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Ven 16 Aoû 2019 - 15:01
Il rebondit immédiatement à mon ressenti sur la situation des changelins.
John ▬ En réalité ce n’est qu’une observation que j’ai pu faire grâce au Fior Nadur et à ceux que j’y ai vu. Mais je trouve que trois jeunes changelins qui en savent aussi peu sur nous et nos traditions, cela est déjà de trop et révélateur d’un défaut dans leur famille.
La transmission est une valeur très importante chez les changelins. C’est en tout cas ce que m’ont enseigné mes parents et mes grands-parents quand j’étais jeune et c’est ce que j’ai transmis à mes enfants lorsque j’étais encore un bon père.
Il était parfaitement instruit sur le fait que les sorciers étaient des êtres pacifistes dans l'âme malgré leur très grande puissance. C’est également ce que m’avait narré ma grand-mère dans le temps. Mais on ne peut pas dire que l’humain est fait pour partager son monde et dès qu’une chose échappe à sa compréhension, soit il la vénère, soit il la diabolise.
Il faut croire que les siècles glorieux d’une entente tacite avec les hommes était vouée à disparaître lors de la grande période d’obscurantisme des humains.
John ▬ Bon ou mauvais coupable homo sapiens s’en fiche bien volontiers. Il n’a cure de ce qu’il ne comprend pas et ne souhaite pas comprendre.
C’était assez pessimiste de ma part et pourtant j’étais homme à facilement comprendre l’autre. Individuellement l’humain peut se révéler ouvert d’esprit, partageur et avenant, mais en groupe il fait preuve d’une absence de communautarisme et oubli les valeurs qui font de nous ce que nous sommes comparativement aux animaux. Au moins un animal ne se ment pas à lui-même. Il est ce qu'il est et vit sa vie selon ses instincts tout en préservant les siens. Certains hommes sont tellement vérolés qu’ils vendraient père et mère pour leur profit personnel.
Il réagit comme moi le jour où Abraham m’a parlé de ces pratiques en Afrique profonde, là où les hommes croient encore à la magie et disposent de chamans dans leur village. Traquer les nôtres pour les tuer dans le but de s’approprier leur pouvoir, voilà qui est terrible en effet.
John ▬ Le fait est que pour ce qui est de reconnaître un sorcier, je ne saurais trop quoi dire. Je ne m’y connais surement pas autant que quelqu’un ayant une sœur sorcière.
La plaisanterie passait bien. J’aurai préféré un diner aux chandelles pour parler de relation diplomatique avec les sorciers, cela aurait été plus plaisant que chercher la planque de sorciers trafiquant je ne sais quoi avec des animaux. Il était plaisant de discuter ainsi avec quelqu’un sachant conserver de l’humour en toute situation.
John ▬ Ne vous en faites pas trop pour moi. Je suis toujours très prudent.
Il saisit parfaitement mon point de vue d’espion et mon opinion sur l’importance que revêt une information selon le contexte dans laquelle elle est utilisée. C’est ainsi que va le monde.
John ▬ Il faut que nous préservions nos secrets, mais à mon sens il est également venu le temps de sortir de notre mise à l’écart et nous impliquer dans les évènements de Nakanoto. Pour ça il nous faut changer l’orientation du conseil et avoir un Chef avec de la poigne et qui impressionnera les autres chefs des territoires voisins. Mais il nous faudra surtout jouer de ruse et utiliser au mieux les informations en notre possession, ce qui impose d’en trouver beaucoup.
Sans entrer dans les détails, mon ami est un homme de confiance.
Ce n’est pas facile de parler d’Abraham tant je dois à cet homme et qu’il m’est difficile de lui rendre honneur. Sans lui, je ne serais plus de ce monde depuis bien des années à cause d’une situation fâcheuse lorsque j’étais sur un gros coup à propos d’un trafic de relique Africaine et d’un marché noir d’ivoire.
John ▬ Sans lui je ne serais pas en vie. C’est homme d’honneur et de poigne qui pense à son peuple avant tout. Il est africain et a grandi dans des régions bercées par les mythes de magie noire et la persécution humaine sur les sorciers et les changelins dont ils pensent encore l’existence comme réelle.
Je ne peux pas trop vous en dire d‘avantage. Rien ne serait vraiment à la hauteur de la réalité à mon sens. Mais vous le rencontrerez bientôt.
Rhodes est visiblement un homme qui a à cœur de faire bouger les choses au plus vite. Il a bien raison en plus de ça. Je me tournais vers lui pour le tendre la main.
John ▬ Vous saurez tout dans les moindres détails, ne vous en faites pas.
Je tournais mon regard vers le lointain. Le soleil commençait à disparaître derrière les hautes montagnes qui enserrent la ville dans la vallée et les bois.
John ▬ Il reste un interrogation en suspend encore qu‘il faudrait régler une fois que le conseil aura changé. Il faudra qu’on discute de savoir si nous devons nous impliquer au point d‘entrer en contact avec les vampires et les chevaliers des ombres,
Notre peuple est habitué à se cacher des autres, mais faire ce pas en avant peut nous apporter beaucoup et nous pouvons aider à ce que la région redevienne sûre... toutefois, nous risquons de nous aliéner le reste de notre peuple et d’attiser la colère des autres territoires... ce n’est pas évident.
Etilya sur DK RPG
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Lun 19 Aoû 2019 - 18:08
Ah ça...Un défaut de famille. A vrai dire, je pouvais aisément le concevoir. J'étais même d'ailleurs très concerné par cet handicap, en tout cas, à l'époque. Ma première transformation s'était manifestée lorsque je faisais le mariole en haut d'un immeuble délabré. Cette chute aurait pu s'avérer fatale, mais finalement, elle m'avait en quelque sorte libéré d'un secret familial qui aurait eu tôt fait de m'anéantir si mon corps n'avait pas réagi en conséquence à ce drame. Disons que j'avais eu de la chance dans mon malheur. Mais surtout, un grand-père pour m'instruire en bonne et due forme à ma condition.
-Dites-vous qu'on en a déjà récupéré trois à la volée pour les remettre dans les rangs. Le problème c'est que nous ne pouvons pas établir l'ampleur exacte de cette méconnaissance sur le territoire. Ce sont des jeunes, je suppose ? Peut-être une perdition des traditions... Bien que ça me semble étrange.
Rapidement, il ne tarda pas à me faire entendre son point de vue plutôt sombre sur les humains. Ça m'embêtait de l'admettre mais même si ses propos respiraient le pessimisme, je ne pouvais que lui donner raison. Lors de mes périples, j'avais été confronté de nombreuses fois à la misère, la pauvreté, la méchanceté, la cruauté... J'en passais et des meilleurs. Toutefois, dans le lot, j'avais vu aussi la gentillesse, la bonté et la sagesse. Sans ça, sans cet ami que je salue de loin, je serais certainement mort au moment même où j'ai foulé le territoire de la forêt amazonienne.
-Rien n'est tout noir ou tout blanc, Monsieur Smith. Il y a de tout parmi les humains. Comme parmi tout le monde, finalement.
Qu'importe l'individu, on ne pouvait délibérément pas se permettre quelle race en prenait le plus pour son grade en terme de vice. Chacun portait en lui de l’obscurité et de la lumière. Restait à savoir quelle direction prendre.
Le fait est que pour les sorciers, je nageais quand même dans l'insondable. Pour ce qui est de notre cas, nous connaissions certains signes distinctifs que l'on pouvait arborer pour se diriger et se reconnaître. Bien que cela passait inaperçu pour des personnes étrangères à notre culture, si quelqu'un possédait rien qu'un peu du savoir de cette symbolique, il avait tôt fait de nous repérer. Puis soudain, une question émergea dans un coin de mon esprit.
-D'ailleurs... Comment cet homme a t'il atterri au Fior ? Comment nous a t'il trouvé ?
Je ne m'en faisais pas outre-mesure pour cet homme, par rapport à son entrevue de ce soir. Mais nous ne savions pas de quoi ils étaient capables après tout. La sorcellerie... Autant les changelins ne possédaient pas énormément de reliques, autant les humains adoraient arborer des traces d'un passé lointain en utilisant l'art. Et ce, depuis le début de l’humanité, et je faisais bien allusion à la préhistoire. Des fresques dans des grottes, les peintures en Egypte... Depuis la nuit des temps, les sorciers marchaient au côté des humains pour les cultiver et les élever au delà de leurs conditions. J'avais vu des œuvres revenant de très loin, qui imageaient de grands individus ornés de flammes ou de lumières, devant lesquels se prosternaient le peuple. Cela va sans dire, mais ils représentaient certainement les dieux de l'époque, à différents niveaux. Les archives en sciences et plus précisément la médecine et la technologie, restaient les plus percutantes. Comment pouvoir expliquer certaines choses quand à l'époque, les connaissances des humains restaient très limitées et sans pour autant posséder les moyens nécessaires ?
Ils représentaient des êtres qui ne fallait surtout pas sous-estimer.
Bien vite, la conversation poursuivit sur l'organisation de notre Conseil. John Smith ne manquait pas de suite dans les idées.
-Un Chef qui invoque le respect naturel et qui invite la communauté à le suivre dans son dessein. Ca m'plaît. Mais comme vous dites, surfer sur la vague et dissuader les autres territoires de nous avaler, ne sera pas suffisant par les temps qui courent. Il nous faut du concret et agir en conséquence, comme vous dites.
Bien qu'il décréta ne pas vouloir rentrer dans les détails, ça ne l'empêchait pas de m'en dire un peu plus à son sujet. Je sentais bien toute cette reconnaissance et cette admiration qu'il lui vouait. Ca pouvait se discerner rien qu'à son intonation.
-Et bien et bien.. J'vois que cet Abraham est un homme qui vous tient à cœur. Vous m'avez donné envie de le rencontrer.
Finalement, j'étais devenu plus curieux et intrigué qu'autre chose à ce moment là. Je me demandais bien à quoi pouvait ressembler un tel homme, capable de gagner autant le respect d'un vieux loup comme John. Ca promettait d'être fort en tout cas. Puis d'un geste amical, il me tendit la main que je fixais avant de l'observer dans le blanc des yeux. Je mis un temps avant de lui rendre sa poigne, signe que je m'accordais également à l'épauler dans notre quête. Un geste de confiance et de devoir, plus que celui d'un simple pacte à mon sens.
-Aïe... Dilemme très épineux Sherlock Holmes.
Je passais rapidement la main sur mon visage, comme pour me le lisser. Songeur, je me mis à méditer à ses propos. Une intense réflexion bouillonnait dans mon petit cerveau, à peser le pour et le contre sur ces schémas, sans épargner les conséquences.
-Nous nous sommes évertués à rester cachés pour la sécurité de nos semblables. Nous avons également des sanctions très strictes si l'un de nous autres venait à se faire démasquer. C'est comme défoncer la base de tous nos efforts rien que pour nous dissimuler, sur plusieurs années. Il y aura forcément des oppositions. Est-ce que ça vaudrait le coup de compromettre fortement notre communauté ? Parce qu'une fois ce cirque terminé, je l'espère bientôt, nous serons exposés.
Mais dans un sens, l'alliance restait aussi, envisageable malgré tout. Autant les changelins ont l'esprit conservateur, quitte à assener la mort. Autant, cet état d'esprit peut amener à une possibilité de protection de ses semblables, en passant par des dérogations. Enfin, c'est ce que je pensais.
-D'un autre point de vue, l'idée de s'allier peut être également bonne. Je pense qu'au point où on en est, un coup de main ne serait pas de refus. Je dirais même que ça pourrait bien se révéler nécessaire. Le tout sera de trouver les bons contacts, soient les plus fiables. Et ça, ça serait une sacré paire de manches. Mais aussi, arriver à convaincre de déroger à nos règles fondamentales auprès des autres Chef des territoires environnants. Les représentants joueront un rôle important dans cette histoire, dans le cas où nous fonctionnerons à visage découvert. Nous serons en première ligne mais ça permettra de conserver un certain contrôle et éviter que les autres ne soient trop en vue.
J'avais légèrement la sensation de m'envoyer au front, mais en soi, ce serait nécessaire et je ne rechignerais pas à la tâche.
-Pour ce qui est de nos futurs candidats, j'opterai plutôt pour la vigilance en commençant avec ces chevaliers. Cet Hermansson fonctionne à visage découvert en prônant un idylle, ce qui est en soi, un poil plus rassurant que de marcher avec des vampires. Enfin. C'est mon avis. Peut-être qu'eux auraient également des contacts de confiance par rapport à ces êtres de la nuit qui pourront potentiellement nous intéresser.
J'devais avouer que ça ne me plaisait pas trop d'établir un lien avec des vampires. Peut-être étais-je influencé par les légendes mais ça suffisait à me dissuader pour le moment. En tout cas, ils ne m'inspiraient pas.
-Ma parole, tout un bor.. Enfin j'veux dire... Vaste programme en perspective !
J'me ferais pas avoir deux fois.
-Dites-vous qu'on en a déjà récupéré trois à la volée pour les remettre dans les rangs. Le problème c'est que nous ne pouvons pas établir l'ampleur exacte de cette méconnaissance sur le territoire. Ce sont des jeunes, je suppose ? Peut-être une perdition des traditions... Bien que ça me semble étrange.
Rapidement, il ne tarda pas à me faire entendre son point de vue plutôt sombre sur les humains. Ça m'embêtait de l'admettre mais même si ses propos respiraient le pessimisme, je ne pouvais que lui donner raison. Lors de mes périples, j'avais été confronté de nombreuses fois à la misère, la pauvreté, la méchanceté, la cruauté... J'en passais et des meilleurs. Toutefois, dans le lot, j'avais vu aussi la gentillesse, la bonté et la sagesse. Sans ça, sans cet ami que je salue de loin, je serais certainement mort au moment même où j'ai foulé le territoire de la forêt amazonienne.
-Rien n'est tout noir ou tout blanc, Monsieur Smith. Il y a de tout parmi les humains. Comme parmi tout le monde, finalement.
Qu'importe l'individu, on ne pouvait délibérément pas se permettre quelle race en prenait le plus pour son grade en terme de vice. Chacun portait en lui de l’obscurité et de la lumière. Restait à savoir quelle direction prendre.
Le fait est que pour les sorciers, je nageais quand même dans l'insondable. Pour ce qui est de notre cas, nous connaissions certains signes distinctifs que l'on pouvait arborer pour se diriger et se reconnaître. Bien que cela passait inaperçu pour des personnes étrangères à notre culture, si quelqu'un possédait rien qu'un peu du savoir de cette symbolique, il avait tôt fait de nous repérer. Puis soudain, une question émergea dans un coin de mon esprit.
-D'ailleurs... Comment cet homme a t'il atterri au Fior ? Comment nous a t'il trouvé ?
Je ne m'en faisais pas outre-mesure pour cet homme, par rapport à son entrevue de ce soir. Mais nous ne savions pas de quoi ils étaient capables après tout. La sorcellerie... Autant les changelins ne possédaient pas énormément de reliques, autant les humains adoraient arborer des traces d'un passé lointain en utilisant l'art. Et ce, depuis le début de l’humanité, et je faisais bien allusion à la préhistoire. Des fresques dans des grottes, les peintures en Egypte... Depuis la nuit des temps, les sorciers marchaient au côté des humains pour les cultiver et les élever au delà de leurs conditions. J'avais vu des œuvres revenant de très loin, qui imageaient de grands individus ornés de flammes ou de lumières, devant lesquels se prosternaient le peuple. Cela va sans dire, mais ils représentaient certainement les dieux de l'époque, à différents niveaux. Les archives en sciences et plus précisément la médecine et la technologie, restaient les plus percutantes. Comment pouvoir expliquer certaines choses quand à l'époque, les connaissances des humains restaient très limitées et sans pour autant posséder les moyens nécessaires ?
Ils représentaient des êtres qui ne fallait surtout pas sous-estimer.
Bien vite, la conversation poursuivit sur l'organisation de notre Conseil. John Smith ne manquait pas de suite dans les idées.
-Un Chef qui invoque le respect naturel et qui invite la communauté à le suivre dans son dessein. Ca m'plaît. Mais comme vous dites, surfer sur la vague et dissuader les autres territoires de nous avaler, ne sera pas suffisant par les temps qui courent. Il nous faut du concret et agir en conséquence, comme vous dites.
Bien qu'il décréta ne pas vouloir rentrer dans les détails, ça ne l'empêchait pas de m'en dire un peu plus à son sujet. Je sentais bien toute cette reconnaissance et cette admiration qu'il lui vouait. Ca pouvait se discerner rien qu'à son intonation.
-Et bien et bien.. J'vois que cet Abraham est un homme qui vous tient à cœur. Vous m'avez donné envie de le rencontrer.
Finalement, j'étais devenu plus curieux et intrigué qu'autre chose à ce moment là. Je me demandais bien à quoi pouvait ressembler un tel homme, capable de gagner autant le respect d'un vieux loup comme John. Ca promettait d'être fort en tout cas. Puis d'un geste amical, il me tendit la main que je fixais avant de l'observer dans le blanc des yeux. Je mis un temps avant de lui rendre sa poigne, signe que je m'accordais également à l'épauler dans notre quête. Un geste de confiance et de devoir, plus que celui d'un simple pacte à mon sens.
-Aïe... Dilemme très épineux Sherlock Holmes.
Je passais rapidement la main sur mon visage, comme pour me le lisser. Songeur, je me mis à méditer à ses propos. Une intense réflexion bouillonnait dans mon petit cerveau, à peser le pour et le contre sur ces schémas, sans épargner les conséquences.
-Nous nous sommes évertués à rester cachés pour la sécurité de nos semblables. Nous avons également des sanctions très strictes si l'un de nous autres venait à se faire démasquer. C'est comme défoncer la base de tous nos efforts rien que pour nous dissimuler, sur plusieurs années. Il y aura forcément des oppositions. Est-ce que ça vaudrait le coup de compromettre fortement notre communauté ? Parce qu'une fois ce cirque terminé, je l'espère bientôt, nous serons exposés.
Mais dans un sens, l'alliance restait aussi, envisageable malgré tout. Autant les changelins ont l'esprit conservateur, quitte à assener la mort. Autant, cet état d'esprit peut amener à une possibilité de protection de ses semblables, en passant par des dérogations. Enfin, c'est ce que je pensais.
-D'un autre point de vue, l'idée de s'allier peut être également bonne. Je pense qu'au point où on en est, un coup de main ne serait pas de refus. Je dirais même que ça pourrait bien se révéler nécessaire. Le tout sera de trouver les bons contacts, soient les plus fiables. Et ça, ça serait une sacré paire de manches. Mais aussi, arriver à convaincre de déroger à nos règles fondamentales auprès des autres Chef des territoires environnants. Les représentants joueront un rôle important dans cette histoire, dans le cas où nous fonctionnerons à visage découvert. Nous serons en première ligne mais ça permettra de conserver un certain contrôle et éviter que les autres ne soient trop en vue.
J'avais légèrement la sensation de m'envoyer au front, mais en soi, ce serait nécessaire et je ne rechignerais pas à la tâche.
-Pour ce qui est de nos futurs candidats, j'opterai plutôt pour la vigilance en commençant avec ces chevaliers. Cet Hermansson fonctionne à visage découvert en prônant un idylle, ce qui est en soi, un poil plus rassurant que de marcher avec des vampires. Enfin. C'est mon avis. Peut-être qu'eux auraient également des contacts de confiance par rapport à ces êtres de la nuit qui pourront potentiellement nous intéresser.
J'devais avouer que ça ne me plaisait pas trop d'établir un lien avec des vampires. Peut-être étais-je influencé par les légendes mais ça suffisait à me dissuader pour le moment. En tout cas, ils ne m'inspiraient pas.
-Ma parole, tout un bor.. Enfin j'veux dire... Vaste programme en perspective !
J'me ferais pas avoir deux fois.
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Mar 20 Aoû 2019 - 5:27
Le soleil commençait à passer en dessous de la ligne d’horizon des montagnes, nimbant doucement la zone dans laquelle nous nous trouvions dans une ombre crépusculaire avant l’heure. Cela donnait une certaine profondeur à notre débat du moment. Le fait est qu’un peu à l’instar de la région, une partie des jeunes changelins se trouve encore dans l’obscurité, ignorants de leur propre condition leur ayant été léguée.
John ▬ C’est en effet très étrange, mais ce n’est peut-être aussi qu'une coïncidence malheureuse que parmi le peu de changelins que j’ai rencontré de cette tranche d’âge, autant en sache aussi peu. Dans mon métier... enfin mon ancien métier. On déteste les coïncidences, mais ce n'est peut-être que ça. Pour le moment inutile de s’inquiéter je pense, sinon le conseil serait au courant.
Rhodes est dans le conseil depuis plus longtemps que moi et s’il avait eu vent d’une inquiétude que ce dernier nourrissait à propos de la formation des nôtres alors j'en aurais eu vent également depuis que je m’y trouve bien que ça ne fasse que deux semaines.
C’est un homme éclairé. Evidemment, je le vois comme un gamin, étant plus jeunes que mes propres enfants, mais j’en oublie vite qu’à son âge j'en avais déjà beaucoup vu sur la nature humaine au gré de mes missions à travers le monde. C'est en homme de raison qu’il énonce la seule et une unique vérité de ce monde, cette dernière étant qu’il y a autant de bon et de mauvais en toute chose que de particules dans l’univers. Rien n’est absolue ou unidirectionnel.
John ▬ Il est vrai que les changelins ne valent peut-être guère mieux que les hommes lorsqu'on voit les meurtres que nous sommes capables de faire lorsqu'un humain est au courant de notre existence, tout comme les punitions qu’on peut faire aux notre avant que ce ne soit une condamnation à mort.
Nous avions fait le tour de cette pensée à propos de notre peuple sans détour et étions d’accord sur le sujet en fin de compte. Rhodes a finalement un peu tout de celui que je fus à son âge.
Le sujet de cette homme étrange au Fior Nadur, Tel Thomas, revenait encore et toujours dans notre conversation, un peu comme mes propres interrogations revenaient sans cesse lorsque je l’eus rencontré. Un peu comme moi le soir de l’inauguration, Sebastian se demandait qui pouvait être cet homme, comment en était-il arrivé à se rendre dans ce lieu.
John ▬ Je vais vous dire une chose Rhodes. Je suis inquiet. Le fait est qu’il est venu avec son demi-frère Zuko.
Je pris un air grave et pensif tout en tournant le dos lentement à mon interlocuteur, orientant mon regard vers la ville en bas de la vallée que nous surplombions.
John ▬ Le fait est que son demi-frère ne sait pas se transformé avec ses vêtements encore, ni identifier des changelins et ignore tout de notre culture sans doute à cause d’un parent absent.
Je pris un instant pour garder le silence et laisser mon camarade faire les liens logiques dans son esprit. Le fait est que ce ne peut être qu'à cause d'une tierce personne qui a mis au courant le demi-frère aîné. Thomas Tel devait nécessairement avoir été mis au courant par quelqu'un qui s'avait que cet établissement était un lieu dédié aux changelins. Toutefois il se méfiait de tout le monde en arrivant et n’a pas spécialement saluer quiconque comme s’il le connaissait d’avant. Cela signifie qu’aucun changelin étant au courant de l’inauguration à l’avance et y participant ne l’a averti et donc qu’il y en avait un dans ses contacts où qu’il y avait quelqu’un d’autre sachant tout.
Je me retournai vers Sebastian dans le but de lire sur son visage tous ces raccords en train de se faire avant l’illumination dans son regard. Il a décidément l’esprit très vif.
John ▬ Vous y êtes mon ami. Au même point que moi. Il y a forcément quelqu’un d’autre que lui d’au courant de la nature véritable du Fior Nadur. J’espère en apprendre également plus dès ce soir à ce sujet car je rencontre un sorcier occupant un poste de Sentinelle. Je ne sais pas exactement ce en quoi cela consiste, mais avec un nom pareil, cela signifie surement de se maintenir au courant de ce qu’il se passe.
Dans l’immédiat, c’est la tâche que je me suis fixé. Trouver qui est au courant pour nous. Le problème est que dans le cas où ce n’est pas un changelin au courant de la nature du demi-frère et ayant suggéré qu’il s’y rende, c’est un problème de taille.
John ▬ C’est pour ça que je compte sur votre discrétion. Tant qu’on ne sait pas, inutile de crier au loup auprès du conseil. Il faut que le Fior Nadur conserve sa nature de Sanctuaire, sans quoi il sera promis à fermer s’il ne sert à rien. Quitte à me mettre la clientèle locale à dos, je prévois à terme d’en faire une sorte d’établissement, de club privé pourquoi pas, lorsqu’il y aura assez de changelins qui viendrons. Enfin... je n’en sais rien... je m’égare. Tout ce qui compte c’est de maîtriser l'information. Pour le moment.
Je lui lançai un regard convenu. Le fait est qu’il était assez malin pour savoir que la suspiçion d’une fuite mettrait le conseil dans tous ses états et le chef ne serait que d’avantage prompt à faire en sorte d’organiser une chasse à l’homme aveugle. Si ce Thomas Tel est un sorcier, on risque un incident s’il lui arrive quelque chose à cause d’un changelin trop zélé.
Tout commence à s’accumuler avec le temps et il ne faudra pas attendre beaucoup plus avant que d’autre territoires ne commencent à empêcher qu'on ne passe leurs frontières dans le meilleur des cas.
John ▬ Vous avez raison. Il y a beaucoup plus important et urgent à faire. Notre peuple s’inquiète chaque jour un peu plus et il faut agir d’une façon ou d’une autre.
C’est au moins bon signe qu’Abraham lui inspire de l’intérêt et non un rejet en bloc à l’idée qu’un inconnu n’arrive d’un coup pour défier notre chef actuel. Abraham piétinera les doutes que l’on peut avoir à son encontre en un rien de temps et saura s’imposer en tant que leader. Je serais là ainsi que tous les autres représentant là pour le conseiller bien entendu. Dans tous les cas, je vois mal quelqu’un du conseil être de taille à lutter face à lui.
Je l’écoutais rebondir de plus bel. Notre peuple était tout sauf ouvert à rompre le secret en effet, sur ce point nous sommes heureusement d’accord. Le fait est qu’une fois encore, il dressa une analyse pertinente de la situation.
John ▬ Je pense comme vous Rhodes. Nos ennemis sont potentiellement légion. Le monde actuel nous montre que les humains ignorants et encore croyants sont prompts à croire en nous mais à nous chasser comme à l’époque de la Grande Chasse. Quant aux autres, ils sont capables de se montrer tellement aveugle à la réalité qu’ils ne remarquent pas les vampires qui les dirigent.
Je connais deux vampires qui ignorent tout de nous, mais je ne saurais dire si nous pouvons leur faire confiance. Quant aux chevaliers des ombres, je pense qu’on peut se passer d’eux. Du moins pour le moment.
Il nous faut plutot opter pour les sorciers. Maintenant que nous savons qu’ils sont encore d’actualité, il nous faut renouer le dialogue avec les amis d’autrefois. Nous sommes plus proches des sorciers que de quiconque. Si nous devons chercher une alliance c’est vers eux qu’il faut regarder. Les autres sont beaucoup trop dangereux. Toutefois, il faudrait que nous parvenions à garder un œil à l’intérieur des locaux des chevaliers des ombres pour nous tenir informer de ce qu’ils savent. Nous devons bien avoir des espions ? A moins que je ne me dévoue également.
Le fait est que pour un rat, il n’y a pas grand-chose qui puisse nous empêcher de nous mouvoir à l’intérieur de locaux quelconque.
Etilya sur DK RPG
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Ven 23 Aoû 2019 - 20:25
Évidemment, le Conseil n'avait pas faire part de ces inquiétudes par rapport à ce manquement. Mais comme le stipulait John, trois coïncidences à la fois ne restaient plus potentiellement des coïncidences quand elles étaient reliées. Toutefois, j'estimais aussi que le Conseil ne semblait pas non plus trop s'affoler outre mesure, même sur le sujet des infectés. J'exagérais sûrement un peu mais les choses filaient beaucoup trop doucement à mon goût par rapport aux événements. A moins que ce ne soit le sentiment d'impuissance ou même le manque d'informations à mettre en place qui ne me donnaient cette sensation de surplace.
Il rebondit sur mes propos qui n'avaient d'extraordinaire mais qui restaient néanmoins véridique et aussi limpide que de l'eau de roche. Il conclut tout de suite que si les humains étaient capables d'abomination, nous n'avions pas tellement à leur envier leur violence. Bien que dans note cas, ces conditions visaient à conserver notre statut d'anonyme et pour ça, la dissuasion par le châtiment de la mort faisait sensation. Mais aller jusqu'à tuer relevait d'une méthode barbare et arriérée, pouvant générer la colère ou même l'injustice dans les cœurs. Et quant aux prédispositions avant qu'on ne vous ôte la vie, elles n'étaient pas sans reste en terme d'infamie. Les règles étaient très strictes, pour maintenir la communauté à flot. Toutefois, nous avions au moins l'excuse de notre survie. Les humains eux, la gratuité de leurs actions mauvaises coulaient à flot.
Mais en soi, ni l'un ni l'autre, ne pouvait être jugé « mieux ».
Mes pensées firent un détour évident vers mon père à cette expression mentale. Ils les haïssaient, les changelins. Sa propre patrie. Il les avait renié délibérément et ne les avait pas pardonné de lui avoir retiré sa mère. Même de nos jours, pour rien au monde il n'accorderait son pardon. Mais cette rancune et cette haine n'avaient fait que démolir le peu de choses qu'il lui restait : nous. Emmuré dans un mutisme absolu. Lors de l'enterrement de papy, aucune larme ne s'était manifestée, même si intérieurement, je sentais bien que son cœur pleurait des remords. Ceux de ne pas avoir su profiter de son futur et enterrer le passé une bonne fois pour toutes. Et qu'a t'il récolté au final ? La solitude infinie et quelques bouteilles d'alcool.
Je me frottais amèrement les yeux comme pour tenter de chasser ces pensées néfastes à mon morale. Est-ce qu'un jour, moi-même, je saurais lui souffler que je ne lui en veux pas ?
Les couleurs jaunes orangées commençaient à lécher les sommets du paysage, ce qui me consola instantanément. L'avant crépuscule restait bien le plus beau. Je poussais alors un léger soupir pour retourner à la réalité mais ce fut le doyen qui me planta à nouveau au sol dans ces révélations pour le moins étonnantes et... Inquiétantes.
-Son demi-frère ?
Une histoire de famille alors. Une séparation et une reconstitution. Mais dans quelles circonstances pour en arriver à ce point d'ignorance ? Mais ce qu'il annonça ensuite me semblait encore plus sombre.
-C'est... problématique...
Alors là, le bouquet final ! Si ni l'un ni l'autre ne savait pour les changelins, pas même ce fameux Zuko, alors une troisième personne rentrait dans la danse. Un tiers dont, si je supposais bien, restait encore inconnu au bataillon. Pour autant, je voyais assez mal un changelin vendre la mèche ou alors peut-être sous la menace. Cet homme s'était simplement invité suite à des renseignements donnés forcément fiables. Je me grattais le menton avec appréhension. Puis mon collègue traduit très exactement la trame de mes associations.
-Sentinelle. Ca sonne plutôt classe et éloquent.
Je n'avais aucune idée du comment il avait obtenu ce contact mais à ce stade, ce n'était pas vraiment ça qui tendait à me préoccuper.
-Pour le moment, ça ne fait pas tellement parti de nos priorités. Le Fior Nadur reste ainsi, pour le moment. Et de notre côté, tachons de ramener le maximum d'informations.
Je ne ferais pas les vagues au sein du Conseil. C'était tout à fait inutile et ne ferait que semer la panique. Notre Sherlock était sur le coup et j'allais patienter jusqu'à son entrevue avec cette « sentinelle ». Classe et éloquent, mais aussi peut-être un peu arrogant. Les sorciers auraient-ils un faible pour dorer leur envergure rien que dans leurs insignes ? Cette simple idée me fit marrer intérieurement.
-C'est compris.
Plus il parlait, plus je me saisissais de cette conclusion qu'il ferait un bon sage. Cependant, il paraissait plutôt prompt à explorer la piste des sorciers en terme d'alliance plutôt que de se tourner vers les chevaliers comme je lui ai suggéré. Et pour dire, son répertoire comportait également deux vampires. Lesquels ? Il n'avait pas émis de noms mais si on pouvait éviter dans un premier temps de s'adresser à eux, ça me convenait.
-Je crains d'être un peu plus méfiant que vous sur ce terrain là. Nos liens ancestraux ne nous garantissent pas nécessairement la sympathie. La curiosité, sûrement. L'aptitude à écouter, par logique. Mais l'amitié, ça reste à voir.
Je n'étais pas du genre rabat-joie en temps normal mais dans ces conditions, par instinct, je préférais préserver la vigilance à l'emballement.
-Sachant qu'il y a aussi cette histoire de rituel dont je vous ai parlé un peu plus tôt. Promettez-moi de lui en toucher un mot. Il s'agit peut-être d'un élément important. A ce stade, on peut pas se permettre de négliger le moindre détail.
A vrai dire, cette relique que j'avais pris soin de décortiquer dans tous les sens me tracassait. Ou plutôt me frustrait, je n'avais pas su en tirer grand chose.
-Nous avons effectivement des éléments discrets, capables de se faufiler dans leurs locaux sans trop prendre de risques. Les canalisations et les aérations seront le plus adéquat à l'excursion.
Pas très agréable mais nécessaire.
-Je préfère vous l'indiquer maintenant, mais je ne compte pas non plus rester les bras croisés. Selon votre lieu de rendez-vous, je m'y rendrais en éclaireur avec précaution, sans forcément m'introduire délibérément. Autant je reste fière de ma forme de rapace imposante, autant je suis plutôt satisfait d'avoir choisi celle d'un simple écureuil inoffensif. Ca peut être utile et pratique à bien des égards.
Je n'avais pas spécifiquement le grade d'un espion en herbe comme notre cher gentleman. D'ailleurs, ce n'était pas sensé être mon rôle premier. Mais dans cette situation, je me devais bien d'être multi fonctions. Je me contenterais alors d'observer les alentours sans m'engouffrer en terrain trop hostile. Je laissais ce rôle à celui qui lui incombe le mieux.
-Etant donné que j'ai le meilleur avec moi, lâchai-je avec un petit sourire, vous auriez quelques petits conseils à me donner ?
Il rebondit sur mes propos qui n'avaient d'extraordinaire mais qui restaient néanmoins véridique et aussi limpide que de l'eau de roche. Il conclut tout de suite que si les humains étaient capables d'abomination, nous n'avions pas tellement à leur envier leur violence. Bien que dans note cas, ces conditions visaient à conserver notre statut d'anonyme et pour ça, la dissuasion par le châtiment de la mort faisait sensation. Mais aller jusqu'à tuer relevait d'une méthode barbare et arriérée, pouvant générer la colère ou même l'injustice dans les cœurs. Et quant aux prédispositions avant qu'on ne vous ôte la vie, elles n'étaient pas sans reste en terme d'infamie. Les règles étaient très strictes, pour maintenir la communauté à flot. Toutefois, nous avions au moins l'excuse de notre survie. Les humains eux, la gratuité de leurs actions mauvaises coulaient à flot.
Mais en soi, ni l'un ni l'autre, ne pouvait être jugé « mieux ».
Mes pensées firent un détour évident vers mon père à cette expression mentale. Ils les haïssaient, les changelins. Sa propre patrie. Il les avait renié délibérément et ne les avait pas pardonné de lui avoir retiré sa mère. Même de nos jours, pour rien au monde il n'accorderait son pardon. Mais cette rancune et cette haine n'avaient fait que démolir le peu de choses qu'il lui restait : nous. Emmuré dans un mutisme absolu. Lors de l'enterrement de papy, aucune larme ne s'était manifestée, même si intérieurement, je sentais bien que son cœur pleurait des remords. Ceux de ne pas avoir su profiter de son futur et enterrer le passé une bonne fois pour toutes. Et qu'a t'il récolté au final ? La solitude infinie et quelques bouteilles d'alcool.
Je me frottais amèrement les yeux comme pour tenter de chasser ces pensées néfastes à mon morale. Est-ce qu'un jour, moi-même, je saurais lui souffler que je ne lui en veux pas ?
Les couleurs jaunes orangées commençaient à lécher les sommets du paysage, ce qui me consola instantanément. L'avant crépuscule restait bien le plus beau. Je poussais alors un léger soupir pour retourner à la réalité mais ce fut le doyen qui me planta à nouveau au sol dans ces révélations pour le moins étonnantes et... Inquiétantes.
-Son demi-frère ?
Une histoire de famille alors. Une séparation et une reconstitution. Mais dans quelles circonstances pour en arriver à ce point d'ignorance ? Mais ce qu'il annonça ensuite me semblait encore plus sombre.
-C'est... problématique...
Alors là, le bouquet final ! Si ni l'un ni l'autre ne savait pour les changelins, pas même ce fameux Zuko, alors une troisième personne rentrait dans la danse. Un tiers dont, si je supposais bien, restait encore inconnu au bataillon. Pour autant, je voyais assez mal un changelin vendre la mèche ou alors peut-être sous la menace. Cet homme s'était simplement invité suite à des renseignements donnés forcément fiables. Je me grattais le menton avec appréhension. Puis mon collègue traduit très exactement la trame de mes associations.
-Sentinelle. Ca sonne plutôt classe et éloquent.
Je n'avais aucune idée du comment il avait obtenu ce contact mais à ce stade, ce n'était pas vraiment ça qui tendait à me préoccuper.
-Pour le moment, ça ne fait pas tellement parti de nos priorités. Le Fior Nadur reste ainsi, pour le moment. Et de notre côté, tachons de ramener le maximum d'informations.
Je ne ferais pas les vagues au sein du Conseil. C'était tout à fait inutile et ne ferait que semer la panique. Notre Sherlock était sur le coup et j'allais patienter jusqu'à son entrevue avec cette « sentinelle ». Classe et éloquent, mais aussi peut-être un peu arrogant. Les sorciers auraient-ils un faible pour dorer leur envergure rien que dans leurs insignes ? Cette simple idée me fit marrer intérieurement.
-C'est compris.
Plus il parlait, plus je me saisissais de cette conclusion qu'il ferait un bon sage. Cependant, il paraissait plutôt prompt à explorer la piste des sorciers en terme d'alliance plutôt que de se tourner vers les chevaliers comme je lui ai suggéré. Et pour dire, son répertoire comportait également deux vampires. Lesquels ? Il n'avait pas émis de noms mais si on pouvait éviter dans un premier temps de s'adresser à eux, ça me convenait.
-Je crains d'être un peu plus méfiant que vous sur ce terrain là. Nos liens ancestraux ne nous garantissent pas nécessairement la sympathie. La curiosité, sûrement. L'aptitude à écouter, par logique. Mais l'amitié, ça reste à voir.
Je n'étais pas du genre rabat-joie en temps normal mais dans ces conditions, par instinct, je préférais préserver la vigilance à l'emballement.
-Sachant qu'il y a aussi cette histoire de rituel dont je vous ai parlé un peu plus tôt. Promettez-moi de lui en toucher un mot. Il s'agit peut-être d'un élément important. A ce stade, on peut pas se permettre de négliger le moindre détail.
A vrai dire, cette relique que j'avais pris soin de décortiquer dans tous les sens me tracassait. Ou plutôt me frustrait, je n'avais pas su en tirer grand chose.
-Nous avons effectivement des éléments discrets, capables de se faufiler dans leurs locaux sans trop prendre de risques. Les canalisations et les aérations seront le plus adéquat à l'excursion.
Pas très agréable mais nécessaire.
-Je préfère vous l'indiquer maintenant, mais je ne compte pas non plus rester les bras croisés. Selon votre lieu de rendez-vous, je m'y rendrais en éclaireur avec précaution, sans forcément m'introduire délibérément. Autant je reste fière de ma forme de rapace imposante, autant je suis plutôt satisfait d'avoir choisi celle d'un simple écureuil inoffensif. Ca peut être utile et pratique à bien des égards.
Je n'avais pas spécifiquement le grade d'un espion en herbe comme notre cher gentleman. D'ailleurs, ce n'était pas sensé être mon rôle premier. Mais dans cette situation, je me devais bien d'être multi fonctions. Je me contenterais alors d'observer les alentours sans m'engouffrer en terrain trop hostile. Je laissais ce rôle à celui qui lui incombe le mieux.
-Etant donné que j'ai le meilleur avec moi, lâchai-je avec un petit sourire, vous auriez quelques petits conseils à me donner ?
Invité
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Sam 24 Aoû 2019 - 7:16
Thomas Tel était encore un véritable mystère, mais sur lequel plus on passe de temps, plus la vérité paraît incroyable. Une idée a commencé à germer dans mon esprit depuis ma conversation avec Nassim la veille. Il se pourrait qu’il soit lui-même non seulement un sorcier, mais un grand ponte de leur peuple. Il a eu des mots très étrange et lorsqu’on est un simple sorcier, malgré la toute-puissance relative qu’on peut avoir, je doute qu’on soit d’ores et déjà prêtre de but en blanc à rencontrer les dirigeants d’un autre peuple.
Sentinelle. C’est vrai que c’est un mot qui en jette sur le papier. Je cerne encore mal ce en quoi consiste véritablement le travail de ce Tsukishima. Le fait est qu’il travaille pour le compte des dirigeants sorciers et qu’il fait très attention. Hitomi est une femme bien, mais je ne sais pas pourquoi, mais je sens que sa volonté vacille pour l’instant.
John ▬ Oui son demi-fère. Il n’est pas entré dans le détail, mais il semblerait que ce soit leur mère qui se soit accoquinée avec un changelin sans s’en rendre compte.Je n’exclus toujours pas l’idée que ce soit Erèbe qui ait invité Zuko, après tout ils semblaient se connaître à la soirée d’inauguration du Fior Nadur. Pourtant il y avait un certain “je ne sais quoi” dans son attitude qui me fait penser qu’il a eu des informations venant d’ailleurs que son frère. C’est surtout le fait qu’il soutenait bien plus son frère et maîtrisait parfaitement la situation sans avoir la moindre appréhension dans le regard. Je ne pense pas qu’un humain aurait fait autant le fier à bras avec le propriétaire d’un bar clandestin pour changelin et qui pouvait donc potentiellement le tuer.
Sentinelle. C’est vrai que c’est un mot qui en jette sur le papier. Je cerne encore mal ce en quoi consiste véritablement le travail de ce Tsukishima. Le fait est qu’il travaille pour le compte des dirigeants sorciers et qu’il fait très attention. Hitomi est une femme bien, mais je ne sais pas pourquoi, mais je sens que sa volonté vacille pour l’instant.
John ▬ Il est vrai que c’est une fonction semble clinquante, mais je nourrit quelques crainte vis-à-vis des capacités des sorciers surtout. Alors imaginons seulement ce que sont charger de faire des sentinelles.Rassembler des informations, voilà le genre de choses que je savais faire et organiser autour de moi. Je songeai un instant à ce que cela pourrait donner de prendre son mon aile de jeunes changelins pour en faire une génération entière avec des notions d’espionnage. Toutefois, dans notre peuple, même si tout le monde doit se serrer les coudes pour former cette chaîne qui nous sauvera tous, il ne faut pas pour autant obliger les gens à suivre une voie en particulier.
John ▬ Je ne dis pas qu’il faut leur faire une confiance aveugle, loin de là. Mais il me paraît évident qu’à une époque lointaine, nos deux peuples ont su trouver un intérêt commun à s'unir. Il serait logique que dans l’adversité nous nous orientions vers eux en particulier.Il avait de l’humour décidément, contrairement à ce que cet air bourru de baroudeur pouvait laisser penser.
Je ne peux en revanche rien vous garantir Sebastian. Je vous rappelle que je vais rencontrer ce sorcier car l’affaire du tigre est liée à leur peuple sans l’ombre d’un doute. Je ne pense pas que nous aurons le temps de discuter histoire. Toutefois je ne doute pas du fait qu’il nous mettra en contact avec d’autres personne. Par contre je me suis renseigné sur le nom Tsukishima et la seule occurrence que j’ai trouvé, c’est une boutique d’antiquité. Cela pourrait vous intéresser non ?
John ▬ Je ne peux pas me revendiquer le meilleur. Il y a un espion que je n’ai jamais démasqué et vice et versa. Toutefois, je pense que le meilleur conseil que je pourrais vous donner est très élémentaire. Faites très attention à vous.Je restai tourner vers le lointain, comme si de notre perchoir dans les montagnes nous pouvions avoir une vue de l’avenir alors qu’il était tout sauf prévisible.
Etilya sur DK RPG
Invité
Invité
Dim 25 Aoû 2019 - 15:18
Alors comme ça, il s'agissait d'une mignonne petite histoire d'adultère. Et sa mère se serait trouvée enceinte d'un changelin par ignorance, sans parler du manque de vigilance. Il y avait de quoi être totalement irresponsable et les conséquences impensables.
-Je vois.
Pour ce qui était de leurs capacités, je partageais largement l'inquiétude de mon collègue. Pour avoir étudié la paperasse nombreuse que laissait les humains derrière eux, je pouvais pratiquement certifier que leur pouvoir était grand. Les symboles restaient assez révélateurs de leur potentiel. J'avais pris soin d'en traduire un maximum pour cerner leur signification et l'étendue de leurs sorts dépassaient l'imagination. Le plus simple à déchiffrer, restait les sorts de manipulation des éléments, en somme, le basique. Ce qui n'avait rien d'étonnant quand on connaissait un minimum leur histoire et leur rapport spirituel avec la nature. Mon ami vivant en Egypte me transmettait également ses traductions, avec des capacités plus multiples comme le temps ou l'espace. Et à travers ces deux typologies, une frontière plus effarante encore : la vie et la mort.
En soi, ça n'envisageait rien de bon. Il en découlait certainement des sorts plus ou en moins puissants, en fonction du gabarit du sorcier, un peu comme les vampires en terme de pureté ou de rang. Mais quand on savait que nous autres changelins possédaient la capacité de se transformer sous forme animale, cette communauté fantastique aurait tôt fait de nous dévorer tout cru.
-Je suis du même avis. Et vous avez raison de vous en inquiéter. A l'époque, les humains les considéraient comme des sortes de divinité, due à leur potentiel magique. Ce qui en soi, révèle des capacités dont on ne peut pas déterminer les limites clairement. Mais comme son nom l'indique, sentinelle signifie garde ou guetteur. Il est fort probable qu'on lui délivre des missions de surveillance ou de récolte d'informations. Un peu de la même envergure que votre ancien métier, finalement.
Ce qui était sûr, c'est que la sentinelle devait bosser pour d'autres à ne pas en douter. Après, je ne saurais pas dire s'il s'agissait d'un poste important au sein de leur organisation. Mais ça suffisait à établir quelques liens, voir même découdre quelques données comme John le souhaitait largement.
-Ce serait logique, oui. J'ose espérer que ça leur semblera évident autant qu'à vous.
Ah, la fameuse affaire du tigre. Finalement, elle avait éclaboussé les deux rangs. Cette histoire restait tragique mais je me suis surpris à penser qu'au final, cet événement n'aura pas été tragique pour rien s'il pouvait nous servir de tremplin. Bon certes, ma réflexion était ignoble mais ça avait le mérite de nous générer une ouverture. Je poussais néanmoins un petit soupir un peu déçu lorsqu'il écarta l'éventualité d'une discussion sur ce fameux rituel.
-Je comprends.
Le primordial à cet instant émanait de la capacité du gentleman à glaner des contacts pour la suite des événements.
-Tsukishima... Ma foi, j'en prends notes. S'il gère un boutique d'antiquité, il se pourrait bien que j'y fasse un tour. Après tout vue ma dégaine, ça passerait comme une lettre à la poste si je devais m'y rendre en éclaireur.
Je pourrais éventuellement y déceler quelques indices primordiaux, quand bien même je me doutais que cet homme ne laisserait pas traîner d'informations sur leurs comptes dans un tiroir aussi impunément.
-Parfois, l'idée d'avoir un rival aussi rusé que nous, nous permet de conserver une haleine particulière stimulant nos sens. Mais je prends note du conseil, je tâcherai d'être vigilant.
Je vissais mon couvre chef sur mon crâne avant de me redresser, les mains dans les poches.
-J'manquerai pas également de vous faire part de mes impressions.
-Je vois.
Pour ce qui était de leurs capacités, je partageais largement l'inquiétude de mon collègue. Pour avoir étudié la paperasse nombreuse que laissait les humains derrière eux, je pouvais pratiquement certifier que leur pouvoir était grand. Les symboles restaient assez révélateurs de leur potentiel. J'avais pris soin d'en traduire un maximum pour cerner leur signification et l'étendue de leurs sorts dépassaient l'imagination. Le plus simple à déchiffrer, restait les sorts de manipulation des éléments, en somme, le basique. Ce qui n'avait rien d'étonnant quand on connaissait un minimum leur histoire et leur rapport spirituel avec la nature. Mon ami vivant en Egypte me transmettait également ses traductions, avec des capacités plus multiples comme le temps ou l'espace. Et à travers ces deux typologies, une frontière plus effarante encore : la vie et la mort.
En soi, ça n'envisageait rien de bon. Il en découlait certainement des sorts plus ou en moins puissants, en fonction du gabarit du sorcier, un peu comme les vampires en terme de pureté ou de rang. Mais quand on savait que nous autres changelins possédaient la capacité de se transformer sous forme animale, cette communauté fantastique aurait tôt fait de nous dévorer tout cru.
-Je suis du même avis. Et vous avez raison de vous en inquiéter. A l'époque, les humains les considéraient comme des sortes de divinité, due à leur potentiel magique. Ce qui en soi, révèle des capacités dont on ne peut pas déterminer les limites clairement. Mais comme son nom l'indique, sentinelle signifie garde ou guetteur. Il est fort probable qu'on lui délivre des missions de surveillance ou de récolte d'informations. Un peu de la même envergure que votre ancien métier, finalement.
Ce qui était sûr, c'est que la sentinelle devait bosser pour d'autres à ne pas en douter. Après, je ne saurais pas dire s'il s'agissait d'un poste important au sein de leur organisation. Mais ça suffisait à établir quelques liens, voir même découdre quelques données comme John le souhaitait largement.
-Ce serait logique, oui. J'ose espérer que ça leur semblera évident autant qu'à vous.
Ah, la fameuse affaire du tigre. Finalement, elle avait éclaboussé les deux rangs. Cette histoire restait tragique mais je me suis surpris à penser qu'au final, cet événement n'aura pas été tragique pour rien s'il pouvait nous servir de tremplin. Bon certes, ma réflexion était ignoble mais ça avait le mérite de nous générer une ouverture. Je poussais néanmoins un petit soupir un peu déçu lorsqu'il écarta l'éventualité d'une discussion sur ce fameux rituel.
-Je comprends.
Le primordial à cet instant émanait de la capacité du gentleman à glaner des contacts pour la suite des événements.
-Tsukishima... Ma foi, j'en prends notes. S'il gère un boutique d'antiquité, il se pourrait bien que j'y fasse un tour. Après tout vue ma dégaine, ça passerait comme une lettre à la poste si je devais m'y rendre en éclaireur.
Je pourrais éventuellement y déceler quelques indices primordiaux, quand bien même je me doutais que cet homme ne laisserait pas traîner d'informations sur leurs comptes dans un tiroir aussi impunément.
-Parfois, l'idée d'avoir un rival aussi rusé que nous, nous permet de conserver une haleine particulière stimulant nos sens. Mais je prends note du conseil, je tâcherai d'être vigilant.
Je vissais mon couvre chef sur mon crâne avant de me redresser, les mains dans les poches.
-J'manquerai pas également de vous faire part de mes impressions.
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