[EVENT] Vikings et Cow boys - Le temps des réponses [Feat Aaren & Vilhelm] (27/06/2018)
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Vilhelm A. Jarlsonfel#105680#105680#105680#105680#105680#105680#105680
Humain - Hunter de l'Ordre Renfield
Race : Humain
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Avatar : Wolf Daddy - Blood Lad
Date d'inscription : 25/09/2017
Nombre de messages : 95
Emploi/loisirs : Forgeron/metallurgiste et Hunter
Yens : 15
Feuille de personnage
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Jeu 15 Avr 2021 - 17:24
Vikings et Cow Boys - Le temps des réponses
Feat Aaren & Bradley ~
Le sérieux apparent dont transpire notre conversation fait s’alourdir l’air ambiant. Chacun d’entre nous porte une mine sombre, presque solennelle. A mes premier propos, seul Aaren réagis verbalement, déclamant vouloir rencontrer l’un de ces jours ma chère Alpha tandis que mon acolyte vampirique se contente de sourire. A ceci, je ne saurais répondre, non pas que l’idée de les présenter soit folle, mais il est bien trop tôt pour que cela ne soit envisageable. Le meurtre, ma transformation, les révélations sur l’origine de l’arme anti-lycan, tout ça s’est enchainé trop vite. Je n’ai seulement eu de temps pour réfléchir qu’entre mes voyages aériens en compagnie de Bradley. Le reste du temps je ne valais guère mieux que la trotteuse de ma montre, à courir en rond après les minutes, sans jamais m’arrêter.
Cependant le temps des réflexions se présente enfin, et certains éléments qui ont échappés à ma pensée sont mis en lumière par les deux hommes qui m’entourent. Il ne fait aucun doute que les responsables de la création du virus possèdent un exemplaire du génome de base qui a servi à créer les lycans, ou du moins d’une source stable à disposition. En temps qu’ex-Renfield, et officier qui plus est -même inférieur- je n’ai jamais entendu parler d’un quelconque spécimen détenu par l’organisation. Je suis cependant l’un des mieux placés, comme le suggèrent mes acolytes, pour savoir que l’on ne me dit pas tout, et que malgré mon passé dans l’organisation j’ignore tout de ce qu’elle est réellement. Qui sait combien de bases, de sites, de plateformes demeurent secrètes ? Ils peuvent dissimuler une planque n’importe où, et y mener je ne sais quelles atrocités.
Cependant de quoi peut-on être sûr, si ce n’est des preuves et des faits ? Il faut un accès au génome, certes, mais aussi la technologie et les moyens financiers pour en tirer quoi que ce soit. L’ordre peut avoir tout cela, même s’il me semble qu’aux dernières nouvelles c’était pas la joie sur les comptes en banque. Ceci dit, toute une branche est entièrement dévolue à la recherche scientifique, et avec leurs prouesses techniques en terme de génomique et de clonage, il est certain que la balance penche en leur défaveur.
Alors, pourquoi avoir développé une arme capable de tuer les lycan, au détriment de toutes autres recherches ? Pourquoi avoir usité de matières si rares qu’il est presque impossible de se les procurer ? Trop de zones d’ombres à mon goût, qui ne laissent planer qu’une hypothèse : ils n’avaient pas d’autre option.
Personnellement, mes doutes sur Renfield restent superficiels concernant le virus, et je plancherait plus volontiers sur une famille de vampire, aux moyens équivalents mais dont le profit serait plus important. Mais à entendre le chef des chevaliers, on peut déjà rayer de la liste trois familles. Je ne connais que trop peu Bradley, mais c’est assez pour savoir qu’il s’agit d’un homme de principe, et qu’il est impossible qu’il soit impliqué dans de tels actes. Ensuite vient Shidara, que j’aurai volontiers placé sur la sellette, mais à en croire le chef américain il est peu probable que ce soit lui. J’ai du mal à le concevoir mais admettons, la suivante semble aussi prometteuse : Izbranova. Cette fois-ci c’est Aaren qui fournit des contre-arguments. Son clan n’aurait fourni que les cobayes… Vraiment ?! Voilà une information qui m’était inconnue, et qui vaut son pesant d’or. Une question à ce sujet serait de mise, mais ce n’est pas encore mon tour d’intervenir.
Trop de questions gravitent autour d’un mystère bien épais, mais il semblerait que la question principale ait été soulevée par mes soin : Pourquoi ? J’y ai longtemps réfléchi, tandis que je me faisais charcuter par un lycan fou, ou une alpha enragée. J’ai retourné la question dans tous les sens dans l’avion qui me véhiculait entre deux continents. Au final, la seul variable invariable était mon appartenance à Renfield, et les années de ma vie sacrifié à ma foi en leurs idéaux. Peut-être était-il trop tôt pour moi pour investiguer des pistes sur lesquelles je ne pourrais que poser un oeil aveugle ? Sans nul doute un regard extérieur, neutre et objectif pourrait m’éclaircir sur ce qui se refuse à moi : la vérité.
Le chef des chevaliers inscrit sur une feuilles quelques mots, couchant sur papier les seuls options qui nous apparaissent comme plausibles. La première est d’éliminer ce qu’ils ont eu l’erreur de créer, la race des lycans à laquelle j’appartiens désormais. Connaissant ces fanatiques de la religion, c’est possible, mais le nombre de contre arguments sur le sujet le rend moins envisageable.
Le second serait de nous affaiblir, dans le but de garantir un temps de recherche plus important en vue de nous tuer… ou peut être de revenir aux fondamentaux de cette expérience ? Récupérer les super-soldats qu’ils voulaient créer ? En sont-ils seulement capable ? Si les deux autres peuvent se permettre d’y penser, je doute fort que cela soit possible, tout comme la fuite d’un spécimen infecté d’un éventuel labo secret. Mais encore une fois, je ne suis peut être pas tout à fait objectif…
L’autre possibilité évoquée par le chef des chevaliers est que le vaccin existe déjà, et que par culture du secret cette information soit dissimulée à une part non négligeable de l’organisation. Si c’est le cas, et j’espère que ça ne l’est pas, alors je ne comprends par leur objectif. Pourquoi inventer un virus qui rend fou, incontrôlable et imprévisible puis une arme capable de tuer un lycan ? Je ne comprends pas le but à tout ceci, surtout si ils possèdent un vaccin, la folie à elle seule ne peut pas expliquer une cruauté pareille. Qu’ils aient été poussé à le créer par les évènements ne change en rien la réalité de la chose.
Je porte une main à mon visage et frotte l’arrête de mon nez entre mon pouce et mon index, perdu dans mes pensées. Trop de possibilités envisagées alors qu’ils ne sont que suspects, et c’est déjà une prise de tête sans nom.
Enfin, passons. Bradley semblait tiquer lorsque précédemment Aaren clarifiait que sa famille comme celle de Shidara ne pouvait être impliqués. La comparaison semble le toucher, pas dans le bon sens vraisemblablement, mais il passe l’éponge pour confirmer les dires de mon compatriote Norvégien. Shidara coopérerait avec d’autres dans le but de régler le problème, ce qui m’en bouche un coin. Je pipe rien en médecine, alors demander à voir les recherches transmises à Bradley ne m’avancerait à rien. Autant lui laisser le soin de les prendre en charge de son côté, et de nous transmettre les éléments essentiels.
L’américain poursuivit avec une spéculation qui, ma foi, était loin d’être insensée. Le virus pourrait affaiblir les lycans, les rendant plus facile à exterminer avec le prototype de lame créé par Renfield. Ça a du sens, j’en ai fait moi même l’expérience. Mon combat avec l’infecté n’avait rien à voir de mon affrontement avec Mia, c’était tout l’opposé. Il n’y avait aucune âme, aucune volonté ou réflexion dans cette rixe mortelle. Les attaques de la bête étaient brutales certes, mais prévisibles, et bien plus saccadées. Il faut cependant que j’admette un fait certain : si j’avais affronté le lycan malade avant d’avoir affronté mon alpha, je ne serais peut-être plus de ce monde à cette heure-ci. Ou du moins je ne m’en serais peut-être pas sorti en si bon état.
Le chef des chevaliers continua son propos avec une idée soudaine. L’idée du sauf-conduit. En y réfléchissant, ce n’est pas si bête, mais Renfield se fout de tout et tout le monde sauf de ses membres, et encore, seulement si ils sont haut placés. Je les vois mal garder le vaccin pour se sauver les fesses le jour où on va venir faire tomber quelques têtes. Leurs chances de négociations sont bien trop faibles, ils n’ont aucun atout pour faire pression, ce serait du suicide de tenter de marchander dans leur position. Il nous suffirait de leur tomber dessus et de ramasser le vaccin dans un des labos. La logique est bonne cependant, mais de là à l’appliquer à ces tordus, y’a un monde…
La remarque du Norvégien provoque toutefois l’hilarité de notre camarade vampire. Celui-ci s’étouffe presque sur le cubain qu’il serre entre ses mâchoires, avant de le laisser tomber. De justesse, il le rattrape avant que celui-ci ne laisse une marque de brulure sur le sol du bureau de notre hôte. Lorsque son rire finit enfin par tarir, il reprit la parole. Une fois de plus, ses arguments s’entendent. Si effectivement Renfield avait bien créé ce virus, il est possible que ce fut le but initial, mais que les effets recherchés ne se soient pas produits et qu’ils cherchent à rattraper le tir. Il était assez juste d’évoquer cette possibilité, même si personnellement le frisson de me sentir soudain visé par cette hypothèse me fait froid dans le dos. Etant désormais lycan, et donc sensible à ce virus, j’aurais pu me retrouver asservi à l’Ordre Renfield contre ma volonté alors que je les ai trahis de mon plein grès. Les représailles auraient été ignobles, indicibles, inimaginables même. Rien que d’imaginer mes semblables devenirs des esclaves à la solde de l’ordre Renfield, mes dents se serrent et mes doigts s’enfoncent dans mes coudes. Ne contrôlant pas encore l’effet de mes émotions sur ma transformation, ces sombres pensées amorcent un changement drastique de mon physique. Mes épaules s’élargissent, mes iris se décolorent d’un blanc fantômatique, mes ongles mutent lentement en griffes acérées, mes dents s’effilent en crocs affutés. Je ne m’aperçoit de l’avancé du processus que lorsque mon polo fut trop petit pour contenir ma carcasse, gémissant sous la tension de ses fils étirés à leur maximum. Le frisson que je ressens en cet instant se poursuit jusque dans mes mains griffues, et je lève mon verre jusque’à ma bouche dans le but de le calmer d’une gorgée d’eau-de-vie.
Le liquide suave, une fois avalé, réchauffe mes pommettes et apaise mes tensions. Mon corps retrouve presque aussitôt sa contenance et son aspect normal. La sensation d’inconfort persiste toutefois, agrémentée d’une odeur de chair cramée. Je rive mon regard sur la main de Bradley, au creux de laquelle il écrase son cigare. Je reste de marbre devant ce geste qui, autrefois, m’aurait porté à questionnement, mais qui aujourd’hui ne semble plus me faire ni chaud ni froid. Son propos suivant en revanche happe toute mon attention, à tel point qu’un sourcil se lève sur mes traits. Ainsi donc, ma sécurité tient tant que ça à coeur pour mon acolyte vampire ? J’en serais presque touché, si toutefois la sensation de me faire materner outre-mesure ne me faisait pas actuellement tiquer. Je sais bien qu’il craint pour ma sécurité, je suis le mieux placé pour savoir la panade dans laquelle je me suis fourré, mais je suis assez grand -et désormais bien assez fort- pour assurer seul ma protection.
Touché dans mon honneur, j’allais prendre la parole lorsque Bradley poursuit ses propos. Patience et courtoisie oblige, je le laisse terminer en l’écoutant, en fulminant intérieurement. Pourtant, son intervention a le mérité de calmer légèrement l’ardeur de ma véhémence. Je comprends donc que, pour lui, ma nature désormais lycane peut être suffisante pour me défendre seul, mais qu’il ne faut pas lésiner sur les moyens, ne sachant pas de quoi nos ennemis sont capables pour me mettre le grappin dessus. Ainsi la protection des chevaliers serait un plus qui me permettrait d’échapper au joug de Renfield ? L’idée n’est pas bête, même si le fond est bon la forme m’ennuie légèrement. Cela signifierait être redevable à un nouvel ordre de chasseur, et même si celui-ci semble digne de confiance je ne désire plus avoir à rendre de compte à qui que ce soit, si ce n’est mon alpha.
Bradley finissant son intervention, vient enfin mon tour de parole. Il n’est pas dans ma nature de faire durer le suspense ou de mettre trop de forme dans ce que j’ai à dire, et n’ayant rien à ajouter aux spéculations énoncées précédemment, c’est donc sans détour que je livre l’information au chef des Chevaliers.
« Comme Bradley vient de le dire, nous sommes venus jusqu’à vous avec la ferme intention de vous révéler les fruits de nos recherches sur l’arme anti-lycan de l’Ordre Renfield. La première condition est que je ne vous révèlerait l’emplacement de l’ordre Renfield que lorsque j’aurai trouvé le moyen de faire le tri entre les coupables et les innocents, la seconde est que je sois le premier à forger une nouvelle arme anti-lycan lorsque nous aurons réunis les matériaux nécessaires. »
Je cesse de parler tout en observant le chef des chevaliers. Son accord est primordial pour que le vampire et moi puissions le mettre dans la confidence, et c’est sans attendre qu’il donne son aval. Je poursuis donc sans attendre mes révélations.
« Ayant eu cette dague entre les mains, j’en ai profité pour l’affuter et récupérer la limaille ainsi produite. Les analyses ont révélés la source des matériaux utilisés pour la fabriquer, il s’agit d’un alliage titane/palladium dosé respectivement à environ 60% et 30%, mais le plus interessant reste les 10% manquants, représentant l’élément permettant de blesser les lycans. Il s’agit de poussière de Lune. Il est aussi à noter que l’arme émet de faibles radiations, on pense donc que l’incorporation de ladite poudre lunaire se fait sous irradiation controlée. »
La bombe est lâchée, et ses effets sont quasiment instantanées. Dans les yeux d’Aaren se lisent la surprise et l’excitation, et même son visage si sobre et solennel depuis notre arrivée s’illumine d’expressions partagées. Je n’ai pas besoin d’imaginer les pensées qui traversent actuellement son esprit, ni même les questions que celles-ci soulèvent, puisque je les ai expérimentés avant lui. Son étonnement doit être à la mesure de l’importance de cette information, et il me reste encore quelque chose à faire pour éviter qu’il ne se parasite l’esprit avec la première condition de notre accord tacite.
Je tends la main vers la feuille posée sur le bureau et, d’un simple regard, demande au chef des chevaliers de me prêter son stylo, ce qu’il fit sans cérémonie. Je griffonne donc sur le papier, d’un écriture plus lisible qu’à l’accoutumée, trois adresses, puis pousse l’écrit vers Aaren qui semble interloqué.
« Vous trouverez à ces adresses trois de mes anciens subalternes, enfin, si l’Ordre ne les a pas fait déménager. Ils ne sont pas natifs de l’organisation et c’est moi qui les ai formés, leur foi en Renfield est précaire. Si vous venez en mon nom, ils vous suivront sans poser de question, du moins en théorie. »
C’est le moins que je puisse faire. Si mes doutes peuvent se porter sur tous les membres de l’organisation pour lesquelles je n’ai aucun moyen de confirmer l’implication malicieuse, il n’en est pas autant des hommes que j’ai eu sous mes ordres.
« Ils vous seront utiles. L’une d’entre eux possède une arme anti-vampire, le second est un technicien assez talentueux, quant au dernier il s’agit d’un homme d’honneur doué en combat à distance. Ils se sont retrouvés chez Renfield par un mauvais hasard, ils ne méritent pas d’être traités comme le reste de ces tarés. Je ne vous demande qu’une chose : ne les questionnez pas sur l’Ordre. Du moins pas sur leur localisation.»
J’ai conscience qu’il est possible qu’au lieu de les rencontrer, ils puissent les mettre uniquement sous surveillance dans le but de trouver les bureaux de l’ordre. C’est un risque que je prend, une course contre la montre et le destin, en vue de sauver les innocents et punir les coupables. J’ai foi en Aaren et ses chevaliers, en leur implication et leur honneur, mais j’attends d’eux qu’ils me prouvent que j’ai raison. Il s'agit tout de même de la première condition de notre accord. Maintenant que toutes les informations en ma possession sont sur la table, je n’ai de toute façon plus rien à ajouter. J’attends en silence que l’un des hommes ne réagisse.
Cependant le temps des réflexions se présente enfin, et certains éléments qui ont échappés à ma pensée sont mis en lumière par les deux hommes qui m’entourent. Il ne fait aucun doute que les responsables de la création du virus possèdent un exemplaire du génome de base qui a servi à créer les lycans, ou du moins d’une source stable à disposition. En temps qu’ex-Renfield, et officier qui plus est -même inférieur- je n’ai jamais entendu parler d’un quelconque spécimen détenu par l’organisation. Je suis cependant l’un des mieux placés, comme le suggèrent mes acolytes, pour savoir que l’on ne me dit pas tout, et que malgré mon passé dans l’organisation j’ignore tout de ce qu’elle est réellement. Qui sait combien de bases, de sites, de plateformes demeurent secrètes ? Ils peuvent dissimuler une planque n’importe où, et y mener je ne sais quelles atrocités.
Cependant de quoi peut-on être sûr, si ce n’est des preuves et des faits ? Il faut un accès au génome, certes, mais aussi la technologie et les moyens financiers pour en tirer quoi que ce soit. L’ordre peut avoir tout cela, même s’il me semble qu’aux dernières nouvelles c’était pas la joie sur les comptes en banque. Ceci dit, toute une branche est entièrement dévolue à la recherche scientifique, et avec leurs prouesses techniques en terme de génomique et de clonage, il est certain que la balance penche en leur défaveur.
Alors, pourquoi avoir développé une arme capable de tuer les lycan, au détriment de toutes autres recherches ? Pourquoi avoir usité de matières si rares qu’il est presque impossible de se les procurer ? Trop de zones d’ombres à mon goût, qui ne laissent planer qu’une hypothèse : ils n’avaient pas d’autre option.
Personnellement, mes doutes sur Renfield restent superficiels concernant le virus, et je plancherait plus volontiers sur une famille de vampire, aux moyens équivalents mais dont le profit serait plus important. Mais à entendre le chef des chevaliers, on peut déjà rayer de la liste trois familles. Je ne connais que trop peu Bradley, mais c’est assez pour savoir qu’il s’agit d’un homme de principe, et qu’il est impossible qu’il soit impliqué dans de tels actes. Ensuite vient Shidara, que j’aurai volontiers placé sur la sellette, mais à en croire le chef américain il est peu probable que ce soit lui. J’ai du mal à le concevoir mais admettons, la suivante semble aussi prometteuse : Izbranova. Cette fois-ci c’est Aaren qui fournit des contre-arguments. Son clan n’aurait fourni que les cobayes… Vraiment ?! Voilà une information qui m’était inconnue, et qui vaut son pesant d’or. Une question à ce sujet serait de mise, mais ce n’est pas encore mon tour d’intervenir.
Trop de questions gravitent autour d’un mystère bien épais, mais il semblerait que la question principale ait été soulevée par mes soin : Pourquoi ? J’y ai longtemps réfléchi, tandis que je me faisais charcuter par un lycan fou, ou une alpha enragée. J’ai retourné la question dans tous les sens dans l’avion qui me véhiculait entre deux continents. Au final, la seul variable invariable était mon appartenance à Renfield, et les années de ma vie sacrifié à ma foi en leurs idéaux. Peut-être était-il trop tôt pour moi pour investiguer des pistes sur lesquelles je ne pourrais que poser un oeil aveugle ? Sans nul doute un regard extérieur, neutre et objectif pourrait m’éclaircir sur ce qui se refuse à moi : la vérité.
Le chef des chevaliers inscrit sur une feuilles quelques mots, couchant sur papier les seuls options qui nous apparaissent comme plausibles. La première est d’éliminer ce qu’ils ont eu l’erreur de créer, la race des lycans à laquelle j’appartiens désormais. Connaissant ces fanatiques de la religion, c’est possible, mais le nombre de contre arguments sur le sujet le rend moins envisageable.
Le second serait de nous affaiblir, dans le but de garantir un temps de recherche plus important en vue de nous tuer… ou peut être de revenir aux fondamentaux de cette expérience ? Récupérer les super-soldats qu’ils voulaient créer ? En sont-ils seulement capable ? Si les deux autres peuvent se permettre d’y penser, je doute fort que cela soit possible, tout comme la fuite d’un spécimen infecté d’un éventuel labo secret. Mais encore une fois, je ne suis peut être pas tout à fait objectif…
L’autre possibilité évoquée par le chef des chevaliers est que le vaccin existe déjà, et que par culture du secret cette information soit dissimulée à une part non négligeable de l’organisation. Si c’est le cas, et j’espère que ça ne l’est pas, alors je ne comprends par leur objectif. Pourquoi inventer un virus qui rend fou, incontrôlable et imprévisible puis une arme capable de tuer un lycan ? Je ne comprends pas le but à tout ceci, surtout si ils possèdent un vaccin, la folie à elle seule ne peut pas expliquer une cruauté pareille. Qu’ils aient été poussé à le créer par les évènements ne change en rien la réalité de la chose.
Je porte une main à mon visage et frotte l’arrête de mon nez entre mon pouce et mon index, perdu dans mes pensées. Trop de possibilités envisagées alors qu’ils ne sont que suspects, et c’est déjà une prise de tête sans nom.
Enfin, passons. Bradley semblait tiquer lorsque précédemment Aaren clarifiait que sa famille comme celle de Shidara ne pouvait être impliqués. La comparaison semble le toucher, pas dans le bon sens vraisemblablement, mais il passe l’éponge pour confirmer les dires de mon compatriote Norvégien. Shidara coopérerait avec d’autres dans le but de régler le problème, ce qui m’en bouche un coin. Je pipe rien en médecine, alors demander à voir les recherches transmises à Bradley ne m’avancerait à rien. Autant lui laisser le soin de les prendre en charge de son côté, et de nous transmettre les éléments essentiels.
L’américain poursuivit avec une spéculation qui, ma foi, était loin d’être insensée. Le virus pourrait affaiblir les lycans, les rendant plus facile à exterminer avec le prototype de lame créé par Renfield. Ça a du sens, j’en ai fait moi même l’expérience. Mon combat avec l’infecté n’avait rien à voir de mon affrontement avec Mia, c’était tout l’opposé. Il n’y avait aucune âme, aucune volonté ou réflexion dans cette rixe mortelle. Les attaques de la bête étaient brutales certes, mais prévisibles, et bien plus saccadées. Il faut cependant que j’admette un fait certain : si j’avais affronté le lycan malade avant d’avoir affronté mon alpha, je ne serais peut-être plus de ce monde à cette heure-ci. Ou du moins je ne m’en serais peut-être pas sorti en si bon état.
Le chef des chevaliers continua son propos avec une idée soudaine. L’idée du sauf-conduit. En y réfléchissant, ce n’est pas si bête, mais Renfield se fout de tout et tout le monde sauf de ses membres, et encore, seulement si ils sont haut placés. Je les vois mal garder le vaccin pour se sauver les fesses le jour où on va venir faire tomber quelques têtes. Leurs chances de négociations sont bien trop faibles, ils n’ont aucun atout pour faire pression, ce serait du suicide de tenter de marchander dans leur position. Il nous suffirait de leur tomber dessus et de ramasser le vaccin dans un des labos. La logique est bonne cependant, mais de là à l’appliquer à ces tordus, y’a un monde…
La remarque du Norvégien provoque toutefois l’hilarité de notre camarade vampire. Celui-ci s’étouffe presque sur le cubain qu’il serre entre ses mâchoires, avant de le laisser tomber. De justesse, il le rattrape avant que celui-ci ne laisse une marque de brulure sur le sol du bureau de notre hôte. Lorsque son rire finit enfin par tarir, il reprit la parole. Une fois de plus, ses arguments s’entendent. Si effectivement Renfield avait bien créé ce virus, il est possible que ce fut le but initial, mais que les effets recherchés ne se soient pas produits et qu’ils cherchent à rattraper le tir. Il était assez juste d’évoquer cette possibilité, même si personnellement le frisson de me sentir soudain visé par cette hypothèse me fait froid dans le dos. Etant désormais lycan, et donc sensible à ce virus, j’aurais pu me retrouver asservi à l’Ordre Renfield contre ma volonté alors que je les ai trahis de mon plein grès. Les représailles auraient été ignobles, indicibles, inimaginables même. Rien que d’imaginer mes semblables devenirs des esclaves à la solde de l’ordre Renfield, mes dents se serrent et mes doigts s’enfoncent dans mes coudes. Ne contrôlant pas encore l’effet de mes émotions sur ma transformation, ces sombres pensées amorcent un changement drastique de mon physique. Mes épaules s’élargissent, mes iris se décolorent d’un blanc fantômatique, mes ongles mutent lentement en griffes acérées, mes dents s’effilent en crocs affutés. Je ne m’aperçoit de l’avancé du processus que lorsque mon polo fut trop petit pour contenir ma carcasse, gémissant sous la tension de ses fils étirés à leur maximum. Le frisson que je ressens en cet instant se poursuit jusque dans mes mains griffues, et je lève mon verre jusque’à ma bouche dans le but de le calmer d’une gorgée d’eau-de-vie.
Le liquide suave, une fois avalé, réchauffe mes pommettes et apaise mes tensions. Mon corps retrouve presque aussitôt sa contenance et son aspect normal. La sensation d’inconfort persiste toutefois, agrémentée d’une odeur de chair cramée. Je rive mon regard sur la main de Bradley, au creux de laquelle il écrase son cigare. Je reste de marbre devant ce geste qui, autrefois, m’aurait porté à questionnement, mais qui aujourd’hui ne semble plus me faire ni chaud ni froid. Son propos suivant en revanche happe toute mon attention, à tel point qu’un sourcil se lève sur mes traits. Ainsi donc, ma sécurité tient tant que ça à coeur pour mon acolyte vampire ? J’en serais presque touché, si toutefois la sensation de me faire materner outre-mesure ne me faisait pas actuellement tiquer. Je sais bien qu’il craint pour ma sécurité, je suis le mieux placé pour savoir la panade dans laquelle je me suis fourré, mais je suis assez grand -et désormais bien assez fort- pour assurer seul ma protection.
Touché dans mon honneur, j’allais prendre la parole lorsque Bradley poursuit ses propos. Patience et courtoisie oblige, je le laisse terminer en l’écoutant, en fulminant intérieurement. Pourtant, son intervention a le mérité de calmer légèrement l’ardeur de ma véhémence. Je comprends donc que, pour lui, ma nature désormais lycane peut être suffisante pour me défendre seul, mais qu’il ne faut pas lésiner sur les moyens, ne sachant pas de quoi nos ennemis sont capables pour me mettre le grappin dessus. Ainsi la protection des chevaliers serait un plus qui me permettrait d’échapper au joug de Renfield ? L’idée n’est pas bête, même si le fond est bon la forme m’ennuie légèrement. Cela signifierait être redevable à un nouvel ordre de chasseur, et même si celui-ci semble digne de confiance je ne désire plus avoir à rendre de compte à qui que ce soit, si ce n’est mon alpha.
Bradley finissant son intervention, vient enfin mon tour de parole. Il n’est pas dans ma nature de faire durer le suspense ou de mettre trop de forme dans ce que j’ai à dire, et n’ayant rien à ajouter aux spéculations énoncées précédemment, c’est donc sans détour que je livre l’information au chef des Chevaliers.
« Comme Bradley vient de le dire, nous sommes venus jusqu’à vous avec la ferme intention de vous révéler les fruits de nos recherches sur l’arme anti-lycan de l’Ordre Renfield. La première condition est que je ne vous révèlerait l’emplacement de l’ordre Renfield que lorsque j’aurai trouvé le moyen de faire le tri entre les coupables et les innocents, la seconde est que je sois le premier à forger une nouvelle arme anti-lycan lorsque nous aurons réunis les matériaux nécessaires. »
Je cesse de parler tout en observant le chef des chevaliers. Son accord est primordial pour que le vampire et moi puissions le mettre dans la confidence, et c’est sans attendre qu’il donne son aval. Je poursuis donc sans attendre mes révélations.
« Ayant eu cette dague entre les mains, j’en ai profité pour l’affuter et récupérer la limaille ainsi produite. Les analyses ont révélés la source des matériaux utilisés pour la fabriquer, il s’agit d’un alliage titane/palladium dosé respectivement à environ 60% et 30%, mais le plus interessant reste les 10% manquants, représentant l’élément permettant de blesser les lycans. Il s’agit de poussière de Lune. Il est aussi à noter que l’arme émet de faibles radiations, on pense donc que l’incorporation de ladite poudre lunaire se fait sous irradiation controlée. »
La bombe est lâchée, et ses effets sont quasiment instantanées. Dans les yeux d’Aaren se lisent la surprise et l’excitation, et même son visage si sobre et solennel depuis notre arrivée s’illumine d’expressions partagées. Je n’ai pas besoin d’imaginer les pensées qui traversent actuellement son esprit, ni même les questions que celles-ci soulèvent, puisque je les ai expérimentés avant lui. Son étonnement doit être à la mesure de l’importance de cette information, et il me reste encore quelque chose à faire pour éviter qu’il ne se parasite l’esprit avec la première condition de notre accord tacite.
Je tends la main vers la feuille posée sur le bureau et, d’un simple regard, demande au chef des chevaliers de me prêter son stylo, ce qu’il fit sans cérémonie. Je griffonne donc sur le papier, d’un écriture plus lisible qu’à l’accoutumée, trois adresses, puis pousse l’écrit vers Aaren qui semble interloqué.
« Vous trouverez à ces adresses trois de mes anciens subalternes, enfin, si l’Ordre ne les a pas fait déménager. Ils ne sont pas natifs de l’organisation et c’est moi qui les ai formés, leur foi en Renfield est précaire. Si vous venez en mon nom, ils vous suivront sans poser de question, du moins en théorie. »
C’est le moins que je puisse faire. Si mes doutes peuvent se porter sur tous les membres de l’organisation pour lesquelles je n’ai aucun moyen de confirmer l’implication malicieuse, il n’en est pas autant des hommes que j’ai eu sous mes ordres.
« Ils vous seront utiles. L’une d’entre eux possède une arme anti-vampire, le second est un technicien assez talentueux, quant au dernier il s’agit d’un homme d’honneur doué en combat à distance. Ils se sont retrouvés chez Renfield par un mauvais hasard, ils ne méritent pas d’être traités comme le reste de ces tarés. Je ne vous demande qu’une chose : ne les questionnez pas sur l’Ordre. Du moins pas sur leur localisation.»
J’ai conscience qu’il est possible qu’au lieu de les rencontrer, ils puissent les mettre uniquement sous surveillance dans le but de trouver les bureaux de l’ordre. C’est un risque que je prend, une course contre la montre et le destin, en vue de sauver les innocents et punir les coupables. J’ai foi en Aaren et ses chevaliers, en leur implication et leur honneur, mais j’attends d’eux qu’ils me prouvent que j’ai raison. Il s'agit tout de même de la première condition de notre accord. Maintenant que toutes les informations en ma possession sont sur la table, je n’ai de toute façon plus rien à ajouter. J’attends en silence que l’un des hommes ne réagisse.
Bombe larguée
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Humain - Chef des chevaliers de l'ombre
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Sam 17 Avr 2021 - 15:53
Le chef des chevaliers dut manquer légèrement de tacte, car Bradley se crispa lorsqu'il exposa ses hypothèses sur la non implication de certains clans. Il avait oublié à quel point il méprisait Metuselah, et clairement, y être comparé lui déplaisait fortement. Néanmoins l'américain ne lui en tint pas rigueur et soutint ses conclusions. Aaren ne put toutefois retenir un sourire en coin en l'entendant qualifier Shidara de "sinistre merde". Il adorait le franc-parler de Bradley.
Ils enchaînèrent ensuite sur les différents scénarios qui entouraient l'affaire du virus lycan. Le pauvre Villhelm semblait perdu parmi toutes ces possibilités. Aaren couchait sur le papier toute hypothèse qui tenait debout, même la plus improbable. Lorsque Bradley réagit à celle visant à affaiblir les lycans, Aaren haussa simplement les épaules, signe indéniable de son incertitude.
Je ne pense rien, Bradley, j'émets simplement l'hypothèse. Je ne veux passer à côté de rien, et je n'en sais pas assez pour écarter une piste.
Ils poursuivirent jusqu'à déboucher sur la possibilité d'un sauf-conduit. Cette fois, Bradley éclata de rire, jusqu'à en lâcher son cigare, qu'il rattrapa toutefois avant de tâcher la moquette. Il lui jeta un regard en coin, quelque peu froissé. Néanmoins il ne lui en tenait pas rigueur. Surtout qu'il soumit une nouvelle hypothèse très pertinente. Il ne manqua pas de la coucher aussitôt sur le papier.
"En effet, c'est très plausible."
Un étrange craquement attira son attention sur Vilhelm. Tournant le regard vers son camarade norvégien, il eut la surprise de le découvrir en forte tempête intérieure, suffisamment intense pour se répercuter sur son physique. Les muscles du Hunter s'étaient développés au point d'éprouver l'élasticité de son vêtement. Son regard, d'ordinaire d'un bleu similaire au sien, s'était paré d'un voile blafard terrifiant. Sa bouche était déformée par des crocs tandis que ses ongles, devenus griffes, raclaient les accoudoirs du fauteuil. Aaren contempla Vilhelm un instant, à la fois fasciné et effrayé par le phénomène. Mais une gorgée d'alcool suffit à calmer les nerfs à vif du lycan.
Le nordique ne fut nullement surpris par le manque d'intérêt qu'exprima Bradley sur la raison qui se cachait derrière ce virus. Il n'était pas tout à fait d'accord avec lui, dans la mesure où tous les humains ne pensaient pas forcément Pouvoir. Néanmoins, il convenait que c'était un trait indéniable de la nature humaine. Il observa en silence le vampire qui éteignait le cigare dans la paume de sa main, générant l'espace de quelques secondes une odeur de chair brûlée. Aaren n'en éprouva néanmoins aucun dégoût. Dans son métier, il avait vu bien pire.
La suite de son discours éveilla grandement l'intérêt d'Aaren. Mettre le lycan sous sa protection et respecter ses conditions, en échange du secret de l'arme anti-lycan ? Voilà qui était intéressant. Très intéressant. Il s'enfonça dans son siège en croisant les bras, le regard tourné vers Vilhelm, qui semblait d'ailleurs froissé d'être perçu comme une cible vulnérable. Le Jarsonfel avait désormais toute son attention.
Ce dernier évoqua sans détour les deux premières conditions primordiales à une entente et un partage d'information. Attendre d'avoir mis en sécurité les membres de Renfield qui n'étaient pas "coupables". Bien que le temps jouait contre eux, il comprenait le besoin de son confrère. Lui aussi aurait probablement cherché le vrai du faux. Ils restaient, pour certains, des compagnons fidèles, et il serait bien mal placé pour juger. Quant à forger la nouvelle… Pourquoi y verrait-il un quelconque inconvénient ? Il n'avait pas de forgeron sous la main, et si Vilhelm n'avait pas exprimé ce souhait, Aaren lui aurait demandé lui-même.
"Entendu, je respecterai ces conditions."
Vilhelm poursuivit sur la description de l'arme et l'analyse qu'ils avaient faite sur la poudre récupérée. Du titane et du palladium, un alliage intéressant alliant robustesse et flexibilité. Mais… de la poussière de lune ? Ce serait donc l'élément capable de les blesser ? Et tout cela sous irradiation. Une vive lueur de curiosité et d'excitation s'alluma dans les yeux du chevalier. C'était fascinant. Et en même temps terrifiant. Bien sûr, il ne serait pas contre posséder une arme qui assurerait la survie de ses hommes face à un lycan fou, ou juste mauvais. En même temps, les lycans risqueraient de voir d'un mauvais œil le chef des chevaliers s'équiper d'un moyen de les éliminer. Il allait falloir la jouer finement.
Vilhelm tendit une main vers la feuille bardée d'écritures et demanda tacitement à Aaren la permission de lui emprunter son stylo. Ce à quoi il répondit bien sûr par l'affirmative, lui donnant même une feuille vierge pour le laisser inscrire l'information souhaitée, sous le regard attentif du norvégien. Il reconnut la forme de trois adresses, mais il n'en saisissait pas la finalité. Il interrogea son camarade du regard, perplexe. Celui-ci lui livra aussitôt l'identité des hommes qui vivaient là-bas. Trois membres qu'il avait lui-même formé sans leur inculquer les principes altérés de Renfield. Seule condition, ne pas les interroger sur la localisation de l'Ordre rival…
Dire qu'il n'y avait pas pensé serait mentir. C'était tentant de passer par un tiers. Il aurait même pu les placer sous surveillance pour observer leurs faits et gestes et trouver les quartiers généraux de Renfield. Néanmoins, il comprenait l'objectif du lycan. Un, poursuivre jusqu'au bout le tri des "innocents", et deux, préserver la vie de ses hommes qui seraient aussitôt pris pour des traîtres. Comment lui refuser cette faveur ? Aaren resta plusieurs secondes silencieux, tandis qu'il ressassait toutes ces nouvelles, bonnes pour la plupart. Puis il finit par se redresser pour croiser les mains sur son bureau.
"Très bien. Je vous promets de mettre ces trois personnes en sécurité et de vous laisser le champ libre jusqu'à ce que vous ayez tiré au clair l'implication de chacun."
Il crut lire un profond soulagement dans le regard de Vilhelm. Il comprenait sa réaction. C'était un gros fardeau qui quittait ses épaules. Aaren récupéra le papier avec les coordonnées des dits membres de Renfield et le rangea dans un tiroir sous clé.
"Quant à la future arme anti-lycan… ça tombe très bien, je comptais vous demander d'en forger pour nous. Je suppose que vous avez déjà tout ce qu'il vous faut ? Je pense surtout à cette fameuse poussière de lune… c'est un matériau très rare. J'imagine, Bradley, que tu sais déjà comment lui en procurer ?"
Il adressa à l'américain un regard entendu. Le premier endroit susceptible de stocker des pierres lunaires, se trouvait être le quartier de la NASA. Il ne doutait pas que le chef vampire y avait des contacts prompts à lui en fournir, moyennant finance ou en guise de dette.
"Pour en revenir à ta condition, mon ami, c'est bien sûr sans hésitation que j'accepte. Ce n'est qu'une question de temps avant que la défection de Vilhelm ne se répande. II va devenir une cible de choix à abattre, tant par les informations en sa possession, que pour faire un exemple. A dire vrai si tu ne me l'avais pas demandé, l'idée me serait venue toute seule."
Aaren ouvrit le premier tiroir de son bureau, puis le second, avant de trouver ce qu'il cherchait. Il en sortit un badge un peu particulier, puisqu'il portait le sigle "Invité". D'ordinaire, les personnes extérieures à leur ordre ne circulaient pas seules dans leurs locaux. Elles étaient toujours accompagnées par un Hunter. Mais il y avait une exception : les gens placés sous leur protection sans faire partie intégrante des chevaliers. C'était à cela que servait ce badge, les distinguer implicitement et leur offrir un accès limité à leurs locaux. Il fit glisser le badge jusqu'à Vilhelm.
"Voilà qui vous place officieusement sous notre protection. Ce badge vous donne un accès contrôlé à nos locaux pour faciliter vos déplacements, et mes hommes vous reconnaîtront à sa vue. Veillez juste à ne pas le sortir en dehors de nos locaux, on ne sait jamais."
Il la jouait fine ; Vilhelm ne serait pas identifié comme un membre à part entière, ce qu'il ne souhaitait peut-être pas vis-à-vis de son Alpha à qui il devait certainement rendre des comptes. Mais pour autant, il se distinguait d'un simple visiteur, sans qu'un profane ne put saisir le véritable sens du mot "Invité" gravé dessus.
"Bien sûr il va rester la partie administrative mais ce n'est qu'une banale formalité qui ne prendra guère de temps. En attendant, je chargerai un officier de votre protection."
Aaren marqua un temps de réflexion, avant d'afficher un grand sourire enthousiaste.
"J'ai franchement hâte de voir où cette collaboration va nous mener."
Dans ses yeux brillait déjà l'image de cette nouvelle arme. Il avait beaucoup considérer avec beaucoup de sérieux cette récente vulnérabilité des lycans, cela restait du domaine de son métier, et il ne cesserait jamais de s'enthousiasmer sur la beauté d'une lame.
Invité
Invité
Mar 20 Avr 2021 - 19:43
L’évocation de certaines théories semblent amorcer quelques troubles que ce soit dans mon nouvel ami nordique. Ce dernier, fort de sa nouvelle nature ne se rend sans doute même pas compte que son corps est maintenant prompt à réagir au quart de tour, à la moindre de ses émotions et commence une transformation. Ce n’est que basique et met à l’épreuve l’élasticité et la qualité de ses fripes, mais le tout tient bon jusqu’à ce qu’une gorgée d’alcool ne le calme. La difformité de son faciès commence à régresser pour reprendre ces traits burinés par une vie bien trop dure que je lui connais. Ces ongles devenus griffes reprennent également leur apparence normale. Pas d’esclandre lycane à devoir gérer. C’est presque dommage quelque part. Moi qui aimerai tant voir Aaren se lancer dans un pugilat contre une tel bête. Cette pensée m’amuse sur le coup et me faire rire dans mon coin.
Vilhelm sait pertinemment exposer ses doléances au seigneur des lieux et surtout nouvel allié. C’est pour cette raison que j’ai tenu à ce qu’il le rencontre d’ailleurs. Je préférai que Vilhelm traite avec un semblable à lui, bien que je ne pusse prévoir qu’il serait transformé en lycan à la base de ce raisonnement. Les histoires de chasseurs ne me regardent pas tant qu’ils ne sont pas à ma porte et cela fait un petit moment que même Renfield, à une exception faite, me laisse tranquille. Il a raison de vouloir trouver un moyen de sauver ceux qu’il pense pouvoir encore sauver. C’est même pour cette raison que je ne me lance pas dans l’instant à la recherche de leur QG. Je suis persuadé qu’avec l’odeur de mon ami, je serai capable de les débusquer de leur tanière. Mais j’ai des principes et je me suis engagé à respecter sa volonté à lui aussi en échange de bon procédé.
En échange de l’accord que lui donne Aaren sur le fait de pouvoir forger de ses mains la première arme anti-lycan pour le compte des “gentils” chasseurs dirons-nous, il lui livre le bilan des analyses que nous avons menées ensemble. Ce à quoi Aaren revient bien vite ensuite pour manifester le fait qu’il est content de la nouvelle, bien que tout ne soit pas aussi simple qu’il ne le pense.
Je reste attentif à leur conversation qui maintenant les regarde un peu plus en tête à tête puisqu’il s’agit surtout de parler des cibles à protéger. Comme quoi, il n’y a pas que des pommes pourries dans ce verger. Je suis assez curieux du genre d’hommes que peut former Vilhelm également. Peut-être qu’à l’occasion je devrais évaluer son potentiel au combat. Il pourrait faire un bon officier formateur et ce serait peut-être pour lui l’occasion de se faire honnêtement un petit plus pour s’en mettre à gauche.
Vilhelm sait pertinemment exposer ses doléances au seigneur des lieux et surtout nouvel allié. C’est pour cette raison que j’ai tenu à ce qu’il le rencontre d’ailleurs. Je préférai que Vilhelm traite avec un semblable à lui, bien que je ne pusse prévoir qu’il serait transformé en lycan à la base de ce raisonnement. Les histoires de chasseurs ne me regardent pas tant qu’ils ne sont pas à ma porte et cela fait un petit moment que même Renfield, à une exception faite, me laisse tranquille. Il a raison de vouloir trouver un moyen de sauver ceux qu’il pense pouvoir encore sauver. C’est même pour cette raison que je ne me lance pas dans l’instant à la recherche de leur QG. Je suis persuadé qu’avec l’odeur de mon ami, je serai capable de les débusquer de leur tanière. Mais j’ai des principes et je me suis engagé à respecter sa volonté à lui aussi en échange de bon procédé.
En échange de l’accord que lui donne Aaren sur le fait de pouvoir forger de ses mains la première arme anti-lycan pour le compte des “gentils” chasseurs dirons-nous, il lui livre le bilan des analyses que nous avons menées ensemble. Ce à quoi Aaren revient bien vite ensuite pour manifester le fait qu’il est content de la nouvelle, bien que tout ne soit pas aussi simple qu’il ne le pense.
Bradley ▬ Hum. J’vais pas te mentir, c’est pas si simple que ça en réalité. Bon pour la poussière de lune, ça ne devrait pas être trop compliqué. Je dois pouvoir faire appel à un général de l’armée de l’air que je connais bien et en charge du recrutement des astronautes. Il saura m’arranger ça pour toi. Par contre, le plus délicat ça reste l’irradiation.Mes laboratoires sont performants et orientés pour l’armement, autant dire que nous avions de quoi analyser des traces de radiations, la chose étant la base des munitions traçantes. Toutefois, ce n’est pas non plus un laboratoire de physique nucléaire et il ne nous a pas été possible de comprendre le dosage ou le réglage précis à avoir en termes de radiation.
Bradley ▬ En fait le problème reste que d’après les analyses qu’on a menées, et elles sont ce qu’elles sont, le rayonnement serait gamma. Et je n’ai clairement pas de réacteur nucléaire ou à rayon gamma dans mon placard ou mes usines. J’suis pas un Avenger. Il nous faudrait un expert sur le sujet pour pouvoir savoir comment faire.J’ai lancé un regard entendu à Aaren. Ce n’est pas très moral, mais le problème peut se régler de plusieurs façons. La mienne serait de kidnapper un humain pour lui faire analyser la chose. Celle de mon ami, sera d’en trouver un et lui demander sans doute bien gentiment. Les deux se valent, même si la mienne est plus direct et rapide.
Bradley ▬ D’ailleurs je pense que c’est ce qui va leur poser problème pour en produire à grande échelle. Je ne suis pas sûr car je n’ai pas irradié souvent de l’armement, et pas depuis plus de dix ans, mais je pense qu’il doit leur falloir plusieurs jours pour arriver à leurs fins. Mais surtout, il leur faut des connexions avec des centres spéciaux. Il est possible qu’ils soient infiltrés à la NASA, mais je serais tenté de dire que c’est les services Russes qui doivent leurs fournir. Je surveille bien trop les allers et venues militaires avec mes filiales depuis que j’ai pris le pouvoir.Toutefois, Renfield a ce genre de moyens. C’est évident. En réalité, je suis même persuadé qu’ils ont encore plus de moyens qu’Aaren car contrairement à lui, ils n’ont surement jamais eu de scrupules à faire de l’argent en trempant dans de salles histoires. Ce sont des vermines, mais pas des idiots et il me parait évident vu les effectifs qu’ils ont été prêts à sacrifier contre moi ainsi que du budget de ce genre d’opérations en termes d’équipement qu’ils ont des moyens colossaux. Peut-être qu’ici à Nakanoto ils n’ont pas une infrastructure pour produire à grande échelle ce genre d’armes, mais cela me paraît hautement improbable que ce ne soit pas le cas ailleurs.
Bradley ▬ En fait le problème, c’est que Renfield sait que son arme marche maintenant. Je pense pas qu’ils puissent produire en série ici. Mais je suis sûr qu’ils ont les moyens de mettre ça en œuvre autre part et ce ne serait pas étonnant que leurs membres soient dotés d’armes pour tuer des lycans prochainement. Bien plus vite que nous.J’ai lancé mon ultime bombe pour l’heure.
Je reste attentif à leur conversation qui maintenant les regarde un peu plus en tête à tête puisqu’il s’agit surtout de parler des cibles à protéger. Comme quoi, il n’y a pas que des pommes pourries dans ce verger. Je suis assez curieux du genre d’hommes que peut former Vilhelm également. Peut-être qu’à l’occasion je devrais évaluer son potentiel au combat. Il pourrait faire un bon officier formateur et ce serait peut-être pour lui l’occasion de se faire honnêtement un petit plus pour s’en mettre à gauche.
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Lun 22 Nov 2021 - 2:20
Vikings et Cow Boys - Le temps des réponses
Feat Aaren & Bradley ~
Le silence se pose quelque instants dans le vaste bureau du chef des Chevaliers, tandis que celui-ci semble réfléchir. Acceptera-t-il de protéger mes hommes ou succombera-t-il à la facilité ? D’après ce que Bradley m’a dit de lui lors de notre voyage, c’est un homme de parole et d’honneur. Je comprendrais cependant tout à fait qu’il ne fasse que les utiliser pour parvenir à ses fins. Après tout il s’agit d’un homme de puissance, influant et surtout chargé de nombreuses responsabilités, que ce soit envers ses hommes ou envers tout le monde des ombres. Au final le choix qu’il va faire conditionnera nos relations future, même si je ne puis que m’en remettre à lui maintenant qu’il possède les adresses de mes subordonnés.
Il rompt le silence en répondant par l’affirmative, une nouvelle on ne peut plus bienvenue qui me pousse à relâcher un léger soupire de soulagement. L’homme vit donc, jusqu’à présent, à la hauteur de sa réputation. Voilà qui est rassurant.
Après avoir rangé le papier dans un tiroir sous clef, le Norvégien aborde le sujet de l’arme anti-lycan… pour m'annoncer sa volonté de m’en confier la première fabrication. Je dois bien avouer être au bas mot surpris, je m’attendais plus à un refus au vue de mes antécédents. Herr Hermansson démontre ainsi une perspicacité plus qu’affutée, s’enquérant même de la disponibilité des matériaux nécessaire à la fabrication de ladite lame. Je laisse à Bradley le soin de lui répondre, car en effet il existe un moyen de se fournir la fameuse poussière de lune, même s’il faudra faire jouer les relations du vampire qui se tient à côté de moi. Ça prendra du temps, mais dans l’absolu ce n’est rien d’impossible. Le golgoth a dans ses petits papiers un certain général des forces armées de l’air, ce qui ne le cachons pas est un atout de luxe au regard de notre situation et de nos besoins. Ce qui posera problème en revanche n’est rien de moins que l’irradiation stable des matériaux. Là encore, il faudra compter sur Bradley pour nous dégoter un plan. J’en aurais bien un à proposer, mais je doute de sa faisabilité, et surtout de sa dangerosité.
Mon ami explicite rapidement la nature radioactive de l’arme que nous cherchons à reproduire. De nous deux, c’est lui l’expert, je lui laisse donc la parole et l’écoute en silence tout en observant notre hôte. Il est impossible de se procurer une source de rayonnement gamma stable et de l’exploiter de manière exacte, l’approche la plus rationnelle serait de se frayer un chemin au coeur d’un laboratoire de physique nucléaire pour y mener nos expériences, mais sachant que ce genre d’établissement est sous contrôle gouvernemental ce ne sera en rien une partie de plaisir d’y accéder. Qui plus est, cette science requérant des connaissances qui nous échappent totalement, nous aurons besoin d’un expert en la matière. A moins qu’Aaren ne réussisse à nous en tirer un de son chapeau, il va falloir que l’on en trouve un par tous les moyens détournés à notre disposition. Je me considère comme assez mesuré en la matière, mais ce n’est pas le cas du mastodonte à mes côtés. S’il lui faut un physicien, il en trouvera un, quitte à l’arracher à son poste et à le trainer jusqu’à nous. Autant dire que je préfère éviter ce genre de débordement si possible.
Bradley continue en soulevant un point crucial : la reproductibilité de l’arme par les forces adverses. En effet, si lui même et ses milliers d’années d’expérience et de savoir cumulés ne peuvent trouver de solution efficace et pérenne, ce n’est pas Renfield qui pourra pondre de manière industrielle les armes de la destruction des lycans, du moins pas au Japon. La perspicacité du chef du clan Dwight Hodgkin sert presque sidérante si nous n’avions pas déjà abordé le sujet lors de notre voyage dans son pays. Nous en avions déduit l’intrication de Renfield dans toutes les structures de grande ampleur de ce monde. NASA, pentagone, G5, KGB, forces armées de toutes régions du globe, rien ne peut échapper à leur poigne de fer. Pour l’heure ils nous devancent de plusieurs coups, et rien ne peut nous assurer de les rattraper si ce n’est la perspective de réussir à nous procurer les mêmes armes, nous donnant ainsi une chance de les affronter sur leur propre terrain.
Là encore, le chef vampire sait larguer avec une délicatesse qui lui est propre une annonce de mauvaise augure. C’est pourtant une vérité à envisager, ici au Japon l’ordre est forte, mais pas assez pour produire en masse l’arme dont je leur ai fourni la preuve de l’efficacité meurtrière. Ailleurs dans ce vaste monde, il est tout à fait possible que des forces soient à l’oeuvre, produisant toujours plus de ces saloperies d’arme anti-lycan. Des armes industrielles, sans âmes, sans volonté, construites dans le seul but de détruire. A l’heure où nous parlons, il est tout à fait possible qu’ils en possèdent déjà bien plus que nous ne pouvons l’imaginer. Et cela personne ne peut le savoir.
Le silence s’abat de nouveau un instant dans le vaste bureau. Chacun à sa manière, nous digérons l’éventualité de cette hypothèse. C’est un gros morceau à avaler, et il nous faudra un peu de temps pour prendre le recul nécessaire pour réagir de manière concertée et réfléchie. Du moins en ce qui me concerne.
Aaren rebondit ensuite sur les demandes précédentes de Bradley, celles de me prendre sous leur aile et d’assurer ma protection, comme si la conversation que nous avions entamée ne s’était jamais passée. Soit, chaque chose en son temps, pour l’instant le retour de ce sujet embarrassant ne m’enchante guère une fois de plus. Toute cette histoire de protection ne me plait en aucun cas, mais je pense comprendre pour quelles raisons l’Américain en a soumis l’idée au chef des Chevaliers, raisons pertinemment évoquée par l’homme en question. Dans peu de temps la rumeur de ma trahison va s’étendre comme une trainée de poudre qui va littéralement embraser Renfield. Pour avoir déjà traqué des déserteurs, je sais quels moyens ils peuvent déployer pour une chasse à l’homme. Je ne les craignais déjà plus lorsque j’étais encore humain, j’étais prêt à mourir l’arme à la main en défendant des idéaux qui étaient les miens et non les leurs, alors aujourd’hui que je suis lycan je doute qu’ils ne soient en mesure de me faire le moindre mal. A l’image de mon ami aux canines longues, si je faisais un exemple en massacrant le premier groupe de traque à ma poursuite je suis sûr qu’ils me foutraient la paix pendant quelques temps, mais ce n’est en rien ce que je cherche à accomplir.
Le maitre des lieux fouille un tiroir de son bureau, puis un autre avant de déposer sur la table un insigne portant la mention « invité ». Nul besoin de le questionner à ce sujet, j’avais déjà pu observer les badges que portent les membres de son organisation, mais celui-ci m’est inconnu. J’imagine que sa possession me permet en quelque sorte de pénétrer dans le bâtiment sans être considéré comme n’importe quel simple visiteur. Si c’est bien le cas cela pourrait s’avérer utile, à défaut de posséder encore un bureau chez Renfield j’aurais au moins accès aux installations des Chevaliers.
Le norvégien fait glisser l’insigne sur le bois dans ma direction tout en confirmant mes déductions. J’aurais donc un accès « contrôlé » à leurs installations. Prévisible. Ils ne vont tout de même pas laisser un outsider accéder à leurs petits secrets, et dans un sens ça me convient très bien. Je n’ai aucune envie d’être mêlé aux histoires des Chevaliers plus que nécessaire, et je n’ai pas non plus envie d’aller fouiller en quêtes de quelques cadavres planqués dans les placards. Il me met toutefois en garde concernant le port de ce badge dans un lieux extérieur. Il va de soi que je ne vais pas m’amuser à me promener avec un signe aussi distinctif épinglé sur le torse, mais il est de bon ton de rappeler que discrétion est de mise. Je me saisis donc de ce nouveau pass puis le range dans ma poche après l’avoir quelque peu observé de plus prêt. Il ne reste donc plus que la paperasse, que je délègue volontiers à mon compatriote. En revanche l’entendre préciser qu’un officier sera délégué à ma protection, je grince des dents. Je le sentait venir, mais l’entendre dire est encore pire. Je ne considère pas le besoin de me coltiner une nounou, je suis plutôt du genre loup solitaire, alors devoir rendre compte à un tiers autre que mon alpha me fait profondément chier. Malheureusement il semble que ça fasse parti de notre entente, et d’un point de vu plus pratique. Renfield y réfléchira à deux fois avant de s’en prendre à moi s’ils me savent sous la protection des Chevaliers. Quoi que je puis en penser il ne s’agit que d’un petit sacrifice pour le meilleur.
Le chef des Chevaliers termine son intervention par un large sourire ampli d’espoir dans cette alliance tout fraichement fondée. Je peux le comprendre, il est déjà assez extraordinaire qu’un Hunter, un vampire et un lycan soit réunis dans un même endroit de manière pacifique, mais qu’ils concluent une alliance autour d’un sujet aussi controversé qu’il fera couler bientôt le sang d’innombrables personnes, c’est unique. Exaltant même, à en croire l’expression d’Aaren.
Il s’agit donc à mon tour de prendre la parole. Par où commencer ? Je ne pense pas avoir besoin de rajouter une couche au discours de Bradley, il se suffit à lui même, on ne peut faire plus clair et explicite. Je m’en vais donc éclairer ma pensée sur cette histoire de protection, qui plus j’y pense et plus elle me déplait.
« Je vous remercie pour toutes les opportunités que vous m’offrez Herr Hermansson, forger la première arme anti-lycan serait un honneur. Merci aussi de m’inviter au sein de votre organisation, je tâcherais de ne vous causer aucun soucis d’aucune sorte. Toutefois, je me dois de vous faire part de l’inconfort que m’occasionne cette histoire de garde affecté à ma protection. Sans vouloir manquer de respect à vos hommes, je peux m’occuper seul de ma protection. Ce serait les mettre en danger que de leur affecter une telle mission, et contrairement à eux je ne risque pas de mourir au premier coup mal placé. J’imagine que vous comprenez sans mal mon état d’esprit, mais je préfère être clair. Je ne veux pas être suivi par qui que ce soit. »
Voilà qui est dit. J’avoue que les formes manquent quelques peu, mais qui pourrait me blâmer ? Moi, un Hunter de 30 ans d’expérience, un lycan de surcroit, babysitté par une tierce personne sortie de nulle part ? Ah ! Moi vivant, jamais. Et que l’on ne se méprenne pas, je ne dis pas ça par irrespect à l’égard des chevaliers, mais bien parce qu’ils me gêneraient plus qu’autre chose en se mettant inutilement en danger.
Enfin, maintenant que j’ai pu libérer ce poids qui me pesait sur le coeur, je peux reprendre le cours de ma pensée et donner ainsi mon avis sur notre projet. Ce n’est pas grand chose, mais les mots de Brad n’ont pas manqué de me pincer le coeur. Nous devons réagir de manière urgente, nous n’avons pas le temps pour les compromis.
« Bradley à raison concernant la production des armes anti-lycans. Si leurs moyens sont trop faibles ici, au Japon, ce n’est peut être pas le cas ailleurs dans le monde. Le clan Dwight Hodgkin à un oeil sur toutes les transactions d’armes et de matériel aux Etats Unis, mais dans le reste du monde leur vision est biaisée. Nous pensions surement à juste titre à la Russie, c’est une mine de matériel et de ressources. Mais il est aussi tout à fait possible qu’il n’y ait pas qu’une seule branche de production. Dans cette éventualité, il est tout à fait probable qu’ils soient bien plus armé que ne le laisse entendre notre raisonnement. Ce qui veut dire que nous n’avons pas de temps à perdre. »
Nous n’avons pas le temps de réfléchir à la faisabilité d’un plan s nous voulons battre Renfield à leur propre jeu. Si nous avons une piste, nous devons foncer et réfléchir plus tard aux conséquences. C’est une guerre qui se prépare, et en temps de guerre c’est le parti le mieux préparé qui l’emporte. En l’occurence, ce n’est pas nous.
« Nous devons faire plus rapidement et plus efficacement ce que Renfield a été capable de faire jusqu’à présent. Nous avons peut-être moins de ressources et d’avancées dans le domaine, mais nous avons au moins la chance de pouvoir coopérer entre espèces différentes. Nos différents mis de côtés, nous devons exploiter au maximum les capacités et les relations de chacun. »
Je prends un instant pour cogiter. Est-ce bien le moment pour aborder le sujet ? Moi qui ignore même jusqu’au fondement de la physique nucléaire, ai-je seulement le droit de pouvoir émettre telle hypothèse ? Rien ne sert de douter, au final si je ne me lance pas personne ne le fera à ma place.
« Bradley soulignait précédemment la temporalité de l’irradiation des matériaux. Il doit en effet s’agir d’un processus lent et passif. Après que l’on en ait discuté, je me suis un peu renseigné sur le sujet. Je ne suis qu’un humble forgeron, pas un physicien, mais si nous augmentions de manière exponentielle l’intensité du rayonnement tout en diminuant sa longueur d’onde pendant le façonnement de la lame, nous pourrions allier l’incorporation des matériaux au formatage de la lame. Ça nous ferait économiser beaucoup de temps et d’argent, mais ça veut aussi dire que quelqu’un doit modeler l’acier pendant l’irradiation. En l’occurence, le seul capable de le faire… c’est moi. »
J’ignore si j’ai dit une connerie ou si ce plan relève du génie. Ou du suicidaire. N’importe quel humain soumis à cette intensité de radiation mourrait en l’espace de quelques instants. Mais je ne suis pas humain, du moins plus maintenant. Serait-il temps de mettre ma régénération à l’épreuve ?
Il rompt le silence en répondant par l’affirmative, une nouvelle on ne peut plus bienvenue qui me pousse à relâcher un léger soupire de soulagement. L’homme vit donc, jusqu’à présent, à la hauteur de sa réputation. Voilà qui est rassurant.
Après avoir rangé le papier dans un tiroir sous clef, le Norvégien aborde le sujet de l’arme anti-lycan… pour m'annoncer sa volonté de m’en confier la première fabrication. Je dois bien avouer être au bas mot surpris, je m’attendais plus à un refus au vue de mes antécédents. Herr Hermansson démontre ainsi une perspicacité plus qu’affutée, s’enquérant même de la disponibilité des matériaux nécessaire à la fabrication de ladite lame. Je laisse à Bradley le soin de lui répondre, car en effet il existe un moyen de se fournir la fameuse poussière de lune, même s’il faudra faire jouer les relations du vampire qui se tient à côté de moi. Ça prendra du temps, mais dans l’absolu ce n’est rien d’impossible. Le golgoth a dans ses petits papiers un certain général des forces armées de l’air, ce qui ne le cachons pas est un atout de luxe au regard de notre situation et de nos besoins. Ce qui posera problème en revanche n’est rien de moins que l’irradiation stable des matériaux. Là encore, il faudra compter sur Bradley pour nous dégoter un plan. J’en aurais bien un à proposer, mais je doute de sa faisabilité, et surtout de sa dangerosité.
Mon ami explicite rapidement la nature radioactive de l’arme que nous cherchons à reproduire. De nous deux, c’est lui l’expert, je lui laisse donc la parole et l’écoute en silence tout en observant notre hôte. Il est impossible de se procurer une source de rayonnement gamma stable et de l’exploiter de manière exacte, l’approche la plus rationnelle serait de se frayer un chemin au coeur d’un laboratoire de physique nucléaire pour y mener nos expériences, mais sachant que ce genre d’établissement est sous contrôle gouvernemental ce ne sera en rien une partie de plaisir d’y accéder. Qui plus est, cette science requérant des connaissances qui nous échappent totalement, nous aurons besoin d’un expert en la matière. A moins qu’Aaren ne réussisse à nous en tirer un de son chapeau, il va falloir que l’on en trouve un par tous les moyens détournés à notre disposition. Je me considère comme assez mesuré en la matière, mais ce n’est pas le cas du mastodonte à mes côtés. S’il lui faut un physicien, il en trouvera un, quitte à l’arracher à son poste et à le trainer jusqu’à nous. Autant dire que je préfère éviter ce genre de débordement si possible.
Bradley continue en soulevant un point crucial : la reproductibilité de l’arme par les forces adverses. En effet, si lui même et ses milliers d’années d’expérience et de savoir cumulés ne peuvent trouver de solution efficace et pérenne, ce n’est pas Renfield qui pourra pondre de manière industrielle les armes de la destruction des lycans, du moins pas au Japon. La perspicacité du chef du clan Dwight Hodgkin sert presque sidérante si nous n’avions pas déjà abordé le sujet lors de notre voyage dans son pays. Nous en avions déduit l’intrication de Renfield dans toutes les structures de grande ampleur de ce monde. NASA, pentagone, G5, KGB, forces armées de toutes régions du globe, rien ne peut échapper à leur poigne de fer. Pour l’heure ils nous devancent de plusieurs coups, et rien ne peut nous assurer de les rattraper si ce n’est la perspective de réussir à nous procurer les mêmes armes, nous donnant ainsi une chance de les affronter sur leur propre terrain.
Là encore, le chef vampire sait larguer avec une délicatesse qui lui est propre une annonce de mauvaise augure. C’est pourtant une vérité à envisager, ici au Japon l’ordre est forte, mais pas assez pour produire en masse l’arme dont je leur ai fourni la preuve de l’efficacité meurtrière. Ailleurs dans ce vaste monde, il est tout à fait possible que des forces soient à l’oeuvre, produisant toujours plus de ces saloperies d’arme anti-lycan. Des armes industrielles, sans âmes, sans volonté, construites dans le seul but de détruire. A l’heure où nous parlons, il est tout à fait possible qu’ils en possèdent déjà bien plus que nous ne pouvons l’imaginer. Et cela personne ne peut le savoir.
Le silence s’abat de nouveau un instant dans le vaste bureau. Chacun à sa manière, nous digérons l’éventualité de cette hypothèse. C’est un gros morceau à avaler, et il nous faudra un peu de temps pour prendre le recul nécessaire pour réagir de manière concertée et réfléchie. Du moins en ce qui me concerne.
Aaren rebondit ensuite sur les demandes précédentes de Bradley, celles de me prendre sous leur aile et d’assurer ma protection, comme si la conversation que nous avions entamée ne s’était jamais passée. Soit, chaque chose en son temps, pour l’instant le retour de ce sujet embarrassant ne m’enchante guère une fois de plus. Toute cette histoire de protection ne me plait en aucun cas, mais je pense comprendre pour quelles raisons l’Américain en a soumis l’idée au chef des Chevaliers, raisons pertinemment évoquée par l’homme en question. Dans peu de temps la rumeur de ma trahison va s’étendre comme une trainée de poudre qui va littéralement embraser Renfield. Pour avoir déjà traqué des déserteurs, je sais quels moyens ils peuvent déployer pour une chasse à l’homme. Je ne les craignais déjà plus lorsque j’étais encore humain, j’étais prêt à mourir l’arme à la main en défendant des idéaux qui étaient les miens et non les leurs, alors aujourd’hui que je suis lycan je doute qu’ils ne soient en mesure de me faire le moindre mal. A l’image de mon ami aux canines longues, si je faisais un exemple en massacrant le premier groupe de traque à ma poursuite je suis sûr qu’ils me foutraient la paix pendant quelques temps, mais ce n’est en rien ce que je cherche à accomplir.
Le maitre des lieux fouille un tiroir de son bureau, puis un autre avant de déposer sur la table un insigne portant la mention « invité ». Nul besoin de le questionner à ce sujet, j’avais déjà pu observer les badges que portent les membres de son organisation, mais celui-ci m’est inconnu. J’imagine que sa possession me permet en quelque sorte de pénétrer dans le bâtiment sans être considéré comme n’importe quel simple visiteur. Si c’est bien le cas cela pourrait s’avérer utile, à défaut de posséder encore un bureau chez Renfield j’aurais au moins accès aux installations des Chevaliers.
Le norvégien fait glisser l’insigne sur le bois dans ma direction tout en confirmant mes déductions. J’aurais donc un accès « contrôlé » à leurs installations. Prévisible. Ils ne vont tout de même pas laisser un outsider accéder à leurs petits secrets, et dans un sens ça me convient très bien. Je n’ai aucune envie d’être mêlé aux histoires des Chevaliers plus que nécessaire, et je n’ai pas non plus envie d’aller fouiller en quêtes de quelques cadavres planqués dans les placards. Il me met toutefois en garde concernant le port de ce badge dans un lieux extérieur. Il va de soi que je ne vais pas m’amuser à me promener avec un signe aussi distinctif épinglé sur le torse, mais il est de bon ton de rappeler que discrétion est de mise. Je me saisis donc de ce nouveau pass puis le range dans ma poche après l’avoir quelque peu observé de plus prêt. Il ne reste donc plus que la paperasse, que je délègue volontiers à mon compatriote. En revanche l’entendre préciser qu’un officier sera délégué à ma protection, je grince des dents. Je le sentait venir, mais l’entendre dire est encore pire. Je ne considère pas le besoin de me coltiner une nounou, je suis plutôt du genre loup solitaire, alors devoir rendre compte à un tiers autre que mon alpha me fait profondément chier. Malheureusement il semble que ça fasse parti de notre entente, et d’un point de vu plus pratique. Renfield y réfléchira à deux fois avant de s’en prendre à moi s’ils me savent sous la protection des Chevaliers. Quoi que je puis en penser il ne s’agit que d’un petit sacrifice pour le meilleur.
Le chef des Chevaliers termine son intervention par un large sourire ampli d’espoir dans cette alliance tout fraichement fondée. Je peux le comprendre, il est déjà assez extraordinaire qu’un Hunter, un vampire et un lycan soit réunis dans un même endroit de manière pacifique, mais qu’ils concluent une alliance autour d’un sujet aussi controversé qu’il fera couler bientôt le sang d’innombrables personnes, c’est unique. Exaltant même, à en croire l’expression d’Aaren.
Il s’agit donc à mon tour de prendre la parole. Par où commencer ? Je ne pense pas avoir besoin de rajouter une couche au discours de Bradley, il se suffit à lui même, on ne peut faire plus clair et explicite. Je m’en vais donc éclairer ma pensée sur cette histoire de protection, qui plus j’y pense et plus elle me déplait.
« Je vous remercie pour toutes les opportunités que vous m’offrez Herr Hermansson, forger la première arme anti-lycan serait un honneur. Merci aussi de m’inviter au sein de votre organisation, je tâcherais de ne vous causer aucun soucis d’aucune sorte. Toutefois, je me dois de vous faire part de l’inconfort que m’occasionne cette histoire de garde affecté à ma protection. Sans vouloir manquer de respect à vos hommes, je peux m’occuper seul de ma protection. Ce serait les mettre en danger que de leur affecter une telle mission, et contrairement à eux je ne risque pas de mourir au premier coup mal placé. J’imagine que vous comprenez sans mal mon état d’esprit, mais je préfère être clair. Je ne veux pas être suivi par qui que ce soit. »
Voilà qui est dit. J’avoue que les formes manquent quelques peu, mais qui pourrait me blâmer ? Moi, un Hunter de 30 ans d’expérience, un lycan de surcroit, babysitté par une tierce personne sortie de nulle part ? Ah ! Moi vivant, jamais. Et que l’on ne se méprenne pas, je ne dis pas ça par irrespect à l’égard des chevaliers, mais bien parce qu’ils me gêneraient plus qu’autre chose en se mettant inutilement en danger.
Enfin, maintenant que j’ai pu libérer ce poids qui me pesait sur le coeur, je peux reprendre le cours de ma pensée et donner ainsi mon avis sur notre projet. Ce n’est pas grand chose, mais les mots de Brad n’ont pas manqué de me pincer le coeur. Nous devons réagir de manière urgente, nous n’avons pas le temps pour les compromis.
« Bradley à raison concernant la production des armes anti-lycans. Si leurs moyens sont trop faibles ici, au Japon, ce n’est peut être pas le cas ailleurs dans le monde. Le clan Dwight Hodgkin à un oeil sur toutes les transactions d’armes et de matériel aux Etats Unis, mais dans le reste du monde leur vision est biaisée. Nous pensions surement à juste titre à la Russie, c’est une mine de matériel et de ressources. Mais il est aussi tout à fait possible qu’il n’y ait pas qu’une seule branche de production. Dans cette éventualité, il est tout à fait probable qu’ils soient bien plus armé que ne le laisse entendre notre raisonnement. Ce qui veut dire que nous n’avons pas de temps à perdre. »
Nous n’avons pas le temps de réfléchir à la faisabilité d’un plan s nous voulons battre Renfield à leur propre jeu. Si nous avons une piste, nous devons foncer et réfléchir plus tard aux conséquences. C’est une guerre qui se prépare, et en temps de guerre c’est le parti le mieux préparé qui l’emporte. En l’occurence, ce n’est pas nous.
« Nous devons faire plus rapidement et plus efficacement ce que Renfield a été capable de faire jusqu’à présent. Nous avons peut-être moins de ressources et d’avancées dans le domaine, mais nous avons au moins la chance de pouvoir coopérer entre espèces différentes. Nos différents mis de côtés, nous devons exploiter au maximum les capacités et les relations de chacun. »
Je prends un instant pour cogiter. Est-ce bien le moment pour aborder le sujet ? Moi qui ignore même jusqu’au fondement de la physique nucléaire, ai-je seulement le droit de pouvoir émettre telle hypothèse ? Rien ne sert de douter, au final si je ne me lance pas personne ne le fera à ma place.
« Bradley soulignait précédemment la temporalité de l’irradiation des matériaux. Il doit en effet s’agir d’un processus lent et passif. Après que l’on en ait discuté, je me suis un peu renseigné sur le sujet. Je ne suis qu’un humble forgeron, pas un physicien, mais si nous augmentions de manière exponentielle l’intensité du rayonnement tout en diminuant sa longueur d’onde pendant le façonnement de la lame, nous pourrions allier l’incorporation des matériaux au formatage de la lame. Ça nous ferait économiser beaucoup de temps et d’argent, mais ça veut aussi dire que quelqu’un doit modeler l’acier pendant l’irradiation. En l’occurence, le seul capable de le faire… c’est moi. »
J’ignore si j’ai dit une connerie ou si ce plan relève du génie. Ou du suicidaire. N’importe quel humain soumis à cette intensité de radiation mourrait en l’espace de quelques instants. Mais je ne suis pas humain, du moins plus maintenant. Serait-il temps de mettre ma régénération à l’épreuve ?
Course contre la montre
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Jeu 2 Déc 2021 - 22:43
Bradley ne tarda pas à expliquer la complexité de la fabrication d'une telle arme. Évidemment qu'Aaren ne s'attendait pas à ce qu'elle lui tombât sur les genoux en une semaine, flambant neuve et prête à l'emploi. Le secret de fabrication de leurs armes anti-vampire s'était perdu au fil des âges. Créer une lame capable de défaire une race plus puissante encore qui venait de voir le jour, c'était forcément une autre paire de bras. D'un geste de la main Aaren chassa ces obstacles.
"Je me doute bien que ce n'est pas si simple. Mais nous avons la recette. Et je ne doute pas que tu sauras trouver les ressources nécessaires, Bradley. Tu as le bras long, bien plus que tous réunis ici."
Le vampire poursuivit et exposa l'aspect le plus délicat : trouver le matériel et l'expertise nécessaires pour produire les rayons gamma nécessaire à l'irradiation de la lame. Effectivement, c'était une autre paire de manche. Lui non plus ne connaissait aucun physicien capable de les aider. Son regard céleste toisa longuement l'américain. Il n'était pas question d'en dégoter un par la force. Il ferait jouer ses relations pour obtenir les services d'un scientifique qualifié. Il avait justement dans ses contacts un certain dirigeant versé dans les sciences. C'était une bonne piste, du moins pour la partie théorique. Côté pratique il fallait encore obtenir les autorisations pour pénétrer dans un laboratoire équipé du générateur. Mais son esprit optimiste ne voyait là rien d'insurmontable.
"J'ai peut-être une piste pour ça. Le clan di Altiero est versé dans les sciences. Il pourrait peut-être nous orienter, voire nous fournir les autorisations nécessaires pour entrer dans un laboratoire équipé d'un générateur de rayons gamma."
Le regard acéré du chevalier se riva dans celui de son homologue, puis un sourire se dessina sur ses lèvres en se remémorant un détail important.
"Mais j'imagine que vous n'aurez aucun mal à obtenir des renseignements auprès de votre meilleur ami, n'est-ce pas ?"
Finalement Vilhelm était le mieux placé pour interroger Alessio di Altiero. Leurs solides liens d'amitié serait un atout non négligeable dans ces négociations. Bien sûr, rien ne disait que le chef italien serait en mesure de répondre à leur demande, mais au moins ils auraient essayé. Après cela vint l'annonce moins réjouissante, à laquelle Aaren s'attendait néanmoins. Il ne doutait pas des ressources de ses rivaux. Voilà plusieurs années déjà qu'il analysait l'étendue de leur influence, et avec, de leurs moyens. Mais la perspective de se retrouver avec une armée de fanatiques capable de terrasser les lycans, une race jeune qui avait déjà souffert de leurs mains, ne le rassurait guère. Ils seraient capables de se défendre face à ses hommes lycans, et les autres resteraient sans défense devant les éventuels hommes-loups encore sous le joug de l'Ordre Renfield. Et ils n'avaient aucun moyen de les en empêcher.
Ce fut au tour de Vilhelm de s'exprimer. Sa voix sortit l'autre norvégien de ses réflexions et lui fit relever la tête pour l'écouter avec attention. Outre les remerciements chaleureux qu'il lui adressait, il exprima son profond désaccord sur cette histoire de garde rapprochée. Aaren haussa légèrement un sourcil, mais ne fit pour autant aucun commentaire. En vérité il se mettait à sa place et il comprenait son ressenti. Lui-même ne pouvait pas mettre un orteil hors des locaux sans être pisté par un officier pour assurer sa protection. C'était plus que nécessaire dans son cas, mais ça n'en restait pas moins embarrassant. Ses prunelles céruléennes glissèrent sur Bradley pour guetter sa réaction. Le vampire tenait à assurer les arrières de son camarade. Néanmoins, le chef des chevaliers ne mobiliserait pas un homme contre le gré du bénéficiaire. D'autant qu'il soulevait de bons arguments. Il fixa de nouveau l'ex Renfield avant de hocher lentement la tête.
"Entendu. Je respecterai votre volonté. Mais n'hésitez pas à m'appeler en cas de besoin."
Une fois cette entente conclue, son homologue revint sur la production des armes, insistant sur la notion de temps. En effet, c'était peut-être leur seul atout pour contrer les ressources insondables de leurs ennemis. Un fin sourire étira ses lèvres lorsque l'argenté souligna un atout considérable que Renfield ne pourrait jamais s'octroyer : la collaboration entre races. S'ils unissaient leurs forces, ils pourraient peut-être leur couper l'herbe sous le pied… Cette perspective l'enthousiasmait.
Cependant Vilhelm n'en avait pas terminé. Il lui exposa un plan pour gagner considérablement du temps : modeler la lame… pendant l'irradiation à pleine puissance. Aaren écarquilla les yeux, stupéfait. C'était en effet une bonne solution mais… était-il réellement capable de survivre sans séquelles ? Il n'en avait absolument aucune idée. Ce plan relevait à la fois du génie et de la folie pure. Le chef des chevaliers resta silencieux quelques instants, l'expression songeuse, avant de finalement commenter cet élan de lucidité à double tranchant.
"Eh bien voilà qui est … génial, ou totalement barré, je ne sais pas. Inattendu, c'est certain."
Le buste d'Aaren s'inclina sur son bureau, soutenu par ses coudes et ses mains jointes. Il ne quittait pas l'ancien humain de ses yeux plissés.
"Votre nouvelle condition est assurément une occasion bénie pour nous. Cependant… J'ignore jusqu'où s'étendent les limites de la régénération des lycans."
Ses doigts pianotèrent sur le bois massif alors qu'il réfléchissait. Il ne prendrait jamais de risque inconsidéré. Certes, prendre de court Renfield était primordial, mais pas au péril d'une vie. Quel choix cornélien s'offrait à lui. A moins que...
"J'accepte à une condition. Vous devrez d'abord vous assurer que vous pouvez résister sans conséquence à une telle puissance radioactive. Je ne sacrifierai pas une vie impunément."
Son regard glissa ensuite sur Bradley. Le vieux vampire ne prenait pas autant de pincettes que lui. C'était la principale différence qui les démarquait. Mais Aaren ne porterait pas la responsabilité de la mort -ou autre sort funeste- de Vilhelm. Il se leva pour reprendre tout ce qu'ils s'étaient dit.
"Si je reprends. Bradley, tu te charges de trouver les matériaux nécessaires, en particulier la pierre de lune. Vilhelm, vous vous occuperez de forger la lame dès que vous aurez la certitude de supporter sans peine les radiations. Pour ma part, je me charge de trouver un physicien avec un laboratoire équipé d'un générateur. Bien que votre aide, kamarad, me sera certainement utile auprès d'Alessio di Altiero."
Aaren s'arrêta là et les fixa tour à tour, les invitant à s'exprimer s'ils avaient quelque commentaire ou protestation à émettre.
Invité
Invité
Sam 4 Déc 2021 - 19:11
J’écoute avec une grande attention ce qui se dit et je ne suis pas le moins du monde étonné d’entendre dans la bouche du forgeron qu’il ne souhaite pas de garde du corps. Que ce soit ça ou des yeux à distance, je crois bien qu’Aaren ne le laissera de toute façon pas aller et venir comme il l’entendra sans un minimum de surveillance. Vilhelm représente un atout pour lui, comme pour moi. Il fait partie de l’ordre Renfield depuis des années, souhaite en partir et n’est pas entre leurs griffes pour être leur victime avant de pouvoir trop en dire. Le fait qu’il fasse de la rétention d’informations dans le but d’épargner des personnes qu’il estime pouvoir être sauvé aussi bien physiquement que de leur lavage de cerveau est une preuve de grandeur, mais est tout autant une raison de le garder à l’oeil. Avec l’emplacement de leur quartier général, nous pourrions faire un assaut dans la nuit sans mal. Quelques coups de téléphones aux chefs de clans qui viennent à peine de se réunir au sénat et c’est une descente de bien trop de vampires avec bien trop de pouvoirs pour qu’ils ne puissent survivre. Je peux comprendre cette motivation de sauver des gens, c’est très louable, mais qu’est-ce que c’est gonflant aussi...
J’esquisse quelques sourires par moment quand on me prend à partie pour confirmer que je suis influent. Il faut dire qu’avec mes entreprises, c’est vrai que j’ai le bras long. Peut-être pas autant que Vilhelm semble le croire, je n’ai pas l’œil sur la moindre transaction de vente d’arme. Il y a des réseaux qui m’échappent surement j’en suis certain, mais je connais des gens qui peuvent avoir le regard sur ces derniers il est vrai. Je n’ai juste pas forcément envie d’être redevable, surtout quand il s’agit de rivaux en affaire de ma propre sœur. M’enfin, je ne pense pas qu’ils se fournissent sur mon territoire, pas pour ce qui concerne la lune. Je fais beaucoup trop attention à ce genre de chose et à moins qu’ils n’aient sous leur coupe la NASA, je m’en serais bien aperçu. Du moins j’espère que je n’ai pas sur mes terres quelques loges cachées et bien implantées dans l’ombre. Peut-être que je devrais faire quelques recherches dans ce sens une fois de retour chez moi ou mettre au moins Vincent sur ce genre d’enquête.
Forger une nouvelle lame ne sera pas une chose aisée, même pour Vilhelm et je ne suis pas certain qu’augmenter la dose soit nécessairement une bonne chose car ça peut aussi trop altérer la matière au point de ne plus être utilisable ensuite. Il nous faudra surement faire beaucoup de tests divers et variés pour ça et un savant entièrement mis dans la confidence serait plus que le bienvenu. Le clan Di Altiero est versé dans les nouvelles technologies et la recherche et il est possible que certain des siens soient même de grands chercheurs en effet.
Je reste assez silencieux, laissant parler les deux nordiques ensembles afin de mettre un peu plus au point l’idée générale de notre entente avant que ce ne soit Aaren qui fasse le résumé final. Le plan sur le papier se tient pas mal mine de rien et il n’est pas totalement impossible que cela fonctionne bien. Le seul problème demeure de trouver rapidement nos ennemis pour les déloger de leur antre sans perdre plus de temps afin de trouver un moyen de guérir les lycans. C’est dans ce but que je suis venu sur ces terres à la base et je ne compte pas repartir dans le problème de cette maladie ne soit réglé une bonne fois pour toute.
Bradley ▬ Je pense que tu as, ma foi, bien résumé ce que nous devons faire mon ami !Nous avons fort à faire encore et il est possible que les deux ai encore des choses à mettre au clair concernant le chasseur renégat. Cela ne me concerne en tout cas plus et j’estime qu’il est temps pour moi de retourner au manoir pour me mettre à l’oeuvre.
Je vais me retirer immédiatement pour passer quelques coups de fil à mes contacts pour voir ce que je peux faire pour obtenir assez de matière pour quelques essais modeste discrètement.
Messieurs. Dis-je en faisant un signe de chapeau.
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