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Mer 5 Juin 2019 - 2:44
Il commençait enfin à montrer les crocs. En voilà une chauvesouris qui en avait du caractère, il était grand temps que cette conversation devienne intéressante. Il avait du cran et c’était ce qui me plaisait un peu dans tout ça. Toutefois je ne pouvais pas non plus le laisser me parler comme ça, personne ne me parle plus comme ça alors il était temps également de ramener ce petit vampire dans le troupeau.
Tibalt ▬ Hm... C’est vous qui avez donné deux semaines comme temps nécessaire. Vous voyez ce chèque comme un moyen magique pour aller plus vite, mais rien ne vous empêche de vous pourvoir en extras pour vous aider avec ce supplément. D’aucun vous penserait plus endurant que de prime abord en plus de ça.
Il est incroyablement sur la défensive ce vampire, sans doute toujours en train de vivre et revivre son drame encore et encore comme si tous les mauvais films de midinette en proie à leurs hormones.
A croire que même les vampires peuvent être de pauvres petites choses fragiles qu’il faut ménager pour ne pas leur briser leur pauvre cœur. C’était amusant de voir à quel point il pouvait tout ensevelir sous la surface et donner l’illusion d’un monde dans lequel tout se déroule comme il faut. J’avais vu des milliers de fois, sinon des millions, ce genre de visage d’homme brisé faisant tout pour paraître imperturbable. Alors voir ça chez un vampire enfin était un spectacle des plus savoureux, comme une pomme d’or qui serait tombée juste devant moi ce soir.
Tibalt ▬ Libre à vous de rester cloîtré comme une jouvecelle dans sa tour au moyen-âge. Mais cela fait longtemps que les chevaliers servant ne forcent plus les grilles d’un château pour chercher leur promise. Aujourd’hui ce sont les bars et les clubs qui tiennent ce rôle.
Je songeai soudainement à ce que j’étais en train de faire à ce gamin. Ce n’était pas vraiment juste, mais vie est une longue suite d’événements tous plus injustes les uns que les autres. C’est ainsi que les choses marchent dans le monde.
Je n’aurai aucune pitié pour quelqu’un de son espèce, alors si gamin avait du répondant c’était l’occasion ou jamais de montrer ce qu’il avait dans le ventre. Peut-être qu’avec de la chance il perdrait le contrôle et montrerait les crocs pour de bon. C’était quelque chose de courant chez les gens de son espèce après tout de se penser supérieur à n’importe qui et à juger rapidement une situation, mais s’il me prenait pour un simple humain, alors il se brulerait.
Tibalt ▬ Ne vous en faites pas pour les flyers, ce ne sera pas nécessaire. Je suis certain que vous viendrez un jour sur ce terrain de chasse là...
Mais il avait raison, ces filles étaient horripilantes à rester devant la vitrine à baver sur ce bel éphèbe qu’elles regardaient comme un animal dans un zoo d’une grande rareté alors qu’il ne songeait à partir loin. Fort heureusement je pouvais sentir les braises crépitées dans le foyer de leurs cigarettes. C’était un jeu d’enfant que de me concentrer pour faire jaillir une flamme soudaine du bout de cet objet de mort pour les faire déguerpir en criant.
L’air de rien j’ai feint de réagir avec surprise face aux cris avant de me tourner à nouveau vers mon interlocuteur.
Tibalt ▬ Croyez-moi. Je sens qu’on va bien s’entendre à la longue. Réglez juste vos commandes quand bon vous semble, mais il m’en faudra un pour vos fêtes de l’été.
“Vanité et Réaction”
© Etilya sur DK RPG
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Jeu 6 Juin 2019 - 23:46
Ca y est ? Est-ce que ce monsieur prenait ses aises dans son magasin et lui disait quoi faire maintenant ? Avoir de l’argent était une chose pour Akitsuna. Etre doué en relation social avec des humains en était une autre, d’autant plus qu’il avait du mal à déléguer. Trouver un – ou une – employé(e) de doué qui serait à l’aise avec lui en moins d’un mois relevait du miracle. Le vampire n’était pas idiot et savait que là était tout le problème. A moins qu’il trouve un autre vampire level C comme lui pour collaborer. A voir… Néanmoins il n’avait pas envie de discuter aménagement avec Tibalt qui avait visiblement pris la grosse tête. L’argent ne réussissait pas à tout le monde.
Ah puis ça y est, en plus des conseils pratiques sur le magasin, « Big Daddy » se permettait d’y aller de sa petite touche sur les affaires amoureuses. Surtout… Rester calme. Akitsuna pris une grande inspiration sans trop le montrer – tout un art – et déclara avec une pointe d’ironie quand même :
- Je vous remercie pour votre sollicitude. J’essayerais toutefois de régler mes affaires sentimentales seul.
Non mais oh, le dandy allait se calmer et redescendre d’un cran. Ici c’était son magasin, son territoire, il n’était plus dans le Hell’Night à faire sa loi, son DJ, son animateur ou que savait-il encore ! Une lueur de colère traversa le regard du japonais mais il ne voulait pas se rabaisser à s’énerver devant un humain. Cela serait lui accorder du pouvoir.
« Je suis certain que vous viendrez un jour sur ce terrain de chasse là... »
Terrain de chasse ? Non. Tibalt parlait trop bien japonais depuis le début pour avoir choisi ces mots par hasard. Terrain de chasse… Le doute s’insinua chez le vampire. Etait-il au courant ? Les cris des demoiselles lui firent tourner la tête un instant et cela le troubla, oubliant sa réplique. Il n’était pas certain de l’honnêteté de la surprise du client mais cela voudrait alors reconnaître une race autre que Vampire et Lycans. Dans les mythes on parlait de sorciers, mages, enchanteurs, bref, des gens à l’apparence humaine mais avec des pouvoirs mais il paraît qu’ils étaient morts. Ils paraissaient aussi que les vampires n’existaient pas réellement ceci dit. Akitsuna n’étant pas sûr, il laissa le bénéfice du doute là-dessus pour glisser un regard septique à Big Daddy afin de se faire sarcastique :
- Bien nous entendre ? Vous allez un peu vite en besogne monsieur.
Akitsuna n’avait pas du tout envie de sympathiser plus que nécessaire avec un client se permettant de le prendre de haut, n’exagérons rien. L’avantage de la situation était qu’il avait troqué sa tristesse pour une colère sourde qui tiraillait ses crocs et titillait la bête. Aucun humain aussi louche soit il n’avait la permission de se croire supérieur à lui, il y avait déjà assez des A et des B ce qui était amplement suffisant. Le vampire retourna se glisser derrière sa caisse.
- Je ferais le nécessaire et vous aurez votre kimono pour l’été.
Néanmoins Akitsuna devait avoir le cœur net que ce n’était pas un Hunter ou tout du moins faire bonne figure si jamais s’en était un, alors il ajouta comme si il avait mal comprit, blasé :
- Je n’irais pas chasser un nouveau partenaire du coté de votre Nightclub toutefois. En réalité, je suis bien trop mal à l’aise pour danser en public.
Il mit les chèques dans sa caisse afin de s’occuper les doigts, se forçant au plus grand calme. De toute façon les humains ne pouvaient rien lui faire.
- Avez-vous d’autres requêtes ?
Akitsuna espérait que non, sa patience mise à rude épreuve. Un humain oser les donner des conseils, à lui ? Jamais ! Si cet individu continuait de l’échauffer, le vampire se verrait dans l’obligation d’être moins cordiale.
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Ven 7 Juin 2019 - 1:46
J’avais réussi à l’énerver c’était fait, enfin. Il bouillonnait surement à l’intérieur, mais il garda étrangement une grande contenance. C’était sans doute le flegme nippon, cet honneur obligeant à se montrer courtois par-dessus tout. Toutefois, ce pouvait aussi être le résultat de la légendaire vanité des vampires, à se croire si supérieur à tous ceux qu’ils rencontrent. Oui je penchais plutôt pour ça en fait. Il devait se penser trop supérieur pour pouvoir se laisser aller à la colère sur moi, pensant que je n’en vaux guère la peine sans aucun doute. C’était assez amusant.
Ce petit croc était abimé à l’intérieur. Quelqu’un avait piétiné son cœur en le privant de son homme, son âme sœur. Comme c’était risible. Il valait bien mieux être seul dans ce monde et affronter les tourments qui vivent à sa surface comme un feu terrible, mue par le seul désir de voir périr tous ceux qui ose se dresser face à soi.
Il n’était pas convaincu que nous allions nous entendre ? La belle affaire. C’était une simple formule de politesse le mettant face à la réalité. Je n’étais pas près de le laisser en paix maintenant que je l’avais trouvé. C’était le meilleur dans son domaine ? Qu’il en accepte les conséquences et fraie avec les gens qu’il exècre comme je le fais moi-même en m’abaissant à venir ici.
Tibalt ▬ Libre à vous de faire comme vous l’entendez. Mais n’oubliez pas que personne n’a l’éternité devant lui...J’ai attrapé mon manteau dans un geste ample et lent pour le passer avec élégance. J’ai attrapé mon haut-de-forme en le pinçant entre mon index et mon pouce sans pour autant le mettre sur ma tête pour le moment.
Il avait bien compris le sous-entendu que j’avais lancé sur sa nature à n’en pas douter. Il a réutilisé le terme dans sa réponse vis-à-vis de l’invitation. C’était évidemment pour tester son interlocuteur à nouveau. J’avais appris à gérer ce genre de phénomène de répétition verbale chez mes proies, j’étais passé maître dans l’art de la manipulation avec les siècles. Il savait que je ne pouvais être un vampire ou un loup-garou. C’était sans doute dans leur nature de pouvoir les identifier. Toutefois, je savais aussi qu’ils ne pouvaient pas reconnaître les changelins, les sorciers ou moi-même, ils les voyaient comme des humains. Il devait donc par élimination peut être penser que j’étais un sorcier ou un chasseur de vampire, surtout avec mes questions au début de notre conversation.
Tibalt ▬ Cela ira ne vous en faites pas. J’ai tout ce que j’étais venu chercher en venant ici. Prenez garde à ce qui se cache dans les ombres monsieur Fuusaki...Je dis cela sur un ton amusé et décontracté, toujours avec ce même accent propre au peuple noir des bayou ou des Antilles. J’ai passé mon chapeau sur ma tête en même temps que je disais cette phrase avant de lui faire un petit signe de tête tout en pinçant le rebord de ce haut-de-forme avec mon index et mon pouce.
J’ai tourné les talons pour le laisser dans sa boutique sur cette petit boutade, prêt à rattraper ces filles pour leur offrir des invitations au Hell’Night. Ce serait dommage de ne pas corrompre un maximum cette jeunesse japonaise coincée. Il manquait de cas d’overdose dans le coin à mon sens, signe que la ville manquait de passion dans ses festivités.
Tibalt ▬ J’ai hâte de voir vos créations Fuusak-san. Au plaisir... Dis-je en passant la porte de sa boutique.
“Fin des tractations”
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