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Lun 4 Jan 2021 - 19:02
Bah. Rien qu'à sa réaction je devinais qu'il devait être compliqué de se mettre dans la poche ce type de nana. Son rire en disait assez long rien qu'à l'énoncé d'une potentielle épousaille. Le genre de femme qui à mon avis, devait d'abord s'attacher à sa liberté plutôt qu'au reste. Enfin si on estimait que le mariage était une sorte de prison. Je ne savais pas trop quoi en penser, à vrai dire. Ca faisait bien longtemps que je n'envisageais même plus d'être même avec quelqu'un alors se lier sous une union sacrée. Boarf, dans une autre vie sûrement.
-Mendez, hein.
Ce nom venait flotter à la surface de mon esprit sans pour autant en faire toute une réflexion, simplement qu'il était à connotation latine. Ceci explique cela.
-Passe-partout ? Vous pouvez bien porter le nom le plus jap que vous pouvez, vous tranchez bien trop avec le décor.
Un rire semblable presque à un râle s'évanouit dans ma gorge alors que je terminais mon verre pour en réclamer un autre d'un bref signe de main. En tout cas, j'pouvais pas dire qu'elle ait vraiment tort. J'partais un peu trop dans tous les sens dans mon discours mais la psychologie tout ça, c'était pas mon fort. Et puis, rien n'indiquait que nous avions le même élan d'action ou de pensée. Elle m'avait tout l'air buté et assez binaire dans ses réflexions, comme si tout était noir ou blanc. Mais le monde n'était composé que de nuances incalculables et superposables en plus de n'avoir qu'un échantillon de son affaire.
-J'agis plutôt à l'instinct, pas sur des extrapolations d'une situation dont je ne connais pas tous les segments. Et puis j'dois vous avouer que l'alcool m'aide pas forcément à réfléchir dans l'ordre.
Mes allers et retours pour espionner nos nouveaux amis les sorciers me vidaient, les cours aussi, les décisions à prendre également en rapport avec le Conseil. La fatigue commençait aussi à aboyer mais nous étions tous rincés donc je n'avais pas à me plaindre, juste à boire finalement. Mais attends, elle venait de me dire qu'elle me trouvait...
-Bizarre ? Moi ? Je vois vraiment pas ce qui vous fait croire ça ha ha !
J'avalais cette fois-ci le tiers de ma bière dans une grande soif avant de reposer mon œil de bonne ou mauvaise augure sur sa petite bouille latine. D'ailleurs, quel âge avait-elle ? La trentaine ? Dans ce goût là sûrement. En tout cas à la regarder plus attentivement, elle me semblait avoir un physique plutôt banal mais doux. C'était assez étonnant quand on voyait l'engin en action quand elle se levait pour mettre un poing dans la figure. Nan, elle avait rien de tendre. Mais y'avait un truc, sans que je puisse discerner bien trop quoi.
-J'ai bien remarqué, t'as écouté qu'un mot sur quatre de ce que je te disais ha ha !
Si elle avait cru que je l'avais pas épinglé avec son petit air absent. En tout cas, je me demandais bien ce qu'elle entendait par femme d'action, même si en soi, j'avais ma petite idée. Après ça voulait tout et rien dire à la fois.
-T'as de la chance. T'as devant toi un super professeur qui a parcouru pas mal de kilomètres à travers le monde. C'était ce que je faisais, avant d'atterrir ici. Je fouillais des sites de tous genres pour le compte d'études des civilisations, culturelles, croyances et d'infrastructures. Entre d'autres missions parfois suicides commanditées par des gros groupes privés. J'étais guide touristique aussi, au Caire. Et encore avant, j'ai vécu des années au cœur de la forêt amazonienne.
Pourquoi ça me rendait si nostalgique d'en toucher même deux mots ? Sûrement parce que tout ça me manquait. J'étais bien ici, mais pas habitué à gérer autre chose que ma propre existence. Avant, ça n'importait que moi. Maintenant, ça concernait toute une partie de la population.
-A vrai dire j'apprécie les beaux discours quand on est capable d'actionner derrière.
Je lui dégainais un petit sourire en coin avant d'une énième fois, terminer mon verre d'une traite.
-Mais tout dépend de quel genre d'action vous parlez, Mia Ogawa Mendez. Faites-moi rêver ! De quoi êtes-vous capable ? à part dégommer des types dans un bar.
Et j'aviserai par la suite voir si je peux m'amuser un peu. Enfin, en tout bien tout honneur évidemment.
-Mendez, hein.
Ce nom venait flotter à la surface de mon esprit sans pour autant en faire toute une réflexion, simplement qu'il était à connotation latine. Ceci explique cela.
-Passe-partout ? Vous pouvez bien porter le nom le plus jap que vous pouvez, vous tranchez bien trop avec le décor.
Un rire semblable presque à un râle s'évanouit dans ma gorge alors que je terminais mon verre pour en réclamer un autre d'un bref signe de main. En tout cas, j'pouvais pas dire qu'elle ait vraiment tort. J'partais un peu trop dans tous les sens dans mon discours mais la psychologie tout ça, c'était pas mon fort. Et puis, rien n'indiquait que nous avions le même élan d'action ou de pensée. Elle m'avait tout l'air buté et assez binaire dans ses réflexions, comme si tout était noir ou blanc. Mais le monde n'était composé que de nuances incalculables et superposables en plus de n'avoir qu'un échantillon de son affaire.
-J'agis plutôt à l'instinct, pas sur des extrapolations d'une situation dont je ne connais pas tous les segments. Et puis j'dois vous avouer que l'alcool m'aide pas forcément à réfléchir dans l'ordre.
Mes allers et retours pour espionner nos nouveaux amis les sorciers me vidaient, les cours aussi, les décisions à prendre également en rapport avec le Conseil. La fatigue commençait aussi à aboyer mais nous étions tous rincés donc je n'avais pas à me plaindre, juste à boire finalement. Mais attends, elle venait de me dire qu'elle me trouvait...
-Bizarre ? Moi ? Je vois vraiment pas ce qui vous fait croire ça ha ha !
J'avalais cette fois-ci le tiers de ma bière dans une grande soif avant de reposer mon œil de bonne ou mauvaise augure sur sa petite bouille latine. D'ailleurs, quel âge avait-elle ? La trentaine ? Dans ce goût là sûrement. En tout cas à la regarder plus attentivement, elle me semblait avoir un physique plutôt banal mais doux. C'était assez étonnant quand on voyait l'engin en action quand elle se levait pour mettre un poing dans la figure. Nan, elle avait rien de tendre. Mais y'avait un truc, sans que je puisse discerner bien trop quoi.
-J'ai bien remarqué, t'as écouté qu'un mot sur quatre de ce que je te disais ha ha !
Si elle avait cru que je l'avais pas épinglé avec son petit air absent. En tout cas, je me demandais bien ce qu'elle entendait par femme d'action, même si en soi, j'avais ma petite idée. Après ça voulait tout et rien dire à la fois.
-T'as de la chance. T'as devant toi un super professeur qui a parcouru pas mal de kilomètres à travers le monde. C'était ce que je faisais, avant d'atterrir ici. Je fouillais des sites de tous genres pour le compte d'études des civilisations, culturelles, croyances et d'infrastructures. Entre d'autres missions parfois suicides commanditées par des gros groupes privés. J'étais guide touristique aussi, au Caire. Et encore avant, j'ai vécu des années au cœur de la forêt amazonienne.
Pourquoi ça me rendait si nostalgique d'en toucher même deux mots ? Sûrement parce que tout ça me manquait. J'étais bien ici, mais pas habitué à gérer autre chose que ma propre existence. Avant, ça n'importait que moi. Maintenant, ça concernait toute une partie de la population.
-A vrai dire j'apprécie les beaux discours quand on est capable d'actionner derrière.
Je lui dégainais un petit sourire en coin avant d'une énième fois, terminer mon verre d'une traite.
-Mais tout dépend de quel genre d'action vous parlez, Mia Ogawa Mendez. Faites-moi rêver ! De quoi êtes-vous capable ? à part dégommer des types dans un bar.
Et j'aviserai par la suite voir si je peux m'amuser un peu. Enfin, en tout bien tout honneur évidemment.
Mia Luna Ogawa#105223#105223#105223#105223#105223#105223#105223
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Mer 27 Jan 2021 - 18:57
Mia ricana suite à son commentaire sur ses traits peu discrets. Certes, elle ne passait pas vraiment inaperçue dans la rue. Et ce n'était pas son intention d'ailleurs. Elle ne connaissait que le Japon, se considérait plus japonaise qu'espagnole -raison pour laquelle elle était naturalisée depuis longtemps- mais elle gardait une profonde fierté de ses origines. Elles étaient par ailleurs tout ce qui lui restait de ses parents.
« J'vous l'accorde. Mais ça passe inaperçu sur le papier, c'est déjà ça. »
Ce n'était pas uniquement par amour pour sa famille qu'elle avait pris le nom Ogawa. Cela ne lui avait pas nécessairement ouvert plus de portes, dans un pays qui intégrait mal les étrangers, mais au moins sur le papier et les procédures administratives c'était plus simple. Mais elle ne reniait pas ses origines, bien au contraire. D'ailleurs, elle avait exercé son espagnol chaque jour, en mémoire à son père. Ses mantras récités dans sa langue maternelle l'avaient aidé à traverser l'enfer des laboratoires.
Il réagit au qualificatif de bizarre par de l'ironie couronnée d'un ricanement. Certes, il devait paraître étrange à tous les japonais, tant par sa dégaine que par son oeil unique. Par la suite il s'emmêla les pinceaux sur son keigo, employant un ton plus familier. Loin de gêner Mia, peu à cheval sur les principes de politesse et de bonne conduite, cela la fit sourire. Ah, l'alcool, ça déliait les langues et abaissait les barrières.
« Moi, écouter un mot sur quatre ? J'vois pas c'qui te fait croire ça. »
Elle accompagna sa réplique, annoncée sur le même ton que son interlocuteur un peu plus tôt, par un sourire satisfait. Loin de se laisser déstabiliser, il enchaîna sur son parcours passé. Si elle trouvait toujours qu'il parlait horriblement trop, elle haussa toutefois un sourcil. Il avait vécu dans la forêt amazonienne, avant de devenir guide touristique quelque part en occident ? Ses expériences variées étaient impressionnantes, même à ses yeux.
« Tu me ferais presque rêver dis donc.»
Elle lui sourit malicieusement avant de terminer son verre. Elle contempla le fond vide d'un oeil blasé, avant de faire signe au serveur de le remplir à nouveau. Avant que le barman ne se retire, elle lui fit également signe de verser la même chose à son camarade de beuverie. Elle l'aimait bien, aussi elle pouvait lui payer une tournée, voire deux. Et plus si affinité.
« Celle-ci est pour moi.» lança-t-elle à Sebastian avec un clin d'oeil.
Finalement la conversation dériva sur les propres compétences de Mia en terme d'action. Elle ricana en entendant sa dernière phrase. La mention de son nom de naissance lui fit drôle, toutefois. Un soupçon de nostalgie dans un océan de hargne. Elle posa un index sur le bord de son verre et le fit glisser dessus en arc de cercle.
« Eh bien, je suis pas du genre à rester enfermée entre quatre murs, tu vois ? La paperasse, le travail intellectuel, tout ça… pas trop mon truc. J'préfère les grands espaces, les balades en forêt, escalader la montagne, monter aux arbres… J'aime courir aussi, beaucoup. Je sais me battre, mais j't'apprends rien. Me dépenser ça me vide la tête. »
Elle stoppa son manège avec son doigt pour attraper son verre et reprendre une longue gorgée d'alcool. Puis elle posa son regard ombrageux sur lui.
« En gros j'aime le travail dans les grands espaces et j'apprécie beaucoup le sport. »
Elle marqua une courte pause pour le regarder de la tête aux pieds, avant d'ajouter en souriant, aguicheuse.
« Tout type de sport.»
Après quoi elle s'humecta les lèvres du bout de la langue. Oui, clairement, elle le trouvait à son goût.
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Ven 12 Fév 2021 - 1:31
Elle était marrante la demoiselle. Elle se laissait pas démonter. Une femme avec une sacrée trempe et un fichu caractère à mon humble avis. En soi, ce n’était pas pour me déranger, c’était toujours mieux que de parler avec une bouteille. Ouais, ça m’était arrivé quelques fois, quand j’me sentais un peu trop seul. Enfin pas que je la comparais à un morceau de verre hein pas du tout. Oh puis merde, vous avez compris. C’était pas désagréable. En tout cas, mon historique d’Indiana Jones, comme se plaisait à dire Smith, semblait l’intéresser.
-Pourquoi, vous vous êtes jamais aventurée en dehors de cette île ? Ok, elle est peut-être grande mais c’est bien d’aller voir ailleurs aussi. Personnellement, j’tiens jamais en place plus de trois ans quelque part. Qui sait où j’atterrirai plus tard.
Qui savait hein ? Je ne savais pas encore ce que l’avenir me réservait ici. J’me sentais bien ouais mais c’est vrai que le goût de l’aventure me manquait. J’avais pas de quoi m’ennuyer en ce moment mais j’avais besoin d’une bolée d’oxygène. Un voyage peut-être ? J’en avais un en tête dans l’optique d’une sortie à la recherche de nos origines perdues, au Canada. J’avais pensé à une excursion avec Farah et la petite nouvelle, Chloris. Pourquoi pas avec John ou Nassim également. Tout ça sous couvert d’une sortie scolaire, ça pouvait le faire mais j’avais encore énormément de travail pour l’organiser scrupuleusement. Il me manquait encore des contacts et des éléments à prendre en compte pour diriger mes recherches.
Puis la dame m’invita sur un autre tour de beuverie en m’offrant le verre. Je ne pouvais que lui rendre son clin d’œil pour ponctuer son geste. C’était cool de sa part. Et en même temps, ça me faisait penser que je manquais à ma galanterie. Boarf, au diable les codes, j’étais plus escorte après tout, j’avais pas à me plier à des exigences ou des règles établies. Détends-toi mon Seb.
Au portrait qu’elle dressait d’elle-même, ça ne faisait que confirmer le tableau fougueux qu’elle dégageait dans sa personnalité. Je me demandais comment elle était au quotidien, du genre à pas savoir tenir en place certainement.
-Qu’est ce qu’il y a à vider dans votre tête si vous aimez pas les choses intellectuelles ? ha ha ha ! Ok, m’arrachez pas la tête s’il vous plaît.
Bon j’admettais, c’était pas très élégant de ma part mais j’y pouvais rien, j’étais toujours un peu bourru avec des manières d’homme des cavernes. Encore pire quand j’avais bu. Et puis la piquer un peu, ça pouvait faire ressortir des choses intéressantes. J’avalais littéralement mon verre dans un bruit disgracieux avant de m’humecter les lèvres. Mais lorsque je tournais le regard vers, je finis par remarquer son petite manège et cette posture lascive qu’arborait les femmes qui souhaitaient se faire désirer.
-Vous êtes une femme très active à votre manière. C’est admirable. Beaucoup de gens fusionnent avec leur canapé, trop happés dans leur train de vie pour aller se lobotomiser le cerveau avec des conneries. C’est plus simple.
Mon impression se confirmait bien vite sur sa dernière phrase qui fit naître un sourire carnassier sur ma bouche. Elle voulait jouer la demoiselle, bah, je me faisais toujours le pion fidèle des dames dans un sens. C’était pas pour me gêner outre mesure, loin de là.
-Alors on va forcément s’entendre.
Je poussais mon verre de la main pour l’éloigner et pencha mon buste sur le comptoir dans sa
direction pour agripper son regard sombre en parlant tout bas.
-J’aurais un sport à vous proposer qui nécessite pas mal d’endurance, de la souplesse et des acrobaties parfois. Ca dépendra de votre corps, mademoiselle Ogawa mais ça pourrait vous plaire.
Je marquais une courte pause, l’air effronté, laissant planer le doute sur mes dires avant de péter l’ambiance.
-De l’escalade !
Franchement j’me trouvais vraiment drôle.
-Y’a un bâtiment au centre de Nakanoto. Un centre commercial j’crois bien. Il est haut, très haut. C’est le plus haut ! Et je l’ai jamais monté ! Il faut qu’on y aille !
Je savais pas encore dans quel genre de conneries je m’embarquais mais j’avais besoin d’adrénaline.
-Pourquoi, vous vous êtes jamais aventurée en dehors de cette île ? Ok, elle est peut-être grande mais c’est bien d’aller voir ailleurs aussi. Personnellement, j’tiens jamais en place plus de trois ans quelque part. Qui sait où j’atterrirai plus tard.
Qui savait hein ? Je ne savais pas encore ce que l’avenir me réservait ici. J’me sentais bien ouais mais c’est vrai que le goût de l’aventure me manquait. J’avais pas de quoi m’ennuyer en ce moment mais j’avais besoin d’une bolée d’oxygène. Un voyage peut-être ? J’en avais un en tête dans l’optique d’une sortie à la recherche de nos origines perdues, au Canada. J’avais pensé à une excursion avec Farah et la petite nouvelle, Chloris. Pourquoi pas avec John ou Nassim également. Tout ça sous couvert d’une sortie scolaire, ça pouvait le faire mais j’avais encore énormément de travail pour l’organiser scrupuleusement. Il me manquait encore des contacts et des éléments à prendre en compte pour diriger mes recherches.
Puis la dame m’invita sur un autre tour de beuverie en m’offrant le verre. Je ne pouvais que lui rendre son clin d’œil pour ponctuer son geste. C’était cool de sa part. Et en même temps, ça me faisait penser que je manquais à ma galanterie. Boarf, au diable les codes, j’étais plus escorte après tout, j’avais pas à me plier à des exigences ou des règles établies. Détends-toi mon Seb.
Au portrait qu’elle dressait d’elle-même, ça ne faisait que confirmer le tableau fougueux qu’elle dégageait dans sa personnalité. Je me demandais comment elle était au quotidien, du genre à pas savoir tenir en place certainement.
-Qu’est ce qu’il y a à vider dans votre tête si vous aimez pas les choses intellectuelles ? ha ha ha ! Ok, m’arrachez pas la tête s’il vous plaît.
Bon j’admettais, c’était pas très élégant de ma part mais j’y pouvais rien, j’étais toujours un peu bourru avec des manières d’homme des cavernes. Encore pire quand j’avais bu. Et puis la piquer un peu, ça pouvait faire ressortir des choses intéressantes. J’avalais littéralement mon verre dans un bruit disgracieux avant de m’humecter les lèvres. Mais lorsque je tournais le regard vers, je finis par remarquer son petite manège et cette posture lascive qu’arborait les femmes qui souhaitaient se faire désirer.
-Vous êtes une femme très active à votre manière. C’est admirable. Beaucoup de gens fusionnent avec leur canapé, trop happés dans leur train de vie pour aller se lobotomiser le cerveau avec des conneries. C’est plus simple.
Mon impression se confirmait bien vite sur sa dernière phrase qui fit naître un sourire carnassier sur ma bouche. Elle voulait jouer la demoiselle, bah, je me faisais toujours le pion fidèle des dames dans un sens. C’était pas pour me gêner outre mesure, loin de là.
-Alors on va forcément s’entendre.
Je poussais mon verre de la main pour l’éloigner et pencha mon buste sur le comptoir dans sa
direction pour agripper son regard sombre en parlant tout bas.
-J’aurais un sport à vous proposer qui nécessite pas mal d’endurance, de la souplesse et des acrobaties parfois. Ca dépendra de votre corps, mademoiselle Ogawa mais ça pourrait vous plaire.
Je marquais une courte pause, l’air effronté, laissant planer le doute sur mes dires avant de péter l’ambiance.
-De l’escalade !
Franchement j’me trouvais vraiment drôle.
-Y’a un bâtiment au centre de Nakanoto. Un centre commercial j’crois bien. Il est haut, très haut. C’est le plus haut ! Et je l’ai jamais monté ! Il faut qu’on y aille !
Je savais pas encore dans quel genre de conneries je m’embarquais mais j’avais besoin d’adrénaline.
Mia Luna Ogawa#105291#105291#105291#105291#105291#105291#105291
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Dim 28 Fév 2021 - 10:46
Une ombre passa dans le regard de Mia. Si elle s'était déjà aventurée ailleurs ? Et pourquoi ? Ah… une si juste question, mais si délicate. Si seulement on lui avait laissé l'occasion de mettre un pied en dehors du Japon ! Ce n'était pas l'envie qui lui avait manqué. Mais quand passer la quasi totalité de votre existence derrière des barreaux, sans n'avoir commun aucun crime, le champ des possibles est considérablement réduit. Elle masqua tant bien que mal son humeur soudain maussade, le regard perdu dans la contemplation de son verre.
« J'ai pas eu l'occasion. Et puis j'aime pas l'avion. »
ça c'était bien vrai. Une autre contrainte difficile à dépasser lorsqu'on était claustrophobe. Car l'avion, c'était un grand espace totalement clos, qui naviguait dans les cieux, pris dans les turbulences, sûr peut-être, mais dangereux certainement, lorsqu'un problème se présentait. Même si elle ne craignait plus grand chose, étant donné ses capacités régénératrices, elle préférait ne pas tenter l'expérience.
La réplique taquine de Sebastian lui arracha un froncement de sourcil, tandis qu'elle posait sur lui son regard tranchant comme l'acier. Etait-ce une insulte déguisée ? Face à sa réaction, il redressa bien vite la barre, signifiant ainsi que c'était une simple boutade. Si elle resta d'abord sceptique, elle finit par esquisser un rictus.
« Vous en faites pas, j'préfère votre tête sur vos épaules. »
Par la suite, il se montra quelque peu réceptif à son jeu de séduction, bien qu'il n'eut pas exactement la réaction escompté. Elle voyait à son regard qu'il n'était pas insensible, mais, peut-être était-ce l'alcool, il y avait comme une résistance. Bah, en soit, elle avait surtout besoin de distraction. Peu importe la forme.
Cependant sa réplique suivante lui attira le regard curieux de la louve. Ils allaient bien s'entendre, donc ? C'était une bonne nouvelle. Surtout pour lui. Il se pencha sur le comptoir pour se rapprocher d'elle et lui murmurer des mots audibles par elle-même. Un geste inutile, sachant qu'elle l'aurait entendu de bien plus loin, mais ça il l'ignorait. Elle se pencha à son tour, intriguée.
« Ah oui ? Vous avez piqué ma curiosité, Señor Rhodes. »
La chute ne manqua pas de la surprendre. De l'escalade. Sur un centre commercial. Après une seconde de silence, l'expression circonspecte, elle éclata de rire. Il était bien vrai que sa description annoncée correspondait parfaitement à l'exercice proposé. Elle ne s'y attendait vraiment pas, prise au piège par ses sous-entendus injustifiés, et c'était bien ça qui lui plaisait.
« J'vous aime bien, Rhodes-san. » annonça-t-elle, le sourire aux lèvres, en frappant de façon mesurée le bois du comptoir du plat de la main.
Elle saisit ensuite son verre pour le vider d'une traite, avant de le reposer aussi sec sur le meuble dans un bruit mat.
« Et j'aime bien vot' proposition !» conclut-elle avec un sourire et un clin d'œil.
Effectivement, escalader un immeuble de dix étages c'était assez novateur pour elle. Et elle avait bien besoin de distraction. Et elle aimait particulièrement se dépenser physiquement dans ces moments-là. Le défi totalement fou de son interlocuteur cochait toutes les cases. Elle se leva pour sortir son portefeuille, afin de régler ses nombreuses consommations, et la dernière de son nouveau camarade de beuverie. Elle laissa également un petit pourboire au barman, d'humeur disposée. Après quoi elle fit quelques pas vers la sortie, pour s'arrêter à son niveau.
« On y va ? J'vous suis. C'est vous l'guide ! »
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Ven 5 Mar 2021 - 20:45
Je redressais un sourcil alors que je dévisageais la demoiselle. Elle semblait avoir soudainement perdue toute sa frivolité. Alors ce qui l’empêchait de prendre le large, c’était l’avion ? Alalala c’était vrai qu’on ne contrôlait pas tout dans la vie ! Pas besoin de prendre cet air-là, c’était pas une honte !
-Ah ! Faites pas cette tête, ce n’est pas un drame ! Les peurs ne sont que des limites qu’on se pose nous-mêmes finalement. Un jour, vous en aurez tellement marre de vous restreindre à cause de vos craintes que vous prendrez le taureau par les cornes pour encastrer votre phobie dans un mur. Et BAM, un coup dans les dents. Enfin, c’est pas aussi facile mais, ce n’est pas une fatalité du tout. Ca peut s’arranger si vous y mettez toute votre force. Il serait dommage de s’priver de cette liberté-là. Et puis sinon, vous savez, ils ont de très beaux bateaux aussi qui n’attendent que vous hahaha.
La petite dame, sous ses grands airs de femme forte, avait bien des failles finalement. Enfin, qui n’en avait pas dites-moi donc.
-Et si un jour vous avez besoin d’un guide, je me porte volontaire. J’suis un peu en manque d’aventures ces derniers temps. Enfin non mais pas dans le genre que je voudrais.
J’en avais mais du genre devoir et responsabilités, rien de bien fun. En tout cas, j’étais plutôt content qu’elle prenne la blague plutôt que la mouche. Ca la déridait un peu, c’était le principal, accueillant son avertissement taquin sur un sourire.
Néanmoins, la suite du programme promettait d’être davantage intéressant. J’avais lancé cette idée mais j’avais aucun matériel sur moi. Enfin, c’était pas comme si j’avais jamais fait le con de toute manière. Les nomades que je pouvais côtoyer me prenaient parfois pour une sorte d’humain bizarre qui ne craignait pas de s’exploser le crâne quelque part. Ca les amusait plus que ça ne les alarmait finalement. Mais qu’entendais-je alors ? Une déclaration d’amour ? ha ha ha !
-Moi aussi je vous aime bien. Après y’a pas grand monde que j’déteste. Sauf les politiques peut-être. Ces gens-là sont vraiment désagréables.
Je soulevais mon verre vide dans sa direction alors qu’elle semblait valider mon challenge du soir, en crise d’alcoolisme. Je lui en étais reconnaissant. La plupart des gens m’auraient sûrement ramené dans mon lit ou m’auraient fait une tape dans le dos comme si j’étais un vieux sénile. Non, j’étais juste torché.
-Vous avez toute ma gratitude miss Ogawa ! Hey vous là. Filez-moi une bouteille de whisky. N’importe laquelle, je m’en fiche.
Le pauvre homme me dévisageait, l’air un peu ahuri, avant de rappliquer avec ce que je réclamais. J’allongeais les billets au même titre que la demoiselle puis me leva lourdement pour me mettre debout et la suivre.
-Wo, c’est moi ou la terre tourne plus vite que d’habitude.
Je lui décochais ensuite un clin d’œil en passant à côté d’elle pour l’inviter à me suivre.
-Allons-y gaiement acolyte.
Je poussais la porte du bar pour me rendre direction l’immense bâtiment du centre commercial, perché sur ses dix couches d’étages. Je ne savais pas combien de temps nous avions mis pour nous y rendre entre ma façon déplorable de boire à ma cuvée, d’aborder les passants ou même de tailler la discussion aux forces de l’ordre en fumant une clope. D’ailleurs, Nassim était pas de sortie patrouille ? Boarf, j’en savais rien du tout. Mais s’il me voyait escalader un immeuble ce soir, je prendrai sûrement très cher avec une leçon de morale bien salée derrière. Après tout c’était pas un exemple pour un conseiller changelin. Pire encore, pour un prof. Je décidai de pas trop m’en inquiéter, de toute façon, j’étais trop jeté pour me poser des questions. Clope au bec, je jetais un coup d’œil vers la brunette qui restait bien plus tranquille que moi. Nous finissions enfin par arriver à notre destination.
-Quelle charmante tour que voilà !
Je m’étirais en levant les deux bras en l’air tout en me craquant la nuque d’un côté et de l’autre.
-Bon y’a une seule règle ici : évitez de tomber. Ca vous va ?
-Ah ! Faites pas cette tête, ce n’est pas un drame ! Les peurs ne sont que des limites qu’on se pose nous-mêmes finalement. Un jour, vous en aurez tellement marre de vous restreindre à cause de vos craintes que vous prendrez le taureau par les cornes pour encastrer votre phobie dans un mur. Et BAM, un coup dans les dents. Enfin, c’est pas aussi facile mais, ce n’est pas une fatalité du tout. Ca peut s’arranger si vous y mettez toute votre force. Il serait dommage de s’priver de cette liberté-là. Et puis sinon, vous savez, ils ont de très beaux bateaux aussi qui n’attendent que vous hahaha.
La petite dame, sous ses grands airs de femme forte, avait bien des failles finalement. Enfin, qui n’en avait pas dites-moi donc.
-Et si un jour vous avez besoin d’un guide, je me porte volontaire. J’suis un peu en manque d’aventures ces derniers temps. Enfin non mais pas dans le genre que je voudrais.
J’en avais mais du genre devoir et responsabilités, rien de bien fun. En tout cas, j’étais plutôt content qu’elle prenne la blague plutôt que la mouche. Ca la déridait un peu, c’était le principal, accueillant son avertissement taquin sur un sourire.
Néanmoins, la suite du programme promettait d’être davantage intéressant. J’avais lancé cette idée mais j’avais aucun matériel sur moi. Enfin, c’était pas comme si j’avais jamais fait le con de toute manière. Les nomades que je pouvais côtoyer me prenaient parfois pour une sorte d’humain bizarre qui ne craignait pas de s’exploser le crâne quelque part. Ca les amusait plus que ça ne les alarmait finalement. Mais qu’entendais-je alors ? Une déclaration d’amour ? ha ha ha !
-Moi aussi je vous aime bien. Après y’a pas grand monde que j’déteste. Sauf les politiques peut-être. Ces gens-là sont vraiment désagréables.
Je soulevais mon verre vide dans sa direction alors qu’elle semblait valider mon challenge du soir, en crise d’alcoolisme. Je lui en étais reconnaissant. La plupart des gens m’auraient sûrement ramené dans mon lit ou m’auraient fait une tape dans le dos comme si j’étais un vieux sénile. Non, j’étais juste torché.
-Vous avez toute ma gratitude miss Ogawa ! Hey vous là. Filez-moi une bouteille de whisky. N’importe laquelle, je m’en fiche.
Le pauvre homme me dévisageait, l’air un peu ahuri, avant de rappliquer avec ce que je réclamais. J’allongeais les billets au même titre que la demoiselle puis me leva lourdement pour me mettre debout et la suivre.
-Wo, c’est moi ou la terre tourne plus vite que d’habitude.
Je lui décochais ensuite un clin d’œil en passant à côté d’elle pour l’inviter à me suivre.
-Allons-y gaiement acolyte.
Je poussais la porte du bar pour me rendre direction l’immense bâtiment du centre commercial, perché sur ses dix couches d’étages. Je ne savais pas combien de temps nous avions mis pour nous y rendre entre ma façon déplorable de boire à ma cuvée, d’aborder les passants ou même de tailler la discussion aux forces de l’ordre en fumant une clope. D’ailleurs, Nassim était pas de sortie patrouille ? Boarf, j’en savais rien du tout. Mais s’il me voyait escalader un immeuble ce soir, je prendrai sûrement très cher avec une leçon de morale bien salée derrière. Après tout c’était pas un exemple pour un conseiller changelin. Pire encore, pour un prof. Je décidai de pas trop m’en inquiéter, de toute façon, j’étais trop jeté pour me poser des questions. Clope au bec, je jetais un coup d’œil vers la brunette qui restait bien plus tranquille que moi. Nous finissions enfin par arriver à notre destination.
-Quelle charmante tour que voilà !
Je m’étirais en levant les deux bras en l’air tout en me craquant la nuque d’un côté et de l’autre.
-Bon y’a une seule règle ici : évitez de tomber. Ca vous va ?
Mia Luna Ogawa#105436#105436#105436#105436#105436#105436#105436
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Mer 17 Mar 2021 - 17:43
Des limites qu'on se posait soi-même ? Non, Mia n'était pas d'accord. Certaines peurs résultaient de traumatismes si profondément ancrés qu'il était impossible de les extirper sans vous broyer l'esprit au passage. L'esprit veillait à éviter que la situation ne se reproduise, à tout prix. Et clairement, elle ne souhaitait pas se retrouver à nouveau dans un espace confiné dans lequel elle n'aurait pas le strict contrôle. Peut-être parviendrait-elle un jour à dépasser cette claustrophobie. Mais elle avait passé tant de temps en cage qu'elle doutait un jour de s'en libérer.
Néanmoins, il n'avait pas tort. Un bateau, c'était une alternative, tant qu'on ne la forçait pas à rester cloitrée dans sa cabine. Elle préférait encore se retrouver perdue en mer qu'enfermée dans une pièce exiguë.
« J'y penserai, Katame-san. »
En tout cas, ils semblaient partager plus que le goût pour la liberté. Mia non plus n'appréciait pas spécialement les politiques. Ce n'était qu'un ramassis de technocrates désoeuvrés qui considéraient avoir la science infuse nécessaire pour guider un peuple alors qu'ils en ignoraient jusqu'à son quotidien. Ils étaient en réalité bien détachés de ceux qui les avaient élus. La démocratie, cette vaste comédie.
Avant de la rejoindre, Sebastian demanda une dernière bouteille, ce qui lui valut un haussement de sourcil de la part de Mia. Non pas qu'elle jugeait son goût pour la boisson, mais il avait déjà tellement d'alcool dans le sang qu'elle doutait qu'il puisse encore en ingurgiter. En tout cas, pour leur petite virée dans les hauteurs de Nakanoto. Lorsqu'il eut récupéré son bien, il se leva pour la suivre, non sans tanguer au passage. Elle secoua la tête devant son cinéma. Il en fallait plus pour la tromper.
La marche ne fut pas sans divertissement, en tout cas. La boisson décuplait le bagou déjà respectable de l'individu, qui abordait le premier passant qu'il croisait. Il prit même cinq minutes pour faire la conversation à un officier de police. Elle l'observait s'agiter, le pas incertain, en silence, mais un sourire amusé fiché sur les lèvres. Elle qui demandait de la distraction, elle n'était pas déçue.
Finalement, après une bonne demi-heure, ils arrivèrent au pied de l'immeuble qui abritait le centre commercial. Les mains sur les hanches, Mia observa quelques secondes le sommet de la tour, admirative.
« Charmante, et élancée. J'espère que c'est pas trop haut pour vous, Rhodes-san. »
Elle tourna la tête vers lui lorsqu'il énonça la seule règle à respecter.
« ça me va. Mais êtes-vous toujours sûr de vous ? Avec tout c'que vous avez ingurgité, je doute un peu d'votre adresse. Non pas que j'aurai votre mort sur la conscience, mais ça me chagrinerait d'vous r'trouver en bouillis cinq étages plus bas. »
Un rire rauque s'échappa de sa gorge.
« Mais non, vous inquiétez pas, si vous dérapez j'vous rattrape. »
Elle le pensait vraiment. Elle s'estimait assez réactive pour jouer de sa puissance et de sa vitesse d'alpha et l'empêcher juste à temps de dégringoler de son perchoir. Elle ne craignait pas la hauteur. Elle ne craignait pas de tomber. Dans le pire des scénarios, elle se briserait les os assez longtemps pour l'immobiliser plusieurs heures, le temps qu'ils se réparent. La douleur ne l'effrayait plus depuis longtemps.
Comme il ne semblait pas le moins du monde inquiété par son état d'ébriété, elle haussa les épaules, et se dirigea vers la face la moins exposée de l'immeuble. Ainsi ils éviteraient d'attirer trop de regards curieux. Elle ausculta la paroi quelques minutes, pour trouver une prise accessible relativement sûre. Et il y en avait au moins deux, justement. Un rebord de fenêtre ici, une gouttière par là… Elle jeta un coup d'œil à son acolyte.
« Eh bien, c'est parti. »
Elle sauta vers son premier choix, la gouttière. Ses doigts agrippèrent sans difficulté le rebord de la structure, qui lui parut assez solide pour soutenir son poids. Tirant sur ses bras, elle se hissa suffisamment pour atteindre le rebord de la fenêtre du premier étage. Accroupie, elle fit un signe de main à son camarade, avant de reprendre son ascension. Elle durerait probablement une heure, mais l'effort ne la décourageait pas. Au contraire, elle ne s'était pas sentie aussi stimulée depuis une éternité.
Invité
Invité
Dim 21 Mar 2021 - 16:39
Je reniflais bruyamment devant cette tour avec la dame alors qu'elle me piquait d'un air espiègle sur mon égo. Je pris un air faussement mais grandement indigné à ces sous-entendus en me mettant à grogner.
-Tu sais quoi ? C'est rien par rapport à ce que j'ai déjà fait. Bon, j'étais pas bourré vous me direz. Mais, j'ai déjà escaladé de multiples falaises à mains nues avec la cascade qui te fouette le dos. Une fois, je suis même passé dans le journal après être grimpé sur le flanc d'une pyramide. Bon j'ai pas eu le temps d'aller bien haut. Les flics sont venus tout ça, un vrai chantier.
Évidemment, j'aurais pu me fracasser plusieurs fois la tête par terre. Même si j'avais chuté quelques fois, fort heureusement pour ma poire, je me sortais toujours d'un mauvais choc grâce à ma parure d'ailes soyeuses. Mais ça, je pouvais pas vraiment lui dire. Parfois, je me trouvais frustré de ne pas pouvoir être seulement entier avec les gens que je rencontrais. Il y avait toujours un secret quelque part à garder pour sa survie. Moi, j'aimais pas forcément jouer double jeux. C'était même pas du tout mon truc, c'en était même détestable. Mais voilà, la vie me l'imposait en quelque sorte alors je m'y pliais. Il s'agissait de notre existence après tout, j'pouvais pas déconner là-dessus sans essuyer les conséquences derrière.
Enfin, c'était plutôt sympa de me rassurer sur l'hypothèse qu'elle veuille me rattraper mais alors la question qui se posait était : comment ? J'faisais quand même mon poids et si miss Ogawa avait une sacrée poigne, je doutais qu'elle puisse me rattraper au vol. Enfin le mieux était encore que je trébuche pas comme un abruti.
La petite dame s'élança donc la première pour gravir le mont du centre commercial en veillant à rester discrète quand même. Je redressons donc le menton, les mains sur les hanches, en la regardant faire. Je poussais un sifflement admiratif en m'exclamant :
-Vous êtes habile dis donc ! On dirait que vous avez fait ça toute votre vie !
Bon c'était à mon tour même si clairement, je doutais un peu du fait d'être aussi adroit avec dix grammes d'alcool dans les dents. Je posais la bouteille puis me reculais un peu pour prendre de l'élan et pousser mon corps sur un bond en agrippant la tête d'une statue qui ressortait de la façade. Je me soulevais ensuite à la force des bras pour choper le rebord de la fenêtre, les pieds dans le vide.
-Ah putain mais c'est galère.
Je trouvais finalement bien vite un appui pour poser mon pied afin de me hisser sur la petite terrasse du premier étage. Je levais ensuite le nez pour observer ma camarade. Elle se démerdait plutôt bien la bougre. Elle allait vite en plus. J'irai sûrement pas à ce rythme. Je pouvais bien tricher mais bon, si elle baissait les yeux sur moi, je serai grillé dans la seconde si j'arborai mon rapace à ce moment là. Il fallait y aller à la loyale ! Je me ressaisissais donc pour arriver à sa hauteur de sorte que je puisse de nouveau la regarder dans le blanc des yeux.
-Hey dites. J'aimerai quand même savoir ce qui vous a poussé à accepter une telle proposition avec un gars comme moi. Je pourrais être un tueur en série.
Je me mis à pouffer à cette vanne. C'était vraiment pas crédible même si ça aurait pu !
-En tout cas, ça me plaisir ! Et sachez aussi que j'ai envie de vomir.
-Tu sais quoi ? C'est rien par rapport à ce que j'ai déjà fait. Bon, j'étais pas bourré vous me direz. Mais, j'ai déjà escaladé de multiples falaises à mains nues avec la cascade qui te fouette le dos. Une fois, je suis même passé dans le journal après être grimpé sur le flanc d'une pyramide. Bon j'ai pas eu le temps d'aller bien haut. Les flics sont venus tout ça, un vrai chantier.
Évidemment, j'aurais pu me fracasser plusieurs fois la tête par terre. Même si j'avais chuté quelques fois, fort heureusement pour ma poire, je me sortais toujours d'un mauvais choc grâce à ma parure d'ailes soyeuses. Mais ça, je pouvais pas vraiment lui dire. Parfois, je me trouvais frustré de ne pas pouvoir être seulement entier avec les gens que je rencontrais. Il y avait toujours un secret quelque part à garder pour sa survie. Moi, j'aimais pas forcément jouer double jeux. C'était même pas du tout mon truc, c'en était même détestable. Mais voilà, la vie me l'imposait en quelque sorte alors je m'y pliais. Il s'agissait de notre existence après tout, j'pouvais pas déconner là-dessus sans essuyer les conséquences derrière.
Enfin, c'était plutôt sympa de me rassurer sur l'hypothèse qu'elle veuille me rattraper mais alors la question qui se posait était : comment ? J'faisais quand même mon poids et si miss Ogawa avait une sacrée poigne, je doutais qu'elle puisse me rattraper au vol. Enfin le mieux était encore que je trébuche pas comme un abruti.
La petite dame s'élança donc la première pour gravir le mont du centre commercial en veillant à rester discrète quand même. Je redressons donc le menton, les mains sur les hanches, en la regardant faire. Je poussais un sifflement admiratif en m'exclamant :
-Vous êtes habile dis donc ! On dirait que vous avez fait ça toute votre vie !
Bon c'était à mon tour même si clairement, je doutais un peu du fait d'être aussi adroit avec dix grammes d'alcool dans les dents. Je posais la bouteille puis me reculais un peu pour prendre de l'élan et pousser mon corps sur un bond en agrippant la tête d'une statue qui ressortait de la façade. Je me soulevais ensuite à la force des bras pour choper le rebord de la fenêtre, les pieds dans le vide.
-Ah putain mais c'est galère.
Je trouvais finalement bien vite un appui pour poser mon pied afin de me hisser sur la petite terrasse du premier étage. Je levais ensuite le nez pour observer ma camarade. Elle se démerdait plutôt bien la bougre. Elle allait vite en plus. J'irai sûrement pas à ce rythme. Je pouvais bien tricher mais bon, si elle baissait les yeux sur moi, je serai grillé dans la seconde si j'arborai mon rapace à ce moment là. Il fallait y aller à la loyale ! Je me ressaisissais donc pour arriver à sa hauteur de sorte que je puisse de nouveau la regarder dans le blanc des yeux.
-Hey dites. J'aimerai quand même savoir ce qui vous a poussé à accepter une telle proposition avec un gars comme moi. Je pourrais être un tueur en série.
Je me mis à pouffer à cette vanne. C'était vraiment pas crédible même si ça aurait pu !
-En tout cas, ça me plaisir ! Et sachez aussi que j'ai envie de vomir.
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Sam 3 Avr 2021 - 16:02
Mia avait écouté le récit de Sebastian le sourire aux lèvres, alors qu'il justifiait sa folie dans un moment d'ivresse. Elle l'imaginait bien, frétillant au sommet d'une falaise, après l'escalade périlleuse d'une cascade impitoyable. Le spectacle d'une arrestation dans le désert, sur le flanc d'une pyramide, était toutefois incongru, et elle ne retint pas le rire qui naissait dans sa gorge.
Dès lors qu'elle s'élança, l'aventurier ne tarit pas d'éloge. Si elle avait fait ça toute sa vie… elle aurait tellement voulu. Disons qu'elle avait su profiter pleinement de ces dix dernières années de fraîche liberté. Elle s'était perdue, les premiers temps, dans des prouesses physiques, trop heureuse de retrouver la nature, trop hargneuse pour retrouver aussitôt la civilisation. Comment revivre soixante-dix ans plus tard dans une société totalement différente ? L'adaptation avait été rude, très rude. Mais elle s'en était sortie, plus ou moins bien dirions nous.
Son ouïe fine perçut le commentaire dépité de son camarade, à l'issue de son premier saut. Bien sûr que c'était galère. Elle même n'était pas à l'abris d'une mauvaise chute, et sa condition de lycan la préservait de l'ivresse. Alors que lui devait avoisiner le gramme d'alcool dans le sang. La sagesse aurait voulu que Mia le dissuadât d'une telle entreprise. Mais elle n'en avait pas.
« Me dites pas que vous abandonnez déjà ! »
Elle le narguait de son perchoir, certaine que ses railleries motiveraient d'autant plus l'individu pour persévérer dans l'ascension périlleuse du bâtiment. Il parvint finalement à la rejoindre pour la fixer droit dans les yeux et lui poser une question. Mia éclata de rire.
« Vous, un tueur en série ? Haha, elle est bien bonne ! Nan, vous avez pas la tête d'un psychopathe. »
Et elle avait de l'expérience avec les fous furieux. Mais elle ne pouvait pas lui dire qu'elle aurait refait le portrait du premier cinglé qui l'aurait touchée. Elle était musclée, mais pas spécialement grande, et c'était difficile d'imaginer une femme capable de résister à un individu armé et très dangereux.
« Par contre tournez la tête de l'autre côté, j'veux pas me ramasser vot' vomis, merci bien. »
Elle décolla ses mains de la pierre pour frotter ses paumes et dégourdir ses doigts. Puis elle posa son regard d'acier sur lui. D'ailleurs, les yeux de Sebastian brillaient du même éclat argenté, déterminé et sauvage à la fois. C'était étrange de voir à quel point deux êtres si différents pouvaient se ressembler autant.
« Pourquoi j'ai accepté ? J'dirais que vous êtes singulier, et c'est stimulant. C'est pas tous les jours qu'on croise quelqu'un comme vous. Puis faut admettre que c'est grisant d'escalader un bâtiment public. ça change bien les idées vous trouvez pas ? »
Elle lui adressa un rictus, dévoilant sa dentition parfaite, nullement affectée par la cigarette grâce à sa régénération. D'ailleurs, elle n'avait aucune addiction à la nicotine, c'était plutôt le geste qui lui calmait les nerfs. Elle eut un sursaut de conscience et fronça les sourcils.
« Mais, je rêve ou vous me taper la discute pour reprendre vot' souffle ? »
Elle se redressa, indifférente au mètre cinquante qui la séparait du sol, et posa les mains sur les hanches.
« Si vous croyez qu'j'vais me laisser berner si facilement, Katame-san ! Aller, on repart, et plus vite que ça ! »
Sur ces mots, elle sauta pour atteindre sa prochaine cible, une aspérité dans la pierre qui lui permit de se hisser jusqu'à la gouttière, qu'elle utilisa comme propulseur pour atteindre le rebord d'une fenêtre du deuxième étage, en diagonal de sa position de départ. Elle comptait ainsi zigzaguer sur la devanture, tant qu'aucun obstacle insurmontable ne ferait barrage à son ascension.
Invité
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Sam 10 Avr 2021 - 20:57
Je me mettais à grogner alors qu'elle mettait un point d'honneur à venir narguer ma motivation. Je n'étais pas du genre à abandonner si facilement même si je concevais que les brumes d'alcool ne me rendaient pas efficaces dans mon ascension. Lorsque je parvenais à sa hauteur, mon estomac me faisait savoir amplement en grondant qu'il n'était pas très content d'être imbibé de ce poison alors même que je n'avais rien mangé depuis hier. Cette réprimande purement physiologique me fit grimacer. Je n'étais plus tout jeune non plus. A mes vingts ans, je tenais encore très bien la route mais ces dix années supplémentaires commençaient à me faire ressentir que je n'étais plus aussi robuste. Ca ne m'empêchait pourtant pas d'être toujours aussi impétueux. J'écoutais la jeune femme me répondre en ricanant comme si ce que je venais de dire n'était pas crédible. En soi, elle avait bien raison. Mais la perception qu'elle avait de mon portrait me tira un sourire en coin en ajoutant à ça que les apparences demeuraient bien trompeuses.
-Oh vous savez, les français ont un dicton bien propre à ce contexte. L'habit ne fait pas le moine ! En d'autres termes, vous pouvez avoir le physique le plus inspirant possible, il ne s'agira pourtant pas de son vrai visage. Vous voyez ? Les apparences sont des traitresses.
Une affirmation valable pour bon nombre d'individus même si la palme d'or revenait sûrement aux vampires. Alors eux étaient vraiment les maîtres quand il s'agissait de tromper son monde. Toutefois, je reconnaissais que les sorciers étaient pas mal non plus dans ce domaine. J'étais même certain d'en fréquenter plus que je ne l'aurais imaginé. Ils étaient même encore plus indétectables à mon sens. Les suceurs de sang pouvaient se faire repérer par le biais d'une arme anti-vampire ou même en arborant un physique plus avantageux que la moyenne. Il ressortait de leur apparence toujours quelque chose en plus que je ne saurais pas véritablement décrire. Une sensation inhumaine. Peut-être que cette intuition n'était due qu'à mon propre instinct animal, un prédateur sachant en reconnaître un autre presque inconsciemment. En tout cas lorsque je n'étais pas imbibée d'alcool, j'imagine que ça fonctionnait plutôt comme ça.
Mia Ogawa se permit par ailleurs de se refaire la main en malaxant ses articulations pour venir déposer à nouveau ses pupilles sur moi. J'avais un étrange sentiment en l'observant. Si elle était plutôt espiègle à cet instant, j'y décelais comme un éclat d'un puits sans fond et sans rebord. Toutefois, la même étincelle vivace piquait au creux de ses deux billes argentées. Une nature plutôt contradictoire. Elle commentait ensuite son impression sur ma petite personne. Ha ha ha ! Singulier, hein ?
-Vous êtes une bonne observatrice. J'avoue qu'on est là, tous les deux, en train de gravir un centre commercial ! Mais qui fait ça putain !
Je m'exclamais en m'égosillant presque dans une toux rauque. Ah ne commencez jamais la cigarette les enfants.
-Je dirai même plus. Ce n'est pas tant grisant mais disons que... ça me donne l'impression de redevenir moi-même. Je saurais pas vous expliquer mais, c'est comme si vous vous retrouviez.
Mais soudainement, elle m'affichait un visage courroucé comme si je venais de l'offenser. D'abord interloqué, je redressais un sourcil mais je constatais bien vite qu'elle ne faisait que me gronder comme un mioche.
-Ha ha ha ! Il faut bien ruser ma petite dame ! J'suis pas aussi... HEY !
Je n'eus même pas le temps de terminer ma phrase qu'elle s'exécuta en s'élançant très vite au prochain niveau. Très bien, très bien. Je craquais ma nuque, sur la gauche puis sur la droite, avant d'ancrer mes pieds sur mes appuis pour persévérer à la verticale sur un saut plutôt téméraire en attrapant le rouleau du store banne juché au dessus d'une fenêtre fermée. Mais à mon grand damne, ce n'était pas très stable comme poigne, le plastique glissait. Mon corps pendait dans le vide. Je devais être à deux mètres du sol. Franchement t'avais fait mieux comme prestation Seb. Je rétractais donc mes jambes en les remontant légèrement pour alléger mon propre poids en allant à tâtons vers la droite, faisant glisser mes paumes sur la rambarde, pour aller élaborer une autre terrasse plus loin. Je balançais ensuite mon buste pour atterrir -tomber- sur la surface lisse.
La demoiselle quant à elle, était un peu plus haut que moi, séparée seulement par deux fenêtres. Je redressais le menton en contemplant le toit du bâtiment. Nous n'en avions pas encore fini dites donc. Soudainement, je sentais comme une pulsion dans mon corps qui m'ordonnait d'ouvrir la bouche. Sur cette commande quasiment instantanée je pivotais rapidement mon buste dans l'autre direction pour gerber sur la terrasse où je me situais. Oh putain sérieux. J'étais dégueulasse. C'était d'ailleurs plutôt rare que ça m'arrive. Je sortais donc un mouchoir de ma poche et m'essuyer la bouche.
-Je crois que j'ai le mal du ciel ha ha ha !
Si elle avait su que j'étais un changelin rapace, ça aurait été encore plus drôle !
-Blague à part, il va se mettre à pleuvoir miss Ogawa. J'espère que vous avez un parapluie sur vous.
L'humidité se faisait sentir à mon nez. Je grimpais ensuite sur la rambarde de sécurité avec un peu plus d'adresse. Généralement quand je vomissais, je gagnais tout de suite en lucidité, même si en soi, c'était pas encore gagné. Je la rejoignais ainsi pour me situer pile sur le même horizon qu'elle, bien qu'éloigné tout de même, en me tenant à un piquet en ferraille planté là qui présentait une pancarte illustrant une dame qui avait l'air heureux de vivre.
-Regardez. Je vous vois bien avec une robe comme celle qu'elle porte.
Mes lèvres s'étiraient sur une expression narquoise. J'étais à peu près certain que c'était loin d'être son style étant donné son accoutrement et ses activités. Enfin, ça ne voulait pas forcément signifier quoique ce soit vous me direz. Mais je soupçonnais que son apparence était loin d'être une priorité quand bien même ça lui irait bien malgré tout. Enfin par précaution de me prendre un poing, j'étais content d'être à bonne distance.
-Oh vous savez, les français ont un dicton bien propre à ce contexte. L'habit ne fait pas le moine ! En d'autres termes, vous pouvez avoir le physique le plus inspirant possible, il ne s'agira pourtant pas de son vrai visage. Vous voyez ? Les apparences sont des traitresses.
Une affirmation valable pour bon nombre d'individus même si la palme d'or revenait sûrement aux vampires. Alors eux étaient vraiment les maîtres quand il s'agissait de tromper son monde. Toutefois, je reconnaissais que les sorciers étaient pas mal non plus dans ce domaine. J'étais même certain d'en fréquenter plus que je ne l'aurais imaginé. Ils étaient même encore plus indétectables à mon sens. Les suceurs de sang pouvaient se faire repérer par le biais d'une arme anti-vampire ou même en arborant un physique plus avantageux que la moyenne. Il ressortait de leur apparence toujours quelque chose en plus que je ne saurais pas véritablement décrire. Une sensation inhumaine. Peut-être que cette intuition n'était due qu'à mon propre instinct animal, un prédateur sachant en reconnaître un autre presque inconsciemment. En tout cas lorsque je n'étais pas imbibée d'alcool, j'imagine que ça fonctionnait plutôt comme ça.
Mia Ogawa se permit par ailleurs de se refaire la main en malaxant ses articulations pour venir déposer à nouveau ses pupilles sur moi. J'avais un étrange sentiment en l'observant. Si elle était plutôt espiègle à cet instant, j'y décelais comme un éclat d'un puits sans fond et sans rebord. Toutefois, la même étincelle vivace piquait au creux de ses deux billes argentées. Une nature plutôt contradictoire. Elle commentait ensuite son impression sur ma petite personne. Ha ha ha ! Singulier, hein ?
-Vous êtes une bonne observatrice. J'avoue qu'on est là, tous les deux, en train de gravir un centre commercial ! Mais qui fait ça putain !
Je m'exclamais en m'égosillant presque dans une toux rauque. Ah ne commencez jamais la cigarette les enfants.
-Je dirai même plus. Ce n'est pas tant grisant mais disons que... ça me donne l'impression de redevenir moi-même. Je saurais pas vous expliquer mais, c'est comme si vous vous retrouviez.
Mais soudainement, elle m'affichait un visage courroucé comme si je venais de l'offenser. D'abord interloqué, je redressais un sourcil mais je constatais bien vite qu'elle ne faisait que me gronder comme un mioche.
-Ha ha ha ! Il faut bien ruser ma petite dame ! J'suis pas aussi... HEY !
Je n'eus même pas le temps de terminer ma phrase qu'elle s'exécuta en s'élançant très vite au prochain niveau. Très bien, très bien. Je craquais ma nuque, sur la gauche puis sur la droite, avant d'ancrer mes pieds sur mes appuis pour persévérer à la verticale sur un saut plutôt téméraire en attrapant le rouleau du store banne juché au dessus d'une fenêtre fermée. Mais à mon grand damne, ce n'était pas très stable comme poigne, le plastique glissait. Mon corps pendait dans le vide. Je devais être à deux mètres du sol. Franchement t'avais fait mieux comme prestation Seb. Je rétractais donc mes jambes en les remontant légèrement pour alléger mon propre poids en allant à tâtons vers la droite, faisant glisser mes paumes sur la rambarde, pour aller élaborer une autre terrasse plus loin. Je balançais ensuite mon buste pour atterrir -tomber- sur la surface lisse.
La demoiselle quant à elle, était un peu plus haut que moi, séparée seulement par deux fenêtres. Je redressais le menton en contemplant le toit du bâtiment. Nous n'en avions pas encore fini dites donc. Soudainement, je sentais comme une pulsion dans mon corps qui m'ordonnait d'ouvrir la bouche. Sur cette commande quasiment instantanée je pivotais rapidement mon buste dans l'autre direction pour gerber sur la terrasse où je me situais. Oh putain sérieux. J'étais dégueulasse. C'était d'ailleurs plutôt rare que ça m'arrive. Je sortais donc un mouchoir de ma poche et m'essuyer la bouche.
-Je crois que j'ai le mal du ciel ha ha ha !
Si elle avait su que j'étais un changelin rapace, ça aurait été encore plus drôle !
-Blague à part, il va se mettre à pleuvoir miss Ogawa. J'espère que vous avez un parapluie sur vous.
L'humidité se faisait sentir à mon nez. Je grimpais ensuite sur la rambarde de sécurité avec un peu plus d'adresse. Généralement quand je vomissais, je gagnais tout de suite en lucidité, même si en soi, c'était pas encore gagné. Je la rejoignais ainsi pour me situer pile sur le même horizon qu'elle, bien qu'éloigné tout de même, en me tenant à un piquet en ferraille planté là qui présentait une pancarte illustrant une dame qui avait l'air heureux de vivre.
-Regardez. Je vous vois bien avec une robe comme celle qu'elle porte.
Mes lèvres s'étiraient sur une expression narquoise. J'étais à peu près certain que c'était loin d'être son style étant donné son accoutrement et ses activités. Enfin, ça ne voulait pas forcément signifier quoique ce soit vous me direz. Mais je soupçonnais que son apparence était loin d'être une priorité quand bien même ça lui irait bien malgré tout. Enfin par précaution de me prendre un poing, j'étais content d'être à bonne distance.
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Ven 23 Avr 2021 - 12:42
"Les apparences sont des traîtresses." Il n'imaginait pas à quel point il visait juste. Mia était bien placée pour le savoir. Les vampires en étaient les maîtres incontestés et se jouaient en permanence de l'effet qu'ils produisaient sur de pauvres mortels. Des êtres diaboliques qui profitaient de leurs atouts pour manipuler leur monde à l'extrême. Elle voulait bien le croire lorsqu'il disait ça. Mais certaines apparences pouvaient s'effriter plus facilement que d'autres, surtout avec des sens aussi aiguisés que ceux d'un lycan.
Ses lèvres s'écartèrent pour dévoiler sa parfaite dentition lorsque l'humain s'exclama sur leur activité folle et spontanée du moment. Oui, qui escaladerait un centre commercial sans équipement sur la base d'un défi de beuverie ? Personne, à part un esprit dérangé. Et justement, le sien en tenait une bonne couche. Circonstances atténuantes, elle avait passé les trois quarts de son existence enfermée dans une cage à subir des expérimentations moralement préjudiciables. Soucieuse de les chasser de son esprit, elle s'élança pour progresser à la verticale.
Lancée en pleine ascension, elle s'arrêta lorsqu'une forte odeur désagréable nargua ses narines. Le nez froncé, elle se retourna partiellement, accroupie sur son perchoir, pour jeter un œil en contrebas. Sebastian venait de rendre le surplus d'alcool ingurgité sur la terrasse qui le soutenait. Très élégant. Il lança une plaisanterie sur son état. Mia haussa un sourcil en guise de réponse. Y avait-il un sens caché ? Seul lui semblait le comprendre visiblement. Puis, soulagé de son fardeau, il la rejoignit avec plus d'assurance. Mia retint une grimace. Son haleine était à tomber par terre. Malgré la distance qui les séparait, elle la sentait très distinctement et elle s'en serait bien passé.
La nouvelle plaisanterie de Sébastian la laissa de marbre, au premier abord. Elle toisa le panneau d'un air sceptique. Elle, porter une robe ? C'était bien mal la connaître. L'image lui arracha même un ricanement.
« Mon pauvre ami. Le jour où vous m'verrez porter un truc comme ça, faites vos prières, ce sera signe que la fin du monde arrive.»
Sur ces mots, elle se propulsa pour atteindre le perchoir suivant, situé à mi-étage, un rebord de fenêtre, certainement celle d'une cage d'escalier. Quelque peu étroit, il n'accordait qu'un passage à la fois. Elle positionna ses pieds en parallèle pour faciliter l'approche de l'étape suivante, un peu plus sur sa gauche. Il lui fallait calculer soigneusement sa trajectoire et l'impulsion de ses jambes. La force ne lui manquerait pas, mais au contraire il serait dommage d'aller trop loin. Après un instant de réflexion, elle poussa sur ses cuisses pour se propulser sur la terrasse de son choix.
Malheureusement la louve avait un peu trop forcé et elle failli louper son objectif. Elle se raccrocha in extremis à la rambarde, les jambes pendantes. Tirant sur ses bras, elle se hissa sans mal, à peine inquiétée par sa situation précaire. Elle adressa un simple coup d'œil à son acolyte pour vérifier qu'il progressait sans danger. Puis sans l'attendre Mia grimpa sur la gouttière pour atteindre le quatrième étage. Elle s'accorda un instant de pause. La vitre offrait une vue sur l'intérieur d'un magasin de vêtement pour homme. Sa bouche s'étira en un rictus.
« J'vous verrais bien là d'dans.» lança-t-elle à Sebastian lorsqu'il l'eut rejointe.
Elle désigna une chemise rose pastel à froufrou, du genre extravagant, probablement plus adaptée à un costume de scène qu'à une véritable tenue de soirée. Elle n'en pensait pas un mot, bien sûr, mais elle pouvait bien le charrier à son tour. Elle lui offrit un sourire mesquin avant de le planter aussitôt pour atteindre le cinquième étage. Elle marqua à nouveau une pause pour contempler la distance qui la séparait du toit.
« On a fait la moitié. C'est encourageant non ? »
Elle claqua amicalement le dos de Sebastian entre les omoplates. Puis elle reprit son ascension pour rejoindre le sixième étage. Cette activité était peut-être folle, mais aussi salvatrice, et elle y prenait sacrément goût.
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