébé dans bouger, j’aurais su tout de suite ce qu’elle avait pensé et le risque était trop gros.
En un sens j’étais responsable, mon attitude était totalement incroyable, trop proche des codes à l’époque si bien que ma propre apprentie ne pouvait pas se confier à moi. Mais là n’était alors que le début de sa tristesse infinie.
Ses souvenirs les plus intenses, les plus sombres et enfouis étaient teintés de rouge…
Son amour de toujours avait été assassiné dans le cadre du procès qu’il menait contre un salopard fini qui a fini par mourir juste après. Mais dans l’adversité et la solitude, le deuil étouffé pour ne rien laisser être perçu par sa famille, elle en perdit son enfant avant même sa naissance. Le tout arriva dans le plus grand secret et elle revint travailler auprès de moi dans le but de penser à autre chose. Comble de l’ironie tragique pour elle, ce fût à ce moment que j’eus ma première fille, très vite suivie de la seconde, tout juste avant que je ne dû partir en les cachants à tous, un peu comme elle, refusant d’assumer leur père comme étant leur père… refusant d’accepter la vérité...
Elle s’était retrouvée à prendre de pleine face toute ma joie, suivi par toute ma peine des années plus tard, sans même n’avoir jamais partager la sienne. Elle avait accepté de m’écouter parler des mes filles, de mon mari à mon départ et à mon retour, deux occasions… mais deux de trop pour une mère qui a perdu son enfant et l’amour de sa vie. J’avais vécu la même chose qu’elle à différentes échelles, mais elle pensait que j’allais la mépriser comme tout le monde… Ce n’était pas aussi simple…
Les humains ne valaient pas les sorciers, certes, ils sont faibles et stupides pour la plupart, se drapent de leurs égos en pensait ne blesser personne alors qu’ils détruisent le monde en se multipliant comme un virus qu’on se devrait nous autre sorciers, d’éradiquer. Toutefois, ce serait oublier que tous les humains ne sont pas comme ça. Certain sont mus par le désir d’aider les autres et la paix, ainsi que l’harmonie, un peu comme le père Kobayashi ou Ôkamiro. Tandis qu’à l’inverse, certain sorciers sont capable d’être fou alliés et sans scrupules dans la démesure de leurs actes… comme moi avec ma fille ou ceux que j’ai personnellement chasser jusqu’à la fin…
J’arpentais ses souvenirs comme si ils s’agissaient des miens. Elle avait maintenant aussi peu de secret que n’importe qui pour moi, mais nous étions surtout sur un pied d’égalité. Je décidais sans altérer les souvenirs de mon amie à en atténuer la force, pour qu’elle cesse de se morfondre autant de l’intérieur.
Toutefois, maintenant, une certitude était devenue claire dans mon esprit. Si ma fille a de bonnes raison de me haïr pour ce que je lui ai fait, ce n’est pas le cas de Shinji. Si la vérité blessait le jeune homme pour une broutille comme quelques années séparés de la fille qu’il aime alors qu’elle est en vie au point d’haïr sa soeur et de quitter mon service… Alors je serais dans l’obligation de transmettre ces souvenirs à son frère, tout ces souvenirs qu’elle garde en elle depuis si longtemps, ceux-là mêmes qui ont motivé ses actes pour qu’il ne puisse jamais vivre un drame aussi terrible que le sien…
Je retins mes larmes autant qu’elle pour lui faire honneur, mais toutes deux savions ce que chacune avait sur le coeur…
Elle fut terriblement émotive soudainement. Je voyais des larmes invisibles couler le long de ses joues. Ses yeux étaient clos, mais son coeur bien ouvert. Son âme implorait qu’on la laisse tranquille, mais son regard ne pouvant plus soutenir le mien signifiait bien que c’était peut-être bien mieux que je soit au courant de tout malgré la colère qu’elle aurait contre moi dans ce cas précis. Il fallait qu’elle laisse quelqu’un porter son fardeau avec elle et lui laisser expier ses fautes, peu importe combien elles pouvaient être grande.
Irina ▬ Ainsi soit-il. Lectio Spiritus..Je ne prononçais que rarement mes formules, mais là, j’avais à mon avis besoin de puissance et de la formuler à voix haute pour ne pas manquer de courage. Mes yeux se sont teintés de vert de façon aussi soudaine qu’intense.
Que me caches-tu depuis tout ce temps Eiko…
C’est avec avec cette pensé en tête que mon sortilège m’a tout de suite envoyé dans un passé lointain, et pourtant avec des souvenirs claires. Tomohiro… Voilà le nom qui se murmurait dans sa mémoire, ses souvenirs, son âme…
Les contours obscurs de l’oubli et du vide s’éclaircissaient lentement pour dessiner les traits de bâtiments de l’académie de magie de Nakanoto. C’était Eiko qui quittait ses cours du temps de sa jeunesse pour aller retrouver un garçon après ses cours, un humain… son amour de jeunesse… non.. l’amour de toute sa vie… C’était ça ses sentiments projetés sur cet humain, ça sa plus grande honte.
Elle avait aimé un simple humain, lui avait donné son coeur, sa vie, son avenir sans aucune conditions, au nez et à la barbe de sa noble et vieille famille. Elle avait tout gardé secret pendant des années et c’était donc ça que je sentais en elle à l’époque où je l’avais pris sous mon aile dans ses débuts en tant que sentinelle, pour cette raison qu’elle s’était finalement également faite muté dans une autre équipe. Elle était enceinte et craignait par dessus tout que qui que ce soit ne le découvre dans son entourage et pire encore, sa famille. Elle se disais que j’aurais fait un rapport officiel sur sa condition pour la faire se mettre en arrêt, chose qu’elle aurait dû expliquer à sa famille. Elle savait que je saurais à un moment, mon sort de lecture de l’esprit à distance pouvant capté beaucoup de pensées… si elle avait ressenti son bébé dans bouger, j’aurais su tout de suite ce qu’elle avait pensé et le risque était trop gros.
En un sens j’étais responsable, mon attitude était totalement incroyable, trop proche des codes à l’époque si bien que ma propre apprentie ne pouvait pas se confier à moi. Mais là n’était alors que le début de sa tristesse infinie.
Ses souvenirs les plus intenses, les plus sombres et enfouis étaient teintés de rouge…
Son amour de toujours avait été assassiné dans le cadre du procès qu’il menait contre un salopard fini qui a fini par mourir juste après. Mais dans l’adversité et la solitude, le deuil étouffé pour ne rien laisser être perçu par sa famille, elle en perdit son enfant avant même sa naissance. Le tout arriva dans le plus grand secret et elle revint travailler auprès de moi dans le but de penser à autre chose. Comble de l’ironie tragique pour elle, ce fût à ce moment que j’eus ma première fille, très vite suivie de la seconde, tout juste avant que je ne dû partir en les cachants à tous, un peu comme elle, refusant d’assumer leur père comme étant leur père… refusant d’accepter la vérité...
Elle s’était retrouvée à prendre de pleine face toute ma joie, suivi par toute ma peine des années plus tard, sans même n’avoir jamais partager la sienne. Elle avait accepté de m’écouter parler des mes filles, de mon mari à mon départ et à mon retour, deux occasions… mais deux de trop pour une mère qui a perdu son enfant et l’amour de sa vie. J’avais vécu la même chose qu’elle à différentes échelles, mais elle pensait que j’allais la mépriser comme tout le monde… Ce n’était pas aussi simple…
Les humains ne valaient pas les sorciers, certes, ils sont faibles et stupides pour la plupart, se drapent de leurs égos en pensait ne blesser personne alors qu’ils détruisent le monde en se multipliant comme un virus qu’on se devrait nous autre sorciers, d’éradiquer. Toutefois, ce serait oublier que tous les humains ne sont pas comme ça. Certain sont mus par le désir d’aider les autres et la paix, ainsi que l’harmonie, un peu comme le père Kobayashi ou Ôkamiro. Tandis qu’à l’inverse, certain sorciers sont capable d’être fou alliés et sans scrupules dans la démesure de leurs actes… comme moi avec ma fille ou ceux que j’ai personnellement chasser jusqu’à la fin…
J’arpentais ses souvenirs comme si ils s’agissaient des miens. Elle avait maintenant aussi peu de secret que n’importe qui pour moi, mais nous étions surtout sur un pied d’égalité. Je décidais sans altérer les souvenirs de mon amie à en atténuer la force, pour qu’elle cesse de se morfondre autant de l’intérieur.
Irina ▬ Oh.. Eiko…Je l’ai serré tendrement dans mes bras, comme une mère, une amie, une soeur, pourrait le faire pour prendre de sa peine et la soulager un peu. Ce n’était pas de la pitié car elle savait que je comprenais parfaitement ce que cela faisait d’avoir aimer un humain, bien que finalement Matthew se soit avéré être un changelin.
Irina ▬ Tu aurais du m’en parler bon sang… j’aurais gardé ce secret pour toi… j’aurais pu t’aider à l’époque… Je me sens si stupide maintenant… j’aurais pu te soulager de ta peine… au moins te permettre de ne pas y rester autant accrochée...Je la serrais si fort contre moi que cela en devenait presque douloureux de maintenir une telle étreinte, mais c’était plus fort que moi. Alors je n’imaginait même pas pour la japonaise, prisonnière de l’étreinte de l’ex agent du kgb musclée d’un mètre quatre vingt deux que je suis encore. J’avais malgré tout peur qu’elle ne disparaisse de ma vie, comme j’avais disparue de la sienne au pire moment.
Toutefois, maintenant, une certitude était devenue claire dans mon esprit. Si ma fille a de bonnes raison de me haïr pour ce que je lui ai fait, ce n’est pas le cas de Shinji. Si la vérité blessait le jeune homme pour une broutille comme quelques années séparés de la fille qu’il aime alors qu’elle est en vie au point d’haïr sa soeur et de quitter mon service… Alors je serais dans l’obligation de transmettre ces souvenirs à son frère, tout ces souvenirs qu’elle garde en elle depuis si longtemps, ceux-là mêmes qui ont motivé ses actes pour qu’il ne puisse jamais vivre un drame aussi terrible que le sien…
Je retins mes larmes autant qu’elle pour lui faire honneur, mais toutes deux savions ce que chacune avait sur le coeur…
“Tristesse partagée”
© Etilya sur DK RPG
Eiko Tsukishima#100374#100374#100374#100374#100374#100374
Sorcier Sang-pur - Spécialiste
Race : Sorcière Sang Pur
Avatar : Yennefer de Vengerberg (The Witcher 3 )
Date d'inscription : 29/10/2018
Nombre de messages : 32
Emploi/loisirs : Détective Privé
Yens : 35
Avatar : Yennefer de Vengerberg (The Witcher 3 )
Date d'inscription : 29/10/2018
Nombre de messages : 32
Emploi/loisirs : Détective Privé
Yens : 35
Mer 17 Avr 2019 - 22:50
Besoin d'une amie
Feat Irina Fujibayashi & Eiko Tsukishima
C’était une première pour la jeune femme de s’abandonner totalement à son aînée, où à n’importe qui d’autre d’ailleurs. Alors qu’une part d’elle priait en silence qu’elle se rétracte et respecte sa vie privée, une voix plus puissante la supplier de briser les barrières de son esprit afin qu’elle puisse découvrir les événements passés. A quoi pouvait-elle s’attendre? Elle avait certes déjà vu le Secret user de son pouvoir sur les autres sans jamais en connaître la saveur. Inquiète de cet élément inconnu, elle tenta pourtant de libérer ses pensées pour faciliter l'intrusion de la sorcière dans sa tête.
Lectio Spiritus.
Eiko frissonna sous l’incantation avant que son cœur de commence à battre à s’en rompre. Sans comprendre comment, elle parvenait à ressentir chacun de ses souvenirs hantés par Irina. Cette sensation de vide qui l’avait jusque là habiter se fit soudainement plus étroite autour d’elle, comme si cette impression tentait de l’étouffer. Elle qui s’était interdite de penser à son visage, à son nom, Tomohiro… à ses ridicules sentiments pour lui. Chaque seconde depuis sa mort, le fantôme de cet homme qu’elle avait tout simplement aimé l'accompagner en silence malgré son déni le plus total. Elle s’y était pourtant accroché de toutes ses forces, n’y penser jamais mais ne l’oublier pas une seconde. Lui et ce petit être qui n’avait jamais pu voir le jour. L’espace d’une seconde, Eiko eu l’impression que cette petite créature était toujours à sa place, dans son ventre.
Étranglée par la peine, elle donna un rapide coup de poignet en l’air. Quelques secondes, elle avait juste besoin de quelques secondes encore pour sentir la vie en elle avant qu’elle ne disparaisse à nouveau. C’était un jeu bien dangereux, par le passé, combien de fois s’était-elle presque perdue dans les vestiges du passé. La sorcière éclata en sanglot mais restait immobile, un seul geste est son illusion disparaîtrait. Quelques secondes… Conformément résolue à en finir, elle inspira profondément une ultime fois puis laissa le temps reprendre son court.
Au même moment, Irina libéra son esprit et alors que sa disciple s’attendait à une descente aux enfers plutôt brutale, elle resta pétrifiée ses bras puissants alors que la voix du Secret résonnait dans un écho incompréhensible. Eiko ne comprenait pas, une fois encore, elle ne parvenait plus à respirer normalement. Irina la tenait trop étroitement contre elle c’était vrai mais il y avait autre chose. La sorcière se dégagea de toutes ses forces, noyée entre la colère et la rage quand elle devina un changement émotionnel trop intense en elle.
Acquittée d’un chagrin trop longtemps nourrir, la jeune femme se redressa sur deux jambes tremblantes, et glissa ses bras autour de cette femme qu’elle détestait de tout son cœur. Elle n’avait jamais su être tendre, ce n’était pas près de changer mais elle essaya.
Non, il ne devait rien savoir.
Lectio Spiritus.
Eiko frissonna sous l’incantation avant que son cœur de commence à battre à s’en rompre. Sans comprendre comment, elle parvenait à ressentir chacun de ses souvenirs hantés par Irina. Cette sensation de vide qui l’avait jusque là habiter se fit soudainement plus étroite autour d’elle, comme si cette impression tentait de l’étouffer. Elle qui s’était interdite de penser à son visage, à son nom, Tomohiro… à ses ridicules sentiments pour lui. Chaque seconde depuis sa mort, le fantôme de cet homme qu’elle avait tout simplement aimé l'accompagner en silence malgré son déni le plus total. Elle s’y était pourtant accroché de toutes ses forces, n’y penser jamais mais ne l’oublier pas une seconde. Lui et ce petit être qui n’avait jamais pu voir le jour. L’espace d’une seconde, Eiko eu l’impression que cette petite créature était toujours à sa place, dans son ventre.
Étranglée par la peine, elle donna un rapide coup de poignet en l’air. Quelques secondes, elle avait juste besoin de quelques secondes encore pour sentir la vie en elle avant qu’elle ne disparaisse à nouveau. C’était un jeu bien dangereux, par le passé, combien de fois s’était-elle presque perdue dans les vestiges du passé. La sorcière éclata en sanglot mais restait immobile, un seul geste est son illusion disparaîtrait. Quelques secondes… Conformément résolue à en finir, elle inspira profondément une ultime fois puis laissa le temps reprendre son court.
Au même moment, Irina libéra son esprit et alors que sa disciple s’attendait à une descente aux enfers plutôt brutale, elle resta pétrifiée ses bras puissants alors que la voix du Secret résonnait dans un écho incompréhensible. Eiko ne comprenait pas, une fois encore, elle ne parvenait plus à respirer normalement. Irina la tenait trop étroitement contre elle c’était vrai mais il y avait autre chose. La sorcière se dégagea de toutes ses forces, noyée entre la colère et la rage quand elle devina un changement émotionnel trop intense en elle.
Eiko ▬ Qu’est-ce que tu as fais?!Cela dit, sa colère chuta la seconde suivant son cri. C’était illogique. L’incompréhension et la stupeur tenaient ses traits alors qu’elle cherchait des réponses dans les yeux de son aînée. Elle avait cru un très court moment qu’elle avait simplement balayé ses souvenirs pour la soulager mais à tort. Sa mémoire était intacte, le trou béant dans sa poitrine était toujours là mais… son cœur ne saignait plus autant. La douleur n’avait pas complètement disparue, elle s’était atténuée.
Eiko ▬ Irina…Le nom de son amie naquit dans un nouveau souffle. Comme si pour la première fois depuis tout ce temps, elle avait retenu son souffle. Submergée par une légèreté d’âme, elle s’écroula sur elle-même, saisissant les poignets de la femme de l’Est pour ne pas complètement s'effondrer au sol. Aucune larme ne peignait son visage cependant.
Eiko ▬ Pourquoi ….La sorcière trouva la réponse à sa question avant de la finir. Pourquoi l’avait-elle ainsi soulagée de sa peine? Parce que c'était là son rôle. Parce que le lien qui unissait ces deux êtres était tous aussi puissant qu’elles pouvaient l’être. Elle hésita pourtant à lire en elle afin de découvrir sans détour les pensées de son aînée mais ne céda pas à cette pulsion. Elle venait d’apprendre à ses dépends que le silence était la pire des prisons. L’échange, la sincérité, la transparence sont plus bénéfiques. Peut-être n’avait-elle pas surpassé l’humiliation de sa faiblesse d’antan mais Irina lui avait permis dans un premier temps de l'accepter. D’y faire face en se séparant du spectre de son passé. Ce n’était peut-être pas complètement de sa faute, après tout?
Acquittée d’un chagrin trop longtemps nourrir, la jeune femme se redressa sur deux jambes tremblantes, et glissa ses bras autour de cette femme qu’elle détestait de tout son cœur. Elle n’avait jamais su être tendre, ce n’était pas près de changer mais elle essaya.
Eiko ▬ Personne ne doit savoir, Irina. Promets-le moi. Ne dis rien à mon frère. Jamais.Eiko Tsukishima avait, certes, une âme moins tourmentée, elle n’en restait pas moins ce qu’elle était. Complexe. Ce passé douloureux était une carte trop risquée, bien qu’elle ignorait comment réagirait son cadet face à ces révélations, elle craignait au fond qu’il ne trouve pas en lui la force de lui pardonner ses actes. Après cela, quels seraient ses derniers espoirs pour le récupérer? Il était évident pour elle que son mentor y avait déjà pensé mais ce qu’elle avait fait était-il justifiable? pardonnable?
Non, il ne devait rien savoir.
© Etilya sur DK RPG
Invité
Invité
Lun 22 Avr 2019 - 12:17
Je voyais Eiko comme je ne l’avais jamais vu avant ce soir-là. Pas parce que j’avais pu sonder les tréfonds de son âme torturée par de douloureux souvenirs, mais bien parce qu’elle avait tout de moi à son âge après les drames que j’avais refoulé. C’est à son âge que j’avais fait la rencontre de Mathew en Russie et que de notre idylle étaient nés des jumeaux qu’on m’a forcé à abandonner, juste avant de m’apprendre leur “mort”. Certes, finalement pour moi, tout commençais à s’arranger avec de bonnes surprises, mais je savais ce que cela faisait de perdre ses enfants et son amour… son véritable amour. Comme elle, j’ai grandi dans une famille aux vieux principes et en Russie, les familles de sorciers sont toutes aussi fermées à l’idée du métissage que celles du Japon, mais avec ce petit côté russe en plus. De surcroît, avec un grand-père condamné à mort pour sorcellerie pour le Tsar de Russie, je ne pouvais pas me mettre en amour avec un humain.
C’est avec le temps que j’ai appris à relativiser les choses et à me fermer à toute idée de fraternisation avec les humains pour me protéger, allant jusqu’à accepter le mariage avec un sorcier de bonne famille japonais, vivant un pastiche de mon amour perdu. La trahison n’en fût que plus douloureuse à nouveau…
Avec Eiko, je voyais bien l’image que j’avais sans cesse fait en sorte de renvoyer. Certes les humains sont négligeables du point de vue d’un sorcier, mais ce n’était pas une raison pour vouloir tous les exterminer non plus. Je compris donc à ce moment-là que j’étais la seule en faute quand au mutisme de ma disciple au sujet de sa grossesse secrète, de son drame personnel, car avec un tel mentor, détestant les humains… comment se confier ?
Tout ce que je pouvais faire aujourd’hui, c’était de lui rendre moins douloureux ce souvenir, pour qu’elle puisse faire son deuil une bonne fois pour toute. Passez à autre chose et écrire une nouvelle page de sa vie. J’allais devoir en faire de même bientôt avec T.. Taichi-Tomoe, tel était son nom maintenant, qui n’allait pas vouloir d’une mère comme moi. J’allais troquer mon sortilège de maladie pour quelque chose de moins orienté… C’était ainsi décidé.
Je n’avais jamais vu Eiko dans un tel état, des sanglots sans larmes, mais je les avait vu ces larmes, ce torrent qui était retenu en amont de son âme pour ne pas passer pour une femme fragile et faible. C’était là la force de mon ancienne disciple, sa très grande retenue et son contrôle sur ses émotions, un peu comme si elle avait figé son coeur dans le temps avec un sort quelconque. Mais en dessous de cette façade, se trouvait une femme brisée et angoissée à l’idée de perdre la toute dernière chose qui comptait pour elle, son frère… C’est pour ça qu’elle m’a tout de suite intimé l’ordre de ne rien lui dire, jamais, sous aucuns prétextes.
Je me redressait avec elle pour nous diriger jusqu’à sa chambre. Elle avait besoin de repos après ce qu’elle venait de vivre et de me révéler. Je n'exclus pas encore la possibilité de la voir s’effondrer en pleurs malgré la force dont elle était capable. C’est pour ça que je me suis employé à la coucher avant de rester à ses côtés, la prenant dans mes bras. Certes, cela avant encore l’air d’un geste maternel, mais je la savais suffisamment en détresse pour comprendre et apprécier ce geste sentimental exceptionnel.
Même si elle était totalement incapable de l’accepter, au fond d’elle, une partie savait qu’elle avait besoin de chaleur et d’un contact humain lui montrant son amour pour elle...
C’est avec le temps que j’ai appris à relativiser les choses et à me fermer à toute idée de fraternisation avec les humains pour me protéger, allant jusqu’à accepter le mariage avec un sorcier de bonne famille japonais, vivant un pastiche de mon amour perdu. La trahison n’en fût que plus douloureuse à nouveau…
Avec Eiko, je voyais bien l’image que j’avais sans cesse fait en sorte de renvoyer. Certes les humains sont négligeables du point de vue d’un sorcier, mais ce n’était pas une raison pour vouloir tous les exterminer non plus. Je compris donc à ce moment-là que j’étais la seule en faute quand au mutisme de ma disciple au sujet de sa grossesse secrète, de son drame personnel, car avec un tel mentor, détestant les humains… comment se confier ?
Tout ce que je pouvais faire aujourd’hui, c’était de lui rendre moins douloureux ce souvenir, pour qu’elle puisse faire son deuil une bonne fois pour toute. Passez à autre chose et écrire une nouvelle page de sa vie. J’allais devoir en faire de même bientôt avec T.. Taichi-Tomoe, tel était son nom maintenant, qui n’allait pas vouloir d’une mère comme moi. J’allais troquer mon sortilège de maladie pour quelque chose de moins orienté… C’était ainsi décidé.
Irina ▬ Je suis tellement désolée de ce qui t’es arrivé Eiko-chan...C’était bien la première fois de ma vie que je me montrait aussi affectueuse avec Eiko, en utilisant cette formulation de grande proximité.
Irina ▬ C’est ma faute si tu n’as pas pu te confier à moi à l’époque...Ce n’était plus des amies qui se parlaient à ce moment là, ou même un mentor et sa disciple ou une mère et sa fille, mais bien deux femmes endeuillées par la mort d’un enfant parti trop top, payant toutes deux les erreurs de leurs mauvais choix de vie à ce moment-là.
Je n’avais jamais vu Eiko dans un tel état, des sanglots sans larmes, mais je les avait vu ces larmes, ce torrent qui était retenu en amont de son âme pour ne pas passer pour une femme fragile et faible. C’était là la force de mon ancienne disciple, sa très grande retenue et son contrôle sur ses émotions, un peu comme si elle avait figé son coeur dans le temps avec un sort quelconque. Mais en dessous de cette façade, se trouvait une femme brisée et angoissée à l’idée de perdre la toute dernière chose qui comptait pour elle, son frère… C’est pour ça qu’elle m’a tout de suite intimé l’ordre de ne rien lui dire, jamais, sous aucuns prétextes.
Irina ▬ Je te le promets..Que pouvais-je faire d’autre que d’accepter sa condition ? C’était ma disciple, mon amie, ma soeur de coeur… J’acceptais donc de ne jamais lui dire quoique ce soit au sujet du drame qu’a vécu sa soeur. J’étais une bonne contourneuse de règles. Sémantiquement parlant, j’étais par ma promesse astreinte à ne rien dire, ce qui signifie clairement ne rien transmettre verbalement comme informations à son frère sur ce sujet. Je pouvais donc parfaitement directement le soumettre aux souvenirs de sa soeur pour lui montrer à quel point elle a fait tout ça par amour pour lui, pour lui éviter de souffrir autant qu’elle.
Je me redressait avec elle pour nous diriger jusqu’à sa chambre. Elle avait besoin de repos après ce qu’elle venait de vivre et de me révéler. Je n'exclus pas encore la possibilité de la voir s’effondrer en pleurs malgré la force dont elle était capable. C’est pour ça que je me suis employé à la coucher avant de rester à ses côtés, la prenant dans mes bras. Certes, cela avant encore l’air d’un geste maternel, mais je la savais suffisamment en détresse pour comprendre et apprécier ce geste sentimental exceptionnel.
Même si elle était totalement incapable de l’accepter, au fond d’elle, une partie savait qu’elle avait besoin de chaleur et d’un contact humain lui montrant son amour pour elle...
“Gémeaux”
© Etilya sur DK RPG
Eiko Tsukishima#100960#100960#100960#100960#100960#100960
Sorcier Sang-pur - Spécialiste
Race : Sorcière Sang Pur
Avatar : Yennefer de Vengerberg (The Witcher 3 )
Date d'inscription : 29/10/2018
Nombre de messages : 32
Emploi/loisirs : Détective Privé
Yens : 35
Avatar : Yennefer de Vengerberg (The Witcher 3 )
Date d'inscription : 29/10/2018
Nombre de messages : 32
Emploi/loisirs : Détective Privé
Yens : 35
Mer 10 Juil 2019 - 23:51
Besoin d'une amie
Feat Irina Fujibayashi & Eiko Tsukishima
Son mentor avait promis et même si une partie infiniment petite d’Eiko entendait le mensonge, elle se terra dans le silence. Son esprit fatigué s’imaginait toutes sortes de scénarios terriblement tristes et mauvais pour elle, tous concluant par la colère insurmontable de son cadet et sa perte définitive. Quelle erreur avait-elle commise ce jour-là? Elle avait agit sans réfléchir, sans s’interroger d’une telle situation dans l’hypothèse qu’il découvre tout? Elle ne regretta pas son geste, ni l’espoir toujours chaud que Shinji passe à autre chose, c’est son manque de projection qui lui coûtait déjà. Avec l’humaine dans la nature, ce n’était qu’une question de temps avant qu’elle ne refasse surface. Alors, une vérité qui n’est pas la sienne les marquerait au fer rouge. La sorcière était parfaitement consciente que son benjamin ne lui pardonnera pas de sitôt, ce qu’elle comprenait parfaitement, ne réagirait-elle pas avec excessivité à son tour elle apprenait que son aimé était toujours là, après tout ce temps? Ce temps, à la fois son allié comme son ennemi… Mais en fin de compte, il allait tout découvrir, Shinji serait la vérité un jour ou l’autre, il était donc préférable qu’il l’apprenne par elle-même plutôt qu’une autre…
La détective émergea enfin de son mutisme quand Irina les hissa sur leurs jambes pour la guider dans la chambre. Eiko lâcha un soupir amer et presque rageux et pourtant, ses doigts fermement serrés autour de ceux de son amie ne démordaient pas. Que se passait-il au juste? Comment s’était-elle laissée aller ainsi? Irina… c’était toujours de sa faute après tout.
Que le Secret ne se méprenne pas, aussi tourmentée que sa disciple pouvait l’être, elle n’est gardait pas moins son sale caractère. Ingrate, arrogante et vexante par dessus le marché. Son comportement discutable était pourtant sa dernière armure, sans cela, sans cette amertume offerte par le destin, que lui restait-il, sinon la peine? Elle n’avait jamais été malheureuse, elle ne savait seulement plus comment se sentir en vie.
Les yeux loin d’Irina, la sorcière resta accrochée à ses bras. Elle tenta à plusieurs reprises d’ouvrir la bouche et de laisser les mots glisser sur ses lèvres mais elle restait muette. Alors elle se contenta de la tirer vers elle, lui cédant sa place pour mieux se reculer. Pourquoi avait-elle eu besoin d’un si grand lit déjà? Certainement pas pour Elle. Avant même que la belle blonde ne s’installe, Eiko s’était déjà retournée, lui présentant son dos sans aucune autre forme de reconnaissance.
Chacun de ses muscles restait tendu, dans l’attente d’une remarque quelconque, d’un commentaire moqueur ou simplement d’une réprimande mais rien. Dans un tel calme, les pensées empoisonnées de Tsukishima la rongèrent comme nourri par les ombres du soir. Quelle coïncidence…. La simple présence auprès d'elle suffit à lui garder la tête hors de l'eau contrairement à certains soirs quand elle était capable de se perdre dans les cordes du temps avant que la culpabilité d'être tomber en amour pour une créature aussi insignifiante que pouvait l'être un humain. Cet homme et leur..., leurs souvenirs suffisaient à la faire pâlir de honte. Oui, la reine des glaces avait un cœur aussi ardant qu'un feu de cheminée un soir d'hiver.
Brusquement, elle se retourna pour blottir son visage contre l’épaule de son amie allongée là et marmonna de façon inaudible un unique mot, la voix très basse et enrouée.
La détective émergea enfin de son mutisme quand Irina les hissa sur leurs jambes pour la guider dans la chambre. Eiko lâcha un soupir amer et presque rageux et pourtant, ses doigts fermement serrés autour de ceux de son amie ne démordaient pas. Que se passait-il au juste? Comment s’était-elle laissée aller ainsi? Irina… c’était toujours de sa faute après tout.
Eiko ▬ C’est le monde à l’envers. Si tu avais su prendre sur toi, je n’en serais pas là ! Grommela-t-elle à l’encontre de la russe qui la borderait presque.
Que le Secret ne se méprenne pas, aussi tourmentée que sa disciple pouvait l’être, elle n’est gardait pas moins son sale caractère. Ingrate, arrogante et vexante par dessus le marché. Son comportement discutable était pourtant sa dernière armure, sans cela, sans cette amertume offerte par le destin, que lui restait-il, sinon la peine? Elle n’avait jamais été malheureuse, elle ne savait seulement plus comment se sentir en vie.
Les yeux loin d’Irina, la sorcière resta accrochée à ses bras. Elle tenta à plusieurs reprises d’ouvrir la bouche et de laisser les mots glisser sur ses lèvres mais elle restait muette. Alors elle se contenta de la tirer vers elle, lui cédant sa place pour mieux se reculer. Pourquoi avait-elle eu besoin d’un si grand lit déjà? Certainement pas pour Elle. Avant même que la belle blonde ne s’installe, Eiko s’était déjà retournée, lui présentant son dos sans aucune autre forme de reconnaissance.
Chacun de ses muscles restait tendu, dans l’attente d’une remarque quelconque, d’un commentaire moqueur ou simplement d’une réprimande mais rien. Dans un tel calme, les pensées empoisonnées de Tsukishima la rongèrent comme nourri par les ombres du soir. Quelle coïncidence…. La simple présence auprès d'elle suffit à lui garder la tête hors de l'eau contrairement à certains soirs quand elle était capable de se perdre dans les cordes du temps avant que la culpabilité d'être tomber en amour pour une créature aussi insignifiante que pouvait l'être un humain. Cet homme et leur..., leurs souvenirs suffisaient à la faire pâlir de honte. Oui, la reine des glaces avait un cœur aussi ardant qu'un feu de cheminée un soir d'hiver.
Brusquement, elle se retourna pour blottir son visage contre l’épaule de son amie allongée là et marmonna de façon inaudible un unique mot, la voix très basse et enrouée.
Eiko ▬ Merci.
© Etilya sur DK RPG
Contenu sponsorisé
Page 3 sur 3 • 1, 2, 3
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum