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Invité
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Jeu 19 Nov 2020 - 14:24
Je penchais la tête légèrement sur le côté en la dévisageant un peu plus. Originaire d’Estonie hein ? Je m’intéressais pas vraiment aux autres pays, du coup, aucun paysage, aucune référence ne me vint à l’esprit. En fait, j’étais même pas sûr de pouvoir placer ce pays sur une carte ! Ha ha ha ! Je manquais vraiment cruellement de culture ! Mais est-ce que ça changeait ma vie pour autant ? Boarf. Pas vraiment. Par contre la suisse ça me parlait davantage pour des motifs plus… Lucratifs ! Et aussi pour le chocolat. Mon doigt se mit à gratter ma tempe, comme si j’étais en proie à une réflexion en tentant de traduire les sous-entendus de Sacha. Son mari ? Hm. Un mariage qui n’avait rien d’heureux, de ce que je pouvais bien comprendre. Bah, rien de bien particulier finalement. Ca m’étonnait pas trop. D’ailleurs en parlant de ça, je soupçonnais ma mère de faire les courses pour me trouver une conjointe. J’arrivais sur un âge « avancé » et je savais pertinemment qu’elle s’inquiétait de voir que je m’intéressais pas vraiment au mariage ou même relation amoureuse tout court. Ren avait toujours été considéré comme mon meilleur ami, au sein de ma famille. Mais il représentait beaucoup plus. Si mes parents l’avaient découvert, je n’aurais pas donné cher de ma peau. Ils n’étaient pas très tolérants. Pas forcément pour des raisons morales mais plutôt pour conserver le patrimoine de la famille. C’était bien seulement chez les autres, ces choses-là.
Je me mis à lui sourire avec gentillesse alors qu’elle mentionnait avoir la sensation d’être comme chez elle, ici.
-Alors bienvenue dans ton nouveau foyer, Sacha-san.
Je n’étais pas particulièrement craintif ou méfiant vis-à-vis des étrangers. En fait, je les aimais même plutôt bien. Je les trouvais plutôt marrant et maladroit quand ils arrivaient ici. Ca avait le don de m’amuser. Mais pour eux, c’était déjà bien plus pénible de s’intégrer. Enfin, avec moi, il était inutile de faire des manières ! Mettez-vous à l’aise, étrangers venus d’ailleurs !
Pendant que je l’observais faire ses bidouillages, elle finit par établir rapidement un état des lieux de la scène et commença à ranger ses affaires. Mais c’était sans compter sur mon oreille alerte, je l’avais donc averti d’un bruit suspect aux alentours. Son expression se crispa alors que je lui signalais tout bas. Bah. Pas d’inquiétude ma grande, Tonton Kaïto était là ! Toutefois, mon côté frivole ne put s’empêcher de se manifester alors je me mis à ricaner alors qu’elle tirait une drôle de tête. J’étais bien trop curieux de voir de quoi elle pouvait bien être capable. Néanmoins juste au cas où, je me tenais prêt à rebondir comme un ballon de basket pour lui venir en aide. Et là que vois-je ? Elle sortait un scalpel. Wouaw. Je clignais des yeux. Ca devenait sérieux.
-Bien madame !
Elle fit barrière entre les visiteurs et moi. Franchement, une femme cavalière, ça avait quelque chose de sexy que je pouvais pas ignorer ha ha ha ! C’était sympa aussi d’être un homme en détresse ! Enfin… C’était ce que je croyais jusqu’à ce que… OH PUTAIN. Le fauve bondit comme un animal à travers les buissons et s’attaqua gueule ouverte droit sur la blondinette, première cible la plus proche. L’odeur ambiante de la scène de crime avait dû l’attirer là. Sa vitesse était tellement hallucinante que je n’eus que le temps de me jeter en avant en guise de bouclier. Sa mâchoire claqua méchamment sur mon bras et s’acharna à le mordre comme on rongerait un os. Je lâchais un hurlement si fort sous l’effet de la douleur -et de la surprise- que ses collègues finirent par se rameuter. Mais pourquuuuoi je n’avais pas juste FUI et basta ! Cependant quelque part, je ne pouvais pas me résoudre à la planter ici avec ce…
Ce vampire ?
Sur un crochet des doigts, je lui enfonçais mon index et mon majeur dans les yeux pour qu’il me lâche et rebondissais d’un pas en arrière devant Sacha. Mais éprouvé, mon cœur s’emballait tellement que j’en voyais presque flou et me mis à tituber sur le sol. Et puis… Cette vue du sang… La panique ne tarda pas à me submerger bien vite. Mon corps se mit à trembler en réception à des mauvais souvenirs dont le poison s’injectait au plus profond de mon âme. Non non… Il n’était pas permis que je me retrouve pétrifié. Je me redressais donc péniblement pour lui faire face en jetant un regard inquiet vers ma camarade. Fort heureusement, les deux autres étaient armés et nous étions en quatre contre un. Mais ce genre de créature restait formellement dangereuse. A vrai dire, je savais plus où me foutre et mon bras me faisait atrocement mal. Si seulement je pouvais dégainer ma forme de renard et me contenter de détaler… Mais même ça, j’en étais privé.
Ca sentait vraiment mauvais. Il restait juste à savoir si la demoiselle savait réellement se battre au besoin. Ce gars là, avec ces yeux rouges, avaient l’air sérieusement motivé à nous déchiqueter.
Je me mis à lui sourire avec gentillesse alors qu’elle mentionnait avoir la sensation d’être comme chez elle, ici.
-Alors bienvenue dans ton nouveau foyer, Sacha-san.
Je n’étais pas particulièrement craintif ou méfiant vis-à-vis des étrangers. En fait, je les aimais même plutôt bien. Je les trouvais plutôt marrant et maladroit quand ils arrivaient ici. Ca avait le don de m’amuser. Mais pour eux, c’était déjà bien plus pénible de s’intégrer. Enfin, avec moi, il était inutile de faire des manières ! Mettez-vous à l’aise, étrangers venus d’ailleurs !
Pendant que je l’observais faire ses bidouillages, elle finit par établir rapidement un état des lieux de la scène et commença à ranger ses affaires. Mais c’était sans compter sur mon oreille alerte, je l’avais donc averti d’un bruit suspect aux alentours. Son expression se crispa alors que je lui signalais tout bas. Bah. Pas d’inquiétude ma grande, Tonton Kaïto était là ! Toutefois, mon côté frivole ne put s’empêcher de se manifester alors je me mis à ricaner alors qu’elle tirait une drôle de tête. J’étais bien trop curieux de voir de quoi elle pouvait bien être capable. Néanmoins juste au cas où, je me tenais prêt à rebondir comme un ballon de basket pour lui venir en aide. Et là que vois-je ? Elle sortait un scalpel. Wouaw. Je clignais des yeux. Ca devenait sérieux.
-Bien madame !
Elle fit barrière entre les visiteurs et moi. Franchement, une femme cavalière, ça avait quelque chose de sexy que je pouvais pas ignorer ha ha ha ! C’était sympa aussi d’être un homme en détresse ! Enfin… C’était ce que je croyais jusqu’à ce que… OH PUTAIN. Le fauve bondit comme un animal à travers les buissons et s’attaqua gueule ouverte droit sur la blondinette, première cible la plus proche. L’odeur ambiante de la scène de crime avait dû l’attirer là. Sa vitesse était tellement hallucinante que je n’eus que le temps de me jeter en avant en guise de bouclier. Sa mâchoire claqua méchamment sur mon bras et s’acharna à le mordre comme on rongerait un os. Je lâchais un hurlement si fort sous l’effet de la douleur -et de la surprise- que ses collègues finirent par se rameuter. Mais pourquuuuoi je n’avais pas juste FUI et basta ! Cependant quelque part, je ne pouvais pas me résoudre à la planter ici avec ce…
Ce vampire ?
Sur un crochet des doigts, je lui enfonçais mon index et mon majeur dans les yeux pour qu’il me lâche et rebondissais d’un pas en arrière devant Sacha. Mais éprouvé, mon cœur s’emballait tellement que j’en voyais presque flou et me mis à tituber sur le sol. Et puis… Cette vue du sang… La panique ne tarda pas à me submerger bien vite. Mon corps se mit à trembler en réception à des mauvais souvenirs dont le poison s’injectait au plus profond de mon âme. Non non… Il n’était pas permis que je me retrouve pétrifié. Je me redressais donc péniblement pour lui faire face en jetant un regard inquiet vers ma camarade. Fort heureusement, les deux autres étaient armés et nous étions en quatre contre un. Mais ce genre de créature restait formellement dangereuse. A vrai dire, je savais plus où me foutre et mon bras me faisait atrocement mal. Si seulement je pouvais dégainer ma forme de renard et me contenter de détaler… Mais même ça, j’en étais privé.
Ca sentait vraiment mauvais. Il restait juste à savoir si la demoiselle savait réellement se battre au besoin. Ce gars là, avec ces yeux rouges, avaient l’air sérieusement motivé à nous déchiqueter.
Sacha Drexler#105139#105139#105139#105139#105139#105139
Humain - Civil
Race : Humaine
Couleur : #85C6B8
Avatar : Mercy de Overwatch
Date d'inscription : 25/05/2020
Nombre de messages : 105
Yens : 75
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Sam 19 Déc 2020 - 18:56
Un voleur charitable et une policière trouble
Feat Kaito Atsushi
Vam … Vamp … Vampire …
C’est … c’est impossible … qu’est-ce que … comment est-ce … ?
Je suis tellement surprise que je ne réagis même pas. Je le vois s’élancer vers moi comme un fou sur un ressort, toutes canines dehors … Et je reste figée, paralysée. J’ai l’impression d’être dans du coton … l’information je la perçois mais … mais la réaction que je devrais avoir … ne se fait pas. Il n’y a aucune de connexions entre mon cerveau et mes muscles.
Qu’est-ce que je dois faire ? Comment je peux faire face à … face à ça ?! Je vois mon camarade Kaïto s’interposer entre le vampire et moi. La bête sauvage le mord à l’avant-bras sans ménagement. Et moi qui continue de rester pétrifiée par … par quoi ? Manque de connaissances ? Non … Non je suis seulement pétrifiée … Par la peur … Peut-être même la terreur qui dort encore au fond de mon cœur. Ce vampire me terrifie. Il est le monstre par excellence, celui qui me ramène directement à mes pires souvenirs. A cette nuit, cachées sous la caravane … à voir nos parents se faire saigner à blanc … à entendre les hurlements de douleurs et d’agonies. J’entends la voix de ma mère … Ses cris.
C’est d’ailleurs le cri de Kaïto qui m’oblige à revenir à la réalité. Si différent de celui de mes souvenirs.
Quand je pense qu’il m’a souhaité la bienvenu dans mon nouveau foyer ! Mais quand est-ce que je rentre dans l’ancien moi ?! Loin des sangsues assoiffés, en sécurité dans mon laboratoire. J’suis qu’une scientifique moi ! Mais qu’est-ce que je dois faire ? Comment je dois faire ? C’est Holga la guerrière, la hunter, pas moi ! Holga … Il faut que je me calme. Elle m’a entrainé, elle est meilleure qu’un stupide level End. Je ne peux pas le tuer, mais peut-être au moins empêcher le pire.
Machinalement je le tire derrière moi avec ma main droite et ne relève pas la gauche qui tient mon arme improvisé. Je recule doucement, sans lâcher des yeux mon adversaire. J’entends mes collègues arriver pour aider … mais que peuvent faire deux simples humains comme eux ? Déjà que même moi, je ne suis pas certaine de pouvoir faire face … J’inspire profondément, profitant que mes collègues soient là pour me tourner partiellement vers Kaïto. Contrairement à ce que je peux laisser paraître, je n’oublie pas le moins du monde la sangsue que je n’aperçois plus que du coin de l’œil. Cette fois je suis prête à réagir au besoin.
Rapidement, et aussi par habitude, je bande sa morsure avec mon mouchoir en tissu tout neuf. Je suis quitte pour m’en procurer un nouveau.
« Pas besoin d’exciter encore plus cette être. »
Ou bête féroce .. ou monstre. On peut appeler ce truc comme on veut. C’est un truc à exterminer, mais je n’ai malheureusement pas le matériel adéquat pour. J’entrevois un mouvement de la sangsue vers nous, sans réfléchir je repousse Kaïto pour qu’il ne soit pas plus touché qu’il ne l’est déjà.
La douleur fulgurante que je ressens, à cet instant, dans mon avant-bras droit irradie dans tout mon corps. Ce qui m’arrache un cri de douleur avant que je ne me morde la lèvre pour étouffer le suivant avant qu’il ne laisse voir un peu plus ma faiblesse. La faiblesse n’est pas tolérée au sein de l’Ordre, je dois être forte. Même si … c’est pire encore que tout ce qu’Holga a pu me faire pendant nos séances d’entrainement. La sensation qu’il me broie le bras est terrible. Il faut qu’il me lâche !
Heureusement que je ne suis pas droitière. J’utilise mon arme improvisé pour frapper le monstre à la tête, sans vraiment me préoccuper de l’endroit que je touche. Après j’admets … qu’en entrainement j’avais les yeux ouvert pour frapper Holga alors que là … j’ai tellement mal que ça me court-circuite légèrement le cerveau.
Néanmoins, la pression sur mon bras disparait brusquement, contrairement à la douleur qui ne cesse de pulser pour autant. Le cri de douleur que j’entends me fait rouvrir les yeux pour découvrir que mon scalpel est planté dans l’un des yeux de la sangsue. Holga serait presque fière si … si je n’avais pas lâché mon arme dans la manœuvre. La peur et l’adrénaline sont de puissant alliés parfois. En tout cas, il semble que mon cri ait réveillé les deux crétins armés. Franchement à quoi servent-ils ? J’ai pas d’armes encore, j’ai pas l’habilitation je ne la passe que dans deux jours !
Je refuse de mourir ici ! C’est même pas envisageable ! Surtout qu’Enzio viendrait me tirer de ma tombe pour me tuer à son tour pour mon incapacité à rester en vie pour servir l’Ordre. Et si ce n’est pas Enzio qui le fait, ça sera Holga. Et pire, mon abruti d’époux aura la garde de mon trésor … Il lui fera un lavage de cerveau et l’enverra au front sans se poser de questions. Non ! Non ! Non ! Je ne peux pas laisser ça arriver !
L’Ordre ne me prendra pas mon fils !
Le scalpel n’est jamais qu’une gêne pour le vampire, rien d’autre. On ne peut pas rester ici. Pas avec tout ce sang autour de nous. Par Saint Michel mais qui peuvent bien être les crétins qui ont fait des traces pareils ! Ils n’ont pas deux sous de jugeotte les loubards nippon ou quoi ? Ils ont déjà oublié qu’il y avait des monstres en liberté ? C’et bien ma vaine de tomber sur ça dès mon premier vrai jour ! Les deux crétins, me servant de collègue du jour, tirent à plusieurs reprises sur le monstre. Que … que dois-je … en penser ? Ils ne savent pas ce qu’est un vampire depuis le temps que c’est le bordel ici ?! En tout cas … moi je vois ma chance.
Je prends la main de Kaïto, alors que le monstre saute sur l’un des deux, le plus jeune d’ailleurs je crois, … faisant fuir le second au passage. Courage fuyons hein ? Je ne suis donc pas la seule à avoir décider de l’option la plus rationnelle ? Je tire Kaïto à ma suite, nous faisant entrer dans un bâtiment proche en fermant la porte après nous avant de la bloquer avec une barre de fer trainant à proximité.
J’ai parfaitement conscience que ce n’est qu’un pis allé, si le vampire nous suit … ce qui sera probablement le cas si je n’arrête pas le saignement de mon bras. Je n’ai plus de mouchoir … je regarde autour de moi, puis souffle sur une mèche devant mes yeux. Je me rachèterai une tenue, tant pis. Je déchire donc ma chemise et me bande mon avant-bras. Ce n’est pas parfait, mais au moins je ne vais plus laisser de trace sur mon chemin pour le moment. Je porte à nouveau mon attention sur mon camarade d’infortune. Décidément, je crois que ce n’est pas sa journée.
« Comment vous vous sentez Kaïto ? Votre bras ça va ? Il … il faudra voir un médecin pour … er … pour nettoyer la plaie et … et faire un pansement propre. Je … je suis désolée … désolée que vous soyez blessé … j’aurai du … réagir plutôt que de rester … figée comme la petite fille que j’étais. »
Je tremble … c’est trop pour moi. Je ne comprends pas comment Holga peut aimer ce genre d’évènement ! Rendez-moi ma place dans mon laboratoire ! Je veux être en sécurité loin du terrain ! Je veux rentrer chez moi ! Même le quartier général de l’Ordre me semble soudain accueillant et chaleureux. Mes tremblements ne se calment pas, je vois même à mes mains qu’ils empirent. Pourquoi cette attaque me chamboule autant ? Pourquoi je continue d’être terrifiée ainsi ? Je … je sais que les vampires sont mauvais. Je sais à quoi m’attendre avec la majorité d’entre eux. Je ... je sais ... j'ai conscience de ce qui m’attends si jamais il nous retrouve …
Le souvenir de la pâleur du visage de ma mère, la douleur et la peur habillant ses traits fins et les deux filets rouges quittant sa gorge me revient. C’est comme si elle était là … étendue … inerte … à nouveau devant moi.
Jamais je n’ai revécu ce sentiment d’impuissance et de terreur … pas depuis … depuis ce soir-là. Pas depuis la caravane …. Je n’avais plus été confronté à la laideur des sangsues. Papa … où es-tu ? Je sens mes jambes se dérober sous moi, le sol dur sous mon postérieur, ma vue se brouiller et mes joues s’humidifier.
Par tous les Saints … je vous en prie … je ne veux pas subir le même sort.
C’est … c’est impossible … qu’est-ce que … comment est-ce … ?
Je suis tellement surprise que je ne réagis même pas. Je le vois s’élancer vers moi comme un fou sur un ressort, toutes canines dehors … Et je reste figée, paralysée. J’ai l’impression d’être dans du coton … l’information je la perçois mais … mais la réaction que je devrais avoir … ne se fait pas. Il n’y a aucune de connexions entre mon cerveau et mes muscles.
Qu’est-ce que je dois faire ? Comment je peux faire face à … face à ça ?! Je vois mon camarade Kaïto s’interposer entre le vampire et moi. La bête sauvage le mord à l’avant-bras sans ménagement. Et moi qui continue de rester pétrifiée par … par quoi ? Manque de connaissances ? Non … Non je suis seulement pétrifiée … Par la peur … Peut-être même la terreur qui dort encore au fond de mon cœur. Ce vampire me terrifie. Il est le monstre par excellence, celui qui me ramène directement à mes pires souvenirs. A cette nuit, cachées sous la caravane … à voir nos parents se faire saigner à blanc … à entendre les hurlements de douleurs et d’agonies. J’entends la voix de ma mère … Ses cris.
C’est d’ailleurs le cri de Kaïto qui m’oblige à revenir à la réalité. Si différent de celui de mes souvenirs.
Quand je pense qu’il m’a souhaité la bienvenu dans mon nouveau foyer ! Mais quand est-ce que je rentre dans l’ancien moi ?! Loin des sangsues assoiffés, en sécurité dans mon laboratoire. J’suis qu’une scientifique moi ! Mais qu’est-ce que je dois faire ? Comment je dois faire ? C’est Holga la guerrière, la hunter, pas moi ! Holga … Il faut que je me calme. Elle m’a entrainé, elle est meilleure qu’un stupide level End. Je ne peux pas le tuer, mais peut-être au moins empêcher le pire.
Machinalement je le tire derrière moi avec ma main droite et ne relève pas la gauche qui tient mon arme improvisé. Je recule doucement, sans lâcher des yeux mon adversaire. J’entends mes collègues arriver pour aider … mais que peuvent faire deux simples humains comme eux ? Déjà que même moi, je ne suis pas certaine de pouvoir faire face … J’inspire profondément, profitant que mes collègues soient là pour me tourner partiellement vers Kaïto. Contrairement à ce que je peux laisser paraître, je n’oublie pas le moins du monde la sangsue que je n’aperçois plus que du coin de l’œil. Cette fois je suis prête à réagir au besoin.
Rapidement, et aussi par habitude, je bande sa morsure avec mon mouchoir en tissu tout neuf. Je suis quitte pour m’en procurer un nouveau.
« Pas besoin d’exciter encore plus cette être. »
Ou bête féroce .. ou monstre. On peut appeler ce truc comme on veut. C’est un truc à exterminer, mais je n’ai malheureusement pas le matériel adéquat pour. J’entrevois un mouvement de la sangsue vers nous, sans réfléchir je repousse Kaïto pour qu’il ne soit pas plus touché qu’il ne l’est déjà.
La douleur fulgurante que je ressens, à cet instant, dans mon avant-bras droit irradie dans tout mon corps. Ce qui m’arrache un cri de douleur avant que je ne me morde la lèvre pour étouffer le suivant avant qu’il ne laisse voir un peu plus ma faiblesse. La faiblesse n’est pas tolérée au sein de l’Ordre, je dois être forte. Même si … c’est pire encore que tout ce qu’Holga a pu me faire pendant nos séances d’entrainement. La sensation qu’il me broie le bras est terrible. Il faut qu’il me lâche !
Heureusement que je ne suis pas droitière. J’utilise mon arme improvisé pour frapper le monstre à la tête, sans vraiment me préoccuper de l’endroit que je touche. Après j’admets … qu’en entrainement j’avais les yeux ouvert pour frapper Holga alors que là … j’ai tellement mal que ça me court-circuite légèrement le cerveau.
Néanmoins, la pression sur mon bras disparait brusquement, contrairement à la douleur qui ne cesse de pulser pour autant. Le cri de douleur que j’entends me fait rouvrir les yeux pour découvrir que mon scalpel est planté dans l’un des yeux de la sangsue. Holga serait presque fière si … si je n’avais pas lâché mon arme dans la manœuvre. La peur et l’adrénaline sont de puissant alliés parfois. En tout cas, il semble que mon cri ait réveillé les deux crétins armés. Franchement à quoi servent-ils ? J’ai pas d’armes encore, j’ai pas l’habilitation je ne la passe que dans deux jours !
Je refuse de mourir ici ! C’est même pas envisageable ! Surtout qu’Enzio viendrait me tirer de ma tombe pour me tuer à son tour pour mon incapacité à rester en vie pour servir l’Ordre. Et si ce n’est pas Enzio qui le fait, ça sera Holga. Et pire, mon abruti d’époux aura la garde de mon trésor … Il lui fera un lavage de cerveau et l’enverra au front sans se poser de questions. Non ! Non ! Non ! Je ne peux pas laisser ça arriver !
L’Ordre ne me prendra pas mon fils !
Le scalpel n’est jamais qu’une gêne pour le vampire, rien d’autre. On ne peut pas rester ici. Pas avec tout ce sang autour de nous. Par Saint Michel mais qui peuvent bien être les crétins qui ont fait des traces pareils ! Ils n’ont pas deux sous de jugeotte les loubards nippon ou quoi ? Ils ont déjà oublié qu’il y avait des monstres en liberté ? C’et bien ma vaine de tomber sur ça dès mon premier vrai jour ! Les deux crétins, me servant de collègue du jour, tirent à plusieurs reprises sur le monstre. Que … que dois-je … en penser ? Ils ne savent pas ce qu’est un vampire depuis le temps que c’est le bordel ici ?! En tout cas … moi je vois ma chance.
Je prends la main de Kaïto, alors que le monstre saute sur l’un des deux, le plus jeune d’ailleurs je crois, … faisant fuir le second au passage. Courage fuyons hein ? Je ne suis donc pas la seule à avoir décider de l’option la plus rationnelle ? Je tire Kaïto à ma suite, nous faisant entrer dans un bâtiment proche en fermant la porte après nous avant de la bloquer avec une barre de fer trainant à proximité.
J’ai parfaitement conscience que ce n’est qu’un pis allé, si le vampire nous suit … ce qui sera probablement le cas si je n’arrête pas le saignement de mon bras. Je n’ai plus de mouchoir … je regarde autour de moi, puis souffle sur une mèche devant mes yeux. Je me rachèterai une tenue, tant pis. Je déchire donc ma chemise et me bande mon avant-bras. Ce n’est pas parfait, mais au moins je ne vais plus laisser de trace sur mon chemin pour le moment. Je porte à nouveau mon attention sur mon camarade d’infortune. Décidément, je crois que ce n’est pas sa journée.
« Comment vous vous sentez Kaïto ? Votre bras ça va ? Il … il faudra voir un médecin pour … er … pour nettoyer la plaie et … et faire un pansement propre. Je … je suis désolée … désolée que vous soyez blessé … j’aurai du … réagir plutôt que de rester … figée comme la petite fille que j’étais. »
Je tremble … c’est trop pour moi. Je ne comprends pas comment Holga peut aimer ce genre d’évènement ! Rendez-moi ma place dans mon laboratoire ! Je veux être en sécurité loin du terrain ! Je veux rentrer chez moi ! Même le quartier général de l’Ordre me semble soudain accueillant et chaleureux. Mes tremblements ne se calment pas, je vois même à mes mains qu’ils empirent. Pourquoi cette attaque me chamboule autant ? Pourquoi je continue d’être terrifiée ainsi ? Je … je sais que les vampires sont mauvais. Je sais à quoi m’attendre avec la majorité d’entre eux. Je ... je sais ... j'ai conscience de ce qui m’attends si jamais il nous retrouve …
Le souvenir de la pâleur du visage de ma mère, la douleur et la peur habillant ses traits fins et les deux filets rouges quittant sa gorge me revient. C’est comme si elle était là … étendue … inerte … à nouveau devant moi.
Jamais je n’ai revécu ce sentiment d’impuissance et de terreur … pas depuis … depuis ce soir-là. Pas depuis la caravane …. Je n’avais plus été confronté à la laideur des sangsues. Papa … où es-tu ? Je sens mes jambes se dérober sous moi, le sol dur sous mon postérieur, ma vue se brouiller et mes joues s’humidifier.
Par tous les Saints … je vous en prie … je ne veux pas subir le même sort.
"Choc violent"
Etilya sur DK RPG
Invité
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Mer 30 Déc 2020 - 1:42
Quelle tragédie ! Moi qui croyais qu'il s'agissait juste de petits curieux qui passaient par là, j'étais loin du compte ! Alors oui, OUI, je savais me battre mais fallait pas pousser mémé dans les égouts non plus ! Et j'étais loin d'être le seul à me sentir pâlir. Sacha ne semblait pas en mener large non plus, je dirai même que l'effroi qui se lisait sur ses traits effrayés suffisait à prouver sa peur immense. On ne distinguait même plus ses lèvres sur sa peau blanche. Mon bras me faisait atrocement mal mais je ne pouvais pas rester planté là indéfiniment sans bouger. Pourtant, ma camarade de fortune eut la présence d'esprit de me tirer un peu en arrière et profita d'un moment d'inattention du vampire pour me bander le bras avec un morceau de chemise. Malgré la gravité de la situation, je ne pus m'empêcher d'être surpris pas cette délicatesse alors même qu'elle tremblait en me faisant un nœud.
Puis soudainement, d'un geste brusque, elle me poussa sur le côté en me faisant perdre l'équilibre, tandis que notre assaillant revenait à la charge. Son esprit avait l'air de reprendre le dessus que déjà, elle se détournait dans une volte-face rapide pour le confronter. Malheureusement, de ma position chancelante, je m'aperçus bien vite de cette tentative vaine que de tenir tête à cet être féroce. De la même manière qu'il l'avait fait avec moi, ses crocs se plantèrent dans son avant-bras dans un cri aigu mais retenu.
Fait chier... Cette scène avait le don de me rappeler à quel point l'impuissance était bien l'un des fardeaux les plus lourds qui soient. Je me fis violence pour me relever, porté par l'adrénaline et la peur dans l'intention de lui venir en aide mais je n'en eus pas réellement l’utilité finalement. Ma vision était quelque peu trouble mais je vis aisément le vampire reculer de quelques pas tout en lâchant sa prise. Je ne savais pas vraiment ce qui avait pu se passer et je n'avais pas trop eu le temps d'y réfléchir que déjà, je me fis embarquer par une poigne insistante. Je ne pus que discerner d'autres cris de douleur dans un écho qui me semblait si loin et trop proche à la fois tout en courant malgré mes jambes chancelantes.
Nous nous évadions alors dans un entrepôt et Sacha nous y enferma. A l'abri, je fis rouler ma carcasse sur le bitume en reprenant peu à peu mes esprits dans de longues inspirations. Si je n'étais pas habitué à me faire attaquer impunément par une sangsue, il m'était arrivé de me faire traquer à de nombreuses reprises. Alors même si le visuel de ma blessure et la tension qu'elle irradiait me faisait grimacer, je regagnais aisément mon calme en me confortant dans l'idée que nous étions en sécurité. Du moins, pour un certain temps, mais il suffisait seulement de réfléchir à un stratagème.
-Ca va Sacha-san, c'est pas de ta faute ! Et puis on est vivants, c'est le principal. Il faut juste qu'on prépare un plan pour...
Je tournai la tête en direction de Sacha-san en constatant avec stupeur que sa perturbation était plus intense que prévu. Évidemment, ce devait être choquant pour une humaine de se faire mordre par un monstre sanguinaire. Elle ne devait même pas comprendre ce qu'il lui arrive la pauvre. Je me redressais donc lourdement pour venir me planter à ses côtés. Elle était pétrifiée, tétanisée et elle tremblait comme un chaton privé de chaleur. Hm, je n'étais pas très doué pour rassurer les gens mais là, je sentais qu'il s'agissait d'une urgence en vue de son état déplorable. Je la vis quasiment s'effondrer devant moi, les joues humides de larmes chaudes qui glissaient silencieusement. Je me postais donc en face d'elle avec un genoux au sol avant de prendre ses mains entre les miennes.
-Sacha-san, chuchotais-je doucement pour éviter de la perturber davantage, on va s'en sortir. Tu n'es pas toute seule et tu as déjà fait le plus gros du travail en nous mettant en sécurité. Maintenant c'est à mon tour. Je vais voir ce que je peux faire pour l'emmener loin d'ici, d'accord ?
Je serrais un peu plus mon emprise sur ses doigts tremblants pour la rassurer du mieux que je pouvais malgré mon propre état.
-Quand elle était plus petite, ma sœur faisait souvent des cauchemars. Alors je venais la réconforter dans sa chambre en lui prenant les deux mains comme je le fais avec toi. Ensuite, je lui demandais de fermer les yeux et de respirer profondément pour qu'elle s'apaise. Alors Sacha-san, baisse tes paupières et reprends le contrôle. Il ne t'arrivera rien. J'y veillerai.
Je restais un moment dans cette position le temps qu'elle se calme un peu puis sur une dernière impulsion, je me redressais pour réfléchir à comment j'allais m'y prendre pour nous sortir de là. Je repérais une fenêtre en haut du bâtiment, par laquelle il me sera facile de me glisser. Dans ma poche, je touchais du bout des doigts le briquet de Ren, son seul souvenir. Une idée germa alors dans mon esprit, peu originale mais efficace. Toutefois, il ne fallait pas que je me fasse pincer sur ma véritable nature et pour ça, je ne pouvais compter sur la bonne foi de cette fille que je ne connaissais que depuis une heure.
-Je te demanderai de continuer à fermer les yeux, jusqu'à ce que je te demande de les rouvrir.
Est-ce que ça valait vraiment le coup ? Ne se douterait-elle pas que quelque chose cloche ? N'essaierait-elle pas d'en savoir plus une fois remise ? Etais-je vraiment dans l'obligation de la sauver ? Ma raison de changelin, peu à peu, m'imposait ces interrogations tourbillonnantes en dépit de cette vie qu'il me faudrait abandonner.
Qu'étais-je vraiment sensé faire ? La laisser ? Rester ? Fuir ?
T'es pas sérieux Kaïto !
Une voix. Une voix familière qui sur son simple écho d'un souvenir, me donnait instinctivement envie de pleurer.
Tu vas quand même pas la laisser là, toute seule ?
Mais j'étais un changelin, je ne pouvais pas prendre de risque.
Et alors ? Tu le supporterai toi, de l'abandonner ? Tu supportes déjà pas ma mort en n'étant pas responsable mais là, ce sera de ta faute. La tienne.
La mienne.
Elle aurait pu prendre les jambes à son cou et pourtant, elle a décidé de te défendre ! Rends lui la pareille ou j'viendrai te hanter toutes les nuits.
Me hanter ? C'était presque tendre comme menace. Je poussais donc un léger soupir et finit par céder aux allusions d'une mémoire encore envahissante d'un passé révolu. Ce n'était que le fruit de mon imagination mais ça me confortait dans ma décision.
-C'est important. Tu dois les garder fermés impérativement. Je reviens.
Je m'extirpai ensuite pour prendre mon envol sans même attendre une réponse de sa part. Je dégainai mes ailes pour rejoindre la fenêtre dont un morceau s'était brisé pour passer en travers. De mon perchoir, sur le rebord, j'aperçus la bête affamée encore occupée à dévorer sa proie. Pauvre gamin... Mais je ne pouvais rien faire pour les morts. D'une impulsion douloureuse à cause de ma blessure, je pris sur moi pour me projeter en direction du bâtiment d'en face où se trouvaient des conteneurs en survolant la scène macabre. Il était certain qu'après son repas, il ne tarderait pas à se diriger vers notre cachette alors il me faudrait faire vite. Il n'était pas rare ici de trouver des bidons d'essence pour faire le plein durant les passes de drogues. Rapidement, j'en trouvais quelques uns et m'attelait à la tâche aussi vite que possible en déversant tous les contenus dans le hangar dans l'optique d'en faire un piège explosif. Une pierre deux coups, ça permettra aussi de perturber la scène de crime qui se trouvait juste derrière et je pourrais aisément en tirer profit selon les deux familles concernées. Sacha ira sûrement me tirer les oreilles mais j'étais aussi un opportuniste qui arrangeait ses propres affaires, il ne fallait pas oublier.
Je suais à grosses gouttes sous l'effet de la pression que cette situation me réclamait. J'étais un homme d'action oui peut-être mais j'avais mes limites. De plus, mon bras endolori me ralentissait dans mon élan mais je serrais les dents pour en finir rapidement. Après cinq bidons d'essence éparpillés un peu partout, je signalais ma présence en me jetant dehors en hurla pour attirer l'attention du psychopathe.
-YOUHOUUUUUUUUU.
Il ne lui fallut pas plus d'une seconde pour réagir à ma provocation que déjà, tel un chien enragé, il se propulsa sur ses jambes dans un bond effarant que je ne lui aurais pas su capable, réduisant déjà de moitié la distance entre nous. J'écarquillais mes yeux, grandement surpris par tant de vitesse et n'eus que le temps de dire ouf pour me transformer en corneille et me sauver dans les hauteurs pour lui échapper. Je l'incitais alors à s'introduire dans l'entrepôt de l'enfer qui l'attendait en virevoltant autour comme une petite tempête insaisissable. Lorsqu'il fut alors assez proche du centre, je me postais à la vitesse grand V devant la porte du bâtiment dans l'optique de m'enfuir après avoir lâché la flamme qui ferait tout péter.
-Hasta la vista baaaaaby !
Je fis brûler ma veste que je lançais sur une flaque d'essence qui s'embrasa simultanément dans une rapidité effarante, tendant à lécher entièrement le bitume pour venir parcourir le corps du vampire qui tenta de bondir une nouvelle fois jusqu'à moi pour s'enfuir. D'un coup sec, je lui claquais la porte au nez et l'entendis gémir de l'autre côté. Mais je ne devais pas traîner, je ne savais pas ce que contenaient tous ces conteneurs, s'il y avait des explosifs, j'y passerai aussi.
D'un battement d'ailes, je m'éloignais en forçant sur mon énergie largement éprouvée pour rejoindre Sacha jusqu'à ce que j'entende un énorme bruit sourd et détonant telle une bombe nucléaire. Je fus balayé d'une traite par la puissance d'impact, m'écrasant comme un colibri déboussolé devant l'entrée où se trouvait Sacha juste derrière. Mon bras me faisait mal, ma tête me faisait mal, ma respiration me faisait mal.
-Aaaaah... J'ai l'impression d'avoir déjà vécu ça.
Je l'avais déjà effectivement ressenti, dans l'accident de voiture dont je m'étais extirpé de l'incendie avec difficulté. Je me traînais donc par terre à l'aide de mes jambes intactes bien que je sois largement sonné -j'en prends plein la gueule aujourd'hui, ça doit être le karma- pour venir tapoter la porte qui me séparait de mon acolyte.
-Sa...cha... Tu peux ouvrir les yeux.
Puis soudainement, d'un geste brusque, elle me poussa sur le côté en me faisant perdre l'équilibre, tandis que notre assaillant revenait à la charge. Son esprit avait l'air de reprendre le dessus que déjà, elle se détournait dans une volte-face rapide pour le confronter. Malheureusement, de ma position chancelante, je m'aperçus bien vite de cette tentative vaine que de tenir tête à cet être féroce. De la même manière qu'il l'avait fait avec moi, ses crocs se plantèrent dans son avant-bras dans un cri aigu mais retenu.
Fait chier... Cette scène avait le don de me rappeler à quel point l'impuissance était bien l'un des fardeaux les plus lourds qui soient. Je me fis violence pour me relever, porté par l'adrénaline et la peur dans l'intention de lui venir en aide mais je n'en eus pas réellement l’utilité finalement. Ma vision était quelque peu trouble mais je vis aisément le vampire reculer de quelques pas tout en lâchant sa prise. Je ne savais pas vraiment ce qui avait pu se passer et je n'avais pas trop eu le temps d'y réfléchir que déjà, je me fis embarquer par une poigne insistante. Je ne pus que discerner d'autres cris de douleur dans un écho qui me semblait si loin et trop proche à la fois tout en courant malgré mes jambes chancelantes.
Nous nous évadions alors dans un entrepôt et Sacha nous y enferma. A l'abri, je fis rouler ma carcasse sur le bitume en reprenant peu à peu mes esprits dans de longues inspirations. Si je n'étais pas habitué à me faire attaquer impunément par une sangsue, il m'était arrivé de me faire traquer à de nombreuses reprises. Alors même si le visuel de ma blessure et la tension qu'elle irradiait me faisait grimacer, je regagnais aisément mon calme en me confortant dans l'idée que nous étions en sécurité. Du moins, pour un certain temps, mais il suffisait seulement de réfléchir à un stratagème.
-Ca va Sacha-san, c'est pas de ta faute ! Et puis on est vivants, c'est le principal. Il faut juste qu'on prépare un plan pour...
Je tournai la tête en direction de Sacha-san en constatant avec stupeur que sa perturbation était plus intense que prévu. Évidemment, ce devait être choquant pour une humaine de se faire mordre par un monstre sanguinaire. Elle ne devait même pas comprendre ce qu'il lui arrive la pauvre. Je me redressais donc lourdement pour venir me planter à ses côtés. Elle était pétrifiée, tétanisée et elle tremblait comme un chaton privé de chaleur. Hm, je n'étais pas très doué pour rassurer les gens mais là, je sentais qu'il s'agissait d'une urgence en vue de son état déplorable. Je la vis quasiment s'effondrer devant moi, les joues humides de larmes chaudes qui glissaient silencieusement. Je me postais donc en face d'elle avec un genoux au sol avant de prendre ses mains entre les miennes.
-Sacha-san, chuchotais-je doucement pour éviter de la perturber davantage, on va s'en sortir. Tu n'es pas toute seule et tu as déjà fait le plus gros du travail en nous mettant en sécurité. Maintenant c'est à mon tour. Je vais voir ce que je peux faire pour l'emmener loin d'ici, d'accord ?
Je serrais un peu plus mon emprise sur ses doigts tremblants pour la rassurer du mieux que je pouvais malgré mon propre état.
-Quand elle était plus petite, ma sœur faisait souvent des cauchemars. Alors je venais la réconforter dans sa chambre en lui prenant les deux mains comme je le fais avec toi. Ensuite, je lui demandais de fermer les yeux et de respirer profondément pour qu'elle s'apaise. Alors Sacha-san, baisse tes paupières et reprends le contrôle. Il ne t'arrivera rien. J'y veillerai.
Je restais un moment dans cette position le temps qu'elle se calme un peu puis sur une dernière impulsion, je me redressais pour réfléchir à comment j'allais m'y prendre pour nous sortir de là. Je repérais une fenêtre en haut du bâtiment, par laquelle il me sera facile de me glisser. Dans ma poche, je touchais du bout des doigts le briquet de Ren, son seul souvenir. Une idée germa alors dans mon esprit, peu originale mais efficace. Toutefois, il ne fallait pas que je me fasse pincer sur ma véritable nature et pour ça, je ne pouvais compter sur la bonne foi de cette fille que je ne connaissais que depuis une heure.
-Je te demanderai de continuer à fermer les yeux, jusqu'à ce que je te demande de les rouvrir.
Est-ce que ça valait vraiment le coup ? Ne se douterait-elle pas que quelque chose cloche ? N'essaierait-elle pas d'en savoir plus une fois remise ? Etais-je vraiment dans l'obligation de la sauver ? Ma raison de changelin, peu à peu, m'imposait ces interrogations tourbillonnantes en dépit de cette vie qu'il me faudrait abandonner.
Qu'étais-je vraiment sensé faire ? La laisser ? Rester ? Fuir ?
T'es pas sérieux Kaïto !
Une voix. Une voix familière qui sur son simple écho d'un souvenir, me donnait instinctivement envie de pleurer.
Tu vas quand même pas la laisser là, toute seule ?
Mais j'étais un changelin, je ne pouvais pas prendre de risque.
Et alors ? Tu le supporterai toi, de l'abandonner ? Tu supportes déjà pas ma mort en n'étant pas responsable mais là, ce sera de ta faute. La tienne.
La mienne.
Elle aurait pu prendre les jambes à son cou et pourtant, elle a décidé de te défendre ! Rends lui la pareille ou j'viendrai te hanter toutes les nuits.
Me hanter ? C'était presque tendre comme menace. Je poussais donc un léger soupir et finit par céder aux allusions d'une mémoire encore envahissante d'un passé révolu. Ce n'était que le fruit de mon imagination mais ça me confortait dans ma décision.
-C'est important. Tu dois les garder fermés impérativement. Je reviens.
Je m'extirpai ensuite pour prendre mon envol sans même attendre une réponse de sa part. Je dégainai mes ailes pour rejoindre la fenêtre dont un morceau s'était brisé pour passer en travers. De mon perchoir, sur le rebord, j'aperçus la bête affamée encore occupée à dévorer sa proie. Pauvre gamin... Mais je ne pouvais rien faire pour les morts. D'une impulsion douloureuse à cause de ma blessure, je pris sur moi pour me projeter en direction du bâtiment d'en face où se trouvaient des conteneurs en survolant la scène macabre. Il était certain qu'après son repas, il ne tarderait pas à se diriger vers notre cachette alors il me faudrait faire vite. Il n'était pas rare ici de trouver des bidons d'essence pour faire le plein durant les passes de drogues. Rapidement, j'en trouvais quelques uns et m'attelait à la tâche aussi vite que possible en déversant tous les contenus dans le hangar dans l'optique d'en faire un piège explosif. Une pierre deux coups, ça permettra aussi de perturber la scène de crime qui se trouvait juste derrière et je pourrais aisément en tirer profit selon les deux familles concernées. Sacha ira sûrement me tirer les oreilles mais j'étais aussi un opportuniste qui arrangeait ses propres affaires, il ne fallait pas oublier.
Je suais à grosses gouttes sous l'effet de la pression que cette situation me réclamait. J'étais un homme d'action oui peut-être mais j'avais mes limites. De plus, mon bras endolori me ralentissait dans mon élan mais je serrais les dents pour en finir rapidement. Après cinq bidons d'essence éparpillés un peu partout, je signalais ma présence en me jetant dehors en hurla pour attirer l'attention du psychopathe.
-YOUHOUUUUUUUUU.
Il ne lui fallut pas plus d'une seconde pour réagir à ma provocation que déjà, tel un chien enragé, il se propulsa sur ses jambes dans un bond effarant que je ne lui aurais pas su capable, réduisant déjà de moitié la distance entre nous. J'écarquillais mes yeux, grandement surpris par tant de vitesse et n'eus que le temps de dire ouf pour me transformer en corneille et me sauver dans les hauteurs pour lui échapper. Je l'incitais alors à s'introduire dans l'entrepôt de l'enfer qui l'attendait en virevoltant autour comme une petite tempête insaisissable. Lorsqu'il fut alors assez proche du centre, je me postais à la vitesse grand V devant la porte du bâtiment dans l'optique de m'enfuir après avoir lâché la flamme qui ferait tout péter.
-Hasta la vista baaaaaby !
Je fis brûler ma veste que je lançais sur une flaque d'essence qui s'embrasa simultanément dans une rapidité effarante, tendant à lécher entièrement le bitume pour venir parcourir le corps du vampire qui tenta de bondir une nouvelle fois jusqu'à moi pour s'enfuir. D'un coup sec, je lui claquais la porte au nez et l'entendis gémir de l'autre côté. Mais je ne devais pas traîner, je ne savais pas ce que contenaient tous ces conteneurs, s'il y avait des explosifs, j'y passerai aussi.
D'un battement d'ailes, je m'éloignais en forçant sur mon énergie largement éprouvée pour rejoindre Sacha jusqu'à ce que j'entende un énorme bruit sourd et détonant telle une bombe nucléaire. Je fus balayé d'une traite par la puissance d'impact, m'écrasant comme un colibri déboussolé devant l'entrée où se trouvait Sacha juste derrière. Mon bras me faisait mal, ma tête me faisait mal, ma respiration me faisait mal.
-Aaaaah... J'ai l'impression d'avoir déjà vécu ça.
Je l'avais déjà effectivement ressenti, dans l'accident de voiture dont je m'étais extirpé de l'incendie avec difficulté. Je me traînais donc par terre à l'aide de mes jambes intactes bien que je sois largement sonné -j'en prends plein la gueule aujourd'hui, ça doit être le karma- pour venir tapoter la porte qui me séparait de mon acolyte.
-Sa...cha... Tu peux ouvrir les yeux.
Sacha Drexler#105228#105228#105228#105228#105228#105228
Humain - Civil
Race : Humaine
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Ven 29 Jan 2021 - 3:36
Un voleur charitable et une policière trouble
Feat Kaito Atsushi
Je vois bien Kaïto devant moi. Je le sens prendre mes mains dans les siennes. Je vois ses lèvres remuer, je sais qu’il me parle … qu’il tente de me rassurer mais je ne l’entends pas. Mes oreilles sont totalement bouchées, je suis incapable de comprendre ce qu’il me dit.
Comment je peux être aussi faible … aussi stupide ! J’ai lu toute la théorie, j’ai appris les gestes à faire dans ces cas-là !
Alors pourquoi … pourquoi je suis incapable de les appliquer ? Je savais pourtant … je savais que ça pouvait arriver. J’avais conscience que potentiellement, statistiquement parlant, je finirai par tomber sur une de ces maudites sangsues vu la situation en ville. Mais … mais pas maintenant … pas dans ces circonstances … pas de cette façon !
J’essaie de me raccrocher à quelque chose de tangible et je sers doucement à mon tour ces doigts dans les miens en même temps qu’il augmente la pression qu’il exerce. Je pose mon regard, quasiment vide dans le sien. Il a peur lui aussi. Il est pâle, plus que lors de notre discussion. Le bandage que je lui ai fait est déjà imbibé de son sang, il doit avoir mal lui-aussi. Cette douleur irradiante, agissant par vague sournoise tantôt forte à en pleurer, tantôt plus diffuse, mais toujours régulière.
Mon ouïe revient un peu, juste assez pour me laisser entendre la fin de sa phrase. L’emmener loin d’ici ? Mais il est complètement fou ! Suicidaire même ! Il ne peut pas … je ne peux pas le laisser faire ça …
« Tu … c’est … trop … trop dan-dangereux Kaïto … tu … tu peux pas … »
J’aimerais pouvoir argumenter, exprimer le fond de ma pensée mais les mots refusent de quitter mes lèvres. J’ai la sensation que mon corps ne m’obéit plus, que je suis seulement spectatrice de la situation. Incapable de réagir … incapable de le dissuader … incapable et inutile. Faible.
Sa voix m’oublie pourtant à me concentrer pour comprendre. Il ne répond pas à phrase et encore moins à ma demande de ne pas y aller. J’ai parfaitement conscience, pourtant, que cet abri n’est que temporaire et qu’il ne tiendra pas longtemps si ce monstre arrive. Je suis incapable de réfléchir correctement … je n’arrive pas à mettre en ordre mes pensées, ni à les verbaliser, encore moins à les comprendre. J’entends encore les cris de ma mère au loin … Je la vois juste derrière Kaïto, d’une pâleur cadavérique, me regardant de ses yeux doux mais si vides …
Sa demande comme sa promesse me réchauffe intérieurement. Comment peut-il me faire cet effet à moi qui suis perdu dans ce monde de glace qu’incarne mes tourments les plus douloureux ? Il … il est comme un rayon de soleil qui n’est là que pour éclairer le chemin et nous réchauffer. Est-ce que je mérite cette attention de sa part ? Ce partage qu’il m’offre sans réserve ? Oh Kaïto … tu n’as pas la moindre idée de l’être ignoble que je suis, ni du sang que j’ai sur les mains. De toute ce que j’ai pu faire pour l’Ordre et en son nom, tout en sachant que ce n’était pas une bonne chose. Je ne mérite pas ta gentillesse ni ta bienveillance actuelle.
Néanmoins … je ne peux qu’être rassurée de pouvoir en bénéficier. Cela veut peut-être dire que tu ne vois pas le mal en moi pour l’instant. Que tu ne vois que le peu de bien que je passe mon temps à dissimuler pour survivre. J’hoche finalement la tête et fait ce qu’il me dit. Je ferme les yeux, parce que je sais que tu tiendras parole, du moins je veux y croire. J’essaie de me calmer, malgré les cris qui résonnent plus fortement à mes oreilles et les souvenirs plus nets que jamais de cette nuit-là à l’intérieure de mes paupières clauses.
Je n’ai pas la moindre idée du temps qui s’écoule, perdu ainsi dans ce monde avec pour seule ancre la pression des mains de Kaïto sur les miennes. Je sais que j’arrive à reprendre un peu le contrôle de ma respiration, et qu’ainsi mes tremblements se calment légèrement. Assez du moins pour que la douleur de mon bras prenne toute sa place, et que mon cerveau ne soit plus totalement pétrifié par ma terreur. Sa demande me surprend, mais j’accepte. S’il pense pouvoir trouver une solution … nous sortir de là … j’espère seulement qu’il n’aura rien de plus comme blessure.
Je devine à sa voix que c’est au-delà de l’impératif. Qu’il n’est pas prêt à ce que je vois quelque chose pendant qu’il va mettre son idée à exécution. Rien ne m’oblige à faire ce qu’il me demande … Néanmoins j’ai le sentiment que je peux lui faire confiance.
« D’accord je … je j’attendrai que tu me demandes de … de les rouvrir. Tu … tu as ma … ma parole. Mais … je t’en … t’en prie … soit …. Soit prudent. »
Ma voix tremble encore, comme tout mon être. Je suis certes plus calme, mais je ne suis pas pour autant en pleine possession de mes moyens. Je l’entends monter puis plus rien. Juste le silence oppressant qui m’enveloppe. Je me retrouve seule face à mes démons … seules pour les affronter encore une fois. Tout en sachant que je ne suis pas assez forte pour réussir à les terrasser.
Ce que je vois, ce que j’entends et même ce que je sens, est altéré par mes souvenirs d’antan. Le courage de mon père biologique … sa lutte désespérée, le chagrin et la peine dans son regard après avoir perdu notre mère. Sa douleur en comprenant qu’il ne pourrait pas nous protéger non plus …
Le pire ! C’est que je me souviens du moindre détail de cette nuit-là, avec cependant une seule exception. Le monstre n’est qu’une ombre noire avec un visage habité uniquement de deux orbes rouges sang. Je sais que cette absence de forme est liée au traumatisme que cet évènement a causé en moi. Ma raison sait que tous les cris, hurlements que j’entends actuellement, les odeurs de terre et de sang, mais aussi les images incrustées au fer rouge sur mes rétines, ne sont que des souvenirs et rien de plus. Je dois me concentrer sur le moment présent. Tenter de remettre un peu d’ordre dans tout ce chaos mental.
D’abord me calmer … reprendre le dessus. Inspirer aussi profondément que possible puis expirer aussi lentement que possible.
Inspire …. Expire … Inspire … Expire …
Je sens que mes tremblements diminuent à mesure que je me concentre sur ma respiration et mes pulsations cardiaques. Le temps est comme suspendu, ce qui me laisse maintenant le loisir de me pencher sur la situation.
Kaïto cache quelque chose. J’en suis convaincue. Déjà parce qu’il a insisté pour que je garde les yeux fermés jusqu’à ce qu’il me dise de mes rouvrir, ensuite parce que j’ai vu la configuration des lieux et il n’a pas pu partir aussi rapidement. Impossible. D’abord un peu de bruit de pas, puis ceux de battements d’ailes, probablement des oiseaux proches de cette cache, puis plus rien. Comment a-t-il pu se volatiliser aussi rapidement et silencieusement ? Une technique développé par lui-même dans son métier illégale potentiellement. Mais cela n’explique pas tout.
Un énorme bruit sourd et une forte odeur d’essence brûler me parviennent et me tirent de mes réflexions. D’où cela peut-il provenir ? Je sursaute en entendant des petits coups tapoter à la porte derrière laquelle je me cache. La voix de Kaïto me rassure tout en m’alarmant. Ouvrant les yeux, j’ignore comme j’arrive encore à me tenir debout après tout ce que je viens de vivre. J’ouvre la porte et enlace Kaïto sans réfléchir. Je sais qu’il nous a sauvé, qu’il m’a sauvé. Et jamais je ne pourrai payer ma dette envers lui.
« Tu m’as fait peur ! Ça va ? Tu n’as rien de plus que ta blessure au bras ? Tu es plus pâle que tout à l’heure … Appuis-toi sur moi, on va retourner près de mes collègues … s’ils sont encore là. Et je vais t’emmener à l’hôpital pour qu’on soigne mieux ton bras. Il ne faut pas que ta blessure s’aggrave. »
Sans lui laisser le temps de protester, je passe son bras valide par-dessus mon épaule, enlace sa taille et l’aide à avancer en prenant soin de prendre un autre itinéraire que celui que je nous ai fait prendre. Autant ne pas prendre plus de risque, déjà que nous sommes des proies faciles. Le silence qui nous entoure n’est pas désagréable. Il est reposant, parce que nous savons qu’on va pouvoir se mettre à l’abri.
Nous arrivons donc, clopin-clopant, là où se trouve mes collègues. Enfin … là où ils auraient dû se trouver puisqu’il n’y a plus que ma voiture abandonnée ici. Bonjour le courage dans le secteur. Même pas y’en a un qui vérifie si il y a des survivants. Je pourrai tellement les descendre en flèche devant la hiérarchie, leur obtenir des blâmes et même peut-être des renvois ! Mais … je ne vaux guère mieux qu’eux pour cette fois. Alors je ne dirai rien. Je nous mène à ma voiture, que j’ouvre grâce aux clefs dans ma poche et aide Kaïto à s’assoir à l’avant. Puis à mon tour je m’installe dans mon véhicule, place conducteur et verrouille les portes.
Je tourne mon visage vers lui. Je ne sais même pas si mes mots vont suffire à lui faire comprendre à quel point je peux le remercier et lui être redevable.
« Arigato Kaïto. Merci d’avoir été là et de m’avoir sauvé. »
Comment je peux être aussi faible … aussi stupide ! J’ai lu toute la théorie, j’ai appris les gestes à faire dans ces cas-là !
Alors pourquoi … pourquoi je suis incapable de les appliquer ? Je savais pourtant … je savais que ça pouvait arriver. J’avais conscience que potentiellement, statistiquement parlant, je finirai par tomber sur une de ces maudites sangsues vu la situation en ville. Mais … mais pas maintenant … pas dans ces circonstances … pas de cette façon !
J’essaie de me raccrocher à quelque chose de tangible et je sers doucement à mon tour ces doigts dans les miens en même temps qu’il augmente la pression qu’il exerce. Je pose mon regard, quasiment vide dans le sien. Il a peur lui aussi. Il est pâle, plus que lors de notre discussion. Le bandage que je lui ai fait est déjà imbibé de son sang, il doit avoir mal lui-aussi. Cette douleur irradiante, agissant par vague sournoise tantôt forte à en pleurer, tantôt plus diffuse, mais toujours régulière.
Mon ouïe revient un peu, juste assez pour me laisser entendre la fin de sa phrase. L’emmener loin d’ici ? Mais il est complètement fou ! Suicidaire même ! Il ne peut pas … je ne peux pas le laisser faire ça …
« Tu … c’est … trop … trop dan-dangereux Kaïto … tu … tu peux pas … »
J’aimerais pouvoir argumenter, exprimer le fond de ma pensée mais les mots refusent de quitter mes lèvres. J’ai la sensation que mon corps ne m’obéit plus, que je suis seulement spectatrice de la situation. Incapable de réagir … incapable de le dissuader … incapable et inutile. Faible.
Sa voix m’oublie pourtant à me concentrer pour comprendre. Il ne répond pas à phrase et encore moins à ma demande de ne pas y aller. J’ai parfaitement conscience, pourtant, que cet abri n’est que temporaire et qu’il ne tiendra pas longtemps si ce monstre arrive. Je suis incapable de réfléchir correctement … je n’arrive pas à mettre en ordre mes pensées, ni à les verbaliser, encore moins à les comprendre. J’entends encore les cris de ma mère au loin … Je la vois juste derrière Kaïto, d’une pâleur cadavérique, me regardant de ses yeux doux mais si vides …
Sa demande comme sa promesse me réchauffe intérieurement. Comment peut-il me faire cet effet à moi qui suis perdu dans ce monde de glace qu’incarne mes tourments les plus douloureux ? Il … il est comme un rayon de soleil qui n’est là que pour éclairer le chemin et nous réchauffer. Est-ce que je mérite cette attention de sa part ? Ce partage qu’il m’offre sans réserve ? Oh Kaïto … tu n’as pas la moindre idée de l’être ignoble que je suis, ni du sang que j’ai sur les mains. De toute ce que j’ai pu faire pour l’Ordre et en son nom, tout en sachant que ce n’était pas une bonne chose. Je ne mérite pas ta gentillesse ni ta bienveillance actuelle.
Néanmoins … je ne peux qu’être rassurée de pouvoir en bénéficier. Cela veut peut-être dire que tu ne vois pas le mal en moi pour l’instant. Que tu ne vois que le peu de bien que je passe mon temps à dissimuler pour survivre. J’hoche finalement la tête et fait ce qu’il me dit. Je ferme les yeux, parce que je sais que tu tiendras parole, du moins je veux y croire. J’essaie de me calmer, malgré les cris qui résonnent plus fortement à mes oreilles et les souvenirs plus nets que jamais de cette nuit-là à l’intérieure de mes paupières clauses.
Je n’ai pas la moindre idée du temps qui s’écoule, perdu ainsi dans ce monde avec pour seule ancre la pression des mains de Kaïto sur les miennes. Je sais que j’arrive à reprendre un peu le contrôle de ma respiration, et qu’ainsi mes tremblements se calment légèrement. Assez du moins pour que la douleur de mon bras prenne toute sa place, et que mon cerveau ne soit plus totalement pétrifié par ma terreur. Sa demande me surprend, mais j’accepte. S’il pense pouvoir trouver une solution … nous sortir de là … j’espère seulement qu’il n’aura rien de plus comme blessure.
Je devine à sa voix que c’est au-delà de l’impératif. Qu’il n’est pas prêt à ce que je vois quelque chose pendant qu’il va mettre son idée à exécution. Rien ne m’oblige à faire ce qu’il me demande … Néanmoins j’ai le sentiment que je peux lui faire confiance.
« D’accord je … je j’attendrai que tu me demandes de … de les rouvrir. Tu … tu as ma … ma parole. Mais … je t’en … t’en prie … soit …. Soit prudent. »
Ma voix tremble encore, comme tout mon être. Je suis certes plus calme, mais je ne suis pas pour autant en pleine possession de mes moyens. Je l’entends monter puis plus rien. Juste le silence oppressant qui m’enveloppe. Je me retrouve seule face à mes démons … seules pour les affronter encore une fois. Tout en sachant que je ne suis pas assez forte pour réussir à les terrasser.
Ce que je vois, ce que j’entends et même ce que je sens, est altéré par mes souvenirs d’antan. Le courage de mon père biologique … sa lutte désespérée, le chagrin et la peine dans son regard après avoir perdu notre mère. Sa douleur en comprenant qu’il ne pourrait pas nous protéger non plus …
Le pire ! C’est que je me souviens du moindre détail de cette nuit-là, avec cependant une seule exception. Le monstre n’est qu’une ombre noire avec un visage habité uniquement de deux orbes rouges sang. Je sais que cette absence de forme est liée au traumatisme que cet évènement a causé en moi. Ma raison sait que tous les cris, hurlements que j’entends actuellement, les odeurs de terre et de sang, mais aussi les images incrustées au fer rouge sur mes rétines, ne sont que des souvenirs et rien de plus. Je dois me concentrer sur le moment présent. Tenter de remettre un peu d’ordre dans tout ce chaos mental.
D’abord me calmer … reprendre le dessus. Inspirer aussi profondément que possible puis expirer aussi lentement que possible.
Inspire …. Expire … Inspire … Expire …
Je sens que mes tremblements diminuent à mesure que je me concentre sur ma respiration et mes pulsations cardiaques. Le temps est comme suspendu, ce qui me laisse maintenant le loisir de me pencher sur la situation.
Kaïto cache quelque chose. J’en suis convaincue. Déjà parce qu’il a insisté pour que je garde les yeux fermés jusqu’à ce qu’il me dise de mes rouvrir, ensuite parce que j’ai vu la configuration des lieux et il n’a pas pu partir aussi rapidement. Impossible. D’abord un peu de bruit de pas, puis ceux de battements d’ailes, probablement des oiseaux proches de cette cache, puis plus rien. Comment a-t-il pu se volatiliser aussi rapidement et silencieusement ? Une technique développé par lui-même dans son métier illégale potentiellement. Mais cela n’explique pas tout.
Un énorme bruit sourd et une forte odeur d’essence brûler me parviennent et me tirent de mes réflexions. D’où cela peut-il provenir ? Je sursaute en entendant des petits coups tapoter à la porte derrière laquelle je me cache. La voix de Kaïto me rassure tout en m’alarmant. Ouvrant les yeux, j’ignore comme j’arrive encore à me tenir debout après tout ce que je viens de vivre. J’ouvre la porte et enlace Kaïto sans réfléchir. Je sais qu’il nous a sauvé, qu’il m’a sauvé. Et jamais je ne pourrai payer ma dette envers lui.
« Tu m’as fait peur ! Ça va ? Tu n’as rien de plus que ta blessure au bras ? Tu es plus pâle que tout à l’heure … Appuis-toi sur moi, on va retourner près de mes collègues … s’ils sont encore là. Et je vais t’emmener à l’hôpital pour qu’on soigne mieux ton bras. Il ne faut pas que ta blessure s’aggrave. »
Sans lui laisser le temps de protester, je passe son bras valide par-dessus mon épaule, enlace sa taille et l’aide à avancer en prenant soin de prendre un autre itinéraire que celui que je nous ai fait prendre. Autant ne pas prendre plus de risque, déjà que nous sommes des proies faciles. Le silence qui nous entoure n’est pas désagréable. Il est reposant, parce que nous savons qu’on va pouvoir se mettre à l’abri.
Nous arrivons donc, clopin-clopant, là où se trouve mes collègues. Enfin … là où ils auraient dû se trouver puisqu’il n’y a plus que ma voiture abandonnée ici. Bonjour le courage dans le secteur. Même pas y’en a un qui vérifie si il y a des survivants. Je pourrai tellement les descendre en flèche devant la hiérarchie, leur obtenir des blâmes et même peut-être des renvois ! Mais … je ne vaux guère mieux qu’eux pour cette fois. Alors je ne dirai rien. Je nous mène à ma voiture, que j’ouvre grâce aux clefs dans ma poche et aide Kaïto à s’assoir à l’avant. Puis à mon tour je m’installe dans mon véhicule, place conducteur et verrouille les portes.
Je tourne mon visage vers lui. Je ne sais même pas si mes mots vont suffire à lui faire comprendre à quel point je peux le remercier et lui être redevable.
« Arigato Kaïto. Merci d’avoir été là et de m’avoir sauvé. »
"Merci"
Etilya sur DK RPG
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Dim 28 Fév 2021 - 22:02
Je ne comprenais pas grand-chose à ce qu’il pouvait bien se passer autour de moi. J’avais encore l’explosion dans les oreilles et mon corps me brûlait. La douleur continuait de pulser dans mon bras et mes yeux voyaient trouble. La seule chose que je pouvais discerner était la silhouette floue de Sacha qui s’élançait de l’entrepôt pour venir me trouver par terre. La chaleur de sa peau se confondait à la sensation de feu qui avait irradiée sur mon dos. C’était déjà plus agréable. Mais ma bouche ne parvenait pas à s’articuler alors qu’elle me parlait. Mais rien que le mot « hôpital » suffisait à me faire rater un battement et me donner l’impulsion d’une panique notable.
-Ha… Pas ...pital…
De toute manière, j’imaginais que je n’avais pas trop mon mot à dire vue l’état misérable dans lequel je me trouvais. Je détestais cet endroit. J’y avais passé des mois avant de pouvoir en ressortir et bien que le personnel soignant était adorable, je ne pouvais m’empêcher d’appréhender encore un détour dans ce centre. Il me rappelait de mauvais souvenir, comme cet instant présent d’ailleurs.
Alalala Kaïto, arrête de faire la chochotte nom de dieu.
Enfin vue la conviction de Sacha, il était clair qu’elle m’y traînerait par la peau des fesses. Je me mis à râler alors qu’elle me redressait, ce qui réveillait toutes ces vilaines blessures pour se diffuser dans tout mon être. Etonnamment, à part le crépitement des flammes, pas d’autres bruits ne parvenaient à nos oreilles. Tout le monde semblait avoir quitté la partie sur un abandon cuisant. Superbe démonstration de nos forces de l’ordre. Ce constat m’arracha un ricanement cynique qui se révéla très court puisque je me mis à tousser à en cracher mes poumons.
Nous finissions enfin par rejoindre le véhicule de la blondinette dans lequel elle me déposa sur le siège passager. Arf… Où étaient donc mes médicaments ? Il me les fallait tout de suite. Par chance, j’en avais toujours dans les coutures de ma ve… Ma veste. Celle que j’avais jetée dans les flammes un peu avant. Ah bah bien mon petit père, il va falloir attendre de revenir à la maison maintenant, en espérant que je ne fasse pas une crise psychotique entre deux. La belle vie quoi.
J’essayais donc de m’installer le plus confortablement possible sur le siège pendant que ma camarade d’aventure prenait le volant et démarrait le véhicule. Le silence s’installa davantage, jusqu’à ce qu’elle me remercie d’une voix encore pleine d’émotions. Je lui souriais -ou grimaçais, je sais pas trop- gentiment en retour.
-Oh, c’est rien ha ha ha !
Oui enfin, rien rien… On avait quand même failli y passer tous les deux hein.
-J'ai pas l'habitude de la jouer héroïque mais je suis content qu'on s'en soit sortis. Mais euh, Sacha-san, on est obligés d’aller à l’hôpital ? demandais-je soudainement d’un ton inquiet. Je suis pas trop fan de ce genre d’endroits. En plus ça sent mauvais.
Je m’écrasais au fond du siège, cherchant à me faire tout petit. Mais dans le coup, j’avais aussi trouvé un intérêt à ce qui venait de se passer. Cette zone appartenait à un gang et bien que personne n’irait dire que j’étais présent ni même que des traces avaient été laissées là, la perte des marchandises allaient faire le tour des communautés. Je pourrais peut-être en tirer un avantage pouhéhéhé. Notre famille connaissait des rivalités avec certains, même si nous nous faisions discrets. C’était l’occasion de les accuser sans aucune vergogne pour les écarter. Enfin, j’y réfléchirai plus tard, en attendant je me mettais à soupirer et dirigea mon attention sur la conductrice.
-Je réalise pas trop ce qui s’est passé. Ce gars là était… Euh… Je sais pas trop. Un cannibale ?
Je tâtais le terrain en cherchant le dialogue histoire de prendre la température de son côté. La pauvre. Si j’étais dans le milieu du surnaturel, c’était loin d’être son cas. Enfin, je crois. Elle n’avait pas d’identification en tant que changeline en tout cas. Raaaaah, il allait sûrement falloir qu’elle soit suivie ou un truc du genre.
-Dis, tu vas bien quand même ? m’assurais-je tout de même.
C’était vite dit vue son teint tout blanc et son chignon tout ébouriffé sans parler des traces de larmes sur ses joues. Mais voyons le bon côté des choses, nous étions vivants au moins.
-Ha… Pas ...pital…
De toute manière, j’imaginais que je n’avais pas trop mon mot à dire vue l’état misérable dans lequel je me trouvais. Je détestais cet endroit. J’y avais passé des mois avant de pouvoir en ressortir et bien que le personnel soignant était adorable, je ne pouvais m’empêcher d’appréhender encore un détour dans ce centre. Il me rappelait de mauvais souvenir, comme cet instant présent d’ailleurs.
Alalala Kaïto, arrête de faire la chochotte nom de dieu.
Enfin vue la conviction de Sacha, il était clair qu’elle m’y traînerait par la peau des fesses. Je me mis à râler alors qu’elle me redressait, ce qui réveillait toutes ces vilaines blessures pour se diffuser dans tout mon être. Etonnamment, à part le crépitement des flammes, pas d’autres bruits ne parvenaient à nos oreilles. Tout le monde semblait avoir quitté la partie sur un abandon cuisant. Superbe démonstration de nos forces de l’ordre. Ce constat m’arracha un ricanement cynique qui se révéla très court puisque je me mis à tousser à en cracher mes poumons.
Nous finissions enfin par rejoindre le véhicule de la blondinette dans lequel elle me déposa sur le siège passager. Arf… Où étaient donc mes médicaments ? Il me les fallait tout de suite. Par chance, j’en avais toujours dans les coutures de ma ve… Ma veste. Celle que j’avais jetée dans les flammes un peu avant. Ah bah bien mon petit père, il va falloir attendre de revenir à la maison maintenant, en espérant que je ne fasse pas une crise psychotique entre deux. La belle vie quoi.
J’essayais donc de m’installer le plus confortablement possible sur le siège pendant que ma camarade d’aventure prenait le volant et démarrait le véhicule. Le silence s’installa davantage, jusqu’à ce qu’elle me remercie d’une voix encore pleine d’émotions. Je lui souriais -ou grimaçais, je sais pas trop- gentiment en retour.
-Oh, c’est rien ha ha ha !
Oui enfin, rien rien… On avait quand même failli y passer tous les deux hein.
-J'ai pas l'habitude de la jouer héroïque mais je suis content qu'on s'en soit sortis. Mais euh, Sacha-san, on est obligés d’aller à l’hôpital ? demandais-je soudainement d’un ton inquiet. Je suis pas trop fan de ce genre d’endroits. En plus ça sent mauvais.
Je m’écrasais au fond du siège, cherchant à me faire tout petit. Mais dans le coup, j’avais aussi trouvé un intérêt à ce qui venait de se passer. Cette zone appartenait à un gang et bien que personne n’irait dire que j’étais présent ni même que des traces avaient été laissées là, la perte des marchandises allaient faire le tour des communautés. Je pourrais peut-être en tirer un avantage pouhéhéhé. Notre famille connaissait des rivalités avec certains, même si nous nous faisions discrets. C’était l’occasion de les accuser sans aucune vergogne pour les écarter. Enfin, j’y réfléchirai plus tard, en attendant je me mettais à soupirer et dirigea mon attention sur la conductrice.
-Je réalise pas trop ce qui s’est passé. Ce gars là était… Euh… Je sais pas trop. Un cannibale ?
Je tâtais le terrain en cherchant le dialogue histoire de prendre la température de son côté. La pauvre. Si j’étais dans le milieu du surnaturel, c’était loin d’être son cas. Enfin, je crois. Elle n’avait pas d’identification en tant que changeline en tout cas. Raaaaah, il allait sûrement falloir qu’elle soit suivie ou un truc du genre.
-Dis, tu vas bien quand même ? m’assurais-je tout de même.
C’était vite dit vue son teint tout blanc et son chignon tout ébouriffé sans parler des traces de larmes sur ses joues. Mais voyons le bon côté des choses, nous étions vivants au moins.
Sacha Drexler#105341#105341#105341#105341#105341#105341
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Ven 5 Mar 2021 - 17:48
Un voleur charitable et une policière trouble
Feat Kaito Atsushi
L’hôpital ça sent mauvais ? Qu’est-ce que c’est que cette excuse bidon ? Pire que Lias lorsqu’il doit aller voir le médecin, même si c’est peu souvent. Vu les blessures à nos bras respectifs, il nous faut de vrai soins. Et puis il tousse comme un damné, il a dû inhaler de la fumer, ce qui n’est pas bon.
« L’hôpital serait le mieux, mais … je suppose qu’on peut commencer par l’infirmerie du poste auquel je suis attachée. Ca sent moins mauvais il parait. »
Je lui adresse un léger clin d’œil, en souriant très légèrement. J’essaie de détendre l’atmosphère mais je doute d’y parvenir réellement. Je suis encore sous le choc de ce qu’il s’est passé, et je crois que lui aussi même s’il fait le fier-à-bras.
Qu’est-ce qu’était ce gars-là ? Je refuse d’y penser plus à fond. C’était un monstre. J’ignore ce qu’il sait des créatures surnaturelles, ce qui est certain, c’est que je dois en savoir moins que lui. Donc oui, un cannibale ça pourrait … sauf qu’il aurait pris soin de nous capturer pour nous découper en morceau plus tard. Il lui aurait fallu du matériel adéquat pour la découpe, au milieu d’un hangar plein de sang ce n’est pas pratique, ni hygiénique. L’un de nous aurait servi de garde-manger, pendant que l’autre était au menu du repas de ce soir. Peut-être même qu’il aurait pris soin d’attendrir celui de nous deux qui serait passé à la casserole. Question d’avoir un pot au feu fondant en bouche en somme et une blanquette d’avance, tant qu’il y était. Houlà je m’égare je crois.
« J’aurai plus dis que c’était un monstre, mais cannibale ça passe aussi. En réalité je … j’ai peur de savoir ce que c’était … de croire les récits que certains de mes coéquipiers ont pu faire d’attaques similaires. S’ils ont raison … on pourrait nommer ce … monstre : vampire.
Mais j’en sais rien … c’était trop rapide. Je ne sais pas ce que j’ai vu, et je ne sais pas si j’ai envie de le savoir. J’espère juste que cette chose n’avait pas la rage … Kaïto-san tu es à jour pour le vaccin rabique ? »
Oui oui ça peut paraître triviale mais j’ai justifié ! Normalement un vampire ne peut pas transmettre la rage, m’enfin … on ne sait jamais. Mieux vaut une protection supplémentaire et qu’elle s’avère inutile, que de ne pas l’avoir et qu’elle soit nécessaire. Je conduis, du coup je ne peux pas voir son visage, mais je suis presque sûre qu’il se fou de moi. Et comment lui en vouloir ? Vu ce qu’on vient de vivre c’est … stupide comme question.
Bien ? Bien a de multiple sens, en l’occurrence bien est inacceptable. De plus je ne vais pas bien. Je suis chamboulée, encore sous l’emprise de ma panique, sous le coup de la libération excessive de corticotrope, d’adrénaline et d’ocytocine. Rien ne va ! J’ai mal au bras aussi, plus que je ne le pensais initialement, mais c’est normal, l’adrénaline avait pris le relais en partenariat avec mon cerveau reptilien pour me sauver. Comment résumer tout ça ?
Sans compte qu’il va me falloir une rudement bonne explication pour l’Ordre ! Parce que le « j’ai pas su réagir, j’ai été mordu par un level E » … ça ne va clairement pas passer. Peut-être que la solution est de ne pas en parler ? Un secret de plus ? Je ne suis plus à ça prêt de toute façon.
« Er … je … je crois ? Enfin non … non ça ne va pas. Je ne suis pas certaine de … réalisé encore bien tout ce qui vient de se passer. Ca fait … beaucoup pour moi tout ça. J’ai l’impression que je vais m’effondrer à tout moment, mais qu’en même temps j’ai suffisamment de force pour affronter n’importe quoi. Bizarre non ?
Je crois que si tu me reposes la question dans une heure … je dirai que ça va à peu près. Ca ira mieux quand mon bras cessera de me lancer comme il le fait. C’est horrible cette douleur. »
Un peu d’honnêteté ne peut pas me tuer. De plus je lui dois au moins ça, vu ce qu’il vient de faire pour moi. Et l’Ordre n’a aucun moyen de le savoir, donc cela ne me coûte vraiment rien. Je me gare devant l’entrée arrière du commissariat où je suis en poste et regarde Kaïto.
« Tu es certain de préférer l’infirmerie à l’hôpital ? »
« L’hôpital serait le mieux, mais … je suppose qu’on peut commencer par l’infirmerie du poste auquel je suis attachée. Ca sent moins mauvais il parait. »
Je lui adresse un léger clin d’œil, en souriant très légèrement. J’essaie de détendre l’atmosphère mais je doute d’y parvenir réellement. Je suis encore sous le choc de ce qu’il s’est passé, et je crois que lui aussi même s’il fait le fier-à-bras.
Qu’est-ce qu’était ce gars-là ? Je refuse d’y penser plus à fond. C’était un monstre. J’ignore ce qu’il sait des créatures surnaturelles, ce qui est certain, c’est que je dois en savoir moins que lui. Donc oui, un cannibale ça pourrait … sauf qu’il aurait pris soin de nous capturer pour nous découper en morceau plus tard. Il lui aurait fallu du matériel adéquat pour la découpe, au milieu d’un hangar plein de sang ce n’est pas pratique, ni hygiénique. L’un de nous aurait servi de garde-manger, pendant que l’autre était au menu du repas de ce soir. Peut-être même qu’il aurait pris soin d’attendrir celui de nous deux qui serait passé à la casserole. Question d’avoir un pot au feu fondant en bouche en somme et une blanquette d’avance, tant qu’il y était. Houlà je m’égare je crois.
« J’aurai plus dis que c’était un monstre, mais cannibale ça passe aussi. En réalité je … j’ai peur de savoir ce que c’était … de croire les récits que certains de mes coéquipiers ont pu faire d’attaques similaires. S’ils ont raison … on pourrait nommer ce … monstre : vampire.
Mais j’en sais rien … c’était trop rapide. Je ne sais pas ce que j’ai vu, et je ne sais pas si j’ai envie de le savoir. J’espère juste que cette chose n’avait pas la rage … Kaïto-san tu es à jour pour le vaccin rabique ? »
Oui oui ça peut paraître triviale mais j’ai justifié ! Normalement un vampire ne peut pas transmettre la rage, m’enfin … on ne sait jamais. Mieux vaut une protection supplémentaire et qu’elle s’avère inutile, que de ne pas l’avoir et qu’elle soit nécessaire. Je conduis, du coup je ne peux pas voir son visage, mais je suis presque sûre qu’il se fou de moi. Et comment lui en vouloir ? Vu ce qu’on vient de vivre c’est … stupide comme question.
Bien ? Bien a de multiple sens, en l’occurrence bien est inacceptable. De plus je ne vais pas bien. Je suis chamboulée, encore sous l’emprise de ma panique, sous le coup de la libération excessive de corticotrope, d’adrénaline et d’ocytocine. Rien ne va ! J’ai mal au bras aussi, plus que je ne le pensais initialement, mais c’est normal, l’adrénaline avait pris le relais en partenariat avec mon cerveau reptilien pour me sauver. Comment résumer tout ça ?
Sans compte qu’il va me falloir une rudement bonne explication pour l’Ordre ! Parce que le « j’ai pas su réagir, j’ai été mordu par un level E » … ça ne va clairement pas passer. Peut-être que la solution est de ne pas en parler ? Un secret de plus ? Je ne suis plus à ça prêt de toute façon.
« Er … je … je crois ? Enfin non … non ça ne va pas. Je ne suis pas certaine de … réalisé encore bien tout ce qui vient de se passer. Ca fait … beaucoup pour moi tout ça. J’ai l’impression que je vais m’effondrer à tout moment, mais qu’en même temps j’ai suffisamment de force pour affronter n’importe quoi. Bizarre non ?
Je crois que si tu me reposes la question dans une heure … je dirai que ça va à peu près. Ca ira mieux quand mon bras cessera de me lancer comme il le fait. C’est horrible cette douleur. »
Un peu d’honnêteté ne peut pas me tuer. De plus je lui dois au moins ça, vu ce qu’il vient de faire pour moi. Et l’Ordre n’a aucun moyen de le savoir, donc cela ne me coûte vraiment rien. Je me gare devant l’entrée arrière du commissariat où je suis en poste et regarde Kaïto.
« Tu es certain de préférer l’infirmerie à l’hôpital ? »
"Perturbée"
Etilya sur DK RPG
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Sam 6 Mar 2021 - 18:50
Je me mis à rire un peu gêné par ma prestation. Je ressemblais vraiment à un gamin des fois mais l’idée de frôler les murs d’un hôpital me donnait envie de vomir. Oh ! Pas de jugement ! J’étais pas fan des milieux hospitaliers ! Mais j’étais reconnaissant que Sacha me propose une alternative. La scientifique peinait tout de même à arranger ses pensées, signe qu’elle restait encore choquée par cet événement. En même temps, c’était encore frais. Mais tout logiquement, elle faisait le lien avec les manifestations précédentes qui découlaient du surnaturel. Un vampire. Elle n’était pas bête, mais elle ne voulait pas y croire pour autant. C’était toujours compliqué pour les mortels de toute façon de penser qu’ils ne sont pas les rois du monde. Enfin dans son cas, c’était différent. Elle avait peur. Enfin, même en étant un habitué des locaux de l’extraordinaire, j’étais pas forcément plus serein pour autant. Ces créatures là étaient dangereuses. Si nous nous protégions des humains, nous nous cachions de ces gens-là aussi. J’avais entendu parler des rafts il y a une centaine d’années. Bon je savais pas trop de qui de quoi mais ça ne faisait que nous conforter dans l’idée que personne ne devait savoir qui nous étions.
D’ailleurs à ce propos, y’avait pas aussi une histoire avec des sorciers ? J’avais entendu parler de ça. Je fronçais des sourcils à ce rappel. Je me sentais pas trop concerné, à vrai dire. Plus loin je me portais des affaires de la communauté, mieux c’était. Je voulais pas m’immiscer dans tout ça. J’espérais juste que nos dirigeants feraient bien attention, mais Abraham, notre nouveau chef, était loin d’être stupide. Si j’étais pas trop aux faits concernant les membres du Conseil, lui, je savais qu’il agirait toujours pour notre intérêt.
Mais mon sourcil se redressa soudainement quand elle me causait de.. De quoi ? Un vaccin ? Mais de quoi elle parlait ha ha ha ! Je me mis à pouffer de rire, en lâchant un « Aïe j’ai mal » plaintif. Je devais me tenir tranquille un minimum.
-Si ça peut te rassurer oui !
J’avais pas trop le choix, nous étions des changelins, on savait jamais trop sur quoi on pouvait tomber. Mais cette inquiétude m’amusait franchement. Un vampire ne transmettait pas la rage.. Si ? BAH. Aucune idée !
Evidemment, ma question était un peu débile concernant son état. Mais tant qu’elle arrivait à aligner trois mots, ça signifiait une présence d’esprit quelque part. Son discours était encore secoué par sa panique du moment mais en soi, il restait cohérent. J’avais l’habitude de ce genre de trucs, d’habitude c’étaient les médecins qui me demandaient comment j’allais. Histoire de vérifier que je sombrais pas encore trop dans la folie.
-Non, c’est normal. Ton instinct de survie prime sur le reste. Tu es choquée mais… Ca veut dire aussi que tu es encore en vie et que tu tiens à le rester ! Moi tu sais je…
OOF. Mais qu’est ce que j’allais dire là ? Moi tu sais Sacha en tant que renard, c’est bien un truc que je comprends totalement ! Toujours à faire l’anguille avec le danger ha ha ha ! Mais mon pauvre Kaïto, réveil réveil !
-Enfin, je comprends.
Je lui souriais comme un gamin qui s’apprêtait à dire la plus grosse bêtise de sa vie mais ça allait, ça faisait partie de mon tempérament ! NI VU, NI CONNU. Nous arrivions enfin à l’infirmerie de… Du poste de police ? Ah mais j’avais pas percuté ça comme ça moi. Gloups. Même si je n’étais pas tellement connu de leur service, me retrouver trop près d’eux c’était comme… Flirter avec l’ennemi. Non ? On peut pas dire que j’étais très clean non plus. On pouvait presque en écrire une histoire du genre « un bandit à la police de nakanoto » ça sonnait rudement bien. Je la regardais alors qu’elle me fixait d’un air interrogateur.
-Euh… Je crois ?
Je supposais que tout irait bien. En plus Nassim était là, non ? Non… Non non… Finalement non. Je hochais donc vivement la tête de gauche à droite.
-Ces gens là me font peur finalement, je préfère l’hôpital haa..hahaha..
J’étais vraiment fébrile et tellement insupportable.
-Par contre tu restes avec moi, hein.
D’ailleurs à ce propos, y’avait pas aussi une histoire avec des sorciers ? J’avais entendu parler de ça. Je fronçais des sourcils à ce rappel. Je me sentais pas trop concerné, à vrai dire. Plus loin je me portais des affaires de la communauté, mieux c’était. Je voulais pas m’immiscer dans tout ça. J’espérais juste que nos dirigeants feraient bien attention, mais Abraham, notre nouveau chef, était loin d’être stupide. Si j’étais pas trop aux faits concernant les membres du Conseil, lui, je savais qu’il agirait toujours pour notre intérêt.
Mais mon sourcil se redressa soudainement quand elle me causait de.. De quoi ? Un vaccin ? Mais de quoi elle parlait ha ha ha ! Je me mis à pouffer de rire, en lâchant un « Aïe j’ai mal » plaintif. Je devais me tenir tranquille un minimum.
-Si ça peut te rassurer oui !
J’avais pas trop le choix, nous étions des changelins, on savait jamais trop sur quoi on pouvait tomber. Mais cette inquiétude m’amusait franchement. Un vampire ne transmettait pas la rage.. Si ? BAH. Aucune idée !
Evidemment, ma question était un peu débile concernant son état. Mais tant qu’elle arrivait à aligner trois mots, ça signifiait une présence d’esprit quelque part. Son discours était encore secoué par sa panique du moment mais en soi, il restait cohérent. J’avais l’habitude de ce genre de trucs, d’habitude c’étaient les médecins qui me demandaient comment j’allais. Histoire de vérifier que je sombrais pas encore trop dans la folie.
-Non, c’est normal. Ton instinct de survie prime sur le reste. Tu es choquée mais… Ca veut dire aussi que tu es encore en vie et que tu tiens à le rester ! Moi tu sais je…
OOF. Mais qu’est ce que j’allais dire là ? Moi tu sais Sacha en tant que renard, c’est bien un truc que je comprends totalement ! Toujours à faire l’anguille avec le danger ha ha ha ! Mais mon pauvre Kaïto, réveil réveil !
-Enfin, je comprends.
Je lui souriais comme un gamin qui s’apprêtait à dire la plus grosse bêtise de sa vie mais ça allait, ça faisait partie de mon tempérament ! NI VU, NI CONNU. Nous arrivions enfin à l’infirmerie de… Du poste de police ? Ah mais j’avais pas percuté ça comme ça moi. Gloups. Même si je n’étais pas tellement connu de leur service, me retrouver trop près d’eux c’était comme… Flirter avec l’ennemi. Non ? On peut pas dire que j’étais très clean non plus. On pouvait presque en écrire une histoire du genre « un bandit à la police de nakanoto » ça sonnait rudement bien. Je la regardais alors qu’elle me fixait d’un air interrogateur.
-Euh… Je crois ?
Je supposais que tout irait bien. En plus Nassim était là, non ? Non… Non non… Finalement non. Je hochais donc vivement la tête de gauche à droite.
-Ces gens là me font peur finalement, je préfère l’hôpital haa..hahaha..
J’étais vraiment fébrile et tellement insupportable.
-Par contre tu restes avec moi, hein.
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Sam 13 Mar 2021 - 19:20
Un voleur charitable et une policière trouble
Feat Kaito Atsushi
Cela me rassure légèrement qu’il soit bien à jour dans son vaccin rabique. Même si cela ne va probablement pas changer vraiment la donne si jamais il doit y avoir une infection … Rien que l’hypothèse m’arrache un frisson le long de ma colonne vertébrale. Elle est belle la membre de la prestigieuse organisation qu’est l’Ordre Renfield ! Cela ne fait que me conforter sur mon amour du laboratoire. Vivement que je quitte le terrain.
Qu’il comprenne, sans juger mon état, me fait du bien. Cela me presque le sentiment que je pourrai être honnête avec lui, sans filtre ni barrière … si l’ombre de l’Ordre ne planait pas au-dessus de ma tête en permanence. Peut-être qu’un jour je prendrai ce risque, mais pas aujourd’hui non. Bien trop tôt, bien trop dangereux. Même si Kaïto me donne ce sentiment, rien ne me prouve pour autant que je peux lui faire confiance. Il ne faut pas tout mélanger.
Son hésitation lorsque je lui demande s’il est certain de son choix ne m’étonne qu’à moitié. Je le soupçonne de ne pas toujours respecter la loi, de fait un poste de police et bien … c’est comme l’amener dans la gueule du loup. En même temps, si cela permet qu’il revienne sur sa décision initiale et accepte d’aller à l’hôpital comme il en a besoin, c’est ce qui compte. La fin justifie bien souvent les moyens.
Tient donc mon stratagème, à peine dissimulé, pour qu’il bénéficie de vrai soin fonctionne ? Parfait. Mon but est donc atteint. Je lui souris doucement. Je ne vais pas lui jeter la pierre, après tout je n’ai pas envie de me faire soigner par l’Ordre, j’ai trop peur.
« D’accord, je t’accompagne à l’hôpital et promis je reste avec toi jusqu’à ce qu’on en sorte. »
De toute façon il est plus que probable que je me fasse soigner moi aussi en parallèle. Je remets le contact, quitte le parking et prends la direction de l’hôpital. Le chemin n’est pas long en venant du poste, ce qui prend plus de temps est de trouver une place libre. Le parking est bondé, mais une petite place finit par se libérer pour nous. On s’aide mutuellement à atteindre l’entrée des urgences, une fois sortis de ma voiture.
Etonnamment, nous sommes pris en charge assez rapidement, à peine une petite demi-heure après notre arrivée. Comme je l’ai promis à Kaïto, je reste à ses côtés sans m’éloigner pendant que nous attendons, puis qu’il se fait soigner. Il n’est pas à son aise, n’importe qui peut le voir. Je suppose qu’il a eu une mauvaise expérience dans un hôpital par le passé pour réagir ainsi. Cependant il m’est difficile, avec les éléments dont je dispose, d’émettre une hypothèse sur l’expérience en question. Peut-être que je le saurais avec le temps, si je le revois régulièrement … ou que je fais des recherche approfondit sur lui. Les deux options sont viables.
Une fois ses soins terminés, ainsi que les miens qui sont fait en parallèle comme j’en ai fait la demande, je le raccompagne à la sortie des urgences, puis jusqu’à ma voiture. Je sais que nos chemins vont se séparer ici, du moins jusqu’à ce qu’on se retrouve pour faire cette découverte de la ville dont nous avions parlé. Pour cela, je lui donne mon numéro de portable, afin qu’on s’organise cela.
Je le regarde partir, nonchalant, probablement chez lui, avant de remonter dans ma voiture et de m’obliger à retourner sur la scène de crime. Je dois à minima récupérer mon matériel, et peut-être mes prélèvements. De toute façon, vu ce qui vient de se passer … j’ai une bonne excuse si jamais je n’ai pas les prélèvements ou s’ils sont compris.
Quelle bonne première scène de crime en solo !
Qu’il comprenne, sans juger mon état, me fait du bien. Cela me presque le sentiment que je pourrai être honnête avec lui, sans filtre ni barrière … si l’ombre de l’Ordre ne planait pas au-dessus de ma tête en permanence. Peut-être qu’un jour je prendrai ce risque, mais pas aujourd’hui non. Bien trop tôt, bien trop dangereux. Même si Kaïto me donne ce sentiment, rien ne me prouve pour autant que je peux lui faire confiance. Il ne faut pas tout mélanger.
Son hésitation lorsque je lui demande s’il est certain de son choix ne m’étonne qu’à moitié. Je le soupçonne de ne pas toujours respecter la loi, de fait un poste de police et bien … c’est comme l’amener dans la gueule du loup. En même temps, si cela permet qu’il revienne sur sa décision initiale et accepte d’aller à l’hôpital comme il en a besoin, c’est ce qui compte. La fin justifie bien souvent les moyens.
Tient donc mon stratagème, à peine dissimulé, pour qu’il bénéficie de vrai soin fonctionne ? Parfait. Mon but est donc atteint. Je lui souris doucement. Je ne vais pas lui jeter la pierre, après tout je n’ai pas envie de me faire soigner par l’Ordre, j’ai trop peur.
« D’accord, je t’accompagne à l’hôpital et promis je reste avec toi jusqu’à ce qu’on en sorte. »
De toute façon il est plus que probable que je me fasse soigner moi aussi en parallèle. Je remets le contact, quitte le parking et prends la direction de l’hôpital. Le chemin n’est pas long en venant du poste, ce qui prend plus de temps est de trouver une place libre. Le parking est bondé, mais une petite place finit par se libérer pour nous. On s’aide mutuellement à atteindre l’entrée des urgences, une fois sortis de ma voiture.
Etonnamment, nous sommes pris en charge assez rapidement, à peine une petite demi-heure après notre arrivée. Comme je l’ai promis à Kaïto, je reste à ses côtés sans m’éloigner pendant que nous attendons, puis qu’il se fait soigner. Il n’est pas à son aise, n’importe qui peut le voir. Je suppose qu’il a eu une mauvaise expérience dans un hôpital par le passé pour réagir ainsi. Cependant il m’est difficile, avec les éléments dont je dispose, d’émettre une hypothèse sur l’expérience en question. Peut-être que je le saurais avec le temps, si je le revois régulièrement … ou que je fais des recherche approfondit sur lui. Les deux options sont viables.
Une fois ses soins terminés, ainsi que les miens qui sont fait en parallèle comme j’en ai fait la demande, je le raccompagne à la sortie des urgences, puis jusqu’à ma voiture. Je sais que nos chemins vont se séparer ici, du moins jusqu’à ce qu’on se retrouve pour faire cette découverte de la ville dont nous avions parlé. Pour cela, je lui donne mon numéro de portable, afin qu’on s’organise cela.
Je le regarde partir, nonchalant, probablement chez lui, avant de remonter dans ma voiture et de m’obliger à retourner sur la scène de crime. Je dois à minima récupérer mon matériel, et peut-être mes prélèvements. De toute façon, vu ce qui vient de se passer … j’ai une bonne excuse si jamais je n’ai pas les prélèvements ou s’ils sont compris.
Quelle bonne première scène de crime en solo !
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