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Ven 17 Avr 2020 - 1:13
La soirée n’avait pas été sans être éprouvante pour la louve, et le poids d’une trahison potentiel de la part d’une personne de confiance n’était pas sans rajouter à cela. Le fait est qu’en tant que chevalier des ombres commençant à avoir de la bouteille et avec une expérience certaine en la matière de fonctionnement d’une organisation secrète, je commençais à comprendre qu’il y a parfois des enjeux dépassant la loyauté.
La loyauté et la confiance sont le ciment qui permettent de lier les gens entre eux et qui donnent l’énergie suffisante d’affronter l’adversité. Pour les jeunes recrues ayant rejoint l’organisation depuis peu, je suis un formateur, un instructeur. Il est de ma responsabilité de leur apprendre à survivre, à voir la mort en face et à lui dire que ce n’est pas aujourd’hui le moment de partir avec elle. Tous ces novices places en moi un grand espoir, à savoir être formés pour pouvoir rester en vie. Ils placent leur confiance en moi. Anzu n’échappait pas à la règle.
Toutefois, pour pouvoir former de la façon la plus juste, il vaut mieux s’émanciper des biais, c’est ce que les discussions avec Fujibayashi-san m’ont appris. Si Anzu avait su que c’était une évaluation, elle n’aurait pas agi de la même manière, il y aurait toujours eu l’épée de Damoclès d’une notation. Il fallait pour pouvoir dresser un rapport d’état sur les actions d’Anzu en situation réelle que je trompe Anzu sur la nature de cette affaire. La confiance était peut-être rompue entre elle et moi à en juger par la façon dont cela avait tourné ce soir...
Elle m’a surprise en n’explosant pas plus que cela. Elle comprenait parfaitement les enjeux qui avaient eu cours. Elle faisait même preuve d’introspection.
Je posais ma main sur son épaule alors qu’elle se montrait un peu dure envers elle-même. Il n’y avait pas de raison de porter un regard pareil sur sa façon d’avoir pris les choses.
Riku ▬ Vous êtes trop dure envers vous-même. Vous n’avez fait que parler avec votre cœur et agir en votre âme et conscience.Je repensais à nos nombreuses conversations après les entrainements dans le gymnase des chevaliers. Elle a toujours fait montre d’une grande force dans ses convictions profondes. Elle n’aime pas les vampires, ni les humains, c’est ce que je me suis dit après notre première conversation, mais avant ce soir, elle n’avait jamais montré pourquoi. Maintenant qu’elle s’était ouverte, je comprenais qu’en réalité, ce n’était pas ces deux espèces qu’elle détestait, mais elle-même. La faiblesse de ne pas avoir pu changer le cours du destin pour les gens qu’elle aime.
Je laissais échapper un léger rire lorsqu’elle posa sa question sur mon avis sur la question de son évaluation.
Riku ▬ Je ne vais pas entrer dans les détails avec vous ce soir. C’est une conversation que vous aurez avec Hermansson-sama. Mais je ne me ferais pas trop d’inquiétudes à votre place.Je m’asseyais doucement sur des marches pour pouvoir souffler un peu après tout ce qui s’était passé. Se reposer après autant d’émotion ne serait pas de trop, même une seule minute.
Riku ▬ Pour tout vous dire. Je suis vraiment fière de vous. Je ne pensais pas que vous pourriez vous libérer d’un tel poids et surtout pas dans une telle situation. Vous avez sauvé tout le monde et c’était ce vampire le seul juge. Vous avez triomphé de vous-même.
Etilya sur DK RPG
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Mar 21 Avr 2020 - 20:32
Anzu n’était pas dure envers elle-même. Enfin, c’était ce qu’elle pensait. Elle souhaitait seulement être à la hauteur et s’en donnait les moyens. Même si personne n’était infaillible, elle voulait plus que tout se montrer digne, même si elle ne s’accordait pas énormément de marge d’erreur. Il n’était jamais plaisant d’échouer mais c’était nécessaire à son apprentissage. Mais cela ne semblait pas être un échec. Elle Lui accorda alors un petit sourire, assez contente d’avoir pu passer cette épreuve. Même si au final, les détails seront déterminés par le chef lui-même sous rapport de son mentor.
Riku paraissait plutôt confiant. D’ailleurs, il ne manquait pas de lui mentionner tant par les paroles qu’à son expression. Mieux encore, il en éprouvait de la fierté. A vrai dire, ce n’était gagné d’avance non plus… Mais son évolution tendait vers le positif. En tout cas, c’était ce qu’ils voulaient tous les deux. Même si au final, elle ne saurait déterminer ce qu’il tirait réellement de cette expérience.
Anzu imita alors le hunter, qui alla s’asseoir pour se poser et réalimenter son énergie. Elle en avait bien besoin également. Alors elle le rejoignit pour l’accompagner, le temps de reprendre tous ses esprits. Elle se sentait étrangement calme et paisible. On ne se douterait pas que l’instant d’avant, elle avait confronté son propre sort, à travers ce level A.
Triompher d’elle-même ? C’était donc de cela dont il s’agissait finalement. Elle avait laissé parler son véritable point faible pour le neutraliser dans sa course. Au final, la seule personne qu’elle avait méprisée jusqu’ici, n’était autre que sa propre personne. Sa propre impuissance. Sa propre faiblesse. Il ne s’agissait pas de la faute des vampires, ou des humains, ou qu’importe. Il s’agissait de sa propre incapacité à sauver sa mère. Pendant des années, elle avait ressassé cet épisode douloureux en se haïssant. Sa mémoire lui rappelait cet évènement, avec des « si » et toujours des « si ». Avec des « si », vous pouvez repeindre le monde. La culpabilité la rongeait, accentuée par l’attitude de son paternel. Un jour, elle devra faire le point avec lui. Peut-être que finalement, sa haine se dirigeait également vers lui-même. Il avait été absent, ce jour-là. Il se condamnait peut-être lui-même pour cela, bien plus que pour les martyrs subis en laboratoire. Après tout, ils avaient été heureux tous ensemble, bien avant ce drame. Oh évidemment, le désir de pacifisme d’Anzu avait éveillé en lui une colère terriblement noire. Elle devinait qu’il ne les tiendrait jamais dans son cœur, mais peut-être qu’il était possible de l’apaiser un minimum.
-Effectivement… souffla t’elle en replaçant une mèche de cheveux, il est ahurissant de voir à quel point, nous pouvons nous ignorer nous-mêmes dans une profondeur que nous ne parvenons pas à atteindre. Alors que cette profondeur nous appartient pourtant.
Ses yeux bleus se tournèrent vers le formateur avec une petite étincelle.
-Je me sens plus que prête, Riku-san.
Un nouveau sourire naquit sur ses lèvres.
-Il est temps de rentrer. J’ai une tournée à assumer ! déclara t’elle dans un rire cristallin.
En espérant que la nuit ne sera pas trop capricieuse avec elle.
Riku paraissait plutôt confiant. D’ailleurs, il ne manquait pas de lui mentionner tant par les paroles qu’à son expression. Mieux encore, il en éprouvait de la fierté. A vrai dire, ce n’était gagné d’avance non plus… Mais son évolution tendait vers le positif. En tout cas, c’était ce qu’ils voulaient tous les deux. Même si au final, elle ne saurait déterminer ce qu’il tirait réellement de cette expérience.
Anzu imita alors le hunter, qui alla s’asseoir pour se poser et réalimenter son énergie. Elle en avait bien besoin également. Alors elle le rejoignit pour l’accompagner, le temps de reprendre tous ses esprits. Elle se sentait étrangement calme et paisible. On ne se douterait pas que l’instant d’avant, elle avait confronté son propre sort, à travers ce level A.
Triompher d’elle-même ? C’était donc de cela dont il s’agissait finalement. Elle avait laissé parler son véritable point faible pour le neutraliser dans sa course. Au final, la seule personne qu’elle avait méprisée jusqu’ici, n’était autre que sa propre personne. Sa propre impuissance. Sa propre faiblesse. Il ne s’agissait pas de la faute des vampires, ou des humains, ou qu’importe. Il s’agissait de sa propre incapacité à sauver sa mère. Pendant des années, elle avait ressassé cet épisode douloureux en se haïssant. Sa mémoire lui rappelait cet évènement, avec des « si » et toujours des « si ». Avec des « si », vous pouvez repeindre le monde. La culpabilité la rongeait, accentuée par l’attitude de son paternel. Un jour, elle devra faire le point avec lui. Peut-être que finalement, sa haine se dirigeait également vers lui-même. Il avait été absent, ce jour-là. Il se condamnait peut-être lui-même pour cela, bien plus que pour les martyrs subis en laboratoire. Après tout, ils avaient été heureux tous ensemble, bien avant ce drame. Oh évidemment, le désir de pacifisme d’Anzu avait éveillé en lui une colère terriblement noire. Elle devinait qu’il ne les tiendrait jamais dans son cœur, mais peut-être qu’il était possible de l’apaiser un minimum.
-Effectivement… souffla t’elle en replaçant une mèche de cheveux, il est ahurissant de voir à quel point, nous pouvons nous ignorer nous-mêmes dans une profondeur que nous ne parvenons pas à atteindre. Alors que cette profondeur nous appartient pourtant.
Ses yeux bleus se tournèrent vers le formateur avec une petite étincelle.
-Je me sens plus que prête, Riku-san.
Un nouveau sourire naquit sur ses lèvres.
-Il est temps de rentrer. J’ai une tournée à assumer ! déclara t’elle dans un rire cristallin.
En espérant que la nuit ne sera pas trop capricieuse avec elle.
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