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Ven 15 Nov 2019 - 8:41
C’était inscrit sur son visage qu’elle n’aimait pas “perdre” dans un duel et n’avait sans doute jamais eu à perdre un affrontement. Quelle idée de défier la Justice, mais plus encore lorsqu’il s’agit de Riven. Elle acceptait avec panache d’avoir été leurrée bien qu’elle voulait tout de même savoir le fin mot de cette histoire. Je sais que c’est au moins autant une femme d’honneur que de subtilité et celles du langage, elle les manie avec beaucoup de talent. Sans retourner sa veste, une peine temporaire ne veut rien dire sans valeur numérique basique bien que les peine avec terme pour ce genre de problème n’est normalement pas bien longue. Reste à voir le degré de clémence qu’elle accordera avec le soutien de beaucoup de membre de l’Enclave.
Je soupirais doucement, face à la force de caractère de Rive, j’étais fourbue maintenant bien qu’affichant toujours un sourire espiègle.
Irina ▬ Tu me connais bien. On amadou pas un fauve avec des coups de pieds. Il faut lui donner de quoi se sustenter et le gratter dans le sens du poil si je puis dire. Mais rassures-toi, cet exercice avec toi est épuisant très chère. Je doute de trouver une bonne raison un jour pour tenter à nouveau un tel coup.Elle a tout de même accepté de remettre son verdict à plus tard, une fois que tous ces ennuis causés par les lycans et leur maladie ne soit de l’histoire ancienne.
Riven n’est pas une mauvaise personne. Elle croit sincèrement en ce qu’elle prône, à savoir la justice, même si cela me dépasse. Il y a surement tout un tas de choses dans sa vie qui ont dû conduire à construire une telle conviction. Le pire en réalité est de penser que pour en arriver là, il faut surement avoir vécu une injustice véritablement insoutenable. C’est un peu comme moi sans doute, ayant eu un passé très lié à la notion de secret et châtiment. On nait comme on est, on le devient à force de vivre. Sans cœur froid et sans âme, se contentant de battre et alimenter la machine, percevant le monde alors comme une mécanique y errant sans but autre que de remplir sa mission. C’est ainsi que j’ai vu Riven lors de son entretien il y a maintenant deux ans de ça. Toutefois, bien que nous riions toutes les deux grassement à la plaisanterie qu’elle venait de faire, il y avait un doute persistant.
Je décidais de balayer de mon esprit les craintes vis-à-vis de ma collègue. Si un jour elle veut parler de ses problèmes, elle saura gérer ou venir me voir.
Irina ▬ Tovarishch ! Tu parles bien. Une bouteille ne sera pas de refus. J’ai tout mon temps maintenant.Dis-je avec un sourire en coin, assez satisfaite de la tournure des choses. J’aime bien passer du temps aussi insouciant, c’est plaisant d’un seul coup. Mais il est bien plus plaisant quelque part de passer du temps avec une compatriote. Je sais bien que les sorciers n’ont pas les mêmes frontières que les humains, mais un problème inhérent au fait de vivre parmi eux est au final de subit une assimilation culturelle.
Je songeais alors à ce qu’elle avait évoqué d’un soupir. La fin prochaine de tout ce bordel à l’échelle régionale. Il était maintenant impératif que cela ne se termine si nous ne voulions pas devoir faire preuve de moins de retenue encore. Les humains commençaient à trop s’agiter et à remuer ciel et terre pour que le gouvernement intervienne. Un jour ce sera le cas. Fort heureusement je pense qu’on a encore largement le temps de voir venir les choses.
Au début du mois, lors de la réunion précédente où il y avait si peu de monde, nous nous étions mis d’accord sur le fait que finalement l’enquête pouvait attendre et qu’il fallait penser à notre peuple en priorité. Toutefois, à part faire évacuer notre peuple de la région dans le but de le sécurisé contre tout problème attenant aux lycans, nous n’avions plus qu’une seule solution. Trouver un remède. Tandis que je la laissais chercher de quoi boire je me décidais à parler.
Irina ▬ En tout cas je rejoins ton avis. La situation commence à devenir longue. Plus d’un an maintenant que les premiers cas ont été observé, huit mois que les lycans sont devenus une réalité publique...
Etilya sur DK RPG
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Dim 17 Nov 2019 - 18:32
J'aurais pu me contenter de simplement lui offrir satisfaction d'un coup de pouce administratif. Malgré sa petite manigance bien mesurée, je n'étais pas dans l'obligation de lui accorder cette grâce. Mais étrangement, je ne m'étais pas arrêtée à ce simple effort de procédure. Je me renfonçais dans mon siège tout en croisant les bras sous ma poitrine.
-Je vais te dire une chose et tu feras comme si tu n'avais rien entendu.
Je la fixais d'un air grave, alors qu'elle m'avait bien confirmée avoir exercé cette gymnastique mentale sur ma conscience. Cela ne me mettait pas spécifiquement en colère, mais plutôt la réflexion que je me faisais à cet instant.
-Je veux que tu saches que j'aurais très bien pu choisir d'accepter seulement ce soutien administratif. Et à la fois, refuser ce cadeau à ces jeunes énergumènes et traîner ton protégé jusqu'à mes tribunes pour le disloquer comme il le mérite. Après tout, ce ne sont pas tes arguments, ni cette fourberie, ni le soutien des autres partis, pas même Thomas Tel ou ce chef des chevaliers des ombres, qui m'auraient empêché d'agir à ma convenance. Et je l'aurais fait, en vers et contre tout.
Je me mis à soupirer, tout en m'accoudant sur les bords du fauteuil.
-A vrai dire, c'est parce que je fais confiance à ton jugement et à mon estime à ton égard, que j'accorde ce geste. Et sache que je ne cherche pas à atténuer ma culpabilité en te disant ça.
Je balayais l'air de ma main d'un geste nonchalant, comme pour faire disparaître ces paroles bien loin dans l'espace distordu du néant. Alors comme ça, lorsque nous connaissions l'amitié, nous étions capables de faire des concessions ? C'était bien nouveau pour moi, qui ne pardonnait jamais et qui ne se laissait certainement pas corrompre par des choses aussi futiles que ce genre de prestation. Pourtant, cette estime avait aussi certainement pesé sur la balance et je le savais.
-Sujet clos, nous verrons plus tard pour sa séance.
Je n'oubliais cependant pas de lui décocher un sourire qui se voulait charmeur et leva ma silhouette pour aller chercher une bouteille de vodka planquée au fond d'une armoire. Au diable les convenances, j'avais envie d'une bonne liqueur pour remettre les idées en place. J'attrapais deux verres en cristal sur une étagère, prévus normalement lorsque de grandes personnalités se ramenaient dans mon bureau. Et je pouvais considérer Irina comme telle.
Alors que je revenais sur mes pas, elle se mit à ouvrir la bouche sur un autre sujet, profitant de ce moment propice pour se fondre à nouveau dans nos deux rôles respectifs. Silencieusement, mais à l'écoute, je posais les deux verres tout nous servant de deux doigts, comme elle l'appréciait. Ensuite, je fis le tour du bureau pour la rejoindre avec ma boisson et posa ma cambrure sur le rebord, la mine songeuse.
-J'ai un mauvais pressentiment.
Je faisais tourner le liquide au fond, alors que je fixais ses yeux noisettes.
-Rien n'avance, rien ne bouge. Nous nous contentons de nous cacher sans agir. Si ça continue, je commencerais les démarches moi-même en m'adressant directement aux personnes dont j'ai besoin. Il n'est plus possible de faire traîner cette affaire. Nous nous devons d'entrer en scène et de pourchasser les auteurs de ces actes.
J'étais calme, mais simplement parce que je faisais taire ma colère. Alors certes, nous faisions le nécessaire auprès des changelins mais on ne pouvait décemment pas nous reposer seulement sur cette option. De ce que j'ai appris, on risquait d'attendre un long moment avant qu'ils n'acceptent de se joindre à nous. Mais pendant ce temps, la ville tombait sous une menace de plus en plus forte et de plus en plus virulente.
-Nous sommes entrain d'échouer et c'est inconcevable Irina. On ne peut pas se permettre cette humiliation monumentale ! C'est comme... être spectateur de sa propre infortune et d'accepter ce voile sombre glisser doucement sur notre peuple pour le fragiliser depuis un an. C'est complètement inconscient et intolérable !
Ma mâchoire se crispa, le regard animé d'une flamme dansante derrière mon globe oculaire.
-Nous ne pouvons plus nous permettre d'être spectatrices, Fujibayahi-san.
-Je vais te dire une chose et tu feras comme si tu n'avais rien entendu.
Je la fixais d'un air grave, alors qu'elle m'avait bien confirmée avoir exercé cette gymnastique mentale sur ma conscience. Cela ne me mettait pas spécifiquement en colère, mais plutôt la réflexion que je me faisais à cet instant.
-Je veux que tu saches que j'aurais très bien pu choisir d'accepter seulement ce soutien administratif. Et à la fois, refuser ce cadeau à ces jeunes énergumènes et traîner ton protégé jusqu'à mes tribunes pour le disloquer comme il le mérite. Après tout, ce ne sont pas tes arguments, ni cette fourberie, ni le soutien des autres partis, pas même Thomas Tel ou ce chef des chevaliers des ombres, qui m'auraient empêché d'agir à ma convenance. Et je l'aurais fait, en vers et contre tout.
Je me mis à soupirer, tout en m'accoudant sur les bords du fauteuil.
-A vrai dire, c'est parce que je fais confiance à ton jugement et à mon estime à ton égard, que j'accorde ce geste. Et sache que je ne cherche pas à atténuer ma culpabilité en te disant ça.
Je balayais l'air de ma main d'un geste nonchalant, comme pour faire disparaître ces paroles bien loin dans l'espace distordu du néant. Alors comme ça, lorsque nous connaissions l'amitié, nous étions capables de faire des concessions ? C'était bien nouveau pour moi, qui ne pardonnait jamais et qui ne se laissait certainement pas corrompre par des choses aussi futiles que ce genre de prestation. Pourtant, cette estime avait aussi certainement pesé sur la balance et je le savais.
-Sujet clos, nous verrons plus tard pour sa séance.
Je n'oubliais cependant pas de lui décocher un sourire qui se voulait charmeur et leva ma silhouette pour aller chercher une bouteille de vodka planquée au fond d'une armoire. Au diable les convenances, j'avais envie d'une bonne liqueur pour remettre les idées en place. J'attrapais deux verres en cristal sur une étagère, prévus normalement lorsque de grandes personnalités se ramenaient dans mon bureau. Et je pouvais considérer Irina comme telle.
Alors que je revenais sur mes pas, elle se mit à ouvrir la bouche sur un autre sujet, profitant de ce moment propice pour se fondre à nouveau dans nos deux rôles respectifs. Silencieusement, mais à l'écoute, je posais les deux verres tout nous servant de deux doigts, comme elle l'appréciait. Ensuite, je fis le tour du bureau pour la rejoindre avec ma boisson et posa ma cambrure sur le rebord, la mine songeuse.
-J'ai un mauvais pressentiment.
Je faisais tourner le liquide au fond, alors que je fixais ses yeux noisettes.
-Rien n'avance, rien ne bouge. Nous nous contentons de nous cacher sans agir. Si ça continue, je commencerais les démarches moi-même en m'adressant directement aux personnes dont j'ai besoin. Il n'est plus possible de faire traîner cette affaire. Nous nous devons d'entrer en scène et de pourchasser les auteurs de ces actes.
J'étais calme, mais simplement parce que je faisais taire ma colère. Alors certes, nous faisions le nécessaire auprès des changelins mais on ne pouvait décemment pas nous reposer seulement sur cette option. De ce que j'ai appris, on risquait d'attendre un long moment avant qu'ils n'acceptent de se joindre à nous. Mais pendant ce temps, la ville tombait sous une menace de plus en plus forte et de plus en plus virulente.
-Nous sommes entrain d'échouer et c'est inconcevable Irina. On ne peut pas se permettre cette humiliation monumentale ! C'est comme... être spectateur de sa propre infortune et d'accepter ce voile sombre glisser doucement sur notre peuple pour le fragiliser depuis un an. C'est complètement inconscient et intolérable !
Ma mâchoire se crispa, le regard animé d'une flamme dansante derrière mon globe oculaire.
-Nous ne pouvons plus nous permettre d'être spectatrices, Fujibayahi-san.
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Mer 27 Nov 2019 - 12:35
Riven aime bien se grandir et faire entendre qu’elle a le pouvoir, même si dans un sens, elle savait tout autant que moi que n’importe quel enclaviste est en droit d’accorder l’autorisation de révéler le secret à une personne proche de celui qui en fait la demande. Le seul problème est que ce n’est pas rétroactif bien entendu. Alors certes, elle peut faire en sorte de faire valoir la “justice”, sa justice, mais ce n’est pas franchement de bon ton que de se mettre à dos plusieurs collègues ou même l’opinion publique alors que nous sommes en pleine tourmente.
Je trouve en tous les cas très intéressant ce soupir, cette révélation. Il y a un jeu entre nous, une comme entre moi et tous les autres enclavistes d’ailleurs. Je n’aime pas me révéler aux autres, cela m’est pénible. Toutefois je trouve quelque chose de réconfortant dans l’idée qu’elle m’apprécie autant et se fie à mon jugement, d’autant plus en ce moment. On a beau dire ce qu’on veut, mais en plus d’être sorcières, nous sommes Russes, même si cela n’a pas grand sens pour certains sorciers, surtout nous en plus de cela, il y a une sorte de lien national qui opère sous la surface.
J’eus un sourire en coin lorsqu’elle me dit cela, un peu songeur et questionnant, comme pour taquiner gentiment la femme qui abaisse enfin sa garde.
Elle passe très vite sur le sujet, pour éviter que je ne vienne rajouter mon grain de sel et que cela ne la gêne d’avantage. Soit. Pour cette fois Riven, je t’accorde le droit de ne pas aller plus loin dans ce que tu peux ressentir à mon égard.
Elle nous servit toute deux tout en s’asseyant sur son bureau pour être plus proche de moi, marquant ainsi qu’elle n’était plus dans son rôle de Justice par rapport à moi, mais bien que nous fussions deux proches collègues, et amies surement.
Un mauvais pressentiment hein... Elle aussi. Bien qu’il n’y ait que dans la bouche d’Altaïr que je puisse réellement craindre une certitude d’événement néfaste, le fait que Riven craigne quelque chose était révélateur. Elle baissait sa garde en ce moment, même de peu, mais c’était suffisant pour qu’elle admette une vérité que d’ordinaire, ni elle ni moi n’étions capable de reconnaître. Nous craignions pour l’avenir. Ce sont des choses que tous les autres enclavistes peuvent admettre sans crainte, mais la Justice et le Secret n’ont pas le droit d’avoir de doutes, de craintes, les enjeux étant beaucoup trop grands pour notre peuple.
Elle voulait entrer en action. Cela ne m’étonne guère d’elle. Elle est le feu qui n’est mue que par la volonté d’aller de l’avant. Je regardais mon verre, cette vodka parfaitement translucide dans ce cristal, reflétant mon regard songeur et perdu.
Elle était tellement en colère qu’elle venait d’un seul coup d’échanger le tutoiement par le vouvoiement. C’était vraiment une affaire à régler.
J’avais un air vraiment grave d’un seul coup alors que je songeais à une chose bien funeste et bien ultime pour régler notre problème. J’hésitais juste à soumettre l’idée à mon amie...
Je trouve en tous les cas très intéressant ce soupir, cette révélation. Il y a un jeu entre nous, une comme entre moi et tous les autres enclavistes d’ailleurs. Je n’aime pas me révéler aux autres, cela m’est pénible. Toutefois je trouve quelque chose de réconfortant dans l’idée qu’elle m’apprécie autant et se fie à mon jugement, d’autant plus en ce moment. On a beau dire ce qu’on veut, mais en plus d’être sorcières, nous sommes Russes, même si cela n’a pas grand sens pour certains sorciers, surtout nous en plus de cela, il y a une sorte de lien national qui opère sous la surface.
J’eus un sourire en coin lorsqu’elle me dit cela, un peu songeur et questionnant, comme pour taquiner gentiment la femme qui abaisse enfin sa garde.
Elle passe très vite sur le sujet, pour éviter que je ne vienne rajouter mon grain de sel et que cela ne la gêne d’avantage. Soit. Pour cette fois Riven, je t’accorde le droit de ne pas aller plus loin dans ce que tu peux ressentir à mon égard.
Elle nous servit toute deux tout en s’asseyant sur son bureau pour être plus proche de moi, marquant ainsi qu’elle n’était plus dans son rôle de Justice par rapport à moi, mais bien que nous fussions deux proches collègues, et amies surement.
Un mauvais pressentiment hein... Elle aussi. Bien qu’il n’y ait que dans la bouche d’Altaïr que je puisse réellement craindre une certitude d’événement néfaste, le fait que Riven craigne quelque chose était révélateur. Elle baissait sa garde en ce moment, même de peu, mais c’était suffisant pour qu’elle admette une vérité que d’ordinaire, ni elle ni moi n’étions capable de reconnaître. Nous craignions pour l’avenir. Ce sont des choses que tous les autres enclavistes peuvent admettre sans crainte, mais la Justice et le Secret n’ont pas le droit d’avoir de doutes, de craintes, les enjeux étant beaucoup trop grands pour notre peuple.
Elle voulait entrer en action. Cela ne m’étonne guère d’elle. Elle est le feu qui n’est mue que par la volonté d’aller de l’avant. Je regardais mon verre, cette vodka parfaitement translucide dans ce cristal, reflétant mon regard songeur et perdu.
Irina ▬ En tant que Secret et ancienne du KGB, tu te doutes bien des raisons qui ont fait que je n’ai pas fait avancer les choses depuis le virus ou même l’attaque de loup garou lors de la soirée d’Halloween dernier... Mais au jour d’aujourd’hui, après ce qui est arrivé à ce lycan retrouvé mort sous sa forme animale, les choses avancent trop vite sans qu’on ne sache de quoi il retourne vraiment. Nous avons un train de retard.Elle était d’accord avec moi, ces mots suivant ne laissaient aucune place au doute. Elle avait entièrement raison. Depuis des années, des décennies même, je me dis que nous assistons sans rien faire à notre fin inéluctable en laissant les humains faire ce qu’ils veulent. Le monde bascule dans sa propre destruction alors que les sorciers décident de ne rien faire. Mais là, le problème était bien plus rapide et actuel.
Elle était tellement en colère qu’elle venait d’un seul coup d’échanger le tutoiement par le vouvoiement. C’était vraiment une affaire à régler.
Irina ▬ Tu as raison, nous devons agir. Mais je ne peux pas encourager une seule action qui pourrait mettre en péril le secret de notre existence. Mais il y a eu du changement de mon côté depuis la dernière réunion et je ne peux plus rester aussi nonchalante vis-à-vis de ce qu’il se passe à Nakanoto et sa région.Evidemment je pensais à ma fille ou même à John qui étaient maintenant tous deux dans l’équation de ma vie à nouveau. Je ne pouvais plus gérer le problème des lycans, du virus, des vampires et tout le reste sans penser à eux maintenant. Tomoe fait partie de notre peuple, en cela, si nous prenons des mesures elle y sera soumise. Toutefois, tant que nous n’aurons pas d’alliance avec les changelins, John reste un problème qui ne sera pas en sécurité. Dès demain j’irai accomplir le rituel avec lui, c’est décidé.
J’avais un air vraiment grave d’un seul coup alors que je songeais à une chose bien funeste et bien ultime pour régler notre problème. J’hésitais juste à soumettre l’idée à mon amie...
Etilya sur DK RPG
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Dim 1 Déc 2019 - 0:19
Evidemment, même si cela me chagrinait, je savais le Secret très prisé par ses fonctions. C'était d'ailleurs très justement pour cela que je ne la sollicitais que rarement, en cas d'extrême urgence. Mais lors de notre tête à tête à la cafétéria de l'école des sorciers, je n'avais pas pu m'empêcher de la mettre au premier rang. De un parce que je savais qu'elle était redoutablement efficace et deux, parce qu'elle serait capable de me suivre. Elle en avait tout aussi marre que moi concernant cette affaire lycan. Nous étions tombées d'accord sur le fait que les choses n'avançaient que trop peu par rapport à une évolution qui nous engloutissait bien vite.
-Je sais, tu es très occupée. Mais ce n'est pas parce que ton ombre n'est pas dans le tableau qu'il fallait rester aussi laxiste. Ce train de retard est entrain de nous foncer dessus à grande vitesse.
Je bus mon verre d'une traite, faisant claquer ma langue sur mon palais avec un soupir de satisfaction. Cette sensation me réconfortait tout autant qu'elle m'enflammait davantage. Mais ses propos piquèrent soudainement ma curiosité, ce qui me fit arquer un sourcil d'un air circoncept. Je me doutais qu'elle ne parlait clairement pas des sorciers, à cet instant. Il y aurait-il d'autres facteurs mis dans l'équation de ma très chère collègue ? A vrai dire, nous ne partagions rien en dehors de nos entrevues professionnelles ou ces très courts moments où les masques tombaient à nos genoux. Mais jamais vraiment complètement. Devrais-je me risquer à lui demander ce qu'il changeait de son coté, hormis son rôle ? La question me brûlait les lèvres mais notre relation se hissait-elle jusqu'à pouvoir faire des confidences ? J'étais certes ravie qu'elle puisse se mettre de façon déterminée à la tâche mais je me demandais bien quelles raisons supplémentaires elle y apportait.
-Ca tombe sous le sens.
Je la fixais, le regard en coin, tentant de discerner ce qui l'encourageait autant à s'inquiéter de l'état de la ville. Mais je ne vis rien de particulier. Ce qui restait logique, vue que je ne lisais pas dans la tête des autres. Je décidais de laisser mes interrogations en suspend. Si un jour elle souhaitait se confier ou quelque chose de la sorte, je la laisserais faire. En attendant, je préférais laisser sa vie privée bien à elle sans m'y mêler. Ca avait toujours été comme ça entre nous, depuis notre première rencontre. Chacune de son côté, mais présente l'une pour l'autre. Peut-être sous l'effet officieux de notre origine commune.
Mais soudainement, ses yeux vacillèrent dans une mine sombre. Etait-ce toujours en rapport avec ces sous-entendus concernant sa motivation paralllèle ? En tout cas, quelque chose lui avait traversé l'esprit. Je m'emparais donc de la bouteillé laissée sur le bureau pour m'en servir un autre.
-U vas yest' chto-to na ume*
J'avais posé cette affirmation solennellement en russe. Certainement parce que je devinais que l'air grave de mon amie recelait une certaine importance. Dès que les choses relevaient du sérieux avec le Secret, j'avais tendance à retourner d'emblée à mes racines, créant une atmosphère immédiatement plus intime qui resserrait le lien.
-Vy znayete, chto mozhete skazat' mne**
Bien-sûr, je lui laissais le choix d'en discuter ou non. Après cet épisode de négociation, je me sentais apte à tout entendre ce soir.
Toi, tu as quelque chose derrière la tête*
Tu sais que tu peux m'en parler**
-Je sais, tu es très occupée. Mais ce n'est pas parce que ton ombre n'est pas dans le tableau qu'il fallait rester aussi laxiste. Ce train de retard est entrain de nous foncer dessus à grande vitesse.
Je bus mon verre d'une traite, faisant claquer ma langue sur mon palais avec un soupir de satisfaction. Cette sensation me réconfortait tout autant qu'elle m'enflammait davantage. Mais ses propos piquèrent soudainement ma curiosité, ce qui me fit arquer un sourcil d'un air circoncept. Je me doutais qu'elle ne parlait clairement pas des sorciers, à cet instant. Il y aurait-il d'autres facteurs mis dans l'équation de ma très chère collègue ? A vrai dire, nous ne partagions rien en dehors de nos entrevues professionnelles ou ces très courts moments où les masques tombaient à nos genoux. Mais jamais vraiment complètement. Devrais-je me risquer à lui demander ce qu'il changeait de son coté, hormis son rôle ? La question me brûlait les lèvres mais notre relation se hissait-elle jusqu'à pouvoir faire des confidences ? J'étais certes ravie qu'elle puisse se mettre de façon déterminée à la tâche mais je me demandais bien quelles raisons supplémentaires elle y apportait.
-Ca tombe sous le sens.
Je la fixais, le regard en coin, tentant de discerner ce qui l'encourageait autant à s'inquiéter de l'état de la ville. Mais je ne vis rien de particulier. Ce qui restait logique, vue que je ne lisais pas dans la tête des autres. Je décidais de laisser mes interrogations en suspend. Si un jour elle souhaitait se confier ou quelque chose de la sorte, je la laisserais faire. En attendant, je préférais laisser sa vie privée bien à elle sans m'y mêler. Ca avait toujours été comme ça entre nous, depuis notre première rencontre. Chacune de son côté, mais présente l'une pour l'autre. Peut-être sous l'effet officieux de notre origine commune.
Mais soudainement, ses yeux vacillèrent dans une mine sombre. Etait-ce toujours en rapport avec ces sous-entendus concernant sa motivation paralllèle ? En tout cas, quelque chose lui avait traversé l'esprit. Je m'emparais donc de la bouteillé laissée sur le bureau pour m'en servir un autre.
-U vas yest' chto-to na ume*
J'avais posé cette affirmation solennellement en russe. Certainement parce que je devinais que l'air grave de mon amie recelait une certaine importance. Dès que les choses relevaient du sérieux avec le Secret, j'avais tendance à retourner d'emblée à mes racines, créant une atmosphère immédiatement plus intime qui resserrait le lien.
-Vy znayete, chto mozhete skazat' mne**
Bien-sûr, je lui laissais le choix d'en discuter ou non. Après cet épisode de négociation, je me sentais apte à tout entendre ce soir.
Toi, tu as quelque chose derrière la tête*
Tu sais que tu peux m'en parler**
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Dim 1 Déc 2019 - 15:34
Nos manières sont étudiées avec soin dans ce monde où tout ne passe plus que par le jugement de l’apparence plus que la valeur de nos actes. Toutefois, si un jour je suis jugée pour mes actes, ce ne sera guère plus reluisant. Tout n’est que faux semblants, voilà ce que j’ai appris à ce petit pendant six ans avant qu’il ne soit relâché dans la nature sous une supervision médicale. Était-ce une bonne leçon à donner ? Bien sûr que oui. Même aux yeux de mon estimée collègue, je ne suis qu’une coquille vide, ne laissant en rien transparaître celle que je suis, ou en tout cas celle que j’ai pu être par le passé. Arisugawa-san, enfin sa mère, a même bien voulu retirer de sa mémoire ma maternité bien que cela puisse être trouvé en cherchant bien dans ses archives. Le dernier geste d’une amie avant de sombrer dans la maladie.
Le devoir qui est le mien m’impose la plus grande des rigueurs, à l’instar de Riven, mais comment ne pas songer au danger maintenant qui plane sur ma fille et retire ce voile masquant les identités de chaque sorcier en ville qui n’était jusque-là que des chiffres à pérenniser pour notre peuple.
Riven avait bien vu que j’avais changé soudainement. Elle n’était pas bête, mais avant je tenais à finalement faire amande honorable.
Je savais qu’elle allait vouloir rebondir dessus de suite, mais je préférais ne pas lui laisser le temps et d’enchaîner tout de suite sur ce qu’elle avait dit.
Le devoir qui est le mien m’impose la plus grande des rigueurs, à l’instar de Riven, mais comment ne pas songer au danger maintenant qui plane sur ma fille et retire ce voile masquant les identités de chaque sorcier en ville qui n’était jusque-là que des chiffres à pérenniser pour notre peuple.
Riven avait bien vu que j’avais changé soudainement. Elle n’était pas bête, mais avant je tenais à finalement faire amande honorable.
Irina ▬ Tu sais. Dans ce monde, on n’est jamais vraiment ce qu’on paraît être aux yeux des autres, enfin pour qui ne sait pas lire dans l’esprit des autres. Par exemple quand nous nous sommes rencontrés lors de ton entretiens, il m’est apparu que tu n’avais pas de sentiments et c’est ce que tu prône. Je ne cherche pas à en savoir plus bien que je suis persuadée que tu caches ton toi véritable sous la surface, hors d’atteinte de ton toi conscient...Je bois une lampée de vodka. Je m’enfonce en une seconde. Parler des sentiments de Riven c’est un peu comme jouer avec des allumettes dans une raffinerie de pétrole. Il n’y a qu’une fin possible à ça.
Irina ▬ Je vais te rendre la pareil alors. Pour me faire pardonner de ce que je t’ai fait, comme ça tu ne chercheras pas trop d’excuses pour te pardonner à toi-même d’avoir été dupée.Je ne sais pas trop pourquoi j’éprouvais le besoin de lui parler de tout ça maintenant, mais autant que la toute puissante Justice soit au courant. A moins que ce ne fusse parce qu’étant russe comme moi, je voyais en elle une amie potentielle qui pourrait comprendre toute la retenue que je m’impose depuis toutes ces années malgré les coups du sort qui m’ont assailli.
Vois-tu... je suis mère Riven. J’ai même eu quatre enfants dans ma vie. Des jumeaux avec un homme qui a dû quitter la Russie, que j’ai cru mort ainsi que mes enfants jusqu’au il y a encore quelques semaines. Et j’ai eu deux filles avec un japonais de bonne famille. Cela n’est plus que dans les archives, quelque part enfoui profondément dans les documents indénombrables sous la garde d’Arisugawa-san. Je suis devenue le Secret après avoir traqué mon ex-mari et l’ai rendu plus misérable que mort. Mais entretemps mes filles sont mortes pendant que je le traquais. Du moins c’est ce que j’ai cru lorsque j’ai vu passé une note de service transmise par Telu-san sur une petite sorcière retrouvée...
Je savais qu’elle allait vouloir rebondir dessus de suite, mais je préférais ne pas lui laisser le temps et d’enchaîner tout de suite sur ce qu’elle avait dit.
Irina ▬ Oui Riven j’ai une idée. Une idée qui peut tout changer en fait. Une idée que nous pourrions utiliser une fois le remède trouvé. Tu as déjà entendu parler de l’Ultima Memoria ?C’est un savoir que se passent les grands maître de l’esprit, mais ne sachant pas trop jusqu’où elle avait fait ses études en la matière je préférais laisser cela en une question rhétorique et enchaîner tout de suite.
Irina ▬ En m’entourant d’un nombre suffisant de sorciers, je pourrais diriger le cercle rituel et avoir recours à ce sort nécessitant l’utilisation d’un Nexus. Nous pourrions réécrire les souvenirs de tous les êtres vivants sur le pays en l’espace d’une nuit et faire que tout cette histoire n’aura été qu’une campagne un peu trop bien montée pour promouvoir un film ou je ne sais quoi d’autre.Le seul problème serait que cela n’épargnera personne sauf si on met à l’abri dans des lieux sorcier tout ceux qu’on voudrait épargner. C’est pour l’instant une chose que je préférai occulter. Si elle avait connaissance du procédé, elle le saurait de toute façon et nous pourrions en débattre après coup. /div>
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Jeu 5 Déc 2019 - 20:07
Cette femme ne manquait jamais d'audace, même lorsqu'il s'agissait d'aborder les thèmes sensibles. Enfin, ce qu'elle pensait à mon égard concernant mes sentiments, elle m'en avait toujours fait plus ou moins part, à demi-mot, pour me mettre en garde sur les conséquences.
Irina me sortait sa disquette, tellement habituée à la brandir devant ses patients par rapport aux apparences trompeuses que nous arborons aux yeux du monde, mais bien différentes quand on faisait tomber les façades. Toutefois, je savais pertinemment où elle voulait en venir avec cette introduction, comme à chaque fois où elle survolait le sujet sur mon passif, sans jamais trop s'y attarder.
J'haussais les épaules à ses remarques, comme d'habitude, quand elle abordait notre première rencontre et ses impressions rendues.
Avec le temps, j'avais fait de ces souvenirs désagréables, une sorte d'invocation bénéfique, qui m'avait permise d'en arriver là où j'en étais actuellement. J'avais transformé ces blessures, en une force colossale qui nourrissait ma volonté infaillible. Je ne me souvenais même plus de la douleur, ni même de la tristesse. Je n'avais plus la mémoire de cette souffrance engendrée par la torture physique et psychologique de l’entraînement tyrannique par mes parents. Les doigts ensanglantés par les leçons de piano. Le froid mordant mes mollets, attachés à une chaîne en ferraille rouillée dans ce cabanon, au fond du jardin. Les leçons de discipline intensives, qui m'avait coûté de nombreuses insomnies, jusqu'à effondrement. Cette éducation de la gagne par tous les moyens et de la grandeur ultime, acharnée et cruelle, jusqu'à ce mes pouvoirs se déclarent dans un brasier intense, m'avaient rempli d'un feu ardent cramant tout sur son passage. Cette ténacité sans borne et sans aucun remord, je le devais très justement à ces expériences acides.
Toutes ces épreuves, toutes ces étapes, avaient confectionné ma personnalité implacable et impartiale, dans une explosion terrible et fulgurante. Mes années à l'école des sorciers n'avaient rien arrangé à cela. Je devais être la première. Je devais être la meilleure. Je devais me ranger aux côtés de ceux et celles, qui n'avaient pas eu la chance de se défendre ou de choisir leur voie.
Je devais défendre, quand je n'étais qu'une innocente à qui on avait imposé une existence écartelée et sinistre.
Naturellement, je m'étais donc penchée sur le métier d'avocate, qui avait bâti ma carrière de fortune et de réputation. Je ne commettais aucune erreur et remportais les victoires en un claquement de doigt. Mais avec le recul, en y réfléchissant même un peu, j'avais lentement dévié vers une envie oppressante d'asseoir davantage ma position dans des verdicts toujours plus froids et durs. J'avais glissé sur cette pente sombre, où se mêlait le désir de pouvoir ultime, où personne ne pourrait me contredire, ni même me tenir tête. J'avais basculé.
Lentement mais sûrement, je m'étais vue tourner mon drapeau vers une affection particulière pour la punition implacable et l'ordre absolu. Il ne s'agissait plus de défendre, seulement d'appliquer froidement les règles, comme une machine infernale et sans faille.
C'était ce qui m'avait permis d'attraper ma place au sein de l'Enclave. On ne me demandait pas de faire du sentimentalisme mais de faire mon travail. Toutefois, j'avais la facheuse tendance à ne pas m'embarrasser de l'opinion des autres, surtout si elle divergeait d'une personne à une autre. Je n'avais pas le temps. Je n'avais pas l'envie non plus, d'y faire attention. Tout ce qui comptait, était mon avis et préserver la communauté, d'une manière ou d'une autre, qu'importe les obstacles. Je devais imposer ma volonté, quitte à négliger celle des autres.
Cependant, je n'en culpabilisais pas le moins du monde. Mais peut-être qu'au fond, je refusais la clémence aux autres, parce que personne ne me l'avait accordée. Cette petite fille aux nattes fines et au regard vide, à qui on avait arraché son libre arbitre, s'était transformée en un monstre ravageur qui se nourrissait de la crainte qu'elle inspirait, dans une extrême délectation.
Un sourire se mua sur mon visage, dans un calme tranquille.
-Je suis seulement Riven Donazya, la Justice implacable. Que pourrais-je être d'autre ? soupirai-je d'un ton un peu las.
Sûrement rien du tout. Je me plaisais dans mes grands airs et dans la peur que je générais. Je ne savais pas être autrement, que le Diable Rouge.
Mais ce fut d'autant plus surprenant quand pour la première fois depuis notre rencontre, Irina mit en lumière un passé qu'elle avait semblé vouloir écarter le plus loin possible pendant tout ce temps. Mais qui à l'heure actuelle, la rattrapait de plein fouet, tellement qu'elle n'avait plus l'air de se sentir capable de l'ignorer. Elle, si insensible d'habitude et si rude, me faisait découvrir une facette d'elle plus retenue et plus... Fragile. Une faiblesse potentielle, dans un caractère si tranchant et travaillé à travers de nombreux masques. Pour une fois, elle n'en portait aucun. C'était une révélation vraiment détonante, tout en sachant qu'elle s'adressait tout de même à moi, la Justice. Je ne savais comment réagir à ces confidences nouvelles, mais ce devait être l'effet escompté, car elle ne me laissait pas le temps d'y répondre. Seulement d'en prendre connaissance et de les intégrer.
Je ne me montrais pas spécifiquement réceptive, me contentant d'hôcher humblement la tête d'un air entendu. Je ne savais pas vraiment ce que des enfants engageaient comme responsabilités ou même sur l'attitude d'une personne. Je n'en avais pas, en plus de n'avoir jamais connu un sentiment aussi fort comme l'attachement envers quelqu'un. Tout cela restait assez inconnu à ma gouverne. Mais après tout, il était normal d'avoir connu une vie avant celle-ci. Mais j'imaginais que si elle avait pris soin de taire ces secrets, c'est qu'il devait y avoir une bonne raison à cela. Peut-être pour se protéger. Peut-être pour ne pas céder à la rupture de sa propre existence tout en se consacrant corps et âme à son rôle du Secret. Néanmoins, je respectais cet instant de flottement, en tant qu'amie, que j'oublierais une fois la cape de l'Enclaviste remise sur mes épaules, comme si je n'avais rien entendu.
C'était bien une première, car si la personne en face de moi n'avait pas été Irina, j'aurais certainement compté ces révélations comme des flèches à mon arc si je devais m'en servir à l'avenir. Cela faisait parti de mes vices les plus cruels : se servir des sentiments et des blessures des autres pour parvenir à mes fins. C'était toujours efficace. Mais pour une fois, la tyrannique que j'étais, passerait sur cette manigance, tant que le Secret ne se laissait pas dépasser par les événements. D'ici là, son secret sera gardé bien au chaud sous ma veste.
Par compréhension, je ne revins pas sur ces déclarations et surtout parce que je sentais qu'elle ne souhaitait pas s'étaler. Nous passâmes donc à la suite, très rapidement, par rapport au plan auquel elle avait certainement médité.
Un plan magistral, qui nécessitait tout de même une forte réflexion pour son élaboration. Évidemment, j'en avais entendu parler.
-C'est intéressant.
Je me laissais tout de même un temps de médiation pour saisir tous les paramètres de l'envergure d'un tel sortilège. Irina en était largement capable, encore fallait-il en limiter les risques et surtout, choisir les bons candidats pour l'entourer et ceux qu'on pourrait potentiellement soustraire à son effet drastique.
-Cela nous permettrait de nous assurer de faire taire les conséquences de cet épisode, en effet. Mais il ne faudra pas forcément nous limiter à ce sort. Il y a eu de nombreux morts, qui ne sont pas fictifs si on lance le scénario potentiel d'une promotion ou autre chose. Même si ce coup d'éclat fonctionne, il faudra agir en conséquence auprès des familles victimes de la perte d'un être cher et les fuites potentielles extérieures. Comme tu le sais, la ville fait l'objet de nombreuses curiosités qui commencent à prendre de l'ampleur... Tu seras sûrement sur-sollicitée, ma chère Irina.
Je lui souris avec bienveillance, tout en buvant ma liqueur.
-Mais, c'est une option qui tient la route. Si on considère que les autres seraient prêts à te suivre tout en sélectionnant ceux dont l'esprit restera intact.
Mais sur quels critères se baser ? Même si ma foi, ça n'avait aucune sorte d'importance pour ma part. Les sauvegardés sont presque tout vus, à commencer par les Enclavistes même.
Irina me sortait sa disquette, tellement habituée à la brandir devant ses patients par rapport aux apparences trompeuses que nous arborons aux yeux du monde, mais bien différentes quand on faisait tomber les façades. Toutefois, je savais pertinemment où elle voulait en venir avec cette introduction, comme à chaque fois où elle survolait le sujet sur mon passif, sans jamais trop s'y attarder.
J'haussais les épaules à ses remarques, comme d'habitude, quand elle abordait notre première rencontre et ses impressions rendues.
Avec le temps, j'avais fait de ces souvenirs désagréables, une sorte d'invocation bénéfique, qui m'avait permise d'en arriver là où j'en étais actuellement. J'avais transformé ces blessures, en une force colossale qui nourrissait ma volonté infaillible. Je ne me souvenais même plus de la douleur, ni même de la tristesse. Je n'avais plus la mémoire de cette souffrance engendrée par la torture physique et psychologique de l’entraînement tyrannique par mes parents. Les doigts ensanglantés par les leçons de piano. Le froid mordant mes mollets, attachés à une chaîne en ferraille rouillée dans ce cabanon, au fond du jardin. Les leçons de discipline intensives, qui m'avait coûté de nombreuses insomnies, jusqu'à effondrement. Cette éducation de la gagne par tous les moyens et de la grandeur ultime, acharnée et cruelle, jusqu'à ce mes pouvoirs se déclarent dans un brasier intense, m'avaient rempli d'un feu ardent cramant tout sur son passage. Cette ténacité sans borne et sans aucun remord, je le devais très justement à ces expériences acides.
Toutes ces épreuves, toutes ces étapes, avaient confectionné ma personnalité implacable et impartiale, dans une explosion terrible et fulgurante. Mes années à l'école des sorciers n'avaient rien arrangé à cela. Je devais être la première. Je devais être la meilleure. Je devais me ranger aux côtés de ceux et celles, qui n'avaient pas eu la chance de se défendre ou de choisir leur voie.
Je devais défendre, quand je n'étais qu'une innocente à qui on avait imposé une existence écartelée et sinistre.
Naturellement, je m'étais donc penchée sur le métier d'avocate, qui avait bâti ma carrière de fortune et de réputation. Je ne commettais aucune erreur et remportais les victoires en un claquement de doigt. Mais avec le recul, en y réfléchissant même un peu, j'avais lentement dévié vers une envie oppressante d'asseoir davantage ma position dans des verdicts toujours plus froids et durs. J'avais glissé sur cette pente sombre, où se mêlait le désir de pouvoir ultime, où personne ne pourrait me contredire, ni même me tenir tête. J'avais basculé.
Lentement mais sûrement, je m'étais vue tourner mon drapeau vers une affection particulière pour la punition implacable et l'ordre absolu. Il ne s'agissait plus de défendre, seulement d'appliquer froidement les règles, comme une machine infernale et sans faille.
C'était ce qui m'avait permis d'attraper ma place au sein de l'Enclave. On ne me demandait pas de faire du sentimentalisme mais de faire mon travail. Toutefois, j'avais la facheuse tendance à ne pas m'embarrasser de l'opinion des autres, surtout si elle divergeait d'une personne à une autre. Je n'avais pas le temps. Je n'avais pas l'envie non plus, d'y faire attention. Tout ce qui comptait, était mon avis et préserver la communauté, d'une manière ou d'une autre, qu'importe les obstacles. Je devais imposer ma volonté, quitte à négliger celle des autres.
Cependant, je n'en culpabilisais pas le moins du monde. Mais peut-être qu'au fond, je refusais la clémence aux autres, parce que personne ne me l'avait accordée. Cette petite fille aux nattes fines et au regard vide, à qui on avait arraché son libre arbitre, s'était transformée en un monstre ravageur qui se nourrissait de la crainte qu'elle inspirait, dans une extrême délectation.
Un sourire se mua sur mon visage, dans un calme tranquille.
-Je suis seulement Riven Donazya, la Justice implacable. Que pourrais-je être d'autre ? soupirai-je d'un ton un peu las.
Sûrement rien du tout. Je me plaisais dans mes grands airs et dans la peur que je générais. Je ne savais pas être autrement, que le Diable Rouge.
Mais ce fut d'autant plus surprenant quand pour la première fois depuis notre rencontre, Irina mit en lumière un passé qu'elle avait semblé vouloir écarter le plus loin possible pendant tout ce temps. Mais qui à l'heure actuelle, la rattrapait de plein fouet, tellement qu'elle n'avait plus l'air de se sentir capable de l'ignorer. Elle, si insensible d'habitude et si rude, me faisait découvrir une facette d'elle plus retenue et plus... Fragile. Une faiblesse potentielle, dans un caractère si tranchant et travaillé à travers de nombreux masques. Pour une fois, elle n'en portait aucun. C'était une révélation vraiment détonante, tout en sachant qu'elle s'adressait tout de même à moi, la Justice. Je ne savais comment réagir à ces confidences nouvelles, mais ce devait être l'effet escompté, car elle ne me laissait pas le temps d'y répondre. Seulement d'en prendre connaissance et de les intégrer.
Je ne me montrais pas spécifiquement réceptive, me contentant d'hôcher humblement la tête d'un air entendu. Je ne savais pas vraiment ce que des enfants engageaient comme responsabilités ou même sur l'attitude d'une personne. Je n'en avais pas, en plus de n'avoir jamais connu un sentiment aussi fort comme l'attachement envers quelqu'un. Tout cela restait assez inconnu à ma gouverne. Mais après tout, il était normal d'avoir connu une vie avant celle-ci. Mais j'imaginais que si elle avait pris soin de taire ces secrets, c'est qu'il devait y avoir une bonne raison à cela. Peut-être pour se protéger. Peut-être pour ne pas céder à la rupture de sa propre existence tout en se consacrant corps et âme à son rôle du Secret. Néanmoins, je respectais cet instant de flottement, en tant qu'amie, que j'oublierais une fois la cape de l'Enclaviste remise sur mes épaules, comme si je n'avais rien entendu.
C'était bien une première, car si la personne en face de moi n'avait pas été Irina, j'aurais certainement compté ces révélations comme des flèches à mon arc si je devais m'en servir à l'avenir. Cela faisait parti de mes vices les plus cruels : se servir des sentiments et des blessures des autres pour parvenir à mes fins. C'était toujours efficace. Mais pour une fois, la tyrannique que j'étais, passerait sur cette manigance, tant que le Secret ne se laissait pas dépasser par les événements. D'ici là, son secret sera gardé bien au chaud sous ma veste.
Par compréhension, je ne revins pas sur ces déclarations et surtout parce que je sentais qu'elle ne souhaitait pas s'étaler. Nous passâmes donc à la suite, très rapidement, par rapport au plan auquel elle avait certainement médité.
Un plan magistral, qui nécessitait tout de même une forte réflexion pour son élaboration. Évidemment, j'en avais entendu parler.
-C'est intéressant.
Je me laissais tout de même un temps de médiation pour saisir tous les paramètres de l'envergure d'un tel sortilège. Irina en était largement capable, encore fallait-il en limiter les risques et surtout, choisir les bons candidats pour l'entourer et ceux qu'on pourrait potentiellement soustraire à son effet drastique.
-Cela nous permettrait de nous assurer de faire taire les conséquences de cet épisode, en effet. Mais il ne faudra pas forcément nous limiter à ce sort. Il y a eu de nombreux morts, qui ne sont pas fictifs si on lance le scénario potentiel d'une promotion ou autre chose. Même si ce coup d'éclat fonctionne, il faudra agir en conséquence auprès des familles victimes de la perte d'un être cher et les fuites potentielles extérieures. Comme tu le sais, la ville fait l'objet de nombreuses curiosités qui commencent à prendre de l'ampleur... Tu seras sûrement sur-sollicitée, ma chère Irina.
Je lui souris avec bienveillance, tout en buvant ma liqueur.
-Mais, c'est une option qui tient la route. Si on considère que les autres seraient prêts à te suivre tout en sélectionnant ceux dont l'esprit restera intact.
Mais sur quels critères se baser ? Même si ma foi, ça n'avait aucune sorte d'importance pour ma part. Les sauvegardés sont presque tout vus, à commencer par les Enclavistes même.
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Jeu 5 Déc 2019 - 22:20
Que pouvait-elle répondre d’autre que ça en fait ? Je ne m’attendais pas non plus à ce qu’elle fasse un bilan de sa vie à la minute ou décide subitement de s’écouter un peu plus. Je ne referais pas Riven Donazya, c’est certain, ni moi ni personne d’ailleurs. J’espère juste en tant qu’amie, collègue et praticienne qu’elle arrive un jour à, plus qu’être une simple machine, se reconnecter à ses émotions, celles qu’elle enfouie tout au fond d’elle-même.
Nous sommes un peu de la même trempe en fait et il s’en serait fallu d’un rien pour que je devienne comme elle en fait. Je pense même que si je n’avais pas fait d’étude de psychologie et médecine, je n’aurais pas donner autant sa chance à mon moi... sentimental dirons-nous. C’est ainsi que Matthew a pu faire son œuvre en son temps, que j’ai pu accorder une seconde chance au monde en son souvenir. Certes j’ai commis un nombre incalculable d’erreurs de jugement m’ayant couté très cher, mais c’est aussi en gardant toujours une porte d’accès à mes sentiments que je me suis laissé une chance d’être la mère que j’aurai dû être avant et renouer le contact avec ma fille. L’humain est un être fait pour ressentir autant que réfléchir. Riven étant médicalement parfaitement saine, je m’attends à ce qu’elle déchante un jour lorsqu’elle aura le retour de bâton de ses sentiments qu’elle retient, à la manière d’un barrage que l’on fait sauter.
Je remercie le fait qu’elle n’ait pas souhaité revenir sur les révélations faites, c’est déjà bien assez gênant de lui avoir tant donné à mon sujet, autant de faiblesses exploitables.
Comme je m’y attendis, elle savait bien de quel rituel complexe je parlais. Elle est très versée dans les magies de l’esprit alors ce n’est finalement pas étonnant.
Nous sommes un peu de la même trempe en fait et il s’en serait fallu d’un rien pour que je devienne comme elle en fait. Je pense même que si je n’avais pas fait d’étude de psychologie et médecine, je n’aurais pas donner autant sa chance à mon moi... sentimental dirons-nous. C’est ainsi que Matthew a pu faire son œuvre en son temps, que j’ai pu accorder une seconde chance au monde en son souvenir. Certes j’ai commis un nombre incalculable d’erreurs de jugement m’ayant couté très cher, mais c’est aussi en gardant toujours une porte d’accès à mes sentiments que je me suis laissé une chance d’être la mère que j’aurai dû être avant et renouer le contact avec ma fille. L’humain est un être fait pour ressentir autant que réfléchir. Riven étant médicalement parfaitement saine, je m’attends à ce qu’elle déchante un jour lorsqu’elle aura le retour de bâton de ses sentiments qu’elle retient, à la manière d’un barrage que l’on fait sauter.
Je remercie le fait qu’elle n’ait pas souhaité revenir sur les révélations faites, c’est déjà bien assez gênant de lui avoir tant donné à mon sujet, autant de faiblesses exploitables.
Comme je m’y attendis, elle savait bien de quel rituel complexe je parlais. Elle est très versée dans les magies de l’esprit alors ce n’est finalement pas étonnant.
Irina ▬ Je suis contente que tu trouves cela intéressant. Cela sera en revanche compliqué de sélectionner ceux qui se souviendrons de tout. Il serait plus sage de convoquer les changelins vers des lieux sorciers et tant pis pour les vampires, ils n’auront qu’à quitter le pays le temps que ça se fasse sur l’ordre de leur chef.J’avais en revanche une mine assez sombre car ma collègue n’avait pas vraiment compris là où je voulais en venir. Les problèmes qu’elle soulevait vis-à-vis de la réalité des faits, des gens qui ont disparus de toutes ces victimes en était le signe.
Irina ▬ Je crois en revanche que tu m’as mal compris Riven. Quand je te parle d’effacer les souvenirs des morts lors de cet incidents... je parle de littéralement effacer leur existence entière de l’esprit des gens et toute traces matérielle également.Je la regardais à ce regard des sombres instants. Ce regard froid et sans âme, comme si plus rien dans ce monde ne pouvait bien compter pour moi, ces yeux de tueuse que j’avais arboré si souvent dans le passé. Il était rare que j’enlève mon masque pour dévoiler mes yeux à mes collègues, mais je dois bien avouer que je n’ai sans doute jamais eu une telle froideur dans l’énonciation qui allait suivre.
Irina ▬ Histoire donc d’être clair Riven. Ce que je propose c’est d’identifier chaque victime et d’effacer son existence comme sa mort dans l’esprit des gens du pays tout entier, cela impliquant les parents, les frères et sœurs ou mêmes leurs veuves. Effacer jusqu’à l’image de les avoir déjà croisés dans la rue ou échangé un baiser de collégien. Puis de laisser une place au Nexus à une sorcière bien particulière que nous avons à s’être spécialisé dans le numérique. Avec le Nexus elle pourrait faire ce qui est sans doute impossible, à savoir effacer leur existence du net tout entier.Je sais déjà que beaucoup de sorcier autour de la table pourraient ne pas être d’accord avec cette idée à commencer par la Sagesse. Il connait des vampires, des humains surement aussi en nombre et trouvera cette solution extrême. Il est de notre côté, mais clairement plus enclin à vouloir tendre la main pour nouer sorcier et humain ou en tout cas ne pas avoir à faire ce genre de choses.
Irina ▬ Tu sais bien qu’il faut du douaté pour diriger un cercle pareil, mais pour le coup je sais déjà que je veux quelqu’un en particulier pour me seconder dans la tâche à part entière. Toi. C’est pour ça que j’ai besoin de ton soutien et de savoir si tu irais dans ce sens, jusque-là si jamais je soumettais l’idée à la prochaine réunion de l’Enclave que nous aurons.
Etilya sur DK RPG
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Ven 6 Déc 2019 - 19:02
Son expression aurait pu faire mourir d'effroi n'importe qui se trouvant dans cette pièce. Ces mots, sans une once d'âme, auraient pu mettre n'importe qui très mal à l'aise à l'évocation de ce plan fatidique. Voilà le Secret dans toute sa splendeur d'exécution lugubre et insensible, capable de dévorer votre esprit sans même en éprouver un fragment de remord. Ce regard qu'elle me lançait, aussi tranchant qu'une lame taillée sur mesure, indiquait farouchement qu'elle ne renoncerait devant rien pour parvenir à son but. Il n'y avait aucune étincelle, comme si ses yeux noisettes voulaient aspirer le Néant même pour l'enfermer derrière ses rétines vides d'émotion. Je connaissais Irina depuis un petit moment maintenant mais ô grand jamais, elle ne m'avait montré pareille démonstration de sa volonté imperméable à toute révolte.
A vrai dire, j'aurais dû me douter d'une méthode aussi radicale de sa part, qui visait presque à assassiner l'existence même de ces morts en les supprimant complètement de la surface de la Terre. Comme s'il n'y avait jamais eu une seule trace de leur naissance.
Mais après tout, que valaient ces petites vies quand il s'agissait de sauvegarder tout le reste ? Disons qu'ils ne représentaient que des dommages collatéraux, dont personne n'en souffrirait, puisqu'ils n'auront jamais existé. Cela restait certes très cruel, mais nécessaire pour baisser le rideau sur cette scène de miséricorde et signer notre salut en bonne et due forme.
Un léger frisson parcourut ma colonne vertébrale et mes épaules, imperceptible et irrésistible, comme l’excitation sourde qui s'allumait en mon sein à cet instant. Cette flamme folle m'envahissait comme un incendie qu'elle déclarait dans les travers les plus sombres de mon esprit.
Nous devions réagir. Et c'était exactement ce que le Secret comptait faire, qu'importe les moyens ou les méthodes, nous ne pouvions pas nous permettre désormais de lésiner sur les pratiques. En tant que Secret ou bien en tant que Justice, nous étions toutes deux liées à la priorité de protéger les nôtres, quitte à éclabousser les autres. Il s'agissait de notre devoir le plus étendu. Et tout le monde savait que si l'une ou l'autre décidait de rétorquer en tapant du poing sur la table, la défaite ne serait qu'inévitable pour ceux qui se ramasseraient sur notre chemin.
La Lumière comme l'éclat éblouissant de la justice.
Les Ténèbres comme une ombre dissimulée à l'affût des moindres failles.
Se mêlaient imperceptiblement pour fusionner dans leur ensemble le plus intime et le plus absolu.
J'observais Irina, dans son sérieux le plus infâme et machinalement je fis glisser un doigt sur mes lèvres en plissant mes paupières.
-C'est très clair.
Je lui offris un sourire presque inquiétant, en retour à son visage figé dans la glace. Je n'avais pas besoin d'avoir plus de certitude pour la suivre dans ces intentions. La fin, justifiait les moyens en période de crise. Mais évidemment, je me doutais bien que ce genre de proposition rencontrerait des obstacles, à commencer par les plus prompts à envisager une solution moins radicale. Avec malice, je claquais des doigts pour faire apparaître un petit jeu de flamme dansant sur la pointe de mon index, avant de souffler dessus pour ne laisser qu'une vague fumée s'évanouir.
-Je ne leur laisserai pas le choix, Fujibayashi-san. Je ne les laisserai plus davantage mettre en péril la communauté des sorciers par leur incapacité à prendre des décisions primordiales. Malgré l'aspect extrême, cette proposition reste justifiée et justifiable. Nous avons déjà assez donné dans la passivité. Maintenant, il faut passer à l'action. La Justice, sera de ton côté.
Elle connaissait ma passion pour mettre à bat un argumentaire même bien ficelé. Après tout, c'était aussi ma spécialité. J'étais ravie à l'idée de mettre à exécution mes talents de persuasion. Cela ne faisait aucun doute que je pourrais largement faire en sorte de démolir leur rigidité à cette perspective, s'ils venaient à s'y opposer fermement. Il n'y avait plus de compassion qui tenait à ce stade, ni même de grand discours visant à attendrir l'audimat. Il n'y avait plus que nous, et ces changelins à mettre dans l'équation. La raison devait revenir très rapidement sur le tapis, avant que leurs petites états d'âme ne nous engloutissent une bonne fois pour toutes.
A l'arrivée, tout le monde serait gagnant, de toute façon.
-Nous pourrons éventuellement avertir la population influente, celle avec qui nous avons déjà négocié des accords, juste par simple diplomatie. Néanmoins, qu'importe la réaction ambiante, un coup de poing devra tout de même être mené à exécution. Nous nous devons, de façon tout à fait légitime et urgente, donner la priorité aux sorciers et aux changelins.
En cas d'éventuel refus, je pouvais toujours m'arranger de faire plier les réfractaires en conséquence, même s'il s'agissait d'un Enclaviste. Parce qu'après tout, si la collaboration venait à être refusée, cela présagerait une obstruction directe à la préservation de nos intérêts en tant que mages. Et ça, aux yeux des règles imposées, restait largement condamnable et donc, de mon ressort. Bien que je ne m'asseyais pas sur d'autres éventuelles propositions, elles avaient largement intérêt d'être à la hauteur pour subtiliser son projet. Cependant, si nous considérons toutes les deux que les propositions ne sont pas à la hauteur de nos espérances et ne méritent pas d'être appliquées,, je les balayerai de l'échiquier pour imposer sa volonté.
-Il est temps d'avancer.
A vrai dire, j'aurais dû me douter d'une méthode aussi radicale de sa part, qui visait presque à assassiner l'existence même de ces morts en les supprimant complètement de la surface de la Terre. Comme s'il n'y avait jamais eu une seule trace de leur naissance.
Mais après tout, que valaient ces petites vies quand il s'agissait de sauvegarder tout le reste ? Disons qu'ils ne représentaient que des dommages collatéraux, dont personne n'en souffrirait, puisqu'ils n'auront jamais existé. Cela restait certes très cruel, mais nécessaire pour baisser le rideau sur cette scène de miséricorde et signer notre salut en bonne et due forme.
Un léger frisson parcourut ma colonne vertébrale et mes épaules, imperceptible et irrésistible, comme l’excitation sourde qui s'allumait en mon sein à cet instant. Cette flamme folle m'envahissait comme un incendie qu'elle déclarait dans les travers les plus sombres de mon esprit.
Nous devions réagir. Et c'était exactement ce que le Secret comptait faire, qu'importe les moyens ou les méthodes, nous ne pouvions pas nous permettre désormais de lésiner sur les pratiques. En tant que Secret ou bien en tant que Justice, nous étions toutes deux liées à la priorité de protéger les nôtres, quitte à éclabousser les autres. Il s'agissait de notre devoir le plus étendu. Et tout le monde savait que si l'une ou l'autre décidait de rétorquer en tapant du poing sur la table, la défaite ne serait qu'inévitable pour ceux qui se ramasseraient sur notre chemin.
La Lumière comme l'éclat éblouissant de la justice.
Les Ténèbres comme une ombre dissimulée à l'affût des moindres failles.
Se mêlaient imperceptiblement pour fusionner dans leur ensemble le plus intime et le plus absolu.
J'observais Irina, dans son sérieux le plus infâme et machinalement je fis glisser un doigt sur mes lèvres en plissant mes paupières.
-C'est très clair.
Je lui offris un sourire presque inquiétant, en retour à son visage figé dans la glace. Je n'avais pas besoin d'avoir plus de certitude pour la suivre dans ces intentions. La fin, justifiait les moyens en période de crise. Mais évidemment, je me doutais bien que ce genre de proposition rencontrerait des obstacles, à commencer par les plus prompts à envisager une solution moins radicale. Avec malice, je claquais des doigts pour faire apparaître un petit jeu de flamme dansant sur la pointe de mon index, avant de souffler dessus pour ne laisser qu'une vague fumée s'évanouir.
-Je ne leur laisserai pas le choix, Fujibayashi-san. Je ne les laisserai plus davantage mettre en péril la communauté des sorciers par leur incapacité à prendre des décisions primordiales. Malgré l'aspect extrême, cette proposition reste justifiée et justifiable. Nous avons déjà assez donné dans la passivité. Maintenant, il faut passer à l'action. La Justice, sera de ton côté.
Elle connaissait ma passion pour mettre à bat un argumentaire même bien ficelé. Après tout, c'était aussi ma spécialité. J'étais ravie à l'idée de mettre à exécution mes talents de persuasion. Cela ne faisait aucun doute que je pourrais largement faire en sorte de démolir leur rigidité à cette perspective, s'ils venaient à s'y opposer fermement. Il n'y avait plus de compassion qui tenait à ce stade, ni même de grand discours visant à attendrir l'audimat. Il n'y avait plus que nous, et ces changelins à mettre dans l'équation. La raison devait revenir très rapidement sur le tapis, avant que leurs petites états d'âme ne nous engloutissent une bonne fois pour toutes.
A l'arrivée, tout le monde serait gagnant, de toute façon.
-Nous pourrons éventuellement avertir la population influente, celle avec qui nous avons déjà négocié des accords, juste par simple diplomatie. Néanmoins, qu'importe la réaction ambiante, un coup de poing devra tout de même être mené à exécution. Nous nous devons, de façon tout à fait légitime et urgente, donner la priorité aux sorciers et aux changelins.
En cas d'éventuel refus, je pouvais toujours m'arranger de faire plier les réfractaires en conséquence, même s'il s'agissait d'un Enclaviste. Parce qu'après tout, si la collaboration venait à être refusée, cela présagerait une obstruction directe à la préservation de nos intérêts en tant que mages. Et ça, aux yeux des règles imposées, restait largement condamnable et donc, de mon ressort. Bien que je ne m'asseyais pas sur d'autres éventuelles propositions, elles avaient largement intérêt d'être à la hauteur pour subtiliser son projet. Cependant, si nous considérons toutes les deux que les propositions ne sont pas à la hauteur de nos espérances et ne méritent pas d'être appliquées,, je les balayerai de l'échiquier pour imposer sa volonté.
-Il est temps d'avancer.
Invité
Invité
Mar 10 Déc 2019 - 21:52
Riven avait compris la nuance qu’imposait mon résonnement, mais ce n’était pas pour autant une tâche simple. Je n’ai jamais dirigé de cercle de sorcier, enfin pas depuis au moins trente ans maintenant et jamais dans une telle situation. Il y a une différence entre diriger un cercle de sorcier pour canaliser leur énergie magique au travers de soi et diriger un cercle qui a la tâche de canaliser l’énergie d’un Nexus à travers eux.
Oh bien entendu, si cela n’avait été que pour générer un raz de marée, un bouclier ou que sais-je encore, c’est une tâche diablement aisée. Toutefois on est loin d’une solution aussi simpliste dans la pratique de la magie. Ici il s’agit de manipuler l’esprit non pas d’une personne, mais de tous ceux qui seront sur le territoire.
J’écoutais Riven qui me sortait de ma réflexion alors qu’elle parlait de faire passer la pillule de force devant l’Enclave. J’aime cette attitude volcanique chez elle, mais ce n’est pas simple non plus. Il faut présenter la chose sous le bon angle, avec doigté et non pas avec force. Thomas est un esprit terriblement fécond qui saurait trouver les bons mots pour retourner les plus neutres des nôtres comme l’Altruisme, le Bouclier ou le Temps. Nous n’aurons pas plus l’avis favorable du Savoir puisqu’elle en pince pour le chef des chevaliers des ombres étant un mortel qui aura sa mémoire lésée.
Oh bien entendu, si cela n’avait été que pour générer un raz de marée, un bouclier ou que sais-je encore, c’est une tâche diablement aisée. Toutefois on est loin d’une solution aussi simpliste dans la pratique de la magie. Ici il s’agit de manipuler l’esprit non pas d’une personne, mais de tous ceux qui seront sur le territoire.
J’écoutais Riven qui me sortait de ma réflexion alors qu’elle parlait de faire passer la pillule de force devant l’Enclave. J’aime cette attitude volcanique chez elle, mais ce n’est pas simple non plus. Il faut présenter la chose sous le bon angle, avec doigté et non pas avec force. Thomas est un esprit terriblement fécond qui saurait trouver les bons mots pour retourner les plus neutres des nôtres comme l’Altruisme, le Bouclier ou le Temps. Nous n’aurons pas plus l’avis favorable du Savoir puisqu’elle en pince pour le chef des chevaliers des ombres étant un mortel qui aura sa mémoire lésée.
Irina ▬ Ce ne sera pas simple Riven. Et tu sais bien qu’avec moi pas besoin de “san” ou autre, appels moi juste Irina veux-tu. Dis-je dans un russe tout à fait convenable. Il va falloir faire preuve de finesse pour convaincre la majorité de l’Enclave de voter une solution aussi extrême. Sans compter que cette solution ne sera tout simplement pas si simple à mettre en œuvre.Je croisais les jambes tout en buvant ce verre, achevant de l’assécher avant de le poser sur la table tandis que Riven nous resservit toutes deux. Elle avait raison. Nous pouvons juste faire le minimum vital pour maintenir nos relations, nos alliances ou nos ententes de fortunes. Cette solution malheureusement a quand même de nombreux risques pour nous.
Irina ▬ Il faut quand même y aller mollo mon amie. Cette solution est complexe et peut se retourner contre nous. Les humains ne présenteront aucuns problèmes. Toutefois, il n’est pas impossible que pour les vampires l’effet ne soit que temporaire, voire même que pour les plus fort, il ne provoque qu’une forte migraine sans vraiment les toucher malgré la puissance du Nexus à cause du fait que nous étirerons le sort sur tout le pays. Ils pourraient le prendre comme une agression également.Je réfléchissais encore et encore, essayant de me remémorer des récits, des ouvrages de sorciers qui pourraient bien nous venir en aide dans une telle situation, mais ce n’était pas évident. Je poursuivais mes recherches sur la mémoire physique surtout. Ce qui fait que mes pouvoirs et mes connaissances excluent celle qui se trouve ancré dans l’énergie magique qu’on pourrait appeler l’âme. C’est pour ça que les vampires sauraient retrouver la mémoire à plus ou moins moyen terme.
Irina ▬ Il est temps d’avancer, mais le meilleur moyen serait de faire quelques recherches tout de même pour voir ce qui pourrait mettre toutes les chances de notre côté de convaincre les autres enclavistes d’accepter sans condition, quitte à ce que nous devions nous retrouver tous les neuf à canaliser le sort. Quoi qu’il en soit j’aurais besoin d’un autre maître de l’esprit de ta trempe dans le processus.
Etilya sur DK RPG
Invité
Invité
Ven 13 Déc 2019 - 21:12
Sa réflexion me fit pousser un soupir las de désespoir. Comme à ses habitudes, elle ne manquait pas de souligner la complexité d'obtenir l'unanimité pour temporiser mon excitation. Heureusement dans un sens, qu'elle était là pour réajuster ma volonté pour la rendre plus efficace. Elle savait que si elle me laissait faire en toute liberté, cela générerait des tensions inévitables, puisque je ne ferais qu'imposer sans aucun détour. Autant je pouvais aisément supporter et assumer les conséquences d'une telle brutalité de décision autant elle désirait tout de même être suivie en totalité dans sa mission. Ce qui restait légitime de sa part, comme à chaque fois où elle mesurait son anticipation avec finesse. Elle était un peu comme cette main de fer dans un gant de velours qui vous caressait gentiment l'échine pour vous inciter à plier doucement mais fatalement en finalité. Quant à moi, j'étais juste une main de fer qui étrangle sans demander son reste. Mais je ne pouvais qu'adhérer à sa remarque. Nous savions toutes les deux que ce n'était pas une mince affaire pour convaincre les autres Enclavistes tant nos avis respectifs pouvaient diverger. Ce n'était pas le moment d'ajouter de l'huile sur le feu avec les circonstances actuelles. Même si je ne tenais plus en place de mon côté, cette impatience marquée pouvait nous détourner du chemin que nous souhaitions tracer. Il fallait que je conserve cela à l'esprit avant de m'emporter comme une acharnée.
Aussi, son rappel concernant les mœurs japonaises que je pouvais laisser tomber avec elle, me fit néanmoins sourire doucement. Disons que j'avais été habitué à emprunter ce type de politesse, même si ce n'était plus nécessaire avec ma collègue à ce stade. Les habitudes avaient la vie dure.
-De la finesse... répétais-je légèrement songeuse, je tâcherai de m'en souvenir. Tu sais bien que je ne suis pas une professionnelle de la diplomatie. Mais je serais vigilante à mes propos. Le but n'étant pas de les braquer, effectivement.
J'avais besoin d'un autre verre. Tout ceci m'échauffait les nerfs.
-Ce sort te demandera effectivement énormément d'énergie, d'effort et... d'esprit, pour accompagner le Nexus. Peut-être devrions-nous procéder à un essai pour voir comment tu réagis à l'étendue de ton influence sur le territoire en visualisant les accès pour chaque esprit vivant. Tu pourrais déjà plus ou moins te rendre compte des failles à occulter. Bien que je ne doute pas de toi, ni de ton potentiel, l'enjeu est effectivement énorme pour ne pas prendre quelques dispositions. Enfin. Ce n'est qu'une suggestion.
Mais je ne doutais pas forcément de ses capacités pour remplir une telle tâche. Elle était forte et sa volonté restait sans faille. Toutefois, elle ajusta une nouvelle fois son point de vue sur les conséquences concernant le reste du monde surnaturel. Ce qui m'obligea de pousser la réflexion un peu plus loin.
-Le mieux serait qu'ils acceptent tous de décamper du territoire ou bien de les confiner dans l'un de nos départements également Même si cette dernière idée me paraît trop risquée. Mais la première prendrait un temps sacrément royal pour obtenir leur autorisation. Sachant que nous ne connaissons pas d'accord avec tous les chefs de clan. Sinon, nous pouvons toujours communiquer une lettre les informant de notre intention, pour ne pas qu'ils s'en offusquent, s'ils devaient en ressentir les effets.
C'était résolument laborieux comme initiative. Puis, une idée saugrenue me vint à l'esprit. Mais qui ne tente rien n'a rien, n'est-ce pas ?
-Et si je neutralisais leurs capacités par extension de ma Punition sur un temps court grâce à un autre rituel pour développer la faculté de ce sort ? Cela les priverait de leur nature et optimiserait l'effet d'Ultima Memoria pour imposer la modification de leurs esprits à cet instant précis. Le problème, c'est que cette option demandera énormément d'énergie sur une courte durée, en plus d'envisager deux cercles et donc, plus de candidats. Sachant que l'idée serait de faire cette démarche en simultanée pour plus d'efficacité, je ne pourrais donc pas faire partie de deux groupes en même temps. A moins que l'on fasse cela en deux étapes mais la concentration magique impose un temps de latence important.
Il y avait de l'idée, même si cela resterait complexe. Je fouinais dans tous les recoins des alternatives pour préparer le terrain au mieux. Mais plus je réfléchissais, moins de solutions se présentaient. Il nous faudrait chercher méticuleusement.
Toutefois, le fait qu'elle demande un autre sorcier qui saurait manier des sorts de type esprit comme elle ou moi, me fit arquer un sourcil. C'était certes un constat qu'elle me faisait pour déterminer ses moyens mais n'avait-elle pas déjà un élément tout choisi ?
-Il le faut, oui, pour un bon projet bien rôdé et sans faiblesse. Et bien-sûr, un discours saupoudré de mots bien établis pour faire éloquence. Mais concernant ton autre maître de l'esprit, pourquoi ne pas demander à Eiko ? Après tout, elle est ta disciple et baigne aussi dans ce domaine.
Cela me paraissait assez logique. Mais peut-être ne désirait-elle pas l'inviter dans ces démarches pour une raison que j'ignorais. Je ne connaissais pas bien cette femme mais je savais Irina très proche d'elle, d'une certaine manière en tout cas.
Aussi, son rappel concernant les mœurs japonaises que je pouvais laisser tomber avec elle, me fit néanmoins sourire doucement. Disons que j'avais été habitué à emprunter ce type de politesse, même si ce n'était plus nécessaire avec ma collègue à ce stade. Les habitudes avaient la vie dure.
-De la finesse... répétais-je légèrement songeuse, je tâcherai de m'en souvenir. Tu sais bien que je ne suis pas une professionnelle de la diplomatie. Mais je serais vigilante à mes propos. Le but n'étant pas de les braquer, effectivement.
J'avais besoin d'un autre verre. Tout ceci m'échauffait les nerfs.
-Ce sort te demandera effectivement énormément d'énergie, d'effort et... d'esprit, pour accompagner le Nexus. Peut-être devrions-nous procéder à un essai pour voir comment tu réagis à l'étendue de ton influence sur le territoire en visualisant les accès pour chaque esprit vivant. Tu pourrais déjà plus ou moins te rendre compte des failles à occulter. Bien que je ne doute pas de toi, ni de ton potentiel, l'enjeu est effectivement énorme pour ne pas prendre quelques dispositions. Enfin. Ce n'est qu'une suggestion.
Mais je ne doutais pas forcément de ses capacités pour remplir une telle tâche. Elle était forte et sa volonté restait sans faille. Toutefois, elle ajusta une nouvelle fois son point de vue sur les conséquences concernant le reste du monde surnaturel. Ce qui m'obligea de pousser la réflexion un peu plus loin.
-Le mieux serait qu'ils acceptent tous de décamper du territoire ou bien de les confiner dans l'un de nos départements également Même si cette dernière idée me paraît trop risquée. Mais la première prendrait un temps sacrément royal pour obtenir leur autorisation. Sachant que nous ne connaissons pas d'accord avec tous les chefs de clan. Sinon, nous pouvons toujours communiquer une lettre les informant de notre intention, pour ne pas qu'ils s'en offusquent, s'ils devaient en ressentir les effets.
C'était résolument laborieux comme initiative. Puis, une idée saugrenue me vint à l'esprit. Mais qui ne tente rien n'a rien, n'est-ce pas ?
-Et si je neutralisais leurs capacités par extension de ma Punition sur un temps court grâce à un autre rituel pour développer la faculté de ce sort ? Cela les priverait de leur nature et optimiserait l'effet d'Ultima Memoria pour imposer la modification de leurs esprits à cet instant précis. Le problème, c'est que cette option demandera énormément d'énergie sur une courte durée, en plus d'envisager deux cercles et donc, plus de candidats. Sachant que l'idée serait de faire cette démarche en simultanée pour plus d'efficacité, je ne pourrais donc pas faire partie de deux groupes en même temps. A moins que l'on fasse cela en deux étapes mais la concentration magique impose un temps de latence important.
Il y avait de l'idée, même si cela resterait complexe. Je fouinais dans tous les recoins des alternatives pour préparer le terrain au mieux. Mais plus je réfléchissais, moins de solutions se présentaient. Il nous faudrait chercher méticuleusement.
Toutefois, le fait qu'elle demande un autre sorcier qui saurait manier des sorts de type esprit comme elle ou moi, me fit arquer un sourcil. C'était certes un constat qu'elle me faisait pour déterminer ses moyens mais n'avait-elle pas déjà un élément tout choisi ?
-Il le faut, oui, pour un bon projet bien rôdé et sans faiblesse. Et bien-sûr, un discours saupoudré de mots bien établis pour faire éloquence. Mais concernant ton autre maître de l'esprit, pourquoi ne pas demander à Eiko ? Après tout, elle est ta disciple et baigne aussi dans ce domaine.
Cela me paraissait assez logique. Mais peut-être ne désirait-elle pas l'inviter dans ces démarches pour une raison que j'ignorais. Je ne connaissais pas bien cette femme mais je savais Irina très proche d'elle, d'une certaine manière en tout cas.
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