Les Sept Dracula (20-21/06/2018)
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Raphaël de La Roche
Metuselah Shidara
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Invité
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Dim 24 Fév 2019 - 22:30
Bien que j’eus gardé le silence depuis le début, sans rien ajouter après avoir lancé le bal, j’étais demeurée bien campée dans mon siège, profitant de l’heure pour simplement observer ceux et celles qui m’entourraient. Je devais avouer que les informations qui étaient ressorties depuis ne m’étaient guère intéressantes, aussi décidai-je d’ignorer tout simplement les paroles de certains des vampires présents dans l’hémicycle. Voilà précisément pourquoi j’avais cessé depuis longtemps de me présenter aux séances du Sénat ; ces longs, trop longs débats finissaient à chaque fois par me faire perdre le peu de patience dont j’arrivais à m’armer. En toute honnêteté, je me disais qu’il serait sans aucun doute préférable que je fasse comme Bradley, puis Junya après lui, et simplement quitter cet évènement des plus ennuyants. J’avais offert mon vote concernant la question pour laquelle je m’étais déplacée, le reste ne m’importait plus vraiment.
Cependant, je devais avouer que les piques lancées par le petit Di Altiero avaient, littéralement, piqué ma curiosité. Ou, du moins, m’avaient fait arquer un sourcil, en plus de me faire esquisser un sourire vaguement plus amusé qu’il ne le semblait auparavant. Après la scène qu’avait faite Bradley lors de son passage, avec ses accusations que j’aurais qualifiées d’absurdes si je n’avais pas jugé mieux de me taire, il était clair que la majorité des vampires présents ici à l’heure actuelle croyaient fermement que j’étais derrière tout ça, que j’avais collaboré avec Shidara afin de concevoir les lycanthropes. Il me suffisait d’observer les réactions et les regards de travers qu’on me lançait, de temps en temps, de part et d’autre de l’hémicycle pour m’en rendre compte. Néanmoins, je n’allais tout de même pas céder la victoire à Bradley. Après tout, j’avais une réputation à conserver et des choses à cacher. Céder trop facilement devant une telle chose ne ferait qu’éveiller davantage de soupçons.
Lord Di Altiero ne fut pas le seul à surprendre, cela dit. Je n’avais pu m’empêcher d’orienter mon regard vers une certaine jeune femme, qui avait pris la parole juste avant que les votes ne soient demandés par le maître de cérémonie. La jeune Duchannes, Jess de prénom, si mon souvenir est bon. Après tout, retenir les noms des gens présents n’était pas tout à fait mon talent, surtout lorsque mon esprit vagabonde à cause de l’ennui grandissant que me procurait ces sess- Oh, je m’égare. Alors, oui, cette jeune femme avait attiré mon attention l’espace de quelques secondes. Son intervention m’avait paru légèrement étrange, pour une seule raison ; la mention de l’Enclave. Bien que son ton relevait de l’ironie, c’était là la première fois que j’entendais quelqu’un en faire mention, peu importe la raison derrière. Mes sourcils se froncèrent légèrement l’espace de quelques secondes, avant que je ne reporte mon attention ailleurs. Bien que ce fut étrange, je n’en faisais pas de cas là maintenant ; à la place, je pris soin d’en faire une note mentale, sur laquelle je repasserais éventuellement.
L’intervention du fils de Metuselah me fit simplement lever les yeux au ciel. A quand la fin de ce débat interminable ? En toute honnêteté, j’en avais assez de ces déblatérations, je voulais partir. Lord Ryan avait marqué un point véritablement exquis juste avant son départ, point que je décidai s’appliquait également à ma personne ; j’avais autre chose à faire que de demeurer enfermée dans cette pièce avec une horde de vampires ne me portant pas dans leurs coeurs. Ainsi, lorsque le vieux vampire cessa son discours, je me levai simplement, replaçant ma robe et retenant un bâillement.
“Lord Di Altiero, en ce qui me concerne, votre condition ne m’est point un problème. Je n’ai rien à cacher et si vous devez être en notre présence lors de ces rencontres, alors soit. Cependant, je tiens à préciser que je ne mène pas ces recherches de moi-même, ainsi est-il plutôt inutile de m’imposer ce genre de restriction.”
Je me dirigeai d’une démarche altière, bien que nonchalante, vers la sortie de l’hémicycle, prenant soin de soulever le devant de ma grande robe afin de ne pas marcher dessus par inadvertance.
“Ma contribution personnelle n’aura rien à voir avec ma participation directe. Je me contenterai d’offrir de mes ressources, scientifiques et financières, afin d’aider au mieux dans cette entreprise. Sur ces deux points, vous pouvez compter sur moi. Mais ne me demandez point d’intervenir autrement ; je ne suis qu’une simple princesse, point une scientifique et je n’ai pas l’intention de me mettre à la science, ainsi mon avis ne sera d’aucune aide.
J’ose espérer que cela vous suffira. Maintenant, je vous prie tous de m’excuser. De plus importantes affaires m’attendent, je ne peux me permettre de demeurer ici plus longtemps. Merveilleuse soirée à vous, mesdames, messieurs, et longue vie.”
Une fois mon petit discours terminé, je quittai l’hémicycle sans même me retourner.
Cependant, je devais avouer que les piques lancées par le petit Di Altiero avaient, littéralement, piqué ma curiosité. Ou, du moins, m’avaient fait arquer un sourcil, en plus de me faire esquisser un sourire vaguement plus amusé qu’il ne le semblait auparavant. Après la scène qu’avait faite Bradley lors de son passage, avec ses accusations que j’aurais qualifiées d’absurdes si je n’avais pas jugé mieux de me taire, il était clair que la majorité des vampires présents ici à l’heure actuelle croyaient fermement que j’étais derrière tout ça, que j’avais collaboré avec Shidara afin de concevoir les lycanthropes. Il me suffisait d’observer les réactions et les regards de travers qu’on me lançait, de temps en temps, de part et d’autre de l’hémicycle pour m’en rendre compte. Néanmoins, je n’allais tout de même pas céder la victoire à Bradley. Après tout, j’avais une réputation à conserver et des choses à cacher. Céder trop facilement devant une telle chose ne ferait qu’éveiller davantage de soupçons.
Lord Di Altiero ne fut pas le seul à surprendre, cela dit. Je n’avais pu m’empêcher d’orienter mon regard vers une certaine jeune femme, qui avait pris la parole juste avant que les votes ne soient demandés par le maître de cérémonie. La jeune Duchannes, Jess de prénom, si mon souvenir est bon. Après tout, retenir les noms des gens présents n’était pas tout à fait mon talent, surtout lorsque mon esprit vagabonde à cause de l’ennui grandissant que me procurait ces sess- Oh, je m’égare. Alors, oui, cette jeune femme avait attiré mon attention l’espace de quelques secondes. Son intervention m’avait paru légèrement étrange, pour une seule raison ; la mention de l’Enclave. Bien que son ton relevait de l’ironie, c’était là la première fois que j’entendais quelqu’un en faire mention, peu importe la raison derrière. Mes sourcils se froncèrent légèrement l’espace de quelques secondes, avant que je ne reporte mon attention ailleurs. Bien que ce fut étrange, je n’en faisais pas de cas là maintenant ; à la place, je pris soin d’en faire une note mentale, sur laquelle je repasserais éventuellement.
L’intervention du fils de Metuselah me fit simplement lever les yeux au ciel. A quand la fin de ce débat interminable ? En toute honnêteté, j’en avais assez de ces déblatérations, je voulais partir. Lord Ryan avait marqué un point véritablement exquis juste avant son départ, point que je décidai s’appliquait également à ma personne ; j’avais autre chose à faire que de demeurer enfermée dans cette pièce avec une horde de vampires ne me portant pas dans leurs coeurs. Ainsi, lorsque le vieux vampire cessa son discours, je me levai simplement, replaçant ma robe et retenant un bâillement.
“Lord Di Altiero, en ce qui me concerne, votre condition ne m’est point un problème. Je n’ai rien à cacher et si vous devez être en notre présence lors de ces rencontres, alors soit. Cependant, je tiens à préciser que je ne mène pas ces recherches de moi-même, ainsi est-il plutôt inutile de m’imposer ce genre de restriction.”
Je me dirigeai d’une démarche altière, bien que nonchalante, vers la sortie de l’hémicycle, prenant soin de soulever le devant de ma grande robe afin de ne pas marcher dessus par inadvertance.
“Ma contribution personnelle n’aura rien à voir avec ma participation directe. Je me contenterai d’offrir de mes ressources, scientifiques et financières, afin d’aider au mieux dans cette entreprise. Sur ces deux points, vous pouvez compter sur moi. Mais ne me demandez point d’intervenir autrement ; je ne suis qu’une simple princesse, point une scientifique et je n’ai pas l’intention de me mettre à la science, ainsi mon avis ne sera d’aucune aide.
J’ose espérer que cela vous suffira. Maintenant, je vous prie tous de m’excuser. De plus importantes affaires m’attendent, je ne peux me permettre de demeurer ici plus longtemps. Merveilleuse soirée à vous, mesdames, messieurs, et longue vie.”
Une fois mon petit discours terminé, je quittai l’hémicycle sans même me retourner.
Raphaël de La Roche#99948#99948#99948#99948#99948#99948#99948
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Mer 27 Fév 2019 - 18:15
Mon attention toute entière se porta sur Alessio du Altiero, qui se levait pour reprendre la parole. Son premier jet me fit sourire intérieurement, malgré la situation, et malgré le malaise dans lequel ce chef de clan m'avait plongé. Puis il se tourna vers notre tribune, pour aborder le sujet d'Aaren Hermansson. Je n'avais pas encore eu l'occasion de rencontrer cet homme. Cependant Junya m'en avait beaucoup parlé, aussi je pouvais déjà me faire une opinion sur cet humain. Un grand homme, qui portait un lourd fardeau sur ses épaules ; celui de protéger son peuple, de le faire respecter par nous autres vampires, dont certains avaient tendance à mépriser leurs voisins, tout en instaurant une volonté de paix, de cohabitation pacifique. Dans un sens je l'admirais ; c'était tellement de responsabilités pour un simple humain.
La pointe d'ironie de l'italien m'arracha un nouveau sourire. J'appréciai décidément de plus en plus ce dirigeant, même si nous avions déjà eu l'occasion de converser alors qu'il était incognito. Il eut ensuite le mérite de me surprendre. Une alliance avec une meute ? Voilà qui était prometteur ; cet événement permettrait d'écrire une nouvelle page dans l'histoire. Les conditions qu'il imposa aux deux intéressés de l'assemblée me parurent totalement justifiées, et j'approuvais. C'était plus prudent.
Rosalie rebondit sur mon discours pour réclamer elle aussi les sources d'information de Shidara. Et nous n'étions sans doute pas les seuls à s'interroger sur ce point délicat. J'eus une pensée pour Sarah, installée près de moi. Je glissai un regard sur elle pour constater l'intense réflexion dans laquelle elle était plongée. Et je voyais dans ses yeux qu'elle bouillonnant, désireuse d'exprimer le fond de sa pensée, mais se retenait par souci de convenance. Je l'aurais soutenue, mais il valait mieux effectivement qu'elle restât silencieuse. Il était rarement profitable de se faire remarquer dès sa première séance dans l'assemblée, car les charognards qui la composaient auraient tôt fait de la réduire en charpie. Heureusement que Kévin n'avait pas pu se déplacer, il n’ aurait pas montré le meilleur exemple à suivre…
Junya se tourna vers moi pour me glisser quelques mots. Je souris avant d'opiner ; il arrivait au bout de sa patience, ce qui était un évènement en soi. Puis il se leva pour faire face à l'assemblée et exprimer son avis quant à la situation, avant de la saluer pour disparaître avec grande classe. L'idée de faire pareil me tenta ; cependant je souhaitais rester un maximum pour lui rapporter ce qu'il s'était dit. Son départ théâtrale avait eu le mérite de m'amuser. Je reconnaissais bien là mon ami. Mon attention se reporta sur la tribune du clan italien, lorsque Jess se redressa pour prendre la parole. Si au début je ne bronchai pas, mes mains se crispèrent en l'entendant prononcer le dernier mot. Qu'avait-elle en tête ? C'était risqué d'exposer ainsi nos nouveaux amis… Autant pour nous que pour eux. Mon regard glissa sur Shidara et je fus frappé par celui qu'il lança à ma meilleure amie. L'on pouvait qualifier de noir celui d'un homme comme tous les autres. Celui du japonais était aussi meurtrier qu'une arme anti-vampire, aussi ténébreux qu'un trou noir. J'y lisais une profonde envie de tuer et ça m'arracha un frisson. Je fronçai les sourcils, conscient qu'il se jouait bien plus qu'une joute verbale. Jess, que s'est-il donc passé entre toi et Shidara ? J'espérais sincèrement qu'elle savait ce qu'elle faisait. S'attirer les foudres du plus anciens vampire connu n'était pas une bonne stratégie de survie. Je me promis de garder un œil sur elle à l'avenir, soucieux de son sort.
Le maître de cérémonie recentra le débat sur le vote, mettant un terme à cet affrontement taciturne. Si toute l'attention se porta sur lui, mon regard ne quitta pas le sang-pur, comme s'il était prêt à sauter au cou de Jess d'une seconde à l'autre. Lorsque vint le tour de voter, après une longue hésitation, je décidai de ne point m'exprimer. La mort d’Emeraude était encore trop fraîche dans ma mémoire et dans mon cœur. Et pourtant je pensais à Okamiro. Et finalement, qui étions-nous pour décider du droit de vie ou de mort sur une race toute entière ? Qui avait souffert par notre faute ? La plupart de mon clan vota en faveur des lycans, cependant. Joshua et Sarah inclus. Toujours concentré sur Shidara, je perçus un frisson chez lui, alors qu'il fixait une personne en particulier dans sa propre tribune. Mon regard dériva sur l'intéressé et j'haussai un sourcil. Ahren Shidara, discret jusque là, héritier du clan, avait levé la main pour la sauvegarde des créations de son père. Et à la tête de Metuselah, ce n'était pas prévu. Je plissai les yeux, soudain très attentif à l'échange qui allait suivre. Une pression soudaine s'éleva. Metuselah semblait contrarié par la situation. Compréhensible, puisque son propre fils le confrontait. Et il répondit alors à la demande d'Arhen, à la surprise général. Aussi fourbe le personnage pouvait-il être, je sentais qu'il disait la vérité.
Je grinçai des dents à plusieurs reprises pendant son discours. Notamment au ton qu'il employa pour désigner les lycans. Bien évidemment il refusa de se plier à la condition d'Alessio, au sujet des rencontres avec ses créations. Petit Ryan, hein… J’en étais rendu à un point où ses qualificatifs méprisants ne me faisaient plus aucun effet. De toute manière, je n’étais pas de taille à lutter de quelque manière face à lui. Il avait bien plus de connaissances et de pouvoir. J'attendis donc simplement qu'il eut terminé, les bras croisés. Ahren reprit sa place et la tension diminua d'un cran. Deux questions trottaient toujours dans mon esprit, après toutes ces palabres. Je rebondis donc sur les paroles du fils héritier.
- Merci pour ces éclaircissements, Seigneur Shidara. Cependant, je me permets de vous poser une nouvelle question. En quoi est-ce à nous de décider du jugement des créateurs de ce virus ?
Il n’y avait là nulle animosité dans ma voix ni dans mon regard, quand bien même je n’avais pas aimé la façon dont il avait toisé ma meilleure amie. Ma question était légitime ; et il me semblait pertinent de l’expliquer à tous.
- Certes, en lâchant un infecté dans la nature, ils ont répandu un mal incontrôlable, et certains de nos gens ont péri sous les griffes de ces lycans fous. Pouvons-nous pour autant nous prétendre garants de la justice ? Ce sont les lycans qui sont directement impactés. Ne serait-ce pas plutôt à eux de choisir le juste châtiment à infliger à leurs bourreaux ? Je trouverais bien présomptueux, et hypocrite, de notre part de nous imposer en justiciers.
Je comprends que vous soyez contrarié que des gens aux motivations douteuses s’en soient pris à vos créations. Mais c’est une chose de leur apporter notre aide ; c’en est une autre de punir nous même les responsables, tout du moins au nom du Sénat…
Je m’arrêtai là pour le moment. Je n’avais fait qu’exprimer mon opinion sur le sujet. Si un tel vote devait avoir lieu, je connaissais cette fois déjà ma réponse : et ce serait encore une fois l’abstention. J’avais bien une autre interrogation, au sujet de cette personne méritante qu’il avait mentionné. Mais je ne la trouvais pas assez pertinente pour en faire état devant l’assemblée. Et peut-être obtiendrais-je la réponse avant la fin de cette séance exceptionnelle.
Alessio O. Di Altiero#99956#99956#99956#99956#99956#99956#99956
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Jeu 28 Fév 2019 - 13:12
Les Sept Dacula
Feat Metuselah Shidara, Joshua Backloy Ryan, Raphaël de la Roche, Yesfir V. N. Izbranova, Jess Duchannes, Sarah F. Lawford, Rosalie Archet, Bradley Dwight Hodgkin, Sergio Galardi et Junya Ryan
Comme je le pressentais Rosalie Archet voit d’un œil plutôt accueillant mon alliance avec des lycans. Il est possible qu’en un sens, elle se sente proche d’eux, lié au fait qu’aucun d’eux n’a choisi sa nouvelle condition.
Rapidement je capte un soupire de la part de la petite Lady Lawford. Je pense que l’information que je viens d’offrir l’a faite tiquer. Il est vrai que je me suis tue face à elle et Vilhelm sur le sujet, je ne l’ai d’ailleurs même pas abordé. Cependant, ils auront le droit aux mêmes informations que mes homologues anglophones tout à l’heure. Je leur fais suffisamment confiance pour. Malheureusement ça devra attendre demain. Cette session du Sénat est loin d’être fini et promet même de durer sur la longueur je le crains ...
C’est au tour de Junya Ryan de parler. Comme je le supposais, il partage mon avis sur cette alliance et espère que ça va aider au lien entre nos races. Le temps seul jugera si cela aide ou non. Après quelques mots pour Shidara, son choix de vote et sa consigne pour les siens, il disparait. Il faut dire que bien qu’il me jette un regard entendu, puisque nous allons nous revoir dans la foulée ... le voilà s’éclipsant de façon magistrale et diminue un peu plus le nombre de chef présent. Je ne peux même pas lui jeter la pierre, rêvant moi-même de quitter cet endroit.
Jess qui jusqu’à présent était restée en retrait et très silencieuse, décide de participer au débat. Elle n’y va pas de main morte en invectivant directement et sans détour Shidara. L’Enclave ... parfait, mais tout cela est parfait. Heureusement que cette interrogation est pleine d’ironie et de sous-entendu pour ceux et celles qui peuvent le comprendre. Je doute que l’on soit nombreux à percer la vérité sous l’ironie.
Je ne sais pas si je cautionne à 100% pour autant cette façon de jouer avec le feu. Après observation des senatori, je constate que les réactions sont plutôt pour de la rigolade. Tant mieux, que personne n’y croit vraiment au retour des sorciers. C’est à mon sens plus prudent.
Je sens que Shidara va lui faire payer son audace lorsqu’il demandera paiement pour son intrusion sur son domaine. Jess dans quoi es-tu en train de t’embarquer ...
Le maître de cérémonie intervient dans le timing parfait, et commence à prendre en compte les votes.
Sergio profite de ce moment pour attirer mon attention en touchant brièvement mon épaule. En me tournant vers lui, il me passe son téléphone pour que je lise moi-même le message. Il est bien le seul à avoir conserver son téléphone, certes en mode silencieux mais tout de même. Ainsi, je découvre un sms en code de la part de Vittoria, ce qui explique que Sergio me le fasse lire directement. Ma soeur m’informe donc, via mon bras droit, d’un problème avec notre mère ... Réjouissant tout ça. En pleine session du Sénat, au milieu du panier de crabe et de charognard que ce lieu contient, il faudrait que je remette ma mère en place ? Décidément elle n’en loupe pas une pour me pourrir la vie cette vieille harpie.
Je soupire, je n’ai pas le don d’ubiquité, et j’accorde encore un peu de crédibilité à cette scène pour partir à cause d’une pareille broutille. Et je suis curieux de savoir ce que Shidara va bien pouvoir répondre à tout ce qui vient de se dire. Je demande donc à Sergio de s’éclipser et de gérer avec Vittoria ce problème. Je ne doute pas qu’ils sauront résoudre ce début de crise de mère, avant que ça ne prenne des proportions stupides.
Comme à chaque fois, il acquiesce et me laisse ses notes. Il a toujours l’espoir que j’en prenne à sa suite ... Forse un giorno (peut-être un jour). Avant de quitter l’hémicycle il livre son vote, qui sans grande surprise est positif. Globalement, en observant les miens, je vois qu’il y a deux écoles. La première est de suivre mon propre vote, donc pour, soit de s’abstenir comme le fait Jess. Je la sens mitigée sur le sujet depuis le début de la session, son choix ne m’étonne donc pas plus que cela. Ce qui dans le fond est assez logique, beaucoup reste sceptique encore sur mes choix et ma politique, ils préfèrent donc rester prudent.
Le maître de cérémonie propose à Shidara de reprendre la parole, si jamais il a quelque chose à ajouter. Sauf qu’alors que je m’attendais à un retour en force du chef des Shidara, ce n’est pas lui qui reprend la parole.
C’est son hériter, Ahren, l’un des rares membres de ce clan qui me sidère à chaque fois. Ses paroles sont toujours justes et frappantes de vérité. Autant ma confiance peut être limitée vis-à-vis du père, autant je serai plus enclin à en accorder un peu au fils. Je goûte fort peu à ses applaudissements habillés de sarcasme, je suppose qu’il n’est pas totalement en accord avec les nombreuses accusations contre son paternel. Il commence par défendre son père, je ne peux lui jeter la pierre sur ce point ... je n’aurai probablement pas agi autrement à sa place.
Comme à chaque fois, ses paroles sont égales, dénuées d’animosité particulière. Il recentre le débat sur le point central, ce qui n’est pas une mauvaise chose. Parallèlement, il force la main de son père et chef. J’entends d’ici le grincement de dent du doyen. Il n’aime pas l’idée de dévoiler la suite de son jeu, parce que présentement ce n’est probablement pas dans son intérêt. Shidara prend donc la parole, confrontation plus ou moins direct avec son aîné. Je suis curieux d’entendre ses justifications, mais surtout ce qu’il a d’autre à nous apprendre.
Les premières réponses qu’il apporte, bien qu’ayant un goût d’amertume pour lui, sont autant d’explications logiques et rassurantes en un sens. Je dois bien m’avouer de l’idée qu’il ait pu trouver un lycan infecté vivant et faire des expérimentations dessus, m’a traversé l’esprit. Dans le fond, il est bon de savoir qu’il n’est peut-être pas aussi mauvais qu’il ne veut bien le laisser croire. Comme je m’y attendais cependant, Shidara m’envoie un joli retour concernant mon alliance avec des lycans. Il en ignore l’origine et donc spécule sur mes intentions concernant les lycans. Mon cher Shidara si seulement tu savais que cette alliance n’avait à l’origine qu’un but : protéger le petit Kazuo Hatori, très jeune lycan et fils adoptif de Kazuma Hatori, un membre de mon clan.
Le plus transparent ... ouai, admettons pour une fois. C’est vraiment exceptionnel cette transparence, de mon point de vue, je la trouve légèrement opacifiée, mais je ne dois pas être objectif. Son fils le rappelle à l’ordre, et je ne peux qu’y adhérer. La suite ne se fait point attendre. Je m’attendais à ce que la condition d’Asuna Hirano concernant cet homme en particulier coince.
Je ne prétends plus être neutre depuis que j’ai conclu cette alliance. Mais soit, je ne suis en effet pas il suo signore (son seigneur), pour rien au monde je ne le souhaiterai, et je respecte son choix. Quant à sa limite, personnellement elle ne me semble point déplacée. J’en informerai mon alliée, elle fera son choix en connaissance de cause.
Est-ce une nouveauté pour quelqu’un dans cet hémicycle que Shidara ne fasse confiance qu’à très peu de personne en dehors de son clan ? J’en doute. Certes il se place en porte-à-faux, par contre je ne crois pas qu’il n’ait aucun intérêt à être venu. Ce qui m’intrigue nettement plus, c’est de connaitre l’identité de la personne qui a mérité que ce vieux briscard se mette légèrement en danger.
L’impression désagréable qu’il me manque une pièce du puzzle s’installe en moi. Ahren Shidara est un homme intelligent au possible, et Metuselah est loin d’être un imbécile. Je commence à douter de l’utilité réelle de cette session du Sénat. Shidara père ne dit pas tout, et je pense que sa coopération dans cette discussion, et plus largement dans cette affaire, va être plus que réduite à l’avenir. Du moins à notre niveau, celui des vampires. Il n’est pas impossible de penser qu’il agirait différent avec « ses » créations.
La soi-disant mauvaise transition du fils m’interroge ... Qui aurait le plus à gagner avec ce virus ? Malgré ce qu’on peut penser, Metuselah Shidara n’a pas d’intérêt. Après tout, à travers ses paroles j’ai l’impression qu’il considère les lycans, du moins une partie d’entre eux, comme ses enfants. Cet homme a bien des défauts, mais pas celui de ne pas aimer ses enfants.
L’Ordre Reinfield pourrait utiliser ça comme un galop d’essai, voir si leur nouvelle création est efficace et jusqu’à quel point. Leur but serait à terme d’adapter ce virus aux vampires. Ça parait tellement évident ... et justement c’est peut-être trop évident comme solution. Une tierce partie agissant dans l’ombre ? Possible. Le vieux Shidara n’est peut-être en effet par responsable, du moins peut-être pas directement. Ses informations qu’il nous a livré sont très certainement bien protégées, mais il n’est pas à exclure qu’elles aient pu être récupérées par une tierce partie.
J’ai bien peur que ces discussions soulèvent plus de questions qu’elles n’apporteront de réponses ...
Je suis directement interpellé par Yesfir Izbranova, qui à l’inverse de notre homologue japonais, ne voit pas à redire à la condition. Parallèlement, elle souligne qu’elle n’est pas scientifique, donc par spécifiquement impliquée dans les recherches en elle-même. Fort bien, pourtant je soupçonne Asuna Hirano, d’être suffisamment ... excentrique pour souhaiter la rencontrer en personne. Son consentement à la condition de mon alliée louve est, de fait, la bienvenue. La cheffe russe en profite de son déplacement dans l’hémicycle, direction évidente la sortie, pour affirmer qu’elle apporte son soutien à cette entreprise de sauvetage, encore balbutiante.
Savoir qu’elle met à disposition ressources financières et scientifiques pour aider, est une bonne chose. Qu’elle ne souhaite pas intervenir plus, sous le prétexte d’être une princesse ... cela correspond bien au personnage après tout. Son départ ne me surprend pas outre mesure, puisqu’il se fait de façon on ne peut plus poli.
Bien bien bien ... je résume donc : il ne reste plus que Shidara et moi-même en chef de clan présent, Rosalie Archet & Raphael de la Roche représentent les leurs et pour le reste ... quelques senatori mais pas de véritables représentants. Si toutes les questions, et points, qui devaient être abordés ne le sont pas ... j’ai bien peur qu’il n’y ait absolument plus personne pour écouter les derniers. Cette session va se terminer en comité plus que restreint ...
En parlant du représente dans Backloy Ryan, il profite de la fin de parole du doyen pour donner son opinion. Et je dois bien avouer que je le rejoins assez. Nous n’avons aucune légitimité pour condamner le ou les coupables, quel qu’il soit à l’heure actuelle. S’il s’avère que c’est un vampire, le Sénat, si tenté que nous puissions nous mettre tous d’accord, pourrait avoir éventuellement un rôle à jouer ... et encore. De plus comment pourrions-nous garantir la justice pour les autres, si nous ne sommes pas capables de nous la garantir entre nous ? E' meglio se puliamo davanti alla porta principale. (On ferait mieux de nettoyer devant la porte d’entrée.)
Je pense que les lycans devraient pouvoir choisir le jugement à appliquer à ceux et celles ayant répandu parmi eux le virus qui les décime. Même si, compte-tenue de la jeunesse de la race mais aussi du passé de nombre d’entre eux, je doute que le châtiment puisse être clément.
Je me masse légèrement le front. Je crois que je suis en train de flirter avec les limites de ma patience ... C’est fou comment la politique m’épuise. Aller ai-je quelque chose à ajouter à tout ce qui vient de se dire ? Pas totalement, juste répondre à ce très cher Metuselah que la condition qu’il refuse, n’est point de moi mais de mon alliée, remercier son fils pour son intervention à point nommé. Ah si peut-être ...
« - Senatore Shidara, merci d’avoir permis l’éclaircissement de certains points et de recentrer une nouvelle fois ce débat. Nous n’avons que trop tendance à nous écarter du sujet initial. Vos deux phrases favorites sont pertinentes, c’est pourtant la première qui me fait le plus réfléchir. Nous avançons à tâtons, ignorant encore pour l’instant à qui profite cette maladie et le but à atteindre au final. Nous ne pouvons, malheureusement, exclure aucune hypothèse à l’heure d’aujourd’hui. »
Voilà, maintenant que ceci est admis, autant continuer.
« - Signore Shidara, je conçois parfaitement que la condition que j’ai exprimé plutôt lors de cette séance puisse ne point vous convenir. Cependant sachez que ce n’est pas un désidérata de ma part, mais une demande du chef de meute. A aujourd’hui, il ne se sent pas encore prêt à vous faire face, seul à seul. Je lui transmettrai la limite que vous proposez, qui me semble tout à faire correcte. Suite à quoi, ce sera son choix que de venir vers vous, ou non. De plus je vous remercie de votre transparence sur le sujet. Celle-ci vous honore et montre votre bonne volonté. »
Je pense qu’au moins, il comprendra que je veux bien mettre de l’eau dans mon vin ... au moins à son égal.
« - Pour en revenir à la première partie de la seconde interrogation : comment capturer le ou les responsables, j’avoue que je l’ignore. Malgré tout nous disposons tous de suffisamment de ressources pour aider à cette entreprise. Peut-être à travers les Chevaliers de l’Ombre, allié du Signore Ryan, ou des membres respectifs de nos clans envoyer dans ce but expressément. Cela pourrait aussi passer par la transmission des informations aux lycans directement et qu’ils traquent le ou les responsables.
Quant à la punition à leur réserver ... à mon sens, et je vous rejoins Senatore De La Roche, nous ne sommes pas légitimes pour la déterminer. Je ne suis pas dupe, et doute de la clémence d’une sentence décidée par les lycans eux-mêmes, mais ce sont eux justement les plus à même à juger. »
La vérité qui dérange dans le fond est que nous ne sommes pas les acteurs cette fois-ci, mais juste le soutien logistique.
« - En outre, nous ne représentons dans l’absolu qu’un soutien logistique non négligeable. Les lycans sont encore très jeunes et ne disposent pas encore de puissances économiques, scientifiques et relationnelles dont nous avons la jouissance. Comme on dit, Rome ne s’est pas faite en un jour. Il a fallu du temps à nos ancêtres pour bâtir les clans tels que nous les connaissons aujourd’hui. Et il faudra du temps aux meutes de lycans pour s’organiser, et gagner en puissance.
Il n’est pas nécessaire de se précipiter dans des questions futures, qui soulèvent plus d’interrogations et d’hypothèses que de réponses et convictions. Nous ne disposons d’aucune indication ou piste, à ma connaissance, sur le « qui » est responsable. De fait, commencer à rechercher à qui cette situation pourrait profiter, peu importe le plan du profit qu’il soit économique ou politique ou autre. Cela nous éclairera peut-être sur le pourquoi. En parallèle, aider à trouver un remède en collaboration avec les lycans volontaires, ne pourra que faire avancer les choses. »
Je me rassois. Je n’ai rien à dire de plus et bien trop peu d’informations nouvelles à apporter. Dans les faits, je pourrai me retirer de la session et rejoindre la suite des évènements. Pourtant ... je vais rester encore un peu, voir si d’autres informations intéressantes surviennent ou non. Et puis je ne vais pas livrer Jess à Shidara en pâture en l’abandonnant au milieu des requins qu’elle n’a pas l’habitude de côtoyer.
Rapidement je capte un soupire de la part de la petite Lady Lawford. Je pense que l’information que je viens d’offrir l’a faite tiquer. Il est vrai que je me suis tue face à elle et Vilhelm sur le sujet, je ne l’ai d’ailleurs même pas abordé. Cependant, ils auront le droit aux mêmes informations que mes homologues anglophones tout à l’heure. Je leur fais suffisamment confiance pour. Malheureusement ça devra attendre demain. Cette session du Sénat est loin d’être fini et promet même de durer sur la longueur je le crains ...
C’est au tour de Junya Ryan de parler. Comme je le supposais, il partage mon avis sur cette alliance et espère que ça va aider au lien entre nos races. Le temps seul jugera si cela aide ou non. Après quelques mots pour Shidara, son choix de vote et sa consigne pour les siens, il disparait. Il faut dire que bien qu’il me jette un regard entendu, puisque nous allons nous revoir dans la foulée ... le voilà s’éclipsant de façon magistrale et diminue un peu plus le nombre de chef présent. Je ne peux même pas lui jeter la pierre, rêvant moi-même de quitter cet endroit.
Jess qui jusqu’à présent était restée en retrait et très silencieuse, décide de participer au débat. Elle n’y va pas de main morte en invectivant directement et sans détour Shidara. L’Enclave ... parfait, mais tout cela est parfait. Heureusement que cette interrogation est pleine d’ironie et de sous-entendu pour ceux et celles qui peuvent le comprendre. Je doute que l’on soit nombreux à percer la vérité sous l’ironie.
Je ne sais pas si je cautionne à 100% pour autant cette façon de jouer avec le feu. Après observation des senatori, je constate que les réactions sont plutôt pour de la rigolade. Tant mieux, que personne n’y croit vraiment au retour des sorciers. C’est à mon sens plus prudent.
Je sens que Shidara va lui faire payer son audace lorsqu’il demandera paiement pour son intrusion sur son domaine. Jess dans quoi es-tu en train de t’embarquer ...
Le maître de cérémonie intervient dans le timing parfait, et commence à prendre en compte les votes.
Sergio profite de ce moment pour attirer mon attention en touchant brièvement mon épaule. En me tournant vers lui, il me passe son téléphone pour que je lise moi-même le message. Il est bien le seul à avoir conserver son téléphone, certes en mode silencieux mais tout de même. Ainsi, je découvre un sms en code de la part de Vittoria, ce qui explique que Sergio me le fasse lire directement. Ma soeur m’informe donc, via mon bras droit, d’un problème avec notre mère ... Réjouissant tout ça. En pleine session du Sénat, au milieu du panier de crabe et de charognard que ce lieu contient, il faudrait que je remette ma mère en place ? Décidément elle n’en loupe pas une pour me pourrir la vie cette vieille harpie.
Je soupire, je n’ai pas le don d’ubiquité, et j’accorde encore un peu de crédibilité à cette scène pour partir à cause d’une pareille broutille. Et je suis curieux de savoir ce que Shidara va bien pouvoir répondre à tout ce qui vient de se dire. Je demande donc à Sergio de s’éclipser et de gérer avec Vittoria ce problème. Je ne doute pas qu’ils sauront résoudre ce début de crise de mère, avant que ça ne prenne des proportions stupides.
Comme à chaque fois, il acquiesce et me laisse ses notes. Il a toujours l’espoir que j’en prenne à sa suite ... Forse un giorno (peut-être un jour). Avant de quitter l’hémicycle il livre son vote, qui sans grande surprise est positif. Globalement, en observant les miens, je vois qu’il y a deux écoles. La première est de suivre mon propre vote, donc pour, soit de s’abstenir comme le fait Jess. Je la sens mitigée sur le sujet depuis le début de la session, son choix ne m’étonne donc pas plus que cela. Ce qui dans le fond est assez logique, beaucoup reste sceptique encore sur mes choix et ma politique, ils préfèrent donc rester prudent.
Le maître de cérémonie propose à Shidara de reprendre la parole, si jamais il a quelque chose à ajouter. Sauf qu’alors que je m’attendais à un retour en force du chef des Shidara, ce n’est pas lui qui reprend la parole.
C’est son hériter, Ahren, l’un des rares membres de ce clan qui me sidère à chaque fois. Ses paroles sont toujours justes et frappantes de vérité. Autant ma confiance peut être limitée vis-à-vis du père, autant je serai plus enclin à en accorder un peu au fils. Je goûte fort peu à ses applaudissements habillés de sarcasme, je suppose qu’il n’est pas totalement en accord avec les nombreuses accusations contre son paternel. Il commence par défendre son père, je ne peux lui jeter la pierre sur ce point ... je n’aurai probablement pas agi autrement à sa place.
Comme à chaque fois, ses paroles sont égales, dénuées d’animosité particulière. Il recentre le débat sur le point central, ce qui n’est pas une mauvaise chose. Parallèlement, il force la main de son père et chef. J’entends d’ici le grincement de dent du doyen. Il n’aime pas l’idée de dévoiler la suite de son jeu, parce que présentement ce n’est probablement pas dans son intérêt. Shidara prend donc la parole, confrontation plus ou moins direct avec son aîné. Je suis curieux d’entendre ses justifications, mais surtout ce qu’il a d’autre à nous apprendre.
Les premières réponses qu’il apporte, bien qu’ayant un goût d’amertume pour lui, sont autant d’explications logiques et rassurantes en un sens. Je dois bien m’avouer de l’idée qu’il ait pu trouver un lycan infecté vivant et faire des expérimentations dessus, m’a traversé l’esprit. Dans le fond, il est bon de savoir qu’il n’est peut-être pas aussi mauvais qu’il ne veut bien le laisser croire. Comme je m’y attendais cependant, Shidara m’envoie un joli retour concernant mon alliance avec des lycans. Il en ignore l’origine et donc spécule sur mes intentions concernant les lycans. Mon cher Shidara si seulement tu savais que cette alliance n’avait à l’origine qu’un but : protéger le petit Kazuo Hatori, très jeune lycan et fils adoptif de Kazuma Hatori, un membre de mon clan.
Le plus transparent ... ouai, admettons pour une fois. C’est vraiment exceptionnel cette transparence, de mon point de vue, je la trouve légèrement opacifiée, mais je ne dois pas être objectif. Son fils le rappelle à l’ordre, et je ne peux qu’y adhérer. La suite ne se fait point attendre. Je m’attendais à ce que la condition d’Asuna Hirano concernant cet homme en particulier coince.
Je ne prétends plus être neutre depuis que j’ai conclu cette alliance. Mais soit, je ne suis en effet pas il suo signore (son seigneur), pour rien au monde je ne le souhaiterai, et je respecte son choix. Quant à sa limite, personnellement elle ne me semble point déplacée. J’en informerai mon alliée, elle fera son choix en connaissance de cause.
Est-ce une nouveauté pour quelqu’un dans cet hémicycle que Shidara ne fasse confiance qu’à très peu de personne en dehors de son clan ? J’en doute. Certes il se place en porte-à-faux, par contre je ne crois pas qu’il n’ait aucun intérêt à être venu. Ce qui m’intrigue nettement plus, c’est de connaitre l’identité de la personne qui a mérité que ce vieux briscard se mette légèrement en danger.
L’impression désagréable qu’il me manque une pièce du puzzle s’installe en moi. Ahren Shidara est un homme intelligent au possible, et Metuselah est loin d’être un imbécile. Je commence à douter de l’utilité réelle de cette session du Sénat. Shidara père ne dit pas tout, et je pense que sa coopération dans cette discussion, et plus largement dans cette affaire, va être plus que réduite à l’avenir. Du moins à notre niveau, celui des vampires. Il n’est pas impossible de penser qu’il agirait différent avec « ses » créations.
La soi-disant mauvaise transition du fils m’interroge ... Qui aurait le plus à gagner avec ce virus ? Malgré ce qu’on peut penser, Metuselah Shidara n’a pas d’intérêt. Après tout, à travers ses paroles j’ai l’impression qu’il considère les lycans, du moins une partie d’entre eux, comme ses enfants. Cet homme a bien des défauts, mais pas celui de ne pas aimer ses enfants.
L’Ordre Reinfield pourrait utiliser ça comme un galop d’essai, voir si leur nouvelle création est efficace et jusqu’à quel point. Leur but serait à terme d’adapter ce virus aux vampires. Ça parait tellement évident ... et justement c’est peut-être trop évident comme solution. Une tierce partie agissant dans l’ombre ? Possible. Le vieux Shidara n’est peut-être en effet par responsable, du moins peut-être pas directement. Ses informations qu’il nous a livré sont très certainement bien protégées, mais il n’est pas à exclure qu’elles aient pu être récupérées par une tierce partie.
J’ai bien peur que ces discussions soulèvent plus de questions qu’elles n’apporteront de réponses ...
Je suis directement interpellé par Yesfir Izbranova, qui à l’inverse de notre homologue japonais, ne voit pas à redire à la condition. Parallèlement, elle souligne qu’elle n’est pas scientifique, donc par spécifiquement impliquée dans les recherches en elle-même. Fort bien, pourtant je soupçonne Asuna Hirano, d’être suffisamment ... excentrique pour souhaiter la rencontrer en personne. Son consentement à la condition de mon alliée louve est, de fait, la bienvenue. La cheffe russe en profite de son déplacement dans l’hémicycle, direction évidente la sortie, pour affirmer qu’elle apporte son soutien à cette entreprise de sauvetage, encore balbutiante.
Savoir qu’elle met à disposition ressources financières et scientifiques pour aider, est une bonne chose. Qu’elle ne souhaite pas intervenir plus, sous le prétexte d’être une princesse ... cela correspond bien au personnage après tout. Son départ ne me surprend pas outre mesure, puisqu’il se fait de façon on ne peut plus poli.
Bien bien bien ... je résume donc : il ne reste plus que Shidara et moi-même en chef de clan présent, Rosalie Archet & Raphael de la Roche représentent les leurs et pour le reste ... quelques senatori mais pas de véritables représentants. Si toutes les questions, et points, qui devaient être abordés ne le sont pas ... j’ai bien peur qu’il n’y ait absolument plus personne pour écouter les derniers. Cette session va se terminer en comité plus que restreint ...
En parlant du représente dans Backloy Ryan, il profite de la fin de parole du doyen pour donner son opinion. Et je dois bien avouer que je le rejoins assez. Nous n’avons aucune légitimité pour condamner le ou les coupables, quel qu’il soit à l’heure actuelle. S’il s’avère que c’est un vampire, le Sénat, si tenté que nous puissions nous mettre tous d’accord, pourrait avoir éventuellement un rôle à jouer ... et encore. De plus comment pourrions-nous garantir la justice pour les autres, si nous ne sommes pas capables de nous la garantir entre nous ? E' meglio se puliamo davanti alla porta principale. (On ferait mieux de nettoyer devant la porte d’entrée.)
Je pense que les lycans devraient pouvoir choisir le jugement à appliquer à ceux et celles ayant répandu parmi eux le virus qui les décime. Même si, compte-tenue de la jeunesse de la race mais aussi du passé de nombre d’entre eux, je doute que le châtiment puisse être clément.
Je me masse légèrement le front. Je crois que je suis en train de flirter avec les limites de ma patience ... C’est fou comment la politique m’épuise. Aller ai-je quelque chose à ajouter à tout ce qui vient de se dire ? Pas totalement, juste répondre à ce très cher Metuselah que la condition qu’il refuse, n’est point de moi mais de mon alliée, remercier son fils pour son intervention à point nommé. Ah si peut-être ...
« - Senatore Shidara, merci d’avoir permis l’éclaircissement de certains points et de recentrer une nouvelle fois ce débat. Nous n’avons que trop tendance à nous écarter du sujet initial. Vos deux phrases favorites sont pertinentes, c’est pourtant la première qui me fait le plus réfléchir. Nous avançons à tâtons, ignorant encore pour l’instant à qui profite cette maladie et le but à atteindre au final. Nous ne pouvons, malheureusement, exclure aucune hypothèse à l’heure d’aujourd’hui. »
Voilà, maintenant que ceci est admis, autant continuer.
« - Signore Shidara, je conçois parfaitement que la condition que j’ai exprimé plutôt lors de cette séance puisse ne point vous convenir. Cependant sachez que ce n’est pas un désidérata de ma part, mais une demande du chef de meute. A aujourd’hui, il ne se sent pas encore prêt à vous faire face, seul à seul. Je lui transmettrai la limite que vous proposez, qui me semble tout à faire correcte. Suite à quoi, ce sera son choix que de venir vers vous, ou non. De plus je vous remercie de votre transparence sur le sujet. Celle-ci vous honore et montre votre bonne volonté. »
Je pense qu’au moins, il comprendra que je veux bien mettre de l’eau dans mon vin ... au moins à son égal.
« - Pour en revenir à la première partie de la seconde interrogation : comment capturer le ou les responsables, j’avoue que je l’ignore. Malgré tout nous disposons tous de suffisamment de ressources pour aider à cette entreprise. Peut-être à travers les Chevaliers de l’Ombre, allié du Signore Ryan, ou des membres respectifs de nos clans envoyer dans ce but expressément. Cela pourrait aussi passer par la transmission des informations aux lycans directement et qu’ils traquent le ou les responsables.
Quant à la punition à leur réserver ... à mon sens, et je vous rejoins Senatore De La Roche, nous ne sommes pas légitimes pour la déterminer. Je ne suis pas dupe, et doute de la clémence d’une sentence décidée par les lycans eux-mêmes, mais ce sont eux justement les plus à même à juger. »
La vérité qui dérange dans le fond est que nous ne sommes pas les acteurs cette fois-ci, mais juste le soutien logistique.
« - En outre, nous ne représentons dans l’absolu qu’un soutien logistique non négligeable. Les lycans sont encore très jeunes et ne disposent pas encore de puissances économiques, scientifiques et relationnelles dont nous avons la jouissance. Comme on dit, Rome ne s’est pas faite en un jour. Il a fallu du temps à nos ancêtres pour bâtir les clans tels que nous les connaissons aujourd’hui. Et il faudra du temps aux meutes de lycans pour s’organiser, et gagner en puissance.
Il n’est pas nécessaire de se précipiter dans des questions futures, qui soulèvent plus d’interrogations et d’hypothèses que de réponses et convictions. Nous ne disposons d’aucune indication ou piste, à ma connaissance, sur le « qui » est responsable. De fait, commencer à rechercher à qui cette situation pourrait profiter, peu importe le plan du profit qu’il soit économique ou politique ou autre. Cela nous éclairera peut-être sur le pourquoi. En parallèle, aider à trouver un remède en collaboration avec les lycans volontaires, ne pourra que faire avancer les choses. »
Je me rassois. Je n’ai rien à dire de plus et bien trop peu d’informations nouvelles à apporter. Dans les faits, je pourrai me retirer de la session et rejoindre la suite des évènements. Pourtant ... je vais rester encore un peu, voir si d’autres informations intéressantes surviennent ou non. Et puis je ne vais pas livrer Jess à Shidara en pâture en l’abandonnant au milieu des requins qu’elle n’a pas l’habitude de côtoyer.
"Apaisement et dialogue"
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Ven 8 Mar 2019 - 23:43
Les Sept Dracula
Feat Metuselah Shidara, Yesfir Ibranova, Raphaël de La Roche, Alessio Di Altiero, Sarah F. Lawford, Rosalie Archet, Bradley Dwigth Hodgkin, Junya Ryan & Sergio Galardi
L’espace d’une seconde, aussi fugace fût-elle, la lueur dans les yeux du Shidara me paralysait. Venais-je de tendre le bâton pour me faire battre? Sans doute. Je balaye l’auditoire du regard, trop peu s’étaient intéressés à mes mots mais pourtant, j’avais l’amer sentiment que ma plaisanterie en avait réveillé plus d’un. Je m’attendais à un violent revers verbal de la part du vampire ancestral mais le hasard m’épargna, pour le moment. Le temps du vote était venu et alors que je disparaissais derrière Alessio-sama, je tentais de rester impassible, pourtant, certains regards, dont je me serais bien passée persistés. Tant pis, il était trop tard pour faire machine arrière et garder mes lèvres scellées.
Je remarquais cependant un échange très bref entre mon maître et Sergio. Ce dernier, après avoir donné son vote nous quitta. Cela semblait important mais je n’avais pas l’impression que cela ait un lien direct avec l’affaire que nous traitions aujourd’hui. Cependant, l’intervention d’une énième personne attira plus ou moins mon attention. C’est plutôt la réaction naturelle sur les traits de Metuselah qui captait mon regard qui pouvait bien être ce jeune homme pour ainsi faire réagir le vieux scélérat avant même qu’il ne commence à parler? Il m’offrit rapidement la réponse. Ahren Shidara. Qui pouvait-il être d’autre? Et alors que le début de son intervention semblait aller orienté pour soutenir son père, je sentais quelque chose de plus profond. Il n’était pas là pour le soutenir, ça non. Et alors que je me perdais dans une multitude de question quant à la relation entre ces deux hommes, je loupais quelque chose qui finit par pousser l’accusé à être plus loquace, du moins comme il était attendu. Je frémis cependant lorsqu’il souligna un fait que j’étais en doute la seule à pouvoir comprendre parfaitement. Je n’étais pas certaine que le terme “mériter” était approprié ici mais je n’en restais pas moins surprise. N’est-ce pas le desservir davantage que d’annoncer cela? D’où lui venait cette transparence? Avouer de but en blanc que quelqu’un avait pu obtenir cela de lui? Bien entendu, je me tassais de plus en plus dans mon fauteuil, cachant presque mon visage derrière ma main pour couvrir mes joues rouges. Pitié, qu’on en finisse et que je m’éloigne de toutes ces sangsues le plus vite possible mais surtout du sang pur à bout de patience.
Dans mon mutisme, je lançais un regard vers mon meilleur ami pour y trouver un quelconque réconfort, ou à l’inverse lui lancer un regard signification alors qu’il venait limite de se faire insulter, manquant donc le départ précipité et bienvenue de la maîtresse de Russie. Je notais bien son visage, consciente que nous serions amenées à nous rencontrer un jour ou l’autre. J’en avais froid dans le dos d’avance. Raphaël attira de nouveau les projecteurs sur lui. Il était certe très habile mais n’avais-je pas le droit de souhaiter qu’il se taise et éviter de se faire remarquer parce le Père des lycans? La politique… quelle plaie. Il avait cependant raison, j’étais toute d’accord avec ses propos, pas étonnant, puisque nous avions tous deux préférer s’abstenir de voter. Mais il avait raison, nous n’étions pas là pour juger les coupables… je crois ne pas me tromper en annonçant qu’il y avait plus urgent en la matière. Et puis, qui pouvait porter un tel jugement? Qui était habilité à tenir un tel tribunal? Personne, surtout chez les vampires n’étaient impartials, tous avaient des billes à jouer dans cette terrible partie. C’était encore là un cruel résumé quant à l'existence des lycans. Pourquoi les intérêts personnels des uns et des autres, des “puissants” écrasent ceux qui ne leur sont pas égaux ou supérieurs?
Si l’on me posait la question, je dirais qu’une séance au sénat était un exercice des plus difficiles. Une minorité d’entre nous semblaient encore prêter attention à ce qui pouvait se dire mais le sujet n’étant plus vraiment centré sur la principale cause de notre réunion. Le virus. Si l’on pouvait me faire croire que le créateur du virus, parce que j’étais certaine que ce n’était pas naturel, ou alors je pourrais dire que je serais cruellement déçue par l’intelligence et la technique du chef Shidara. Il était bien pire que l’image dépeinte pour illustrer Dieu. Dieu avait créé des êtres imparfaits, Shidara lui, n’aurait jamais fait cela. Non.
Alessio-sama confirma mes pensées, la progéniture du roi des ténèbres n’avait pas fait un lapsus plutôt, s’interrogeant sur les bénéfices d’un tel chaos. Cette maladie n’était pas née du hasard et qui pouvait seulement en imaginer les conséquences? J’étais de plus satisfaite d’entre mon chef se joindre à l’avis de Raphaël. J’avoue avoir douté un instant, sortant de mes souvenirs récents ma première impression sur le prince italien. J’étais sincèrement soulagée et retrouvais justement mes propres pensées dans ses propos. Je me suis alors détendue, me rappelant tout simplement qu’Alessio Di Alterio n’était pas n’importe qui. Pour ne pas réduire davantage ma durée de vie, je décidais de me taire, Raphael et Alessio-sama étant tombé parfaitement juste sur ce que j’aurais pu ajouter, avec intelligence cette fois.
Alors que j’étais certaine qu’il profiterait de ces derniers mots pour prendre congés, il s’était simplement rassit. J’osais croire que c’était en partie pour moi. Qui sait ce qui m’attendait désormais… Surtout que je sentais depuis un moment déjà les prunelles insistante sur ma personne d’Ahren Shidara. Nous échangeâmes en silence, j’étais pourtant très inquiète, j’avais vu l’expression de son visage sur celui de son paternel, cela n'augurait rien de bon pour moi. C’était cependant inexplicable que le fils n’ait pas ouvertement interroger le père sur cette mystérieuse personne qui avait “mérité” , à mon immense malchance, cette intention.
Je n'attendais qu'une chose désormais, la sentence de Metuselah parce qu'il me ferrait payer cela. Encore un bon coup de pression… Bravo Jess...
Je remarquais cependant un échange très bref entre mon maître et Sergio. Ce dernier, après avoir donné son vote nous quitta. Cela semblait important mais je n’avais pas l’impression que cela ait un lien direct avec l’affaire que nous traitions aujourd’hui. Cependant, l’intervention d’une énième personne attira plus ou moins mon attention. C’est plutôt la réaction naturelle sur les traits de Metuselah qui captait mon regard qui pouvait bien être ce jeune homme pour ainsi faire réagir le vieux scélérat avant même qu’il ne commence à parler? Il m’offrit rapidement la réponse. Ahren Shidara. Qui pouvait-il être d’autre? Et alors que le début de son intervention semblait aller orienté pour soutenir son père, je sentais quelque chose de plus profond. Il n’était pas là pour le soutenir, ça non. Et alors que je me perdais dans une multitude de question quant à la relation entre ces deux hommes, je loupais quelque chose qui finit par pousser l’accusé à être plus loquace, du moins comme il était attendu. Je frémis cependant lorsqu’il souligna un fait que j’étais en doute la seule à pouvoir comprendre parfaitement. Je n’étais pas certaine que le terme “mériter” était approprié ici mais je n’en restais pas moins surprise. N’est-ce pas le desservir davantage que d’annoncer cela? D’où lui venait cette transparence? Avouer de but en blanc que quelqu’un avait pu obtenir cela de lui? Bien entendu, je me tassais de plus en plus dans mon fauteuil, cachant presque mon visage derrière ma main pour couvrir mes joues rouges. Pitié, qu’on en finisse et que je m’éloigne de toutes ces sangsues le plus vite possible mais surtout du sang pur à bout de patience.
Dans mon mutisme, je lançais un regard vers mon meilleur ami pour y trouver un quelconque réconfort, ou à l’inverse lui lancer un regard signification alors qu’il venait limite de se faire insulter, manquant donc le départ précipité et bienvenue de la maîtresse de Russie. Je notais bien son visage, consciente que nous serions amenées à nous rencontrer un jour ou l’autre. J’en avais froid dans le dos d’avance. Raphaël attira de nouveau les projecteurs sur lui. Il était certe très habile mais n’avais-je pas le droit de souhaiter qu’il se taise et éviter de se faire remarquer parce le Père des lycans? La politique… quelle plaie. Il avait cependant raison, j’étais toute d’accord avec ses propos, pas étonnant, puisque nous avions tous deux préférer s’abstenir de voter. Mais il avait raison, nous n’étions pas là pour juger les coupables… je crois ne pas me tromper en annonçant qu’il y avait plus urgent en la matière. Et puis, qui pouvait porter un tel jugement? Qui était habilité à tenir un tel tribunal? Personne, surtout chez les vampires n’étaient impartials, tous avaient des billes à jouer dans cette terrible partie. C’était encore là un cruel résumé quant à l'existence des lycans. Pourquoi les intérêts personnels des uns et des autres, des “puissants” écrasent ceux qui ne leur sont pas égaux ou supérieurs?
Si l’on me posait la question, je dirais qu’une séance au sénat était un exercice des plus difficiles. Une minorité d’entre nous semblaient encore prêter attention à ce qui pouvait se dire mais le sujet n’étant plus vraiment centré sur la principale cause de notre réunion. Le virus. Si l’on pouvait me faire croire que le créateur du virus, parce que j’étais certaine que ce n’était pas naturel, ou alors je pourrais dire que je serais cruellement déçue par l’intelligence et la technique du chef Shidara. Il était bien pire que l’image dépeinte pour illustrer Dieu. Dieu avait créé des êtres imparfaits, Shidara lui, n’aurait jamais fait cela. Non.
Alessio-sama confirma mes pensées, la progéniture du roi des ténèbres n’avait pas fait un lapsus plutôt, s’interrogeant sur les bénéfices d’un tel chaos. Cette maladie n’était pas née du hasard et qui pouvait seulement en imaginer les conséquences? J’étais de plus satisfaite d’entre mon chef se joindre à l’avis de Raphaël. J’avoue avoir douté un instant, sortant de mes souvenirs récents ma première impression sur le prince italien. J’étais sincèrement soulagée et retrouvais justement mes propres pensées dans ses propos. Je me suis alors détendue, me rappelant tout simplement qu’Alessio Di Alterio n’était pas n’importe qui. Pour ne pas réduire davantage ma durée de vie, je décidais de me taire, Raphael et Alessio-sama étant tombé parfaitement juste sur ce que j’aurais pu ajouter, avec intelligence cette fois.
Alors que j’étais certaine qu’il profiterait de ces derniers mots pour prendre congés, il s’était simplement rassit. J’osais croire que c’était en partie pour moi. Qui sait ce qui m’attendait désormais… Surtout que je sentais depuis un moment déjà les prunelles insistante sur ma personne d’Ahren Shidara. Nous échangeâmes en silence, j’étais pourtant très inquiète, j’avais vu l’expression de son visage sur celui de son paternel, cela n'augurait rien de bon pour moi. C’était cependant inexplicable que le fils n’ait pas ouvertement interroger le père sur cette mystérieuse personne qui avait “mérité” , à mon immense malchance, cette intention.
Je n'attendais qu'une chose désormais, la sentence de Metuselah parce qu'il me ferrait payer cela. Encore un bon coup de pression… Bravo Jess...
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Sam 9 Mar 2019 - 0:37
Les Sept Dracula
Feat Metuselah Shidara, Yesfir Ibranova, Raphaël de La Roche, Alessio Di Altiero, Jess Duchannes, Sarah F. Lawford, Rosalie Archet, Bradley Dwigth Hodgkin et Junya Ryan
Alors que le cirque continuait sous les yeux de la demoiselle, Junya Ryan, qui se trouvait juste devant elle, se leva et annonça son départ de l’assemblée. La Duchesse était à la fois outrée et amusée de ce comportement. En soit, elle comprenait parfaitement pourquoi ce dernier ne désirait pas rester. Au final, cela ressemblait juste à une énorme farce… Et une belle perte de temps. Elle avait encore toutefois bien trop de bienséance pour se permettre de l’imiter. En plus, Raphaël serait alors celui qui représenterait le clan. Et vu que ce dernier n’était pas dans les meilleures dispositions, elle s’en serait voulu de le laisser seul ainsi.
Cette action provoqua une très belle agitation dans l’assistance et la dénommée Jess Duchannes en profita pour embraser un peu plus la foule. Une véritable représentation théâtrale, pleine de rebondissement ! La dame aurait payé son entrée qu’elle en aurait eu pour son argent. Un véritable divertissement. Ce qui était juste effarant en repensant à quel point cette réunion aurait dû se montrer sérieuse. Cela ne démontrait que la réalité des relations vampiriques : Cachoteries, tromperies, coups bas et démonstrations théâtrales.
En parlant de ça, la Duchesse nota la mention d’une certaine Enclave. Encore une chose inconnue pour la Duchesse. Elle constata que les plus vieux sénateurs rigolaient quand qu’autres, les plus jeunes, fronçaient les sourcils. Surement était-elle trop jeune pour comprendre. Une chose était sûre : Raphaël savait de quoi il était question. Il suffisait de le voir à sa tête. La Duchesse se promit de lui tirer les vers du nez plus part, quand ils seraient en tête-à-tête. Par contre, elle avait raté le regard de Shidara, sinon, elle n’aurait pas vu à quel point cette simple information était loin d’être anodine.
Le pauvre Maitre de Cérémonie tenta et réussit tant bien que mal de récupérer le calme dans l’amphithéâtre pour lancer les premiers votes. Sans cérémonie, Sarah lève la main quand on demande qui est pour aider les Lycans, montrant ce qu’elle comptait bien faire dans les jours à venir. Quelle que soit la décision prise par cette assemblée, Sarah allait œuvrer dans ce sens avec l’aide d’Alessio et de Vilhelm.
Contre tout attente, ce n’est pas Metuselah Shidara, mais son fils qui reprit les rênes de l’audience. Il se leva, élégant, bien habillé, faisant preuve de bienséance… Mis à part dans le ton. Son regard balaya la salle et Sarah put voir à quel point le fils était différent du père. Voilà bien une information que personne ne lui avait transmis.
Ce qui se passa par la suite renversa tous les sénateurs présents. Une confrontation directe entre Metuselah Shidara et son propre fils. Et, hélas pour le père, celui-ci emporta cette manche, obligeant le sénior à dire plus qu’il ne voulait en dire. Comment ? Mystère ! Le fils devait posséder un sacré pouvoir. Peut-être même que ce dernier était passif, comme la chance de la Duchesse. Contrairement à son père, la Duchesse se promit de s’intéresser de plus près à Ahren Shidara.
Pour revenir à la conversation, si ce n’était pas encore évident que Shidara Sénior avait des choses à cacher, ce n’était plus le cas. Et il ne ferait rien si cela ne lui en était pas un minimum profitable. Toutefois, était-ce raisonnable d’accepter sa proposition ? Seul l’avenir pouvait le dire. Encore une chose avec laquelle elle allait surement discuter avec Alessio dans les prochains jours. Autant prévoir une soirée, à ce rythme.
La confrontation père-fils se termina sur une transition. Une tentative de faire changer un peu le focus des personnes ici présentes. Yesfir Ibranova en profita pour se lever et pour saluer l’assistance. Elle signala qu’elle mettrait en place des ressources pour aider mais qu’elle ne pourrait rien faire de plus. Présenté comme elle l’avait fait, c’était une proposition raisonnable. Une sorte de compromis, dirons-nous.
Raphaël souligna un point qui sembla tout à fait légitime à Sarah. En effet, c’était peut-être un peu présomptueux que le Sénat se place en juge par rapport aux créateurs du virus lycan. Elle acquiesça silencieusement à ce fait, encore plus quand ce fut au tour d’Alessio de parler. Mais elle n’ajouta rien. Déjà parce que tout avait été dit pour elle, actuellement, et qu’elle n’avait aucune question à poser.
Cette action provoqua une très belle agitation dans l’assistance et la dénommée Jess Duchannes en profita pour embraser un peu plus la foule. Une véritable représentation théâtrale, pleine de rebondissement ! La dame aurait payé son entrée qu’elle en aurait eu pour son argent. Un véritable divertissement. Ce qui était juste effarant en repensant à quel point cette réunion aurait dû se montrer sérieuse. Cela ne démontrait que la réalité des relations vampiriques : Cachoteries, tromperies, coups bas et démonstrations théâtrales.
En parlant de ça, la Duchesse nota la mention d’une certaine Enclave. Encore une chose inconnue pour la Duchesse. Elle constata que les plus vieux sénateurs rigolaient quand qu’autres, les plus jeunes, fronçaient les sourcils. Surement était-elle trop jeune pour comprendre. Une chose était sûre : Raphaël savait de quoi il était question. Il suffisait de le voir à sa tête. La Duchesse se promit de lui tirer les vers du nez plus part, quand ils seraient en tête-à-tête. Par contre, elle avait raté le regard de Shidara, sinon, elle n’aurait pas vu à quel point cette simple information était loin d’être anodine.
Le pauvre Maitre de Cérémonie tenta et réussit tant bien que mal de récupérer le calme dans l’amphithéâtre pour lancer les premiers votes. Sans cérémonie, Sarah lève la main quand on demande qui est pour aider les Lycans, montrant ce qu’elle comptait bien faire dans les jours à venir. Quelle que soit la décision prise par cette assemblée, Sarah allait œuvrer dans ce sens avec l’aide d’Alessio et de Vilhelm.
Contre tout attente, ce n’est pas Metuselah Shidara, mais son fils qui reprit les rênes de l’audience. Il se leva, élégant, bien habillé, faisant preuve de bienséance… Mis à part dans le ton. Son regard balaya la salle et Sarah put voir à quel point le fils était différent du père. Voilà bien une information que personne ne lui avait transmis.
Ce qui se passa par la suite renversa tous les sénateurs présents. Une confrontation directe entre Metuselah Shidara et son propre fils. Et, hélas pour le père, celui-ci emporta cette manche, obligeant le sénior à dire plus qu’il ne voulait en dire. Comment ? Mystère ! Le fils devait posséder un sacré pouvoir. Peut-être même que ce dernier était passif, comme la chance de la Duchesse. Contrairement à son père, la Duchesse se promit de s’intéresser de plus près à Ahren Shidara.
Pour revenir à la conversation, si ce n’était pas encore évident que Shidara Sénior avait des choses à cacher, ce n’était plus le cas. Et il ne ferait rien si cela ne lui en était pas un minimum profitable. Toutefois, était-ce raisonnable d’accepter sa proposition ? Seul l’avenir pouvait le dire. Encore une chose avec laquelle elle allait surement discuter avec Alessio dans les prochains jours. Autant prévoir une soirée, à ce rythme.
La confrontation père-fils se termina sur une transition. Une tentative de faire changer un peu le focus des personnes ici présentes. Yesfir Ibranova en profita pour se lever et pour saluer l’assistance. Elle signala qu’elle mettrait en place des ressources pour aider mais qu’elle ne pourrait rien faire de plus. Présenté comme elle l’avait fait, c’était une proposition raisonnable. Une sorte de compromis, dirons-nous.
Raphaël souligna un point qui sembla tout à fait légitime à Sarah. En effet, c’était peut-être un peu présomptueux que le Sénat se place en juge par rapport aux créateurs du virus lycan. Elle acquiesça silencieusement à ce fait, encore plus quand ce fut au tour d’Alessio de parler. Mais elle n’ajouta rien. Déjà parce que tout avait été dit pour elle, actuellement, et qu’elle n’avait aucune question à poser.
"Break and Restart"
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Jeu 14 Mar 2019 - 15:10
J’observai Junya Ryan partir avec un sourire amusé teinté d’envie. Il avait un sacré culot, mais ça faisait partie des choses que j’appréciais chez lui. Je ne pouvais pas lui donner tort en tout cas. Cette discussion n’allait nulle part. Je serais bien partie également, mais je me devais de rester pour faire un rapport à Bradley de la suite des évènements, puisqu’il était parti aussitôt après son petit discours, me laissant en plan au milieu de cette ennuyeuse assemblée. Il allait me le payer… Ça, c’était certain. Combien de propositions Shidara avait-il dit qu’il avait ? Trois ? Et la première était encore débattue. On n’était pas sortis de l’auberge.
Mademoiselle Duchannes, qui n’avait rien dit jusqu’à maintenant, se leva. Je n’étais pas certaine que tous l’entendirent parler, car son ton était beaucoup moins fort que ceux des autres, et les aristocrates étaient occupés à s’indigner du départ prématuré de Monsieur Ryan. Soit elle n’était pas habituée à parler devant une telle assemblée et dosait mal sa voix, soit elle avait attendu le moment propice pour lui parler sans que tout le monde y fît attention. Elle avait un sacré cran pour s’adresser directement à un chef du clan comme Metuselah lors de son premier jour au Sénat. Ça me plaisait bien. Je me demandais si elle ne le connaissait pas déjà personnellement, cela dit. Et autre chose attira mon attention. L’Enclave ? Cela m’évoquait vaguement quelque chose. Brad m’avait raconté des histoires sur les sorciers aujourd’hui disparus. Pourquoi en parler maintenant ? Son ton était plutôt ironique, laissant penser qu’elle plaisantait, comme si elle suggérait qu’il faudrait le retour d’une ancienne civilisation disparue. J’étais plutôt encline à le croire, et je n’en aurais pas douté si cela avait été un autre vampire de l’assemblée qui en avait parlé. Cependant, elle était bien jeune pour parler aussi naturellement de quelque chose qui avait disparu des siècles avant sa naissance. Je rangeai ce léger doute dans ma tête pour en glisser deux mots à mon chef de clan. Ce n’était probablement qu’une plaisanterie, mais je ne préférais pas laisser passer quoi que ce soit qui pourrait être important. Je n’avais jamais vu un tel regard chez Metuselah. Il faisait froid dans le dos. Il n’avait pas réagi ainsi aux remontrances précédentes, ce qui me faisait penser qu’il savait parfaitement de quoi elle parlait. Un ancien conflit avec les sorciers peut-être ? En tout cas, j’espérais que Di Altiero prendrait soin de mettre à l’abri sa protégée. Il aurait été dommage qu’elle disparût dans la nuit.
Le maître de cérémonie, qui ne devait pas avoir remarqué Mademoiselle Duchannes, profita de la pause dans le débat provoqué par le départ de Junya Ryan pour prendre la parole, l’air soulagé. Le pauvre. Il n’était pas vraiment fait pour diriger une telle séance. Avait-il commis une faute pour que ce bon vieux Von Reizel lui donnât ce rôle ? Il n’avait pas l’air d’être du genre à le réclamer. Les soixante-douze vampires votèrent et le résultat tomba : pour. Je dois avouer que je ne m’y attendais pas. Les vampires se faisaient décidément de plus en plus progressifs. J’étais assez surprise d’ailleurs que Shidara votât pour aider les lycans. La question était étrangement tournée de sa part, de base. J’aurais cru qu’il aurait demandé si nous devions chercher un remède, ou trouver la source de cette étrange maladie. Selon Bradley, le chef japonais n’avait pas vraiment fait preuve de compassion à l’égard des lycans, jusqu’à maintenant, et c’était un doux euphémisme. Pourquoi vouloir les « aider », d’un coup ? Etait-ce une manière d’attirer les votes ?
Un homme prit la parole juste derrière Metuselah Shidara. Je supposais qu’il s’agissait de son fils. La ressemblance n’y laissait guère de doute. Il y avait eu beaucoup de reproches, c’était vrai. Cependant, je trouvais que le doyen l’avait bien cherché. Les clans qui n’avaient pas participé à la création des lycans avaient accusés le coup, pour certains parce qu’ils n’avaient pas été conviés, pour d’autres parce que ces actes leurs paraissaient affreux, et enfin pour les derniers parce qu’une arme incontrôlable avait été lâchée dans la nature. Personne n’était bien disposé envers les créateurs des lycans. Shidara partait donc mal dès le début. Le ton de sa convocation avait plus encore placé les Sénateurs dans de mauvaises dispositions, transformant presque cette réunion en procès. Pour ma part, je ne pouvais le reprocher aux accusateurs, d’autant plus qu’ils avaient raison et – point non négligeable – que c’était fort distrayant. Qu’il en rît ou pas, il me paraissait essentiel qu’un fauteur de trouble entendît ce que les autres pensaient de ses actes lourds de conséquence. C’était Izbranova qui s’en tirait bien. Bradley m’avait affirmé que les rumeurs disant qu’elle avait participé était tout ce qu’il y avait de plus vrai, mais elle avait été si soigneuse qu’aucune preuve ne subsistait. Il ne pouvait donc y avoir de réelle accusation. Toute attaque personnelle pourrait être considérée comme de la diffamation. Je ne pouvais m’empêcher de trouver cela magistral de sa part. C’était une excellente politicienne.
Shidara sembla céder à son fils. Je faillis lever les yeux au ciel lorsqu’il parla de la différence entre « faire » et « désirer ». L’excuse semblait ridicule. L’Ordre Renfield n’avait aucun moyen de forcer un chef de clan à apporter ainsi son aide à leur projet. S’il avait participé, c’était parce qu’il l’avait décidé en son âme et conscience. Peu importaient les raisons. Je n’avais d’ailleurs aucun désir de les connaître. Seul le résultat était important. Une fois de plus, je laissais couler le blabla scientifique. Du sang, c’était tout ce qu’il lui fallait, non ? Lui en donner ne pourrait pas avoir d’impact négatif. Seule de bonnes choses pourrait en sortir. Je décidai de réclamer à Bradley le précieux sésame.
Je faillis revenir sur ma décision quand il se lança dans un discours méprisant à propos des gens qui appréciaient la compagnie des lycans. Ne concevait-il pas qu’on pût juste se lier d’amitié avec un lycan, sans avoir besoin de raison particulière ? Je n’avais absolument pas besoin de cela pour me sentir bien dans ma peau. Ce n’était pas moi qui avais des choses à me reprocher. Ma relation avec Ôka n’avait de compliqué que de vieux souvenirs d’enfance. Ma conscience allait très bien. En tout cas, sur ce sujet. Merci. Je lui jetai un regard noir. Le plus transparent du Sénat, j’avais un gros doute aussi. S’il se montrait transparent, il avait une bien étrange manière de le faire. Affreusement alambiquée.
Il désirait travailler seul. Soit. Il n’y avait personne de plus calé sur le sujet que lui et les scientifiques de son clan, après tout. Qu’il se démerdât avec le problème. Il aurait été utile par contre, de faire part de ses intentions aux autres clans, pour une meilleure optimisation des mesures prises. Pour ce qui était de renouer avec les lycans, ce n’était pas à notre clan d’en décider. Je ne connaissais qu’Ôkamiro, et promesse ou pas, il était hors de question que je le renvoie entre les griffes des Shidara.
Ce fut au tour d’Izbranova de quitter le Sénat, après s’être engagée à fournir les ressources dont nous pourrions avoir besoin, mais pas. l’intervention directe de son clan. C’était déjà généreux de sa part. Je l’observai se lever magistralement en souriant. Elle avait entièrement raison, bien entendu. Que n’aurais-je donné pour pouvoir la suivre à l’instant et quitter la pièce ? Quand elle sortit, je me sentis un peu étrange, cela dit. Elle venait de se retirer de l’affaire en promettant le minimum. N’aurais-je pas du attendre plus de sa part ? N’aurais-je pas dû ressentir de l’agacement, sachant qu’elle avait participé à la création des lycans, lorsqu’elle refusait ainsi de s’impliquer ?
Raphaël reprit la parole. Je soupirai discrètement. Beaucoup trop de politiquement correct. Je m’en fichais de qui punissait les coupables, tant qu’ils étaient punis. La justice humaine ne pouvait intervenir dans cette affaire et les lycans n’avaient pas de justice organisée à proprement parler. De ce que j’en savais, ce n’étaient pas des tendres et je les voyais mal opposer une résistance à la mort de ceux qui avaient causé autant de torts à leurs meutes. Rendre fou des gens capables de décapiter un vampire d’un coup de patte nous impliquait largement dans cette histoire. L’affaire se réglerait comme elle se réglerait. Voilà tout. Ceux qui avaient répandu ce virus avaient gravement pêché. S’ils venaient à mourir, c’est que Dieu en aurait décidé ainsi.
Nous en arrivâmes ensuite à la question réellement importante : comment trouver les responsables. C’était ce que Brad avait l’intention de voir lors de la réunion en plus petit comité après la séance. Di Altiero appuya les dires de Raphaël mettant fin à la convergence de nos avis. Nous ne pouvions pas nous accorder sur tout finalement. Pendant ce temps, j’échangeais rapidement avec Bradley par messages interposés. BradleyAujourd'huiIl faudrait donner un échantillon de sang à Shidara pour qu’il puisse faire une antidote.01:12 ReçuQu’il aille se faire mettre.01:14Ne sois pas ridicule. Tu sais autant que moi qu’il est le mieux placé pour le faire.01:14 ReçuIl les a créé. Il peut aller se chercher du sang.01:14Tu veux faire perdre du temps à tout le monde ?01:14 ReçuShidara nous a mis dans la merde. Il mérite d’avoir le nez dedans.01:15Et tu veux descendre au même niveau que lui ?01:15 ReçuJe lui donne une chance. Une seule fiole.01:15
Je soupirai. Il fallait prendre des pincettes quand il s’agissait de « collaborer » avec les Shidara, sans quoi Bradley se braquait aussitôt. C’était même surprenant d’avoir reçu son autorisation aussi rapidement. Je me levai.
« Bien, je ne pense pas qu’on puisse vraiment débattre de quoi faire des coupables tant qu’on ne saura pas de qui il s’agit. S’ils se défendent, les tuer serait le plus simple. S’ils se rendent, nous aurons tout le temps de décider comment procéder. Quoi qu’il en soit, je m’engage au nom de Bradley à fournir une fiole de sang de lycan contaminé à Monseigneur Shidara. Vous avez eu la garantie tout à l’heure que nous avions la possibilité de le faire. J’espère que vous nous tiendrez au courant de vos avancées. De notre côté, nous allons œuvrer pour trouver le responsable. »
Je sous-entendais bien entendu que la réunion après la séance dont nous avions prévenu Di Altiero et Ryan servirait ce dessein.
Le Narrateur#100093#100093#100093#100093#100093
Vieux sage
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Jeu 14 Mar 2019 - 22:58
Sénat
« Hémicycle »
Soudain, la porte s’entrouvre et un homme descend rapidement les escaliers pour aller parler à l’oreille du maître de cérémonie qui se fige, l’air estomaqué. Il lui faut quelques secondes pour se reprendre, l’air mal à l’aise.
« Messeigneurs, Mesdames, Messieurs, je crains que vous ne désiriez interrompre la séance pour une affaire plus urgente. Il semblerait qu’un cadavre de lycan resté sous sa forme lupine vient d’être découvert par un vampire à quelques kilomètres dans le quartier. On m’a rapporté qu’il n’avait pas cicatrisé. »
En effet, en vous concentrant, vous sentez de discrets effluves de sang provenant de la porte grande ouverte. Un brouhaha s’élève rapidement. C’est une première. Jusqu’à maintenant, à votre connaissance, seuls des lycans avaient déjà tué des lycans, et c’était par des moyens détournés afin que leur cicatrisation extrêmement rapide ne puisse pas les sauver, en leur arrachant la tête par exemple. De plus, un lycan mort était censé reprendre forme humaine.
« Messeigneurs, Mesdames, Messieurs, je crains que vous ne désiriez interrompre la séance pour une affaire plus urgente. Il semblerait qu’un cadavre de lycan resté sous sa forme lupine vient d’être découvert par un vampire à quelques kilomètres dans le quartier. On m’a rapporté qu’il n’avait pas cicatrisé. »
En effet, en vous concentrant, vous sentez de discrets effluves de sang provenant de la porte grande ouverte. Un brouhaha s’élève rapidement. C’est une première. Jusqu’à maintenant, à votre connaissance, seuls des lycans avaient déjà tué des lycans, et c’était par des moyens détournés afin que leur cicatrisation extrêmement rapide ne puisse pas les sauver, en leur arrachant la tête par exemple. De plus, un lycan mort était censé reprendre forme humaine.
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Sam 16 Mar 2019 - 2:44
Voila qui était prolixe. Avec l'intervention de son fils, dont l'aura se reflétait dans la salle entière, le doyen pensait que ses pairs en auraient profiter pour l'interroger comme des sagouins, répondant à sa verve par divers réponses. A lieu de cela, Ahren semblait avoir non seulement calmer le jeu à son égard, mais également sonner un point de conclusion à cette affaire, rendant la suite apparemment invalide.
C'était une erreur. Une grossière erreur. Metuselah Shidara avait une porte grande ouverte à exploiter à présent sur un point précis. Néanmoins, il était certains qu'à présent, la discussion serait de l'ordre du détail, le nombre de chef de clan venant de drastiquement diminuer d'un coup.
Ahren, cependant, prit son menton entre le pouce et l'index. Rien qu'à son visage, on pouvait le sentir en pleine réflexion. Et Dieu savait à quel point il était rare que Ahren Shidara prenne le temps de réfléchir. Son âge avoisinant le Dwight Hodgking, et ses attributs forgés par le sang et le feu par le Doyen son père, en règle général, les 'scènes' se déployaient dans son esprit tel un codage informatique bien ficelée. Un codage qui, une fois mis en branle, avait des attributs spécifiques et des conséquences sur le système qu'était le monde entier.
Pourtant, quelque chose le dérangeait dans cette histoire. Il n'avait pas envie de bouger, en général, même si glaner des informations sur tous était un hobby pour lui, mais il était clair que la, certaines choses clochaient.
Ironiquement, il connaissait la position de son père dans cette histoire. Il le connaissait depuis à présent trop longtemps, et contrairement à lui, aussi rusé soit le vieux renard, Metuselah Shidara avait une impulsivité surprenante pour quelqu'un de sa stature.
Des restes de ses débuts, avait une fois énoncé sa mère.
Il savait ce qu'il en était réellement pour son père. Mais le problème n'était pas là.
Dans cette conversation, des informations avaient été échangés. Mais pour Ahren, chaque mots ne sortaient jamais par hasard. Ce serait insulté l'intellect de chacune des personnes ici présentes. Hors, si Ahren avait apprit deux choses, c'est que plus on est intelligent, plus on est idiot. Son père en était la preuve parfaite. Ce dernier voyait toujours des kilomètres en avance, prévoyant chaque remous, chaque actes.
Mais il était incapable de voir plus loin que le bout de son nez.
Une erreur que lui n'a jamais commit , même s'il regardait sans doute moins loin. Toutefois, il y avait aussi l'autre chose.
Ensuite, lui-même ne laissait jamais de phrases au hasard. Et une seule personne avait noté sa... disons, sa tournure de phrase. Alessio Di Altiero. Il refusait de le reconnaître, mais une partie de lui, pour une raison inconnue, appréciait cette individu. Tout du moins, appréciait sa faculté à faire la part des choses.
Et puis, il y avait Jess Duchannes. Il était rare, très rare, trop rare que son père réagisse ainsi.
Dans un coin de sa tête, Ahren nota deux choses : ses mots et... attendez. Quelque chose le fit tiquer.
Duchannes ?...
Perdu dans ses pensées, le fils, bien que les oreilles grands ouverts, ne réagit pas quand son père répondit à La Roche. Et a ceux qui avaient la même question en tête.
Parce que la moindre hésitation pourrait amener une fuite si on attrape le ou les responsables. De plus...
Il n'eut pas le temps de finir que la level D se manifesta.
Cette nouvelle le fit écarquiller les yeux, honnêtement surpris. Que Bradley lui-même, celui qui n'avait pas d'envie plus forte que celui de lui enfoncer son poing dans la figure et une balle dans le cœur, s'engage à lui donner un échantillon ?
Depuis le début, Metuselah n'y avait jamais espérer. De fait, il s'était préparé à tenter de mettre la main dans cette affaire sans avoir beaucoup d'interventions directs, sachant pertinemment comment cela serait vu.
Une lueur brilla dans ses yeux écarlates. Une lueur bien différente que quiconque présent aurait pu définir, hormis son fils, qui arqua juste un sourcil.
Définitivement, Rosalie Archet était devenu un nom à retenir.
Le rang A esquissa une révérence envers la jeune femme. Méritocratique dans l'âme, aussi négatif soit son avis sur le Sénat et son fonctionnement, au moins devait-il reconnaître que la petite avait un grand potentiel.
Dwight Hodgking avait de la chance.
Ma foi, pourquoi pas ? La condamnation si fuite ou résistance, et si non, auquel cas, les lycans jugeront ? C'est une idée qui me conviens.
Toutefois, je dois vous mettre en garde... Si nul ne désire le réaliser -ou me connaissent bien-, sachez déjà que je suis prêt à infliger le châtiment à tout ceux qui auront mouillé dedans.
Idem si je leur met la main dessus, raison pour laquelle, grâce à votre aide, je me concentrerais sur le problème du virus lui-même.
Et pour éclaircir un point, Monsieur de la Roche : dans mon cas, ce ne sera pas mu par le Sénat.
Sachez que vous avez mes remerciement pour cela, Ma Dame.
A la suite de cela,il tourna son regard vers Alessio. L'eau dans le vin commençait à devenir un petit jeu entre eux deux, il avait l'impression.
Je risque de faire un pas vers les lycans, cela ne serait que justice. Ils décideront par eux-même s'ils sont prêt. Je ne leur forcerais point la main, soyez-en rassuré.
Un pas, à eux de voir s'ils feront le leur.
Vous avez ma parole. Ainsi, ceux qui ne sont point prêt n'auront point à avancer.
Bien évidemment, je ne commencerais à agir à leur égard que dans deux jours, ce qui vous laisse temps de transition, et eux de réflexion.
Il était surprenant de voir cette considération chez Metuselah. Mais quelque chose expliquait parfaitement cela, de fait.
Son fils.
Même lui, après tout ce temps, ne pouvait résister au pouvoir de son fils. Peut-être parce que il avait son sang, peut-être plus, mais en sa présence et son aura déployé, il ne parvenait pas à mentir.
Ce n'était pas pour rien que Ahren ne sortait que peu. Il était l'homme brisant les masques sociétales, après tout.
Cependant, du point de vue de Metuselah, au final ce Sénat, outre un léger détail qu'il règlerai plus tart, csétait bien passé.
Un léger détail qui, il savait, avait lancé la petite pierre du haut de la montagne. Mais bon.
Toutefois, une intervention le fit hausser un sourcil. Encore une interruption ?
Curieux, Metuselah fixa le von Reizel alors que ce dernier récupérait les informations. Ces derniers n'avaient pas l'air bonnes.
Catastrophiques auraient été un meilleur terme.
A l'annonce, Ahren redressa la tête.
Les autres Shidara présents s’arrêtèrent de respirer. Un mythe de création d'immortel, de monstre de guerre parfait, venait de s'effondrer à leurs yeux. Un échec de leurs chefs. Certains tiquèrent, d'autres eurent un petit sourire, se disant qu'au final, ce virus avait son utilité.
Ahren devint livide quand il en comprit la portée.
Pour être tristement honnête, ce n'était pas l'information qui le choquait.
Non, c'était la répercussion, qui s'affichait déjà dans son esprit.
Se dressant d'un coup, l'Héritier s'empara de quelque chose dans sa poche, et l'envoya vers Rosalie Archet.
Une clé, avec un badge magnétique.
Sa voix résonna, égale, au ton semblable, même si il s'était déjà redressé pour partir.
Pour l'échantillon. Désignez qui vous voulez, cela vous appartient à présent.
Ainsi, vous pourrez voir par vous-même au seul endroit ou mon père aurait pu se voir voler ses données : là ou tout a commencé.
A vous de voir si vous parvenez à trouver quelque chose.
Jetant à un regard à son père, Ahren sortit rapidement. Il avait à faire.
Metuselah, lui...
Son expression n'avait pas bouger.
Pour être précis, il était figé.
Figé à l'annonce de la nouvelle.
Son cerveau, comme en arrêt temporel, mit du temps avant de reprendre ses engrenages.
De réaliser ce qui c'était passé.
De fixer le corbeau annonciateur de cette nouvelle.
Ses dents le démangeaient. Sa main, bien que naturellement blanche comme l’abattre, semblait être sailli de veines et de nerfs.
Bien que fixant le von Reizel, avec son sourire habituel, il était fixe.
Maintenant la mention de l'Enclave, à présent ça ? Il était ironique de voir que, aussi bien tout le monde avait plus ou moins danser dans le creux de sa main, autant les mauvais dérapages s’amoncelait.
Sauf que la, le Chef du clan Shidara se retenait.
Ses principes jouaient des chaines l'empêchant de faire du mal à un messager.
Puis, après quelques secondes, pendant lesquel son fils avait réagit, le vieux vampire ferma les yeux et commença à marcher vers la sortie.
C'était une scène étrange, vue de l'extérieur. Comme enfermé dans lui-même, yeux clos, le vieux vampire marchait doucement.
Brouhaha ou silence, autour de lui il n'avait que néant. Il s'était litérallement cloturé de l'extérieur.
Devenu muet comme une tombe.
Et se retenant pour ne pas relâcher sa frustration sur quelqu'un. Non, pas sa frustration. Sa tristesse. Sa colère.
Il était volontairement lent, car ses muscles étaient tendus au maximum . Toutefois, une menace flottait autour de lui.
Quiconque tenterait de le toucher risquait de se faire frapper par un pur réflexe, c'était un fait. Dans cet état, Metuselah était incapable de réfléchir correctement.
Ou plutôt, il était incapable de réfléchir à autre chose que le simple fait de briser des êtres vivants de toutes les façons possibles.
Pour lui, la discussion était fini.
Cette mort avait été la goutte d'eau de trop.
Pourtant, quelque chose émergea. Quelque chose qu'il ne sentir même pas sur son visage.
Une goutte sortant de son œil fermé.
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Lun 18 Mar 2019 - 20:40
La réponse à ma principale question ne tarda pas. Une fuite ? En soi, il n’avait pas tort. Plus on tardait, plus les responsables avaient de chance de s’en sortir sans conséquence. L’idéal serait de leur mettre la main dessus de concours avec les lycans, ainsi ils auraient l’occasion d’annoncer immédiatement la sentence qui leur paraîtrait juste. Toutefois, entre le manque d’organisation de cette jeune race, et les différents qui agitaient les vampires, je doutais fortement qu’on pusse y parvenir. Ainsi, cette justification était un argument convainquant, ce qui ne m’empêchait pas de conserver des doutes et des réserves sur cette entreprise. Mais comme j’avais eu satisfaction, je n’avais rien à ajouter.
J’écoutais attentivement le discours d’Alessio. Décidément, depuis le début de cette séance, c’était lui qui apportait le plus de réflexion, quand bien même Shidara donnait l’impression de diriger l’assemblée. L’italien nous avais réservé une belle surprise avec l’annonce d’une alliance. C’était pour moi une excellente nouvelle. Cela permettrait de solidifier nos liens avec les lycans et d’enterrer la hache de guerre. Et finalement, les aider à trouver un remède, voire à attraper les créateurs de ce virus, nous permettrait sans doute de nous racheter à leurs yeux, quand bien même je ne me comptais pas parmi les responsables de leurs souffrances.
Rosalie prit la parole. Encore une fois, j’approuvais. Qu’importait leur châtiment, tant que nous ne savions pas à qui nous avions affaire. Je fus toutefois surpris d’apprendre que son maître acceptait de confier un échantillon de sang au créateur des lycans. C’était bien sûr une bonne chose. Mais je me demandais comment Rosalie avait fait pour le convaincre, alors qu’il avait montré à tout le monde, un peu plus tôt, à quel point il estimait Metuselah : au même niveau qu’un cafard.
Metuselah reprit la parole pour finalement concéder aux réflexions d’Alessio et de moi-même. Et il n’avait pas besoin de s’exprimer sur ce qu’il réservait aux coupables. Chacun ici présent savait de quoi il était capable, et d’autant plus lorsqu’on le mettait en colère. Puisqu’il considérait les lycans comme ses enfants, j’osais imaginer qu’il se montrerait impitoyable. Je me doutais bien, aussi, que s’il devait rendre un jugement lui-même, ce serait en son nom, et non en celui du Sénat. Ainsi, il ne m’apprenait rien par cette nouvelle intervention. Plus la séance avançait, plus je sentais que nous arrivions au bout. Les arguments énoncés se ressemblaient de plus en plus. Je ne serais pas surpris qu’elle fût prochainement arrêtée. Je n’avais en tout cas plus vraiment d’intérêt à écouter. Je me sentais fatigué et las. Je devais arriver au bout de mes capacités dans les circonstances actuelles.
La séance fut bien interrompue, mais pas comme je l’attendais. Un vampire de rang inférieur fit irruption et se précipita vers le maître de cérémonie. Ce dernier afficha très vite une expression stupéfaite. Je fronçai les sourcils. Que diable se passait-il pour générer tant d’émotion à un si vieil homme, von Reizel de surcroît ? La réponse ne tarda pas. J’ouvris la bouche, mais aucun son n’en sorti, pétrifié d’effroi. Un lycan mort, sous forme lupine ? Comment était-ce possible ? De ce que j’en savais, ils reprenaient forme humaine au moment de rendre leur dernier souffle. Etait-ce la première mort causée par le virus, qui affectait leur transformation ? De nombreuses questions se bousculaient dans mon esprit.
Encore sous le choc de la nouvelle, ce fut la voix d’Ahren Shidara qui me tira de ma torpeur. Celui-ci s’esquiva rapidement, le teint livide, après avoir lancé quelque chose à Rosalie. Je sentais une atmosphère lourde. Etouffante. Comme une aura presque palpable qui souhaitait nous étrangler. Je mis du temps à en saisir l’origine. Ce fut la vision de Metuselah qui m’éclaira. Son sourire, sans aucune expression, s’était figé. Mais dans son regard… Je frissonnai. Je sentis que quiconque, en cet instant, avait le malheur de l’approcher finirait en un petit tas de cendres fumantes. Il ferma les yeux pour se diriger vers la sortie, comme de nombreux autres membres. Et curieusement, un cercle se forma autour de lui ; une distance minimale pour rester indemne.
Je me levai à mon tour et sortis mon téléphone pour composer en toute hâte le numéro de Junya. L’annonce m’avait assommé, mais je devais réagir vite pour la suite. Je fis signe à Sarah et Joshua de me devancer, tandis que je prenais un peu de distance pour parler sereinement à notre chef de clan. Sa voix ne tarda pas à me répondre.
- Junya, la séance est levée prématurément. Il y a eu une terrible nouvelle. Un lycan a été retrouvé mort, sous sa forme lupine, dans la ville.
Mon ami marqua une pause, le temps d’enregistrer la nouvelle.
- Où ?
- Dans une ruelle à quelques kilomètres du Sénat.
- Je vais chercher Aaren. Je suis là dans quelques minutes.
- Très bien, je t’attends pour te faire un débriefing de la situation, puis je te laisserai t’en occuper, si tu le veux bien. Je resterai disponible en cas d’urgence.
- ça marche, à tout de suite.
Sur ces mots, il raccrocha. Je rangeai mon téléphone avant de rejoindre Sarah au niveau des marches. Je lui adressai un sourire entendu, avant de lui dire que Junya allait prendre en charge la suite des opérations, avec le support de notre allié Hunter. Joshua à nos côtés, nous quittâmes l’assemblée dans un silence pesant, troublés par cette nouvelle désastreuse. Je savais ce que mes amis pensaient ; et à dire vrai, je m’interrogeais également sur la suite des événements, qui avaient pris une tournure inquiétante. Nous espérions tous un dénouement positif, mais à l’heure actuelle, rien n’était moins sûr.
J’écoutais attentivement le discours d’Alessio. Décidément, depuis le début de cette séance, c’était lui qui apportait le plus de réflexion, quand bien même Shidara donnait l’impression de diriger l’assemblée. L’italien nous avais réservé une belle surprise avec l’annonce d’une alliance. C’était pour moi une excellente nouvelle. Cela permettrait de solidifier nos liens avec les lycans et d’enterrer la hache de guerre. Et finalement, les aider à trouver un remède, voire à attraper les créateurs de ce virus, nous permettrait sans doute de nous racheter à leurs yeux, quand bien même je ne me comptais pas parmi les responsables de leurs souffrances.
Rosalie prit la parole. Encore une fois, j’approuvais. Qu’importait leur châtiment, tant que nous ne savions pas à qui nous avions affaire. Je fus toutefois surpris d’apprendre que son maître acceptait de confier un échantillon de sang au créateur des lycans. C’était bien sûr une bonne chose. Mais je me demandais comment Rosalie avait fait pour le convaincre, alors qu’il avait montré à tout le monde, un peu plus tôt, à quel point il estimait Metuselah : au même niveau qu’un cafard.
Metuselah reprit la parole pour finalement concéder aux réflexions d’Alessio et de moi-même. Et il n’avait pas besoin de s’exprimer sur ce qu’il réservait aux coupables. Chacun ici présent savait de quoi il était capable, et d’autant plus lorsqu’on le mettait en colère. Puisqu’il considérait les lycans comme ses enfants, j’osais imaginer qu’il se montrerait impitoyable. Je me doutais bien, aussi, que s’il devait rendre un jugement lui-même, ce serait en son nom, et non en celui du Sénat. Ainsi, il ne m’apprenait rien par cette nouvelle intervention. Plus la séance avançait, plus je sentais que nous arrivions au bout. Les arguments énoncés se ressemblaient de plus en plus. Je ne serais pas surpris qu’elle fût prochainement arrêtée. Je n’avais en tout cas plus vraiment d’intérêt à écouter. Je me sentais fatigué et las. Je devais arriver au bout de mes capacités dans les circonstances actuelles.
La séance fut bien interrompue, mais pas comme je l’attendais. Un vampire de rang inférieur fit irruption et se précipita vers le maître de cérémonie. Ce dernier afficha très vite une expression stupéfaite. Je fronçai les sourcils. Que diable se passait-il pour générer tant d’émotion à un si vieil homme, von Reizel de surcroît ? La réponse ne tarda pas. J’ouvris la bouche, mais aucun son n’en sorti, pétrifié d’effroi. Un lycan mort, sous forme lupine ? Comment était-ce possible ? De ce que j’en savais, ils reprenaient forme humaine au moment de rendre leur dernier souffle. Etait-ce la première mort causée par le virus, qui affectait leur transformation ? De nombreuses questions se bousculaient dans mon esprit.
Encore sous le choc de la nouvelle, ce fut la voix d’Ahren Shidara qui me tira de ma torpeur. Celui-ci s’esquiva rapidement, le teint livide, après avoir lancé quelque chose à Rosalie. Je sentais une atmosphère lourde. Etouffante. Comme une aura presque palpable qui souhaitait nous étrangler. Je mis du temps à en saisir l’origine. Ce fut la vision de Metuselah qui m’éclaira. Son sourire, sans aucune expression, s’était figé. Mais dans son regard… Je frissonnai. Je sentis que quiconque, en cet instant, avait le malheur de l’approcher finirait en un petit tas de cendres fumantes. Il ferma les yeux pour se diriger vers la sortie, comme de nombreux autres membres. Et curieusement, un cercle se forma autour de lui ; une distance minimale pour rester indemne.
Je me levai à mon tour et sortis mon téléphone pour composer en toute hâte le numéro de Junya. L’annonce m’avait assommé, mais je devais réagir vite pour la suite. Je fis signe à Sarah et Joshua de me devancer, tandis que je prenais un peu de distance pour parler sereinement à notre chef de clan. Sa voix ne tarda pas à me répondre.
- Junya, la séance est levée prématurément. Il y a eu une terrible nouvelle. Un lycan a été retrouvé mort, sous sa forme lupine, dans la ville.
Mon ami marqua une pause, le temps d’enregistrer la nouvelle.
- Où ?
- Dans une ruelle à quelques kilomètres du Sénat.
- Je vais chercher Aaren. Je suis là dans quelques minutes.
- Très bien, je t’attends pour te faire un débriefing de la situation, puis je te laisserai t’en occuper, si tu le veux bien. Je resterai disponible en cas d’urgence.
- ça marche, à tout de suite.
Sur ces mots, il raccrocha. Je rangeai mon téléphone avant de rejoindre Sarah au niveau des marches. Je lui adressai un sourire entendu, avant de lui dire que Junya allait prendre en charge la suite des opérations, avec le support de notre allié Hunter. Joshua à nos côtés, nous quittâmes l’assemblée dans un silence pesant, troublés par cette nouvelle désastreuse. Je savais ce que mes amis pensaient ; et à dire vrai, je m’interrogeais également sur la suite des événements, qui avaient pris une tournure inquiétante. Nous espérions tous un dénouement positif, mais à l’heure actuelle, rien n’était moins sûr.
Alessio O. Di Altiero#100157#100157#100157#100157#100157#100157#100157
Vampire Level A - Chef du clan di Altiero
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Emploi/loisirs : Chef Di Altiero, Vulcanologue et Historien d'Art
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Ven 29 Mar 2019 - 15:08
Les Sept Dacula
Feat Metuselah Shidara, Joshua Backloy Ryan, Raphaël de la Roche, Yesfir V. N. Izbranova, Jess Duchannes, Sarah F. Lawford, Rosalie Archet, Bradley Dwight Hodgkin, Sergio Galardi et Junya Ryan
Je sens Jess se détendre dans mon dos, et surtout ne rien ajouter. Elle sait qu’elle a joué avec le feu, et qu’elle sera probablement « brûlée » par Shidara plus tard. Sa détente soudaine, malgré le regard insistant du fils Shidara sur elle, m’informe aussi qu’elle partage ma pensée, au moins sur les derniers points.
Côté Backloy Ryan, c’est assez calme. La jeune Lady Lawford semble avoir temporairement cessé de noter scrupuleusement dans son carnet. Cependant elle n’ajoute rien, préférant, je le suppose, observer plus que participer pour sa première session. Comment le lui reprocher ? Cette scène est digne d’une tragédie grecque dans le fond.
Je constate, en déviant mon regard vers la tribune des Dwight Hodgkin cependant que Lady Rosalie n’a pas forcément apprécié le discours de Shidara. Impossible de l’en blâmer. Shidara possède l’art et la manière de braquer les gens, qu’il le fasse de manière consciente ou non. De son point de vue, beaucoup de chose doivent avoir une raison ou à défaut un fondement, et de fait ne peuvent arriver ainsi sans l’un ni l’autre.
Elle finit par reprendre la parole avec sobriété. Elle confirme que débattre sur quoi faire des coupables n’est pour l’instant pas notre premier but. Je la soupçonne d’avoir vu, soit en amont soit via sms il y a peu, avec son chef pour le cadeau d’une fiole de sang de lycan infecté au doyen. Sans grande peine, je comprends son sous-entendu. Il Signore Ryan n’est certes plus présent dans l’hémicycle mais il est aisé de comprendre que ce dernier point ferait partie intégrante de notre réunion prochaine.
Shidara reprend ainsi la parole, affirmant avec un regain de force qu’il est prêt à infliger la sentence lui-même. Ainsi il confirme, sans le savoir, ce que je pensais : les premiers lycans sont ses enfants et il fera tout ce qu’il jugera utile et nécessaire pour enrailler le mal qui les ronge. Voilà qui est plus que rassurant : de savoir qu’un peu de bonté se dissimule en lui, lui offrant le rôle du patriarche vengeur.
Deux jours. Il m’en faudra bien moins que ça pour transmettre sa bonne volonté à Asuna Hirano. Maintenant, elle aurait peut-être besoin de ce délai pour en parler aux siens. J’offre un léger acquiescement de tête à Shidara en guise d’accord. Après tout, il donne beaucoup ce soir ... pour une fois.
Avant que quiconque puisse prendre la parole, les portes s’ouvrent et un homme dévale des marches comme si le pire des dangers se trouvait à ses trousses. De ma position, je n’entends point l’information qu’il transmet au Maître de Cérémonie mais je comprends qu’elle est lourde de sens. En effet ce dernier se fige, et semble presque se liquéfier sur place. L’information envenime donc à ce point la situation ? Il met quelques instants avant de nous donner, à son tour, les dires qui lui ont été transmis.
Mi scusi ? (Pardon ?) Un licantropo ... morto ? (Un lycan mort ?) Che diavolo e’ questa battuta ? (Qu’est-ce que c’est que cette farce ?). Je secoue la tête légèrement et mon odorat capte l’odeur discrète et ferreuse de sang frais, venant directement de la porte entre-ouverte. Cette nouvelle n’est donc pas une farce, mais au contraire est de mauvais, très mauvais augure.
Si j’y réfléchis, et d’après mes informations, les lycans sont pratiquement increvables à cause de leur régénération d’une rapidité extrême. Asuna m’a bien confirmé que même entre eux, il n’était pas aisé d’éliminé un rival. Elle a même ajouté que le faire de face était impossible, il fallait le faire en traitrise pour maximiser ses chances et surtout en un seul coup ... comme en arrachant la tête. Sauf qu’après la mort, c’est leur forme humaine qui prend le dessus normalement pas celle lupine.
Est-ce que ce mort serait le premier lié au virus ? C’est une hypothèse non négligeable. Est-ce qu’il influerait alors aussi sur leur capacité de régénération, en plus de leur changement de forme et de leur agressivité ?
Mon cerveau peine à suivre les évènements que la nouvelle déclenche dans l’hémicycle. J’entrevois Lady Rosalie recevoir quelque chose de la part d’Ahren Shidara. Je ne doute pas que l’information qui vient d’être obtenue sera transmise ultérieurement. Ce n’est plus la première priorité.
Mon regard s’attarde sur Shidara, qui se mouvait en direction de la sortie de l’hémicycle avant l’annonce. Cette fois-ci, on sent clairement la menace qui flotte autour de lui. Mieux vaut ne point l’approcher, voire ne point lui adresser la parole. Cette mort est un choc pour lui, autant que si l’on venait lui rapporter la mort d’un de ses enfants biologiques. Et malgré moi, je suis touché par cette unique larme quittant son œil alors qu’il monte les marches en silence.
Il n’est plus tant de discours pour cette nuit. Je prends mon téléphone, le rallume et compose le numéro d’Asuna Hirano. Je me doute que vu l’heure tardive, elle n’est probablement pas dans les meilleures dispositions, mais ce qui vient de tomber est trop important pour qu’elle ne bénéficie pas de l’information de suite.
« - Mochi Mochi ?
- C’est Alessio. Il y a du nouveau. Metuselah Shidara n’accepte pas tes conditions, mais accepte cependant de faire un pas en avant. Autrement dit il s’engage à ne pas faire d’expérimentations douteuses, ni de cobayes, ni de prisonniers. En parallèle, il donne deux jours de délais, pour que tu décides, voire que ceux et celles que tu contacteras décident aussi, de le rencontrer pour trouver une solution au problème actuel.
- Deux jours ... c’est court, mais je suppose que je ne peux pas grapiller plus pour l’instant. Je vais y réfléchir. Mais je ne suis pas sûre d’être prête pour lui faire face ... et j’en connais qui ne le sont clairement pas.
- Autre chose, de bien plus préoccupant : un cadavre de lycan vient d’être trouvé ... il est encore sous forme lupine de ce que je sais et ses blessures ne sont pas refermées.
- C’est ... impossible. Comment ? Je veux vérifier. Où est-ce ?
- Dans le quartier des affaires. Je vais aller sur les lieux, dès que j’y serai, je te fais parvenir l’adresse.
- Entendu. Je me prépare et me mets en route pour le quartier. J’attends ton retour. »
Je raccroche. Je lui enverrai l’information demandé une fois sur place. La fin de nuit prend une sale tournure, et vu ce qui m’attends plus tard, il n’est pas question de repos. Je quitte mon siège et me dirige vers Jess, il n’est point nécessaire de se précipiter dans les escaliers, du moins pas tant que Shidara s’y trouve.
« - Je te propose de venir avec moi, voire de quoi il en retourne. Il n’y a aucune obligation pour toi de rester si tu ne le souhaites pas, ni même de venir.
- Si vous le permettez, je pense qu’il est plus sage pour moi de ne pas vous suivre, Alessio-sama. J’ai pris un engagement et si je vous suis ... Je pense que vous conviendrez que je m’éclipse discrètement.
- Bien entendu Jess. Dans ce cas, suis-moi jusqu’à la sortie du bâtiment, ainsi tu auras le champ libre pour t’éclipser. Je vais seulement demander à Lady Lawford de se joindre à moi sur le chemin. »
Bien sûr Jess me demande de la maintenir informée et ajoute qu’elle est prête à s’impliquer auprès de Shidara, ce à quoi j’acquiesce simplement. Vu le bourbier, dans lequel elle est, avoir toutes les cartes possibles en main ne peut pas la desservir ... Quant à son implication, je dirai qu’elle dépendra grandement de l’humeur du vieux briscard qu’il est. Impossible donc à anticiper.
Je l’entraîne à ma suite, et nous dirige droit sur Lady Lawford. Ce n’est qu’une fois au milieu des escaliers, que nous la rejoignons. Je m’excuse rapidement auprès du Senatore l’accompagnant de devoir lui emprunter sa charmante voisine, puis m’adresse directement à Lady Lawford.
« - Chère amie, je vous propose de vous joindre à moi pour aller constater l’ampleur des dégâts. Si cela vous sied, je pense aller chercher notre ami commun, Vilhelm pour le tenir informer de la situation. J’en profiterai alors pour vous présenter officiellement ma nouvelle alliée, qui doit déjà être en route pour ce quartier de la ville et le lieu du drame.
- Avec grand plaisir, malgré ces tristes circonstances. »
La réponse de Lady Lawford me tire un sourire. N’aurais-je pas dû me douter de sa réponse ? Après tout, elle apprécie beaucoup Vil et affectionne particulièrement de le taquiner. Sans compter la perspective de connaitre ma nouvelle alliée, ce qui au passage permettra à cette dernière de rencontrer d’autres vampires et humains dignes de confiance.
Il Senatore de La Roche s’approche de nous. Sans plus de paroles, nous sortons tous, Jess sur mes talons, de l’hémicycle. Une fois à l’extérieure, j’adresse un signe de tête à Jess et la regarde s’éloigner du Sénat. Elle va avoir besoin de temps pour faire le point sur cette séance, et surtout sur ce qu’elle va impliquée pour elle par la suite. J’entends vaguement, et en parallèle, la jeune Lady s’adresser au Senatore de La Roche.
C’est en lui offrant l’un de ses rares sourires doux et en lui tenant les mains qu’elle termine de lui parler. A n’en point douter, ils sont proches. De plus au vu des circonstances, et du drame qu’il vient de vivre, je ne peux que comprendre cette marque de douceur de la part de notre amie commune.
Suite à quoi, elle me rejoint et nous partons vers le quartier commerçant, vers la boutique et la forge du nom : Le Cercle. Il est temps que j’aille tirer de sa forge mon ami viking en compagnie de Dame Chance.
Côté Backloy Ryan, c’est assez calme. La jeune Lady Lawford semble avoir temporairement cessé de noter scrupuleusement dans son carnet. Cependant elle n’ajoute rien, préférant, je le suppose, observer plus que participer pour sa première session. Comment le lui reprocher ? Cette scène est digne d’une tragédie grecque dans le fond.
Je constate, en déviant mon regard vers la tribune des Dwight Hodgkin cependant que Lady Rosalie n’a pas forcément apprécié le discours de Shidara. Impossible de l’en blâmer. Shidara possède l’art et la manière de braquer les gens, qu’il le fasse de manière consciente ou non. De son point de vue, beaucoup de chose doivent avoir une raison ou à défaut un fondement, et de fait ne peuvent arriver ainsi sans l’un ni l’autre.
Elle finit par reprendre la parole avec sobriété. Elle confirme que débattre sur quoi faire des coupables n’est pour l’instant pas notre premier but. Je la soupçonne d’avoir vu, soit en amont soit via sms il y a peu, avec son chef pour le cadeau d’une fiole de sang de lycan infecté au doyen. Sans grande peine, je comprends son sous-entendu. Il Signore Ryan n’est certes plus présent dans l’hémicycle mais il est aisé de comprendre que ce dernier point ferait partie intégrante de notre réunion prochaine.
Shidara reprend ainsi la parole, affirmant avec un regain de force qu’il est prêt à infliger la sentence lui-même. Ainsi il confirme, sans le savoir, ce que je pensais : les premiers lycans sont ses enfants et il fera tout ce qu’il jugera utile et nécessaire pour enrailler le mal qui les ronge. Voilà qui est plus que rassurant : de savoir qu’un peu de bonté se dissimule en lui, lui offrant le rôle du patriarche vengeur.
Deux jours. Il m’en faudra bien moins que ça pour transmettre sa bonne volonté à Asuna Hirano. Maintenant, elle aurait peut-être besoin de ce délai pour en parler aux siens. J’offre un léger acquiescement de tête à Shidara en guise d’accord. Après tout, il donne beaucoup ce soir ... pour une fois.
Avant que quiconque puisse prendre la parole, les portes s’ouvrent et un homme dévale des marches comme si le pire des dangers se trouvait à ses trousses. De ma position, je n’entends point l’information qu’il transmet au Maître de Cérémonie mais je comprends qu’elle est lourde de sens. En effet ce dernier se fige, et semble presque se liquéfier sur place. L’information envenime donc à ce point la situation ? Il met quelques instants avant de nous donner, à son tour, les dires qui lui ont été transmis.
Mi scusi ? (Pardon ?) Un licantropo ... morto ? (Un lycan mort ?) Che diavolo e’ questa battuta ? (Qu’est-ce que c’est que cette farce ?). Je secoue la tête légèrement et mon odorat capte l’odeur discrète et ferreuse de sang frais, venant directement de la porte entre-ouverte. Cette nouvelle n’est donc pas une farce, mais au contraire est de mauvais, très mauvais augure.
Si j’y réfléchis, et d’après mes informations, les lycans sont pratiquement increvables à cause de leur régénération d’une rapidité extrême. Asuna m’a bien confirmé que même entre eux, il n’était pas aisé d’éliminé un rival. Elle a même ajouté que le faire de face était impossible, il fallait le faire en traitrise pour maximiser ses chances et surtout en un seul coup ... comme en arrachant la tête. Sauf qu’après la mort, c’est leur forme humaine qui prend le dessus normalement pas celle lupine.
Est-ce que ce mort serait le premier lié au virus ? C’est une hypothèse non négligeable. Est-ce qu’il influerait alors aussi sur leur capacité de régénération, en plus de leur changement de forme et de leur agressivité ?
Mon cerveau peine à suivre les évènements que la nouvelle déclenche dans l’hémicycle. J’entrevois Lady Rosalie recevoir quelque chose de la part d’Ahren Shidara. Je ne doute pas que l’information qui vient d’être obtenue sera transmise ultérieurement. Ce n’est plus la première priorité.
Mon regard s’attarde sur Shidara, qui se mouvait en direction de la sortie de l’hémicycle avant l’annonce. Cette fois-ci, on sent clairement la menace qui flotte autour de lui. Mieux vaut ne point l’approcher, voire ne point lui adresser la parole. Cette mort est un choc pour lui, autant que si l’on venait lui rapporter la mort d’un de ses enfants biologiques. Et malgré moi, je suis touché par cette unique larme quittant son œil alors qu’il monte les marches en silence.
Il n’est plus tant de discours pour cette nuit. Je prends mon téléphone, le rallume et compose le numéro d’Asuna Hirano. Je me doute que vu l’heure tardive, elle n’est probablement pas dans les meilleures dispositions, mais ce qui vient de tomber est trop important pour qu’elle ne bénéficie pas de l’information de suite.
« - Mochi Mochi ?
- C’est Alessio. Il y a du nouveau. Metuselah Shidara n’accepte pas tes conditions, mais accepte cependant de faire un pas en avant. Autrement dit il s’engage à ne pas faire d’expérimentations douteuses, ni de cobayes, ni de prisonniers. En parallèle, il donne deux jours de délais, pour que tu décides, voire que ceux et celles que tu contacteras décident aussi, de le rencontrer pour trouver une solution au problème actuel.
- Deux jours ... c’est court, mais je suppose que je ne peux pas grapiller plus pour l’instant. Je vais y réfléchir. Mais je ne suis pas sûre d’être prête pour lui faire face ... et j’en connais qui ne le sont clairement pas.
- Autre chose, de bien plus préoccupant : un cadavre de lycan vient d’être trouvé ... il est encore sous forme lupine de ce que je sais et ses blessures ne sont pas refermées.
- C’est ... impossible. Comment ? Je veux vérifier. Où est-ce ?
- Dans le quartier des affaires. Je vais aller sur les lieux, dès que j’y serai, je te fais parvenir l’adresse.
- Entendu. Je me prépare et me mets en route pour le quartier. J’attends ton retour. »
Je raccroche. Je lui enverrai l’information demandé une fois sur place. La fin de nuit prend une sale tournure, et vu ce qui m’attends plus tard, il n’est pas question de repos. Je quitte mon siège et me dirige vers Jess, il n’est point nécessaire de se précipiter dans les escaliers, du moins pas tant que Shidara s’y trouve.
« - Je te propose de venir avec moi, voire de quoi il en retourne. Il n’y a aucune obligation pour toi de rester si tu ne le souhaites pas, ni même de venir.
- Si vous le permettez, je pense qu’il est plus sage pour moi de ne pas vous suivre, Alessio-sama. J’ai pris un engagement et si je vous suis ... Je pense que vous conviendrez que je m’éclipse discrètement.
- Bien entendu Jess. Dans ce cas, suis-moi jusqu’à la sortie du bâtiment, ainsi tu auras le champ libre pour t’éclipser. Je vais seulement demander à Lady Lawford de se joindre à moi sur le chemin. »
Bien sûr Jess me demande de la maintenir informée et ajoute qu’elle est prête à s’impliquer auprès de Shidara, ce à quoi j’acquiesce simplement. Vu le bourbier, dans lequel elle est, avoir toutes les cartes possibles en main ne peut pas la desservir ... Quant à son implication, je dirai qu’elle dépendra grandement de l’humeur du vieux briscard qu’il est. Impossible donc à anticiper.
Je l’entraîne à ma suite, et nous dirige droit sur Lady Lawford. Ce n’est qu’une fois au milieu des escaliers, que nous la rejoignons. Je m’excuse rapidement auprès du Senatore l’accompagnant de devoir lui emprunter sa charmante voisine, puis m’adresse directement à Lady Lawford.
« - Chère amie, je vous propose de vous joindre à moi pour aller constater l’ampleur des dégâts. Si cela vous sied, je pense aller chercher notre ami commun, Vilhelm pour le tenir informer de la situation. J’en profiterai alors pour vous présenter officiellement ma nouvelle alliée, qui doit déjà être en route pour ce quartier de la ville et le lieu du drame.
- Avec grand plaisir, malgré ces tristes circonstances. »
La réponse de Lady Lawford me tire un sourire. N’aurais-je pas dû me douter de sa réponse ? Après tout, elle apprécie beaucoup Vil et affectionne particulièrement de le taquiner. Sans compter la perspective de connaitre ma nouvelle alliée, ce qui au passage permettra à cette dernière de rencontrer d’autres vampires et humains dignes de confiance.
Il Senatore de La Roche s’approche de nous. Sans plus de paroles, nous sortons tous, Jess sur mes talons, de l’hémicycle. Une fois à l’extérieure, j’adresse un signe de tête à Jess et la regarde s’éloigner du Sénat. Elle va avoir besoin de temps pour faire le point sur cette séance, et surtout sur ce qu’elle va impliquée pour elle par la suite. J’entends vaguement, et en parallèle, la jeune Lady s’adresser au Senatore de La Roche.
C’est en lui offrant l’un de ses rares sourires doux et en lui tenant les mains qu’elle termine de lui parler. A n’en point douter, ils sont proches. De plus au vu des circonstances, et du drame qu’il vient de vivre, je ne peux que comprendre cette marque de douceur de la part de notre amie commune.
Suite à quoi, elle me rejoint et nous partons vers le quartier commerçant, vers la boutique et la forge du nom : Le Cercle. Il est temps que j’aille tirer de sa forge mon ami viking en compagnie de Dame Chance.
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