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Invité
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Sam 1 Mai 2021 - 23:25
Je haussais les épaules, toujours accrochée comme un singe à cet étendard alors qu'elle me faisait passer le message selon lequel elle n'enfilerait jamais une tenue pareille.
-C'est bien dommage ! Et puis... La fin du monde est déjà là madame. Elle est là, rampante et discrète mais elle prend du terrain sournoisement.
Sur ces propos bien pessimistes, je quittais mon perchoir pour grimper sur un rebord avec la mauvaise idée de me mettre dos en mur en osant glisser un coup d'oeil vers le sol. Bah, c'était pas bien haut mais un pas de travers et je me briserai les rotules à coup sûr. C'était vraiment chiant de pas pouvoir disposer de sa transformation comme bon nous semblait. En soi, un mouvement d'ailes et le tour était joué. Mais dans la logique, valait-il mieux encore ne pas tomber, c'était pas mal comme projet. Je jetais d'ailleurs mon regard vers la silhouette de l'aventureuse Mia qui s'accommodait en tout cas parfaitement de la situation, jusqu'à ce que soudainement, mon cœur loupe un battement alors que je la voyais manquer sa destination.
-Put... !
Je manquai de trébucher en tournant mon buste prêt à m'envoler mais ce ne fut qu'une peur vaine finalement. Elle se rattrapait comme un chef rien qu'à la force des bras pour se soulever. Décidément, elle en avait dans les biceps cette nana là. Vous croyez qu'elle me battrait même au bras de fer ?
-Me faites pas des frayeurs comme ça !
Je repris rapidement mon calme sur un soupir alors que je prenais soin de visualiser la prochaine étape en levant le nez. Le bâtiment avait toujours des balcons, des terrasses et des rebords de fenêtres mais pour y accéder, je peinais à repérer des prises bien stables. La paroi ici était lisse, si ce n'était la gouttière qui donnait du relief en longeant la façade du centre. Sauf qu'elle était un peu loin de ma portée. Bon, j'avais pas le choix. Je sautais littéralement de ma position pour attraper de nouveau mon piquet précédent qui tenait la publicité avec la dame souriante en le tenant fermement entre mes paumes pour ensuite contracter mes abdominaux afin de me hisser sur la tige en ferraille chargée. C'était vraiment téméraire de ma part. Une fois posé sur le métal, d'abord à genoux, je me redressais lentement, très lentement dans un jeu d'équilibriste en levant les bras sur le côté. Wow wow wow. La barre de fer se courba légèrement sous mon poids et je dus prendre rapidement appui sur le mur avec mes mains pour éviter de trop bouger. Mes pieds tremblaient sur l'étendard à cause du peu de surface qu'il m'était donné pour poser mes semelles. J'étais pas serein. Je me passais une main sur le visage en m'efforçant de ne pas regarder en bas. Tu t'es émoussé mon gars, ça te réussit pas la vie peinarde. Enfin, peinarde... C'était vite dit. Disons que je manquais d'exercices.
Maintenant, je devais choper la gouttière un peu plus en hauteur. Toujours doucement, pour éviter de chuter, je montais mes paumes pour m'en saisir et je sautillais ensuite pour me lever à la force des biceps qu'il me restait pour lever la jambe et passer dans le creux de la barre en métal comme un chat empoté. Ca faisait vraiment peine à voir. Puis je me levais en râlant pour la rejoindre en prenant toutes les précautions pour ne pas glisser sur toutes les saletés dont regorgeaient les gouttières. Puis elle me désigna une fringue dans la vitrine. Si je ne comprenais pas sur le moment, je devinais assez vite ce qu'elle me montrait. Une chemise rose pastel à froufrou. Bah voyons, je l'avais bien mérité après tout.
-Vous êtes une mauvaise langue ! Cette chemise m'irait à ravir ! J'aurais fait un parfait dandy très séduisant et élégant. Le rose me va parfaitement au teint. Et puis vous savez à une époque, quand j'étais plus jeune, je faisais très attention à mon image. Bon je vous l'accorde, on dirait pas comme ça mais c'est véridique.
Les femmes que je fréquentais y tenaient particulièrement alors je devais me tenir à leurs désirs pour une totale satisfaction. Ca ne m'enchantait pas, mais ça faisait parti du travail. Puis elle s'esquiva à la vitesse de l'éclair pour aller au pallier suivant. Décidément, elle ne s'arrêtait jamais. Je la suivais donc, moins habile et moins efficace mais je parvenais de nouveau à sa hauteur quand même. Elle me gratifia d'une tape dans le dos qui me valut de me pencher en avant sous la surprise de sa frappe.
-Doucement dites ! Vous voulez me faire cracher mes boyaux ?
Ouais encourageant... Elle fila donc à nouveau pour continuer son ascension. Au fur et à mesure, nous finissions enfin par atteindre le point culminant de notre ascension : le toit. Bon elle avait été sympa de m'attendre, c'était fou le rythme qu'elle avait. C'était une machine ou quoi ? En tout cas, j'étais bien content d'arriver. Ah bordel, enfin quelque chose de plat et de sécurisant. Je m'étalais donc par terre comme une crêpe alors même que des chaises longues s'offraient à nous, mais j'étais mieux au sol. Puis soudainement, je reçus une goutte sur le nez.
-Vous m'avez craché dessus là ?
Puis deux, puis trois puis quatre puis... Toute une symphonie de gouttes légères que nous appelons plus communément : de la pluie. Elle ne battait pas la peau, c'était très fin, mais le carrelage tendait à se teinter d'une nuance plus sombre, recouvrant l'ambiance d'une odeur d’humidité qui titillait mes narines.
-Ah vous voyez, il pleut Mia. C'est rafraîchissant. Au Caire, je supportais plutôt bien la chaleur mais depuis que je suis ici, j'ai du mal. Bizarre non ? En tout cas, c'est clair que je me suis rouillé.
Je me redressais ensuite péniblement en me massant les articulations avec une soudaine envie de boire de l'eau. Mon dieu, j'avais soif. Puis mon attention fut attirée ailleurs. C'était plutôt sympa comme spot.
-Regardez un peu la vue. Toutes ces lumières qui éclairent la nuit, c'est plutôt beau à voir. On dirait des milliers de petites âmes vagabondes qui cherchent à briller si fort pour éviter de se faire avaler par les ténèbres en cherchant à se créer un chemin pour vibrer de toute leur splendeur. Poétique non ? Je lâchais un rire grave à ma tirade. En gros, nous sommes tous des lampadaires.
-C'est bien dommage ! Et puis... La fin du monde est déjà là madame. Elle est là, rampante et discrète mais elle prend du terrain sournoisement.
Sur ces propos bien pessimistes, je quittais mon perchoir pour grimper sur un rebord avec la mauvaise idée de me mettre dos en mur en osant glisser un coup d'oeil vers le sol. Bah, c'était pas bien haut mais un pas de travers et je me briserai les rotules à coup sûr. C'était vraiment chiant de pas pouvoir disposer de sa transformation comme bon nous semblait. En soi, un mouvement d'ailes et le tour était joué. Mais dans la logique, valait-il mieux encore ne pas tomber, c'était pas mal comme projet. Je jetais d'ailleurs mon regard vers la silhouette de l'aventureuse Mia qui s'accommodait en tout cas parfaitement de la situation, jusqu'à ce que soudainement, mon cœur loupe un battement alors que je la voyais manquer sa destination.
-Put... !
Je manquai de trébucher en tournant mon buste prêt à m'envoler mais ce ne fut qu'une peur vaine finalement. Elle se rattrapait comme un chef rien qu'à la force des bras pour se soulever. Décidément, elle en avait dans les biceps cette nana là. Vous croyez qu'elle me battrait même au bras de fer ?
-Me faites pas des frayeurs comme ça !
Je repris rapidement mon calme sur un soupir alors que je prenais soin de visualiser la prochaine étape en levant le nez. Le bâtiment avait toujours des balcons, des terrasses et des rebords de fenêtres mais pour y accéder, je peinais à repérer des prises bien stables. La paroi ici était lisse, si ce n'était la gouttière qui donnait du relief en longeant la façade du centre. Sauf qu'elle était un peu loin de ma portée. Bon, j'avais pas le choix. Je sautais littéralement de ma position pour attraper de nouveau mon piquet précédent qui tenait la publicité avec la dame souriante en le tenant fermement entre mes paumes pour ensuite contracter mes abdominaux afin de me hisser sur la tige en ferraille chargée. C'était vraiment téméraire de ma part. Une fois posé sur le métal, d'abord à genoux, je me redressais lentement, très lentement dans un jeu d'équilibriste en levant les bras sur le côté. Wow wow wow. La barre de fer se courba légèrement sous mon poids et je dus prendre rapidement appui sur le mur avec mes mains pour éviter de trop bouger. Mes pieds tremblaient sur l'étendard à cause du peu de surface qu'il m'était donné pour poser mes semelles. J'étais pas serein. Je me passais une main sur le visage en m'efforçant de ne pas regarder en bas. Tu t'es émoussé mon gars, ça te réussit pas la vie peinarde. Enfin, peinarde... C'était vite dit. Disons que je manquais d'exercices.
Maintenant, je devais choper la gouttière un peu plus en hauteur. Toujours doucement, pour éviter de chuter, je montais mes paumes pour m'en saisir et je sautillais ensuite pour me lever à la force des biceps qu'il me restait pour lever la jambe et passer dans le creux de la barre en métal comme un chat empoté. Ca faisait vraiment peine à voir. Puis je me levais en râlant pour la rejoindre en prenant toutes les précautions pour ne pas glisser sur toutes les saletés dont regorgeaient les gouttières. Puis elle me désigna une fringue dans la vitrine. Si je ne comprenais pas sur le moment, je devinais assez vite ce qu'elle me montrait. Une chemise rose pastel à froufrou. Bah voyons, je l'avais bien mérité après tout.
-Vous êtes une mauvaise langue ! Cette chemise m'irait à ravir ! J'aurais fait un parfait dandy très séduisant et élégant. Le rose me va parfaitement au teint. Et puis vous savez à une époque, quand j'étais plus jeune, je faisais très attention à mon image. Bon je vous l'accorde, on dirait pas comme ça mais c'est véridique.
Les femmes que je fréquentais y tenaient particulièrement alors je devais me tenir à leurs désirs pour une totale satisfaction. Ca ne m'enchantait pas, mais ça faisait parti du travail. Puis elle s'esquiva à la vitesse de l'éclair pour aller au pallier suivant. Décidément, elle ne s'arrêtait jamais. Je la suivais donc, moins habile et moins efficace mais je parvenais de nouveau à sa hauteur quand même. Elle me gratifia d'une tape dans le dos qui me valut de me pencher en avant sous la surprise de sa frappe.
-Doucement dites ! Vous voulez me faire cracher mes boyaux ?
Ouais encourageant... Elle fila donc à nouveau pour continuer son ascension. Au fur et à mesure, nous finissions enfin par atteindre le point culminant de notre ascension : le toit. Bon elle avait été sympa de m'attendre, c'était fou le rythme qu'elle avait. C'était une machine ou quoi ? En tout cas, j'étais bien content d'arriver. Ah bordel, enfin quelque chose de plat et de sécurisant. Je m'étalais donc par terre comme une crêpe alors même que des chaises longues s'offraient à nous, mais j'étais mieux au sol. Puis soudainement, je reçus une goutte sur le nez.
-Vous m'avez craché dessus là ?
Puis deux, puis trois puis quatre puis... Toute une symphonie de gouttes légères que nous appelons plus communément : de la pluie. Elle ne battait pas la peau, c'était très fin, mais le carrelage tendait à se teinter d'une nuance plus sombre, recouvrant l'ambiance d'une odeur d’humidité qui titillait mes narines.
-Ah vous voyez, il pleut Mia. C'est rafraîchissant. Au Caire, je supportais plutôt bien la chaleur mais depuis que je suis ici, j'ai du mal. Bizarre non ? En tout cas, c'est clair que je me suis rouillé.
Je me redressais ensuite péniblement en me massant les articulations avec une soudaine envie de boire de l'eau. Mon dieu, j'avais soif. Puis mon attention fut attirée ailleurs. C'était plutôt sympa comme spot.
-Regardez un peu la vue. Toutes ces lumières qui éclairent la nuit, c'est plutôt beau à voir. On dirait des milliers de petites âmes vagabondes qui cherchent à briller si fort pour éviter de se faire avaler par les ténèbres en cherchant à se créer un chemin pour vibrer de toute leur splendeur. Poétique non ? Je lâchais un rire grave à ma tirade. En gros, nous sommes tous des lampadaires.
Mia Luna Ogawa#105887#105887#105887#105887#105887#105887#105887
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Yens : 332
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Dim 9 Mai 2021 - 19:09
L'exclamation de Sebastian, lorsqu'elle avait manqué chuter, ne lui avait pas échappé. S'inquiétait-il pour elle par hasard ? Mais il en fallait plus pour avoir raison de la lycane. Il l'invectiva, comme si elle l'avait fait exprès. Elle se contenta de lui offrir un faux sourire brièvement.
« J'vais m'gêner.»
Bien sûr elle ne comptait pas faire exprès de manquer sa cible. Elle comprenait le coup de frayeur de son camarade, mais ses propos étaient un peu exagérés. Et puis elle pouvait bien le taquiner un peu. Ils poursuivirent leur ascension chacun de leur côté. Mia ne jeta que rarement un coup d'oeil derrière elle. Son ouïe l'informait déjà que tout semblait aller pour le mieux. Le moindre dérapement, la moindre exclamation de Sebastian suffirait à l'alerter pour réagir au quart de tour. Au final chacun veillait sur l'autre. Sauf que Sebastian ne se doutait pas que c'était lui qui était vraiment en mauvaise posture. Mia ne risquait, tout au plus, qu'une journée pour se remettre d'une colonne brisée. Même si ça restait un moment désagréable à éviter.
La boutade de Mia n'eut pas totalement l'effet escompté. Sebastian en rit plutôt, prompt à l'autodérision, arrachant un sourire à l'espagnole. Elle l'appréciait décidément. Elle ricana lorsqu'il évoqua le soin qu'il portait à son image dans sa prime jeunesse. L'image d'un ado qui se recoiffait avec du gel traversa fugacement son esprit. C'était cocasse. Non vraiment elle ne le voyait pas en homme coquet.
Elle avait peut-être mal jugé sa force en le gratifiant d'une accolade amicale, car il fit un pas vers l'avant sous l'impulsion, le souffle vraisemblablement coupé. Oups. Elle devait vraiment faire attention, sans quoi elle risquait d'attirer les soupçons. Fut un temps, cela lui était complètement égal. Mais désormais, elle préférait éviter les regards indiscrets. Elle n'était plus toute seule désormais.
Sur la toute fin de son ascension, sa main droite effleura une extrémité usée et tranchante de la gouttière. Par réflexe elle ramena aussitôt son membre en pestant. Elle contempla avec dépit la plaie ensanglantée, assez profonde, qui commençait déjà à cicatriser. C'était douloureux sur l'instant, mais elle était relativement indifférente à la douleur. Ce qui l'ennuyait, c'était plutôt l'attention de Sebastian qu'elle risquait d'attirer. Et elle n'avait rien pour bander sa main pour faire illusion. Tant pis.
Elle atteignit le sommet en premier. Une fois hissée sur le toit, elle se leva et appuya ses deux mains sur ses cuisses. Non pas qu'elle était essoufflée, mais il fallait bien faire un peu semblant. Puis elle se retourna pour surveiller l'arrivée de son acolyte. Elle ne lui fit pas l'affront de lui tendre la main pour l'aider sur le dernier mètre.
« Belle performance !» le félicita-t-elle lorsqu'il posa enfin le pied sur le toit.
Elle s'étira comme pour détendre des muscles douloureux. Sebastian lui s'écroula sur le sol, les bras en croix, profitant de cet instant de répit pour se ressourcer. Puis il lui posa une question saugrenue. Mia fronça les sourcils. Lui cracher dessus ? Elle avait des progrès à faire en termes de bonnes manières, mais elle ne crachait pas sur les gens non plus. Elle s'apprêtait à répliquer lorsqu'elle reçut une goutte sur la joue. Elle leva les yeux vers le ciel. Des nuages sombres et menaçants les surplombaient. Son nez se fronça. Elle ne détestait pas la pluie, au contraire. Mais depuis qu'elle était lycane, pour peu qu'elle prit son apparence lupine, elle avait tendance à sentir le chien mouillé. Et c'était désagréable.
« C'est vrai, ça fait du bien. Même si rien n'vaut une bonne douche bien chaude pour relaxer les muscles.»
Pour le coup elle le pensait. Même si ses membres se remettaient très vite d'un exercice physique intense, elle appréciait la caresse de l'eau chaude sur sa peau, et par ailleurs la régénération accélérée n'évitait pas pour autant les désagréments des muscles contractés au quotidien à cause du stress. Et des contrariétés en ce moment elle en avait pléthore. Son regard se posa sur la ville en contrebas alors que Sebastian commentait la vue dégagée. Elle passa à côté de lui pour gagner le bord et s'asseoir sur le rebord, les jambes pendant au-dessus du vide. Elle étendit les bras légèrement en arrière pour poser ses paumes à plat et s'octroyer un moment de tranquillité, à l'écart des problèmes et des responsabilités. Elle ricana en entendant la conclusion.
« Des lampadaires. Vous avez raté vot' vocation d'poète. Ou de comique.» ajouta-t-elle avec sarcasme, un sourire en coin. « Mais j'suis d'accord, c'est beau à voir. Désolée, moi j'ai rien d'aussi poétique à sortir. »
Non, la poésie, la prose, toutes ces choses de la littérature, ce n'était pas son domaine, déjà depuis la naissance. Elle était du milieu paysan, à l'origine, et ils n'avaient pas le luxe d'étudier à cette époque. Aujourd'hui, eh bien... aujourd'hui non plus finalement. Les livres qu'elle avait lus se comptaient probablement sur les dix doigts de ses mains.
« La perspective est intéressante, vous trouvez pas ? De not' position, les gens paraissent si p'tits, comme des fourmis. »
Elle leva la main droite pour approcher son pouce et son index devant ses yeux, faisant mine d'écraser une silhouette dans son champ de vision. Si elle pouvait éliminer ses ennemis d'un si simple geste...
Invité
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Dim 16 Mai 2021 - 14:25
Une douche bien chaude... C'est là que je me rendais compte au final que je m'étais vautré dans le confort. Je ne cracherai pas dessus non plus. Enfin, avant non plus mais quand je me remémorais mon escapade en Amérique du sud, une cascade à l'eau gelée faisait tout aussi bien l'affaire. Bien-sûr, je pourrais tout à fait me conformer de nouveau à un train de vie plutôt hostile, j'avais un instinct de survie plutôt ancré mais d'un côté, j'étais à peu près certain que mon confort actuel me manquerait. Des fois, les gens ne se rendaient pas vraiment compte de la chance qu'ils avaient, simplement basé sur le fait d'avoir un toit. Même si je concevais que combler ses besoins physiologiques ne suffisaient pas à tout le monde, moi le premier. Il y avait aussi la liberté à prendre en compte. Je me demandais bien d'ailleurs quels étaient l'enjeu de Mia dans la vie, ses aspirations, ses ambitions ou ses buts. Au doigt mouillé, je pourrais parier qu'elle se laissait seulement vivre selon les vents qui la menaient dans un sens puis dans l'autre mais on pouvait toujours être surpris.
Sa réflexion me fit souffler du nez, assez amusé finalement par son état d'esprit. Elle ne se voyait pas du tout comme une intellectuelle mais mon intuition me disait qu'il s'agissait d'une force de la nature bien à sa manière. Ogawa était forte, rude comme une planche de bois et spontanée, même si ça n'empêchait pas la faculté de faire preuve de gentillesse ou de tendresse. Elle s'inquiétait aussi pour les autres de ce que j'en avais déduit lors de notre discussion au bar. Elle me ressemblait un peu, quelque part.
-Vous savez, être prof d’anthropologie, c'est un peu comme raconter des histoires. Il faut savoir y donner le ton et intéresser son public, un peu comme jouer une pièce de théâtre.
Des fois, il m'arrivait vraiment de faire le pitre, pousser l'exclamation pour réveiller les élèves moins attentifs ou même abuser sur la prose pour les plus philosophes. J'essayais de m'adapter même si clairement, les élèves nippons restaient généralement très aguerris contrairement à la population française. La réussite comptait énormément dans ce pays, un peu trop parfois surtout comme une université telle que celle de Nakanoto. Nous avions donc une forte responsabilité vis à vis des futures générations.
Je penchais mon buste en avant alors qu'elle amenait deux doigts devant son œil en faisant mine d'écraser certainement un pauvre humain dans son viseur. Ouais. C'était bien vrai. De cette position, on pourrait presque se croire pour les maîtres du monde en choisissant de balayer n'importe qui à notre bon vouloir si nous en avions la possibilité.
-C'est ce que nous sommes au final, des fourmis. Chacun a sa place quelque part et participe à la construction ou le désastre de son propre univers. Nous ne sommes pas grand chose à l'échelle du monde et pourtant, ça n'empêche que nous restons tout aussi importants.
Merde, elle allait me détester à force avec mes tirades pseudos philosophiques. Mais en fin de compte, c'était aussi l'occasion d'en apprendre davantage sur la demoiselle.
-Dites-moi mademoiselle Ogawa, si vous aviez la possibilité de changer quelque chose dans votre vie, celle de quelqu'un d'autre ou même chez vous, ce serait quoi ?
Je voulais juste déterminer plus ou moins ce qui dans l'existence, pouvait lui tenir à cœur et comment elle visualisait un peu son environnement. J'aimais toujours connaître ce genre de trucs chez les autres pour apprendre à les cerner sans pour autant montrer une curiosité malsaine.
Sa réflexion me fit souffler du nez, assez amusé finalement par son état d'esprit. Elle ne se voyait pas du tout comme une intellectuelle mais mon intuition me disait qu'il s'agissait d'une force de la nature bien à sa manière. Ogawa était forte, rude comme une planche de bois et spontanée, même si ça n'empêchait pas la faculté de faire preuve de gentillesse ou de tendresse. Elle s'inquiétait aussi pour les autres de ce que j'en avais déduit lors de notre discussion au bar. Elle me ressemblait un peu, quelque part.
-Vous savez, être prof d’anthropologie, c'est un peu comme raconter des histoires. Il faut savoir y donner le ton et intéresser son public, un peu comme jouer une pièce de théâtre.
Des fois, il m'arrivait vraiment de faire le pitre, pousser l'exclamation pour réveiller les élèves moins attentifs ou même abuser sur la prose pour les plus philosophes. J'essayais de m'adapter même si clairement, les élèves nippons restaient généralement très aguerris contrairement à la population française. La réussite comptait énormément dans ce pays, un peu trop parfois surtout comme une université telle que celle de Nakanoto. Nous avions donc une forte responsabilité vis à vis des futures générations.
Je penchais mon buste en avant alors qu'elle amenait deux doigts devant son œil en faisant mine d'écraser certainement un pauvre humain dans son viseur. Ouais. C'était bien vrai. De cette position, on pourrait presque se croire pour les maîtres du monde en choisissant de balayer n'importe qui à notre bon vouloir si nous en avions la possibilité.
-C'est ce que nous sommes au final, des fourmis. Chacun a sa place quelque part et participe à la construction ou le désastre de son propre univers. Nous ne sommes pas grand chose à l'échelle du monde et pourtant, ça n'empêche que nous restons tout aussi importants.
Merde, elle allait me détester à force avec mes tirades pseudos philosophiques. Mais en fin de compte, c'était aussi l'occasion d'en apprendre davantage sur la demoiselle.
-Dites-moi mademoiselle Ogawa, si vous aviez la possibilité de changer quelque chose dans votre vie, celle de quelqu'un d'autre ou même chez vous, ce serait quoi ?
Je voulais juste déterminer plus ou moins ce qui dans l'existence, pouvait lui tenir à cœur et comment elle visualisait un peu son environnement. J'aimais toujours connaître ce genre de trucs chez les autres pour apprendre à les cerner sans pour autant montrer une curiosité malsaine.
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Dim 20 Juin 2021 - 18:14
Sebastian repartit sur une note philosophique en comparant le métier d'anthropologie à celui de conteur. Jouer une pièce de théâtre, hein ? Elle ne s'y était jamais intéressée, et elle n'allait pas commencer aujourd'hui. Dans le milieu paysan d'où elle venait, on passait sa vie dans les champs à travailler pour subvenir aux besoins de sa famille. Le peu de temps libre qu'il leur restait, elle l'avait passé à jouer, flirter ou se balader pour s'imprégner de son pays natal, même si son sang était espagnol. Elle ne voyait pas l'intérêt de s'asseoir pour observer des gens se lancer des répliques pendant deux heures. Et elle ne ferait pas l'effort de comprendre.
Il en fallut peu à l'étranger pour rebondir sur sa comparaison des humains avec des fourmis. Là où elle voyait la taille, il voyait l'activité et l'insignifiance de leur existence dans ce vaste univers. Trop de poésie pour l'esprit bourru de Mia.
« Si vous l'dites… » commenta-t-elle d'un ton monotone en reposant sa main sur le rebord du toit.»
Alors qu'elle profitait d'un nouveau silence, le borgne le brisa rapidement pour lui poser une question. Et quelle question ! Ses pupilles d'acier glissèrent sur le visage de l'américain, le dévisageant comme s'il venait de lui parler chinois.
« Vous posez des questions bizarres. »
Elle lui aurait bien répondu "à quoi bon changer ce qui ne peut être défait ?". Mais en vérité… Depuis des décennies elle ressassait son passé et ce qu'elle aurait pu changer. Elle se raccrochait à ses souvenirs heureux comme une dernière chance de conserver le fil de son existence passée, en sachant très bien qu'il était révolu. Qu'aurait-elle changé si elle avait pu ? Son regard se perdit dans l'horizon. La liste était longue. Si longue. Trop de malheurs et d'épreuves insoutenables se bousculaient sur sa route.
Mais, si elle devait faire un choix entre tous… Quel serait-il ? Sans doute pas sa condition de lycan. Elle s'y était habituée et aujourd'hui, même si elle était associée à la souffrance, elle ne se voyait plus vivre comme avant. Du moins pas sans ses attaches d'antan. Et ainsi la réponse lui parvint comme une évidence. Quel point déterminant de son existence avait bouleversé sa vie, la brisant jusqu'au tréfond de son âme ? Que lui avait-on retiré qui l'obligeait à se noyer, sans repère dans les eaux troubles de sa nouvelle vie ?
« Mes cousins.»
Sa réponse, presque inattendue, trancha le silence après cette longue minute de réflexion, comme un couteau traçait sa route dans le beurre tendre. Oui. Elle avait survécu à la disparition de son père, même s'il lui avait manqué terriblement -et quelque part il lui manquait toujours. Elle avait survécu à la mort de ses parents adoptifs, son oncle et sa tante, morts dans le bombardement d'Hiroshima alors qu'elle faisait la fête avec ses cousins dans une ville voisine. Mais pouvait-on affirmer qu'elle avait survécu à la mort de sa cousine et à la corruption de l'âme de son cousin ? Non. Si elle avait pu changer cela, s'ils étaient toujours là aujourd'hui, même si une autre personne qu'Ichiro l'avait précipitée dans cette cage, elle aurait eu de quoi s'accrocher. Ensemble, ils se seraient soutenus. Ils s'en seraient sortis, comme toujours.
« J'les aurais sauvés. Quitte à mourir à leur place.»
Si elle avait su, elle se serait sacrifiée sans hésitation. Parce qu'elle n'avait plus qu'eux, alors qu'eux, ils auraient été là, l'un pour l'autre, même si sa disparition les aurait affectés. Au moins ils auraient eu encore une ancre l'un en l'autre pour éviter de sombrer. Alors qu'elle… elle, elle coulait depuis bien longtemps, sans jamais atteindre le fond.
La louve surprit de l'humidité au coin de son œil. Elle tourna la tête à l'opposé de Sebastian, soucieuse de ne rien laisser transparaître de son trouble. Elle laissa ensuite le vent se charger de sécher cette larme naissante qui, à l'instar de sa souffrance, n'aurait jamais dû exister.
Invité
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Mar 6 Juil 2021 - 21:02
Je me mettais à rire franchement, constatant bien qu'elle n'était pas du tout réceptive à ce que je pouvais raconter. C'était plutôt marrant en fin de compte. Elle était brute de décoffrage et son esprit ne semblait pas s'embarrasser de questions existentielles du moins dans la généralité. Oh, ça ne signifiait pas qu'elle était simplette pour autant mais qu'elle devait seulement se concentrer sur des choses qui lui paraissaient importantes et qui la touchaient de près, comme ses amis dont elle avait fait mention plus tôt par exemple. Mais j'imaginais que tout le reste l'effleurait à peine. Enfin après, j'étais pas forcément fin psychologue, peut-être que je me trompais aussi. En tout cas, il fallait abandonner le côté intellect avec cette femme, ça l'emmerdait plus qu'autre chose. Mais bon, ça me convenait tout aussi bien.
Ce ne fut qu'après ma question que son regard endormi sur l'horizon venait se fixer sur mon visage comme si je lui avais dit que la lune tomberait ce soir. Bon, je l'admettais, c'était pas vraiment le genre d'interrogation qui se posait au premier venu. Mais j'avais envie de savoir un peu, j'avais seulement envie d'apprendre à connaître cette personne assise à côté de moi, le temps d'une petite soirée après une ascension d'un centre commercial. De toute manière, on n'allait pas se revoir avant un petit moment, se croiser tout au plus mais je ne pensais pas qu'on garderait contact alors autant profiter un peu de la nouveauté. J'étais comme ça, spontané, et c'était comme ça aussi que je me nourrissais à travers des dialogues à la volée, des rencontres hasardeuses, parfois surprenantes et des actions impulsives. La vie quoi. J'éclatais de rire à la tête qu'elle tirait tout en sortant une clope de mon paquet humidifiée par la pluie qui commençait déjà à se retirer. C'était vraiment histoire de faire chier, la météo était bien capricieuse.
« Ha ha ! Ouais désolé, j'ai envie de causer un peu ! » je glissais la barrette de nicotine entre mes lèvres, l'allumant dans un même geste avant de cracher la fumée par le nez. Elle se faisait soudainement bien silencieuse la petite dame. Je sentais bien que quelque chose la tracassait. Ses prunelles pendues dans l'obscurité de ses pensées, je connaissais cette expression par cœur pour l'avoir eu des centaines de fois auparavant. J'avais bien conscience que ce que je lui posais comme question, n'avait en soi rien de bien agréable. Généralement ce qu'on cherchait à changer, c'était avant tout ce qui nous déplaisait le plus, ce qui avait eu un impact sur nous au point de nous marquer au fer rouge et de nous transformer pour ne jamais pouvoir l'effacer totalement, même en acceptant que ça faisait parti de l'existence. J'attendais encore un peu, respectant son silence tout en alignant des bouffées de nicotine en observant ces lumières qui semblaient flotter dans le vide, comme des lucioles dans un champ. Puis finalement, elle finit par ouvrir la bouche. Ses cousins ? Cette réponse toute aussi évasive qu’intrigante me fit froncer les sourcils. Une histoire de famille. Mais la suite était plus douloureuse. Les sauver. Les sauver, de quoi ? J'osais pas vraiment m'avancer pour le coup toutefois, je sentais bien que cette affaire la touchait. Non, la tranchait littéralement comme on viendrait couper une pomme en deux. Je me grattais le haut du crâne en lâchant un soupir.
« Je vois » je lui passais une main forte sur l'épaule pour la serrer un peu tandis qu'elle tournait la tête. Les larmes étaient quelque chose de difficile à montrer et j'étais humble face à sa pudeur, me contentant seulement d'un geste amical. Je la comprenais, cette petite « Tout arrive pour une raison, Mia, aussi injuste puisse t'elle être. Les épreuves de l'existence sont là pour nous tester et nous faire évoluer dans un sens ou dans l'autre, qu'importe, elles sont là pour nous inciter à apprendre » J'en savais encore quelque chose « Mais vous n'êtes pas seule, pas autant que vous semblez le penser. Le passé n'est peut-être pas modifiable mais vous avez encore des personnes de votre entourage dont vous vous souciez. C'est qu'ils doivent en valoir la peine un minimum pour que vous songiez à les protéger, eux aussi. Alors, faites-le en mémoire de ce temps révolu pour ne pas reproduire ce schéma qui vous affecte tant aujourd'hui et continuez à vivre Mia Ogawa, pour le bon souvenir de ceux que nous avons perdu »
Ce ne fut qu'après ma question que son regard endormi sur l'horizon venait se fixer sur mon visage comme si je lui avais dit que la lune tomberait ce soir. Bon, je l'admettais, c'était pas vraiment le genre d'interrogation qui se posait au premier venu. Mais j'avais envie de savoir un peu, j'avais seulement envie d'apprendre à connaître cette personne assise à côté de moi, le temps d'une petite soirée après une ascension d'un centre commercial. De toute manière, on n'allait pas se revoir avant un petit moment, se croiser tout au plus mais je ne pensais pas qu'on garderait contact alors autant profiter un peu de la nouveauté. J'étais comme ça, spontané, et c'était comme ça aussi que je me nourrissais à travers des dialogues à la volée, des rencontres hasardeuses, parfois surprenantes et des actions impulsives. La vie quoi. J'éclatais de rire à la tête qu'elle tirait tout en sortant une clope de mon paquet humidifiée par la pluie qui commençait déjà à se retirer. C'était vraiment histoire de faire chier, la météo était bien capricieuse.
« Ha ha ! Ouais désolé, j'ai envie de causer un peu ! » je glissais la barrette de nicotine entre mes lèvres, l'allumant dans un même geste avant de cracher la fumée par le nez. Elle se faisait soudainement bien silencieuse la petite dame. Je sentais bien que quelque chose la tracassait. Ses prunelles pendues dans l'obscurité de ses pensées, je connaissais cette expression par cœur pour l'avoir eu des centaines de fois auparavant. J'avais bien conscience que ce que je lui posais comme question, n'avait en soi rien de bien agréable. Généralement ce qu'on cherchait à changer, c'était avant tout ce qui nous déplaisait le plus, ce qui avait eu un impact sur nous au point de nous marquer au fer rouge et de nous transformer pour ne jamais pouvoir l'effacer totalement, même en acceptant que ça faisait parti de l'existence. J'attendais encore un peu, respectant son silence tout en alignant des bouffées de nicotine en observant ces lumières qui semblaient flotter dans le vide, comme des lucioles dans un champ. Puis finalement, elle finit par ouvrir la bouche. Ses cousins ? Cette réponse toute aussi évasive qu’intrigante me fit froncer les sourcils. Une histoire de famille. Mais la suite était plus douloureuse. Les sauver. Les sauver, de quoi ? J'osais pas vraiment m'avancer pour le coup toutefois, je sentais bien que cette affaire la touchait. Non, la tranchait littéralement comme on viendrait couper une pomme en deux. Je me grattais le haut du crâne en lâchant un soupir.
« Je vois » je lui passais une main forte sur l'épaule pour la serrer un peu tandis qu'elle tournait la tête. Les larmes étaient quelque chose de difficile à montrer et j'étais humble face à sa pudeur, me contentant seulement d'un geste amical. Je la comprenais, cette petite « Tout arrive pour une raison, Mia, aussi injuste puisse t'elle être. Les épreuves de l'existence sont là pour nous tester et nous faire évoluer dans un sens ou dans l'autre, qu'importe, elles sont là pour nous inciter à apprendre » J'en savais encore quelque chose « Mais vous n'êtes pas seule, pas autant que vous semblez le penser. Le passé n'est peut-être pas modifiable mais vous avez encore des personnes de votre entourage dont vous vous souciez. C'est qu'ils doivent en valoir la peine un minimum pour que vous songiez à les protéger, eux aussi. Alors, faites-le en mémoire de ce temps révolu pour ne pas reproduire ce schéma qui vous affecte tant aujourd'hui et continuez à vivre Mia Ogawa, pour le bon souvenir de ceux que nous avons perdu »
Mia Luna Ogawa#106282#106282#106282#106282#106282#106282#106282
Lycan Alpha - Meute Ogawa
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Yens : 332
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Dim 15 Aoû 2021 - 11:20
Sebastian n'émit que deux mots en guise de commentaire et respecta son besoin de discrétion. Elle sentit sa paume rude sur son épaule et se raidit à ce contact. Elle aurait tourné la tête si ses yeux n'avaient pas encore besoin de sécher. Ce geste la prenait de court, n'étant pas elle-même particulièrement tactile ni affectueuse. Mais elle se fit violence pour ne pas se dégager d'un brusque mouvement d'épaule. Elle comprenait qu'il cherchait seulement à lui partager sa compassion. Même si elle n'en voulait pas, il n'était pas responsable de son malheur.
Mia planta soudain son regard tranchant comme l'acier dans celui de son interlocuteur, l'expression révoltée. Ce n'était pas tant qu'il l'appelât par son prénom - elle n'était pas autant à cheval sur l'étiquette que la majorité des japonais. C'était surtout ses paroles qui allaient à l'encontre de ses convictions et ravivaient la colère qui sommeillait toujours au fond d'elle.
« "Nous tester" mon cul ! J'y crois pas à toutes ces conneries. Ces putains d'épreuves sont là parc'que des salopards les ont provoqué.»
Son père lui aurait donné une belle tape sur la tête en l'entendant parler ainsi. Profondément croyant, il tenait le même genre de discours que Sebastian. Mais il était parti il y avait de ça des décennies, il était même probablement mort depuis longtemps. La foi qu'il avait transmis à sa chère enfant s'était éteinte en même temps que sa joie de vivre, dans ces sous-sols lugubres. Trop d'épreuves, trop de souffrance, pour tolérer qu'un être supérieur eût pu la laisser subir sans réagir.
La suite du discours du professeur apporta néanmoins une diversion bienvenue. Elle se décrispa légèrement et jeta son dévolu sur le paquet de cigarettes humides de son voisin pour passer ses nerfs. C'était mieux que de frapper quelque chose -ou quelqu'un. Déjà, elle risque de le blesser lui, et si elle se blessait elle-même, sa régénération fabuleuse trahirait sa nature. Elle ne craignait pas grand chose, mais en ce moment il valait mieux faire profil bas.
« Vivre pour le souvenir des morts, hein ?» lança-t-elle d'un ton sarcastique.
Elle alluma la cigarette et en tira une grande bouffée, pour la recracher lentement. Elle n'était pas accro à la nicotine, grâce à son métabolisme exceptionnel, mais ce geste produisait un soulagement psychologique conséquent.
« On croirait entendre un prêtre. Vous avez raté vot' vocation, mon Père.»
Elle accompagna sa boutade d'un rictus, le regard porté sur l'horizon étoilé. Néanmoins quelque part il n'avait pas entièrement tort. Cela faisait plusieurs mois que son rythme de louve solitaire s'essouflait. Sans doute son statut d'alpha qui se stabililsait et la poussait à se préoccuper des autres lycans, alors même qu'ils ne comptaient pas tant que ça dans sa vie. Et puis, elle avait depuis peu deux nouveaux loups dans sa meute. Elle n'était plus seule en lice. Vilhelm, son mordu, et Fabricio, son protégé, se reposaient sur elle désormais. Elle devait penser à eux. D'ailleurs, en y pensant, il commençait à se faire tard. C'était bien beau de se bourrer vainement la gueule et d'escalader un immeuble sur un coup de tête, mais Fabricio risquait de se pointer pour la première fois. Ce serait dommage de le laisser seul. Elle se leva en s'étirant.
« Il commence à s'faire tard. C'est pas qu'vous m'ennuyez, Rhodes-san, mais comme vous l'dites si bien, j'suis attendue. Alors j'vais vous fausser compagnie, vous m'excuserez.»
Elle se tourna vers lui pour le toiser de ses yeux couleur d'orage. Pourtant il n'y avait plus aucune animosité à l'intérieur, juste une certaine lassitude, mais avec une pointe de positivité.
« Merci pour c'moment, c'était fun. Elle marqua une courte pause avant d'afficher un sourire en coin. Et merci pour la clope.»
Elle lui porta une tape amicale sur l'épaule. Puis elle tourna les talons.
« A la prochaine, Katame-san.» lança-t-elle par-dessus son épaule tandis qu'elle s'engouffrait dans l'escalier.
L'espagnole le quittait un peu brutalement, mais elle avait besoin de retrouver sa solitude. Même si désormais quelqu'un l'attendait probablement à son domicile tous les soirs.
Invité
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Mar 24 Aoû 2021 - 20:56
Bah, à quel autre genre de réaction je devais m'attendre de sa part ? Je ne rétorquais rien, me contentant de tirer une autre latte sur ma clope en gardant le silence. Selon moi, rien n'arrivait par hasard. Je n'étais pas spécialement croyant, du moins pas en une religion particulière mais le fait est que le chemin que nous empruntions était semé d'embûches. J'avais parfois la sensation d'être mis au défi par des forces qui me surpassaient. Si des êtres surnaturels existaient, je ne voyais pas vraiment d'incohérence en disant que d'autres ficelles invisibles pouvaient tout aussi s'arranger pour nous pousser à évoluer, en traversant des épreuves. Mais ça aurait été peine perdue de lui soumettre ce point de vue et puis clairement, elle pensait bien ce qu'elle voulait. Toutefois, je trouvais ça dommage. Elle m'apparaissait comme une femme bornée et têtue, qui tournait comme un disque rayé en se refusant à la réalité, qui ne faisait que la tirer vers le bas par colère, orgueil et rancoeur.
Je marquais cependant un rire en crachant un nuage de fumée. Prêtre hein ? Uep. J'étais pas certain d'être vraiment calibré pour ce rôle. Quoique, ça pourrait être bien drôle. Les gens n'avaient pas forcément besoin d'entendre des paroles saintes, seulement des conseils avisés et objectifs pour les guider. C'était quelque chose que je savais donner mais pour ce qui était de l'application, c'était encore autre chose. « Peut-être qu'un jour effectivement, vous me retrouverez en soutane ha ha ! » Ca me faisait vraiment marrer rien que de me l'imaginer. Père Rhodes, ça sonnait plutôt pas mal en plus. Mais l'heure semblait être à l'au revoir tandis que ma compagnie du soir se levait dans l'intention de s'esquiver « Ca marche » répondais-je simplement. Je n'avais pas de raison spécifique de la retenir, je m'en sortirai tout seul pour redescendre quand elle ne sera plus là pour voir ma paires d'ailes s'étirer pour s'envoler. Et puis les meilleurs moments étaient parfois les plus courts. Je pivotais la nuque pour prolonger mon œil dans sa direction. Son regard avait l'air toujours aussi morne mais un peu moins vide. J'imaginais que c'était positif. Je me demandais si j'allais la recroiser, un de ces jours. Nakanoto n'était pas une ville immense digne de Tokyo et pourtant, il y avait comme une dimension hasardeuse qui poussait les gens à ne jamais vraiment se retrouver. C'était presque sinistre. Je lui adressais un signe de tête de sympathie en pinçant légèrement mon chapeau de deux doigts pour le relever un peu. « Ce fut avec plaisir, Ogawa-san. Où que vous alliez, faites attention à vous sur la route » une simple phrase mais qui se traduisait sur deux sens bien distincts. Sa vie ne me regardait pas mais je pouvais les sentir, ces ondes néfastes. J'espérais qu'elle soit plus sereine à l'avenir, enfin, je le voulais pour tout le monde. Mon côté guimauve sûrement. Elle finissait ensuite par disparaître assez rapidement pour ne pas dire subitement, me laissant seul avec mes pensées en haut de cette immeuble commercial. Je plongeais de nouveau ma prunelle sur l'obscurité parsemée de tâches de lumière, restant fermé sur ma solitude un moment, oubliant presque ma cigarette au coin de la bouche qui se consumait doucement.
« A la prochaine »
Je marquais cependant un rire en crachant un nuage de fumée. Prêtre hein ? Uep. J'étais pas certain d'être vraiment calibré pour ce rôle. Quoique, ça pourrait être bien drôle. Les gens n'avaient pas forcément besoin d'entendre des paroles saintes, seulement des conseils avisés et objectifs pour les guider. C'était quelque chose que je savais donner mais pour ce qui était de l'application, c'était encore autre chose. « Peut-être qu'un jour effectivement, vous me retrouverez en soutane ha ha ! » Ca me faisait vraiment marrer rien que de me l'imaginer. Père Rhodes, ça sonnait plutôt pas mal en plus. Mais l'heure semblait être à l'au revoir tandis que ma compagnie du soir se levait dans l'intention de s'esquiver « Ca marche » répondais-je simplement. Je n'avais pas de raison spécifique de la retenir, je m'en sortirai tout seul pour redescendre quand elle ne sera plus là pour voir ma paires d'ailes s'étirer pour s'envoler. Et puis les meilleurs moments étaient parfois les plus courts. Je pivotais la nuque pour prolonger mon œil dans sa direction. Son regard avait l'air toujours aussi morne mais un peu moins vide. J'imaginais que c'était positif. Je me demandais si j'allais la recroiser, un de ces jours. Nakanoto n'était pas une ville immense digne de Tokyo et pourtant, il y avait comme une dimension hasardeuse qui poussait les gens à ne jamais vraiment se retrouver. C'était presque sinistre. Je lui adressais un signe de tête de sympathie en pinçant légèrement mon chapeau de deux doigts pour le relever un peu. « Ce fut avec plaisir, Ogawa-san. Où que vous alliez, faites attention à vous sur la route » une simple phrase mais qui se traduisait sur deux sens bien distincts. Sa vie ne me regardait pas mais je pouvais les sentir, ces ondes néfastes. J'espérais qu'elle soit plus sereine à l'avenir, enfin, je le voulais pour tout le monde. Mon côté guimauve sûrement. Elle finissait ensuite par disparaître assez rapidement pour ne pas dire subitement, me laissant seul avec mes pensées en haut de cette immeuble commercial. Je plongeais de nouveau ma prunelle sur l'obscurité parsemée de tâches de lumière, restant fermé sur ma solitude un moment, oubliant presque ma cigarette au coin de la bouche qui se consumait doucement.
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